vendredi 24 février 2017

Sur mes pas en danse: "Waltz" dans le métro

Si vous mettez ensemble un 375e anniversaire (celui de Montréal) et l'arrivée d'un diffuseur (Tangente) dans un nouvel édifice dédié à la danse ( le Wilder), cela rend les choses "Possibles". Voilà donc pourquoi, en ce mardi, mes pas m'ont amené à la station Place-des-Arts pour découvrir le deuxième opus de ce projet (Possibles), soit "Waltz" de Jacques Poulin-Denis avec sur le tapis roulant pour l'occasion les finissantes et finissants de l'École de Danse Contemporaine de Montréal, présenté par Tangente et LA SERRE.

                                         Photo :Robin-Pineda-Gould sur le site de Tangente

Ainsi donc dans l'espace entre les guérites du métro et les corridors pour se diriger vers la Place des Arts, un tapis roulant surélevé entouré par un ruban blanc faisait office de scène. Plusieurs minutes avant le début prévu, déjà une foule nombreuse s'attardait dans le petit espace pendant que les usagers se frayaient un passage vers le métro ou vers l'extérieur où un temps printanier les attendait. Nous sommes le 21 février, je le rappelle ! Arrive le moment et résonne dans la place, une phrase qui se répétera par la suite, "Nous demandons aux passagers de ne pas retenir leurs pensées pour ne pas retarder l'avenir", pendant qu'un danseur s'installe sur le tapis roulant que se met à rouler pour prendre le train de sa vie. Ce que nous pourrons découvrir par la suite, est une suite de courts tableaux qui se composent de mouvements frénétiques, parfois désespérés, parfois plus sages, souvent fonceurs ou déterminés. Un à la fois ou en duo ou en groupe, le mouvement sur place va de l'avant sans que l'on ne lasse. Moi, je me permets de trouver (intérieurement) des titres à ces tableaux, dont un m'inspire particulièrement, soit celui où lui marche sur tapis roulant pendant que elle sur ses épaules effectuent des mouvements frénétiques. Ce tableau, je le nomme "Faut avoir confiance".  Les transitions sont fort habilement amenées et font souvent surgir de derrière nous, les interprètes. À intervalle régulier, les annonces fusent, telles que "arrêt de courant sur la ligne électrique" ou "interruption sur la ligne de la main". Le nom des destinations, imaginées, font voyager dans différents lieux et univers, conservant notre intérêt.

Le temps passe, les textes repassent en boucle, nous permettant de mieux les apprécier ou les découvrir, la composition de la foule se modifie sans que son nombre ne diminue. Tout cela sous le regard du chorégraphe légèrement en retrait et manifestement satisfait . Une belle initiative, puisque de ces passants-voyageurs, nombreux se sont arrêtés et ont pu apprécier comment la danse contemporaine peut se rapprocher de nous et de nos préoccupations quotidiennes. Ces pas se poursuivront jusqu'à vingt heures, mais pour ma part, la soirée se poursuivra au Wilder pour l'ouverture officielle du lieu et la présentation de "Animal Triste" de Mélanie Demers. Ça sera mes premiers pas dans cet édifice encore en construction mais néanmoins prêt à nous accueillir. J'y reviendrai dans un autre texte.

1 commentaire:

  1. Je suis toujours aussi surpris de constater à quel point ta plume peut se comparer très avanteugement à la plume de n'importe quel chroniqueur ou journaliste qui publie dans les revues ou journaux.

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