lundi 17 février 2020

Sur mes pas en danse + cinéma: Des "regards hybrides" qui nous montrent des mouvements d'une perspective différente !

À une invitation de Priscilla Guy pour découvrir ses "Regards hybrides, en tournée", j'en étais à une troisième acceptation. Je me rappelle encore la première fois, il y a un peu moins de trois ans. Au programme, "Off Ground" qui mettait en vedette Louise Lecavalier et un enfant (Antoine Masson) qui lui avait volé la vedette. Admettez, qui l'aurait cru ? Pour le découvrir, voici le lien  https://youtu.be/nhi74vJOt40. Il en reste que lors de la discussion d'après représentation, cette grande dame a été fort généreuse et elle nous avait présenté les défis et les embûches de la création de ce court-métrage, fort bien réussi, mais surtout très touchant. Bon, allez-y, vous verrez bien !



Depuis, je tente d'y être lorsqu'elle nous invite lors de sa tournée de lieu de diffusion culturel. En ce début d'année, compte-tenu de mon agenda, c'est dans un lieu tout nouveau pour moi que mes pas m'ont amené pour découvrir la nouvelle mouture de ses "Regards Hybrides en tournée", soit la salle d'animation de la bibliothèque Jean-Corbeil à Anjou. Dans ce lieu fort beau, mais peu familier à présenter des créations chorégraphiques, en vrai comme sur l'écran, nous serons trop peu nombreux à en profiter! Pour l'occasion, Priscilla Guy sera accompagnée par Carl Beauchemin du duo Flamant (lui et Vickie Grondin) qui présentera une oeuvre au programme, "Baker". 

C'est donc huit œuvres d'une durée entre trois et onze minutes, de différents horizons qui nous ont fait effectivement voyager et voici pourquoi !

Nous débutons la soirée avec "Wamin (La pomme)" de Katherine Nequado (et de l'équipe de Wapikoni mobile). En trois minutes, nous découvrons qu'une couleur peut en révéler une autre, toute aussi vraie ! Habilement fait et fort d'un message fort essentiel en ces temps troubles.

Il s'en suit "This Dance Has No End" de et avec Fenia Kotsopoulos. Pendant les onze minutes en noir et blanc , je suis mystifié par ce personnage qui bouge et qui danse tout en me demandant qui est-il ? Parce que de la façon dont il est habillé, je me mets à douter. Comme pour le titre, ma curiosité face à ce personnage ne s'est pas arrêtée avec la fin de la présentation de l'oeuvre. 

Il s'en suit "Pace" de Katrina McPherson et Marisa Zanotti qui en entrée de jeu de ses quatre minutes m'a étourdi pour me faire ensuite découvrir les mouvements d'une femme. Un point de vue chorégraphique insaisissable, parce que fort "bougeant" !

"Ground-swell" de Kelsey Kramer et Lexie Thrash nous amène "dans la nature" avec deux femmes vêtues en noir et blanc. Les mouvements sont au cœur de cette oeuvre. Et moi durant le visionnement, le rôle de cette "toile" m'intrigue, sans que je puisse en saisir mon sens ! Ce qui au final, n'a pas d'importance puisque que captivé jusqu'à la fin.

La prochaine oeuvre nous ramène dans les années cinquante, lire ici 1950. "Voisins" du grand réalisateur Norman McLaren, nous propose, tel qu'annoncé, une relation entre voisins qui dérape. Pour peu que l'on soit familier avec l'univers de ce créateur hors norme, il sera possible d'y voir une perspective tellement vraie et encore très actuelle de notre "humanité" ! Jusqu'où sommes nous prêts à aller ? Voilà la question qui résonne pendant et après !

"Passing Through" de Robbie Synge et Julie Cleves" est la plus atypique des propositions présentées comme les interprètes qui en font partie. Si tous les deux sont interprètes en danse, elle est lourdement handicapée, ne pouvant se déplacer qu'en chaise roulante, tandis que lui, est tout à fait autonome. Mais à eux deux, ils iront "faire une promenade dans la nature", en utilisant différents objets et nous, nous les suivrons ! Utilisant différents accessoires dont des planches de bois, ils nous montrent qu'il est possible d'aller, ensemble, au-delà de nos limites. Voilà un dix minutes inspirant, nous permettant d'espérer qu'ensemble il est possible de "Passing Through" les difficultés de la vie.

Dans tout autre registre, "Baker" en l'honneur de la célèbre Joséphine Baker, Flamant nous en présente une version flamboyante, talentueusement incarnée par Jossua Collin Dufour. Cette réincarnation de cette artiste, je l'avais déjà vu à une soirée "Short and Sweet", mais, cette fois, sur grand écran, avec l'éclat des mouvements et des bananes toutes actives me rappellent la magie de cette première fois. Un court moment éclatant qui m'a permis de découvrir une version moderne de cette artiste iconique !

Et pour terminer cette soirée trop courte selon mes critères, une oeuvre cérébrale, sinon philosophique, "Asking for a friend" de Bridget Moser. Une proposition "intelligente" ou philosophique sur la relation avec nous même et aussi celle que nous pourrions avoir avec les objets qui nous entourent. Une oeuvre dont le propos m'a accompagné dans l'autobus jusqu'à la maison. 

Et vous qui n'y étiez pas et qui, je l'espère, regrettez de ne pas avoir été présent. Vous pouvez découvrir certaines de ces œuvres en suivant les liens suivants.



https://www.youtube.com/watch?v=XOY6uyRZ0fw&feature=emb_title pour "This Dance Has No End".

De mon côté, j'irai sur le site de Flamant poursuivre ma découverte de leurs créations à l'adresse
http://flamant.co/








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