Mes pas me portent pas trop souvent vers des soirées de dévoilement de saison. Rien à voir avec les organismes, seulement par rapport à moi. Mais lorsque l'invitation est faite par deux organismes que j'apprécie beaucoup et que je pourrai découvrir un extrait d'un spectacle qui prendra place dans la Satosphère (que je n'ai jamais visitée !), pas question de dire non.
En ce lundi soir, au deuxième étage de la Société des Arts Technologiques (ou la SAT), une foule nombreuse était présente pour ce premier lancement de saison commun de ces deux organismes. Artisans du milieu, gens des média et aussi des spectateurs échangeaient, pendant que moi, je jouais alternativement mon rôle d'observateur ou de participant actif. Arrive le moment et nous entrons dans la Satosphère pour avoir un extrait de "Aqua khoria" de Peter Trosztmer, co-présenté par Tangente et Danse-Cité. Après son expédition réussie dans Griffintown avec "Boxtape", encore une fois, il nous entraîne ailleurs. Dans les mêmes territoires que "Symphonie 5.1" d'Isabelle van Grimde, "Aqua khoria" reproduit et amplifie les effets d'un corps en déplacement. Le trop court extrait présenté nous permet d'anticiper une très belle expédition sensorielle. Voilà une oeuvre que je proposerai à ceux et celles qui parfois me demandent de sortir de l'ordinaire. De plus, si comme moi, les dessous techniques de la création vous intéressent, il faudra s'y rendre les jeudi soir (13 et 20 octobre), parce qu'après, il y aura rencontre avec le créateur pour en apprendre plus. Moi, je bloque mon agenda pour l'un ou l'autre de ces dates. Qui vient avec moi ?
Il y aura aussi, par la suite, la présentation de la programmation complète de Danse-Cité et celle d'automne de Tangente, avant son installation à l'édifice Wilder. Chacune trouvera place dans mon agenda. Parmi les propositions qui attirent particulièrement mon attention, je vous en présente quelques-unes, malgré que toutes je devrais aller voir.
Il y a d'abord "La Loba" d'Aurélie Pedron (Danse-Cité) qui a été là, tout proche de nous, en toute intimité avec "Entre". Peu importe sa proposition, elle nous amène ailleurs et là j'y ai été deux fois plutôt qu'une. Cette fois là encore, dans un lieu inhabité, sinon abandonné, elle nous propose douze rencontres intimes avec des performeuses dont Karina Champoux, Marie Claire Forté, Annie Gagnon, Catherine Tardif, Anne Thériault et Lucie Vigneault.
Plus tard, Tangente nous présente ses "Danses Buissonnières Classe 2016". Choisis par un jury de pairs, six oeuvres plutôt que cinq, comme il était prévu au départ, seront au programme. Prévoyez veiller tard, mais cela sera plaisant avec les noms de Geneviève Jean-Bindley, Eryn Tempest, Virginie Desroches, Collectif ephfem, Ariane Dessaulles et Manuel Shink. J'ai déjà vu une proposition de la plupart de ces derniers et cela promettait,
En programme multiple, Tangente présentera une soirée "Corps avides" avec, entre autre "Faille" de Jessica Serli, une autre soirée "Au delà du regard" avec entre autre des "morceaux" de "Pavlov" de Natacha Filiatrault (avec encore en tête des relents de "Stanford"et une dernière soirée automnale, "Forces vitales" qui est décrite comme de "la danse urbaine à la rencontre de la poésie, de la philosophie et de la spiritualité. Des mots qui pourraient peut-être faire fuir certains, mais qui pour moi, deviennent une formule magique pour m'y rendre.
Pour ceux et celles qui se sont demandés pourquoi j'apprécie ces deux organismes, il ne faut que relire attentivement les paragraphes qui précèdent et pour en être certain aller sur leur site. Par conséquent, les voici les liens vers ces sites.
http://www.danse-cite.org/fr/accueil
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=195&Itemid=1&lang=fr
lundi 29 août 2016
samedi 27 août 2016
Sur mes pas au cinéma: "Kalo Pothi, un village au Népal" pour "un peu d'exotisme" !!!
Pour ceux et celles qui comme moi déplore la pauvreté de l'offre de films étrangers sur nos écrans montréalais, il en reste que le Cinéma Beaubien, cet été, a présenté quelques oeuvres permettant d'étancher notre soif. À défaut d'être abondante (selon mes critères), elle était de bonne qualité et ma dernière visite pour découvrir "Kalo Pothi, un village au Népal" en est un bel exemple. Ce film du réalisateur népalais (Min Bahadur Bham) qui a fait forte impression à la Mostra de Venise et pas seulement parce que des films provenant de ce coin du monde, c'est assez rare, sinon presqu'inexistant sur nos écrans. Je ne saurais affirmer que le moribond FFM en a déjà programmé, mais pour moi c'était une première.
C'est donc la toute petite salle du Cinéma Beaubien en cette fin d'après-midi d'un samedi tout ensoleillé et entouré d'une dizaine d'autres spectateurs que l'expédition dans ces territoires lointains, autant géographiquement que culturellement a débuté.
Nous nous retrouvons, donc, dans un petit village dont la population, comme l'indique le réalisateur dans une entrevue, "vit comme au 18e siècle". L'histoire, avec de nombreux pans auto-biographiques du réalisateur, tourne autour de deux jeunes garçons (Prakash et Kiran, amis inséparables dont l'un est de la caste des intouchables) et d'une poule. Autour d'eux, un village avec une galerie de personnages, interprétés par des amateurs, des gens de la place, dont le jeu "oscille entre sincérité et maladresse". Pour moi, dont les pas me mènent jamais aussi loin, cela en fait une excursion de grande valeur. Le tout se passe entre les années 1996 et 2006 (pas si lointain dans le temps), avec en arrière-fond coloré rouge, la guerre civile entre les autorités "archaïques" en place et les maoïstes qui promettent un avenir meilleur aux plus pauvres.
Au début, j'ai eu un peu de difficulté à trouver mes repères, mais assez rapidement ma bousole intérieure m'a bien orienté. Les images des paysages, surtout, et celles du village avec ses habitants et leurs occupations sont habilement captées. De l'amitié de ces deux jeunes garçons et de cette poule tant désirée et si importante qu'arrivent-t-ils ? Pas question pour moi, de vous en gâcher le plaisir de la découverte, parce que si le chemin est important, la destination a aussi une très grande valeur.
C'est donc la toute petite salle du Cinéma Beaubien en cette fin d'après-midi d'un samedi tout ensoleillé et entouré d'une dizaine d'autres spectateurs que l'expédition dans ces territoires lointains, autant géographiquement que culturellement a débuté.
Nous nous retrouvons, donc, dans un petit village dont la population, comme l'indique le réalisateur dans une entrevue, "vit comme au 18e siècle". L'histoire, avec de nombreux pans auto-biographiques du réalisateur, tourne autour de deux jeunes garçons (Prakash et Kiran, amis inséparables dont l'un est de la caste des intouchables) et d'une poule. Autour d'eux, un village avec une galerie de personnages, interprétés par des amateurs, des gens de la place, dont le jeu "oscille entre sincérité et maladresse". Pour moi, dont les pas me mènent jamais aussi loin, cela en fait une excursion de grande valeur. Le tout se passe entre les années 1996 et 2006 (pas si lointain dans le temps), avec en arrière-fond coloré rouge, la guerre civile entre les autorités "archaïques" en place et les maoïstes qui promettent un avenir meilleur aux plus pauvres.
Au début, j'ai eu un peu de difficulté à trouver mes repères, mais assez rapidement ma bousole intérieure m'a bien orienté. Les images des paysages, surtout, et celles du village avec ses habitants et leurs occupations sont habilement captées. De l'amitié de ces deux jeunes garçons et de cette poule tant désirée et si importante qu'arrivent-t-ils ? Pas question pour moi, de vous en gâcher le plaisir de la découverte, parce que si le chemin est important, la destination a aussi une très grande valeur.
vendredi 26 août 2016
Sur mes derniers pas en Zone Homa pour cette édition: "HYPHY" pour .... ???
En me rendant en Zone Homa pour une dernière fois cette année, je me suis laissé tenter à me faire une idée de ce que j'allais y découvrir en me rappelant le titre de l'oeuvre à découvrir, "Hyphy" d'Alex Huot. Ce fût peine perdue. Comme je n'avais pas avec moi la présentation de l'oeuvre et avec si peu de lettres et tant de possibilités pour cette performance/laboratoire/danse, je pataugeais dans les suppositions. J'ai refait le même exercice, mais cette fois à voix haute. À part des regards surpris en ma direction des gens près de moi dans l'autobus qui m'y amenait, peu importe la phonétique anglaise ou française, nenni ! J'ai pris mon mal en patience et mis mes pas au service de ma curiosité pour aller y voir de plus proche.
De: Alex Huot
Arrivé à l'avance, il est facile de constater que je ne serai pas le seul curieux, parce qu'autant l'intérieur que l'extérieur du bâtiment, il y en a du monde. On m'indique même qu'une dizaine de chaises supplémentaires ont été ajoutées pour répondre à la demande. Évidemment, si on sait que Dave St-Pierre est un des interprètes, cela peut amener une partie de l'explication de ce grand achalandage. Les projets dans lesquels il est impliqué réservent toujours une part de surprises et le dernier en date, "Stanford", dans la même Zone Homa en a fourni la preuve.
Le temps passe, le monde arrive, la salle ouvre ses portes et chacun des sièges trouve preneur. Les gens parlent, le temps passe encore sans se préoccuper de l'attente plus ou moins latente des spectateurs. La musique d'ambiance se fait plus discrète jusqu'à ne plus être et enfin les lumières s'éteignent. S'en suit, provenant de l'ombre cinq personnages déguisés qui pour les 90 minutes suivantes, nous présenteront tout ce qui a les allures d'une soirée cabaret. Le tout est mené par un personnage à la fausse fourrure jaune doté d'une immense tête arborant un grand sourire. Il se rendra à une console sur la scène, il enlèvera les accessoires d'un numéro précédent, jusqu'à ce qu'il nous fasse ses adieux projetés sur l'écran à l'arrière-scène.
Ainsi donc, nous pourrons découvrir les puissantes et inspirantes prestations de chant, des numéros de danse de nature bien différente, de la danse africaine à la danse contemporaine, en passant par un numéro plus performatif utilisant une sphère lumineuse qui s'amènera d'en haut et dans laquelle on entrera pour se transformer. Sur scène, y viendront Christian Garmatter, Samantha Hinds, Marie-Reine Kabasha, Alanna Kraaijeveld et Dave St-Pierre, en solo ou en duo ou en groupe.
Parmi les éléments que l'on a pu constater tout au long de la présentation, il y a l'utilisation de l'ombre ou de la pénombre pour la très grande majorité des tableaux permettant des touches d'éclairage sur les corps en mouvement, créant des effets fort réussis. Il y a aussi les projections visuelles présentées sur l'écran d'arrière scène qui accompagnaient ou qui appuyaient la prestation. Les transitions, parfois quelque peu maladroites, avaient une touche sympathique, mais nous en étions avertis par la description de la soirée. "Je suis un néophyte de la culture hip-hop. Je suis artiste visuel. 1 +1 = HYPHY. Un geste excentrique, maladroit, assumé." Ce mot d'Alex Huot décrit bien la couleur de sa proposition qui vise tout azimuth, dans les styles. Le tout regorge de bonnes idées de qualité, même si le tout pourrait être resserré et qu'il pourrait être bonifié dans un futur pas trop lointain. Le résultat pourra rejoindre un grand public. Voilà une bonne utilisation de la Zone "d'expérimentation" Homa.
De: Alex Huot
Arrivé à l'avance, il est facile de constater que je ne serai pas le seul curieux, parce qu'autant l'intérieur que l'extérieur du bâtiment, il y en a du monde. On m'indique même qu'une dizaine de chaises supplémentaires ont été ajoutées pour répondre à la demande. Évidemment, si on sait que Dave St-Pierre est un des interprètes, cela peut amener une partie de l'explication de ce grand achalandage. Les projets dans lesquels il est impliqué réservent toujours une part de surprises et le dernier en date, "Stanford", dans la même Zone Homa en a fourni la preuve.
Le temps passe, le monde arrive, la salle ouvre ses portes et chacun des sièges trouve preneur. Les gens parlent, le temps passe encore sans se préoccuper de l'attente plus ou moins latente des spectateurs. La musique d'ambiance se fait plus discrète jusqu'à ne plus être et enfin les lumières s'éteignent. S'en suit, provenant de l'ombre cinq personnages déguisés qui pour les 90 minutes suivantes, nous présenteront tout ce qui a les allures d'une soirée cabaret. Le tout est mené par un personnage à la fausse fourrure jaune doté d'une immense tête arborant un grand sourire. Il se rendra à une console sur la scène, il enlèvera les accessoires d'un numéro précédent, jusqu'à ce qu'il nous fasse ses adieux projetés sur l'écran à l'arrière-scène.
Ainsi donc, nous pourrons découvrir les puissantes et inspirantes prestations de chant, des numéros de danse de nature bien différente, de la danse africaine à la danse contemporaine, en passant par un numéro plus performatif utilisant une sphère lumineuse qui s'amènera d'en haut et dans laquelle on entrera pour se transformer. Sur scène, y viendront Christian Garmatter, Samantha Hinds, Marie-Reine Kabasha, Alanna Kraaijeveld et Dave St-Pierre, en solo ou en duo ou en groupe.
Parmi les éléments que l'on a pu constater tout au long de la présentation, il y a l'utilisation de l'ombre ou de la pénombre pour la très grande majorité des tableaux permettant des touches d'éclairage sur les corps en mouvement, créant des effets fort réussis. Il y a aussi les projections visuelles présentées sur l'écran d'arrière scène qui accompagnaient ou qui appuyaient la prestation. Les transitions, parfois quelque peu maladroites, avaient une touche sympathique, mais nous en étions avertis par la description de la soirée. "Je suis un néophyte de la culture hip-hop. Je suis artiste visuel. 1 +1 = HYPHY. Un geste excentrique, maladroit, assumé." Ce mot d'Alex Huot décrit bien la couleur de sa proposition qui vise tout azimuth, dans les styles. Le tout regorge de bonnes idées de qualité, même si le tout pourrait être resserré et qu'il pourrait être bonifié dans un futur pas trop lointain. Le résultat pourra rejoindre un grand public. Voilà une bonne utilisation de la Zone "d'expérimentation" Homa.
lundi 22 août 2016
Sur mes pas au cinéma: "Les innocentes" et nous, une rencontre qui ébranle.
Je ne saurais dire le nombre de fois que j'ai écrit que la Deuxième guerre mondiale fournit des histoires pour en remplir le grand écran. De mémoire, le dernier en date situant son action en Pologne a été "Ida" de Pawel Pawlikowski qui faisait revenir une jeune juive dans ce pays ravagé par la guerre et la chasse à son peuple. Les secrets coupables enfouis et surtout bien enterrés étaient au coeur de cette histoire.
Avec "Les innocentes", Anne Fontaine met à l'écran un autre drame humain qui illustre comment le culte du secret peut être impitoyable. Cet épisode d'après-guerre met en vedette trois actrices, Lou de Laâge (solide) dans le rôle d'une infirmière française, Agata Buzek (troublante) dans le rôle de la soeur adjointe à la mère supérieure et Agata Kulesza (aussi convaincante que sa prestation précédente dans le film "Ida") dans le rôle de la mère supérieure et protectrice de sa communauté.
Comment réagir devant l'indicible ? Chacune des trois protagonistes nous en fournira une réponse. Nous découvrons leurs histoires et aussi celle d'une communauté de soeurs et de médecins français, une fois la guerre en apparence finie. Mais l'est-t-elle jamais finie, cette guerre ? Et en paix, pouvons nous être ? Le printemps peut-il succéder à l'hiver ?
Pour en avoir une réponse, le scénario est lent, mais appuyé par des scènes fortes et des paysages hostiles. Peut-être voudrions nous que cela aille plus rapidement, mais qui sommes-nous pour dicter l'ordre des choses et surtout son rythme ? Au final, une oeuvre qui ébranle et qui mérite le détour dans des épisodes méconnus de l'après-guerre.
Avec "Les innocentes", Anne Fontaine met à l'écran un autre drame humain qui illustre comment le culte du secret peut être impitoyable. Cet épisode d'après-guerre met en vedette trois actrices, Lou de Laâge (solide) dans le rôle d'une infirmière française, Agata Buzek (troublante) dans le rôle de la soeur adjointe à la mère supérieure et Agata Kulesza (aussi convaincante que sa prestation précédente dans le film "Ida") dans le rôle de la mère supérieure et protectrice de sa communauté.
Comment réagir devant l'indicible ? Chacune des trois protagonistes nous en fournira une réponse. Nous découvrons leurs histoires et aussi celle d'une communauté de soeurs et de médecins français, une fois la guerre en apparence finie. Mais l'est-t-elle jamais finie, cette guerre ? Et en paix, pouvons nous être ? Le printemps peut-il succéder à l'hiver ?
Pour en avoir une réponse, le scénario est lent, mais appuyé par des scènes fortes et des paysages hostiles. Peut-être voudrions nous que cela aille plus rapidement, mais qui sommes-nous pour dicter l'ordre des choses et surtout son rythme ? Au final, une oeuvre qui ébranle et qui mérite le détour dans des épisodes méconnus de l'après-guerre.
samedi 20 août 2016
Sur mes pas en Zone Homa en quête d'identités "Box.in" et "Jaune/Brun (pâle)", trouvées ?
Si le spectateur que je suis a un objectif, quel qu'il soit, lorsqu'il se déplace pour assister à une proposition culturelle, cela est aussi le cas des créateurs de ou des œuvres qu'il découvrira. Rien de plus vrai pour ce que j'ai pu découvrir durant cette soirée, bien remplie dans la Zone Homa, vers laquelle mes pas m'ont porté. La soirée portait sur le thème de l'identité. D'abord, l'identité sexuelle (dont la binarité est de plus en plus requestionnée) avec "Box.in" (and out, serais-je tenté de rajouter) de Julia B. Laperrière et Sébastien Provencher. Ensuite, l'identité ethnique et le métissage (de plus en plus présent) avec "Jaune/Brun (pâle)" de Claudia Chan Tak, Florence Blain Mbaye et Gabriel Dharmoo.
Voilà une soirée qui, selon moi, apporte une deuxième dimension à un divertissement, permettant au spectateur qui le souhaite, d'avoir une réflexion durant et surtout après, bien après que ses pas l'aient ramené à la maison. La mienne se poursuit et se poursuivra tout au long de la prochaine session scolaire face à ces jeunes que j'aurai la chance de cotoyer et/ou d'enseigner.
En entrée de jeu, "Box.in" se présente à nous avec une scène remplie d'objets de toute sorte, mais surtout, "oh surprise !" de boîtes pliées ou bien déployées. De cet apparent capharnaum, émerge une forme, un corps nu plutôt dont autant le sexe que la tête nous sont dissimulés. Je veux souligner ici que le genre de l'adjectif est masculin, même si, selon moi, la tête devrait dominer sur le sexe. Ainsi soit-elle, les règles de notre langue française ! Apparaîtra une deuxième corps, plus habillé, tout habillé avec un vêtement blanc sans genre. Comme nous le ferions sûrement, ils déplaceront les choses pour organiser, mettre de l'ordre, classer les choses, Tout semble se placer, mais est-ce la meilleure perspective ? Chacun pourra répondre à cette question, mais en se métamorphosant, ils induisent le raisonnement et ils nous amènent ailleurs. De ce box.in, ils nous propose un box.out, une invitation, selon moi, à décloisonner, à résister à notre tendance naturelle. Ce qui constitue un rappel fort important. Le tout se termine par un dernier tableau fort explicite, dans lequel le mélange de tout fait le tout, pour le bonheur de tous.
"Jaune/Brun (pâle) se présente à nous par l'intermédiaire de trois personnages dont les origines sont outre-mer, mais pas seulement, donc métissée. L'identité ethnique est, sans ambiguité, au programme. Pour un immigrant, est-il de son pays d'origine, du Canada ou du Québec ? Je vous mets au défi, cher lecteur, ou lectrice, de répondre à cette question avec franchise et sur un ton affirmé ! Il y aura celle qui le fera par le jeu théâtral. Il y aura aussi celui qui le fera par le chant. Et aussi, celle (et c'est la partie que j'ai préférée, qui sera surpris ?), qui le fera par la danse. Comment concilier les valeurs de son pays de ses origines avec celles de son pays d'accueil ? Tout mélangé, peut-on s'y retrouver ? La fin ne peut nous permettre d'espérer et l'espoir est une source à laquelle, l'homme ou la femme, doivent s'abreuver. Et moi, je ne fais pas exception !
Photo: Claudia Chan Tak
Ils sont bien jeunes, ceux et celles que j'ai vu sur scène, et le tout n'est pas parfait, mais leur sagesse m'a apporté beaucoup plus que certains "sages" qui m'ont déjà fait la leçon. Je vous souhaite le même privilège.
Voilà une soirée qui, selon moi, apporte une deuxième dimension à un divertissement, permettant au spectateur qui le souhaite, d'avoir une réflexion durant et surtout après, bien après que ses pas l'aient ramené à la maison. La mienne se poursuit et se poursuivra tout au long de la prochaine session scolaire face à ces jeunes que j'aurai la chance de cotoyer et/ou d'enseigner.
En entrée de jeu, "Box.in" se présente à nous avec une scène remplie d'objets de toute sorte, mais surtout, "oh surprise !" de boîtes pliées ou bien déployées. De cet apparent capharnaum, émerge une forme, un corps nu plutôt dont autant le sexe que la tête nous sont dissimulés. Je veux souligner ici que le genre de l'adjectif est masculin, même si, selon moi, la tête devrait dominer sur le sexe. Ainsi soit-elle, les règles de notre langue française ! Apparaîtra une deuxième corps, plus habillé, tout habillé avec un vêtement blanc sans genre. Comme nous le ferions sûrement, ils déplaceront les choses pour organiser, mettre de l'ordre, classer les choses, Tout semble se placer, mais est-ce la meilleure perspective ? Chacun pourra répondre à cette question, mais en se métamorphosant, ils induisent le raisonnement et ils nous amènent ailleurs. De ce box.in, ils nous propose un box.out, une invitation, selon moi, à décloisonner, à résister à notre tendance naturelle. Ce qui constitue un rappel fort important. Le tout se termine par un dernier tableau fort explicite, dans lequel le mélange de tout fait le tout, pour le bonheur de tous.
Photo : Julia Barrette-Laperrière et Sébastien Provencher
Entracte !"Jaune/Brun (pâle) se présente à nous par l'intermédiaire de trois personnages dont les origines sont outre-mer, mais pas seulement, donc métissée. L'identité ethnique est, sans ambiguité, au programme. Pour un immigrant, est-il de son pays d'origine, du Canada ou du Québec ? Je vous mets au défi, cher lecteur, ou lectrice, de répondre à cette question avec franchise et sur un ton affirmé ! Il y aura celle qui le fera par le jeu théâtral. Il y aura aussi celui qui le fera par le chant. Et aussi, celle (et c'est la partie que j'ai préférée, qui sera surpris ?), qui le fera par la danse. Comment concilier les valeurs de son pays de ses origines avec celles de son pays d'accueil ? Tout mélangé, peut-on s'y retrouver ? La fin ne peut nous permettre d'espérer et l'espoir est une source à laquelle, l'homme ou la femme, doivent s'abreuver. Et moi, je ne fais pas exception !
Photo: Claudia Chan Tak
Ils sont bien jeunes, ceux et celles que j'ai vu sur scène, et le tout n'est pas parfait, mais leur sagesse m'a apporté beaucoup plus que certains "sages" qui m'ont déjà fait la leçon. Je vous souhaite le même privilège.
jeudi 18 août 2016
Sur mes pas en danse/théâtre/laboratoire en Zone Homa: "Stanford" pour stand for ???
9 minutes 52 secondes était le temps indiqué sur le mur en arrière scène, lorsque le tout s'est arrêté et que les éclairages se sont éteints, pour se rallumer quelques secondes plus tard sur une scène vide, mais seulement de ses interprètes. Vous ne comprenez pas tout à fait, c'est tout à fait naturel, par conséquent, reprenons depuis le tout début.
Photo : Collage Aexandra Gélinas et Jonathan Allen
Mes pas m'ont amené à l'Espace Libre, lieu de diffusion utilisé pour cette occasion par la Zone Homa pour présenter "Stanford" de Natacha Filiatrault. Le lieu m'est quelque peu familier et mon choix est d'attendre, "au chaud" à l'intérieur ou dans les volutes des fumeurs à l'extérieur. Une fois mon billet récupéré, c'est à l'intérieur que j'ai fait la lecture du feuillet qui donnait le mode d'emploi (proposé) de ma soirée.
Étape #1: Aller voir le spectacle (coché !).
Étape #2: Avoir envie de voir des interprètes saigner sur scène ( ah oui, vraiment !!!, mais une fois rendu, ce préalable sera-t-il vérifié ?).
Étape #3: Rester passif et prudent dans mon appréciation immédiate (être un spectateur idéal, pourquoi ?)
Étape #4: Arriver chez moi. (merci, mais aller où, sinon ?)
Étape #5: Magasiner les opinions de mes pairs sur les réseaux sociaux (oh que non !, d'abord aller courrir un bon 10 kilomètres, question de me mettre les idées en place, et ensuite laisser mijoter le tout quelques heures au fond de la "marmite")
Étape #6: Poster mon opinion (et que oui !!!!)
Étape #7: Bien dormir malgré mon envie de sang (sans façon !)
La lecture faite et le hall d'entrée bien plein à en déborder tout dehors, notre maître de cérémonie, sinon de jeu (David Strasbourg, dont l'efficacité n'a d'égal que le sourire) nous accueille, "fait le bilan des troupes" (tous les spectateurs indiquent qu'ils n'en sont pas à leur première expérience de danse contemporaine) et il nous invitent à entrer dans la salle. Nous prenons place sur ces longs sièges, sur lesquels nous trouverons des cartons aux quatre couleurs, un ballon de plage et une banane sur laquelle il est écrit "mange moi". Pendant ce temps sur la scène, aux quatre coins, masqués et costumés, quatre personnages "haut" en couleur, ainsi que tout au fond le DJ de la soirée (Tomas Furey). Une fois la salle tout à fait remplie, notre maître du jeu revient et nous indique le déroulement de cette soirée, durant laquelle nous participerons (sans aller sur la scène, il nous rassure) et en nous présentant juste devant la première rangée, un gros bouton rouge, de la façon de pouvoir l'utiliser, ainsi que la raison pour ce faire. Les explications sont claires et bien comprises, par conséquent, la soirée peut commencer.
Ce qui suit mérite d'être découvert par soi-même, par conséquent, je m'en tiendrai aux "grandes lignes". Sachez que ces quatre personnages (Érich Étienne, Jean-Philippe Baril Guérard, Marie-Ève Carrière et Dave St-Pierre) nous proposeront leur mouvements sur scène, que nous déciderons des accessoires utilisés par ces gladiateurs de la scène. Peut-être avons-nous l'impression de décider et certaines fois, cette décision nous est effectivement retirée. Ballons de plage, balles de ping-pong, pelures de bananes seront quelques-uns des accessoires qui, tels des sédiments s'accumuleront sur la scène et sur le parcours chorégraphique des interprètes. À intervalles réguliers, notre maître de jeu nous interpelle collectivement pour décider de la suite des choses. Le tout évolue et l'impression que j'en retiens est que danser peut-être un acte périlleux.
Avec du recul, j'ai l'impression que dans ce laboratoire, les cobayes n'étaient pas ceux que l'on pense. Si comme moi, vous savez que "Stanford" est aussi le nom d'une expérience en psychologie, menée en 1971, il est possible de tirer ses propres conclusions sur cette soirée. Si, en plus, vous vous rappelez aussi que Dave St-Pierre est un des interprètes, il est tentant de penser que Natacha Filiatrault s'est inspirée d'une des scènes de son spectacle "Un peu de tendresse, bordel de merde". Vous pourrez peut-être en déduire que le quatrième mur n'existe pas. Donc, 9 minutes 52 secondes avant la fin prévue, le tout s'est terminé abruptement, sans que personne ou si peu, ne s'objecte et que notre maître de jeu nous salue à la sortie de la salle.
Une soirée, au final, surprenante, mais qui tient ses promesses (et ses 7 étapes) et qui nous fera réfléchir sur notre véritable rôle de spectateur. Une oeuvre qui mérite qu'on la découvre, si elle se retrouve à l'affiche dans un avenir plus ou moins lointain.
Photo : Collage Aexandra Gélinas et Jonathan Allen
Mes pas m'ont amené à l'Espace Libre, lieu de diffusion utilisé pour cette occasion par la Zone Homa pour présenter "Stanford" de Natacha Filiatrault. Le lieu m'est quelque peu familier et mon choix est d'attendre, "au chaud" à l'intérieur ou dans les volutes des fumeurs à l'extérieur. Une fois mon billet récupéré, c'est à l'intérieur que j'ai fait la lecture du feuillet qui donnait le mode d'emploi (proposé) de ma soirée.
Étape #1: Aller voir le spectacle (coché !).
Étape #2: Avoir envie de voir des interprètes saigner sur scène ( ah oui, vraiment !!!, mais une fois rendu, ce préalable sera-t-il vérifié ?).
Étape #3: Rester passif et prudent dans mon appréciation immédiate (être un spectateur idéal, pourquoi ?)
Étape #4: Arriver chez moi. (merci, mais aller où, sinon ?)
Étape #5: Magasiner les opinions de mes pairs sur les réseaux sociaux (oh que non !, d'abord aller courrir un bon 10 kilomètres, question de me mettre les idées en place, et ensuite laisser mijoter le tout quelques heures au fond de la "marmite")
Étape #6: Poster mon opinion (et que oui !!!!)
Étape #7: Bien dormir malgré mon envie de sang (sans façon !)
La lecture faite et le hall d'entrée bien plein à en déborder tout dehors, notre maître de cérémonie, sinon de jeu (David Strasbourg, dont l'efficacité n'a d'égal que le sourire) nous accueille, "fait le bilan des troupes" (tous les spectateurs indiquent qu'ils n'en sont pas à leur première expérience de danse contemporaine) et il nous invitent à entrer dans la salle. Nous prenons place sur ces longs sièges, sur lesquels nous trouverons des cartons aux quatre couleurs, un ballon de plage et une banane sur laquelle il est écrit "mange moi". Pendant ce temps sur la scène, aux quatre coins, masqués et costumés, quatre personnages "haut" en couleur, ainsi que tout au fond le DJ de la soirée (Tomas Furey). Une fois la salle tout à fait remplie, notre maître du jeu revient et nous indique le déroulement de cette soirée, durant laquelle nous participerons (sans aller sur la scène, il nous rassure) et en nous présentant juste devant la première rangée, un gros bouton rouge, de la façon de pouvoir l'utiliser, ainsi que la raison pour ce faire. Les explications sont claires et bien comprises, par conséquent, la soirée peut commencer.
Ce qui suit mérite d'être découvert par soi-même, par conséquent, je m'en tiendrai aux "grandes lignes". Sachez que ces quatre personnages (Érich Étienne, Jean-Philippe Baril Guérard, Marie-Ève Carrière et Dave St-Pierre) nous proposeront leur mouvements sur scène, que nous déciderons des accessoires utilisés par ces gladiateurs de la scène. Peut-être avons-nous l'impression de décider et certaines fois, cette décision nous est effectivement retirée. Ballons de plage, balles de ping-pong, pelures de bananes seront quelques-uns des accessoires qui, tels des sédiments s'accumuleront sur la scène et sur le parcours chorégraphique des interprètes. À intervalles réguliers, notre maître de jeu nous interpelle collectivement pour décider de la suite des choses. Le tout évolue et l'impression que j'en retiens est que danser peut-être un acte périlleux.
Avec du recul, j'ai l'impression que dans ce laboratoire, les cobayes n'étaient pas ceux que l'on pense. Si comme moi, vous savez que "Stanford" est aussi le nom d'une expérience en psychologie, menée en 1971, il est possible de tirer ses propres conclusions sur cette soirée. Si, en plus, vous vous rappelez aussi que Dave St-Pierre est un des interprètes, il est tentant de penser que Natacha Filiatrault s'est inspirée d'une des scènes de son spectacle "Un peu de tendresse, bordel de merde". Vous pourrez peut-être en déduire que le quatrième mur n'existe pas. Donc, 9 minutes 52 secondes avant la fin prévue, le tout s'est terminé abruptement, sans que personne ou si peu, ne s'objecte et que notre maître de jeu nous salue à la sortie de la salle.
Une soirée, au final, surprenante, mais qui tient ses promesses (et ses 7 étapes) et qui nous fera réfléchir sur notre véritable rôle de spectateur. Une oeuvre qui mérite qu'on la découvre, si elle se retrouve à l'affiche dans un avenir plus ou moins lointain.
Où
mardi 16 août 2016
Sur mes pas au cinéma: "Les délices de Tokyo" à en pleurer comme une madeleine !
Ainsi donc pour cette soirée de fortes pluies, nous avons affronté les éléments pour aller découvrir "Les délices de Tokyo" de la réalisatrice Naomi Kawase. La bande annonce de ce film, je l'avais vu et revu et le plaisir ne passait pas. Il fallait aller "goûter" à ces délices, par conséquent, malgré une soirée olympique prometteuse et des nuages fort généreux de leurs "grosses gouttes" d'eau, direction cinéma Beaubien pour la seule projection de la soirée. De toute façon, qui ira au cinéma en ce mardi soir ? La réponse s'est vite imposée à nous, le hall déborde d'une foule pour deux projections spéciales, en plus des projections régulières. C'est donc, dans la toute petite salle, remplie à pleine capacité que la projection a débuté.
Je m'en voudrais de ne pas mentionner que ce film était précédé d'un court-métrage, tout simple, mais fort touchant, "Una unikkaavut" (Notre histoire) présenté tout le mois d'août dans ce cinéma. À la mémoire d'une jeune inuit de leur communauté qui s'est suicidée,"ce documentaire explique une réalité crue du Nunavik, mais qui aborde aussi la force et le désir de rester en vie." Pour ce faire, il présente le témoignage de jeunes qui ont choisi le parti pris de la vie pour eux et pour les membres de leur communauté.
Revenons au programme principal, soit "Les délices de Tokyo". Il arrive que l'avenir soit écrit dans le ciel et si l'eau abondait dehors, pour ma part, durant la projection, je dois l'avouer, mes larmes ont coulé et parfois avec abondance, touché par les éléments de l'histoire et par les personnages qui ont évolué devant moi.
En entrée de jeu, nous découvrons d'abord un homme à la mine sombre qui vend dans une petite cantine des dorayakis qui sont "des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits". À cette cantine, y vient une jeune fille discrète qui bénéficie des pankakes ratés. Un jour arrive une vieille femme qui propose ses services, en plus de son regard sur les choses de la vie. Cette femme, nous succombons rapidement à son charme contagieux, "la lune brille pour qu'on la regarde", dira-t-elle.
Nous pourrons découvrir comment faire avec amour et très grande patience ces pâtisseries. Nous connaîtrons les éléments du passé de lui et d'elles et touchés par les relations qui se tissent entre les trois personnages. Pour le cinéphile qui le veut, de belles leçons de vie peuvent être cueillies tout au long de cette histoire, comme sur les cerisiers qui embellissent certaines scènes.
Une belle histoire, présentée avec lenteur et juste assez de dialogues (en japonais, sous-titrés en français), pour en ressentir pleinement les émotions. Il y aura bien la fin qui est un peu trop appuyée, mais pas suffisamment pour gâcher notre plaisir. Le déroulement du générique sur une superbe pièce musicale permet de revenir "sur terre".
Voilà une de ces belles propositions que l'on peut découvrir actuellement sur nos écrans et qui mérite que l'on s'y déplace en grand nombre.
Je m'en voudrais de ne pas mentionner que ce film était précédé d'un court-métrage, tout simple, mais fort touchant, "Una unikkaavut" (Notre histoire) présenté tout le mois d'août dans ce cinéma. À la mémoire d'une jeune inuit de leur communauté qui s'est suicidée,"ce documentaire explique une réalité crue du Nunavik, mais qui aborde aussi la force et le désir de rester en vie." Pour ce faire, il présente le témoignage de jeunes qui ont choisi le parti pris de la vie pour eux et pour les membres de leur communauté.
Revenons au programme principal, soit "Les délices de Tokyo". Il arrive que l'avenir soit écrit dans le ciel et si l'eau abondait dehors, pour ma part, durant la projection, je dois l'avouer, mes larmes ont coulé et parfois avec abondance, touché par les éléments de l'histoire et par les personnages qui ont évolué devant moi.
En entrée de jeu, nous découvrons d'abord un homme à la mine sombre qui vend dans une petite cantine des dorayakis qui sont "des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits". À cette cantine, y vient une jeune fille discrète qui bénéficie des pankakes ratés. Un jour arrive une vieille femme qui propose ses services, en plus de son regard sur les choses de la vie. Cette femme, nous succombons rapidement à son charme contagieux, "la lune brille pour qu'on la regarde", dira-t-elle.
Nous pourrons découvrir comment faire avec amour et très grande patience ces pâtisseries. Nous connaîtrons les éléments du passé de lui et d'elles et touchés par les relations qui se tissent entre les trois personnages. Pour le cinéphile qui le veut, de belles leçons de vie peuvent être cueillies tout au long de cette histoire, comme sur les cerisiers qui embellissent certaines scènes.
Une belle histoire, présentée avec lenteur et juste assez de dialogues (en japonais, sous-titrés en français), pour en ressentir pleinement les émotions. Il y aura bien la fin qui est un peu trop appuyée, mais pas suffisamment pour gâcher notre plaisir. Le déroulement du générique sur une superbe pièce musicale permet de revenir "sur terre".
Voilà une de ces belles propositions que l'on peut découvrir actuellement sur nos écrans et qui mérite que l'on s'y déplace en grand nombre.
lundi 15 août 2016
Sur mes pas en Zone Homa: Un "Camping Bugs" fascinant et "La banda (La gang) délicieusement déjanté
Malgré mon intérêt à découvrir des univers chorégraphiques de tout genre. il arrive de plus en plus souvent de me rendre à une soirée parce qu'il y a un ou des noms sur l'affiche qui en font une offre que je ne peux refuser. Pour cette visite en Zone Homa, c'était tout à fait le cas et pour le comprendre, il faut faire un retour dans le temps, lors d'une Passerelle 840, il y a un peu plus d'un an. Sur cette Passerelle passe de jeunes chorégraphes et interprètes, élèves ou finissant(e)s qui expérimentent et, qui, "sagement" laissent leur nom sur un feuillet pour que l'on se rappelle de leur nom. Mais aussi, il y a eu cette fois, pour laquelle une gang de filles refuse de jouer le jeu et l'affirme fort. De mémoire (et je m'en rappelle bien), leur prestation était audacieuse et j'en avais retenu le visage d'une de ces filles. Faut croire que le procédé a réussi puisque, même si je les avais raté à l'édition du Fringe qui a suivi juste après, je me suis souvenu du visage d'une des ces filles. À preuve, lors d'un spectacle de finissantes de l'École de danse contemporaine de Montréal, bien assis au premier rang, j'avais reconnu Chloé Ouellet-Payeur, juste à côté de moi prête à monter sur scène. De ce long préambule, il faut retenir que lorsque j'ai vu son nom apparaître sur le programme de Zone Homa, j'ai bloqué mon agenda pour une sortie danse. Ainsi donc, leur stratégie a fonctionné et moi, je me suis retrouvé bien assis dans la salle en première rangée.
Pour cette soirée, il y avait d'abord "Camping Bugs" du et avec le chorégraphe Manuel Shink accompagné par Hélène Messier et Clarisse Delatour. Même le titre impose une certaine vision de ce qui nous sera présenté et que les sacs de couchage utilisés comme accessoire vestimentaire appuie fortement. Pour ma part, j'en retiens surtout la présentation du programme. "Camping Bugs présente trois amis insomniaques évoluant entre la solitude et la relation à l’autre, entre la quête spirituelle et l’absurde. Un univers intimiste, singulier, ludique et sensible qui ne dénonce rien mais autorise à tout." Tout en subtilité, je me suis retrouvé captivé par ces sauts et les interactions entre les trois 'bibittes" sorties de leur cocon. Les choses évoluent souvent lentement, dans un va et vient qui sait fasciner. Intéressant aussi de constater la réaction de la petite fille, assise juste à côté de moi, (entre cinq et dix ans, il me semble !) qui réagissait et qui riait de bon coeur durant certains tableaux. Bon début de soirée et pas seulement pour moi, donc !
Photo: Simon Lenoires
Après la pause, si pour ma part, je ne vais pas à la plage, celle-ci est venue à moi. Elle m'est apparue subitement, sous les traits d'un personnage tonitruant (Nicolas Centeno) directement sorti d'une playa du Sud, sous l'influence d'un soleil trop insistant. Il parle un espagnol approximatif (à tout le moins en apparence !) et il parle de nous, il me semble, avec "Les tabarnacos" fort affirmé. Ainsi donc, de ce camping tout calme, nous nous dirigeons tout droit sur une plage fort active, sur laquelle il y a différents personnages "haut en couleur". Il y a lui, il y a elle et elle encore, mais aussi un quelqu'un d'autre tout recouvert et masqué. Impossible de bien résumer le déferlement de cette "punta de la playa", mais les vagues de leurs mouvements et de leurs expressions sont fortes et ne se brisent pas au première rangée du public présent, pour déferler jusqu'au fond de la salle. Le regard affirmé de l'une ( Sabrina Verette) n'a déquivalent que les bisous affirmés et répétés de l'autre (Marie-Pier Proulx), tout cela, en première partie, sous le regard passif de l'intrigant personnage (!) (Catherine Yale) et porté par le flot verbal de lui, G.O. sous l'influence des U.V. solaires et surtout intarissable de propos débridés et aussi pour moi, incompréhensibles.
Photo: Félix Hallé
Dans cette version de "La banda" ce soir on s'éclate, le public, comme moi, a suivi cette bande de joyeux lurons dans leurs périples déjantés. Je me souviens, il y a quelque temps, d'une autre oeuvre qui éclaboussait et pour laquelle nous avions eu la chance d'avoir, pour une oeuvre de la Zone Homa, une suite enrichie, beurrée plus épais ("Cake" d'Audrey Rochette). En espérant que dans un futur plus proche que lointain, la marée soit plus basse et que la playa de "La Banda", elle, occupe plus de place (et de temps), toujours avec autant de couleurs.
Au final, une expédition surprenante en Zone Homa et de laquelle je reviens tout à fait satisfait.
Pour cette soirée, il y avait d'abord "Camping Bugs" du et avec le chorégraphe Manuel Shink accompagné par Hélène Messier et Clarisse Delatour. Même le titre impose une certaine vision de ce qui nous sera présenté et que les sacs de couchage utilisés comme accessoire vestimentaire appuie fortement. Pour ma part, j'en retiens surtout la présentation du programme. "Camping Bugs présente trois amis insomniaques évoluant entre la solitude et la relation à l’autre, entre la quête spirituelle et l’absurde. Un univers intimiste, singulier, ludique et sensible qui ne dénonce rien mais autorise à tout." Tout en subtilité, je me suis retrouvé captivé par ces sauts et les interactions entre les trois 'bibittes" sorties de leur cocon. Les choses évoluent souvent lentement, dans un va et vient qui sait fasciner. Intéressant aussi de constater la réaction de la petite fille, assise juste à côté de moi, (entre cinq et dix ans, il me semble !) qui réagissait et qui riait de bon coeur durant certains tableaux. Bon début de soirée et pas seulement pour moi, donc !
Photo: Simon Lenoires
Après la pause, si pour ma part, je ne vais pas à la plage, celle-ci est venue à moi. Elle m'est apparue subitement, sous les traits d'un personnage tonitruant (Nicolas Centeno) directement sorti d'une playa du Sud, sous l'influence d'un soleil trop insistant. Il parle un espagnol approximatif (à tout le moins en apparence !) et il parle de nous, il me semble, avec "Les tabarnacos" fort affirmé. Ainsi donc, de ce camping tout calme, nous nous dirigeons tout droit sur une plage fort active, sur laquelle il y a différents personnages "haut en couleur". Il y a lui, il y a elle et elle encore, mais aussi un quelqu'un d'autre tout recouvert et masqué. Impossible de bien résumer le déferlement de cette "punta de la playa", mais les vagues de leurs mouvements et de leurs expressions sont fortes et ne se brisent pas au première rangée du public présent, pour déferler jusqu'au fond de la salle. Le regard affirmé de l'une ( Sabrina Verette) n'a déquivalent que les bisous affirmés et répétés de l'autre (Marie-Pier Proulx), tout cela, en première partie, sous le regard passif de l'intrigant personnage (!) (Catherine Yale) et porté par le flot verbal de lui, G.O. sous l'influence des U.V. solaires et surtout intarissable de propos débridés et aussi pour moi, incompréhensibles.
Photo: Félix Hallé
Dans cette version de "La banda" ce soir on s'éclate, le public, comme moi, a suivi cette bande de joyeux lurons dans leurs périples déjantés. Je me souviens, il y a quelque temps, d'une autre oeuvre qui éclaboussait et pour laquelle nous avions eu la chance d'avoir, pour une oeuvre de la Zone Homa, une suite enrichie, beurrée plus épais ("Cake" d'Audrey Rochette). En espérant que dans un futur plus proche que lointain, la marée soit plus basse et que la playa de "La Banda", elle, occupe plus de place (et de temps), toujours avec autant de couleurs.
Au final, une expédition surprenante en Zone Homa et de laquelle je reviens tout à fait satisfait.
dimanche 14 août 2016
Sur mes pas au cirque; "Sans filet", mais en plein envol
Samedi après-midi pluvieux et par conséquent tristounet, mes pas accompagnés par ceux de ma blonde et de mes deux plus vieux petits-fils, se dirigent vers la Falla, qui avait des allures de Fall"o" (dans le sens de eau de pluie) sur son site extérieur. Une pluie qui, cependant, n'empêche pas une belle et radieuse activité humaine, à l'intérieur, dans la TOHU. La foule principalement composée de familles, comme nous, s'agglutine devant la porte de la grande salle pour assister à la présentation de "Sans filet". Nous pourrons découvrir le "work-in-progress" assez avancé de cinq artistes et qui sait, mettre notre grain de sel pour la suite de leur création. Au programme donc, Marie-Noël Bety (tissu aérien et manipulation), Léda Davies (sangles), Alex Paviost (contorsion), Kirby Myers (cerceau rotatif) et Bridget Rieger (sangles), chacune, à tour de rôle viennent effectuer un numéro de 5 à 10 minutes. Juste après leur prestation, elles répondront aux questions ou elles écouteront les commentaires des spectateurs.
Photo de Marie-Noël Bety du site de AdenCirque
Ainsi donc ça commence par la performance de Marie-Noël Bety qui était la principale raison de notre présence. Il y a quelque temps, elle avait invité quelques personnes pour assister à une ébauche assez avancée de son travail et nous en étions. Si nous avons été très attentifs à sa prestation, Marie Noël l'avait été, à l'écoute de nos bons mots, mais aussi de nos commentaires et de nos suggestions pour la suite des choses.
Ainsi donc, curieux de voir où elle en était rendue, nous étions fort attentifs. Pour ma part, en plus de la beauté de ses mouvements, j'y avais vu une poésie latente, prête à éclore, dans ses "Voiles gonflées d'espoir". En ce samedi après-midi, devant cette foule importante, son personnage de matelot, bouée en main, s'est envolé dans le tissu avec cette bouée, qui pour moi, représentait l'espoir nécessaire dans les moments difficiles. Le numéro, avait fait un "saut quantique", et une douce poésie, irradiait de ce personnage qui évoluait devant nous. Si le tissu, transformé en grand voile, montrait les bons moments, la bouée, elle, parfois en apparence inutile ou encombrante, devenait essentielle, autant pour la qualité de la prestation que pour la "survie" du matelot. Accompagnée par une trame musicale fort judicieuse, la poésie des mouvements avait pris sa place et le spectateur que je suis, était ravi ! Il reste encore du travail, mais Marie-Noël voit la destination pas trop loin, quelques coups de rame et un vent du large et elle y sera. Tout cela confirmé par mes petits-fils attentifs tout au long de la prestation.
Tout n'était pas terminé, après l'échange, "un peu long" avec le public, a suivi la prestation de Léda Davis, sur le thème des agressions sexuelles faites aux femmes. Comme de nombreux parents ou grands-parents dans la salle, j'ai eu une crainte intérieure, mais après un début assez rigolo en apparence, le numéro, selon notre âge, a été apprécié par tous. Toujours intéressant de voir une oeuvre avec différents niveaux d'interprétation. Autre longue période d'échange, ça grouille dans la salle et à côté de moi, aussi !
Arrive le début de prestation de Alex Paviost, la seule sur "le plancher des vaches", à l'allure d'une jeune femme d'après guerre, très "vintage", nous montre que la contorsion n'est pas qu'objet de curiosité, c'est aussi une belle façon de s'exprimer. Autre longue période d'échange avec le public qui permet néanmoins d'apprécier, là je parle pour moi, les commentaires positifs des plus vieux, mais aussi des très jeunes. Ça semble une belle façon de montrer le chemin et de susciter des vocations.
Prochaine prestation, celle de Kirby Myers au cerceau rotatif, accessoire que je découvrais pour la première fois. Pour son numéro qu'elle veut "dark". elle endosse les traits d'un personnage de "méchante", celle du conte de Blanche-Neige. Numéro superbement interprété et personnage complètement bien présenté avec un accessoire qui permet d'obtenir des effets spectaculaires. Et que oui, période d'échange avec le public et qui m'oblige à vérifier à côté de moi, si on continue ou pas !
La réponse me surprend par sa résonance positive sans aucune ambiguité. Le grand-père est fier !
Arrive la dernière prestation, la seule qui se fasse sans personnage, celle de Bridget Rieger aux sangles. Un numéro qui est spectaculaire et dont il est facile apprécier la beauté d'exécution. Avec un costume inspiré par un de ceux de Britney Spears, de l'aveu un peu coupable de l'interprète, difficile de rester insensible à ce déploiement de mouvements qui déclenche des applaudissements bien mérités des plus vieux , mais aussi des plus jeunes sur le bord du décrochage, plus d'une heure trente après le début de ce "Sans filet".
Au final, une sortie cirque réussie pour tous et qui, peu à peu, m'apprivoise avec un art qui ne m'attirait pas beaucoup. Parce que, voyez-vous, la crainte de la catastrophe qui s'installe en moi, ne me permet pas toujours d'apprécier ce que l'on me présente. Mais je me désensibilise, et cela je le dois un peu beaucoup à Marie-Noël. Un gros merci à toi. donc !
Photo de Marie-Noël Bety du site de AdenCirque
Ainsi donc ça commence par la performance de Marie-Noël Bety qui était la principale raison de notre présence. Il y a quelque temps, elle avait invité quelques personnes pour assister à une ébauche assez avancée de son travail et nous en étions. Si nous avons été très attentifs à sa prestation, Marie Noël l'avait été, à l'écoute de nos bons mots, mais aussi de nos commentaires et de nos suggestions pour la suite des choses.
Ainsi donc, curieux de voir où elle en était rendue, nous étions fort attentifs. Pour ma part, en plus de la beauté de ses mouvements, j'y avais vu une poésie latente, prête à éclore, dans ses "Voiles gonflées d'espoir". En ce samedi après-midi, devant cette foule importante, son personnage de matelot, bouée en main, s'est envolé dans le tissu avec cette bouée, qui pour moi, représentait l'espoir nécessaire dans les moments difficiles. Le numéro, avait fait un "saut quantique", et une douce poésie, irradiait de ce personnage qui évoluait devant nous. Si le tissu, transformé en grand voile, montrait les bons moments, la bouée, elle, parfois en apparence inutile ou encombrante, devenait essentielle, autant pour la qualité de la prestation que pour la "survie" du matelot. Accompagnée par une trame musicale fort judicieuse, la poésie des mouvements avait pris sa place et le spectateur que je suis, était ravi ! Il reste encore du travail, mais Marie-Noël voit la destination pas trop loin, quelques coups de rame et un vent du large et elle y sera. Tout cela confirmé par mes petits-fils attentifs tout au long de la prestation.
Tout n'était pas terminé, après l'échange, "un peu long" avec le public, a suivi la prestation de Léda Davis, sur le thème des agressions sexuelles faites aux femmes. Comme de nombreux parents ou grands-parents dans la salle, j'ai eu une crainte intérieure, mais après un début assez rigolo en apparence, le numéro, selon notre âge, a été apprécié par tous. Toujours intéressant de voir une oeuvre avec différents niveaux d'interprétation. Autre longue période d'échange, ça grouille dans la salle et à côté de moi, aussi !
Arrive le début de prestation de Alex Paviost, la seule sur "le plancher des vaches", à l'allure d'une jeune femme d'après guerre, très "vintage", nous montre que la contorsion n'est pas qu'objet de curiosité, c'est aussi une belle façon de s'exprimer. Autre longue période d'échange avec le public qui permet néanmoins d'apprécier, là je parle pour moi, les commentaires positifs des plus vieux, mais aussi des très jeunes. Ça semble une belle façon de montrer le chemin et de susciter des vocations.
Prochaine prestation, celle de Kirby Myers au cerceau rotatif, accessoire que je découvrais pour la première fois. Pour son numéro qu'elle veut "dark". elle endosse les traits d'un personnage de "méchante", celle du conte de Blanche-Neige. Numéro superbement interprété et personnage complètement bien présenté avec un accessoire qui permet d'obtenir des effets spectaculaires. Et que oui, période d'échange avec le public et qui m'oblige à vérifier à côté de moi, si on continue ou pas !
La réponse me surprend par sa résonance positive sans aucune ambiguité. Le grand-père est fier !
Arrive la dernière prestation, la seule qui se fasse sans personnage, celle de Bridget Rieger aux sangles. Un numéro qui est spectaculaire et dont il est facile apprécier la beauté d'exécution. Avec un costume inspiré par un de ceux de Britney Spears, de l'aveu un peu coupable de l'interprète, difficile de rester insensible à ce déploiement de mouvements qui déclenche des applaudissements bien mérités des plus vieux , mais aussi des plus jeunes sur le bord du décrochage, plus d'une heure trente après le début de ce "Sans filet".
Au final, une sortie cirque réussie pour tous et qui, peu à peu, m'apprivoise avec un art qui ne m'attirait pas beaucoup. Parce que, voyez-vous, la crainte de la catastrophe qui s'installe en moi, ne me permet pas toujours d'apprécier ce que l'on me présente. Mais je me désensibilise, et cela je le dois un peu beaucoup à Marie-Noël. Un gros merci à toi. donc !
dimanche 7 août 2016
Sur mes pas en chansons au Jardin Botanique: Ian Kelly, "Superfolk".
Forts satisfaits de notre dernière sortie musicale (Salomé Leclerc) dans le Jardin Botanique (Espace pour la vie), nous avons remis cela pour apprécier "en toute intimité" et tout proche (avec notre arrivée près d'une heure à l'avance), Ian Kelly que ma "blonde" aime beaucoup et moi aussi , évidemment. ! Nous aurons plus tard et j'y reviendrai avec plus de détails, une illustration concrète de la notion de probabilité. Pour cette fois, les lieux sont mieux organisés et contrôlés, les chaises d'un bord et les "couvertes" de l'autre, ce qui permet une paix sociale durant la période d'attente et un accès visuel plus facile pour tous, peu importe l'heure d'arrivée. Quoiqu'il est toujours surprenant de voir des derniers ou dernières arrivées se faufiler devant tous et tenter de bloquer la vue, sans aucune préoccupation, de ceux et celles qui attendent depuis un certain temps, sinon un temps certain !
Quatorze heure arrive et le chanteur/musicien se présente guitare à la main. Si de son propre aveu, ses propos sont maladroits quoique sympathiques, les pièces musicales, elles, résonnent très bien dans ce lieu. Dans ce coin du Jardin Botanique, paroles et musique sont en symbiose avec le lieu et devraient satisfaire tous les nombreux spectateurs présents. Mais arrive quatorze heure quarante et le quarante pour cent de probabilité d'averse est devenue concrète et surtout très liquide. Si cette possibilité avait été anticipée par les organisateurs (avec les abris en conséquence), nombreux spectateurs, dont nous, ont été pris au dépourvu, malgré l'arbre sous lequel nous nous trouvions. Plus ou moins à l'abri, donc mouillé, Ian Kelly poursuit sa prestation pour la très grande majorité des gens qui sont restés sur place, dont un certain nombre sous la tente abritant la console de son. Si la première partie, nous proposait les chansons de son plus récent album, "Superfolk", la dernière partie nous amenait dans le passé et sur les airs de ses premiers succès. Par conséquent, malgré l'appel à interrompre la prestation, le public lui insiste et le chanteur lui donne satisfaction. À la console, recouverte, c'est le calme plat, mais le public n'en a cure du dosage des tonalités, il est satisfait, c'est évident. Arrive l'annonce d'un responsable de l'évènement de "assez, c'est assez", il en reste que Ian Kelly, laisse la grosse guitare ou le clavier et le son amplifié et nous demande de nous rapprocher de lui. Signe du destin, la pluie s'est arrêtée et c'est avec une "toute petite guitare" sans micro qu'il nous interprète trois de ses premiers classiques, au plus grand plaisir des gens tous collés les uns aux autres, tout proche de lui. Difficile de ne pas craquer face à ce chanteur qui a su s'adapter aux conditions climatiques adverses et nous charmer autant par sa voix particulière et ses chansons mélodiques. C'était le dernier arrêt de sa tournée "Superfolk" et il a réussi à vaincre les quarante pour cent de précipitation pour devenir cent pour cent de succès.
Quatorze heure arrive et le chanteur/musicien se présente guitare à la main. Si de son propre aveu, ses propos sont maladroits quoique sympathiques, les pièces musicales, elles, résonnent très bien dans ce lieu. Dans ce coin du Jardin Botanique, paroles et musique sont en symbiose avec le lieu et devraient satisfaire tous les nombreux spectateurs présents. Mais arrive quatorze heure quarante et le quarante pour cent de probabilité d'averse est devenue concrète et surtout très liquide. Si cette possibilité avait été anticipée par les organisateurs (avec les abris en conséquence), nombreux spectateurs, dont nous, ont été pris au dépourvu, malgré l'arbre sous lequel nous nous trouvions. Plus ou moins à l'abri, donc mouillé, Ian Kelly poursuit sa prestation pour la très grande majorité des gens qui sont restés sur place, dont un certain nombre sous la tente abritant la console de son. Si la première partie, nous proposait les chansons de son plus récent album, "Superfolk", la dernière partie nous amenait dans le passé et sur les airs de ses premiers succès. Par conséquent, malgré l'appel à interrompre la prestation, le public lui insiste et le chanteur lui donne satisfaction. À la console, recouverte, c'est le calme plat, mais le public n'en a cure du dosage des tonalités, il est satisfait, c'est évident. Arrive l'annonce d'un responsable de l'évènement de "assez, c'est assez", il en reste que Ian Kelly, laisse la grosse guitare ou le clavier et le son amplifié et nous demande de nous rapprocher de lui. Signe du destin, la pluie s'est arrêtée et c'est avec une "toute petite guitare" sans micro qu'il nous interprète trois de ses premiers classiques, au plus grand plaisir des gens tous collés les uns aux autres, tout proche de lui. Difficile de ne pas craquer face à ce chanteur qui a su s'adapter aux conditions climatiques adverses et nous charmer autant par sa voix particulière et ses chansons mélodiques. C'était le dernier arrêt de sa tournée "Superfolk" et il a réussi à vaincre les quarante pour cent de précipitation pour devenir cent pour cent de succès.
Sur mes pas en danse dans la Zone Homa : "Afterhours" en demi-teinte.
Tout spectateur quelque peu avisé en danse, pourra le dire. Proposer une soirée de danse contemporaine avec des propositions de plusieurs chorégraphes et d'obtenir un résultat homogène ou dans lequel le spectateur pourra suivre, est un défi difficile à relever. C'est ce que nous proposait Marika D. Lafond et Sandrine Martel Laferrière avec leur "Afterhours" en ce samedi soir, dans la Zone Homa, trop peu fréquentée. D'elles, ou plutôt elle, Marika, j'avais vu, sur le même principe "F.E.M." au plus récent Fringe et le résultat m'avait plu. Cette fois, ce que l'on nous proposait est une création, appelée "réponse chorégraphique", que pour ma part, j'avais plutôt lu, relais chorégraphique. La différence s'est avérée importante puisque les cinq chorégraphes "invités" (Jean-Sébastien Lourdais, Greg Selinger, Manon Oligny, Ian Yaworski et Emmalie Ruest) devaient créer leur partie à partir des parties précédentes et non pas comme je l'aurais imaginé à en faire la suite. Nuance importante parce que, cette commande, peut laisser une marge de manoeuvre qui fait en sorte que le spectateur pourra s'y perdre dans "les pas" qui lui sont présentés. Et c'est que j'ai ressenti dès la troisième partie.
Photo: Audrey Medaino-Tardif sur le site de Zone Homa
Le tout commence dans la plus parfaite immobilité et qui dont les mouvements peu à peu nous sont présentés. Cette partie saura capter notre attention, puisque rien ne presse, "After all these Hours" difficiles et remplies d'embûches (pas de financement public et pertes de collaborateurs) et le message passe bien. Arrive la deuxième partie, durant laquelle, elles se mettent en mouvement et que nous, de notre côté, entendons la description de ces gestes présentés par le chorégraphe. Cette suite est lente, fort logique et appropriée. Arrive la partie lapin qui, comme un cheveu sur une soupe aux carottes, carottes qui envahissent la scène (et qui y resteront jusqu'à la toute fin, ramassées et relancées là devant nous). Les deux interprètes s'éclatent, mais nous, de notre côté, peinons à les suivre dans leurs propos chorégraphiques. En résumé, pour les trois dernières parties, belles à voir, mais pas faciles à suivre !
Je dois admettre et ce, assez facilement, que les deux interprètes ont plongé dans cette soirée "avec joie et fébrilité", mais aussi avec une belle énergie qui rayonnait dans toute la salle. Difficile pour moi de donner un conseil, mais plus facile un souhait, faire "simple", soit une oeuvre d'un seul chorégraphe qui pourra nous permettre de bien les suivre jusqu'à la fin, mais surtout plus loin.
Photo: Audrey Medaino-Tardif sur le site de Zone Homa
Le tout commence dans la plus parfaite immobilité et qui dont les mouvements peu à peu nous sont présentés. Cette partie saura capter notre attention, puisque rien ne presse, "After all these Hours" difficiles et remplies d'embûches (pas de financement public et pertes de collaborateurs) et le message passe bien. Arrive la deuxième partie, durant laquelle, elles se mettent en mouvement et que nous, de notre côté, entendons la description de ces gestes présentés par le chorégraphe. Cette suite est lente, fort logique et appropriée. Arrive la partie lapin qui, comme un cheveu sur une soupe aux carottes, carottes qui envahissent la scène (et qui y resteront jusqu'à la toute fin, ramassées et relancées là devant nous). Les deux interprètes s'éclatent, mais nous, de notre côté, peinons à les suivre dans leurs propos chorégraphiques. En résumé, pour les trois dernières parties, belles à voir, mais pas faciles à suivre !
Je dois admettre et ce, assez facilement, que les deux interprètes ont plongé dans cette soirée "avec joie et fébrilité", mais aussi avec une belle énergie qui rayonnait dans toute la salle. Difficile pour moi de donner un conseil, mais plus facile un souhait, faire "simple", soit une oeuvre d'un seul chorégraphe qui pourra nous permettre de bien les suivre jusqu'à la fin, mais surtout plus loin.
jeudi 4 août 2016
Sur mes pas "immobiles" en poésie: "L'année de ma disparition" de Carole David
Non pas que mes pas avaient besoin de repos. Toujours impatients de faire des découvertes, ils sont sont insatiables, peut-être l'aurez vous déjà deviné ! Mais lorsqu'ils se sont retrouvés devant un comptoir de ma bibliothèque et que sur un présentoir, because, lauréat 2016 du Prix des libraires du Québec catégorie poésie, leur attention y a été portée. Avec un titre qui les a convaincu de ne pas passer leur chemin, "L'année de ma disparition" parce que en plus, il était en résonance avec mon humeur du moment.
Photo: Lou Scamble/Les herbes rouges
Ainsi donc, ce recueil est revenu avec eux, mes pas, à la maison. Avec un verre de ma boisson préférée, juste à côté, j'ai repris un rituel depuis longtemps abandonné, soit prendre le temps de lire et de relire des mots, des phrases, des poèmes, parfois à voix haute, sans nécessairement en trouver le sens, mais en apprécier les images et se laisser aller à l'envol de l'imaginaire. Dans ce recueil, les images sont fortes, interpellantes et demandent souvent de les relire et de les méditer. Y mettre le temps, se permettre de se laisser entraîner dans les méandres du passé de l'auteure, avant "sa disparition".
Ainsi donc Carole David propose un recueil en trois parties, dont elle parsème habilement ses poêmes de forme libre de citations (9 pour plus précis). Par exemple, "Cette nuit j'ai rêvé aux fleurs roses*/que tu ne m'as jamais offerte/J'ai préféré ta salive âcre." (*Elsa Morante, Territoire du rêve).
« Ses poèmes sont écrits avec une certaine fatalité et une violence qui prend la forme du silence, d’un regard, d’une odeur, », pouvait-on lire dans Le Devoir (dans l'entrefilet qui présentait l'annonce de son prix) et je suis tout à fait d'accord. Il en reste que j'y ai quand même perçu derrière cette fatalité, pas trop loin, un certain espoir, faible lueur qui continue à faire avancer ou permettre d'espérer. À preuve, "de nouvelles formes de tragédie s'avancent/vers moi; je change de regard/à l'entrée de la clairière."
Le tout se termine ainsi "Hier, nous étions seuls et indécis,*/aujourd'hui, deux ballerines aériennes/se mêlent à la lumière;/tout ce quenous dansons nous appartient." (*Paul-Émile Borduas, Refus global)
Lire de la poésie, les pas bien en place près de mon fauteuil pour laisser à mon imagination tout la possibilité de voyager, il me faudra répéter l'expérience, bientôt !
Photo: Lou Scamble/Les herbes rouges
Ainsi donc, ce recueil est revenu avec eux, mes pas, à la maison. Avec un verre de ma boisson préférée, juste à côté, j'ai repris un rituel depuis longtemps abandonné, soit prendre le temps de lire et de relire des mots, des phrases, des poèmes, parfois à voix haute, sans nécessairement en trouver le sens, mais en apprécier les images et se laisser aller à l'envol de l'imaginaire. Dans ce recueil, les images sont fortes, interpellantes et demandent souvent de les relire et de les méditer. Y mettre le temps, se permettre de se laisser entraîner dans les méandres du passé de l'auteure, avant "sa disparition".
Ainsi donc Carole David propose un recueil en trois parties, dont elle parsème habilement ses poêmes de forme libre de citations (9 pour plus précis). Par exemple, "Cette nuit j'ai rêvé aux fleurs roses*/que tu ne m'as jamais offerte/J'ai préféré ta salive âcre." (*Elsa Morante, Territoire du rêve).
« Ses poèmes sont écrits avec une certaine fatalité et une violence qui prend la forme du silence, d’un regard, d’une odeur, », pouvait-on lire dans Le Devoir (dans l'entrefilet qui présentait l'annonce de son prix) et je suis tout à fait d'accord. Il en reste que j'y ai quand même perçu derrière cette fatalité, pas trop loin, un certain espoir, faible lueur qui continue à faire avancer ou permettre d'espérer. À preuve, "de nouvelles formes de tragédie s'avancent/vers moi; je change de regard/à l'entrée de la clairière."
Le tout se termine ainsi "Hier, nous étions seuls et indécis,*/aujourd'hui, deux ballerines aériennes/se mêlent à la lumière;/tout ce quenous dansons nous appartient." (*Paul-Émile Borduas, Refus global)
Lire de la poésie, les pas bien en place près de mon fauteuil pour laisser à mon imagination tout la possibilité de voyager, il me faudra répéter l'expérience, bientôt !
mercredi 3 août 2016
Sur mes pas en danse: Belle sortie avec "Danse To Go à la Place Jacques-Cartier"
Dans mes sorties prévues de danse "en dehors", quelques-unes n'ont pas eu lieu, mais une non prévue s'est rajoutée. Et c'est "Danse de Marché" du collectif Danse To Go à la Place Jacques-Cartier du Vieux-Montréal que cette sortie a eu lieu.
Avant de vous en rapporter mes impressions, permettez-moi de débuter par deux petits éléments en introduction. D'abord, la Place Jacques-Cartier, c'est assez petit, mais si le lieu de prestation n'est pas "clairement" indiqué pour le spectateur pas trop observateur, cette place devient immense et il cherche. Heureusement, bien informés, les pas de ce spectateur se dirigent au bon endroit.
Aussi un peu en avance, il peut s'assoir et terminer un recueil de poésie dont il lui restait quelques pages. Sur ce recueil ("L'année de ma disparition" de Carole David), il reviendra, mais sachez, que le dernier vers se lisait comme suit, "tout ce que nous dansons nous appartient". Et c'est c'est exactement ce qui est arrivé sur ce moment et sur cet espace de cette place achanlandée, because période estivale, lorsque ce collectif s'y est présenté et s'est mis en mouvement.
Étaient prévues trois parties de dix à quinze minutes à partir de 18h00. Pour ma part, je n'ai pu être présent que pour les deux premières, mais "l'homme" est néanmoins heureux et satisfait, voici pourquoi.
Photo: Laurent Ouellette
Sur cette Place Jacques-Cartier, le monde touristique, visiteurs et commerçants, est en pleine activité, selfies pour uns et solicitations pour les autres. Et voilà, sans crier gare, arrivent quatre jeunes femmes qui investissent le milieu de la place. Tout autour, les activités cessent et l'attention se déplacent vers elles. l'espace maintenant leur appartient. point de musique nécessaire, pour Marie-Pier Oligny, Laurence Rondeau-L'écuyer, Marie Duval et Gabrielle Bertrand-Lehouillier (merci Catherine Yale pour l'information) avec leurs souliers de travail et leur chemise de "bûcheron" avec les manches relevées. Ce tableau, porte sur la terre, celle dont on prend possession et que nos ancêtres ont investie et qui aujourd'hui, nous appartient. Jacques Cartier serait fière de ces filles qui captivent les promeneurs-touristes et qui restent en place pour cette prestation, moi aussi !
Le tout se termine et les applaudissements bien mérités fusent. S'en suit l'attente de la deuxième partie et l'observation de ces gens de passage. Un constat s'impose, voilà une Place dans laquelle les Pokemons, sont absents, sinon très peu présents, parce que aucuns chasseurs actifs en vue, seulement des touristes !
Les quatre interprètes reviennent sur (la) Place pour leur deuxième partie, habillées cette fois avec une robe d'époque. Cette fois, ce sont les vagues de la mer que j'y vois dans leurs mouvements et dans ceux de leurs robes. Ces mouvements de vagues, ils se sont transformés en brises et bises de vent. Le public plus nombreux pour cette deuxième partie, comme moi, reste captif de ces va-et-vient tout autour. Une table, amenée pour l'occasion, plutôt que de briser le flot, sert à l'initier. "Donnez moi un point d'appui: je soulèverai le Monde" disait Archimède et c'est cette table qu a servi les desseins de ces filles. Mais le tout s'est terminé, avec les applaudissements méritées, et moi j'ai dû quitter, un peu penaud, quand même !
"Tout ce que nous dansons nous appartient", comme en sont les impressions et les souvenirs produits en ce début de soirée d'été ensoleillé à la Place Jacques Cartier du Vieux-Montréal. Étant probablement ma dernière sortie danse extérieure, je m'en voudrais de ne pas mentionner et remercier l'organisme "Danse sur les routes" qui a permis la présentation de la plupart des oeuvres que j'ai pu apprécier cet été dont celle-ci.
Avant de vous en rapporter mes impressions, permettez-moi de débuter par deux petits éléments en introduction. D'abord, la Place Jacques-Cartier, c'est assez petit, mais si le lieu de prestation n'est pas "clairement" indiqué pour le spectateur pas trop observateur, cette place devient immense et il cherche. Heureusement, bien informés, les pas de ce spectateur se dirigent au bon endroit.
Aussi un peu en avance, il peut s'assoir et terminer un recueil de poésie dont il lui restait quelques pages. Sur ce recueil ("L'année de ma disparition" de Carole David), il reviendra, mais sachez, que le dernier vers se lisait comme suit, "tout ce que nous dansons nous appartient". Et c'est c'est exactement ce qui est arrivé sur ce moment et sur cet espace de cette place achanlandée, because période estivale, lorsque ce collectif s'y est présenté et s'est mis en mouvement.
Étaient prévues trois parties de dix à quinze minutes à partir de 18h00. Pour ma part, je n'ai pu être présent que pour les deux premières, mais "l'homme" est néanmoins heureux et satisfait, voici pourquoi.
Photo: Laurent Ouellette
Sur cette Place Jacques-Cartier, le monde touristique, visiteurs et commerçants, est en pleine activité, selfies pour uns et solicitations pour les autres. Et voilà, sans crier gare, arrivent quatre jeunes femmes qui investissent le milieu de la place. Tout autour, les activités cessent et l'attention se déplacent vers elles. l'espace maintenant leur appartient. point de musique nécessaire, pour Marie-Pier Oligny, Laurence Rondeau-L'écuyer, Marie Duval et Gabrielle Bertrand-Lehouillier (merci Catherine Yale pour l'information) avec leurs souliers de travail et leur chemise de "bûcheron" avec les manches relevées. Ce tableau, porte sur la terre, celle dont on prend possession et que nos ancêtres ont investie et qui aujourd'hui, nous appartient. Jacques Cartier serait fière de ces filles qui captivent les promeneurs-touristes et qui restent en place pour cette prestation, moi aussi !
Le tout se termine et les applaudissements bien mérités fusent. S'en suit l'attente de la deuxième partie et l'observation de ces gens de passage. Un constat s'impose, voilà une Place dans laquelle les Pokemons, sont absents, sinon très peu présents, parce que aucuns chasseurs actifs en vue, seulement des touristes !
Les quatre interprètes reviennent sur (la) Place pour leur deuxième partie, habillées cette fois avec une robe d'époque. Cette fois, ce sont les vagues de la mer que j'y vois dans leurs mouvements et dans ceux de leurs robes. Ces mouvements de vagues, ils se sont transformés en brises et bises de vent. Le public plus nombreux pour cette deuxième partie, comme moi, reste captif de ces va-et-vient tout autour. Une table, amenée pour l'occasion, plutôt que de briser le flot, sert à l'initier. "Donnez moi un point d'appui: je soulèverai le Monde" disait Archimède et c'est cette table qu a servi les desseins de ces filles. Mais le tout s'est terminé, avec les applaudissements méritées, et moi j'ai dû quitter, un peu penaud, quand même !
"Tout ce que nous dansons nous appartient", comme en sont les impressions et les souvenirs produits en ce début de soirée d'été ensoleillé à la Place Jacques Cartier du Vieux-Montréal. Étant probablement ma dernière sortie danse extérieure, je m'en voudrais de ne pas mentionner et remercier l'organisme "Danse sur les routes" qui a permis la présentation de la plupart des oeuvres que j'ai pu apprécier cet été dont celle-ci.
mardi 2 août 2016
Sur mes pas en Zone Homa: Tout à fait ravi par "Douce"
Pour ma deuxième expédition en Zone Homa, il y avait au programme de la soirée, "Douce" décrit comme un "laboratoire/Danse-théâtre. Je dois, en entrée de jeu, indiquer que je suis partiellement en désaccord. Si la partie "Danse-théâtre" du descriptif est fort adéquate, celle de "laboratoire", dans le sens expérimentale, est trop humble ou trop prudente. Nous pouvons apprécier durant les cinquante minutes de présentation, une oeuvre solide et presque à maturité, sinon complètement mature. "Douce" produit par un collectif et brillamment interprétée par Julie J. Leclerc et Christophe Payeur, nous présente différentes scènes de vie d'un jeune couple. "Passion, Dépendance, Possession, Jalousie. Et douceur, aussi" que l'on peut lire dans le court descriptif de la soirée représente très bien ce qui nous est présenté et, soyons honnêtes, ce que nous avons, nous-même, pu vivre, il y a un "plus ou moins longtemps".
Le tout débute dans le noir, au son d'une tentative d'échange téléphonique un peu tardive, sinon nocturne entre lui et elle. S'en suit une série de tableaux parlés, projetés et dansés qui visent bien et surtout juste. La remarque maladroite, ("ta yeule"), le geste de trop ou celui attendu, le plaisir de la caresse ou de la présence de l'autre, la juste description de l'autre sont au menu. Le rythme est bon et nous suivons facilement les changements de tons ou d'humeur d'un tableau à l'autre. Les éclairages et la trame musicale enrobent le tout d'un bel écrin. Une oeuvre accessible et distrayante sur un sujet maintes fois exploré, mais dont la fraîcheur et l'approche fait sourire, rire même et surtout applaudir. Prenez en bien note de ce titre, parce qu'il faut espérer d'autres représentations plus tard de "Douce" (danse-théâtre).
Le tout débute dans le noir, au son d'une tentative d'échange téléphonique un peu tardive, sinon nocturne entre lui et elle. S'en suit une série de tableaux parlés, projetés et dansés qui visent bien et surtout juste. La remarque maladroite, ("ta yeule"), le geste de trop ou celui attendu, le plaisir de la caresse ou de la présence de l'autre, la juste description de l'autre sont au menu. Le rythme est bon et nous suivons facilement les changements de tons ou d'humeur d'un tableau à l'autre. Les éclairages et la trame musicale enrobent le tout d'un bel écrin. Une oeuvre accessible et distrayante sur un sujet maintes fois exploré, mais dont la fraîcheur et l'approche fait sourire, rire même et surtout applaudir. Prenez en bien note de ce titre, parce qu'il faut espérer d'autres représentations plus tard de "Douce" (danse-théâtre).
lundi 1 août 2016
Sur mes pas au cinéma: "Hibou" qui intéresseras-tu ? Moi oui !
Le hibou est un oiseau de nuit qui se fait discret. Aussi en sera-t-il de ce film de Ramzy Bedia, j'en suis convaincu. Il y a d'abord le faible intérêt des critiques des média pour ce film présenté dans une salle d'un seul cinéma de Montréal et peut-être du Québec ! Et lorsqu'il y a critique ou commentaire du public, c'est assez tiède ou très partagé. Mais, mon Cinéma Beaubien le met à l'affiche et moi, très souvent je lui fais confiance, donc j'y ai été. Une soirée d'été qui n'appelle qu'à la légèreté du propos, il me semble que le moment était approprié pour cette comédie fantaisiste et ce le fût. Pas question d'affirmer que c'est la comédie de l'été, quoique la liste pour l'instant est assez courte, mais pour une sortie cinéma légère et sans présention, elle peut-être indiquée. Pour ma part, je ne me suis pas ennuyé, ni emmerdé. J'ai souri et même ri à quelques occasions, en plus de voir l'auteur de la chanson "La banane", Philippe Katerine dans la peau d'un personnage spécial, à la mesure du chanteur-acteur.
Ainsi donc, un homme (Ramzy Bedia, sympathique) passe inaperçu et il tente d'y remédier. Dans une suite de scènes, il fait des rencontres qui nous feront passer une heure trente sans que l'on s'en aperçoive vraiment. Nous pourrons y voir plein d'acteurs ou actrices de chez nous, ainsi que des lieux familiers, parce que tourné en partie ici à Montréal. Une oeuvre autant sympathique et fantaisiste qui se prend pour ce qu'elle est et en plein été, c'est un choix intéressant. Pour ceux et celles qui voudraient y aller, je vous conseille de vous hâter, parce que dans cette seule salle du seul cinéma dans lequel il est présenté, nous étions trois dans la salle en ce début de soirée de dimanche soir. Dommage quand même selon moi !
Signe des temps, trois spectateurs est le même nombre de personnes autour d'un téléphone intelligent juste au moment de la capture d'un Pokemon par un enfant sur le trottoir, juste à côté du cinéma lorsque j'en sortais. Et je n'étais pas un de ces trois spectateurs !
Ainsi donc, un homme (Ramzy Bedia, sympathique) passe inaperçu et il tente d'y remédier. Dans une suite de scènes, il fait des rencontres qui nous feront passer une heure trente sans que l'on s'en aperçoive vraiment. Nous pourrons y voir plein d'acteurs ou actrices de chez nous, ainsi que des lieux familiers, parce que tourné en partie ici à Montréal. Une oeuvre autant sympathique et fantaisiste qui se prend pour ce qu'elle est et en plein été, c'est un choix intéressant. Pour ceux et celles qui voudraient y aller, je vous conseille de vous hâter, parce que dans cette seule salle du seul cinéma dans lequel il est présenté, nous étions trois dans la salle en ce début de soirée de dimanche soir. Dommage quand même selon moi !
Signe des temps, trois spectateurs est le même nombre de personnes autour d'un téléphone intelligent juste au moment de la capture d'un Pokemon par un enfant sur le trottoir, juste à côté du cinéma lorsque j'en sortais. Et je n'étais pas un de ces trois spectateurs !
Sur mes pas en musique au Jardin Botanique: sous le charme de Salomé Leclerc sous les arbres
C'était une première fois pour mois. J'étais donc en pleine nature dans un coin du Jardin Botanique, sous les arbres, afin de découvrir une chanteuse que je connaissais peu, Salomé Leclerc. Le nom me disait quelque chose et peut-être une ou deux chansons. Mes pas m'avaient mené près du Jardin Japonais, une trentaine de minutes avant le début prévu de la prestation. Déjà, le public était présent en grand nombre, avec une majorité bien assis sur leur chaise devant la scène. Il fallait donc trouver un endroit pour étendre notre couverte et surtout arriver à voir le petit espace de prestation. Trouver la "bonne" place dans ce type d'endroit qui ne soit pas derrière un tronc d'arbre et pas trop au soleil, voilà le défi du jour. Une fois, le repérage fait, "Bingo", nous avons tiré le billet gagnant. Jour de chance puisque les déplacements des spectateurs tout autour étaient nombreux pour ne pas se laisser bloquer par la tête du nouvel arrivant et sa chaise. Pour nous, rien à changer. Pour d'autres, cela a été moins heureux ou harmonieux et les échanges dans ce lieu calme, ne l'ont pas toujours été eux, calmes. Négociations, gros mots, yeux méchants, de quoi apprécier notre chance et passer la trentaine de minutes sans ennuis dans tous les sens du terme.
À l'heure pile, sont arrivés l'interprète, guitare à la main et ses deux accompagnateurs, Philippe Breault à la basse et aux claviers et José Major à la batterie. Elle nous propose, en entrée de jeu, ses propres compositions dont les premières me semblent assez familières, (cou donc, j'la connais-tu cette chanteuse ?) et c'est "pas mal bon" ! S'en suit un court échange sympathique avec le public durant lequel elle nous dit que son premier album avait pour titre "Sous les arbres", comme aujourd'hui, "Jardin Botanique", qu'elle nous surnomme. La musique est juste assez rock et le volume juste correct pour rejoindre tout le public présent et respecter cet environnement champêtre. Une symbiose parfaite entre l'artiste et le lieu. Et rien ne bouge autour et devant nous pour briser le charme. Mais il me semble de plus en plus évident que je la connais cette artiste !
Elle nous propose aussi une chanson de Clémence Desrochers, fort appréciée par l'ensemble du public et une autre de Léo Ferré dont elle nous indique qu'elle risque de ne plus faire partie de son prochain répertoire de concert. Le tout se termine en toute simplicité suivi par les applaudissements fort justifiés du public. Retour à la maison, mais non sans avoir profité de ce grand jardin " hors de la ville" en pleine ville et d'avoir salué en passant, juste là, un héron au bord d'un étang, point intimidé de tout ce monde qui le regarde et qui le capte en photo.
Une fois à la maison, vérifications faites, dans mon iPod, je trouve "Sous mes arbres". Mosus de mémoire !, mais question de ne pas faire une autre fois l'erreur, je me remets à le réécouter en attendant de me procurer son deuxième album. Voilà une belle voix singulière qui a des choses à dire, tout cela au son d'une musique planante.
À l'heure pile, sont arrivés l'interprète, guitare à la main et ses deux accompagnateurs, Philippe Breault à la basse et aux claviers et José Major à la batterie. Elle nous propose, en entrée de jeu, ses propres compositions dont les premières me semblent assez familières, (cou donc, j'la connais-tu cette chanteuse ?) et c'est "pas mal bon" ! S'en suit un court échange sympathique avec le public durant lequel elle nous dit que son premier album avait pour titre "Sous les arbres", comme aujourd'hui, "Jardin Botanique", qu'elle nous surnomme. La musique est juste assez rock et le volume juste correct pour rejoindre tout le public présent et respecter cet environnement champêtre. Une symbiose parfaite entre l'artiste et le lieu. Et rien ne bouge autour et devant nous pour briser le charme. Mais il me semble de plus en plus évident que je la connais cette artiste !
Elle nous propose aussi une chanson de Clémence Desrochers, fort appréciée par l'ensemble du public et une autre de Léo Ferré dont elle nous indique qu'elle risque de ne plus faire partie de son prochain répertoire de concert. Le tout se termine en toute simplicité suivi par les applaudissements fort justifiés du public. Retour à la maison, mais non sans avoir profité de ce grand jardin " hors de la ville" en pleine ville et d'avoir salué en passant, juste là, un héron au bord d'un étang, point intimidé de tout ce monde qui le regarde et qui le capte en photo.
Une fois à la maison, vérifications faites, dans mon iPod, je trouve "Sous mes arbres". Mosus de mémoire !, mais question de ne pas faire une autre fois l'erreur, je me remets à le réécouter en attendant de me procurer son deuxième album. Voilà une belle voix singulière qui a des choses à dire, tout cela au son d'une musique planante.