À l'heure à laquelle normalement mes pas me ramènent à la maison, cette fois, ils me dirigeaient vers l'épicentre des activités de la Nuit Blanche à la Place des Arts. C'est long une nuit, pourront affirmer certains, mais une fois que tu tentes de faire un projet de sorties incluant les déplacements qui y sont associés, c'est court une nuit, même blanche.
Par conséquent, ma sortie s'est déclinée en deux volets. Nous nous sommes d'abord dirigés vers le Centre de création O Vertigo à la Place des Arts pour ensuite revenir plus près de chez nous pour découvrir les "Les coups de coeur du Regard" au cinéma Beaubien. Il y a bien eu aussi tout le "spectacle" de cette foule dans le métro bien "dirigée" par la multitude d'agents. Pour l'avoir vu en direct, "patte blanche", sinon tu étais entouré par au moins six policiers ou agents du métro.
Donc, arrivés un peu après 22h00 au poste de sécurité de la PdA, nous pouvons nous diriger, tout de go, vers le troisième sous-sol en direction de notre destination, l'espace de présentation de "Corps communs", entourée de sièges, déjà presque tous occupés. Les dix interprètes se disputent notre attention dans un ensemble de gestes en apparence désordonnés. Rapidement, un certain ordre se fait et en trois sous-groupes, nous pouvons voir évoluer la création d'un tableau sous la direction de l'un d'entre eux qui personnifiait la chorégraphe absente (Ginette Laurin). Par la suite, pour la prochaine heure, nous avons droit à un retour dans le temps autant en paroles qu'en gestes. J'ai été particulièrement touché par les témoignages à propos de "La chambre blanche" présentée en 1992. Cette oeuvre qui porte sur les maladies mentales nous est présentée de façon touchante et nous fait réaliser que la danse peut aller loin dans le corps et dans notre esprit. Pour les curieux comme moi, il est possible d'en visionner une adaptation sur le WEB, réalisée par Isabelle Hayeur. Peut-on espérer une re-création qui serait pertinente, encore aujourd'hui ? Voici le lien.
https://vimeo.com/3824096
Difficile de ne pas avoir en tête l'importance du moment pour ces interprètes talentueux (actuels ou passés) de la compagnie O Vertigo dont les prestations étaient magnifiques. Nous y serions restés plus longtemps, mais "bons princes", nous avons laissé nos place à d'autres et nous nous sommes dirigés vers notre deuxième destination.
Passant d'un wagon de métro bondé de la ligne verte à un autre de la ligne orange et enfin à un bus plus libre, le Cinéma Beaubien nous ouvre ses portes. Dans la grande salle 2 presque tout à fait remplie, nous trouvons deux places pour les courts en court de présentation. Pendant plus d'une heure, nous avons droit à un grand cru de courts métrages de tout horizon. Aucune déception de visionnement, mais nous avons surtout plusieurs coups de coeur. De quoi regretter que ce festival se déroule loin de Montréal ! Impossible de ne pas mentionner deux oeuvres qui ont été créées pour faire honneur à des membres de leur famille. Il y a d'abord, une oeuvre d'animation rayonnante qui montre la relation d'une très jeune fille et d'un jeune garçon gravement handicapé dans un orphelinat. Un message d'espoir. Aussi, celle du témoignage d'un jeune acteur qui prend les traits de sa grand-mère pour nous la présenter. Touchant et drôle, ce témoignage est surtout tellement bien interprété. Un peu déçu de ne pas pouvoir avoir plus de détails par écrit sur les oeuvres présentées, parce que pas de feuillet et moi pas de crayon ni de papier.
Il y a déjà longtemps que le carosse est devenu citrouille lorsque nous revenons à la maison heureux de cette expédition dans la Nuit Blanche.
dimanche 28 février 2016
samedi 27 février 2016
Sur mes prochains pas en mars
Cette année, février a bien beau avoir 29 jours, il nous quittera quand même pour laisser place au mois de mars. Et où irais-je pour découvrir de la danse durant ce mois. Surprenamment, peu de sorties à l'agenda, mais en contrepartie, des oeuvres qui promettent. Il y aura aussi le dévoilement de la saison 2016-2017 de Danse Danse en début du mois et un peu plus tard celui de la programmation complète du FTA 2016 (Note à moi-même: vérifier l'état de mes finances !)
Mais revenons aux sorties "danse" de ce mois. Première arrêt à l'Agora de la Danse qui présente la re-création de "Les choses dernières" (9 au 12 mars) de Lucie Grégoire danse avec sur scène Isabelle Poirier. Cette pièce créée il y a plus de vingt ans, je ne l'ai pas vu et c'est donc une très bonne occasion de découvrir la sensibilité de Lucie Grégoire qui me rejoint et qui s'inspire librement d'un roman de Paul Auster qui m'avait fait forte impression, "Le voyage d'Anna Blume". Un moment à venir pour ressentir intensément et découvrir une oeuvre de notre patrimoine culturel.
Photo: Angelo Barsetti sur le site de l'Agora de la danse
Dans l'autre extrémité du spectre, le théâtre La Chapelle présente la pièce haute en couleurs "Cake" (8 au 12 mars) d'Audrey Rochette. Ayant vu la première mouture de l'oeuvre à Zone Homa, mon réflexe a été de me procurer "to the go" un billet pour revivre ces explosions de gestes.
Photo: La Chapelle
De retour à l'Agora de la Danse pour "La Démarquise" (16 au 19 mars), la plus récente création de la chorégraphe Louise Bédard. J'ai eu eu le plaisir d'en découvrir un premier jet l'été dernier et j'ai bien hâte de replonger dans cet univers "pluri féminins".
Photographie montage par Eliot B. Lafrenière & Guillaume Lépine
Plus tard, direction Tangente, pour y découvrir, d'abord "Avec pas d'coeur" (16 au 19 mars) de Maïgwenn Dubois. La fois d'avant, elle et ses interprètes, là juste devant moi, m'ont interpellé sur la réalité des gens différents (Gabrielle a le syndrome de Williams, Anthony celui d'Asperger) et ils me l'ont fait découvrir sur des pas de gigues sur fond de théâtralité. Cette fois, se joint à eux Roxane, pour nous "parler" du tabou entourant la sexualité des personnes handicapés. Leur point de vue est énoncé en entrée de jeu, "Défendre à quelqu’un de faire l’amour, ce serait comme nier sa nature humaine", il n'en reste qu'à en découvrir le . (Autre note à moi-même: t'as pas encore ton billet, mon cher et tant qu'à y être, qui veut venir avec moi ?)
Photo tirée du site de Tangente
En fin de moi, toujours à Tangente, "Mobilier mental" (24 au 27 mars) de Michel F Côté et Catherine Tardif (sans oublier Marianne et Simon), se présente comme une"drôle" et attirante proposition dont nous pouvons lire l'intrigante description sur le site du diffuseur. "Jeu rétinien et postural interactif pour spectateurs et dix artistes. Ce projet commando offre une série de courtes interventions chorégraphiques conçues à partir de la grammaire visuelle du magazine Permanent Food, objet pirate et anthropophage créé par Maurizio Cattelan. À son tour, Et Marianne et Simon pirate – cannibalise – ce magazine."
Je ne pourrais pas dire pour vous, mais moi, il y a là tout ce qu'il faut pour que j'y sois.
Photo : Tiari Kese
Et pour terminer ce mois de début de printemps, il y aura un autre passage sur la Passserelle 840.
Durant ce même mois, se terminera le 13 mars l'exposition SIGHTINGS 15
The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity)
[Les noms des danseurs (ceci est avalé par le néolibéralisme ou alors se fond dans l’obscurité)]
Quatre moments de prestations au programme de mois-ci (Lara Kramer le 2 mars, Leah McFly le 4 mars, Angie Chen,le 7 mars et ??? le 11 mars) et j'espère bien pouvoir me rendre à au moins une d'entre elles. Si j'y arrive, je vous en fais un compte rendu, promis !
Mais revenons aux sorties "danse" de ce mois. Première arrêt à l'Agora de la Danse qui présente la re-création de "Les choses dernières" (9 au 12 mars) de Lucie Grégoire danse avec sur scène Isabelle Poirier. Cette pièce créée il y a plus de vingt ans, je ne l'ai pas vu et c'est donc une très bonne occasion de découvrir la sensibilité de Lucie Grégoire qui me rejoint et qui s'inspire librement d'un roman de Paul Auster qui m'avait fait forte impression, "Le voyage d'Anna Blume". Un moment à venir pour ressentir intensément et découvrir une oeuvre de notre patrimoine culturel.
Photo: Angelo Barsetti sur le site de l'Agora de la danse
Dans l'autre extrémité du spectre, le théâtre La Chapelle présente la pièce haute en couleurs "Cake" (8 au 12 mars) d'Audrey Rochette. Ayant vu la première mouture de l'oeuvre à Zone Homa, mon réflexe a été de me procurer "to the go" un billet pour revivre ces explosions de gestes.
Photo: La Chapelle
De retour à l'Agora de la Danse pour "La Démarquise" (16 au 19 mars), la plus récente création de la chorégraphe Louise Bédard. J'ai eu eu le plaisir d'en découvrir un premier jet l'été dernier et j'ai bien hâte de replonger dans cet univers "pluri féminins".
Photographie montage par Eliot B. Lafrenière & Guillaume Lépine
Plus tard, direction Tangente, pour y découvrir, d'abord "Avec pas d'coeur" (16 au 19 mars) de Maïgwenn Dubois. La fois d'avant, elle et ses interprètes, là juste devant moi, m'ont interpellé sur la réalité des gens différents (Gabrielle a le syndrome de Williams, Anthony celui d'Asperger) et ils me l'ont fait découvrir sur des pas de gigues sur fond de théâtralité. Cette fois, se joint à eux Roxane, pour nous "parler" du tabou entourant la sexualité des personnes handicapés. Leur point de vue est énoncé en entrée de jeu, "Défendre à quelqu’un de faire l’amour, ce serait comme nier sa nature humaine", il n'en reste qu'à en découvrir le . (Autre note à moi-même: t'as pas encore ton billet, mon cher et tant qu'à y être, qui veut venir avec moi ?)
Photo tirée du site de Tangente
En fin de moi, toujours à Tangente, "Mobilier mental" (24 au 27 mars) de Michel F Côté et Catherine Tardif (sans oublier Marianne et Simon), se présente comme une"drôle" et attirante proposition dont nous pouvons lire l'intrigante description sur le site du diffuseur. "Jeu rétinien et postural interactif pour spectateurs et dix artistes. Ce projet commando offre une série de courtes interventions chorégraphiques conçues à partir de la grammaire visuelle du magazine Permanent Food, objet pirate et anthropophage créé par Maurizio Cattelan. À son tour, Et Marianne et Simon pirate – cannibalise – ce magazine."
Je ne pourrais pas dire pour vous, mais moi, il y a là tout ce qu'il faut pour que j'y sois.
Photo : Tiari Kese
Et pour terminer ce mois de début de printemps, il y aura un autre passage sur la Passserelle 840.
Durant ce même mois, se terminera le 13 mars l'exposition SIGHTINGS 15
The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity)
[Les noms des danseurs (ceci est avalé par le néolibéralisme ou alors se fond dans l’obscurité)]
Quatre moments de prestations au programme de mois-ci (Lara Kramer le 2 mars, Leah McFly le 4 mars, Angie Chen,le 7 mars et ??? le 11 mars) et j'espère bien pouvoir me rendre à au moins une d'entre elles. Si j'y arrive, je vous en fais un compte rendu, promis !
Sur ce, beau mois en danse et que vos pas vous y portent aussi.
vendredi 26 février 2016
Mes pas en danse sur la Passerelle 840
Je reviens du premier rendez-vous de la saison sur la Passerelle 840, là où la relève se mouille (dans la piscine théâtre) et où elle nous propose ses actes chorégraphiques. Et de ce rendez-vous, moi l'amateur de danse, j'en reviens ravi et tout à fait comblé. Un programme avec quatre oeuvres d'une quinzaine de minutes chacune avec une signature particulière pour lesquelles je retiens les observations suivantes.
En entrée de jeu, il y a "Corps bruyants" de et avec Stéphanie Boulay accompagnée sur scène de Maïté Fournel, Alexandre Kelly, Kim Lacoste, Julie Lédée et Sabrika Leduc. Dès le début, l'impression que j'en retire est "prendre sa place" et cela s'applique autant sur la scène que dans la vie. Six femmes déterminées qui s'appliquent à s'imposer et qui y mettent des jeux de pieds en gigue pour nous entraîner à leur suite. Elles vont jusqu'à investir les estrades dans une finale choc. Bravo les filles !
Suit, "LaTerreestbleuecomme" (oui, oui sans espaces !) de et avec Myriam Fournier, Chanel Goulet et Audrey Pépin. Premier constat, quel univers étrange, elles nous proposent. Cela débute avec l'arrivée d'oranges qui envahissent la scène jusqu'à nos pieds. Arrivent ensuite les trois interprètes dont les relations sont troubles et troublantes, mais surtout captivantes et tout à fait en lien avec l'absurdité qui les a guidé dans la création. Moment spécial que j'ai apprécié.
En troisième partie, "Nuit-elle" de et avec Marie Fulconis accompagnée de Maïté Fournel, Suzanne Bouillier et Clara Turpin. Plutôt que d'y aller de ma description, je laisse place au texte de présentation, " Il s'agit d'un jeu de femme. Avec humour, dérision et charme, nous tenterons de mettre des images au mot séduire" et ses dérivés. Il n'y a rien à comprendre, juste à apprécier." Un petit mot de ma part pour compléter, mission accomplie les filles !
Pour terminer, exit les univers typiquement féminins différemment déclinés, parce que Chloé Ouellet-Payeur et sa gang sur scène (Nicolas Centeno, Marie-Pier Proulx, Sabrina Verrette et Catherine Yale) et ses complices dans la salle, avec "La banda (la bande)" nous propose une oeuvre tout à fait éclatée. Je dois avouer que je n'ai pas été tout à fait surpris par la proposition différente de la chorégraphe qui nous avait déjà proposé dans une Passerelle précédente. "Une oeuvre sans titre (Les membres d'un des projets (le sien) n'ont pas voulu contribuer financièrement à l'imprimerie de l'affiche, et n'apparaissent donc pas sur celle ci, ni non plus dans le feuillet de la soirée". Oeuvre qui a été aussi présentée aussi au festival Fringe sous le titre "Essai #2. Un moment qui m'avait fait forte impression etdont manifestement, je me rappelle encore !
Revenons donc sur cette oeuvre qui nous présente quatre personnages sortis tout droit des contes pour enfants sous l'influence d'hallucinogènes dans un club Med. Le résultat fait forte impression, la réaction du public en a témoigné de façon éloquente et bruyante. Le propos prend une tournure cruelle, mais les victimes y survivent et les spectateurs, pas si méchants, apprécient. Le tout se termine avec une finale dans laquelle chaque spectateur (moi y compris !) veut chanter sur l'air de Ginette de Beau Dommage, Marie-Pier Proulx, "fait moi sauter dans ton cerceau.".
Encore de beaux moments pour moi sur cette Passerelle 840 (840 rue Cherrier) que vous pourriez aussi apprécier demain samedi à 18h00 et 20h00 ainsi que dimanche 28 février à 18h00.
En entrée de jeu, il y a "Corps bruyants" de et avec Stéphanie Boulay accompagnée sur scène de Maïté Fournel, Alexandre Kelly, Kim Lacoste, Julie Lédée et Sabrika Leduc. Dès le début, l'impression que j'en retire est "prendre sa place" et cela s'applique autant sur la scène que dans la vie. Six femmes déterminées qui s'appliquent à s'imposer et qui y mettent des jeux de pieds en gigue pour nous entraîner à leur suite. Elles vont jusqu'à investir les estrades dans une finale choc. Bravo les filles !
Suit, "LaTerreestbleuecomme" (oui, oui sans espaces !) de et avec Myriam Fournier, Chanel Goulet et Audrey Pépin. Premier constat, quel univers étrange, elles nous proposent. Cela débute avec l'arrivée d'oranges qui envahissent la scène jusqu'à nos pieds. Arrivent ensuite les trois interprètes dont les relations sont troubles et troublantes, mais surtout captivantes et tout à fait en lien avec l'absurdité qui les a guidé dans la création. Moment spécial que j'ai apprécié.
En troisième partie, "Nuit-elle" de et avec Marie Fulconis accompagnée de Maïté Fournel, Suzanne Bouillier et Clara Turpin. Plutôt que d'y aller de ma description, je laisse place au texte de présentation, " Il s'agit d'un jeu de femme. Avec humour, dérision et charme, nous tenterons de mettre des images au mot séduire" et ses dérivés. Il n'y a rien à comprendre, juste à apprécier." Un petit mot de ma part pour compléter, mission accomplie les filles !
Pour terminer, exit les univers typiquement féminins différemment déclinés, parce que Chloé Ouellet-Payeur et sa gang sur scène (Nicolas Centeno, Marie-Pier Proulx, Sabrina Verrette et Catherine Yale) et ses complices dans la salle, avec "La banda (la bande)" nous propose une oeuvre tout à fait éclatée. Je dois avouer que je n'ai pas été tout à fait surpris par la proposition différente de la chorégraphe qui nous avait déjà proposé dans une Passerelle précédente. "Une oeuvre sans titre (Les membres d'un des projets (le sien) n'ont pas voulu contribuer financièrement à l'imprimerie de l'affiche, et n'apparaissent donc pas sur celle ci, ni non plus dans le feuillet de la soirée". Oeuvre qui a été aussi présentée aussi au festival Fringe sous le titre "Essai #2. Un moment qui m'avait fait forte impression etdont manifestement, je me rappelle encore !
Revenons donc sur cette oeuvre qui nous présente quatre personnages sortis tout droit des contes pour enfants sous l'influence d'hallucinogènes dans un club Med. Le résultat fait forte impression, la réaction du public en a témoigné de façon éloquente et bruyante. Le propos prend une tournure cruelle, mais les victimes y survivent et les spectateurs, pas si méchants, apprécient. Le tout se termine avec une finale dans laquelle chaque spectateur (moi y compris !) veut chanter sur l'air de Ginette de Beau Dommage, Marie-Pier Proulx, "fait moi sauter dans ton cerceau.".
Encore de beaux moments pour moi sur cette Passerelle 840 (840 rue Cherrier) que vous pourriez aussi apprécier demain samedi à 18h00 et 20h00 ainsi que dimanche 28 février à 18h00.
jeudi 25 février 2016
Sur mes pas au Club Soda; Betty Bonifassi
Tout a débuté avec une courte phrase de mon cru sur un fil F.B. dans la cadre d'un concours de ICI ARTV; "Betty Bonifassi, parce qu'à elle seule, elle peut chasser l'hiver du dehors ou dedans mon coeur." La phrase ou plutôt la chance m'a permis de me rendre au Club Soda pour découvrir pour une première fois sur scène, cette chanteuse. Si sa voix me plait bien, j'étais surtout curieux de découvrir sa présence sur scène et sa capacité à me faire oublier l'hiver qui joue au yo-yo !!!!
Photo: Montréal en lumière
Nous arrivons donc un peu à l'avance et nous nous dirigeons au balcon, question d'être assis. En bas, devant la scène, l'espace est vide pour les spectateursqui voudront être debouts.
Pourquoi tous ces détails, me demanderez-vous ? Un peu de patience, cher ami lecteur.
C'est donc dans la troisième rangée du balcon que nous sirotons notre boisson en attendant l'arrivée de la chanteuse. Les lumières s'éteignent et c'est au son d'une guitare électrique, au son pas trop propre, comme je l'aime bien que le tout commence. Arrive ensuite, tout éclairage déployé, la chanteuse et tout le reste de sa "gang", soit quatre autres musiciens et sept choristes (Les Marjo's). Et c'est là, que le plaisir m'abandonne. Imaginez une console audio sur laquelle les aiguilles franchissent à toute vitesse la zone verte sans s'arrêter dans celle du rouge pour aller "dans le fond", avant même que la chanteuse ne commence à chanter. De notre place au balcon, ailleurs je ne saurais dire, la sonorisation de la plupart des chansons me proposait la voix particulière de la chanteuse toute forte sans trop de nuances, sinon en distorsion.
La thématique de la soirée était pourtant prometteuse, "Le chant des esclaves" pour ce mois des noirs et le party était pris sur la scène, mais au balcon, autour de moi, c'était assez calme et en bas ????? Il y a bien eu une ou deux chansons sans ce déferlement de décibels abrutissants qui nous permettait de pouvoir apprécier cette si belle voix, le premier rappel aussi. Mais sinon, déception !!!!!
Peu familier avec le Club Soda, peut-être que nous aurions dû déserter notre siège au balcon pour être debout sur le plancher. Il en reste que curieux comme je suis, je me procurerai presque certainement son dernier album dont étaient tirées la plupart des chansons de son spectacle, pour pouvoir savoir ce que j'ai manqué durant cette soirée.
Photo: Montréal en lumière
Nous arrivons donc un peu à l'avance et nous nous dirigeons au balcon, question d'être assis. En bas, devant la scène, l'espace est vide pour les spectateursqui voudront être debouts.
Pourquoi tous ces détails, me demanderez-vous ? Un peu de patience, cher ami lecteur.
C'est donc dans la troisième rangée du balcon que nous sirotons notre boisson en attendant l'arrivée de la chanteuse. Les lumières s'éteignent et c'est au son d'une guitare électrique, au son pas trop propre, comme je l'aime bien que le tout commence. Arrive ensuite, tout éclairage déployé, la chanteuse et tout le reste de sa "gang", soit quatre autres musiciens et sept choristes (Les Marjo's). Et c'est là, que le plaisir m'abandonne. Imaginez une console audio sur laquelle les aiguilles franchissent à toute vitesse la zone verte sans s'arrêter dans celle du rouge pour aller "dans le fond", avant même que la chanteuse ne commence à chanter. De notre place au balcon, ailleurs je ne saurais dire, la sonorisation de la plupart des chansons me proposait la voix particulière de la chanteuse toute forte sans trop de nuances, sinon en distorsion.
La thématique de la soirée était pourtant prometteuse, "Le chant des esclaves" pour ce mois des noirs et le party était pris sur la scène, mais au balcon, autour de moi, c'était assez calme et en bas ????? Il y a bien eu une ou deux chansons sans ce déferlement de décibels abrutissants qui nous permettait de pouvoir apprécier cette si belle voix, le premier rappel aussi. Mais sinon, déception !!!!!
Peu familier avec le Club Soda, peut-être que nous aurions dû déserter notre siège au balcon pour être debout sur le plancher. Il en reste que curieux comme je suis, je me procurerai presque certainement son dernier album dont étaient tirées la plupart des chansons de son spectacle, pour pouvoir savoir ce que j'ai manqué durant cette soirée.
mercredi 24 février 2016
Sur mes pas au cinéma, mais pas trop loin de la danse: Carol Prieur danseuse
L'information m'est parvenue, je ne sais trop comment, mais j'y étais. Une séance de projection de trois courts métrages, gracieuseté des Rendez-Vous du cinéma québécois, dont celui qui m'y amenait, "Carol Prieur danseuse/dancer Compagnie Marie Chouinard". Seize trop courtes, mais éloquentes minutes d'Isabelle Hébert sur la danseuse étoile de la compagnie Marie Chouinard depuis vingt ans.
Photo: Compagnie Marie Chouinard
C'était il y a un peu plus de dix ans, à la Cinquième Salle, je découvrais seule sur scène cette danseuse qui pour cette occasion m'avait conquis. "Plein feux sur Carol Prieur" montrait pleinement l'intensité et la virtuosité de la danseuse. Nous avions eu droit à une première mouture de "Henri Michaux- Mouvements", éblouissant par l'association de la chorégraphie toute fébrile avec les dessins à l'encre de Chine du poète et peintre Henri Michaux. Déjà prometteuse, nous aurons droit plus tard à l'oeuvre complète sur la grande scène de Salle Maisonneuve.
Le documentaire permet de voir certains aspects de sa personnalité et de sa relation avec Marie Chouinard, le tout entrecoupé des extraits de seize oeuvres. Ce qui constitue un beau tour d'horizon de l'univers chorégraphique de cette interprète et de la chorégraphe. À voir et à revoir et c'est ce que j'ai fait à la maison.
Heureux serez-vous d'apprendre comme moi, si vous ne le savez pas déjà que le documentaire est disponible sur le net. Suffit d'aller demander le mot de passe sur le site de la Compagnie Marie Chouinard, à l'adresse suivante:
http://www.mariechouinard.com/
De plus, le 31 mars, 1er et 2 avril prochains, grâce à Danse Danse, à la Place des Arts (Salle Maisonneuve), "Prélude de l'après-midi d'un faune" et "Le Sacre du Printemps" seront repris. J'ai mon billet et il en reste, soyez en averti.
http://dansedanse.ca/fr/compagnie-marie-chouinard-prelude-lapres-midi-dun-faune-le-sacre-du-printemps-marie-chouinard
Photo: Compagnie Marie Chouinard
C'était il y a un peu plus de dix ans, à la Cinquième Salle, je découvrais seule sur scène cette danseuse qui pour cette occasion m'avait conquis. "Plein feux sur Carol Prieur" montrait pleinement l'intensité et la virtuosité de la danseuse. Nous avions eu droit à une première mouture de "Henri Michaux- Mouvements", éblouissant par l'association de la chorégraphie toute fébrile avec les dessins à l'encre de Chine du poète et peintre Henri Michaux. Déjà prometteuse, nous aurons droit plus tard à l'oeuvre complète sur la grande scène de Salle Maisonneuve.
Le documentaire permet de voir certains aspects de sa personnalité et de sa relation avec Marie Chouinard, le tout entrecoupé des extraits de seize oeuvres. Ce qui constitue un beau tour d'horizon de l'univers chorégraphique de cette interprète et de la chorégraphe. À voir et à revoir et c'est ce que j'ai fait à la maison.
Heureux serez-vous d'apprendre comme moi, si vous ne le savez pas déjà que le documentaire est disponible sur le net. Suffit d'aller demander le mot de passe sur le site de la Compagnie Marie Chouinard, à l'adresse suivante:
http://www.mariechouinard.com/
De plus, le 31 mars, 1er et 2 avril prochains, grâce à Danse Danse, à la Place des Arts (Salle Maisonneuve), "Prélude de l'après-midi d'un faune" et "Le Sacre du Printemps" seront repris. J'ai mon billet et il en reste, soyez en averti.
http://dansedanse.ca/fr/compagnie-marie-chouinard-prelude-lapres-midi-dun-faune-le-sacre-du-printemps-marie-chouinard
dimanche 21 février 2016
Sur mes pas en danse; totalement ébloui par "Cold blood"
De ma deuxième soirée au Festival Temps d'Images à l'Usine C, j'en reviens totalement ébloui. Je reviendrai peut-être sur ma première partie de soirée, "Intensional Particle" de Hiroaki Umeda, oeuvre intéressante mais avec laquelle je n'ai pas "connecté". Mais pas question de ne pas vous transmettre une parcelle du plaisir que j'ai eu à découvrir de ce que Michèle Anne de Mey, Jaco van Dormael et leur collectif Kiss and Cry m'ont fait vivre. Ce dernier verbe est d'autant ironique puisque c'est de la mort dont il est question durant une heure trente. Ayant raté la première présentation ainsi que la reprise de "Kiss and Cry", leur première oeuvre, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait avec ces doigts mis en avant plan dans les affiches qui annoncent de la nanodanse. Pour moi, des doigts, c'était utile dans des "Pages Jaunes" !
Photo : Usine C
Si ma voisine était comme moi, ignorante de ce qui l'attendait, je soupçonne la majorité des spectateurs qui étaient présents étaient des "clients satisfaits" et attendaient le début de la représentation en trépignant.
Bon, nous attendons un peu et moi je grogne, je l'admets, parce que vingt minutes de retard, et bien, ça m'irrite. Devant moi, un écran prend place tout bas sur la scène et je suis heureux d'être tout proche en troisième rangée. Arrive enfin le moment où une voix nous informe des sorties d'urgence, que les lumières s'éteignent et que la magie commence. L'écran se lève, visible par toute la salle et dévoile l'envers du décor sans en briser la magie.
Aussi bien vous en avertir dès maintenant, ce que nous vivrons sur les différentes façons de mourrir sont tout aussi poétiques que spectaculaires. Si la majorité des oeuvres de danse auxquelles j'assiste déploient un minimum de moyens, "Cold Blood" impressionne par tout le côté technique qu'il nécessite. Il y a le résultat sur l'écran et le travail juste dessous. Une équipe de presque dix personnes, tableaux après tableaux, nous éblouissent, malgré l'envers du décor qu'ils nous présentent. Plusieurs moments forts, mais impossible de ne pas mentionner le moment durant lequel "Major Tom" de David Bowie est venu "illuminé" la salle, sans oublier la finale !!!!
Conseil d'ami, si un jour l'Usine C nous fait le privilège de représenter cette oeuvre, n'hésitez pas et faits comme moi, réservez vos billets vite. À voir et à revoir, sans hésitation.
Photo : Usine C
Si ma voisine était comme moi, ignorante de ce qui l'attendait, je soupçonne la majorité des spectateurs qui étaient présents étaient des "clients satisfaits" et attendaient le début de la représentation en trépignant.
Bon, nous attendons un peu et moi je grogne, je l'admets, parce que vingt minutes de retard, et bien, ça m'irrite. Devant moi, un écran prend place tout bas sur la scène et je suis heureux d'être tout proche en troisième rangée. Arrive enfin le moment où une voix nous informe des sorties d'urgence, que les lumières s'éteignent et que la magie commence. L'écran se lève, visible par toute la salle et dévoile l'envers du décor sans en briser la magie.
Aussi bien vous en avertir dès maintenant, ce que nous vivrons sur les différentes façons de mourrir sont tout aussi poétiques que spectaculaires. Si la majorité des oeuvres de danse auxquelles j'assiste déploient un minimum de moyens, "Cold Blood" impressionne par tout le côté technique qu'il nécessite. Il y a le résultat sur l'écran et le travail juste dessous. Une équipe de presque dix personnes, tableaux après tableaux, nous éblouissent, malgré l'envers du décor qu'ils nous présentent. Plusieurs moments forts, mais impossible de ne pas mentionner le moment durant lequel "Major Tom" de David Bowie est venu "illuminé" la salle, sans oublier la finale !!!!
Conseil d'ami, si un jour l'Usine C nous fait le privilège de représenter cette oeuvre, n'hésitez pas et faits comme moi, réservez vos billets vite. À voir et à revoir, sans hésitation.
samedi 20 février 2016
Sur mes pas en danse hors sentier; Sightings 15: The name of dancers.....; troisième excursion
Vendredi après-midi, 15h15, je mets mes pas en action pour me diriger vers le bloc, celui de Sightings 15 dans ce hall d'entrée de l'Université Concordia, devenu familier pour moi. À 16h00, fin de journée et début de week-end, autour de ce bloc y dansera Caroline Gravel. Comment la prestation de cette danseuse sera reçue par une foule peu nombreuse et très pressée dont l'objectif nettement apparent est de revenir rapidement au bercail ? Comme nous pouvons le lire sur le site de cette exposition, " Puisque l’espace environnant est un lieu de grande circulation, une chorégraphie peut s’avérer, dans ce contexte, particulièrement difficile à percevoir, voire redondante – réduite au mouvement d’un autre corps qui passe."
Et comment cela s'est-il passé, me demanderez vous ? J'arrive donc à 15h55 près du bloc où se retrouve déjà la danseuse, deux personnes responsables de l'exposition et deux autres qui capteront la performance à venir. Avec moi, voilà tout le public venu pour la performance et autour duquel les passants pourront s'aglutiner ou pas. 16h00 arrive et la performance débute. L'interprète prend possession des abords du cube avec des mouvements désarticulés. La foule est clairsemée et les gens se déplacent rapidement presque indifférents. Pourtant, pour peu qu'on s'y arrête ou que l'on ralentisse, difficile de rester insensible à son regard magnétique. C'est d'ailleurs, ce que j'ai pu observer à quelques occasions avec des passants, bien installé à mon poste d'observation, près d'une colonne.
S'ensuit un bref arrêt, question de redéployer le vêtement et surtout les cheveux. Le tableau qui suit méritait a lui seul le déplacement. S'il est difficile de décrire ce corps face au cube avec les pieds à l'envers de la tête, à moins que ça soit l'inverse, il est facile de dire qu'il produit un grand effet, mais trop peu nombreux les passants qui pourront en profiter, parce que vite à la maison, ça presse. Il y a bien cette jeune fille intriguée qui me demande ce qui se passe et à laquelle je répond de mon meilleur anglais. Elle sourit et elle s'arrête un moment.
La calq, The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity), 2016 (vue d'installation et performance). Danseuse : Caroline Gravel. Avec le concours des artistes et de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Hugues Dugas
Dans ce grand espace, Caroline s'adapte et adopte régulièrement un rythme effréné dans ses déplacements frôlant tout autant les passants que les obstacles physiques. Avec des allures parfois désespérées, le message est clair, l'oeuvre se veut interpellante et veut être perçue.
Et sans crier gare, la performance se termine, s'intégrant dans le déplacement des corps métro-boulot-dodo. Ce qui a été aussi vrai pour moi qui part le pas léger et l'esprit satisfait de ce bon début de week-end, merci Caroline !
Et comment cela s'est-il passé, me demanderez vous ? J'arrive donc à 15h55 près du bloc où se retrouve déjà la danseuse, deux personnes responsables de l'exposition et deux autres qui capteront la performance à venir. Avec moi, voilà tout le public venu pour la performance et autour duquel les passants pourront s'aglutiner ou pas. 16h00 arrive et la performance débute. L'interprète prend possession des abords du cube avec des mouvements désarticulés. La foule est clairsemée et les gens se déplacent rapidement presque indifférents. Pourtant, pour peu qu'on s'y arrête ou que l'on ralentisse, difficile de rester insensible à son regard magnétique. C'est d'ailleurs, ce que j'ai pu observer à quelques occasions avec des passants, bien installé à mon poste d'observation, près d'une colonne.
S'ensuit un bref arrêt, question de redéployer le vêtement et surtout les cheveux. Le tableau qui suit méritait a lui seul le déplacement. S'il est difficile de décrire ce corps face au cube avec les pieds à l'envers de la tête, à moins que ça soit l'inverse, il est facile de dire qu'il produit un grand effet, mais trop peu nombreux les passants qui pourront en profiter, parce que vite à la maison, ça presse. Il y a bien cette jeune fille intriguée qui me demande ce qui se passe et à laquelle je répond de mon meilleur anglais. Elle sourit et elle s'arrête un moment.
La calq, The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity), 2016 (vue d'installation et performance). Danseuse : Caroline Gravel. Avec le concours des artistes et de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Hugues Dugas
Dans ce grand espace, Caroline s'adapte et adopte régulièrement un rythme effréné dans ses déplacements frôlant tout autant les passants que les obstacles physiques. Avec des allures parfois désespérées, le message est clair, l'oeuvre se veut interpellante et veut être perçue.
Et sans crier gare, la performance se termine, s'intégrant dans le déplacement des corps métro-boulot-dodo. Ce qui a été aussi vrai pour moi qui part le pas léger et l'esprit satisfait de ce bon début de week-end, merci Caroline !
jeudi 18 février 2016
Sur mes pas de spectateur dans différentes positions; "Behind" et "Between"
En ce début de festival Montréal en Lumière, l'Agora de la Danse nous propose un programme double prometteur qui a tenu ses promesses, signé Marie Béland.
En première partie, "Behind", s'offre d'abord à nous avec un grand panneau noir derrière lequel se mettront en action les interprètes Rachel Harris et Peter Trosztmer. Et toi, tu ne voyais donc rien, me demanderez vous ? Presque, mais surtout pas tout à fait, puisque entre le bas du panneau et le pancher, il y avait un espace et une surface réfléchissante qui nous permettaient de voir partiellement la projection visuel des corps. Les reflets déformés et inversés de ces corps projetés ou déplacés nous permettent d'extrapoler l'ensemble du mouvement et à imaginer l'oeuvre. Un constat qui explique la deuxième partie du titre, "Une danse dont vous êtes le héros". Inutile de dire que Martie Béland veut nous sortir de notre zone de confort comme spectateur peinard dans son siège, et elle le réussit très bien. Voilà, une oeuvre toute aussi exigeante que brillante avec une bonne touche d'humour. Même lorsqu'elle est revue, ce qui a été mon cas, elle révèle de nouveaux éléments. Le tout se termine par une pièce musicale live, "L'amour passe à travers le linge" d'Avec pas d'casque" avec les panneaux ouverts. La durée de vingt-cinq minutes est tout à fait adéquate pour obtenir le bon effet.
Photo: Julie Taxil
Il s'en suit une pause de vingt minutes durant laquelle nous pourrons rester dans la salle et assister au démontage de ce panneau complexe et des rideaux autour. Cette perspective dans le monde des décors a des allures de chorégraphie plaisante à regarder et le long vingt minutes de pause d'avant devient un court vingt minutes après.
Devant les gradins qui frémissent encore de bavardages et sur une scène toute dénudée de décors et d'accessoire, arrivent en toute simplicité Esther Rousseau-Morin et Rachel Harris. Elles nous regardent, d'abord, pour ensuite entreprendre chacune leur monologue "Between" lesquels notre attention est toute écartelée. Durant une dizaine de minutes, sans pause, la rafale de leurs mots se projette sur nous et nous oblige à mettre notre attention en garde partagée. Pourrrons-nous dans cette position "Between" reconstituer le propos avec nos perceptions intermittentes ? La réponse appartient à chaque spectateur, comme de toute façon à chaque citoyen soumis aux bombardements d'informations quotidiennes.
Après une courte pause, le tout reprend. Il en reste que même soumis à ce déferlement de propos avec des touches d'actualité (il sera même question du virus zika et de ses modes de transmission), il en émerge une évidence chorégraphique. La parole s'accompagne de gestes et de déplacements, qu'ils soient subtils ou évidents. Le tout se conclue avec l'arrivée d'un troisième personnage (Peter Troztmer) qui déstabilise le fragile équilibre que nous nous étions créés. Sacrée Marie !!!!
Impossible de ne pas applaudir très fort, la performance de Rachel Harris et d'Esther Rousseau-Morin, capables de tenir des propos différents sans s'enfarger dans les paroles de l'autre.
Photo: Montréal Danse
En première partie, "Behind", s'offre d'abord à nous avec un grand panneau noir derrière lequel se mettront en action les interprètes Rachel Harris et Peter Trosztmer. Et toi, tu ne voyais donc rien, me demanderez vous ? Presque, mais surtout pas tout à fait, puisque entre le bas du panneau et le pancher, il y avait un espace et une surface réfléchissante qui nous permettaient de voir partiellement la projection visuel des corps. Les reflets déformés et inversés de ces corps projetés ou déplacés nous permettent d'extrapoler l'ensemble du mouvement et à imaginer l'oeuvre. Un constat qui explique la deuxième partie du titre, "Une danse dont vous êtes le héros". Inutile de dire que Martie Béland veut nous sortir de notre zone de confort comme spectateur peinard dans son siège, et elle le réussit très bien. Voilà, une oeuvre toute aussi exigeante que brillante avec une bonne touche d'humour. Même lorsqu'elle est revue, ce qui a été mon cas, elle révèle de nouveaux éléments. Le tout se termine par une pièce musicale live, "L'amour passe à travers le linge" d'Avec pas d'casque" avec les panneaux ouverts. La durée de vingt-cinq minutes est tout à fait adéquate pour obtenir le bon effet.
Photo: Julie Taxil
Il s'en suit une pause de vingt minutes durant laquelle nous pourrons rester dans la salle et assister au démontage de ce panneau complexe et des rideaux autour. Cette perspective dans le monde des décors a des allures de chorégraphie plaisante à regarder et le long vingt minutes de pause d'avant devient un court vingt minutes après.
Devant les gradins qui frémissent encore de bavardages et sur une scène toute dénudée de décors et d'accessoire, arrivent en toute simplicité Esther Rousseau-Morin et Rachel Harris. Elles nous regardent, d'abord, pour ensuite entreprendre chacune leur monologue "Between" lesquels notre attention est toute écartelée. Durant une dizaine de minutes, sans pause, la rafale de leurs mots se projette sur nous et nous oblige à mettre notre attention en garde partagée. Pourrrons-nous dans cette position "Between" reconstituer le propos avec nos perceptions intermittentes ? La réponse appartient à chaque spectateur, comme de toute façon à chaque citoyen soumis aux bombardements d'informations quotidiennes.
Après une courte pause, le tout reprend. Il en reste que même soumis à ce déferlement de propos avec des touches d'actualité (il sera même question du virus zika et de ses modes de transmission), il en émerge une évidence chorégraphique. La parole s'accompagne de gestes et de déplacements, qu'ils soient subtils ou évidents. Le tout se conclue avec l'arrivée d'un troisième personnage (Peter Troztmer) qui déstabilise le fragile équilibre que nous nous étions créés. Sacrée Marie !!!!
Impossible de ne pas applaudir très fort, la performance de Rachel Harris et d'Esther Rousseau-Morin, capables de tenir des propos différents sans s'enfarger dans les paroles de l'autre.
Photo: Montréal Danse
lundi 15 février 2016
Sur mes pas en danse en "Temps d'Image": "Relative collider"
Si des travaux d'Einstein, nous reconnaissons actuellement ses contributions sur les ondes gravitationnelles, il serait approprié de se rappeler aussi de sa contribution fondamentale à la théorie de la relativité qu'elle soit restreinte ou générale. Ainsi donc, dans l'air du temps, "Relative Collider" de Liz Santoro et Pierre Godard se retrouve en symbiose avec l'actualité scientifique. Tout cela au moment où moi, je me rend à cette autre proposition de l'Usine C dans le cadre de son Festival Temps d'Images.
En entrée de jeu, dans cette grande salle, l'oeuvre fait effet. Pas de décor, sinon le grand mur de brique tout majestueux en arrière scène. Tout le reste est blanc, épuré, laissant place à l'oeuvre sans artifices, comme peut l'être une démonstration scientifique. Arrivent sur scène quatre personnes, trois danseront (Cynthia Koppe, Liz Santoro et Stephen Thompson) et l'autre, Pierre Goddard, s'installera derrière un clavier d'ordinateur.
Par la suite, nous aurons droit à ce que le lecteur du feuillet peut lire, soit "Une pièce subtilement dynamique, un crescendo infini mû par une logique aussi limpide qu'incaccessible." Sur le tempo d'un métronome qui ne dicte pas nécessairement le rythme avec en cours de représentation, la voie de l'homme au clavier, les interprètes captivent, autant par la simplicité que par la subtilité de leurs mouvements. Une oeuvre épurée, présentée dans un grand espace qui en rehausse l'effet, voilà une belle façon de percevoir notre présence dans l'univers. De ce moment passé, j'en suis sorti apaisé et totalement satisfait.
Photo: Ian Douglas
En entrée de jeu, dans cette grande salle, l'oeuvre fait effet. Pas de décor, sinon le grand mur de brique tout majestueux en arrière scène. Tout le reste est blanc, épuré, laissant place à l'oeuvre sans artifices, comme peut l'être une démonstration scientifique. Arrivent sur scène quatre personnes, trois danseront (Cynthia Koppe, Liz Santoro et Stephen Thompson) et l'autre, Pierre Goddard, s'installera derrière un clavier d'ordinateur.
Par la suite, nous aurons droit à ce que le lecteur du feuillet peut lire, soit "Une pièce subtilement dynamique, un crescendo infini mû par une logique aussi limpide qu'incaccessible." Sur le tempo d'un métronome qui ne dicte pas nécessairement le rythme avec en cours de représentation, la voie de l'homme au clavier, les interprètes captivent, autant par la simplicité que par la subtilité de leurs mouvements. Une oeuvre épurée, présentée dans un grand espace qui en rehausse l'effet, voilà une belle façon de percevoir notre présence dans l'univers. De ce moment passé, j'en suis sorti apaisé et totalement satisfait.
Photo: Ian Douglas
samedi 13 février 2016
Sur mes pas de spectateur en danse: "Singeries"
Quiconque a suivi l'actualité ces derniers jour, a pris connaissance de la détection des ondes gravitationnelles. Véritable exploit technologique, leur détection est pourtant un simple son qui se répète pour le simple mortel. Ces ondes, donc, sont le résultat de la rencontre et de la fusion de deux corps noirs, il y a 1,3 millard d'années, aux confins de notre univers.
Imaginez maintenant, ce que la rencontre de deux corps vêtus tout en blanc peut produire, là maintenant, sans qu'un instrument ne soit l'intermédiaire de notre réception. C'est ce que nous avons pu découvrir avec "Singeries" de Priscilla Guy et Catherine Lavoie-Marcus, durant le Festival Temps d'Images à l'Usine C (co-présenté par Tangente). En direct juste devant nous, l'oeuvre s'avère au premier abord intrigant. Parce que voyez-vous, la scène qui s'offre à nous est remplie d'objets blancs (ou gris pâle) de toute sorte et les deux interprètes sont là, dans leur coin interagissant subtilement. La rencontre se prépare, c'est évident, avec des prises de contact visuel et des mouvements répétitifs qui nous permenttent d'anticiper. De notre côté, nos détecteurs visuels et auditifs sont en alerte maximum.
Comme tout phénoméne, le résultat de la rencontre de ces deux corps blancs s'est avérée complexe, parfois difficile à interpréter mais tout à fait fascinante. Difficile de trouver un fil conducteur à l'ensemble, mais les différents tableaux captivent, qu'ils soient en direct ou projetés sur écran ou même sur le corps d'une des deux interprètes. Tout phénomène pour exister nécessite une perception et les deux créatrices en ont exploité les différentes possibilités. Mon moment fort a été le tableau dans lequel, elles se trouvent au sol en fusion avec les projections sur le plancher et l'écran, déformant ma perception de l'espace et qui a saturé mes capteurs visuels et mon plaisir.
De ces moments, durant lesquels interagissent ces deux artistes, appuyées entre autres, par Michel F. Côté à la création sonore, Antoine Quirion Couture aux effets vidéo, il en reste des traces difficiles à décrire, mais tout à fait imprégnées sur mes rétines et dans ma mémoire. Parce que le blanc, riche de toutes les couleurs qui le composent, peut faire forte impression, pour peu que les artisans qui le manipulent sachent y faire. Pour cela, mission accomplie, mesdames.
Photo : Catherine Lavoie-Markus
Imaginez maintenant, ce que la rencontre de deux corps vêtus tout en blanc peut produire, là maintenant, sans qu'un instrument ne soit l'intermédiaire de notre réception. C'est ce que nous avons pu découvrir avec "Singeries" de Priscilla Guy et Catherine Lavoie-Marcus, durant le Festival Temps d'Images à l'Usine C (co-présenté par Tangente). En direct juste devant nous, l'oeuvre s'avère au premier abord intrigant. Parce que voyez-vous, la scène qui s'offre à nous est remplie d'objets blancs (ou gris pâle) de toute sorte et les deux interprètes sont là, dans leur coin interagissant subtilement. La rencontre se prépare, c'est évident, avec des prises de contact visuel et des mouvements répétitifs qui nous permenttent d'anticiper. De notre côté, nos détecteurs visuels et auditifs sont en alerte maximum.
Comme tout phénoméne, le résultat de la rencontre de ces deux corps blancs s'est avérée complexe, parfois difficile à interpréter mais tout à fait fascinante. Difficile de trouver un fil conducteur à l'ensemble, mais les différents tableaux captivent, qu'ils soient en direct ou projetés sur écran ou même sur le corps d'une des deux interprètes. Tout phénomène pour exister nécessite une perception et les deux créatrices en ont exploité les différentes possibilités. Mon moment fort a été le tableau dans lequel, elles se trouvent au sol en fusion avec les projections sur le plancher et l'écran, déformant ma perception de l'espace et qui a saturé mes capteurs visuels et mon plaisir.
De ces moments, durant lesquels interagissent ces deux artistes, appuyées entre autres, par Michel F. Côté à la création sonore, Antoine Quirion Couture aux effets vidéo, il en reste des traces difficiles à décrire, mais tout à fait imprégnées sur mes rétines et dans ma mémoire. Parce que le blanc, riche de toutes les couleurs qui le composent, peut faire forte impression, pour peu que les artisans qui le manipulent sachent y faire. Pour cela, mission accomplie, mesdames.
Photo : Catherine Lavoie-Markus
vendredi 12 février 2016
Sur mes pas en danse hors sentier; Sightings 15: The name of dancers....., deuxième visite
Pour ma deuxième visite de Sightings 15, j'avais droit aussi à Promenades en lien avec la performance de la journée, celle de Stephen Thompson (que je reverrai aussi un peu plus tard dans la journée dans "Relative Collider" à l'Usine C). Le concept de Promenades est, tel que l'on peut le lire sur le site, "Cette pensée, (demandée à l'artiste) peut prendre la forme d’un parcours commenté, d’une performance, d’un court exposé, d’une lecture. Les seules contraintes formelles sont les suivantes : le rassemblement se fait à l’un des deux lieux, le parcours se termine à l’autre et la Promenade ne dure pas plus de trente minutes." Et c'est ce à quoi nous avons eu droit, la vingtaine de personnes présentes à l'entrée de la Galerie Leonard & Bina Ellen lorsque résonnait le son du carillon de midi. Pas celui de l'Université Concordia, celui dans ma tête.
Après une courte, mais instructive présentation de la coordonnatrice du projet, Katrie Chagnon, l'artiste du jour, Stephen Thompson se présente, mais aussi et surtout partage quelques réflexions, telles que "de qui est le travail en danse" et "la beauté de la contradiction de présenter de la danse (oeuvre éphémère) dans un musée dont la vocation est d'assurer la pérénité des oeuvres. La simplicité de l'artiste, juste là à côté de nous, contraste avec la complexité du propos, de quoi faire méditer !!
Le propos complété, la promenade débute et elle nous amène, par le souterrain, dans le hall de l'autre immeuble, là où se trouve le cube. Oui, ce cube là !
Photo avec la permission des artistes
Le temps de s'installer, les vingtaines de spectateurs voyageurs, forment déjà le "cristallite" autour duquel les passants de ce grand hall pourront se joindre et se joindront effectivement.
En entrée de jeu, l'artiste investit le cube et il effectue ses ablutions spirituelles au son d'une musique appropriée. Cette "formalité" complétée, il se met au travail et avec un exacto, coupe une flèche dans un carton noir. Et c'est à ce moment que l'oeuvre prend tout son sens. Se déplaçant tout autour du cube et même un peu plus loin dans le grand hall, il donne sens à ce symbole, pratique dans les lieux publics, donc aussi dans ce hall. Que peut-on y voir de cette flèche qui se déplace ?
Une flèche qui nous indique. Une flèche qui pointe. Une flèche qui donne un sens. Une flèche qui oriente. Une flèche qui nous montre que tout n'a pas de sens. Une flèche qui suit. Une flèche que l'on suit. Une flèche qui se donne un sens et qui en donne aussi. Tout cela grâce au danseur qui se déplace dans ce lieu dans lequel chaque personne se dirige vers .... Mais vie moderne oblige, la flèche se périme et aboutit à la poubelle.
Pourquoi prendre le temps pour se rendre là en milieu de journée, me demanderez-vous ? Et bien pour pouvoir être ébahi par ce moment de grâce.
S'en suit la conclusion, tout en douceur, durant laquelle le danseur se déplace aléatoirement dans l'espace jusqu'au salut final et aux applaudissements bien mérités. Pour ma part, par la suite, mes pas m'ont ramené heureux et satisfait, en suivant les flèches vers le métro et mon boulot.
Après une courte, mais instructive présentation de la coordonnatrice du projet, Katrie Chagnon, l'artiste du jour, Stephen Thompson se présente, mais aussi et surtout partage quelques réflexions, telles que "de qui est le travail en danse" et "la beauté de la contradiction de présenter de la danse (oeuvre éphémère) dans un musée dont la vocation est d'assurer la pérénité des oeuvres. La simplicité de l'artiste, juste là à côté de nous, contraste avec la complexité du propos, de quoi faire méditer !!
Le propos complété, la promenade débute et elle nous amène, par le souterrain, dans le hall de l'autre immeuble, là où se trouve le cube. Oui, ce cube là !
Photo avec la permission des artistes
Le temps de s'installer, les vingtaines de spectateurs voyageurs, forment déjà le "cristallite" autour duquel les passants de ce grand hall pourront se joindre et se joindront effectivement.
En entrée de jeu, l'artiste investit le cube et il effectue ses ablutions spirituelles au son d'une musique appropriée. Cette "formalité" complétée, il se met au travail et avec un exacto, coupe une flèche dans un carton noir. Et c'est à ce moment que l'oeuvre prend tout son sens. Se déplaçant tout autour du cube et même un peu plus loin dans le grand hall, il donne sens à ce symbole, pratique dans les lieux publics, donc aussi dans ce hall. Que peut-on y voir de cette flèche qui se déplace ?
Une flèche qui nous indique. Une flèche qui pointe. Une flèche qui donne un sens. Une flèche qui oriente. Une flèche qui nous montre que tout n'a pas de sens. Une flèche qui suit. Une flèche que l'on suit. Une flèche qui se donne un sens et qui en donne aussi. Tout cela grâce au danseur qui se déplace dans ce lieu dans lequel chaque personne se dirige vers .... Mais vie moderne oblige, la flèche se périme et aboutit à la poubelle.
Pourquoi prendre le temps pour se rendre là en milieu de journée, me demanderez-vous ? Et bien pour pouvoir être ébahi par ce moment de grâce.
S'en suit la conclusion, tout en douceur, durant laquelle le danseur se déplace aléatoirement dans l'espace jusqu'au salut final et aux applaudissements bien mérités. Pour ma part, par la suite, mes pas m'ont ramené heureux et satisfait, en suivant les flèches vers le métro et mon boulot.
jeudi 11 février 2016
Sur mes pas comme juge à CEGEP en spectacle au collège Ahuntsic
"J'aurais voulu être un artiste.....". voilà ce que je voudrais chanter, mais en ce jeudi après-midi, c'était plutôt comme membre d'un jury que je participais au monde culturel. Je vous rassure, l'homme était heureux, très heureux même. Nous étions une vingtaine de personnes, avec un auditorium rempli d'un public enthousiaste, pour déterminer qui de ces neuf étudiants de mon collège qui montaient sur scène, remporterait la finale locale de Cegeps en spectacle 2016.
De tous ces neuf bons moments auquels nous avons eu droit, il fallait choisir chacun pour soi, nos meilleurs qui, après compilation, donnerait un top trois dont un grand gagnant ou une grande gagnante. Il y avait bien des critères (originalité, présence sur scène et talent), mais moi, c'est mon coeur qui parle. J'ai bien noté en fonction des critères, en bon prof que je suis, mais au bout du compte, ça s'est passé ailleurs, d'autant plus que mon défi était de discrimer, moi qui aime tout. Une fois mes choix transmis, mes quatre meilleurs en ordre, j'étais bien curieux de savoir par rapport aux autres. Mais avant la fin et le dévoilement des lauréats, il y a les prestations avec les enchaînements des quatre animateurs sympathiques, évidemment !
Au programme, il y eu d'abord, Sharlie-Anne Pelletier qui nous a présenté un numéro solide de tissu aérien tout aussi époustouflant qu'apeurant. Claudy Filiatrault a suivi avec une interprétation sobre de deux chansons qui m'a touché. Mc Yves Duclervil a pris la relève avec un numéro de danse urbaine solide qui a rejoint le public et l'amateur de danse que je suis. Mégan Marchand en chant nous a proposé ensuite une interprétation personnelle de deux classiques québécois, "Mes blues passent pu dans porte" d'Offenbach et "Qu'est que ça peut ben faire" de Jean-Pierre Ferland, que de beaux souvenirs pour moi !
Viens ensuite sur scène, Vincent Paquette qui interprète en solo un texte "La baleine et le baloney" qui dans un langage cru et direct, parle de sa mère-baleine, de son père-bouffeur de baloney et de sa petite soeur. Impossible de rester impassible autant devant le sujet que devant l'interprétation de ce jeune. Ouf !!!!!
Dominique Charland, en chant enchaîne avec deux chansons modernes avec une voix claire qui désaltère nos tympans. Suit Simon Robatto Simard qui, en entrée de jeu, nous remercie de notre présence pour ce moment important et nous propose une chanson d'amour déçu, "Au revoir", qui a tout pour séduire, malgré tout.
Jason Desrosiers lui succède et nous propose un rap de sa propre composition, "Pourquoi", qui entraîne une partie des gens présents à interpréter avec lui le couplet, "Pourquoi tant de haine/ Pourquoi tant scène/ Pourquoi tant de peine/ Pourquoi mes frères et mes soeurs s'entretuent/ Pourquoi mes soeurs se prostituent/ mais pourquoi ..". Difficile de ne pas faire le lien avec les évènements récents qui touchent la communauté noire ! Bonne question Jason !
En fin de programme, déjà !!!!, Frédérique Latour nous entraîne ailleurs avec sa robe de printemps noire tout de pois blancs parsemés. Trois chansons entrecoupées par un texte de son propre cru qui débute par "My God que tu étais beau... et qui se termine par "Ce sera passionné, fou, électrisant !" Ces moments de confidence sur sa relation amoureuse irradie dans tout l'auditorium. Le printemps est vraiment à nos portes.
Pour ma part, aucun moment mort, que du plaisir et le constat que notre jeunesse est bien belle et promet autant sur scène que dans nos classes.
Curieux de voir des photos ? Il faut se rendre sur le site Facebook du collège.
https://www.facebook.com/CollegeAhuntsic/?fref=ts
Pistt !!!, Robert et les lauréats ? Ok, les voici en troisième position, Mc Yves Duclervil, en deuxième position, Vincent Paquette et en première position et qui représentera le collège, Frédérique Latour. Et toi mon cher Robert, tes choix concordent ? Ouais et pas mal, les trois gagnants faisaient partis de mes quatre choix transmis, comme quoi, mon coeur a ses raisons que la raison peut connaître, n'en déplaise à une des Pensée de Pascal.
De tous ces neuf bons moments auquels nous avons eu droit, il fallait choisir chacun pour soi, nos meilleurs qui, après compilation, donnerait un top trois dont un grand gagnant ou une grande gagnante. Il y avait bien des critères (originalité, présence sur scène et talent), mais moi, c'est mon coeur qui parle. J'ai bien noté en fonction des critères, en bon prof que je suis, mais au bout du compte, ça s'est passé ailleurs, d'autant plus que mon défi était de discrimer, moi qui aime tout. Une fois mes choix transmis, mes quatre meilleurs en ordre, j'étais bien curieux de savoir par rapport aux autres. Mais avant la fin et le dévoilement des lauréats, il y a les prestations avec les enchaînements des quatre animateurs sympathiques, évidemment !
Au programme, il y eu d'abord, Sharlie-Anne Pelletier qui nous a présenté un numéro solide de tissu aérien tout aussi époustouflant qu'apeurant. Claudy Filiatrault a suivi avec une interprétation sobre de deux chansons qui m'a touché. Mc Yves Duclervil a pris la relève avec un numéro de danse urbaine solide qui a rejoint le public et l'amateur de danse que je suis. Mégan Marchand en chant nous a proposé ensuite une interprétation personnelle de deux classiques québécois, "Mes blues passent pu dans porte" d'Offenbach et "Qu'est que ça peut ben faire" de Jean-Pierre Ferland, que de beaux souvenirs pour moi !
Viens ensuite sur scène, Vincent Paquette qui interprète en solo un texte "La baleine et le baloney" qui dans un langage cru et direct, parle de sa mère-baleine, de son père-bouffeur de baloney et de sa petite soeur. Impossible de rester impassible autant devant le sujet que devant l'interprétation de ce jeune. Ouf !!!!!
Dominique Charland, en chant enchaîne avec deux chansons modernes avec une voix claire qui désaltère nos tympans. Suit Simon Robatto Simard qui, en entrée de jeu, nous remercie de notre présence pour ce moment important et nous propose une chanson d'amour déçu, "Au revoir", qui a tout pour séduire, malgré tout.
Jason Desrosiers lui succède et nous propose un rap de sa propre composition, "Pourquoi", qui entraîne une partie des gens présents à interpréter avec lui le couplet, "Pourquoi tant de haine/ Pourquoi tant scène/ Pourquoi tant de peine/ Pourquoi mes frères et mes soeurs s'entretuent/ Pourquoi mes soeurs se prostituent/ mais pourquoi ..". Difficile de ne pas faire le lien avec les évènements récents qui touchent la communauté noire ! Bonne question Jason !
En fin de programme, déjà !!!!, Frédérique Latour nous entraîne ailleurs avec sa robe de printemps noire tout de pois blancs parsemés. Trois chansons entrecoupées par un texte de son propre cru qui débute par "My God que tu étais beau... et qui se termine par "Ce sera passionné, fou, électrisant !" Ces moments de confidence sur sa relation amoureuse irradie dans tout l'auditorium. Le printemps est vraiment à nos portes.
Pour ma part, aucun moment mort, que du plaisir et le constat que notre jeunesse est bien belle et promet autant sur scène que dans nos classes.
Curieux de voir des photos ? Il faut se rendre sur le site Facebook du collège.
https://www.facebook.com/CollegeAhuntsic/?fref=ts
Pistt !!!, Robert et les lauréats ? Ok, les voici en troisième position, Mc Yves Duclervil, en deuxième position, Vincent Paquette et en première position et qui représentera le collège, Frédérique Latour. Et toi mon cher Robert, tes choix concordent ? Ouais et pas mal, les trois gagnants faisaient partis de mes quatre choix transmis, comme quoi, mon coeur a ses raisons que la raison peut connaître, n'en déplaise à une des Pensée de Pascal.
mercredi 10 février 2016
Sur mes pas en danse dans une Maison de la culture: "Ce n'est pas la fin du monde"
En ce mercredi soir faiblement enneigé, "ma" Maison de la culture présente une conférence-démonstration avec Sylvain Émard et ses sept danseurs dont le titre est "Ce n'est pas la fin du monde". Pourquoi une conférence-démonstration et non pas le spectacle intégral du même nom, me demanderez vous ? La réponse est fort simple et elle nous a été donnée par le chorégraphe en entrée de jeu, il n'était pas possible d'installer les décors (un gros nuages fait de boîtes de cartons) dans cette salle. C'est néanmoins une quarantaine de minutes de l'oeuvre qui nous seront présentées après une introduction de présentation et entrecoupées par des explications toutes aussi instructives qu'intéressantes de Sylvain Émard.
Cette oeuvre fait suite à un "changement de direction" du chorégraphe dont le projet initial était de faire la suite de "Fragments-Volume 1" que j'avais déjà vu, avec "Fragments-Volume 2". Une oeuvre basée sur "l'urgence en pièces détachées". Question de mettre l'oeuvre à venir en perspective, nous avons droit à de courts extraits vidéo de "Fragments-Volume 1"qui présente entre autres, Monique Miller et Catherine Viau.
Changement de direction donc, et c'est pour sept hommes que la suite s'est développée en quatre résidences. Ma première impression après l'extrait d'ouverture d'une vingtaine de minutes, "Ce n'est pas la fin du monde", mais pourtant tout semble démontrer le contraire. L'urgence est tangible et la fébrilité tout en mouvements qui sont athlétiques mais sans être brutaux. Le tout est présenté par des superbes prestations des interprètes Jason Martin, Mark Medrano, Alexandre Morin, Manuel Roque, François Richard, Neil Sochasky et Georges-Nicolas Tremblay.
Cette première impression s'estompe peu à peu au cours des extraits suivants pour faire place à une solidarité apparente. Je serais très curieux de revoir l'oeuvre en continue pour découvrir si j'éprouverais ce même cheminement perceptuel. Il en reste que de pouvoir comprendre les choix du chorégraphe et les défis qu'il pose à ses interprètes m'a fait passé une très bonne soirée.
Pour ceux et celles qui seraient intéressé(e)s et qui le peuvent, sachez que l'oeuvre intégrale sera présentée le 12 février à la Maison de la Culture Ahuntsic-Cartierville et le 23 février à la Maison de la culture Frontenac. Sinon, cette soirée, conférence-démonstration, sera reprise à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, le 17 mars prochain. Voici le lien pour en voir un extrait, question de vous mettre en appétit.
http://www.sylvainemard.com/fr/creations
Cette oeuvre fait suite à un "changement de direction" du chorégraphe dont le projet initial était de faire la suite de "Fragments-Volume 1" que j'avais déjà vu, avec "Fragments-Volume 2". Une oeuvre basée sur "l'urgence en pièces détachées". Question de mettre l'oeuvre à venir en perspective, nous avons droit à de courts extraits vidéo de "Fragments-Volume 1"qui présente entre autres, Monique Miller et Catherine Viau.
Changement de direction donc, et c'est pour sept hommes que la suite s'est développée en quatre résidences. Ma première impression après l'extrait d'ouverture d'une vingtaine de minutes, "Ce n'est pas la fin du monde", mais pourtant tout semble démontrer le contraire. L'urgence est tangible et la fébrilité tout en mouvements qui sont athlétiques mais sans être brutaux. Le tout est présenté par des superbes prestations des interprètes Jason Martin, Mark Medrano, Alexandre Morin, Manuel Roque, François Richard, Neil Sochasky et Georges-Nicolas Tremblay.
Cette première impression s'estompe peu à peu au cours des extraits suivants pour faire place à une solidarité apparente. Je serais très curieux de revoir l'oeuvre en continue pour découvrir si j'éprouverais ce même cheminement perceptuel. Il en reste que de pouvoir comprendre les choix du chorégraphe et les défis qu'il pose à ses interprètes m'a fait passé une très bonne soirée.
Pour ceux et celles qui seraient intéressé(e)s et qui le peuvent, sachez que l'oeuvre intégrale sera présentée le 12 février à la Maison de la Culture Ahuntsic-Cartierville et le 23 février à la Maison de la culture Frontenac. Sinon, cette soirée, conférence-démonstration, sera reprise à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, le 17 mars prochain. Voici le lien pour en voir un extrait, question de vous mettre en appétit.
http://www.sylvainemard.com/fr/creations
mardi 9 février 2016
Sur mes pas en lecture: "Le nid de pierres" de Tristan Malavoy
Première bonne nouvelle depuis un certain temps, j'ai entrepris et j'ai terminé la lecture d'un roman de plus de cent pages. Je n'indiquerai pas ici, le nombre de fois que j'ai débuté la lecture d'un roman pour l'abandonner avant la page cinquante. Il ne faut pas comprendre ici que les romans étaient responsables de ces actes incomplets. L'avantage dans la vie est de persister et avec un peu d'aide, tout est possible.
Ce coup de pouce pour y réussir, je l'ai eu de Tristan Malavoy et de son premier roman "Le nid de pierres". Campée dans le village de Saint-Denis-de-Brompton en Estrie, ce roman nous présente Thomas le jeune adolescent et Thomas l'adulte qui revient au village avec Laure une amie d'enfance retrouvée et devenue son amoureuse. Entre les différents épisodes de sa vie, seront intercalés la naissance et la vie d'un jeune abénakis.
De ce passé, Thomas est hanté par deux évènements qui l'éloigneront peu à peu de la réalité. S'il est difficile pour le lecteur de ressentir totalement les enjeux de sa dérive, sa description est juste et nous garde captif. Et au moment où j'aurais décroché, arrive, sans crier gare, l'épilogue avec "la suite de cette histoire trouée" qui m'a complètement conquis.
Un roman que j'ai lu avec autant de plaisir que d'intérêt avec ses légendes autochtones qui enrichissent le propos. Bien d'accord avec l'affirmation de l'auteur, «Les mythologies autochtones gagnent à être connues." Un roman qui m'amène à un autre déjà bien entamé. Merci Tristan !
Ce coup de pouce pour y réussir, je l'ai eu de Tristan Malavoy et de son premier roman "Le nid de pierres". Campée dans le village de Saint-Denis-de-Brompton en Estrie, ce roman nous présente Thomas le jeune adolescent et Thomas l'adulte qui revient au village avec Laure une amie d'enfance retrouvée et devenue son amoureuse. Entre les différents épisodes de sa vie, seront intercalés la naissance et la vie d'un jeune abénakis.
De ce passé, Thomas est hanté par deux évènements qui l'éloigneront peu à peu de la réalité. S'il est difficile pour le lecteur de ressentir totalement les enjeux de sa dérive, sa description est juste et nous garde captif. Et au moment où j'aurais décroché, arrive, sans crier gare, l'épilogue avec "la suite de cette histoire trouée" qui m'a complètement conquis.
Un roman que j'ai lu avec autant de plaisir que d'intérêt avec ses légendes autochtones qui enrichissent le propos. Bien d'accord avec l'affirmation de l'auteur, «Les mythologies autochtones gagnent à être connues." Un roman qui m'amène à un autre déjà bien entamé. Merci Tristan !
dimanche 7 février 2016
Sur mes pas au cinéma; "Soleil de plomb"
Se pourrait-il que le soleil, même de plomb, ne réussisse pas à enlever le brouillard de la différence et du passé ? C'est une réponse personnelle à cette question que le réalisateur croate Dalibor Matanic nous propose avec "Soleil de plomb", dont le synopsis est "Trois décennies différentes, deux villages voisins accablés par l'histoire et trois histoires d'amour sont ici réunis en un conte classique sur l'amour interdit."
C'est présenté dans la plus petite salle d'un seul cinéma de Montréal, le Cinéma Beaubien et pour une seule représentation par jour (à 14h30), en plus. Ce film devrait néanmoins attirer de nombreux cinéphiles pour faire salle comble à chaque représentation. Ce qui a été, d'ailleurs, le cas lors de ma visite ce week-end.
Trois histoires d'amour en ex-Yougoslavie, qui met en scène Serbes et Croates que tout divise. Incarnés par les mêmes interprètes (Tihana Lazovic et Goran Marcovic, tout à fait solides et crédibles), les trois histoires différentes présentent trois époques du conflit. Celle du début, durant laquelle l'amour force la fuite. Celle du retour, juste après pour laquelle le ressentiment gonfle le désir jusqu'à ne plus pouvoir. Et celui du après qui se colore de regret. Il en reste que de ce soleil, il en reste des rayons qui ouvrent des brèches et c'est sur une scène d'espoir qu'il nous laisse.
Un très beau film qu'il faut voir.
http://www.cinoche.com/films/soleil-de-plomb/index.html
C'est présenté dans la plus petite salle d'un seul cinéma de Montréal, le Cinéma Beaubien et pour une seule représentation par jour (à 14h30), en plus. Ce film devrait néanmoins attirer de nombreux cinéphiles pour faire salle comble à chaque représentation. Ce qui a été, d'ailleurs, le cas lors de ma visite ce week-end.
Trois histoires d'amour en ex-Yougoslavie, qui met en scène Serbes et Croates que tout divise. Incarnés par les mêmes interprètes (Tihana Lazovic et Goran Marcovic, tout à fait solides et crédibles), les trois histoires différentes présentent trois époques du conflit. Celle du début, durant laquelle l'amour force la fuite. Celle du retour, juste après pour laquelle le ressentiment gonfle le désir jusqu'à ne plus pouvoir. Et celui du après qui se colore de regret. Il en reste que de ce soleil, il en reste des rayons qui ouvrent des brèches et c'est sur une scène d'espoir qu'il nous laisse.
Un très beau film qu'il faut voir.
http://www.cinoche.com/films/soleil-de-plomb/index.html
Sur mes pas en danse: "Moi et les autres" chez Danse Danse
En ce samedi soir, j'ai eu droit à une soirée éblouissante dans la Cinquième salle de la Place des Arts. D'une durée d'une heure quinze, "Moi et les autres" de la compagnie "La Otra Orilla" (Myriam Allard et Hedi Graja), m'a entraîné dans un tourbillon de sensations rythmé par les pas de flamenco de Myriam Allard, par la voix de Hedi Graja, des airs de guitare de Caroline Planté et des fortes percussions de Miguel Medina.
En entrée de jeu, un tableau qui met en évidence que le moi est en lien avec l'autre. Cette guitare tenue dans l'ombre par l'autre de différentes façons est mise en action par le "moi" qui sait s'y ajuster. Tableau qui s'avèrera une très belle introduction pour ce qui suivra.
Pour la suite, les "moi" s"expriment à tour de rôle, en danse, en chant ou en musique jusqu'aux moments durant lesquels tous ensemble, ils se jaugent, ils interagissent, ils rivalisent dans un tourbillon de danse et de musique. Impossible de rester impassible devant les prestations de Myriam Allard qui nous interpelle des yeux et des pas. Le dernier tableau durant lequel les quatre interprètes se retrouvent avec l'interprétation intense de Miguel Medina aux percussions fait forte impression et reste gravé dans ma mémoire.
En résumé, des moments "forts" de danse qui m'ont entraîné sur des pas de flamenco plein de rythmes de guitare et de percussions avec des chants poignants. Une oeuvre qui bénéficiait de la proximité qu'offre la Cinquième Salle pour nous rejoindre.
En entrée de jeu, un tableau qui met en évidence que le moi est en lien avec l'autre. Cette guitare tenue dans l'ombre par l'autre de différentes façons est mise en action par le "moi" qui sait s'y ajuster. Tableau qui s'avèrera une très belle introduction pour ce qui suivra.
Pour la suite, les "moi" s"expriment à tour de rôle, en danse, en chant ou en musique jusqu'aux moments durant lesquels tous ensemble, ils se jaugent, ils interagissent, ils rivalisent dans un tourbillon de danse et de musique. Impossible de rester impassible devant les prestations de Myriam Allard qui nous interpelle des yeux et des pas. Le dernier tableau durant lequel les quatre interprètes se retrouvent avec l'interprétation intense de Miguel Medina aux percussions fait forte impression et reste gravé dans ma mémoire.
En résumé, des moments "forts" de danse qui m'ont entraîné sur des pas de flamenco plein de rythmes de guitare et de percussions avec des chants poignants. Une oeuvre qui bénéficiait de la proximité qu'offre la Cinquième Salle pour nous rejoindre.
Sur mes pas au théâtre: "Les évènements"
Nous ne contrôlons pas "tout à fait" notre vie, voilà une affirmation que ne devrait pas surprendre ! Voilà donc pourquoi cette invitation à aller au théâtre, je ne l'ai pas refusé, d'autant plus que la personne qui me l'a faite est sympathique. Plein de bonnes raisons, d'y être, soit le lieu sympathique (La Licorne), le sujet toujours interpellant, "soit survivre à l'indicible" et les têtes d'affiche rayonnantes, Johanna Nutter et Emmanuel Schwartz. C'est donc de la première rangée que j'ai découvert "Les Événements" de David Greig (traduit par Maryse Warda) et habilement mis en scène par Denis Bernard.
De cette soirée, j'en retiens une démonstration touchante du "syndrome du survivant". Lorsqu'un tueur entre dans un endroit ôtant la vie tout autour, mais la laissant à d'autres sans raison particulière, que doit-on en conclure ? Comment les survivants "survivent" ?
Voilà ce que nous découvrons durant cette pièce. Cette chef de chorale multiethnique (Johanne Nutter, convaincante) tentera de comprendre ce qui a poussé ce tueur toujours vivant, mais en prison, qui se présente à nous dès la première scène. S'en suit une suite de scènes, durant lesquelles, "la survivante" rencontrera différentes personnes, toutes interprétées par (Emmanuel Schwartz, vrai caméléon). Nous la suivrons dans sa quête, parce que comprendre est sa nouvelle raison de vivre. Le père du tueur, le psychologue, le leader d'un groupe d'extrémistes, sont parmi ceux qu'elle lui permettront de se rendre jusqu'à son but ultime, soit un tête à tête avec celui qui a bouleversé sa vie.
Il est intéressant que le texte demande aux spectateurs de découvrir par lui même le nouvel interlocuteur de cette femme. J'ai été particulièrement impressionné par une des dernières scènes qui la place face-à-face à son choix ultime. Être témoin de ce cheminement, touche et ébranle, mais le message finale rassure, la vie peut reprendre, pour peu que l'on veuille.
Impossible de ne pas mentionner la présence de la chorale multiethnique de neuf personnes sous la direction d'Yves Morin. Si le message passe, c'est beaucoup aussi par cette chorale.
Une oeuvre à voir et à revoir, parce que les traces laissées sont profondes.
Photo: La Licorne
De cette soirée, j'en retiens une démonstration touchante du "syndrome du survivant". Lorsqu'un tueur entre dans un endroit ôtant la vie tout autour, mais la laissant à d'autres sans raison particulière, que doit-on en conclure ? Comment les survivants "survivent" ?
Voilà ce que nous découvrons durant cette pièce. Cette chef de chorale multiethnique (Johanne Nutter, convaincante) tentera de comprendre ce qui a poussé ce tueur toujours vivant, mais en prison, qui se présente à nous dès la première scène. S'en suit une suite de scènes, durant lesquelles, "la survivante" rencontrera différentes personnes, toutes interprétées par (Emmanuel Schwartz, vrai caméléon). Nous la suivrons dans sa quête, parce que comprendre est sa nouvelle raison de vivre. Le père du tueur, le psychologue, le leader d'un groupe d'extrémistes, sont parmi ceux qu'elle lui permettront de se rendre jusqu'à son but ultime, soit un tête à tête avec celui qui a bouleversé sa vie.
Il est intéressant que le texte demande aux spectateurs de découvrir par lui même le nouvel interlocuteur de cette femme. J'ai été particulièrement impressionné par une des dernières scènes qui la place face-à-face à son choix ultime. Être témoin de ce cheminement, touche et ébranle, mais le message finale rassure, la vie peut reprendre, pour peu que l'on veuille.
Impossible de ne pas mentionner la présence de la chorale multiethnique de neuf personnes sous la direction d'Yves Morin. Si le message passe, c'est beaucoup aussi par cette chorale.
Une oeuvre à voir et à revoir, parce que les traces laissées sont profondes.
Photo: La Licorne
samedi 6 février 2016
Sur mes pas en danse à la maison de la culture : "Complexe R"
Changement de programme pour moi en cette soirée de février. Je me dirige à "ma" Maison de la Culture "Le Patro"pour découvrir et qui sait, apprécier des pas de danse que je vois peu, des pas plus urbains. Au programme, "Complexe R" d'Alexandra "Spicey" Landé (compagnie de danse Ebnflōh), oeuvre de danse urbaine et contemporaine, dixit le feuillet, par des b-girls, qui a été présentée l'automne dernier au MAI. C'est pour moi, un territoire chorégraphique que j'ai peu exploré et qui m'interpelle moins, si j'excepte les oeuvres de la compagnie de Victor Quijada et Anne Plamondon, "Rubberbandance". Question d'apprivoiser le genre, voilà donc la principale raison de m'y rendre, d'autant plus que c'est gratuit.
C'est dans une salle "assez remplie" de jeunes, mais aussi de moins jeunes, que les lumières s'éteignent et que le tout commence. Présenté dans le cadre de l'Espace culturel 14-30, il est fort plaisant de constater que l'initiative de mon arrondissement attire autant de monde, même des plus vieux !
Donc les lumières s'éteignent et arrivent une à une les cinq filles qui se jaugent et qui prennent leur place sur la scène. S'en suit une heure de danse urbaine qui présente le message de la chorégraphe, soit, "Pouvons-nous résister aux excès et aux absurdités de la vie moderne ou finiront-ils par avoir raison de notre santé mentale ?"
En toute honnêteté, les danses urbaines (b-girling, waacking et hip-hop, entre autres) me rejoignent peu les trippes. Je connecte difficilement avec ces performances frondeuses qui tiennent beaucoup, selon moi, de l'affrontememt, et ce malgré la qualité manifeste de l'interprétation et la beauté des tableaux. Peut-être qu'on pourra m'expliquer que derrière ces performances athlétiques, il y a une âme, mais pour l'instant, elle m'échappe.
Il en reste que d'autres propositions de ce genre et tout aussi gratuites sont au programme de cet "Espace culturel 14-30" pour les prochaines semaines et je tenterai de m'y rendre. Le 18 février, Geneviève Gagné et Emily Honegger présenteront trois de leurs oeuvres,
Roger Sinha et sa compagnie Sinha Danse, sera là, le 18 mars avec, "Tope là, tope ci wifi?takka takka dhim" de la danse contemporaine et indienne alliées avec des arts martiaux.
C'est dans une salle "assez remplie" de jeunes, mais aussi de moins jeunes, que les lumières s'éteignent et que le tout commence. Présenté dans le cadre de l'Espace culturel 14-30, il est fort plaisant de constater que l'initiative de mon arrondissement attire autant de monde, même des plus vieux !
Donc les lumières s'éteignent et arrivent une à une les cinq filles qui se jaugent et qui prennent leur place sur la scène. S'en suit une heure de danse urbaine qui présente le message de la chorégraphe, soit, "Pouvons-nous résister aux excès et aux absurdités de la vie moderne ou finiront-ils par avoir raison de notre santé mentale ?"
En toute honnêteté, les danses urbaines (b-girling, waacking et hip-hop, entre autres) me rejoignent peu les trippes. Je connecte difficilement avec ces performances frondeuses qui tiennent beaucoup, selon moi, de l'affrontememt, et ce malgré la qualité manifeste de l'interprétation et la beauté des tableaux. Peut-être qu'on pourra m'expliquer que derrière ces performances athlétiques, il y a une âme, mais pour l'instant, elle m'échappe.
Il en reste que d'autres propositions de ce genre et tout aussi gratuites sont au programme de cet "Espace culturel 14-30" pour les prochaines semaines et je tenterai de m'y rendre. Le 18 février, Geneviève Gagné et Emily Honegger présenteront trois de leurs oeuvres,
Roger Sinha et sa compagnie Sinha Danse, sera là, le 18 mars avec, "Tope là, tope ci wifi?takka takka dhim" de la danse contemporaine et indienne alliées avec des arts martiaux.
mardi 2 février 2016
Sur mes pas au cinéma : "Mustang"
La liberté est un privilège que l'on apprécie lorsqu'on la perd ! Voilà une réflexion possible que l'on peut avoir durant le visionnement de "Mustang", premier film de la réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven. Ce film, encensé avec raison de nombreuses étoiles par la critique, nous entraîne dans un village de Turquie, loin d'Istambul. Cinq soeurs orphelines vivent chez leur grand-mère, dans un village où tout se sait. Leurs célébrations de la fin de l'année scolaire produira une réaction dont nous sommes les témoins et dont elles ne sortiront pas indemnes. Enfermées corps et âme et condamnées à un destin qu'elles ne souhaitent pas, chacune fera son choix.
L'histoire, sans temps morts, de ces cinq jeunes filles contraste par la luminosité des images colorées d'espoir par rapport à la noirceur du propos.
Un film qui a tout du corps noir qui irradie et qui éclaire vers un avenir d'espoir. En résumé, du bon cinéma qu'il faut découvrir.
http://www.cinoche.com/films/mustang/index.html
L'histoire, sans temps morts, de ces cinq jeunes filles contraste par la luminosité des images colorées d'espoir par rapport à la noirceur du propos.
Un film qui a tout du corps noir qui irradie et qui éclaire vers un avenir d'espoir. En résumé, du bon cinéma qu'il faut découvrir.
http://www.cinoche.com/films/mustang/index.html