samedi 10 juin 2017

Sur mes pas "scientifiques" au Festival Eureka.

Il est assez facile de situer dans l'histoire la première fois que le terme "Eureka" a été prononcé. L'histoire n'est peut-être pas vraie, mais tellement adorable que je me permets de vous la raconter. Archimède, quelques deux cents ans avec J-C, aurait trouvé dans sa baignoire la solution d'un problème qu'on lui aurait posé et tellement heureux d'avoir trouvé la solution, il se serait mis à courrir nu dans les rue en criant "Eureka" (qui en ancien grec, veut dire "j'ai trouvé"). Comme la pomme à Newton ou le serpent de Kékulé. qui sait  ?, mais si vous comptez parmi vos admirateurs Léonard de Vinci, pourquoi ne pas y croire, vous aussi.





Depuis, je ne saurais dire combien de fois, le mot a été repris, mais le grand-père que je suis l'a pensé d'abord, pour le dire dans une invitation à ses petits-fils, dans la phrase, vous voulez venir avec moi au Festival Euraka dans le Vieux-Port ? La culture j'y crois beaucoup et elle peut et doit être aussi scientifique. Et la réponse a été spontanément oui (le grand-père repense de nouveau Eureka !) et en ce samedi d'été (oui, oui de vrai été avec le soleil et un mercure qui se maintient au-dessus de 25 degrés), prenant l'autobus, nous nous dirigeons tous les cinq vers cette destination. Eureka est la grande fête des sciences et je peux vous assurer que cette occasion de célébration a attiré une foule nombreuse, très nombreuse même. Malgré la cinquantaine de kiosques et autres endroits d'animation sur l'esplanade du Vieux Port, la foule essentiellement familiale et très nombreuse rendait l'accès à certains endroits plus difficiles. Mais pas de problème, chacun pouvait y faire des découvertes et ce qui fût aussi notre cas. En voici quelques-unes, celles que nous avons faites, juste pour vous !

En début de visite, nous avons pu voir dans des microscopes (agrandis 400 fois), des globules blancs et des moissisures, en plus d'en apprendre un peu plus sur la raison des allergies de plus en plus fréquentes. Il y aura aussi, "Feu et fumée avec le simulateur" qui nous apprend comment réagir dans une pièce en feu. Une belle occasion de se pratiquer, presque pour vrai, offerte pour les plus jeunes et aussi les plus vieux. Et si comme moi, vous vous demandez comment on produit cette fumée inofensive, vous pourrez le demander et vous faire répondre que c'est de l'huile végétale qui est brûlée.

Il y aura aussi pour le grand-père, le kiosque "Les scientifines" qui nous demande d'associer une photo d'une grande scientifique canadienne plus ou moins contemporaine avec son nom et une brève description. Avec un peu de logique, à défaut de bien les connaître, je réussis un parcours presque sans faute. On se déplace vers le lieu d'une conférence sur le rêve, mais après quelques minutes fort intéressantes pour l'adulte que je suis, les jeunes gentiment demandent d'aller ailleurs et de pouvoir être plus actifs. Nous arrêtons au kiosque de MDA Corporation qui présente aux plus jeunes le système planétaire et moi j'ai la possibilité de parler avec une femme (mathématicienne) qui chaque jour "pilote" un satellite. Contrôler les fonctions utilitaires et aussi changer son orbite en fonction de débris spaciaux qu'il risque de rencontrer, sont quelques-unes de ses tâches. J'ai parlé à une vraie scientifique d'une compagnie privée qui participe aux missions spaciales et qui est accompagnée de trois collègues qui semblent tout aussi investis dans leur mission de faire découvrir la science au plus jeunes. En complément, elle m'indique qu'il n'y a pas d'astéroïdes qui menacent notre terre (rien de nouveau, c'est vrai !), mais que si la situation se présentait, la stratégie pour notre protection existe, en faisant tout simplement dévier l'objet menaçant. Bon, le danger de l'humanité ne viendra pas de l'espace. Viens grand-papa, je me fais dire et c'est vers le kiosque des Petits Débrouillards que nous nous rendons. Habilement dirigés, nous construisons un cube en bâtons et cure-pipes qui une fois trempé dans de l'eau savonneuse. ce cube produit des motifs de bulles particulièrement beaux et qui durent assez longtemps. Pour ce dernier point, j'apprends, qu'en plus du savon, il faut ajouter à l'eau de la fécule de maïs, information utile pour réutiliser les cubes à la maison.

Il y aura une pause culturelle sur la Scène Troubadour, qui nous permettra d'apprécier une artiste qui n'a pas peur du nombre de cerceaux à faire tourner et aussi cette performance toute belle et inspirante d'une artiste unijambiste. Pause sur une observation. Pendant la prestation, juste là à côté de moi, il me semble que c'est la ministre québécoise Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l'Innovation, toute seule en apparence. Bon OK, il aurait été facile de vérifier que cette femme qui se promène incognito dans la foule est bien elle en lui demandant, mais pas question. À défaut de cela, j'opte pour l'observation autour et "bingo", je trouve pas trop loin un homme fort attentif à ses déplacements et qui a une oreillette, donc son garde du corps. Le gouvernement du Québec subventionne cet évènement et je suis fort heureux que la ministre vienne vérifier sur place que notre argent est fort bien investi. Mais admettez qu'il peut être surprenant de savoir qu'une ministre peut se déplacer de cette façon (anonyme) dans une foule nombreuse. 

Retour à l'action et quelque peu curieux de ces objets volants tout là-bas, nous nous approchons. Il y aura un qui appréciera l'envol de ses vaisseaux confectionnés à partir de bouteilles de plastique grâce à de l'air comprimé. Un peu d'observation nous fait tous constater qu'un vaisseau fortement décoré n'ira pas haut, tandis que ceux plus sobrement habillés, iront fort haut et loin aussi. Riche de ces observations, l'autre veut faire son véhicule, par conséquent, c'est à deux que nous irons confectionner notre "engin spatial". Les matériaux sont peu nombreux (le kiosque est très populaire), mais suffisants pour faire la ligne jusqu'à la rampe de lancement et plein d'espoir avec une "fusée" dont on peut être fier. Et après des coups de pompe à air du grand-père, le lancement se fait et effectivement, le vaisseau fait un très beau parcours dans les airs, "high five !". 

Malgré tout le temps passe et arrive le moment du retour et c'est dans un autobus 55 (St-Laurent) qui fera moults détours que nous revenons heureux et fatigués de cette belle sortie. 

Les petits-fils sont heureux de leur sortie et le grand-père l'est tout autant, en espérant avoir semé une graine d'intérêt pour le domaine scientifique et qui sait, c'est peut-être un de mes petits-fils qui dirigera un satellite plus tard. Et en souhaitant aussi répéter cette excursion l'an prochain. 

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