Cette journée d'été, je l'ai dédié au septième art en me permettant un programme double. Pour la résumer en quelques mots, je n'ai rien trouvé de mieux que le titre d'une chanson de Marie Carmen, "Entre l'ombre et la lumière" (de son album "Miel et venin" que j'avais tellement aimé).
https://www.youtube.com/watch?v=wFHp80ub85g pour les curieux.
Donc, dans cette journée, mes pas m'ont porté jusqu'au Cinéma Beaubien pour d'abord assister à la projection de "Lady MacBeth" de William Oldroyd. L'ombre de la nature humaine lorsque dans une Angleterre des années 1860, une jeune femme devient l'objet, l'apparat, d'une famille riche. Ignorée et humiliée par son mari et sermonnée par son beau-père, elle tente de prendre le contrôle de son destin. Malgré les vêtements qu'elle porte, elle ne fait pas dans la dentelle. Cette Lady Macbeth, incarnée par la fort convaincante Florence Pugh (fort lumineuse de prestance) et sa détermination nous gardent captif sur notre siège jusqu'à la toute fin. Le côté sombre (l'ombre) de l'être humain est efficacement présenté. Un film à aller voir !
Photo tirée du site de La Presse et fournie par TVA Films
Un peu plus tard, dans la plus grande salle de ce même cinéma (Beaubien), je prend place pour découvrir l'opus 2 "De père en flic", comédie que je mets du côté lumière de ma journée, malgré que je m'y rends en soirée, parce qu'une comédie reste une comédie et c'est colorée de lumière.
J'avais vu de "Bon Cop, Bad Cop 2", donc pas question de faire des jaloux. Plutôt que d'utiliser un scénario qui emprunte d'autres chemins, Émile Gaudreault réutilise pour son deuxième opus le même type de parcours. Et moi, durant le visionnement, j'ai ri parce que les dialogues sont souvent fort bien réussis. L'intrigue est correcte, mais j'ai, malheureusement, été déçu de certaines scènes "à l'américaine" peu crédibles et qui n'amènent rien de plus à l'histoire. Le duo Michel Côté et Louis-José Houde est efficace et ceux qui les entourent aussi, toi aussi Kev dont la contribution est petite, mais fort appropriée et appréciée. Une sortie cinéma, éloignée de mes sentiers habituels, mais au final, pour les rires et la performance de Louis-José Houde a été réussie.
lundi 31 juillet 2017
samedi 29 juillet 2017
Sur mes pas de spectateur: "Première fois" version Les Intimistes fort bien réussie
Après le chapitre cinq des Intimistes que j'avais beaucoup apprécié, je suis retourné découvrir le sixième chapitre qui a pour titre "Première fois". Chapitres q'elles nous proposent à toutes les fins de mois (sauf le prochain, août, because vacances). Un collectif féminin dont les membres écrivent fort bien et présentent avec tout autant de talent et une simplicité efficace. Pour ce chapitre, nous avons eu droit par ordre d'apparition aux textes de Sara Sue Vallée, Patricia Rivas, Sandrine Quynh, Audrey Lavigne, Sarah Keita, Tania Arana et Laurence A. Perrault. Pour ceux et celles qui sont quelque peu curieux, les soirées se déroulent dans un belle petite salle du boulevard St-Laurent (le Sporting Club), avec une petite scène sur laquelle on retrouve un micro qui permet à celle qui y monte de nous lire son texte, Le public est donc tout proche, dans une atmosphère intime ou plutôt intimiste, pour apprécier les textes fortement colorés (de ma perspective) de confidences véridiques. Pour cette soirée, cette sensation, plus que pour ma "première fois" pour le chapitre cinq, je l'ai ressentie fortement, avec une finale tellement émouvante. Mais sur celle-ci, j'y reviendrai.
Quelques minutes après un rappel pour aller chercher sa consommation ou un aller-retour à la salle de bain, la "maître de cérémonie" (Sandrine Quynh), fait lever la main des spectateurs, assez nombreux, pour qui, leur présence à une présentation d'un chapitre est une première fois. Elle nous présente, ensuite, les premières présentatrices et le tout ira rondement jusqu'à la fin, nous comblant de leurs confidences "intimes et personnelles".
Tiré du site de "Les intimistes"
D'abord, Sara Sue Vallée, avec "Tatouée sur le coeur" nous ramène à l'époque de ses dix-huit ans à New York et de sa première vraie rencontre amoureuse ou son premier coup de foudre sur le quai du métro. Elle à 18 et lui à 33 ans et il a plein de tatoos, la rencontre avec cet homme, nous permet de découvrir les yeux "tellement expressifs", d'abord, de cette femme, "nunuche en action", selon ses propres dires, et de sa maturité, ensuite, vraiment pas du tout nunuche. La soirée débute très bien.
Suit Patricia Rivas que j'avais déjà beaucoup apprécié au Fringe avec "J'suis jamais malade en été d'habitude" (oeuvre qui devrait ou plutôt devra, point de vue de spectateur, être représentée). Avec "Ma moustache de lait", elle nous ramène à sa première année à l'école, dans la classe de madame Claudette. Elle nous présente comment une petite fille doit, pour la première fois, laisser de côté les cheveux blonds et les yeux bleux pour, la princesse en elle, vieillir un peu et assumer ses cheveux bruns.
Sandrine Quynh nous propose son premier vol à l'étalage avec "L'Inno". Elle a quinze ans et elle ne maîtrise pas les techniques de base et surtout ses réactions physionomiques pour ce genre d'exercice. Il ne vous reste qu'à imaginer ce qui s'en suit. Ce que vous pourrez réussir en partie, pour le reste, plus surprenant, il vous restera inconnu puisque c'est un des avantages à avoir assister à cette soirée. Espiègle, sourire en coin, elle ne nous dira pas si ce fût le seul, gardant une zone d'ombre.
Audrey Lavigne avec "Dall'Italia con amore" nous raconte le séjour au pays de sa première belle-mère, Claudia. Elle est italienne, vous l'aurez deviné par le titre. Entre cette belle-mère de là-bas qui surmonte sa peur des avions pour venir ici et de cette jeune femme d'ici, "full préparée" et gonflée de bonnes intentions pour faire bonne impression, les épisodes du séjour se passent souvent en eau trouble et quelques vagues verbales. Malgré tout, le tout se termine avec une grande affection pour cet homme que les deux femmes se partagent,maintenant, à distance et que l'auteure fait très bien ressentir.
Sarah Keita et "Terre inconnue" nous entraîne à sa suite pour son premier voyage d'échange d'étudiant pour apprendre l'anglais. Pour ce séjour, c'est à St-John, Terre-Neuve qu'elle participe à une rencontre qu'elle qualifie des "Nations-Unis de la puberté". Avec ses quatorze ans et un corps en grande ébullition, elle a hésité à partir, la conquète masculine, ici est encore en vue et la flamme pas encore déclarée. La grande question, qu'en sera-t-il au retour ? Ce ne sera pas moi qui y répondra, parce que la réponse est la sienne.
Tania Arana (appuyée par Patricia Rivas) nous amène en voyage en Colombie rendre visite à son père, dans "Tombé du ciel". Quand pendant le séjour, "l'air passe mal" jusqu'à ses poumons, impossible d'éviter le rendez-vous médical. Mais cette consultation avec ce médecin "spécial", a plutôt des allures de séance de sorcellerie avec cette phrase répétée, "laisse toi tomber sur le sol, si tu en sens le besoin". Mais quel est donc ce "mal", que les incantations de ce doc ne peut guérir, sinon une coqueluche plus que naturelle. C'est sûrement l'histoire, fort bien présentée, la plus exotique et la plus comique de la soirée.
Enfin, Laurence A. Perrault avec "Le parté" nous entraîne dans une histoire qui met en scène des jeunes filles pétillantes se préparant à personnifier les Spice Girls pour un spectacle scolaire. Arrivera entretemps, une invitation pour une soirée "de grands" qui dans un mélange de vodka et d'innocence, transforme le conte de fée en cauchemar. Ce party durant lequel une première fois s'est produite et qui a transformé une vie, celle qui nous la raconte. Une histoire qui me touche droit au coeur et sûrement, le texte le plus percutant de la soirée.
Encore quelque peu sous le choc, j'écoute les "premiers gros mensonges" du public. De courtes phrases bien choisies dont une mérite ma "médaille d'or", "Je t'aime".
Au final, une soirée qui permet de découvrir des jeunes femmes qui présentent des épisodes de leur vie qui nous font passer du rire à l'émotion dans une atmosphère toute "intimiste" qui suinte la sincérité. Une soirée pour laquelle aucun compte-rendu pourra rendre justice. Ces épisodes, réalité ou fiction, me demanderez vous ? Pour moi, la réponse est futile, parce que de ces femmes, je suis prêt à tout prendre. Et j'y reviendrai, fin septembre pour le prochain chapitre.
Quelques minutes après un rappel pour aller chercher sa consommation ou un aller-retour à la salle de bain, la "maître de cérémonie" (Sandrine Quynh), fait lever la main des spectateurs, assez nombreux, pour qui, leur présence à une présentation d'un chapitre est une première fois. Elle nous présente, ensuite, les premières présentatrices et le tout ira rondement jusqu'à la fin, nous comblant de leurs confidences "intimes et personnelles".
Tiré du site de "Les intimistes"
D'abord, Sara Sue Vallée, avec "Tatouée sur le coeur" nous ramène à l'époque de ses dix-huit ans à New York et de sa première vraie rencontre amoureuse ou son premier coup de foudre sur le quai du métro. Elle à 18 et lui à 33 ans et il a plein de tatoos, la rencontre avec cet homme, nous permet de découvrir les yeux "tellement expressifs", d'abord, de cette femme, "nunuche en action", selon ses propres dires, et de sa maturité, ensuite, vraiment pas du tout nunuche. La soirée débute très bien.
Suit Patricia Rivas que j'avais déjà beaucoup apprécié au Fringe avec "J'suis jamais malade en été d'habitude" (oeuvre qui devrait ou plutôt devra, point de vue de spectateur, être représentée). Avec "Ma moustache de lait", elle nous ramène à sa première année à l'école, dans la classe de madame Claudette. Elle nous présente comment une petite fille doit, pour la première fois, laisser de côté les cheveux blonds et les yeux bleux pour, la princesse en elle, vieillir un peu et assumer ses cheveux bruns.
Sandrine Quynh nous propose son premier vol à l'étalage avec "L'Inno". Elle a quinze ans et elle ne maîtrise pas les techniques de base et surtout ses réactions physionomiques pour ce genre d'exercice. Il ne vous reste qu'à imaginer ce qui s'en suit. Ce que vous pourrez réussir en partie, pour le reste, plus surprenant, il vous restera inconnu puisque c'est un des avantages à avoir assister à cette soirée. Espiègle, sourire en coin, elle ne nous dira pas si ce fût le seul, gardant une zone d'ombre.
Audrey Lavigne avec "Dall'Italia con amore" nous raconte le séjour au pays de sa première belle-mère, Claudia. Elle est italienne, vous l'aurez deviné par le titre. Entre cette belle-mère de là-bas qui surmonte sa peur des avions pour venir ici et de cette jeune femme d'ici, "full préparée" et gonflée de bonnes intentions pour faire bonne impression, les épisodes du séjour se passent souvent en eau trouble et quelques vagues verbales. Malgré tout, le tout se termine avec une grande affection pour cet homme que les deux femmes se partagent,maintenant, à distance et que l'auteure fait très bien ressentir.
Sarah Keita et "Terre inconnue" nous entraîne à sa suite pour son premier voyage d'échange d'étudiant pour apprendre l'anglais. Pour ce séjour, c'est à St-John, Terre-Neuve qu'elle participe à une rencontre qu'elle qualifie des "Nations-Unis de la puberté". Avec ses quatorze ans et un corps en grande ébullition, elle a hésité à partir, la conquète masculine, ici est encore en vue et la flamme pas encore déclarée. La grande question, qu'en sera-t-il au retour ? Ce ne sera pas moi qui y répondra, parce que la réponse est la sienne.
Tania Arana (appuyée par Patricia Rivas) nous amène en voyage en Colombie rendre visite à son père, dans "Tombé du ciel". Quand pendant le séjour, "l'air passe mal" jusqu'à ses poumons, impossible d'éviter le rendez-vous médical. Mais cette consultation avec ce médecin "spécial", a plutôt des allures de séance de sorcellerie avec cette phrase répétée, "laisse toi tomber sur le sol, si tu en sens le besoin". Mais quel est donc ce "mal", que les incantations de ce doc ne peut guérir, sinon une coqueluche plus que naturelle. C'est sûrement l'histoire, fort bien présentée, la plus exotique et la plus comique de la soirée.
Enfin, Laurence A. Perrault avec "Le parté" nous entraîne dans une histoire qui met en scène des jeunes filles pétillantes se préparant à personnifier les Spice Girls pour un spectacle scolaire. Arrivera entretemps, une invitation pour une soirée "de grands" qui dans un mélange de vodka et d'innocence, transforme le conte de fée en cauchemar. Ce party durant lequel une première fois s'est produite et qui a transformé une vie, celle qui nous la raconte. Une histoire qui me touche droit au coeur et sûrement, le texte le plus percutant de la soirée.
Encore quelque peu sous le choc, j'écoute les "premiers gros mensonges" du public. De courtes phrases bien choisies dont une mérite ma "médaille d'or", "Je t'aime".
Au final, une soirée qui permet de découvrir des jeunes femmes qui présentent des épisodes de leur vie qui nous font passer du rire à l'émotion dans une atmosphère toute "intimiste" qui suinte la sincérité. Une soirée pour laquelle aucun compte-rendu pourra rendre justice. Ces épisodes, réalité ou fiction, me demanderez vous ? Pour moi, la réponse est futile, parce que de ces femmes, je suis prêt à tout prendre. Et j'y reviendrai, fin septembre pour le prochain chapitre.
mercredi 26 juillet 2017
Sur mes pas extérieurs en danse: "Gym chorégraphique urbain" qui prend la place
La veille, ces femmes m'avaient posé un lapin. Le rendez-vous était sur la Place des Festivals à 18h00. J'ai attendu, j'ai vérifié auprès d'une agente d'information sur le site (oui, oui, monsieur, c'est bien cela !), mais point de de chorégraphie en vue. J'ai arpenté plus d'une fois cette Place, au point de devenir moi même une point d'intérêt, mais il n'y avait que des choeurs qui nous en mettaient plein les oreilles. Après près de trente minutes d'attente, le coeur du prétendant (de danse) un peu déçu, j'ai quitté pour me rendre ailleurs, faire d'autres rencontres.
C'est donc le lendemain que j'ai appris que ce sont les choeurs qui ont fait "fuir" ces femmes de "Gym chorégraphique urbain", chorégraphie de Manon Oligny en collaboration avec les interprètes, Karina Iraola, Marilyn Daoust, Miriah Brennan, Geneviève Bolla et Anne Le Beau (absente pour la représentation).
Mais moi, je persiste et je fais une place dans mon agenda et à ce nouveau rendez-vous du lendemain, je suis présent. Quelques petites minutes après l'heure prévue, les quatre femmes se présentent discrètement sur cette grande place. Cette discrétion se transformera rapidement en objet de curiosité, parce que, voyez-vous, quatre femmes identiques en vêtements noirs et cheveux (perruques) brunes qui se déplacent d'un pas unique, ça attire l'attention. Parce que ces femmes, elles font leur place, elles prennent leur place sur cette grande Place des Festivals. Les mouvements sont surtout uniformes, les intentions sont colorés d'ironie et de pastiche. Impossible pour moi, de ne pas faire de lien avec "Fin de série" présentée au FTA de 2016 avec les mêmes interprètes. Manon Oligny semble vouloir transposer en extérieur pour un grand public son message. Je ne suis pas certain, cependant, de ma perception des réactions autour de moi, que son message a bien passé.
Mais moi, j'ai bien apprécié ce déambulatoire qui demandait un petit effort de concentration. Pendant la présentation, sans trame musicale apparente, il y a eu de là-bas (une grande scène) une suite de chansons fort évocatrices. "Ces bottes sont faites pour marcher" ou "These boots are made for wakin' ", "St-Tropez", "Cactus". Hasard ou pas, "je m'en fous". Il y aura bien des moments durant lesquelles, elles seront différentes, mais quelque fois, elles seront rappelés à l'ordre par l'une d'entre elles.
Pendant la représentation, jusqu'à près de cent personnes de tout âge, auront plus ou moins consciemment réaliser ce que veut dire être une femme aujourd'hui. Juste pour cela, cette présentation en valait la peine.
C'est donc le lendemain que j'ai appris que ce sont les choeurs qui ont fait "fuir" ces femmes de "Gym chorégraphique urbain", chorégraphie de Manon Oligny en collaboration avec les interprètes, Karina Iraola, Marilyn Daoust, Miriah Brennan, Geneviève Bolla et Anne Le Beau (absente pour la représentation).
Mais moi, je persiste et je fais une place dans mon agenda et à ce nouveau rendez-vous du lendemain, je suis présent. Quelques petites minutes après l'heure prévue, les quatre femmes se présentent discrètement sur cette grande place. Cette discrétion se transformera rapidement en objet de curiosité, parce que, voyez-vous, quatre femmes identiques en vêtements noirs et cheveux (perruques) brunes qui se déplacent d'un pas unique, ça attire l'attention. Parce que ces femmes, elles font leur place, elles prennent leur place sur cette grande Place des Festivals. Les mouvements sont surtout uniformes, les intentions sont colorés d'ironie et de pastiche. Impossible pour moi, de ne pas faire de lien avec "Fin de série" présentée au FTA de 2016 avec les mêmes interprètes. Manon Oligny semble vouloir transposer en extérieur pour un grand public son message. Je ne suis pas certain, cependant, de ma perception des réactions autour de moi, que son message a bien passé.
Mais moi, j'ai bien apprécié ce déambulatoire qui demandait un petit effort de concentration. Pendant la présentation, sans trame musicale apparente, il y a eu de là-bas (une grande scène) une suite de chansons fort évocatrices. "Ces bottes sont faites pour marcher" ou "These boots are made for wakin' ", "St-Tropez", "Cactus". Hasard ou pas, "je m'en fous". Il y aura bien des moments durant lesquelles, elles seront différentes, mais quelque fois, elles seront rappelés à l'ordre par l'une d'entre elles.
Pendant la représentation, jusqu'à près de cent personnes de tout âge, auront plus ou moins consciemment réaliser ce que veut dire être une femme aujourd'hui. Juste pour cela, cette présentation en valait la peine.
Sur mes pas extérieurs en danse: "Parking", une oeuvre qui nous surprend et nous ébranle.
Avec mère Nature et son caractère bi-polaire des derniers jours, c'est une journée plus tard que prévue, donc en cette belle soirée de mardi, lendemain d'une journée de fortes ondées que mes pas m'ont amené sur la rue St-Denis pour assister à "Parking" de Milan Gervais et Hubert Lafore (Human Playground), conseillés par Sophie Michaud avec Roxane Duchesne-Roy, Patrick Lamothe, Simon-Xavier Lefevre et Jessica Serli. Mais avant d'assister à cette oeuvre qui s'avèrera marquante, je me suis permis une deuxième fois pour "Dôme" à un jet de pierre de là.
La présentation ayant été repoussée de quelques minutes, j'ai eu droit à un verre du jus rose d'un des personnages (rose), fort nombreux en cette soirée. Un peu plus et je me mettais à chanter "La vie en rose" !!! Bon OK, un peu de sérieux.
Le temps passe et la représentation se met en marche, parce que je vous rappelle, cette oeuvre de danse est un déambulatoire. Moi, qui la première fois, suivait derrière, cette fois, je les suis tout en avant, face avec eux. Perspective que j'ai beaucoup appréciée, puisque de cette marche en lieu hostile (pour les personnages évidemment), j'en ai vu la physionomie fort bien exprimée. Ma première visite avait eu lieu à la première soirée et, cette fois, c'était la dernière (avec deux autres représentations à faire pour cette soirée). C'est peut-être une question de perception ou de perspective, mais l'oeuvre avait atteint une belle maturité, avec, dans ces corps en mouvement, les traces et les cicatrices de toutes les présentations précédentes (trois représentations par soir pendant neuf soirées, sauf la veille, soirée de fortes pluies). Et pour moi, certains tableaux frappaient encore justes et la finale, "sous le dôme" a été particulièrement réussie. Pour cette représentation, la foule nombreuse était captivée durant ce déplacement sur la rue St-Denis fort achanlandée, par la quête de ces êtres qui arrivaient de nulle part et qui allaient vers leur destin.
Petite pause-transition avant de me rendre un peu plus haut sur la rue St-Denis, pour m'installer devant une ligne bleue qui délimite la zone de présentation, la première de plusieurs autres et celle des spectateurs, dans une section inclinée de cette rue. "Parking" débutera bientôt. On y retrouve une nappe avec les objets habituels pour un repas, signes évidents d'une vie routinière et sans histoire. La foule composée des gens du milieu et des promeneurs commencent à se faire nombreuse. Arrive le moment. La trame musicale fort efficace, produite par trois canons portatifs, se fait entendre et les quatre interprètes investissent les lieux. Dans le premier tableau, les personnages interagissent sans que je puisse établir leur lien, mais tout à coup sans avertissements, je vois et je ressens l'évènement, sinon le drame.
Photo de David Wong sur le site Fujix-Forum
S'en suit, une suite de tableaux qui me confirme le drame en le précisant et qui nous amène sur ce bout de rue, Terrasse St-Denis. Juste avant, il y aura ce tableau fort ébranlant d'elle, là-haut, qui se déleste de vêtements de bébé tout blancs, ce qui nous laisse une bonne marge pour imaginer, l'inaccessible désespoir de ce qui est arrivé à ce couple accompagné par ceux qui semble être leurs amis. La suite nous entraîne par différents tableaux, présentés dans différents endroits, jusqu'au bout de la Terrasse qui s'avère un cul de sac, lieu tout désigné pour la conclusion qui nous rappelle que dans la vie, ultimement, nous finirons seuls aussi. Difficile de ne pas mentionner la qualité des prestations des quatre interprètes qui doivent composer avec une "scène" toute inclinée et lorsque Simon-Xavier Lefebvre grimpe au mur pour aller au devant de son désespoir, comment ne pas être admiratif par l'intelligente prise en charge du lieu de présentation.
De Milan Gervais, je me souviens encore de "Auto-Fiction" que j'ai vu deux fois et dont la nature et la force du propos chorégraphique me rejoignaient, mais aussi les jeunes et moins jeunes présents dans les différents parcs. Encore une fois hier, la signature de la chorégraphe est bien reconnaissable dans l'oeuvre et de par son interprétation et sa dramaturgie, elle se fait accessible et mériterait une deuxième fois pour le spectateur que je suis parce que cette histoire, je veux mieux la comprendre. Une oeuvre dramatique qui, si mes informations sont bonnes (et elles ont toutes les raisons de l'être), sera reprise dans, au moins, un autre lieu. J'en prend bonne note.
La présentation ayant été repoussée de quelques minutes, j'ai eu droit à un verre du jus rose d'un des personnages (rose), fort nombreux en cette soirée. Un peu plus et je me mettais à chanter "La vie en rose" !!! Bon OK, un peu de sérieux.
Le temps passe et la représentation se met en marche, parce que je vous rappelle, cette oeuvre de danse est un déambulatoire. Moi, qui la première fois, suivait derrière, cette fois, je les suis tout en avant, face avec eux. Perspective que j'ai beaucoup appréciée, puisque de cette marche en lieu hostile (pour les personnages évidemment), j'en ai vu la physionomie fort bien exprimée. Ma première visite avait eu lieu à la première soirée et, cette fois, c'était la dernière (avec deux autres représentations à faire pour cette soirée). C'est peut-être une question de perception ou de perspective, mais l'oeuvre avait atteint une belle maturité, avec, dans ces corps en mouvement, les traces et les cicatrices de toutes les présentations précédentes (trois représentations par soir pendant neuf soirées, sauf la veille, soirée de fortes pluies). Et pour moi, certains tableaux frappaient encore justes et la finale, "sous le dôme" a été particulièrement réussie. Pour cette représentation, la foule nombreuse était captivée durant ce déplacement sur la rue St-Denis fort achanlandée, par la quête de ces êtres qui arrivaient de nulle part et qui allaient vers leur destin.
Petite pause-transition avant de me rendre un peu plus haut sur la rue St-Denis, pour m'installer devant une ligne bleue qui délimite la zone de présentation, la première de plusieurs autres et celle des spectateurs, dans une section inclinée de cette rue. "Parking" débutera bientôt. On y retrouve une nappe avec les objets habituels pour un repas, signes évidents d'une vie routinière et sans histoire. La foule composée des gens du milieu et des promeneurs commencent à se faire nombreuse. Arrive le moment. La trame musicale fort efficace, produite par trois canons portatifs, se fait entendre et les quatre interprètes investissent les lieux. Dans le premier tableau, les personnages interagissent sans que je puisse établir leur lien, mais tout à coup sans avertissements, je vois et je ressens l'évènement, sinon le drame.
Photo de David Wong sur le site Fujix-Forum
S'en suit, une suite de tableaux qui me confirme le drame en le précisant et qui nous amène sur ce bout de rue, Terrasse St-Denis. Juste avant, il y aura ce tableau fort ébranlant d'elle, là-haut, qui se déleste de vêtements de bébé tout blancs, ce qui nous laisse une bonne marge pour imaginer, l'inaccessible désespoir de ce qui est arrivé à ce couple accompagné par ceux qui semble être leurs amis. La suite nous entraîne par différents tableaux, présentés dans différents endroits, jusqu'au bout de la Terrasse qui s'avère un cul de sac, lieu tout désigné pour la conclusion qui nous rappelle que dans la vie, ultimement, nous finirons seuls aussi. Difficile de ne pas mentionner la qualité des prestations des quatre interprètes qui doivent composer avec une "scène" toute inclinée et lorsque Simon-Xavier Lefebvre grimpe au mur pour aller au devant de son désespoir, comment ne pas être admiratif par l'intelligente prise en charge du lieu de présentation.
De Milan Gervais, je me souviens encore de "Auto-Fiction" que j'ai vu deux fois et dont la nature et la force du propos chorégraphique me rejoignaient, mais aussi les jeunes et moins jeunes présents dans les différents parcs. Encore une fois hier, la signature de la chorégraphe est bien reconnaissable dans l'oeuvre et de par son interprétation et sa dramaturgie, elle se fait accessible et mériterait une deuxième fois pour le spectateur que je suis parce que cette histoire, je veux mieux la comprendre. Une oeuvre dramatique qui, si mes informations sont bonnes (et elles ont toutes les raisons de l'être), sera reprise dans, au moins, un autre lieu. J'en prend bonne note.
dimanche 23 juillet 2017
Sur mes pas en chansons et musique au Jardin Botanique: Avec Karen Young et Coral Egan
C'est la deuxième année de cette formule de concert intime "sous les arbres" au Jardin Botanique et pour moi, la première fois cette année. Au programme, un duo mère-fille, soit Karen Young et Coral Egan, dans le cadre de leur tournée "Mère et fille".
Il me semble que depuis que les concerts se passent sous l'ombre des arbres en plein milieu du Jardin, la foule se fait de plus en plus nombreuse. Par conséquent, trente minutes avant le début de la présentation, c'est assez loin de côté que nous trouvons un endroit pour nous installer. De notre place, aucune vue sur la scène et le son se rend, pas plus. Après les présentations d'usage, la mère et la fille prennent place et nous entraînent, pendant une heure, dans une suite de chansons dans lesquelles ce ne sont pas les paroles, mais plutôt leurs belles voix qui prennent le haut du pavé.
Photo tirée du site Espace pour la vie
Le répertoire présenté, sans pièces vraiment connues, contient les préférences des deux chanteuses qui nous font voyager dans les lieux, dans les époques et aussi dans les styles fort variés. Si, de notre place, les présentations des pièces nous échappent, les atmosphères musicales, elles, nous rejoignent fort bien. Accompagnées, entre autres par la harpe, leurs voix prennent une coloration particulière dans ce lieu. Anecdote du moment, se joint à elles pour une des pièces, un cardinal fort dévoué à sa tâche d'accompagnement. Pour ma part, une pièce, me plait particulièrement, avec ses couleurs "Loreena McKennitt et Mary-Jane Lamond" qui me fait faire un tour de bateau avec le vent dans mes voiles.
Un dimanche après-midi ensoleillé dans un Jardin fort achanlandé pour l'occasion qui confirme la nouvelle orientation des responsables de la programmation de ce lieu. Et moi, question de prolonger dans mon salon le moment, je me procurerai leur CD, "Dreamers", tandis que d'ici là, je pars à la recherche de ma discographie des CD de Loreena McKinnitt et de Mary-Jane Lamond, question de poursuivre la magie de ce beau moment.
Il me semble que depuis que les concerts se passent sous l'ombre des arbres en plein milieu du Jardin, la foule se fait de plus en plus nombreuse. Par conséquent, trente minutes avant le début de la présentation, c'est assez loin de côté que nous trouvons un endroit pour nous installer. De notre place, aucune vue sur la scène et le son se rend, pas plus. Après les présentations d'usage, la mère et la fille prennent place et nous entraînent, pendant une heure, dans une suite de chansons dans lesquelles ce ne sont pas les paroles, mais plutôt leurs belles voix qui prennent le haut du pavé.
Photo tirée du site Espace pour la vie
Le répertoire présenté, sans pièces vraiment connues, contient les préférences des deux chanteuses qui nous font voyager dans les lieux, dans les époques et aussi dans les styles fort variés. Si, de notre place, les présentations des pièces nous échappent, les atmosphères musicales, elles, nous rejoignent fort bien. Accompagnées, entre autres par la harpe, leurs voix prennent une coloration particulière dans ce lieu. Anecdote du moment, se joint à elles pour une des pièces, un cardinal fort dévoué à sa tâche d'accompagnement. Pour ma part, une pièce, me plait particulièrement, avec ses couleurs "Loreena McKennitt et Mary-Jane Lamond" qui me fait faire un tour de bateau avec le vent dans mes voiles.
Un dimanche après-midi ensoleillé dans un Jardin fort achanlandé pour l'occasion qui confirme la nouvelle orientation des responsables de la programmation de ce lieu. Et moi, question de prolonger dans mon salon le moment, je me procurerai leur CD, "Dreamers", tandis que d'ici là, je pars à la recherche de ma discographie des CD de Loreena McKinnitt et de Mary-Jane Lamond, question de poursuivre la magie de ce beau moment.
Sur mes pas au cinéma: À la rencontre de "Django" et redécouvrir le jazz manouche
Parfois la vie prend des aspects trigonométriques et pour moi, cette fois, le tracé de mes sorties au septième art avait des allures de triangulation. Après "Un sac de billes" qui m'a entraîné dans une histoire de fuite-survie durant la deuxième guerre mondiale et "Chasing Trane"qui m'a fait découvrir une légende du jazz (John Coltrane), me voilà bien assis dans une salle de cinéma (Cinéma Beaubien) pour découvrir un difficile épisode de la vie de Django Reinhardt durant la deuxième guerre mondiale, soit "Django" d'Étienne Comar. La rencontre du jazz et de la persécution allemande (envers les tziganes) qui relie les deux films précédents, tel un alignement des astres. Et cet alignement, je le considère réussi, pour les mêmes points forts que le critique de La Presse, Marc-André Lussier qui, dans le titre de son texte, indiquait, "pour la musique et pour Reda", accompagné de trois étoiles.
IMAGE FOURNIE PAR MK2 | MILE END tirée de La Presse
Comme pour bien des histoires de cette époque, les sentiments d'insouciance et d'être à l'abri du danger, présentés en début de film sont bien appuyés à l'aide de séquences musicales fort bien amenées. Si l'habit ne fait pas le moine, les origines, elles, peuvent nous obliger à endosser un rôle non désiré et c'est ce que Django Reinhardt réalise assez rapidement. Mais fuir son destin, celui que d'autres décident pour soi recèle de grands écueils. C'est donc, fuite fort ardue, que nous découvrons avec des performances fort solides de Reda Kateb (dans le rôle de Django) et de Cécile De France (son ange gardien). Tout au long de la présentation, la musique s'avère un personnage central et prend toute la place dans les derniers moments fort émouvants.
Une belle sortie cinéma pour faire d'une pierre deux coups, soit pour découvrir un épisode de vie d'un grand de la musique fort bien incarné et pour réentendre une forme de jazz (jazz manouche) qui colore les espaces qu'elle remplit. Pour les intéressé(e)s du grand écran, faites vite parce que dans moins d'une semaine, il sera probablement trop tard.
IMAGE FOURNIE PAR MK2 | MILE END tirée de La Presse
Comme pour bien des histoires de cette époque, les sentiments d'insouciance et d'être à l'abri du danger, présentés en début de film sont bien appuyés à l'aide de séquences musicales fort bien amenées. Si l'habit ne fait pas le moine, les origines, elles, peuvent nous obliger à endosser un rôle non désiré et c'est ce que Django Reinhardt réalise assez rapidement. Mais fuir son destin, celui que d'autres décident pour soi recèle de grands écueils. C'est donc, fuite fort ardue, que nous découvrons avec des performances fort solides de Reda Kateb (dans le rôle de Django) et de Cécile De France (son ange gardien). Tout au long de la présentation, la musique s'avère un personnage central et prend toute la place dans les derniers moments fort émouvants.
Une belle sortie cinéma pour faire d'une pierre deux coups, soit pour découvrir un épisode de vie d'un grand de la musique fort bien incarné et pour réentendre une forme de jazz (jazz manouche) qui colore les espaces qu'elle remplit. Pour les intéressé(e)s du grand écran, faites vite parce que dans moins d'une semaine, il sera probablement trop tard.
vendredi 21 juillet 2017
Sur mes pas en danse: une première sortie réussie au ZH Festival
Contrairement à ce que certains croient, un spectateur de danse peut remplir son agenda de bonnes propositions en salle ou extérieure durant tout l'été. À preuve, pour ma troisième sortie de la semaine, mes pas m'ont porté jusqu'en Zome Homa, oups!!! jusqu'au ZH Festival dans la salle de présentation de la Maison de la culture Maisonneuve pour une première fois afin de découvrir le programme double, "Cessation Garden" et "Topo".
Début de soirée chanceux puisque les premières gouttes de pluie d'une forte averse ont débuté à mon entrée dans l'autobus et qu'à ma descente, le sol était fort humidifié, mais les nuages avaient déjà tout donné. Et la chance, accompagnée de plaisir, s'est poursuivie par la suite.
Dans une salle assez remplie, nous découvrons "Cessation Garden" de et avec Alaiah Schwartz et Guillaume Loslier-Pinard. De cette présentation d'une dizaine de minutes, j'en retiens que d'explorer un territoire artistique "situé dans les limbes, entre la vie et la mort", en utilisant "l'absurdité inhérente à la réalité" est une démarche fort délicate. Il y a sur la scène des plantes et une tête (avec son corps) dans des pots, y arrivera le promeneur sans vêtements, ni trop d'apparats, sinon son chapeau et son lourd sac. Nous sentons la catastrophe toute proche. Sur cette ligne mince, il me semble qu'il y manquait certains éléments ou trop de symboles déployés et pas assez de temps pour que je les suive. Il en reste que la démarche est audacieuse, demande une période d'acclimatation au spectateur et que la finale est risquée dans tous les sens du terme.
Après la pause, suit "Topo" d'Ariane Dessaulles avec Ariane Dubé-Lavigne, Laurence Dufour, Kim L. Rouchdy et Jeimy Oviedo, sans oublier l'importante contribution à la vidéo d'Émilie Allard.
D'Ariane Dessaulles, je me souviens encore de son "Struwwelpeter" (de l'allemand par Pierre l'ébourrifé). Pour moi, j'en retiens un personnage qui était au centre de son environnement avec tous les impératifs de joie, de peine et, surtout, de nombreuses contraintes dans lequel il devait évoluer.
Photo de Chloé Poirier-Sauvé
Pour "Topo", la chorégraphe poursuit dans la même veine avec "l'effet qu'ont les formes contenues au sein de la ville sur notre façon d'être et de nous mouvoir". Et cette fois, le personnage seul, laisse place à quatre jeunes femmes qui nous apparaîtront à tour de rôle, tissant "le fil invisible de leur destin" ou la carte topographique de leur monde, souvent sur le bout des pieds. Mais qu'elle est donc cette oeuvre collective à laquelle, elles travaillent? Les lumières de la salle encore allumées en début de présentation, s'éteindront pour mieux mettre en perspective la suite des choses que je qualifierais de poésie synthétique. Les différents tableaux se présentent à nous en deux tons. D'abord ceux dans lesquels les interprètes nous montrent des gestes saccadés et des déplacements linéaires comme la chorégraphe désire nous le montrer (selon le feuillet de la soirée),"explorant la trace des déplacements et nos rapports aux lieux", colorée par la géométrie inhérente à notre globe avec ses parallèles et ses méridiens. Les gestes des bras guident les intentions. Et ensuite, comme il arrive souvent , nous faisons partis des lieux et dans les tableaux durant lesquels les vidéos prennent possession de la scène, les interprètes deviennent des caméléons et sont partis prenantes des lieux. Le premier tableau "vidéo" est le plus réussi esthétiquement, mais pour moi, le deuxième est celui qui recèle une signification plus grande avec ces symboles géométriques (cercles et lignes) dont les liens se modifient constamment. Selon moi, il reste à travailler les transitions, mais sinon cette vision topographique polymorphique de notre présence sur terre atteint son but.
Ce projet encore en cours de création, se poursuivra et c'est à la Maison de la Culture du Plateau Mont-Royal que la prochaine étape sera montrée avec un rendez-vous en décembre 2017.
Début de soirée chanceux puisque les premières gouttes de pluie d'une forte averse ont débuté à mon entrée dans l'autobus et qu'à ma descente, le sol était fort humidifié, mais les nuages avaient déjà tout donné. Et la chance, accompagnée de plaisir, s'est poursuivie par la suite.
Dans une salle assez remplie, nous découvrons "Cessation Garden" de et avec Alaiah Schwartz et Guillaume Loslier-Pinard. De cette présentation d'une dizaine de minutes, j'en retiens que d'explorer un territoire artistique "situé dans les limbes, entre la vie et la mort", en utilisant "l'absurdité inhérente à la réalité" est une démarche fort délicate. Il y a sur la scène des plantes et une tête (avec son corps) dans des pots, y arrivera le promeneur sans vêtements, ni trop d'apparats, sinon son chapeau et son lourd sac. Nous sentons la catastrophe toute proche. Sur cette ligne mince, il me semble qu'il y manquait certains éléments ou trop de symboles déployés et pas assez de temps pour que je les suive. Il en reste que la démarche est audacieuse, demande une période d'acclimatation au spectateur et que la finale est risquée dans tous les sens du terme.
Après la pause, suit "Topo" d'Ariane Dessaulles avec Ariane Dubé-Lavigne, Laurence Dufour, Kim L. Rouchdy et Jeimy Oviedo, sans oublier l'importante contribution à la vidéo d'Émilie Allard.
D'Ariane Dessaulles, je me souviens encore de son "Struwwelpeter" (de l'allemand par Pierre l'ébourrifé). Pour moi, j'en retiens un personnage qui était au centre de son environnement avec tous les impératifs de joie, de peine et, surtout, de nombreuses contraintes dans lequel il devait évoluer.
Photo de Chloé Poirier-Sauvé
Pour "Topo", la chorégraphe poursuit dans la même veine avec "l'effet qu'ont les formes contenues au sein de la ville sur notre façon d'être et de nous mouvoir". Et cette fois, le personnage seul, laisse place à quatre jeunes femmes qui nous apparaîtront à tour de rôle, tissant "le fil invisible de leur destin" ou la carte topographique de leur monde, souvent sur le bout des pieds. Mais qu'elle est donc cette oeuvre collective à laquelle, elles travaillent? Les lumières de la salle encore allumées en début de présentation, s'éteindront pour mieux mettre en perspective la suite des choses que je qualifierais de poésie synthétique. Les différents tableaux se présentent à nous en deux tons. D'abord ceux dans lesquels les interprètes nous montrent des gestes saccadés et des déplacements linéaires comme la chorégraphe désire nous le montrer (selon le feuillet de la soirée),"explorant la trace des déplacements et nos rapports aux lieux", colorée par la géométrie inhérente à notre globe avec ses parallèles et ses méridiens. Les gestes des bras guident les intentions. Et ensuite, comme il arrive souvent , nous faisons partis des lieux et dans les tableaux durant lesquels les vidéos prennent possession de la scène, les interprètes deviennent des caméléons et sont partis prenantes des lieux. Le premier tableau "vidéo" est le plus réussi esthétiquement, mais pour moi, le deuxième est celui qui recèle une signification plus grande avec ces symboles géométriques (cercles et lignes) dont les liens se modifient constamment. Selon moi, il reste à travailler les transitions, mais sinon cette vision topographique polymorphique de notre présence sur terre atteint son but.
Ce projet encore en cours de création, se poursuivra et c'est à la Maison de la Culture du Plateau Mont-Royal que la prochaine étape sera montrée avec un rendez-vous en décembre 2017.
jeudi 20 juillet 2017
Sur mes pas en danse: Intéressé par la démarche de "Habiter sa mémoire"
"Pierre qui roule n'amasse pas mousse", dit le dicton, mais il ne s'applique pas, mais pas du tout à "Habiter sa mémoire" de et avec Caroline Laurin-Beaucage. Cette oeuvre roule sa bosse depuis près d'un an, un peu partout ici au Québec (dont Saint-Sauveur, Joliette et Montréal), mais aussi en Allemagne. La chorégraphe-interprète se déplace avec son "cube" de 4 mètres par 4 mètres dans les espaces publics pour danser quelques heures, 4 plus précisément, et accumuler mouvements et réflexions qu'elle et ses collaborateurs, aidés de caméra, conservent précieusement. Ce cube constitué que de ses arêtes et son interprète constituent la boîte noire de ses déplacements, dans tous les sens du terme.
Photo de Ginelle Chagnon sur le site de Lorganisme
Gracieuseté de Danse-Danse et de Arsenal Montréal, le cube se retrouve dans une galerie d'art et les créateurs tentent, avec cette résidence, d'en extraire, l'huile essentielle qui en conserve l'esprit pour le présenter dans un lieu plus restreint, soit pour l'instant, une "immense" salle d'une galerie d'art. Selon moi, après avoir vu le résultat de leur travail, même partiel, il pourra aussi se rendre sur une grande scène et "habiter nos mémoires" fort correctement. Diffuseurs, soyez en avertis. Mais avant d'aller plus de l'avant, voici un bref compte-rendu de ma visite loin de chez moi à la Galerie d'art Arsenal, vers laquelle mes pas m'ont amené.
J'arrive tôt, la galerie est "vide" et la salle pas encore ouverte, mais l'air climatisé apporte une touche de confort fort apprécié. Les portes de la salle s'ouvrent et quelques-unes des personnes présentes prennent place sur les quelques sièges et bancs disponibles devant lesquels nous retrouvons deux grands écrans qui projettent des vues de paysages urbains (ceux que le cube et son interprète ont visités) avec en fond sonore les bruits ambiants captés. Il suffit de se retourner pour voir derrière le "cube". À 15 minutes du début prévu, les spectateurs sont peu nombreux, soit moins d'une dizaine. Combien serons-nous, une fois le moment venu, avec dehors, l'été qui nous présente ses plus beaux atours et pas trop loin, une saison des festivals qui bat son plein. Le temps passe, encore dix minutes. La chorégraphe aime les grands espaces, mais vides comment se porteront ses pas et ses gestes ?
Et ne voilà-tu pas que sur les deux écrans, apparaissent sur l'un, une chaise vide et sur l'autre, deux chaises vides, identiques à celle sur laquelle je suis assis !!!! Les espaces projetés sont, selon ma perception de plus en plus grands. Cette distraction-attraction ne me fait pas remarquer que tous les sièges ont trouvé preneur et que par terre, la rangée de devant est pleine et que d'autres spectateurs sont debout derrière, pour un total d'une cinquantaine de personnes. La porte se ferme, les lumières se baissent et apparaît l'interprète, venue de derrière les écrans de projection. Elle se met à danser en rond et en voix off, elle s'interroge. Moi, j'en retiens, les expressions, "danser du vide" et surtout "la mémoire du corps est sauvage" qui est répétée, comme un mentra.
Je que j'en vois ? C'est qu'elle nous fait entrer, par une spirale, dans sa mémoire, riche en souvenirs et en hésitations aussi. Les mouvements sont fort en translation, mais aussi en vibrations et en déformations, comme peuvent l'être les souvenirs. Elle prend possession de toute la place en s'y déplaçant, sur une trame musicale riche en sons de touches de piano, qui résonnent. Elle nous entraîne dans une succession de mouvements fort différents, comme il est facile d'imaginer les souvenirs que nous même emmagasinons. Et tout à coup, sans avertissements, elle se dirige derrière nous, nous prenant au dépourvu, pour revenir à son cube pour un dernier tableau avant qu'elle s'évanouisse dans l'ombre comme peuvent l'être les souvenirs. Après un moment d'incertitude, les premiers applaudissements se font entendre, suivis par d'autres. S'en suit, une période de présentation et d'échange avec le public qui permet de bien comprendre le but de la démarche et surtout les aspects concrets fort intéressants pour le spectateur que je suis.
Fort bien déjà entamée, la démarche est prometteuse, mais, selon moi, surtout très intéressante. Les performances dans le cube se poursuivront (dont sur la rue Prince Arthur à Montréal les 16 et 23 août prochains de 16h00 à 20h00 ), dans le but d'enrichir cette mémoire déjà fort bien chargée et moi, je me promets d'en voir un épisode d'emmagasinement d'ici la fin de l'été, parce que les pas du spectateur sont très intéressés par ceux de cette artiste qui enrichi sa mémoire par ses pas et ses mouvements de par le monde.
Photo de Ginelle Chagnon sur le site de Lorganisme
Gracieuseté de Danse-Danse et de Arsenal Montréal, le cube se retrouve dans une galerie d'art et les créateurs tentent, avec cette résidence, d'en extraire, l'huile essentielle qui en conserve l'esprit pour le présenter dans un lieu plus restreint, soit pour l'instant, une "immense" salle d'une galerie d'art. Selon moi, après avoir vu le résultat de leur travail, même partiel, il pourra aussi se rendre sur une grande scène et "habiter nos mémoires" fort correctement. Diffuseurs, soyez en avertis. Mais avant d'aller plus de l'avant, voici un bref compte-rendu de ma visite loin de chez moi à la Galerie d'art Arsenal, vers laquelle mes pas m'ont amené.
J'arrive tôt, la galerie est "vide" et la salle pas encore ouverte, mais l'air climatisé apporte une touche de confort fort apprécié. Les portes de la salle s'ouvrent et quelques-unes des personnes présentes prennent place sur les quelques sièges et bancs disponibles devant lesquels nous retrouvons deux grands écrans qui projettent des vues de paysages urbains (ceux que le cube et son interprète ont visités) avec en fond sonore les bruits ambiants captés. Il suffit de se retourner pour voir derrière le "cube". À 15 minutes du début prévu, les spectateurs sont peu nombreux, soit moins d'une dizaine. Combien serons-nous, une fois le moment venu, avec dehors, l'été qui nous présente ses plus beaux atours et pas trop loin, une saison des festivals qui bat son plein. Le temps passe, encore dix minutes. La chorégraphe aime les grands espaces, mais vides comment se porteront ses pas et ses gestes ?
Et ne voilà-tu pas que sur les deux écrans, apparaissent sur l'un, une chaise vide et sur l'autre, deux chaises vides, identiques à celle sur laquelle je suis assis !!!! Les espaces projetés sont, selon ma perception de plus en plus grands. Cette distraction-attraction ne me fait pas remarquer que tous les sièges ont trouvé preneur et que par terre, la rangée de devant est pleine et que d'autres spectateurs sont debout derrière, pour un total d'une cinquantaine de personnes. La porte se ferme, les lumières se baissent et apparaît l'interprète, venue de derrière les écrans de projection. Elle se met à danser en rond et en voix off, elle s'interroge. Moi, j'en retiens, les expressions, "danser du vide" et surtout "la mémoire du corps est sauvage" qui est répétée, comme un mentra.
Je que j'en vois ? C'est qu'elle nous fait entrer, par une spirale, dans sa mémoire, riche en souvenirs et en hésitations aussi. Les mouvements sont fort en translation, mais aussi en vibrations et en déformations, comme peuvent l'être les souvenirs. Elle prend possession de toute la place en s'y déplaçant, sur une trame musicale riche en sons de touches de piano, qui résonnent. Elle nous entraîne dans une succession de mouvements fort différents, comme il est facile d'imaginer les souvenirs que nous même emmagasinons. Et tout à coup, sans avertissements, elle se dirige derrière nous, nous prenant au dépourvu, pour revenir à son cube pour un dernier tableau avant qu'elle s'évanouisse dans l'ombre comme peuvent l'être les souvenirs. Après un moment d'incertitude, les premiers applaudissements se font entendre, suivis par d'autres. S'en suit, une période de présentation et d'échange avec le public qui permet de bien comprendre le but de la démarche et surtout les aspects concrets fort intéressants pour le spectateur que je suis.
Fort bien déjà entamée, la démarche est prometteuse, mais, selon moi, surtout très intéressante. Les performances dans le cube se poursuivront (dont sur la rue Prince Arthur à Montréal les 16 et 23 août prochains de 16h00 à 20h00 ), dans le but d'enrichir cette mémoire déjà fort bien chargée et moi, je me promets d'en voir un épisode d'emmagasinement d'ici la fin de l'été, parce que les pas du spectateur sont très intéressés par ceux de cette artiste qui enrichi sa mémoire par ses pas et ses mouvements de par le monde.
lundi 17 juillet 2017
Sur mes pas en danse "dehors" avec le "Dôme".
Bon, je l'avoue, j'ai rechigné avec tout cet argent mis dans un anniversaire, "créé de toute pièce" , selon moi. Fêter un 375e anniversaire, n'était-il pas une façon astucieuse de détourner l'attention du "bon peuple" et lui remonter artificiellement et à gros frais le moral ?
À défaut de refaire le passé et de détricoter les décisions, aussi bien en profiter, me suis-je dit. D'autant que mes pas peuvent m'amener voir de la danse et des artistes peuvent profiter de cette manne de beaux dollars. Bon OK, manne est un mot un peu fort, mais chaque dollar a sa valeur. Ainsi donc, j'arrive un peu à l'avance au coin des rues St-Denis et Ontario pour assister à la présentation de "Dome", déambulatoire dansé, proposé par le Ballet de ruelles (constitué pour cette représentation en danse par Corinne Crane-Desmarais, Sarah-Ève Grant, Lola O'Breham-Rondeau et Gabrielle Surprenant-Lacasse et Gabriel Ledoux à l'accompagnement (dans tous les sens du terme) musical.
Étant arrivé un peu à l'avance, j'ai pu aussi faire la rencontre de ces êtres colorés que j'avais pas mal vu sur les réseaux sociaux. Ces êtres haut en couleur de toute sorte qui sont là et qui se promènent dans la rue, s'installent sur les galeries, à la rencontre des passants. Une quinzaine de minutes de pur plaisir à observer les interactions très variables, mais toujours positives entre ces êtres muets et un public surpris ou curieux ou tout à fait participatif.
Photo tirée du site du Ballet de ruelles
Mais 20h15 "sonne" et mon attention se déplace vers des femmes et un homme habillés tout de blanc d'un costume élimé qui a tout de l'explorateur en fin de parcours. Il est possible de lire dans le descriptif de cette oeuvre l'extrait suivant, "Dans ce microcosme déambulatoire intrigant et enlevant, ces êtres dansants semblent provenir d’un autre monde. Ils survivent dans ce périple hostile peuplé d’obstacles, oscillant entre le déchaînement des éléments extérieurs, mais aussi de leur état d’esprit." Et je suis tout à fait d'accord. Leur progression gestuelle et les efforts qu'ils déploient pour y arriver sont perceptibles, d'autant qu'en cette belle soirée, le public était fort nombreux tout autour d'eux et très intéressé. Par conséquent, le spectateur de danse que je suis a, lui aussi, dû faire de gros efforts pour les suivre dans cette "jungle" urbaine (à l'image des protagonistes qui se déplaçait dans la forêt Amazonienne du roman "Le vieux qui lisait des romans d'amour" de Luis Sepulveda, que je relisais récemment. Les obstacles pour avoir une bonne perspective sur les différents tableaux étaient nombreux. Mais de voir autant de public s'intéresser, m'a réjoui et j'ai quand même réussi à avoir une belle perspective. L'utilisation d'une toile "parachute" rehaussait l'effet symbolique de leurs mouvements et de leur marche durant laquelle elle servait de refuge, de frein, de marque de possession de l'espace ou de lien entre eux. Tout cela, sur une trame de musique futuriste fort réussie qui m'amenait dans l'esprit du roman "The road" de Cormac McCarthy.
Une proposition danse, dans laquelle le public fait parti du décor, qui mérite d'être vue et revue, ce que je me promets de faire, grâce à ses 3 représentations par jour (18h15, 20h15 et 21h45) jusqu'au 25 juillet. Et il sera possible aussi de voir ce collectif au Parc Lafontaine, le 17 août prochain (17h30 et 19h00) pour découvrir "Procession".
À défaut de refaire le passé et de détricoter les décisions, aussi bien en profiter, me suis-je dit. D'autant que mes pas peuvent m'amener voir de la danse et des artistes peuvent profiter de cette manne de beaux dollars. Bon OK, manne est un mot un peu fort, mais chaque dollar a sa valeur. Ainsi donc, j'arrive un peu à l'avance au coin des rues St-Denis et Ontario pour assister à la présentation de "Dome", déambulatoire dansé, proposé par le Ballet de ruelles (constitué pour cette représentation en danse par Corinne Crane-Desmarais, Sarah-Ève Grant, Lola O'Breham-Rondeau et Gabrielle Surprenant-Lacasse et Gabriel Ledoux à l'accompagnement (dans tous les sens du terme) musical.
Étant arrivé un peu à l'avance, j'ai pu aussi faire la rencontre de ces êtres colorés que j'avais pas mal vu sur les réseaux sociaux. Ces êtres haut en couleur de toute sorte qui sont là et qui se promènent dans la rue, s'installent sur les galeries, à la rencontre des passants. Une quinzaine de minutes de pur plaisir à observer les interactions très variables, mais toujours positives entre ces êtres muets et un public surpris ou curieux ou tout à fait participatif.
Photo tirée du site du Ballet de ruelles
Mais 20h15 "sonne" et mon attention se déplace vers des femmes et un homme habillés tout de blanc d'un costume élimé qui a tout de l'explorateur en fin de parcours. Il est possible de lire dans le descriptif de cette oeuvre l'extrait suivant, "Dans ce microcosme déambulatoire intrigant et enlevant, ces êtres dansants semblent provenir d’un autre monde. Ils survivent dans ce périple hostile peuplé d’obstacles, oscillant entre le déchaînement des éléments extérieurs, mais aussi de leur état d’esprit." Et je suis tout à fait d'accord. Leur progression gestuelle et les efforts qu'ils déploient pour y arriver sont perceptibles, d'autant qu'en cette belle soirée, le public était fort nombreux tout autour d'eux et très intéressé. Par conséquent, le spectateur de danse que je suis a, lui aussi, dû faire de gros efforts pour les suivre dans cette "jungle" urbaine (à l'image des protagonistes qui se déplaçait dans la forêt Amazonienne du roman "Le vieux qui lisait des romans d'amour" de Luis Sepulveda, que je relisais récemment. Les obstacles pour avoir une bonne perspective sur les différents tableaux étaient nombreux. Mais de voir autant de public s'intéresser, m'a réjoui et j'ai quand même réussi à avoir une belle perspective. L'utilisation d'une toile "parachute" rehaussait l'effet symbolique de leurs mouvements et de leur marche durant laquelle elle servait de refuge, de frein, de marque de possession de l'espace ou de lien entre eux. Tout cela, sur une trame de musique futuriste fort réussie qui m'amenait dans l'esprit du roman "The road" de Cormac McCarthy.
Une proposition danse, dans laquelle le public fait parti du décor, qui mérite d'être vue et revue, ce que je me promets de faire, grâce à ses 3 représentations par jour (18h15, 20h15 et 21h45) jusqu'au 25 juillet. Et il sera possible aussi de voir ce collectif au Parc Lafontaine, le 17 août prochain (17h30 et 19h00) pour découvrir "Procession".
lundi 10 juillet 2017
Sur mes pas au cinéma: "Chasing Trane", une belle rencontre avec John Coltrane
De John Coltrane, j'ai deux C.D.s, témoins de mon époque jazz, mais surtout le souvenir de son importance pour le personnage principal (John Holland) d'un de mes films "coup de coeur", "Mr. Holland's Opus", qui nomme son fils Cole en l'honneur de John Coltrane. Lorsqu'est apparu sur le grand écran un documentaire sur ce musicien, je m'étais promis d'y aller et l'occasion s'est enfin présentée en ce lundi grisâtre. Nous étions donc deux cinéphiles dans une des salles de projection du Cinéma du Parc. En première partie, le court métrage, "Oscar" sur Oscar Peterson (de Marie-Josée Saint-Pierre) qui en une dizaine de minutes permet de dresser un portrait, somme tout complet et sans complaisance, de ce pianiste jazz montréalais.
Du pianiste de chez nous, nous allons vers la découverte du saxophoniste d'ailleurs, John Coltrane. Naître noir dans un des états du "Sud" des États-Unis (la Caroline du Nord) et devoir survivre, très jeune, à la mort de son père, voilà les premiers pas de ce musicien. Par la suite, nous découvrons les différentes étapes de sa vie qui n'ont rien du conte de fée. Avec sa musique en trame de fond et à partir des témoignages de membres de sa famille, de collègues musiciens et de fans (dont Bill Clinton), nous pouvons nous faire une idée de la vie et de la personnalité de ce jazzman qui ne fait pas, selon lui, du jazz, mais du "Coltrane". Une heure trente, abondamment illustrée d'archives audio et vidéo, qui nous permet de découvrir un homme croyant et qui est déterminé à toujours franchir les limites de son art. Un très bon documentaire qui nous montre le musicien tel qu'il était. Malheureusement, jamais nous entendrons sa voie (Denzel Washington, lui prêtera la sienne), mais dans les images, l'homme s'exprime jusqu'à la finale fort touchante quelque temps avant sa mort arrivée trop tôt à 40 ans.
IMAGE FOURNIE PAR ABRAMORAMA tirée du site de la Presse
Un beau moment pour découvrir ce musicien et surtout aussi pour se donner l'objectif d'enrichir sa discographie. IL faut donc que je me procure sa pièce "Alabama" qu'il a composée suite à la mort de quatre jeunes filles noirs, suite à l'agression par bombe de la communauté noire par des blancs suprémacistes à Birmingham, Alabama en 1963. Une pièce qui encore, aujourd'hui, mériterait d'être écoutée et réécoutée, pour mieux réagir aux attentats insensés qui se produisent dans le monde.
https://www.youtube.com/watch?v=saN1BwlxJxA
Du pianiste de chez nous, nous allons vers la découverte du saxophoniste d'ailleurs, John Coltrane. Naître noir dans un des états du "Sud" des États-Unis (la Caroline du Nord) et devoir survivre, très jeune, à la mort de son père, voilà les premiers pas de ce musicien. Par la suite, nous découvrons les différentes étapes de sa vie qui n'ont rien du conte de fée. Avec sa musique en trame de fond et à partir des témoignages de membres de sa famille, de collègues musiciens et de fans (dont Bill Clinton), nous pouvons nous faire une idée de la vie et de la personnalité de ce jazzman qui ne fait pas, selon lui, du jazz, mais du "Coltrane". Une heure trente, abondamment illustrée d'archives audio et vidéo, qui nous permet de découvrir un homme croyant et qui est déterminé à toujours franchir les limites de son art. Un très bon documentaire qui nous montre le musicien tel qu'il était. Malheureusement, jamais nous entendrons sa voie (Denzel Washington, lui prêtera la sienne), mais dans les images, l'homme s'exprime jusqu'à la finale fort touchante quelque temps avant sa mort arrivée trop tôt à 40 ans.
IMAGE FOURNIE PAR ABRAMORAMA tirée du site de la Presse
Un beau moment pour découvrir ce musicien et surtout aussi pour se donner l'objectif d'enrichir sa discographie. IL faut donc que je me procure sa pièce "Alabama" qu'il a composée suite à la mort de quatre jeunes filles noirs, suite à l'agression par bombe de la communauté noire par des blancs suprémacistes à Birmingham, Alabama en 1963. Une pièce qui encore, aujourd'hui, mériterait d'être écoutée et réécoutée, pour mieux réagir aux attentats insensés qui se produisent dans le monde.
https://www.youtube.com/watch?v=saN1BwlxJxA
samedi 8 juillet 2017
Sur mes pas extérieurs en danse: Un prologue intéressant du Festival Quartiers Danses
L'été ou ce qui en fait office permet, au spectateur que je suis, d'aller voir de la danse dehors. Après ma sortie hors de l'île (à Repentigny), mes pas cette fois m'ont amené dans un quartier de Montréal, loin de "mes terres", soit au Marché Atwater dans le centre sud. Pour l'occasion, j'étais accompagné par mes petits-fils qui, au final, ont beaucoup apprécié leur "combo transport en commun-danse". C'est donc après plus d'une heure de déplacement que nous arrivons sur la place du Marché Atwater. Le ciel semble laisser de côté ses menaces de pluie, pour nous proposer quelques rayons de soleil. Après les présentations d'usage du maire d'arrondissement, Benoit Dorais et du "grand patron" du Festival Quartiers Danses, Rafik Sabbagh, la première des deux oeuvres se met en mouvements.
Photos de Jackie Hopfinger / Tony Baghlali
"Lewis et Lucie" de Jane Mappin nous présente d'abord les tribulations intérieures traduites en gestes d'un homme solitaire sur un banc public. Se joindra à lui, une femme et s'en suit une série de mouvements fort éloquents. J'avais vu lors d'une soirée un extrait de cette oeuvre, eux sur la scène et moi dans la salle et je peux facilement affirmer que l'effet de cette oeuvre dans l'espace publique est nettement plus efficace. Nous comprenons mieux ce que les bancs publics pourraient nous raconter s'ils le pouvaient. Juste à voir, il est évident que la nature humaine et ses tourments peut s'exprimer dans toute sa transparence, suffirait juste de pouvoir la voir sur ces bancs, supports catalytiques des relations humaines. Pour cela, Daniel Firth et Jane Mappin nous le démontrent avec talent en des gestes forts bien exprimés. Mon souhait maintenant, pouvoir voir cette oeuvre dans un banc de parc, loin de l'achalandage d'un marché public.
Après une très courte pause et un repositionnement stratégique de notre part, question de mieux voir, "Projet Helmut" se met en branle. Création de et avec Julie Tymchuk et Marie-Pier Gilbert, accompagnées par Marie-France Jacques, Valérie Allard et Elise Boileau. "Projet Helmut" porte sur la perspective féminine du célèbre photographe Helmut Newton, son principal sujet d'intérêt. En entrée de jeu, nous avons droit à cinq femmes aux perruques noires et aux gestes identiques qui se présentent à nous, avec un ton est affirmé de ces femmes en entrée de jeu. Par la suite, les différences apparaissent, autant dans les mouvements que dans les vêtements portés. De ces femmes, les vêtements se changent, se partagent et s'échangent, comme il serait possible de dire de leur histoire d'amour. Tout n'étant pas blanc ou noir, à preuve, le turquoise, le bleu et même le rose, prenant leur place, en nous proposant certaines en avant plan, pendant que les autres sont juste là à côté. Malgré les distractions d'une piste cyclable juste à côté, le propos affirmé vise juste et captive le grand-père que je suis et les petits-fils qui l'accompagnent. Une trentaine de minutes sans temps morts qui montrent bien que la femme peut s'affirmer, peu importe les conditions. Et tout au long, le soleil s'est montré fort présent, présage d'un futur ? La pluie faisant des siennes lors de notre retour, lorsque nous étions dans l'autobus du retour !
Une autre belle sortie en danse qui nous invite à découvrir les différentes propositions de ce festival (Quartiers Danses) qui se tiendra une fois l'été achevé ou presque, soit du 7 au 17 septembre prochains. Comme carte d'invitation, ces deux oeuvres sont particulièrement réussies et je me promets d'y être.
Photos de Jackie Hopfinger / Tony Baghlali
"Lewis et Lucie" de Jane Mappin nous présente d'abord les tribulations intérieures traduites en gestes d'un homme solitaire sur un banc public. Se joindra à lui, une femme et s'en suit une série de mouvements fort éloquents. J'avais vu lors d'une soirée un extrait de cette oeuvre, eux sur la scène et moi dans la salle et je peux facilement affirmer que l'effet de cette oeuvre dans l'espace publique est nettement plus efficace. Nous comprenons mieux ce que les bancs publics pourraient nous raconter s'ils le pouvaient. Juste à voir, il est évident que la nature humaine et ses tourments peut s'exprimer dans toute sa transparence, suffirait juste de pouvoir la voir sur ces bancs, supports catalytiques des relations humaines. Pour cela, Daniel Firth et Jane Mappin nous le démontrent avec talent en des gestes forts bien exprimés. Mon souhait maintenant, pouvoir voir cette oeuvre dans un banc de parc, loin de l'achalandage d'un marché public.
Après une très courte pause et un repositionnement stratégique de notre part, question de mieux voir, "Projet Helmut" se met en branle. Création de et avec Julie Tymchuk et Marie-Pier Gilbert, accompagnées par Marie-France Jacques, Valérie Allard et Elise Boileau. "Projet Helmut" porte sur la perspective féminine du célèbre photographe Helmut Newton, son principal sujet d'intérêt. En entrée de jeu, nous avons droit à cinq femmes aux perruques noires et aux gestes identiques qui se présentent à nous, avec un ton est affirmé de ces femmes en entrée de jeu. Par la suite, les différences apparaissent, autant dans les mouvements que dans les vêtements portés. De ces femmes, les vêtements se changent, se partagent et s'échangent, comme il serait possible de dire de leur histoire d'amour. Tout n'étant pas blanc ou noir, à preuve, le turquoise, le bleu et même le rose, prenant leur place, en nous proposant certaines en avant plan, pendant que les autres sont juste là à côté. Malgré les distractions d'une piste cyclable juste à côté, le propos affirmé vise juste et captive le grand-père que je suis et les petits-fils qui l'accompagnent. Une trentaine de minutes sans temps morts qui montrent bien que la femme peut s'affirmer, peu importe les conditions. Et tout au long, le soleil s'est montré fort présent, présage d'un futur ? La pluie faisant des siennes lors de notre retour, lorsque nous étions dans l'autobus du retour !
Une autre belle sortie en danse qui nous invite à découvrir les différentes propositions de ce festival (Quartiers Danses) qui se tiendra une fois l'été achevé ou presque, soit du 7 au 17 septembre prochains. Comme carte d'invitation, ces deux oeuvres sont particulièrement réussies et je me promets d'y être.
vendredi 7 juillet 2017
Les pas "sages" du spectateur: chronique d'une transition
Lorsqu'est venu le moment de passer à un blogue pour mettre en mots mes impressions de sortie et d'y trouver un nom, c'est avec mes sorties de course que le titre s'est imposé. Ainsi donc est la genèse " Sur les pas du spectateur". Sur ce blogue, il y a les traces des pas que les œuvres laissent en moi et qui chacune d'elles me transforme et me rend plus humain et bien m'en fasse. Parce que chacune ou chacun qui se présentent devant moi, laissent ses traces.
Le spectateur que je suis, effectuera bientôt un "pas"sage vers une vie professionnelle beaucoup moins occupé. L'homme, nouveau retraité, devra négocier un virage avec une sagesse espérée et cette sagesse, il l'a longtemps espéré. Le passage vers un nouveau style de vie, moins professionnel, sera-t-il réussi, les paris sont en cours, parce que le spectateur n'a pas toujours les pas sages. Ces pas seront vers des destinations principalement culturelles, mais pas seulement.
Il arrive des moments dans la vie qu'une zone d'opportunité se présente, l'avenir saura dire si le spectateur que je suis, en profitera pleinement. Pour le savoir, faudra donc suivre mes pas dans ce nouveau passage, pas toujours fait de pas sages!
Le spectateur que je suis, effectuera bientôt un "pas"sage vers une vie professionnelle beaucoup moins occupé. L'homme, nouveau retraité, devra négocier un virage avec une sagesse espérée et cette sagesse, il l'a longtemps espéré. Le passage vers un nouveau style de vie, moins professionnel, sera-t-il réussi, les paris sont en cours, parce que le spectateur n'a pas toujours les pas sages. Ces pas seront vers des destinations principalement culturelles, mais pas seulement.
Il arrive des moments dans la vie qu'une zone d'opportunité se présente, l'avenir saura dire si le spectateur que je suis, en profitera pleinement. Pour le savoir, faudra donc suivre mes pas dans ce nouveau passage, pas toujours fait de pas sages!
Sur mes pas en danse: vers de beaux moments aux "Danses au crépuscule"
Il y a de ces occasions pour lesquelles les astres s'alignent et que sortir de la ville pour aller voir de la danse est comme une invitation qui ne peut pas être refuser. Ainsi donc, c'est à Repentigny (pas trop loin de Montréal), au Centre d'art Diane-Dufresne que je me retrouve pour aller assister aux "Danses au Crépuscule" présentée pour la première fois dans cette municipalité par Dusk Dances dont Sylvie Bouchard est la directrice et fondatrice.
Les astres étaient donc alignés pour moi, puisque parmi les propositions de "Jouer Dehors" (un des partenaires de cette activité), Marie-Gabrielle Ménard m'en avait "teasé" lors de sa chronique du lundi 3 juillet à l'émission "Nouvelle Vague" (Ici Radio-Canada Première) et que l'une des oeuvres présentées incluait la participation (chorégraphie et interprétation) de Julie Pilon que je suis de loin (sur FB) depuis un certain temps. J'étais curieux de la voir en action, parce qu'elle danse et fait danser dans la région de Lanaudière qui est loin de mes territoires habituels. Et de toute façon de la danse dehors en été, c'est une belle proposition pour le spectateur de danse que je suis.
La soirée commence avec une "mise en danse" du public menée de façon fort dynamique par Julie Pilon et qui réussit à amener sur le gazon face à elle une partie du public présent. C'est donc en la suivant que les participantes, sauf un ou deux hommes, réussissent des séries de mouvements fort agréables à regarder, pour tous les autres dont moi, moins audacieux à la chose. J'ai pu apprécier la dernière phrase de sa présentation dans le feuillet de la soirée, soit "Artiste dynamique et toujours pleine de projets créatifs, elle s'intéresse particulièrement à la médiation culturelle et au développement des arts en région".
Arrive 18h30 et le début de notre parcours dans les proches environs pour découvrir les cinq oeuvres au programme de la soirée. "Madame Rose" incarnée par Nina Gilmour prend charge de l'animation. Après les explications d'usage et du rôle de son klaxon à main, elle nous invite à la suivre vers le premier site de danse qui s'avère être dans le cimetière.
C'est sur bande de gazon avec un muret de pierres derrière que les deux interprètes (Sylvie Bouchard et Brendan Wyatt) nous attendent immobiles pour "Bound" (chorégraphie de Louis-Martin Charest). Lui est face à nous et elle, de dos. Ils ont des vêtements d'époque, dans ce lieu regorgeant des histoires du passé, ils nous entraînent dans une histoire d'amour durant laquelle les rapprochements entre les deux sont furtifs et les regards aux allures complices. Une belle histoire nous est contée et les gestes fort éloquents, mais comme toute histoire, elle a une fin qui est suivie des applaudissements. Je prends conscience que les enfants, très nombreux, ont été bien sages tout au long de la prestation et ils le seront pour le reste de la soirée de danse, après, allez savoir !
Sur les pas de "Madame Rose", nous quittons le cimetière pour nous diriger vers un endroit avec d'un côté l'église et de l'autre, un restaurant, sûrement pour nous permettre la transition des époques entre les deux oeuvres. Nous pourrons découvrir "Rawrabide" chorégraphiée par Ofilio Sinbadinho et interprétée par Zhenya Cerneacov, Sebastian Hirtenstein, Molly Johnson, Kathleen Legassick et Meredith Thompson, tous de Toronto. Les interprètes habillés tout en noir, sauf une touche, plus ou moins évidente, de bleu ont des allures mystérieuses presque menaçantes. Le soleil n'est pas encore couché, ouf !!!! Le feuillet de la soirée indique que "Les danseurs évoluent de manière saccadée et feront écho à l'attitude de défi que l'on retrouve dans la réalité urbaine, l'activisme social et la culture 'remix' ". Pour ma part, l'utilisation particulièrement bien réussie de leurs bras, m'y a fait voir des oiseaux urbains qui occupent les espaces aériens de la ville. Et arrive la fin, colorée de leur départ.
Le klaxon de Madame Rose nous invite à la suivre jusqu'au parvis de la vieille église où se retrouve déjà les trois "interprètes", Myriam Allard, Hedi Graja et une bata de cola ("longue jupe à traîne typique de la danse flamenco", merci feuillet de la soirée !) pour nous présenter "The place in between". Sur cette scène étroite faite de bois, les pas de flamenco et les expressions de Myriam Allard ainsi que le chant et les paroles de Hedi Graja, nous entraîne dans une "lutte" pour la possession bata de cola. Après la danse d'une autre époque et la danse urbaine, le flamenco nous fait encore plus voyager, et le public de bien suivre.
Le klaxon résonne de nouveau et c'est devant le Centre d'art Diane-Dufresne que nous nous dirigeons pour assister à la "Passerelles-La rivière" chorégraphiée et interprétée par Julie Pilon et Mélissandre Tremblay-Bourassa, accompagnées, fort brillamment, à la musique par le multi-instrumentiste Pierre-Alexandre St-Yves et par la troupe "Danse Clandestine" aux mouvements. Les membres présents de cette troupe étaient Florence Beaudoin, Ghyslaine Beaufort, Isabelle Cartry, Lysbertte Cerné, Audrée Hotte, Annie Jacques, Andréanne Lamontagne, Camille Malo, Ariane Picher, Geneviève Rouillard et Julie Tellier.
Comme tout lecteur peut le faire en prenant connaissance du feuillet, cette oeuvre a été crée "à même les flots de la sinueuse rivière L'Assomption", et pour l'occasion le bassin d'eau devant le Centre d'art s'avère fort approprié pour la présentation de cette oeuvre durant laquelle les interprètes n'ont pas peur de se "mouiller". Sur la musique planante du musicien, nous avons droit une pièce où le rituel est fortement présent dans les gestes exprimés. L'utilisation de l'espace est fort bien réussie et ce trop court tableau dans lequel les ondulations des corps et de la musique m'a particulièrement plu. Mais, cela se termine pas et nous nous rendons jusqu'au terrain de tennis à l'extrémité du site. Soyez rassurés, les pas n'ont pas été trop nombreux et en valaient la peine.
Pour la dernière oeuvre de cette soirée, nous avons droit à "La gigue en souvenir" de Sylvie Bouchard et Mélissandre Tremblay-Bourassa (pour la dernière des quatre parties de cette proposition). Zhenya Cerneacov, Sebastian Hirtenstein, Molly Johnson, Kathleen Legassick, Meredith Thompson ainsi que Brendan Wyatt se mettront à la gigue et ils seront fort bien accompagnés par des élèves de l'École secondaire de l'Achigan, soit Clara Belleville, Britany Bureau, Mary Lou Deguire, Marianne Devoyault, Shane Gibeau, Annabelle Jean et Kelly Parent Althot. Après le retour dans le passé avec "Bound", la gigue se fait un pont entre aujourd'hui et hier, mais pas seulement, puisque les principaux interprètes tous de Toronto ont apprivoisé, fort bien d'ailleurs, ce style durant leur séjour ici (renseignement pris auprès de deux des interprètes), sans oublier ces jeunes filles de cette école secondaire. De la belle gigue en quatre temps pour toutes les époques qui concluait une heure trente de belle danse.
Zhenya Cerneacov & Molly Johnson dans La gigue en souvenir. Photo: John Lauener
Une sortie danse extérieure réussie pour laquelle il est important de mentionner que la technique (logistique, visuelle et sonore) était impeccable avec une organisation fort bien accueillante avec ses bénévoles dans un lieu fort approprié à cet évènement. Et soyez rassurés, je n'en rajoute pas, l'amateur de danse que je suis est tout à fait honnête.
Une sortie danse qui en augure bien bien pour d'autres aussi intéressantes, que mère Nature collabore ou pas.
Les astres étaient donc alignés pour moi, puisque parmi les propositions de "Jouer Dehors" (un des partenaires de cette activité), Marie-Gabrielle Ménard m'en avait "teasé" lors de sa chronique du lundi 3 juillet à l'émission "Nouvelle Vague" (Ici Radio-Canada Première) et que l'une des oeuvres présentées incluait la participation (chorégraphie et interprétation) de Julie Pilon que je suis de loin (sur FB) depuis un certain temps. J'étais curieux de la voir en action, parce qu'elle danse et fait danser dans la région de Lanaudière qui est loin de mes territoires habituels. Et de toute façon de la danse dehors en été, c'est une belle proposition pour le spectateur de danse que je suis.
La soirée commence avec une "mise en danse" du public menée de façon fort dynamique par Julie Pilon et qui réussit à amener sur le gazon face à elle une partie du public présent. C'est donc en la suivant que les participantes, sauf un ou deux hommes, réussissent des séries de mouvements fort agréables à regarder, pour tous les autres dont moi, moins audacieux à la chose. J'ai pu apprécier la dernière phrase de sa présentation dans le feuillet de la soirée, soit "Artiste dynamique et toujours pleine de projets créatifs, elle s'intéresse particulièrement à la médiation culturelle et au développement des arts en région".
Arrive 18h30 et le début de notre parcours dans les proches environs pour découvrir les cinq oeuvres au programme de la soirée. "Madame Rose" incarnée par Nina Gilmour prend charge de l'animation. Après les explications d'usage et du rôle de son klaxon à main, elle nous invite à la suivre vers le premier site de danse qui s'avère être dans le cimetière.
C'est sur bande de gazon avec un muret de pierres derrière que les deux interprètes (Sylvie Bouchard et Brendan Wyatt) nous attendent immobiles pour "Bound" (chorégraphie de Louis-Martin Charest). Lui est face à nous et elle, de dos. Ils ont des vêtements d'époque, dans ce lieu regorgeant des histoires du passé, ils nous entraînent dans une histoire d'amour durant laquelle les rapprochements entre les deux sont furtifs et les regards aux allures complices. Une belle histoire nous est contée et les gestes fort éloquents, mais comme toute histoire, elle a une fin qui est suivie des applaudissements. Je prends conscience que les enfants, très nombreux, ont été bien sages tout au long de la prestation et ils le seront pour le reste de la soirée de danse, après, allez savoir !
Sur les pas de "Madame Rose", nous quittons le cimetière pour nous diriger vers un endroit avec d'un côté l'église et de l'autre, un restaurant, sûrement pour nous permettre la transition des époques entre les deux oeuvres. Nous pourrons découvrir "Rawrabide" chorégraphiée par Ofilio Sinbadinho et interprétée par Zhenya Cerneacov, Sebastian Hirtenstein, Molly Johnson, Kathleen Legassick et Meredith Thompson, tous de Toronto. Les interprètes habillés tout en noir, sauf une touche, plus ou moins évidente, de bleu ont des allures mystérieuses presque menaçantes. Le soleil n'est pas encore couché, ouf !!!! Le feuillet de la soirée indique que "Les danseurs évoluent de manière saccadée et feront écho à l'attitude de défi que l'on retrouve dans la réalité urbaine, l'activisme social et la culture 'remix' ". Pour ma part, l'utilisation particulièrement bien réussie de leurs bras, m'y a fait voir des oiseaux urbains qui occupent les espaces aériens de la ville. Et arrive la fin, colorée de leur départ.
Le klaxon de Madame Rose nous invite à la suivre jusqu'au parvis de la vieille église où se retrouve déjà les trois "interprètes", Myriam Allard, Hedi Graja et une bata de cola ("longue jupe à traîne typique de la danse flamenco", merci feuillet de la soirée !) pour nous présenter "The place in between". Sur cette scène étroite faite de bois, les pas de flamenco et les expressions de Myriam Allard ainsi que le chant et les paroles de Hedi Graja, nous entraîne dans une "lutte" pour la possession bata de cola. Après la danse d'une autre époque et la danse urbaine, le flamenco nous fait encore plus voyager, et le public de bien suivre.
Le klaxon résonne de nouveau et c'est devant le Centre d'art Diane-Dufresne que nous nous dirigeons pour assister à la "Passerelles-La rivière" chorégraphiée et interprétée par Julie Pilon et Mélissandre Tremblay-Bourassa, accompagnées, fort brillamment, à la musique par le multi-instrumentiste Pierre-Alexandre St-Yves et par la troupe "Danse Clandestine" aux mouvements. Les membres présents de cette troupe étaient Florence Beaudoin, Ghyslaine Beaufort, Isabelle Cartry, Lysbertte Cerné, Audrée Hotte, Annie Jacques, Andréanne Lamontagne, Camille Malo, Ariane Picher, Geneviève Rouillard et Julie Tellier.
Comme tout lecteur peut le faire en prenant connaissance du feuillet, cette oeuvre a été crée "à même les flots de la sinueuse rivière L'Assomption", et pour l'occasion le bassin d'eau devant le Centre d'art s'avère fort approprié pour la présentation de cette oeuvre durant laquelle les interprètes n'ont pas peur de se "mouiller". Sur la musique planante du musicien, nous avons droit une pièce où le rituel est fortement présent dans les gestes exprimés. L'utilisation de l'espace est fort bien réussie et ce trop court tableau dans lequel les ondulations des corps et de la musique m'a particulièrement plu. Mais, cela se termine pas et nous nous rendons jusqu'au terrain de tennis à l'extrémité du site. Soyez rassurés, les pas n'ont pas été trop nombreux et en valaient la peine.
Pour la dernière oeuvre de cette soirée, nous avons droit à "La gigue en souvenir" de Sylvie Bouchard et Mélissandre Tremblay-Bourassa (pour la dernière des quatre parties de cette proposition). Zhenya Cerneacov, Sebastian Hirtenstein, Molly Johnson, Kathleen Legassick, Meredith Thompson ainsi que Brendan Wyatt se mettront à la gigue et ils seront fort bien accompagnés par des élèves de l'École secondaire de l'Achigan, soit Clara Belleville, Britany Bureau, Mary Lou Deguire, Marianne Devoyault, Shane Gibeau, Annabelle Jean et Kelly Parent Althot. Après le retour dans le passé avec "Bound", la gigue se fait un pont entre aujourd'hui et hier, mais pas seulement, puisque les principaux interprètes tous de Toronto ont apprivoisé, fort bien d'ailleurs, ce style durant leur séjour ici (renseignement pris auprès de deux des interprètes), sans oublier ces jeunes filles de cette école secondaire. De la belle gigue en quatre temps pour toutes les époques qui concluait une heure trente de belle danse.
Zhenya Cerneacov & Molly Johnson dans La gigue en souvenir. Photo: John Lauener
Une sortie danse extérieure réussie pour laquelle il est important de mentionner que la technique (logistique, visuelle et sonore) était impeccable avec une organisation fort bien accueillante avec ses bénévoles dans un lieu fort approprié à cet évènement. Et soyez rassurés, je n'en rajoute pas, l'amateur de danse que je suis est tout à fait honnête.
Une sortie danse qui en augure bien bien pour d'autres aussi intéressantes, que mère Nature collabore ou pas.
dimanche 2 juillet 2017
Sur mes pas au cinéma: "De plus belle", elle est belle, la vie
IMAGE FOURNIE PAR MK2 | MILE END et tirée du site de la PresseSigne du destin, après avoir visionné le film "Nelly" qui portait sur la beauté féminine et sa relation aux autres et sur lequel je reviendrai peut-être une autre fois, j'ai demandé chérie, fais moi confiance et allons voir "De plus belle". Cette invitation s'appuyait sur une bande annonce invitante et mon instinct cinématographique. Bon, mon instinct n'est évidemment pas infaillible (le passé l'a malheureusement déjà démontré !), par conséquent, c'est avec mes doigts croisés que nous nous sommes dirigés jusqu'au cinéma Beaubien pour découvrir la première oeuvre de la réalisatrice Anne-Gaëlle Daval.
Je dois avouer que la latitude d'interprétation du titre me plaisait beaucoup aussi. De cet univers féminin, l'association du mot "plus" et "belle" permet de se faire sa propre idée sur le propos à venir, mais au final celle de la réalisatrice m'a totalement séduit. Certains pourraient avancer que ce film est un film de femmes, mais le plus sage est de ne pas les écouter et d'aller découvrir comment on peut être un courtisan ou un frère et garder sa nature masculine, comme le spectateur que je suis. L'histoire n'est pas simple. Lucie (Florence Foresti, surprenante) vient de terminer le cycle infernal de chimiothérapie et. évidemment, ne se trouve plus belle et se referme comme une huître, face aux autres et aussi, mais surtout, face aux hommes. Lorsque le billet gagnant se présente à elle, elle refuse de le faire valider et pourtant ! S'en suit une série de péripéties, durant lesquels, nous rions, nous sommes touchés, nous frustrons, sans jamais renier notre plaisir de spectateur. Je serais tenté d'affirmer que maladie ou pas, il y a dans cette histoire sur laquelle le critique de La Presse écrit fort justement "Malgré des faiblesses et des incohérences dans le scénario, le charme de ce long métrage repose sur la délicatesse de sa mise en scène, des dialogues justes et des personnages vrais et attachants, malgré leurs défauts", tout ce qu'il faut, selon moi, pour passer un moment inspirant de cinéma. Et je défie quiconque de ne pas verser une larme (ou plusieurs) à la fin et d'espérer que le générique s'étire quelques minutes de plus.
Sur mes pas au cinéma: "La communauté", portrait intéressant d'un autre temps
Comme la vie peut le réserver, les astres se sont alignés et au cours des derniers jours, deux oeuvres qui m'ont ramené dans le passé, celui des années 70. Après avoir découvert l'oeuvre en création qui prend ses racines d'inspiration dans les deux "Summer of Love" dont le premier a eu lieu en 1967, mes pas m'ont amené, le lendemain, au cinéma pour assister à la projection du film "La Communauté". Cette oeuvre du réalisateur Thomas Vinterberg nous ramène au Danemark des années 70, époque durant laquelle, le "vivre autrement" se traduisait par vivre ensemble en communauté, et non pas en couple.
C'est donc à mon cinéma Beaubien fortement achalandé (mère Nature y contribuant) que je me suis rendu et dans une salle remplie jusqu'au dernier siège que j'ai pris place. Avec moi, un public composé surtout de cinéphiles de soixante ans et plus, ce qui m'amène la réflexion suivante, "y aurait-il un peu de nostalgie dans l'air ?".
Photo fournie par TVA Films tirée du site de La Presse
Ainsi donc "La Communauté" présente des épisodes de vie d'un couple et de sa fille adolescente qui décide de reprendre la grande maison paternelle, récemment décédé, du mari, Erik, (prof d'architecture) à la demande, insistante, de sa femme Anna (présentatrice de nouvelle à la télé) pour y établir une commune. Elle a besoin de nouveauté dans sa vie.
Nous assistons à la sélection des autres membres et nous découvrons aussi leur façons de vivre, dont l'inspiration du réalisateur vient de sa propre enfance. La vie pourrait être simple, mais elle peut prendre une orientation imprévue. De ce couple qui voulait aller ailleurs dans leur façon de vivre, leur changement de direction amène des surprises. Ce qui est particulièrement intéressant dans la perspective présentée est que peu importe ce qui arrive, pas de responsables et pas de jugements dans le propos cinématographique. Ce qui laisse au spectateur, une grande marge de manoeuvre d'interprétation et de discussion après le visionnement.
Impossible de ne pas mentionner la magnifique et intense interprétation de Trine Dyrholm (récompensée par un prix d'interprétation au Festival de Berlin) dans le rôle de la femme. Elle est troublante de vérité et sa prestation dans certaines scènes est poignante. Une histoire qui nous présente aussi, gracieuseté du scénario une nouvelle illustration de l'expression, "briser le coeur".
Du bon cinéma d'outre-mer (Danemark, cette fois), sous-titré, comme il nous en arrive trop peu. Par conséquent, il faut en profiter.
C'est donc à mon cinéma Beaubien fortement achalandé (mère Nature y contribuant) que je me suis rendu et dans une salle remplie jusqu'au dernier siège que j'ai pris place. Avec moi, un public composé surtout de cinéphiles de soixante ans et plus, ce qui m'amène la réflexion suivante, "y aurait-il un peu de nostalgie dans l'air ?".
Photo fournie par TVA Films tirée du site de La Presse
Ainsi donc "La Communauté" présente des épisodes de vie d'un couple et de sa fille adolescente qui décide de reprendre la grande maison paternelle, récemment décédé, du mari, Erik, (prof d'architecture) à la demande, insistante, de sa femme Anna (présentatrice de nouvelle à la télé) pour y établir une commune. Elle a besoin de nouveauté dans sa vie.
Nous assistons à la sélection des autres membres et nous découvrons aussi leur façons de vivre, dont l'inspiration du réalisateur vient de sa propre enfance. La vie pourrait être simple, mais elle peut prendre une orientation imprévue. De ce couple qui voulait aller ailleurs dans leur façon de vivre, leur changement de direction amène des surprises. Ce qui est particulièrement intéressant dans la perspective présentée est que peu importe ce qui arrive, pas de responsables et pas de jugements dans le propos cinématographique. Ce qui laisse au spectateur, une grande marge de manoeuvre d'interprétation et de discussion après le visionnement.
Impossible de ne pas mentionner la magnifique et intense interprétation de Trine Dyrholm (récompensée par un prix d'interprétation au Festival de Berlin) dans le rôle de la femme. Elle est troublante de vérité et sa prestation dans certaines scènes est poignante. Une histoire qui nous présente aussi, gracieuseté du scénario une nouvelle illustration de l'expression, "briser le coeur".
Du bon cinéma d'outre-mer (Danemark, cette fois), sous-titré, comme il nous en arrive trop peu. Par conséquent, il faut en profiter.
samedi 1 juillet 2017
Sur mes pas de spectateur: De belles rencontres touchantes avec "Les Intimistes"
Peut-on réussir une rencontre avec un univers littéraire en commençant par le "Chapitre 5" ? De retour de ma soirée avec le Collectif "Les Intimistes" au Sporting Club, je peux répondre oui. J'ai passé de beaux moments à découvrir de courtes histoires au féminin, "Toutes ces choses que j'aimerais oublier" et pour moi, "ces choses" m'ont laissé de beaux souvenirs.
Au programme, sept textes livrés par autant de femmes qui viendront au micro. En entrée de jeu, Audrey Lavigne nous présente "C'est le bon" et il n'est pas question ici, d'un billet gagnant à la loterie. Impossible de rester insensible à ses expressions faciales qui enrichissent le propos de cette jeune femme déterminée. "Mange-moi" de Sara Sue Vallée, nous entraîne dans sa mésaventure pendant une soirée de travail après avoir mangé le "fruit défendu" ! Lorsque la position d'une table devient très variable et qu'un total n'est plus la somme habituelle, comment rester insensible. "Format familial" de Sarah Keita qui nous rappelle dans son histoire tout aussi touchante que sentie, qu'il faut se méfier des apparences lorsque la génétique s'en mêle. Un de mes coups de coeur de la soirée.
Changement de registre avec "Fourrer, c'est un big deal" de Sandrine Brodeur-Desrosiers. Malgré son titre explicite et un texte souvent "cru", l'histoire de cette adolescente recèle un propos subtil et intelligent sur certains enjeux dans la vie d'une adolescente. "15 min de silence" de Vanessa Seiler décrit comment une relation père-fille réussie peut être une mission périlleuse, sinon impossible. Le père de deux filles que je suis a été particulièrement touché. "Le fil" de Geneviève T. de l'Étoile (présentée par Tania Arana) nous présente comment il peut être difficile de parler des vraies affaires, surtout quand ça compte, même entre une mère et sa fille.
Enfin,"Madame Pipi" de Sandrine Quynh et pour le bonne compréhension de l'histoire, nous apprendrons que c'est le surnom de ces employées qui font l'entretien des toilettes publiques. Ainsi donc, l'importance des commentaires ou des jugements des enseignants énoncés envers leurs élèves nous est présentée dans une histoire tellement touchante. Mon deuxième coup de coeur qui a été accompagné d'une bouffée d'émotion pour le prof que j'ai été.
Le tout s'est terminé par la lecture de courts témoignages de spectateurs présents que nous pouvions mettre dans le chapeau avant le début de la soirée. Et ce n'est pas parce que l'on rit que c'est drôle, mais quand c'est aux autres, pourquoi pas !
Au final, une soirée mémorable qui ne rentre pas dans la catégorie du thème de la soirée, soit "Toutes ces choses que j'aimerais oublier". Une soirée rondement menée avec de courts textes aux styles différents présentés avec coeur et qui arrivent souvent à nous surprendre. Une soirée qui devrait en appeler une autre, le vendredi 28 juillet prochain et c'est en gang que je me promets de m'y rendre. Elle sera sur le thème de "La première fois" et bien évidemment parce que personne ne le pensait (!), on nous informe qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie.
Au programme, sept textes livrés par autant de femmes qui viendront au micro. En entrée de jeu, Audrey Lavigne nous présente "C'est le bon" et il n'est pas question ici, d'un billet gagnant à la loterie. Impossible de rester insensible à ses expressions faciales qui enrichissent le propos de cette jeune femme déterminée. "Mange-moi" de Sara Sue Vallée, nous entraîne dans sa mésaventure pendant une soirée de travail après avoir mangé le "fruit défendu" ! Lorsque la position d'une table devient très variable et qu'un total n'est plus la somme habituelle, comment rester insensible. "Format familial" de Sarah Keita qui nous rappelle dans son histoire tout aussi touchante que sentie, qu'il faut se méfier des apparences lorsque la génétique s'en mêle. Un de mes coups de coeur de la soirée.
Changement de registre avec "Fourrer, c'est un big deal" de Sandrine Brodeur-Desrosiers. Malgré son titre explicite et un texte souvent "cru", l'histoire de cette adolescente recèle un propos subtil et intelligent sur certains enjeux dans la vie d'une adolescente. "15 min de silence" de Vanessa Seiler décrit comment une relation père-fille réussie peut être une mission périlleuse, sinon impossible. Le père de deux filles que je suis a été particulièrement touché. "Le fil" de Geneviève T. de l'Étoile (présentée par Tania Arana) nous présente comment il peut être difficile de parler des vraies affaires, surtout quand ça compte, même entre une mère et sa fille.
Enfin,"Madame Pipi" de Sandrine Quynh et pour le bonne compréhension de l'histoire, nous apprendrons que c'est le surnom de ces employées qui font l'entretien des toilettes publiques. Ainsi donc, l'importance des commentaires ou des jugements des enseignants énoncés envers leurs élèves nous est présentée dans une histoire tellement touchante. Mon deuxième coup de coeur qui a été accompagné d'une bouffée d'émotion pour le prof que j'ai été.
Le tout s'est terminé par la lecture de courts témoignages de spectateurs présents que nous pouvions mettre dans le chapeau avant le début de la soirée. Et ce n'est pas parce que l'on rit que c'est drôle, mais quand c'est aux autres, pourquoi pas !
Au final, une soirée mémorable qui ne rentre pas dans la catégorie du thème de la soirée, soit "Toutes ces choses que j'aimerais oublier". Une soirée rondement menée avec de courts textes aux styles différents présentés avec coeur et qui arrivent souvent à nous surprendre. Une soirée qui devrait en appeler une autre, le vendredi 28 juillet prochain et c'est en gang que je me promets de m'y rendre. Elle sera sur le thème de "La première fois" et bien évidemment parce que personne ne le pensait (!), on nous informe qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie.