Jamais deux sans trois, voilà qui pourrait être le thème d'une prochaine soirée du collectif, Les Intimistes (ou une variante qui pourrait être "Jamais deux sans toi !"). L'avenir, je ne le connais pas et je ne suis pas non plus dans le secret des dieux, par conséquent, cette expression, elle s'applique à moi pour ma troisième rencontre avec elles et leur chapitre 7, "Ça n'arrivera plus". Cette rencontre a eu lieu au Café Les oubliettes plutôt qu'au lieu habituel, le Sporting Club (pas disponible pour cette soirée). Lieu différent, dynamique différente avec une "loge" qui donnait directement sur le local de prestation, augmentant le caractère intime de la rencontre. Lieu sans micro, ni estrade, mais qui au final s'est avéré, selon moi, fort agréable et approprié. Au programme, cinq textes avec en prime une liste de "Ça n'arrivera plus" en rafale des cinq intimistes (Audrey Lavigne, Tania Arana, Laurence A. Perrault, Sarah Keita, et Sandrine Quynh). Le tout sera complété par la contribution du public présent au thème de la soirée, tradition fort intéressante.
Tirée du site de "Les intimistes'
Le début approche et le café commandé étant bu, on nous informe qu'il faut se préparer et prendre place. La salle est presque pleine et la maîtresse de cérémonie, Sandrine Quynh s'adresse à nous. Elle nous demande qui en sont à leur première fois. À ceux qui lèvent la main, elle les rassure que bien que nous soyons rendus au chapitre 7, les chapitres sont indépendants les uns des autres. Ce à quoi, je serais tenté de mettre un petit bémol. S'il est vrai que toutes les prestations de cette soirée s'appréciaient sans connaître les précédentes, il en reste que certains textes avaient une valeur ajoutée si nous avions entendu les confidences précédentes de certaines d'entre elles ou que nous les connaissions mieux. Sur ce point, j'y reviendrai.
Nous avons donc en levée de rideau, "Être locataire" de Audrey Lavigne qui nous présente, d'abord les aspects plus sombres d'être locataire, avant de nous amener là, dans une relation propriétaire-locataire différente et tout à fait touchante. Il est difficile, sinon impossible de rester impassible devant ce qu'elle nous dit et de la façon de nous le livrer. Et lorsqu'elle fait le lien avec un élément qu'elle nous dévoilait dans "Dall'Italia con amore" (le vendredi 28 juillet 2017), il me semble que je la ressent plus, sa confidence.
Suit Tania Arana, avec "Les chutes de ma vie" qui sont au total de deux qui, heureusement ne feront pas de gros "dégats", sinon des leçons de vie indélibiles dans sa mémoire. Impossible de ne pas faire de lien avec notre propre vie et des souvenirs enfouis tout au fond de notre mémoire pas toujours propre.
Arrive ensuite, avec un déhanchement rythmé, Laurence A. Perrault qui comme son texte précédent et très percutant, "Le Parté", nous présente avec une fausse innocence (fort bien livrée), "La dernière fois que j'ai vu Sarah", tout aussi percutant. Avec des éléments psychologiques et une candeur fort efficace, elle réussit à nous émouvoir et surtout nous sensibiliser à la fragilité de ses jeunes filles en perte de repères, après nous avoir fait rire. Applaudir, nous le devions, malgré le trouble laissé par sa conclusion fort troublante.
Arrive le moment des rafales des cinq dont malheureusement, je ne retiens que le plaisir de les avoir entendues. "Maudite"! mémoire.
La soirée se poursuit avec "Les leggings, plus jamais !" de Sarah Keita qui s'avère le plus sérieux des textes de la soirée. Au final, j'en retiens que dans la vie, il faut faire régulièrement des bilans réalistes et choisir ce que l'on garde et ce que l'on laisse derrière. Cela tient autant pour les vêtements que pour les amis. "One fit all for ever" est une belle illusion, sinon un mirage qu'il faut mettre aux vidanges ! Et cette leçon de vie, je la partage totalement.
Le tout se poursuit avec "Monstre d'amour" de Sandrine Quynh, avec une finale fort touchante par sa totale franchise. De celle qui m'avait ému avec "Madame Pipi" (vendredi 31 juin), elle en a remis une "couche" avec ses confidences sur tous ses personnages qui l'habitent. De cette cohabitation, pas toujours facile et de ses relations avec ses parents, il est impossible de rester indifférent. Autant par le fond que par la forme, elle m'ébranle et m'interpelle. Cette femme en apparence solide et tellement sûre d'elle, a comme bien d'autres autour de moi (j'en suis certain), a une faiblesse qu'elle nous a avouée avec honnêteté. Ce qui la rend plus forte à mes yeux.
De cette soirée, je peux dire qu'elle est celle qui m'a semblé la plus "vraie" (sans rien enlever aux autres). Les regards de ces femmes avec les membres de leur famille présents, pendant et après leur prestation amplifiaient l'effet de leur texte. Comment rester insensible à autant de sincérité. Je serais tenté d'affirmer que je passe du côté intime de leur relation.
Le tout se termine avec les phrases du public qui nous permettent de revenir "sur terre" en rigolant sur des énoncés de toute nature, dont la dernière nous demande de maîtriser la double négation. Et cette double négation qui devient donc une affirmation fort positive pour dire que des soirées de "Les intimistes", il faut y revenir. Et pour ceux et celles (nombreux, je vous rassure), qui n'ont pas suivi, il faudra être du prochain rendez-vous, le 27 octobre prochain au Sporting Club.
samedi 30 septembre 2017
jeudi 28 septembre 2017
Sur mes pas de spectateur devenu sujet pour un court métrage
Tout commence avec une invitation à participer au tournage d'un court-métrage, cinédanse, dans lequel il y aura de la danse et aussi des mouvements. Soyez rassuré(e)s, ma contribution sera sollicitée pour la partie "mouvements" de l'oeuvre, parce que pour la danse .... Mais avant le commencement, il y a la genèse de l'oeuvre. Depuis quelques années, je suis, avec intérêt et grand plaisir, les activités de la compagnie "Mandoline Hybride", autant sur scène, dont "Singeries" (de Priscilla Guy et Catherine Lavoie-Marcus) et dans la rue avec "Installations mouvantes" que je serais tenté de rebaptiser "Installations émouvantes" par l'effet que ce déambulatoire produit sur les gens qu'il rencontre dans les différents endroits publiques où il est proposé et que j'ai pu apprécier à deux occasions.
Par conséquent, lorsque j'ai pris connaissance de l'appel à tous de Priscilla Guy pour participer à une oeuvre cinématographique, "cinédanse", j'ai un peu, beaucoup, hésité, mais pourquoi pas passer de l'autre côté du miroir ! Elle me demande de rester immobile, les yeux fermés, pendant cinq "longues" minutes, le temps de capter sur pellicule mon visage et tous les mouvements "imperceptibles" qu'il produira. Ce qualificatif, "imperceptibles" d'avant contribution, je vous le dit est théorique, parce que la pellicule captera ces petits mouvements inconscients de mon visage, les amplifiera et la réalisatrice en fera une partie d'une oeuvre.
J'ai donc dit oui et je me suis présenté un peu avant l'heure convenue au Parc Lafontaine, tout juste au pied de la statut de Félix Leclerc, tout juste à côté, la ligne d'arrivée du demi marathon du lendemain matin. Le temps est magnifique et le parc est riche des gens et des activités qui s'y passe. À mon arrivée, je suis accueilli par Émilie Morin, collaboratrice et interprète dans ce projet, qui me donne les explications nécessaires et me fait remplir les "papiers officiels". Elle fera juste après moi, une prestation danse "tout en lenteur" qui sera incluse dans l'oeuvre. Juste à côté, face à Priscilla Guy et sa caméra, une femme est là, les yeux fermés, complétant sa participation.
Intermède !
Ce texte a été écrit en deux temps et entre les deux moments d'écriture, mes pas m'avaient amené vers une Maison de la Culture pour assister à la prestation d'Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant qui présentait "live" leur album "Comme dans un film". Installé dans la ligne d'attente, j'échange avec la personne juste devant moi que je ne connaissais pas et "surprise" ! Nous arrivons à découvrir par les méandres inconnus d'une discussion qu'elle aussi avait participé au tournage de l'oeuvre de Mandoline Hybride et, en plus, elle est la mère d'une des personnes qui m'a accueilli pour le tournage. Quel plaisir de pouvoir échanger avec un des 20 volontaires ! Décidément, le hasard réserve bien de belles surprises.
Fin de l'intermède.
C'est à moi, maintenant. Je prends place sur une chaise. Priscilla Guy me rappelle les indications de base, dont les principales sont de ne pas bouger la tête et que dix secondes avant la fin, elle me l'indiquera. Elle m'assure aussi que rien de trop proche viendra près de moi, parce qu'avec les yeux fermés, nous percevons plus et avec une impression de proximité amplifiée. Le temps de bien m'installer (et d'enlever mes bas et mes souliers !), je prends la pose et "go !", c'est parti. Les deux premières minutes sont inconfortables, surtout par le "stress" d'avoir à tenir le coup sans bouger. Je suis donc peu sensible à la vie autour et pourtant, il s'en passe des choses. Arrive le changement de posture (psychologique, évidemment !), je me détends et mes oreilles sont libres de prendre contact avec l'environnement. Autour de moi, les gens passent, une batterie et des guitares s'expriment avec passion et surtout, arrive le petit train du Parc Lafontaine et son conducteur qui présente avec grand enthousiasme notre grand chansonnier en nommant ses chansons et en faisant des extraits, fort bien d'ailleurs. Le prix d'un tour de p'tit train, monsieur ? Quatre dollars madame.
Moi, je suis dans un état confortable, agréable, moi l'hyperactif. Voilà donc pourquoi, à l'annonce "des 10 secondes", je suis quelque peu déçu et je prends bien mon temps à reprendre contact visuellement avec le monde autour. Avec son enregistreuse, comme convenu à l'avance, elle m'invite à laisser quelques impressions, si je le souhaite. Ce que je fais avec grand plaisir, question de poursuivre un peu plus longtemps cette expérience.
Un peu curieux, j'apprends que c'est durant l'hiver prochain que le travail se fera pour produire ce court métrage qui aura un peu demoi là-dedans. Pour vous, si vous voulez avoir une idée du résultat, avec la première étape du travail, voici un vidéo sur le lien suivant.
https://vimeo.com/232165324
Par conséquent, lorsque j'ai pris connaissance de l'appel à tous de Priscilla Guy pour participer à une oeuvre cinématographique, "cinédanse", j'ai un peu, beaucoup, hésité, mais pourquoi pas passer de l'autre côté du miroir ! Elle me demande de rester immobile, les yeux fermés, pendant cinq "longues" minutes, le temps de capter sur pellicule mon visage et tous les mouvements "imperceptibles" qu'il produira. Ce qualificatif, "imperceptibles" d'avant contribution, je vous le dit est théorique, parce que la pellicule captera ces petits mouvements inconscients de mon visage, les amplifiera et la réalisatrice en fera une partie d'une oeuvre.
J'ai donc dit oui et je me suis présenté un peu avant l'heure convenue au Parc Lafontaine, tout juste au pied de la statut de Félix Leclerc, tout juste à côté, la ligne d'arrivée du demi marathon du lendemain matin. Le temps est magnifique et le parc est riche des gens et des activités qui s'y passe. À mon arrivée, je suis accueilli par Émilie Morin, collaboratrice et interprète dans ce projet, qui me donne les explications nécessaires et me fait remplir les "papiers officiels". Elle fera juste après moi, une prestation danse "tout en lenteur" qui sera incluse dans l'oeuvre. Juste à côté, face à Priscilla Guy et sa caméra, une femme est là, les yeux fermés, complétant sa participation.
Intermède !
Ce texte a été écrit en deux temps et entre les deux moments d'écriture, mes pas m'avaient amené vers une Maison de la Culture pour assister à la prestation d'Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant qui présentait "live" leur album "Comme dans un film". Installé dans la ligne d'attente, j'échange avec la personne juste devant moi que je ne connaissais pas et "surprise" ! Nous arrivons à découvrir par les méandres inconnus d'une discussion qu'elle aussi avait participé au tournage de l'oeuvre de Mandoline Hybride et, en plus, elle est la mère d'une des personnes qui m'a accueilli pour le tournage. Quel plaisir de pouvoir échanger avec un des 20 volontaires ! Décidément, le hasard réserve bien de belles surprises.
Fin de l'intermède.
C'est à moi, maintenant. Je prends place sur une chaise. Priscilla Guy me rappelle les indications de base, dont les principales sont de ne pas bouger la tête et que dix secondes avant la fin, elle me l'indiquera. Elle m'assure aussi que rien de trop proche viendra près de moi, parce qu'avec les yeux fermés, nous percevons plus et avec une impression de proximité amplifiée. Le temps de bien m'installer (et d'enlever mes bas et mes souliers !), je prends la pose et "go !", c'est parti. Les deux premières minutes sont inconfortables, surtout par le "stress" d'avoir à tenir le coup sans bouger. Je suis donc peu sensible à la vie autour et pourtant, il s'en passe des choses. Arrive le changement de posture (psychologique, évidemment !), je me détends et mes oreilles sont libres de prendre contact avec l'environnement. Autour de moi, les gens passent, une batterie et des guitares s'expriment avec passion et surtout, arrive le petit train du Parc Lafontaine et son conducteur qui présente avec grand enthousiasme notre grand chansonnier en nommant ses chansons et en faisant des extraits, fort bien d'ailleurs. Le prix d'un tour de p'tit train, monsieur ? Quatre dollars madame.
Moi, je suis dans un état confortable, agréable, moi l'hyperactif. Voilà donc pourquoi, à l'annonce "des 10 secondes", je suis quelque peu déçu et je prends bien mon temps à reprendre contact visuellement avec le monde autour. Avec son enregistreuse, comme convenu à l'avance, elle m'invite à laisser quelques impressions, si je le souhaite. Ce que je fais avec grand plaisir, question de poursuivre un peu plus longtemps cette expérience.
Un peu curieux, j'apprends que c'est durant l'hiver prochain que le travail se fera pour produire ce court métrage qui aura un peu demoi là-dedans. Pour vous, si vous voulez avoir une idée du résultat, avec la première étape du travail, voici un vidéo sur le lien suivant.
https://vimeo.com/232165324
lundi 25 septembre 2017
Sur mes pas au cinéma: Touché par "Et les mistrals gagnants"
J'avais écrit que s'il n'y avait qu'un seul film que je devais voir en ce début de saison danse, ça serait "Et les mistrals gagnants". Chose écrite, chose faite. Et le documentaire sur ces jeunes enfants (6 à 10 ans) atteints de maladie très grave, sinon mortelle a tenu les promesses de la bande annonce qui m'avait totalement séduite. Il n'est pas nécessaire d'être père ou grand-père, comme moi, pour apprécier la rencontre sur grand écran de ces cinq jeunes plus grand nature, Ambre, Camille, Imad, Charles et Tugdual. Cinq jeunes qui sont magnifiquement accompagnés par leurs parents et soutenus par le personnel médical. Quand l'avenir s'avère très incertain, mais que seul le présent compte, ils nous livrent, tous les cinq, une belle leçon de vie. Tout au long du visionnement, la réalisatrice (Anne-Dauphine Julliand) leur laisse toute la place, limitant au maximum les explications sur leur maladie. Ce qui ne nous empêche pas de saisir la gravité de leur situation. Et ces jeunes sont tout autant lucides sur leur situation que détachés des aspects sombres qui y sont attachés. La vie est aujourd'hui, voilà ce que j'en retiens de ce qu'on me présente.
Photo du site de La Presse fournie par MK2/MILE END
Et lorsque, un peu avant la fin du film, nous entendons la chanson de Renaud qui est le titre du film, nous ressentons pleinement tout ce qui a précédé et les dernières paroles de la chanson résonnent en nous,
"Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants
Et les mistrals gagnants"
https://www.youtube.com/watch?v=_YqzuE-5RE8
Durant la projection, je n'ai pas versé de larmes, comme je l'avais prévu, mais néanmoins touché, j'ai été. Il en reste que je souhaiterais tellement que l'on accorde autant d'efforts à tous ces jeunes qui à travers le monde dans les zones de guerre et de famine le méritent tout autant.
Photo du site de La Presse fournie par MK2/MILE END
Et lorsque, un peu avant la fin du film, nous entendons la chanson de Renaud qui est le titre du film, nous ressentons pleinement tout ce qui a précédé et les dernières paroles de la chanson résonnent en nous,
"Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants
Et les mistrals gagnants"
Nous vibrons en harmonie avec ces belles leçons de vie.
https://www.youtube.com/watch?v=_YqzuE-5RE8
Durant la projection, je n'ai pas versé de larmes, comme je l'avais prévu, mais néanmoins touché, j'ai été. Il en reste que je souhaiterais tellement que l'on accorde autant d'efforts à tous ces jeunes qui à travers le monde dans les zones de guerre et de famine le méritent tout autant.
samedi 23 septembre 2017
Sur mes pas de spectateur: "Mécaniques nocturnes", à l'image d'un début de saison fort prometteur
Ça y est, peu importe ce que mère Nature nous propose comme degré Celcius, la saison automnale en danse est arrivée et c'est à l'Agora de la danse que cela s'est passée. Anecdotique, peut-être, mais avec la lettre A, l'Agora de la danse semble prédestinée à "casser la glace" de cette saison. Et moi, j'y étais pour la première. Pour cette occasion, plein de monde du milieu, illustrant fort bien l'importance du moment qui constitue le premier début de saison complète de ce fort beau lieu qu'est l'Édifice Wilder.
Photo de Michael Slobodian tirée du site de l'Agora de la Danse
Au programme, Anne Plamondon et son deuxième solo "Mécaniques nocturnes". Son premier solo, d'inspiration personnelle, "Les mêmes yeux que toi", portaient un "regard" sur la maladie mentale vécue par un des membres de sa famille proche. Cette chorégraphe interprète que j'avais découvert, avec grand plaisir, avec le Groupe RUBBERBANDance avait aussi, et cela je ne le savais pas, un passé avec les Grands Ballets Canadiens de Montréal. Ces deux informations, sur son passé d'interprète, sont fort utiles pour comprendre la raison de la présence des éléments que nous retrouveront sur la scène, une fois que les projecteurs dissiperont les noirceur des lieux. Mais j'y reviendrai.
C'est par la porte tout en haut des estrades qu'on nous invite à entrer, pendant que la scène est plongée dans ses atours nocturnes. Deux projecteurs dirigés droit sur nous, en protège l'intimité. La salle peu à peu se remplit et le moment venu, elle est comble et, cette même salle, tout comme moi, sera comblée une fois le point d'orgue de cette pièce arrivé.
"Mécaniques nocturnes" est de ma perspective une autre oeuvre auto-biographique qui porte le regard sur l'interprète-chorégraphe et sur son passé. Provenant de l'ombre, juste à côté du seul projecteur allumé en début de présentation, l'interprète se présente à nous et nous aussi découvrons cet échafaudage, de son univers "urbain" et cette barre à ballet, de son univers "classique". Impossible de ne pas penser que nous nous retrouvons dans son histoire, ses souvenirs qu'elle déplace et qu'elle met en place avec ces sacs de sable qui consolideront la base de ses propos. Parce que tout au long de la présentation, elle nous présentera comment elle a fait fie des contraintes (l'échafaud), sous lequel elle nous propose un tableau fort éloquent, "sortir du cadre" qui lui permet d'en tirer une leçon de vie pour tous. Elle utilise aussi la barre autrement comme un signe d'affranchissement. Le propos intéresse, mais les gestes eux, surtout, convainquent et captivent. Tout cela, appuyé par une bande musicale, des éclairages et des projections vidéo fort pertinents. Au final, une très belle rencontre qui augure bien pour l'avenir pour cette interprète dont la maturité et le talent se dévoilent en toute simplicité. Il a été dit que cet audace est le fruit d'une collaboration avec Marie Brassard qui lui a permis d'aller explorer des territoires nouveaux. Comment ne pas espérer qu'elle se poursuivre !
Photo de Michael Slobodian tirée du site de l'Agora de la Danse
Au programme, Anne Plamondon et son deuxième solo "Mécaniques nocturnes". Son premier solo, d'inspiration personnelle, "Les mêmes yeux que toi", portaient un "regard" sur la maladie mentale vécue par un des membres de sa famille proche. Cette chorégraphe interprète que j'avais découvert, avec grand plaisir, avec le Groupe RUBBERBANDance avait aussi, et cela je ne le savais pas, un passé avec les Grands Ballets Canadiens de Montréal. Ces deux informations, sur son passé d'interprète, sont fort utiles pour comprendre la raison de la présence des éléments que nous retrouveront sur la scène, une fois que les projecteurs dissiperont les noirceur des lieux. Mais j'y reviendrai.
C'est par la porte tout en haut des estrades qu'on nous invite à entrer, pendant que la scène est plongée dans ses atours nocturnes. Deux projecteurs dirigés droit sur nous, en protège l'intimité. La salle peu à peu se remplit et le moment venu, elle est comble et, cette même salle, tout comme moi, sera comblée une fois le point d'orgue de cette pièce arrivé.
"Mécaniques nocturnes" est de ma perspective une autre oeuvre auto-biographique qui porte le regard sur l'interprète-chorégraphe et sur son passé. Provenant de l'ombre, juste à côté du seul projecteur allumé en début de présentation, l'interprète se présente à nous et nous aussi découvrons cet échafaudage, de son univers "urbain" et cette barre à ballet, de son univers "classique". Impossible de ne pas penser que nous nous retrouvons dans son histoire, ses souvenirs qu'elle déplace et qu'elle met en place avec ces sacs de sable qui consolideront la base de ses propos. Parce que tout au long de la présentation, elle nous présentera comment elle a fait fie des contraintes (l'échafaud), sous lequel elle nous propose un tableau fort éloquent, "sortir du cadre" qui lui permet d'en tirer une leçon de vie pour tous. Elle utilise aussi la barre autrement comme un signe d'affranchissement. Le propos intéresse, mais les gestes eux, surtout, convainquent et captivent. Tout cela, appuyé par une bande musicale, des éclairages et des projections vidéo fort pertinents. Au final, une très belle rencontre qui augure bien pour l'avenir pour cette interprète dont la maturité et le talent se dévoilent en toute simplicité. Il a été dit que cet audace est le fruit d'une collaboration avec Marie Brassard qui lui a permis d'aller explorer des territoires nouveaux. Comment ne pas espérer qu'elle se poursuivre !
mardi 19 septembre 2017
Sur mes pas de superspectateur: titre gracieuseté de la revue Jeu
C'était le printemps dernier, un courriel me faisait une demande assez flatteuse, soit d'être l'un des sujets d'un article pour la revue "Jeu" dont le numéro 164 comporterait un dossier "Publics". J'y serais présent comme "superspectateur" en danse. D'abord surpris, ensuite flatté par cette invitation, je l'ai néanmoins accepté assez rapidement. D'autant qu'elle permettait de préciser, entre autres, mes origines de spectateur en danse. Pour cette rencontre avec Mélanie Carpentier (de la rédaction de cette revue et aussi collaboratrice au journal "Le Devoir"), je me suis quelque peu préparé à partir de ses indications. Il en reste que c'est un peu nerveux qu'à la rencontre, je me suis présenté, mais rapidement, je suis devenu à l'aise (merci Mélanie !). S'en suit, un bel échange bien rapporté et qui est inclus dans l'article "Lever de rideau sur quatre superspectateurs". "Drôle !", inhabituelle, mais surtout intéressante, cette situation qui amène les projecteurs sur ceux qui restent habituellement dans l'ombre.
Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont porté en ce lundi, en fin d'après-midi, jusqu'à l'Espace Orange de l'Édifice Wilder, avec vue sur la rue depuis peu, pour assister au lancement officiel de ce numéro. À mon arrivée, plaisir quelque peu "groupie", je fais signer mon bout d'article par celle qui l'a fait. Le spectateur est heureux ! S'en suit une série de belles rencontres jusqu'aux moments plus officiels de l'occasion, débutant par l'introduction de la commissaire invitée de l'Agora de la danse, Frédérique Doyon. Raymond Bertin, nouveau rédacteur en chef de la revue, donne d'abord la parole à Raymond Bertin responsable du dossier "Public" de ce numéro 164, qui a son tour redonne la parole à Raymond Bertin, rédacteur en chef pour nous présenter les autres articles fort intéressants de ce numéro. De cetre revue "Jeu" qui portait son regard sur le théâtre, le porte depuis peu sur la danse, à preuve pour ce numéro des articles de Johanna Bienaise ("À qui appartient ce geste ?") ou sur "L'Agora de Francine Bernier" de Guylaine Massoutre. L'amateur de danse que je suis est maintenant un abonné à cette revue et le restera.
Donc, pour découvrir ma "belle binette", version Mathilde Corbeil et mieux connaître l'amateur de danse que je suis, une seule façon, soit se procurer ce numéro (164) de cette revue.
Illustration de Mathilde Corbeil sur le site de la revue Jeu
Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont porté en ce lundi, en fin d'après-midi, jusqu'à l'Espace Orange de l'Édifice Wilder, avec vue sur la rue depuis peu, pour assister au lancement officiel de ce numéro. À mon arrivée, plaisir quelque peu "groupie", je fais signer mon bout d'article par celle qui l'a fait. Le spectateur est heureux ! S'en suit une série de belles rencontres jusqu'aux moments plus officiels de l'occasion, débutant par l'introduction de la commissaire invitée de l'Agora de la danse, Frédérique Doyon. Raymond Bertin, nouveau rédacteur en chef de la revue, donne d'abord la parole à Raymond Bertin responsable du dossier "Public" de ce numéro 164, qui a son tour redonne la parole à Raymond Bertin, rédacteur en chef pour nous présenter les autres articles fort intéressants de ce numéro. De cetre revue "Jeu" qui portait son regard sur le théâtre, le porte depuis peu sur la danse, à preuve pour ce numéro des articles de Johanna Bienaise ("À qui appartient ce geste ?") ou sur "L'Agora de Francine Bernier" de Guylaine Massoutre. L'amateur de danse que je suis est maintenant un abonné à cette revue et le restera.
Donc, pour découvrir ma "belle binette", version Mathilde Corbeil et mieux connaître l'amateur de danse que je suis, une seule façon, soit se procurer ce numéro (164) de cette revue.
lundi 18 septembre 2017
Sur mes pas en danse: vers le "super méga continental"
C'était, il y a quelques mois. Sur les réseaux sociaux apparaissaient une invitation pour faire partie d'une aventure un peu folle, invitation qui m'avait été aussi relayée par une collègue de travail qui me sait amateur de danse. Cette invitation était de proposer ma candidature pour participer avec 374 autres danseuses et danseurs au "Super Méga Continental" de Sylvain Émard, coprésenté par le FTA et les fêtes du 375e de Montréal. Pour cela, il fallait mettre à l'agenda plusieurs heures de pratique par semaine sur plusieurs mois jusqu'aux jours J (du 15 au 17 septembre 2017). Moi, j'ai "passé mon tour", mais des hommes et des femmes de tout âge ont répondu "présent". Cependant, pas question de rater la présentation de "ce projet carrément fou", dixit le feuillet de la soirée, pour voir et applaudir ces hommes et femmes déterminés et engagés. Pour ce faire, j'étais bien accompagné par entre autre mon petit-fils, qui a répondu présent en ce samedi soir. Et c'est unanimement que nous avons été ravis pour ce moment de danse collectif. En voici mon bref compte-rendu.
Photo de Robert Etcheverry sur le site 375e de Montréal
Sur cette place du Festival déjà bondée à notre arrivée, une trentaine de minutes avant le début de la présentation, nous arrivons, ouf!, à trouver une bonne place pour bien voir. En avant programme, plein de tous jeunes enfants prennent possession, spontanément, de la place et nous présentent leur plus beaux mouvements. Le temps passe et les derniers spectateurs qui arrivent trouvent de moins en moins de place et doivent s'insérer dans les petits espaces restants. De l'opinion de mon voisin (et père d'une des jeunes interprètes), la foule est beaucoup plus nombreuse que les deux représentations précédentes. Le temps passe et le grand moment arrive avec les lumières qui s'éteignent. Sous les applaudissements, les 375 interprètes prennent possession de la place dans toute sa largeur et en avant la danse ! Chacun pourra avoir son idée de ce que peut être un continental, mais le chorégraphe nous en propose une version moderne et, selon moi, assez complexe, mais et surtout pleine d'émotions. C'est donc une suite de courts tableaux dans lesquels les interprètes s'expriment en gestes fort éloquents et surtout intenses. L'effort n'est pas seulement dans la diversité des mouvements, mais aussi dans l'énergie qu'ils demandent. Pour que je puisse l'affirmer, j'ai pu le constater de proche, en pouvant voir ces femmes et ces hommes aux sourires éclatants sur lesquels coulent leur sueur. Tellement "beau" et inspirant ce moment collectif, interprètes-spectateurs que la danse unit. La représentation terminée, le public est invité à se joindre à la danse, mais les grands-parents se doivent de ramener leur petit-fils. À la question, s'il avait aimé. Sa réponse fort positive, accompagné d'un sourire fort sincère a comblé son grand-père, d'autant qu'il a ajouté qu'il voudra bien nous raccompagner pour d'autres sorties-danse. Chemin faisant, nous avons la chance d'échanger avec deux des interprètes qui ruissselant de sueur nous parlent brièvement de leur expérience avec enthousiasme, large sourire à l'appui.
Voilà une belle occasion de faire de la danse une activité fédérative. À vous monsieur Émard et à toute votre équipe, comment ne pas vous en féliciter, pour l'idée d'abord, mais aussi pour le travail à long terme et de belle qualité à mettre sur une "scène" le Montréal de tout âge, d'aujourd'hui et d'antant, deux des interprètes avaient même un uniforme des Expos de Montréal (notre maire devait être bien heureux !). Impossible de ne pas imaginer ce que pourrait être la prochaine version de ce "Grand Continental" de ce chorégraphe, parce qu'il ne semble pas avoir de limite à son audace et son imagination.
Photo de Robert Etcheverry sur le site 375e de Montréal
Sur cette place du Festival déjà bondée à notre arrivée, une trentaine de minutes avant le début de la présentation, nous arrivons, ouf!, à trouver une bonne place pour bien voir. En avant programme, plein de tous jeunes enfants prennent possession, spontanément, de la place et nous présentent leur plus beaux mouvements. Le temps passe et les derniers spectateurs qui arrivent trouvent de moins en moins de place et doivent s'insérer dans les petits espaces restants. De l'opinion de mon voisin (et père d'une des jeunes interprètes), la foule est beaucoup plus nombreuse que les deux représentations précédentes. Le temps passe et le grand moment arrive avec les lumières qui s'éteignent. Sous les applaudissements, les 375 interprètes prennent possession de la place dans toute sa largeur et en avant la danse ! Chacun pourra avoir son idée de ce que peut être un continental, mais le chorégraphe nous en propose une version moderne et, selon moi, assez complexe, mais et surtout pleine d'émotions. C'est donc une suite de courts tableaux dans lesquels les interprètes s'expriment en gestes fort éloquents et surtout intenses. L'effort n'est pas seulement dans la diversité des mouvements, mais aussi dans l'énergie qu'ils demandent. Pour que je puisse l'affirmer, j'ai pu le constater de proche, en pouvant voir ces femmes et ces hommes aux sourires éclatants sur lesquels coulent leur sueur. Tellement "beau" et inspirant ce moment collectif, interprètes-spectateurs que la danse unit. La représentation terminée, le public est invité à se joindre à la danse, mais les grands-parents se doivent de ramener leur petit-fils. À la question, s'il avait aimé. Sa réponse fort positive, accompagné d'un sourire fort sincère a comblé son grand-père, d'autant qu'il a ajouté qu'il voudra bien nous raccompagner pour d'autres sorties-danse. Chemin faisant, nous avons la chance d'échanger avec deux des interprètes qui ruissselant de sueur nous parlent brièvement de leur expérience avec enthousiasme, large sourire à l'appui.
Voilà une belle occasion de faire de la danse une activité fédérative. À vous monsieur Émard et à toute votre équipe, comment ne pas vous en féliciter, pour l'idée d'abord, mais aussi pour le travail à long terme et de belle qualité à mettre sur une "scène" le Montréal de tout âge, d'aujourd'hui et d'antant, deux des interprètes avaient même un uniforme des Expos de Montréal (notre maire devait être bien heureux !). Impossible de ne pas imaginer ce que pourrait être la prochaine version de ce "Grand Continental" de ce chorégraphe, parce qu'il ne semble pas avoir de limite à son audace et son imagination.
jeudi 14 septembre 2017
Sur mes pas en danse: À l'Agora de la Danse pour un moment de création.
L'invitation était tentante, mais difficile à mettre dans l'agenda. Il aura suffi d'un peu d'effort pour que mes pas m'amènent jusqu'au Wilder pour un "Midi-Coulisses" avec Anne Plamondon qui présentera dans les prochains jours sa plus récente création, "Mécaniques Nocturnes" à l'Agora de la Danse, en tant que chorégraphe-interprète. Donc, moins d'une semaine avant la première, j'ai eu droit, avec une vingtaine d'autres personnes, à un moment de répétition-création. Ce moment, normalement d'intimité avec l'équipe de création, nous était offert, "gratis !".
Photo tirée du site de l'Agora de la Danse
Au moment voulu, nous entrons dans la salle de présentation, passant par le hall d'entrée métarmophosé par son ouverture maintenant vitrée. Une fois, bien installés, nous découvrons l'interprète sur une scène avec des installations inhabituelles (de ma perspective) pour un spectacle de danse. Pas loin, nous découvrons l'oeil externe (Shawn Hounsell), dans les gradins, Marie Brassard et plus haut, Yan Lee Chan (éclairage) et Julie Brosseau Doré (production). Une fois, la mise en situation et les courtes présentations faites, le travail reprend et je peux apprécier pendant une trentaine de minutes le paufinage d'une partie de l'oeuvre. Cela s'est avéré, d'autant plus intéressant que nous avons eu droit à un extrait "tout nu" sans éclairage et musique, d'abord. Ensuite, avec l'éclairage et en bonus non prévu, avec la musique, nous revoyons l'extrait. Au début, l'interaction entre l'interprète et son oeil externe est bien évident, tous les gestes ne se valent pas et c'est dans le détail que la beauté émerge. Aussi, je constate qu'une transition peut s'avérer plus ardue que les deux mouvements qu'elle relie. J'apprends aussi que de ces mouvements, l'improvisation, "mon oeil" et que jusqu'à la fin, ils seront travaillés.
Dans la discussion qui suit, j'apprends aussi, entre autre, qu'avant "RUBBERBANDance", elle avait dansé avec les Grands Ballets Canadiens de Montréal, ce qui explique un des éléments présents sur la scène de l'oeuvre à venir.
Un peu moins d'une heure fort intéressante et qui me dit que mon billet, heureux je suis de l'avoir et que le vôtre, vous devriez l'avoir. Et pour ceux qui voudrait pouvoir vivre ce moment, soyez attentifs et je vous propose de bloquer dans votre agenda l'heure du dîner du 5 octobre (pour Jose Navas).
Voilà, une initiative fort intéressante de l'Agora de la danse (Frédérique Doyon) qu'il faut perpétuer.
Photo tirée du site de l'Agora de la Danse
Au moment voulu, nous entrons dans la salle de présentation, passant par le hall d'entrée métarmophosé par son ouverture maintenant vitrée. Une fois, bien installés, nous découvrons l'interprète sur une scène avec des installations inhabituelles (de ma perspective) pour un spectacle de danse. Pas loin, nous découvrons l'oeil externe (Shawn Hounsell), dans les gradins, Marie Brassard et plus haut, Yan Lee Chan (éclairage) et Julie Brosseau Doré (production). Une fois, la mise en situation et les courtes présentations faites, le travail reprend et je peux apprécier pendant une trentaine de minutes le paufinage d'une partie de l'oeuvre. Cela s'est avéré, d'autant plus intéressant que nous avons eu droit à un extrait "tout nu" sans éclairage et musique, d'abord. Ensuite, avec l'éclairage et en bonus non prévu, avec la musique, nous revoyons l'extrait. Au début, l'interaction entre l'interprète et son oeil externe est bien évident, tous les gestes ne se valent pas et c'est dans le détail que la beauté émerge. Aussi, je constate qu'une transition peut s'avérer plus ardue que les deux mouvements qu'elle relie. J'apprends aussi que de ces mouvements, l'improvisation, "mon oeil" et que jusqu'à la fin, ils seront travaillés.
Dans la discussion qui suit, j'apprends aussi, entre autre, qu'avant "RUBBERBANDance", elle avait dansé avec les Grands Ballets Canadiens de Montréal, ce qui explique un des éléments présents sur la scène de l'oeuvre à venir.
Un peu moins d'une heure fort intéressante et qui me dit que mon billet, heureux je suis de l'avoir et que le vôtre, vous devriez l'avoir. Et pour ceux qui voudrait pouvoir vivre ce moment, soyez attentifs et je vous propose de bloquer dans votre agenda l'heure du dîner du 5 octobre (pour Jose Navas).
Voilà, une initiative fort intéressante de l'Agora de la danse (Frédérique Doyon) qu'il faut perpétuer.
Sur mes pas au Festival Quartiers-Danses: "Lore" d'Anne-Flore de Rochambeau
Avec Anne-Flore de Rochambeau, interprète et chorégraphe, je ferai trois rencontres durant ce festival (Quartiers-Danses). D'abord, par le grand écran avec le court-métrage "Entrez dans la danse" dans lequel, elle et son collègue Kevin Lee, entrent en contact avec des hommes et des femmes par le mouvement et la danse. Rencontre humaine qui les transforme, les valorise, témoignages à l'appui.
Ensuite, lors de la présentation publique de "Lore" dans l'Espace culturel Georges-Émile-Lapalme. Soyez avertis, dans la suite, il sera question de rencontres. Pour cette oeuvre, présentée en première, le thème du lien entre de deux personnes qu'elle présente sur son site de la façon suivante, "explorant la nature sociale de l’individu, ses compositions reflètent les mécanismes inconscients qui caractérisent nos interactions." Pour "Lore", l'approche retenue est celle de la rencontre intime entre un interprète et un spectateur, rencontre qui sera multipliée dans le temps et dans l'espace avec les quatre interprètes.
Photo de Hani Debbache tirée du site du Festival Quartiers Danses
Me voilà donc me dirigeant vers le lieu de présentation dans les corridors assez vides du métro Place-des-Arts. La présentation débutera dans une dizaine de minutes et le lieu de prestation semble bien vide de monde. Il y a bien cette femme qui ne semble pas avoir apprécié son passage près du lieu de présentation et qui conclue son passage par un juron tonitruant, mais sinon tout est calme, à part la fébrilité des interprètes.
L'heure arrivée, il y a les présentations formelles, suivies par la mise en place des chaises, huit au total dont quatre seront occupées par les interprètes (Marine Rixon, Gabrielle Surprenant Lacasse, James Phillips et Marijoe Foucher) et des accompagnateurs tout autour (Kevin Lee et Stephanie Fromentin). En face d'eux, la chaise est libre et le public présent, de plus en plus nombreux, est invité à prendre place. Tous hésitent, sauf quatre jeunes femmes qui, déterminées, prennent place face devant l'un ou l'autre des interprètes. Il y a échange d'une petite fiche et d'une instruction verbale qui n'est pas audible pour les autres spectateurs. Il s'en suit un moment de danse juste pour la personne devant, mais aussi pour tous les autres spectateurs-observateurs, moi surtout, qui ne savent pas ou donner de la tête. L'interprète vient se rassoir et parle avec son vis-à-vis qui quittera pour aller vers la "meneuse de jeu" (Anne-Flore de Rochambeau) et parler dans un micro. Ce qui s'y dira, nous ne l'entendons pas non plus. Décidément, que de mystères ou de secrets, c'est selon !
Les chaises face aux interprètes redeviennent vides et il semble évident que d'autres spectateurs moins audacieux pourront s'y rendre. Moi, d'habitude audacieux en temps normal, je reste bien à ma place, immobile près d'une grosse colonne. État temporaire, puisque vers moi se dirige, d'abord le regard et le beau sourire d'une des interprètes (Marine Rixon) et elle-même juste après. pour une invitation qu'il m'est impossible de refuser. Et évidemmement, je l'ai acceptée avec grand plaisir. Je me retrouve donc sur cette chaise, face à elle, qui me remet une petite fiche bleue sur laquelle je découvre, un poème de quatre vers. Quatre vers dont est écrit les débuts (Une maison de /proche de/ dans /illuminée par /habitée par ) et qui se complètent par trois petits points (...), que moi je devrai compléter. Ce que j'ai fait, un peu pris au dépourvu avec l'inspiration du moment. Peu importe, elle, devant moi, m'écoute, semble touchée et inspirée par mes mots, pour ensuite entamer une danse qui manifestement me le démontre. Ce court moment fort intense terminé, elle revient s'assoir et me parle de sa vision de ce qu'elle vient de me danser, juste pour moi. Elle m'invite, si je le veux, à me diriger là-bas, pour conserver les traces orales de mon poème, invitation que j'accepte. Malgré ma mémoire qui de plus en plus me joue des tours, je réussi à me rappeller de mes quatre mots. Avec une certaine nervosité, sinon une nervosité certaine, je réussis avec une voix chevrotante et au deuxième essai (merci Anne-Flore !) à prononcer "mon poème". Après cela, je reprends ma place (plus confortable) de spectateur.
C'est donc de cette place que je pourrai voir, par la suite, un public de tout genre prendre place. Jeunes, moins jeunes, un grand-père et son petit-fils (dans une poussette), une femme anglophone accompagnée qui comme moi, seront ravis de leur rencontre, pas besoin d'être bon observateur pour le constater. Le temps passe jusqu'au moment que les chaises sont mises de côté pour un tableau de danse de groupe. Belle conclusion englobante de cette oeuvre de danse.
Impossible de ne pas reconnaître la qualité de la proposition qui comme les Soeurs Schmutt (telle que "5 minutes avec ..."), va à la rencontre des spectateurs un à un. Et ce type de rencontre, je peux en témoigner fonctionne fort bien à rejoindre un public moins familier, une personne à la fois, avec la danse contemporaine. Pour moi, cela s'impose, elle devrait être reprise le plus souvent possible. Agents culturels, soyez en informés !
De mon côté, je me prépare pour la troisième rencontre à la Cinquième Salle de la Place des Arts pour son solo, "Fadeout", présenté le lendemain.
Ensuite, lors de la présentation publique de "Lore" dans l'Espace culturel Georges-Émile-Lapalme. Soyez avertis, dans la suite, il sera question de rencontres. Pour cette oeuvre, présentée en première, le thème du lien entre de deux personnes qu'elle présente sur son site de la façon suivante, "explorant la nature sociale de l’individu, ses compositions reflètent les mécanismes inconscients qui caractérisent nos interactions." Pour "Lore", l'approche retenue est celle de la rencontre intime entre un interprète et un spectateur, rencontre qui sera multipliée dans le temps et dans l'espace avec les quatre interprètes.
Photo de Hani Debbache tirée du site du Festival Quartiers Danses
Me voilà donc me dirigeant vers le lieu de présentation dans les corridors assez vides du métro Place-des-Arts. La présentation débutera dans une dizaine de minutes et le lieu de prestation semble bien vide de monde. Il y a bien cette femme qui ne semble pas avoir apprécié son passage près du lieu de présentation et qui conclue son passage par un juron tonitruant, mais sinon tout est calme, à part la fébrilité des interprètes.
L'heure arrivée, il y a les présentations formelles, suivies par la mise en place des chaises, huit au total dont quatre seront occupées par les interprètes (Marine Rixon, Gabrielle Surprenant Lacasse, James Phillips et Marijoe Foucher) et des accompagnateurs tout autour (Kevin Lee et Stephanie Fromentin). En face d'eux, la chaise est libre et le public présent, de plus en plus nombreux, est invité à prendre place. Tous hésitent, sauf quatre jeunes femmes qui, déterminées, prennent place face devant l'un ou l'autre des interprètes. Il y a échange d'une petite fiche et d'une instruction verbale qui n'est pas audible pour les autres spectateurs. Il s'en suit un moment de danse juste pour la personne devant, mais aussi pour tous les autres spectateurs-observateurs, moi surtout, qui ne savent pas ou donner de la tête. L'interprète vient se rassoir et parle avec son vis-à-vis qui quittera pour aller vers la "meneuse de jeu" (Anne-Flore de Rochambeau) et parler dans un micro. Ce qui s'y dira, nous ne l'entendons pas non plus. Décidément, que de mystères ou de secrets, c'est selon !
Les chaises face aux interprètes redeviennent vides et il semble évident que d'autres spectateurs moins audacieux pourront s'y rendre. Moi, d'habitude audacieux en temps normal, je reste bien à ma place, immobile près d'une grosse colonne. État temporaire, puisque vers moi se dirige, d'abord le regard et le beau sourire d'une des interprètes (Marine Rixon) et elle-même juste après. pour une invitation qu'il m'est impossible de refuser. Et évidemmement, je l'ai acceptée avec grand plaisir. Je me retrouve donc sur cette chaise, face à elle, qui me remet une petite fiche bleue sur laquelle je découvre, un poème de quatre vers. Quatre vers dont est écrit les débuts (Une maison de /proche de/ dans /illuminée par /habitée par ) et qui se complètent par trois petits points (...), que moi je devrai compléter. Ce que j'ai fait, un peu pris au dépourvu avec l'inspiration du moment. Peu importe, elle, devant moi, m'écoute, semble touchée et inspirée par mes mots, pour ensuite entamer une danse qui manifestement me le démontre. Ce court moment fort intense terminé, elle revient s'assoir et me parle de sa vision de ce qu'elle vient de me danser, juste pour moi. Elle m'invite, si je le veux, à me diriger là-bas, pour conserver les traces orales de mon poème, invitation que j'accepte. Malgré ma mémoire qui de plus en plus me joue des tours, je réussi à me rappeller de mes quatre mots. Avec une certaine nervosité, sinon une nervosité certaine, je réussis avec une voix chevrotante et au deuxième essai (merci Anne-Flore !) à prononcer "mon poème". Après cela, je reprends ma place (plus confortable) de spectateur.
C'est donc de cette place que je pourrai voir, par la suite, un public de tout genre prendre place. Jeunes, moins jeunes, un grand-père et son petit-fils (dans une poussette), une femme anglophone accompagnée qui comme moi, seront ravis de leur rencontre, pas besoin d'être bon observateur pour le constater. Le temps passe jusqu'au moment que les chaises sont mises de côté pour un tableau de danse de groupe. Belle conclusion englobante de cette oeuvre de danse.
Impossible de ne pas reconnaître la qualité de la proposition qui comme les Soeurs Schmutt (telle que "5 minutes avec ..."), va à la rencontre des spectateurs un à un. Et ce type de rencontre, je peux en témoigner fonctionne fort bien à rejoindre un public moins familier, une personne à la fois, avec la danse contemporaine. Pour moi, cela s'impose, elle devrait être reprise le plus souvent possible. Agents culturels, soyez en informés !
De mon côté, je me prépare pour la troisième rencontre à la Cinquième Salle de la Place des Arts pour son solo, "Fadeout", présenté le lendemain.
mardi 12 septembre 2017
Sur mes pas au Festival Quartiers Danses: des courts-métrages sur la danse qui ravissent et émeuvent
Pour ma deuxième partie de ma première sortie au Festival Quartier-Danse, c'est à la Cinémathèque Québécoise que mes pas m'ont porté. Au programme, treize courts-métrages qui sont chaleureusement présentés par un des responsables de l'endroit. La salle est fort confortable et le siège bien choisi, alors en avant la projection. À l'image des oeuvres au programme, je tenterai de faire "court". Exercice difficile, puisque chacune des oeuvres mériteraient que je m'y attarde.
En entrée de jeu, "Entrez dans la danse" de Julien Tourigny-Gagnon nous présente un aspect moins connu de ce Festival, soit la médiation culturelle qui se fait, elle, à l'année. Nous découvrons les bienfaits d'un atelier auprès de femmes et d'hommes avec le Projet Danse Communautaire à l'organisme Rêvanous. En images et en témoignages fort touchant, nous voyons comment des hommes et des femmes semblent revivre grâce aux interventions de Anne-Flore de Rochambeau et Kevin Lee. Voilà, comment il est possible de faire du bien, une personne à la fois.
Photo de Julien Tourigny-Gagnon de "Entrez dans la danse" tirée du site Quartier-Danse
Il s'en suit, des courts de trois à onze minutes. J'en retiens quelques-uns. "Inner Smoke" de Kim-Sanh Châu et Ray Lavers qui surprend et qui nous présente de belles images intrigantes du Vietnam. Le déstabilisant "Stillness Speaks" de Charmaine Leblanc et Marlene Millar qui se présente comme "un poème visuel" et qui met sur grand écran la toujours très présente Carol Prieur. Le tout se termine par cinq oeuvres, trois minutes chacune, de Michael Slobodian, "Passage", "IM.PROMP.TU", "Les mêmes yeux que toi", "Solo" et Tunnelvision" qui nous présente pour chacune, un personnage, homme ou femme, avec une texture cinématographique fort belle.
Enfin, selon moi, le plus beau, et qui devrait gagner le prix, "ABISMO" de Pablo Diconca qui nous présente une femme (Caroline Gravel) et un homme (Dany Desjardins) qui cohabitent avec acharnement sur un radeau. Ce radeau, il n'est pas très visible et nous avons l'impression qu'ils sont sur la surface fragile aqueuse. L'interprétation est intense comme peuvent le faire si bien ces deux interprètes. Et on retient notre souffle pour la fin !
Au final, une belle soirée de projections qui nous permet de découvrir les corps en mouvement magnifiés par la projection sur grand écran et modulés par le traitement des réalisateurs. Le programme complet, ici:
http://quartiersdanses.com/events/projection-de-courts-metrages-projection-of-short-films/
En entrée de jeu, "Entrez dans la danse" de Julien Tourigny-Gagnon nous présente un aspect moins connu de ce Festival, soit la médiation culturelle qui se fait, elle, à l'année. Nous découvrons les bienfaits d'un atelier auprès de femmes et d'hommes avec le Projet Danse Communautaire à l'organisme Rêvanous. En images et en témoignages fort touchant, nous voyons comment des hommes et des femmes semblent revivre grâce aux interventions de Anne-Flore de Rochambeau et Kevin Lee. Voilà, comment il est possible de faire du bien, une personne à la fois.
Photo de Julien Tourigny-Gagnon de "Entrez dans la danse" tirée du site Quartier-Danse
Il s'en suit, des courts de trois à onze minutes. J'en retiens quelques-uns. "Inner Smoke" de Kim-Sanh Châu et Ray Lavers qui surprend et qui nous présente de belles images intrigantes du Vietnam. Le déstabilisant "Stillness Speaks" de Charmaine Leblanc et Marlene Millar qui se présente comme "un poème visuel" et qui met sur grand écran la toujours très présente Carol Prieur. Le tout se termine par cinq oeuvres, trois minutes chacune, de Michael Slobodian, "Passage", "IM.PROMP.TU", "Les mêmes yeux que toi", "Solo" et Tunnelvision" qui nous présente pour chacune, un personnage, homme ou femme, avec une texture cinématographique fort belle.
Enfin, selon moi, le plus beau, et qui devrait gagner le prix, "ABISMO" de Pablo Diconca qui nous présente une femme (Caroline Gravel) et un homme (Dany Desjardins) qui cohabitent avec acharnement sur un radeau. Ce radeau, il n'est pas très visible et nous avons l'impression qu'ils sont sur la surface fragile aqueuse. L'interprétation est intense comme peuvent le faire si bien ces deux interprètes. Et on retient notre souffle pour la fin !
Au final, une belle soirée de projections qui nous permet de découvrir les corps en mouvement magnifiés par la projection sur grand écran et modulés par le traitement des réalisateurs. Le programme complet, ici:
http://quartiersdanses.com/events/projection-de-courts-metrages-projection-of-short-films/
lundi 11 septembre 2017
Sur mes premiers pas au Festival Quartiers Danses
C'est aujourd'hui que débutait mon Festival Quartier Danse avec au programme deux oeuvres extérieures aux Jardins Gamelin d'abord et ensuite, tout proche, la projection de treize courts-métrages "danse" à la Cinémathèque Québécoise.
Le tout commence avec la présentation de "Struggle II" de Catherine Lafleur avec Mathieu Campeau, Simon Fournier, Emilie Morin et Melina Stinson aux mouvements et Ludo Pin à la guitare pour l'atmosphère musicale. Comme la foule, le soleil se fait très présent, il est juste face à nous, éblouissant, derrière le lieu de prestation, mais pas question de se plaindre oh non ! Il faut juste être bien équipé d'un pare-soleil et moi, j'en ai un !
Photo de Jackie Hopfinger tirée du site du Festival Quartier Danse
Donc, cette première oeuvre, il y a quelques temps, j'en avais vu la première répétition de la nouvelle mouture. De ces mouvements que j'avais vu se faire et se refaire sans ordre particulier, ils sont assemblés et organisés dans une pièce d'une trentaine de minutes fort bien réussie. Portant sur les relations de couple, de jeunes couples (selon moi), des relations grésillantes, intenses, des relations "oui, toi, non, moi" ! Une oeuvre qui se décline sur les différentes traductions françaises de la version "verbe" du titre, soit lutter, se débattre, avoir des difficultés. La version "verbe" plus que celle "nom", parce que c'est dans l'action que ces deux couples interagissent. Les images fusent dans ma tête, "si ça va mal, peut-on en vouloir au ciel", "à changer de rôle, nous y perdons notre identité", pendant que les mouvements (et les sauts) sont puissants, exigeants, percutants. Il y avait parfois un léger décalage dans les duos, fort appropriés puisqu'il nous permettait de mieux apprécier les mouvements des quatre interprètes. Des relations à se "pèter la gueule", symboliquement, évidemment ! Tout cela, fort bien enrobé par l'accompagnement musical suivait le tout fort habilement. Une oeuvre présentée dehors qui a du punch et qui mériterait une place en salle et un plancher plus absorbant (pour les interprètes).
Petite pause et nous devons nous déplacer pour entreprendre le déambulatoire "Parking" de Milan Gervais avec Roxane Duchesne-Roy, Patrick Lamothe, Simon-Xavier Lefebvre, Jessica Serli. J'avais déjà vu cette pièce sur la rue St-Denis et le parcours était fort bien choisi. Cette fois, nous suivrons les interprètes qui feront un cercle sur la place. Voilà, un des défis, bien relevé, soit celui d'adapter l'oeuvre à son environnement. Mes "espions" m'ont dit que cela été aussi le cas lors de la présentation au Festival de théâtre de rue de Lachine. Donc, une oeuvre qui présente, elle aussi, deux couples, mais qui met les "projecteurs" sur l'un des deux qui vient de vivre un drame. La suite nous montre que ce qui est brisé peut être difficilement remis ensemble, malgré les efforts même extérieurs. Les cicatrices etles éclats nous sont dansées et c'est sur les pas au loin d'elle, que tout se termine. Cette histoire, je l'avais vu, mais adaptée pour ce lieu, elle m'est apparue différente et toute aussi intéressante. Une oeuvre accessible qui a captivé un public averti et aussi des gens qui passaient sur cette place publique. Important de mentionner, le dispositif des haut-parleurs mobiles qui accompagnent fort bien tous les tableaux.
Photo de Denis Martin tirée du site du Festival Quartier Danse
Deux oeuvres, qui encore une fois, démontrent que l'on peut aller au devant du public et y prendre une belle place. Encore plein d'occasions en vue, il suffit de prendre connaissance du programme du Festival à l'adresse suivante: http://quartiersdanses.com/. Pour ma part, je me dirige vers la Cinémathèque Québécoise pour la suite de ma soirée et sur laquelle, je reviendrai dans un prochain texte.
Le tout commence avec la présentation de "Struggle II" de Catherine Lafleur avec Mathieu Campeau, Simon Fournier, Emilie Morin et Melina Stinson aux mouvements et Ludo Pin à la guitare pour l'atmosphère musicale. Comme la foule, le soleil se fait très présent, il est juste face à nous, éblouissant, derrière le lieu de prestation, mais pas question de se plaindre oh non ! Il faut juste être bien équipé d'un pare-soleil et moi, j'en ai un !
Photo de Jackie Hopfinger tirée du site du Festival Quartier Danse
Donc, cette première oeuvre, il y a quelques temps, j'en avais vu la première répétition de la nouvelle mouture. De ces mouvements que j'avais vu se faire et se refaire sans ordre particulier, ils sont assemblés et organisés dans une pièce d'une trentaine de minutes fort bien réussie. Portant sur les relations de couple, de jeunes couples (selon moi), des relations grésillantes, intenses, des relations "oui, toi, non, moi" ! Une oeuvre qui se décline sur les différentes traductions françaises de la version "verbe" du titre, soit lutter, se débattre, avoir des difficultés. La version "verbe" plus que celle "nom", parce que c'est dans l'action que ces deux couples interagissent. Les images fusent dans ma tête, "si ça va mal, peut-on en vouloir au ciel", "à changer de rôle, nous y perdons notre identité", pendant que les mouvements (et les sauts) sont puissants, exigeants, percutants. Il y avait parfois un léger décalage dans les duos, fort appropriés puisqu'il nous permettait de mieux apprécier les mouvements des quatre interprètes. Des relations à se "pèter la gueule", symboliquement, évidemment ! Tout cela, fort bien enrobé par l'accompagnement musical suivait le tout fort habilement. Une oeuvre présentée dehors qui a du punch et qui mériterait une place en salle et un plancher plus absorbant (pour les interprètes).
Petite pause et nous devons nous déplacer pour entreprendre le déambulatoire "Parking" de Milan Gervais avec Roxane Duchesne-Roy, Patrick Lamothe, Simon-Xavier Lefebvre, Jessica Serli. J'avais déjà vu cette pièce sur la rue St-Denis et le parcours était fort bien choisi. Cette fois, nous suivrons les interprètes qui feront un cercle sur la place. Voilà, un des défis, bien relevé, soit celui d'adapter l'oeuvre à son environnement. Mes "espions" m'ont dit que cela été aussi le cas lors de la présentation au Festival de théâtre de rue de Lachine. Donc, une oeuvre qui présente, elle aussi, deux couples, mais qui met les "projecteurs" sur l'un des deux qui vient de vivre un drame. La suite nous montre que ce qui est brisé peut être difficilement remis ensemble, malgré les efforts même extérieurs. Les cicatrices etles éclats nous sont dansées et c'est sur les pas au loin d'elle, que tout se termine. Cette histoire, je l'avais vu, mais adaptée pour ce lieu, elle m'est apparue différente et toute aussi intéressante. Une oeuvre accessible qui a captivé un public averti et aussi des gens qui passaient sur cette place publique. Important de mentionner, le dispositif des haut-parleurs mobiles qui accompagnent fort bien tous les tableaux.
Photo de Denis Martin tirée du site du Festival Quartier Danse
Deux oeuvres, qui encore une fois, démontrent que l'on peut aller au devant du public et y prendre une belle place. Encore plein d'occasions en vue, il suffit de prendre connaissance du programme du Festival à l'adresse suivante: http://quartiersdanses.com/. Pour ma part, je me dirige vers la Cinémathèque Québécoise pour la suite de ma soirée et sur laquelle, je reviendrai dans un prochain texte.
dimanche 10 septembre 2017
Sur mes pas en danse: Et un peu plus tout autant intéressant
Le samedi de ce début septembre se présentait assez beau, ensoleillé, assez différent de celui que vivra les citoyens de Floride avec l'imprévisible Irma. C'est donc sous la présence de ce beau soleil, entrecoupé de quelques épisodes nuageux que j'ai assisté aux premiers moments du "Le déambulatoire" sur la Place de la Gare-Jean-Talon (juste à côté de la station de métro Parc et d'un supermarché, précision utile pour expliquer la présence d'un public non-averti) présenté conjointement par "Les Escales Improbables de Montréal et ma maision de la culture de Villeray-St-Michel et Parc-Extension.
Photo tirée du site de l'arrondissement
Au programme, cinq performances suivi d'un pique-nique musical, animée par Amélie Poirier-Aubry avec pour "dessert" "15x LA NUIT" de Fortier Danse-Création. De ce programme fort invitant, je ne pourrai apprécier que les trois premières performances parce que mes pas de spectateur devront se métamorphoser en ceux de coureur pour une course nocturne de quinze kilomètres, juste après. Voici donc mes impressions de la prestation des "Buffalo Hat Singers" (chants de pow-wow contemporain), Erika & Jimmy (Cirque contemporain) et de Louise Bédard Danse (danse contemporaine et, par conséquent, était la principale raison de ma présence).
16h00 sonne et quelques minutes après, se met en branle "Le Déambulatoire" avec au milieu de l'espace gazonné face à la Gare, quatre percussionnistes qui entourent un tambour et deux femmes (la mère et la fille mohawk de Kahnawake) tout en couleur habillées, le Buffalo Hat Singers. Les gens approchent, peu à peu et s'en suit des pièces musicales, des danses et des chants amérindiens. Impossible de rester insensible aux rythmes effrénés des pièces musicales. Bien présentée, je suis captivé par la danse du corbeau qui pour l'observateur avisé que je suis, fait fuir tous les pigeons qui étaient tout en haut du toit de la gare et qui, et oui oui, reviendront juste après. Le tout se termine avec un magnifique tableau durant lequel, les deux femmes utilisent fort habilement des cerceaux pour nous présenter des formes, des objets et des symboles provoquant de chaleureux applaudissements dans la foule toujours plus nombreuse.
S'en suit tout proche et en toute discrétion Erika & Jimmy qui débutent le tout sur un drap blanc, entouré de plein de spectateurs. En début de présentation, nous remarquons leurs corps exposés tout de blanc recouverts. La suite a plus les allures de danse que de cirque, mais peu à peu sans qu'on le réalise, l'oeuvre se modifie en celle de cirque, comme cette boule dont on découvre la présence. Pâte à modeler grise qui deviendra instrument de percussion, qui se démultipliera en objets de jonglerie ou se réunifiera en un masque. Pendant un des tableaux, les spectateurs devront, à tour de rôle, choisir entre regarder lui sur le drap ou elle qui se présente tout proche, à quelques pouces. L'effet, juste à côté de cette rencontre imprévue entre l'artiste et un jeune enfant, est fort réussi. Au final, une oeuvre de cirque contemporain, surprenante et fort appropriée dans ce lieu de présentation.
Il faudra se déplacer un peu plus loin sur un espace de pavés unis pour la suite et découvrir "VU-Vibrations urbaines" de Louise Bédard avec Marilyn Daoust, Jason Martin, James Phillips, Gabrielle Surprenant-Lacasse. Tout en osmose avec le lieu de présentation, près d'une rue qui irradait de son activité, le lieu de prestation regorge d'objets, ballots de tissu, petits bancs en bois, vieilles chaies en métal et cubes de bois de toute dimension. Les interprètes chacun de leur côté en ont un, objet, et peu à peu se déplacent, en gestes saccadés ("Bédard style"), comme pour accomplir une tâche, pour se rejoindre. Les objets se déplacent, les vêtements (d'elles) se changent comme cette ville en constante métamorphose. Si en début de prestation la physionomie des personnages semblent fermée, tout à leur tâche, arrive le moment charnière durant lequel, elle devient plus ouverte, souriante. Au final, voilà, selon moi, une oeuvre ambitieuse, sinon exigeante pour être présentée sur une place publique, devant un public moins habitué, mais qui, je peux en témoigner a captivé et a gardé immobiles les cinq jeunes enfants juste devant moi. C'était la première de cette oeuvre (habilement habillée de la musique de Diane Labrosse et Michel F. Côté) et en extérieur ou en intérieur, il faudra qu'elle soit représentée.
"Le déambulatoire" se poursuit, mais moi, mes pas se doivent de me ramener à la maison, le coeur déchiré, question de revêtir mes habits de coureur.
Photo tirée du site de l'arrondissement
Au programme, cinq performances suivi d'un pique-nique musical, animée par Amélie Poirier-Aubry avec pour "dessert" "15x LA NUIT" de Fortier Danse-Création. De ce programme fort invitant, je ne pourrai apprécier que les trois premières performances parce que mes pas de spectateur devront se métamorphoser en ceux de coureur pour une course nocturne de quinze kilomètres, juste après. Voici donc mes impressions de la prestation des "Buffalo Hat Singers" (chants de pow-wow contemporain), Erika & Jimmy (Cirque contemporain) et de Louise Bédard Danse (danse contemporaine et, par conséquent, était la principale raison de ma présence).
16h00 sonne et quelques minutes après, se met en branle "Le Déambulatoire" avec au milieu de l'espace gazonné face à la Gare, quatre percussionnistes qui entourent un tambour et deux femmes (la mère et la fille mohawk de Kahnawake) tout en couleur habillées, le Buffalo Hat Singers. Les gens approchent, peu à peu et s'en suit des pièces musicales, des danses et des chants amérindiens. Impossible de rester insensible aux rythmes effrénés des pièces musicales. Bien présentée, je suis captivé par la danse du corbeau qui pour l'observateur avisé que je suis, fait fuir tous les pigeons qui étaient tout en haut du toit de la gare et qui, et oui oui, reviendront juste après. Le tout se termine avec un magnifique tableau durant lequel, les deux femmes utilisent fort habilement des cerceaux pour nous présenter des formes, des objets et des symboles provoquant de chaleureux applaudissements dans la foule toujours plus nombreuse.
S'en suit tout proche et en toute discrétion Erika & Jimmy qui débutent le tout sur un drap blanc, entouré de plein de spectateurs. En début de présentation, nous remarquons leurs corps exposés tout de blanc recouverts. La suite a plus les allures de danse que de cirque, mais peu à peu sans qu'on le réalise, l'oeuvre se modifie en celle de cirque, comme cette boule dont on découvre la présence. Pâte à modeler grise qui deviendra instrument de percussion, qui se démultipliera en objets de jonglerie ou se réunifiera en un masque. Pendant un des tableaux, les spectateurs devront, à tour de rôle, choisir entre regarder lui sur le drap ou elle qui se présente tout proche, à quelques pouces. L'effet, juste à côté de cette rencontre imprévue entre l'artiste et un jeune enfant, est fort réussi. Au final, une oeuvre de cirque contemporain, surprenante et fort appropriée dans ce lieu de présentation.
Il faudra se déplacer un peu plus loin sur un espace de pavés unis pour la suite et découvrir "VU-Vibrations urbaines" de Louise Bédard avec Marilyn Daoust, Jason Martin, James Phillips, Gabrielle Surprenant-Lacasse. Tout en osmose avec le lieu de présentation, près d'une rue qui irradait de son activité, le lieu de prestation regorge d'objets, ballots de tissu, petits bancs en bois, vieilles chaies en métal et cubes de bois de toute dimension. Les interprètes chacun de leur côté en ont un, objet, et peu à peu se déplacent, en gestes saccadés ("Bédard style"), comme pour accomplir une tâche, pour se rejoindre. Les objets se déplacent, les vêtements (d'elles) se changent comme cette ville en constante métamorphose. Si en début de prestation la physionomie des personnages semblent fermée, tout à leur tâche, arrive le moment charnière durant lequel, elle devient plus ouverte, souriante. Au final, voilà, selon moi, une oeuvre ambitieuse, sinon exigeante pour être présentée sur une place publique, devant un public moins habitué, mais qui, je peux en témoigner a captivé et a gardé immobiles les cinq jeunes enfants juste devant moi. C'était la première de cette oeuvre (habilement habillée de la musique de Diane Labrosse et Michel F. Côté) et en extérieur ou en intérieur, il faudra qu'elle soit représentée.
"Le déambulatoire" se poursuit, mais moi, mes pas se doivent de me ramener à la maison, le coeur déchiré, question de revêtir mes habits de coureur.
vendredi 8 septembre 2017
Sur mes pas en chansons: habilement guidé par Alexandre Belliard dans notre histoire nationale
L'histoire commence, il y a déjà un certain temps, avec une tentation, C'était à l'automne 2015, plus précisément. Celle de lire un texte de Tristan Malavoy, "Les mammifères et les pissenlits", dans la revue Nouveau Projet (08) sur l'avenir de la musique. Ce texte, je l'ai lu et je l'ai beaucoup aimé. Il m'a ouvert l'esprit et depuis, les textes de cette revue que je le lis me font le même effet. Un projet fou que cette revue dans ces temps difficiles des média écrits, mais pourquoi pas. En tout cas, moi je les suis, les artisans de cette revue, et eux me le rendent bien. Voilà donc pourquoi, je me suis retrouvé en cette fin d'été, bien accompagné, au Lion d'or pour assister à la dernière de "Légendes d'un peuple-Collectif II", collectif initié par Alexandre Belliard accompagné par Salomé Leclerc, Jorane, Daran et Jean-Martin Aussant.
Photo de Marc-Étienne Montgrain tirée du site d'Alexandre Belliard
Je ne connaissais pas vraiment ce musicien. De ce projet, j'en donc connaissais nenni, comme il y a deux ans, pour le lien de la musique et des pissenlits. La soirée commence devant une salle comble qui sera comblée. Vite, très vite même, je retrouve mes repères (historiques) qui deviennent plus éclairés. La proposition qu'on nous fait en texte et en chansons, nous permet de découvrir ou de mieux connaître des personnages historiques d'antan, en première partie et d'autres plus contemporains en deuxième partie. Magnifique conteur, Alexandre Belliard (le seul qui s'adressera à nous durant toute la soirée) nous raconte, entre autres, l'incroyable histoire de, Marie-Anne Gaboury, la grand-mère de Louis Riel, les exploits du soldat Léo Major (humble héros de la deuxième guerre mondiale), sans oublier celle de Champlain, Marie Rollet et Jeanne Mance. Le tout suivi par une chanson interprétée par lui ou un autre ses trois autres accolytes en avant scène (Jean-Martin Aussant, restant bien discret derrière son clavier de piano).
Joindre l'utile, sinon l'important (la mémoire d'un peuple) à l'agréable, voilà pourquoi, il est impossible de ne pas être ravi et impressionné tout au long de cette soirée. Au retour de la pause, nous avons droit à une présentation des personnages contemporains, dont Pierre Falardeau, Serge Bouchard (principal artisan des chroniques "De remarquables oubliés" et source d'inspiration de chanteur).
Le choix de l'interprète des chansons est fort bien fait, par exemple, la voix de Daran pour les épopées de soldat Major porte fort. Les envolées de Jorane accompagnée par son violoncelle nous ramène dans ces époques lointaines ou du désarroi de ces femmes autochtones tuées ou disparues. La voix particulière de Salomé Leclerc rehausse le destin des personnages qu'elle nous chante. Le temps passe et c'est sur un poème de Jean-Paul Daoust, tiré de son recueil "Les lèvres ouvertes" qu'il conclut avant les rappels son tour d'horizon des grands personnages. Le point final de la soirée sera une chanson sur Yvon Deschamps, après une présentation fort drôle.
C'était la dernière fois, peut-être, mais comme cette soirée était enregistrée, je vous propose comme moi, d'être à l'affût pour vous procurer l'enregistrement. En sortant de la salle, nous avons eu le droit à une copie du dernier numéro (pas encore officiellement sorti) de Nouveau Projet dans lequel on retrouve le dossier de 50 pages, "(S')INFORMER", fort approprié en complément de cette soirée et en ces temps de "faked news". La boucle est bouclée !
Et pour la petite histoire, pour revenir à la maison, nous récupérons notre véhicule sur la rue de Champlain, pour prendre par la suite, la rue Jeanne-Mance. Et le lendemain matin, mon petit-fils ira à l'École Marie-Rollet. Comme quoi, suffit d'être attentif pour découvrir que la vie regorge de noms, pépittes de notre histoire, qui peuvent nous faire passer de bons moments dans un livre de notre histoire ou dans les oeuvres d'Alexandre Belliard.
Photo de Marc-Étienne Montgrain tirée du site d'Alexandre Belliard
Je ne connaissais pas vraiment ce musicien. De ce projet, j'en donc connaissais nenni, comme il y a deux ans, pour le lien de la musique et des pissenlits. La soirée commence devant une salle comble qui sera comblée. Vite, très vite même, je retrouve mes repères (historiques) qui deviennent plus éclairés. La proposition qu'on nous fait en texte et en chansons, nous permet de découvrir ou de mieux connaître des personnages historiques d'antan, en première partie et d'autres plus contemporains en deuxième partie. Magnifique conteur, Alexandre Belliard (le seul qui s'adressera à nous durant toute la soirée) nous raconte, entre autres, l'incroyable histoire de, Marie-Anne Gaboury, la grand-mère de Louis Riel, les exploits du soldat Léo Major (humble héros de la deuxième guerre mondiale), sans oublier celle de Champlain, Marie Rollet et Jeanne Mance. Le tout suivi par une chanson interprétée par lui ou un autre ses trois autres accolytes en avant scène (Jean-Martin Aussant, restant bien discret derrière son clavier de piano).
Joindre l'utile, sinon l'important (la mémoire d'un peuple) à l'agréable, voilà pourquoi, il est impossible de ne pas être ravi et impressionné tout au long de cette soirée. Au retour de la pause, nous avons droit à une présentation des personnages contemporains, dont Pierre Falardeau, Serge Bouchard (principal artisan des chroniques "De remarquables oubliés" et source d'inspiration de chanteur).
Le choix de l'interprète des chansons est fort bien fait, par exemple, la voix de Daran pour les épopées de soldat Major porte fort. Les envolées de Jorane accompagnée par son violoncelle nous ramène dans ces époques lointaines ou du désarroi de ces femmes autochtones tuées ou disparues. La voix particulière de Salomé Leclerc rehausse le destin des personnages qu'elle nous chante. Le temps passe et c'est sur un poème de Jean-Paul Daoust, tiré de son recueil "Les lèvres ouvertes" qu'il conclut avant les rappels son tour d'horizon des grands personnages. Le point final de la soirée sera une chanson sur Yvon Deschamps, après une présentation fort drôle.
C'était la dernière fois, peut-être, mais comme cette soirée était enregistrée, je vous propose comme moi, d'être à l'affût pour vous procurer l'enregistrement. En sortant de la salle, nous avons eu le droit à une copie du dernier numéro (pas encore officiellement sorti) de Nouveau Projet dans lequel on retrouve le dossier de 50 pages, "(S')INFORMER", fort approprié en complément de cette soirée et en ces temps de "faked news". La boucle est bouclée !
Et pour la petite histoire, pour revenir à la maison, nous récupérons notre véhicule sur la rue de Champlain, pour prendre par la suite, la rue Jeanne-Mance. Et le lendemain matin, mon petit-fils ira à l'École Marie-Rollet. Comme quoi, suffit d'être attentif pour découvrir que la vie regorge de noms, pépittes de notre histoire, qui peuvent nous faire passer de bons moments dans un livre de notre histoire ou dans les oeuvres d'Alexandre Belliard.
mardi 5 septembre 2017
Sur mes pas au cinéma: "Le problème d'infiltration" qui captive
De Robert Morin, je n'ai pas vu toute sa filmographie, mais lorsque ce fût le cas, jamais, je ne suis sorti de la salle indifférent. J'ai été ébranlé par "Petit Pow! Pow! Noël" et interpellé par "Le journal d'un coopérant", ces fictions qui m'ont semblé si vraies (encore aujourd'hui). Il fait parti de ces réalisateurs québécois, avec Denis Côté et André Forcier que je me fais un devoir (plaisant) de suivre.
Photo de la production tirée du site de La Presse
Cette fois, "Le problème d'infiltration" était le but de ma visite dans "mon" Cinéma Beaubien. La critique était fort élogieuse, par conséquent, le préjugé assez favorable. Je vous rassure tout de suite, l'oeuvre a tenu ses promesses. De cette journée, durant laquelle nous sommes témoins du "dérapage" de ce médecin fort respectable, nous en ressortons "sous le choc".
Le tout débute simplement avec ce "doc" respectable et sympathique (Christian Bégin, portant bien son sarrau) qui perd le contrôle de la situation. S'en suit, au ralenti, son dérapage qui nous le dévoile dans sa nature profonde. Ses relations avec sa femme et son fils nous sont dévoilés de façon graduelle et fort habilement. La question qui vous taraude, est jusqu'où, ira-t-il ? Et moi qui en connaît la fin, pas question de vous la dévoiler.
Pour ma part voilà un "Robert Morin" de grand cru et qui mérite le malaise à le découvrir.
Photo de la production tirée du site de La Presse
Cette fois, "Le problème d'infiltration" était le but de ma visite dans "mon" Cinéma Beaubien. La critique était fort élogieuse, par conséquent, le préjugé assez favorable. Je vous rassure tout de suite, l'oeuvre a tenu ses promesses. De cette journée, durant laquelle nous sommes témoins du "dérapage" de ce médecin fort respectable, nous en ressortons "sous le choc".
Le tout débute simplement avec ce "doc" respectable et sympathique (Christian Bégin, portant bien son sarrau) qui perd le contrôle de la situation. S'en suit, au ralenti, son dérapage qui nous le dévoile dans sa nature profonde. Ses relations avec sa femme et son fils nous sont dévoilés de façon graduelle et fort habilement. La question qui vous taraude, est jusqu'où, ira-t-il ? Et moi qui en connaît la fin, pas question de vous la dévoiler.
Pour ma part voilà un "Robert Morin" de grand cru et qui mérite le malaise à le découvrir.
samedi 2 septembre 2017
Sur mes pas "Short&Sweet: "Wow" !!!!
Depuis longtemps, l'intention y était et le goût aussi, celui d'assister à une soirée Short&Sweet organisée par Andrew Tay et Sasha Kleinplatz. Et cette intention, "pouf", s'est réalisée pour une première, mais certainement pas pour une dernière fois. Je me dirige donc jusqu'à La Sala Rossa (sur le boulevard St-Laurent) pour assister à l'édition "Covers" edition Vol II. Fidèle à mes habitudes, j'arrive une trentaine de minutes à l'avance, mais, "surprise", plutôt que d'être dans les premiers de la file, je suis assez loin. Et pendant que j'attendais sagement, j'ai aussi découvert qu'une personne dans une file pouvait "en cacher" d'autres, En effet, une personne qui attend devant peut avoir plein d'amis qui se joignent à elle. Mais je reste zen et j'assume sereinement que la première rangée, pour cette soirée, elle n'est pas pour moi. Et ce fût effectivement le cas, sans conséquence puisque la scène est assez surélevée !
Photo de Anne-Flore de Rochambeau tirée du site Wants&Needs
Je rentre et déjà une grande activité règne dans la place, cela malgré le fait que la file derrière est très longue, mais tout le monde rentrera, soyez rassuré !
Bien accompagné, bien assis et bière à la main, le show commence. Et il s'en suit une suite de découvertes et d'émerveillement. Pour les novices comme moi (manifestement peu nombreux dans cette salle archi comble), on nous informe que chaque performance doit durer un maximum de trois minutes, pas une seconde de plus, et les lumières et le son s'éteignent. La thématique porte sur une relecture (un cover) d'une oeuvre ou d'un univers artistique. Et que le show commence... Et spectaculaire sera-t-il.
Le tout commence avec une lecture d'un texte de revendication autant humoristique que percutant sur l'importance de cesser de faire des enfants, revendication fort articulée et faite par une femme enceinte jusqu'au "cou". Premier constat de cette soirée, de la danse, pas seulement, il y aura. La suite durera pendant près d'une heure trente, sans que ma chaise métallique ne devienne inconfortable. Je vous propose quelques exemples de ces trois minutes qui ne seront conservés que dans la mémoire des gens présents.
Une perspective du vide avec trois minutes de rien et une prestation de reconnaissance avec une artiste qui "pendant trois minutes" tente de remercier chacune des personnes présentes et qui le réussira presque. D'autres prestations de "trois minutes" qui s'inspirent, entre autres, d'Ibramovic, d'Ionesco et de Céline Dion. Parfois de trop courts moments, parfois de trop longs moments, mais jamais des moments qui lassent et toujours surprennent. C'est fou comment l'imagination peu, laisser sans contrainte pendant trois minutes peut aller loin, mais surtout ailleurs. De ceux que je vois très différemment ailleurs, tel que Michel F. Côté sans instrument de musique et vêtu quelque peu différemment à ce que je suis habitué ou Andrew Turner qui se métamorphose en guerrier "Star War" qui affronte avec courage un ventilateur sur pied transformé en ennemi et le "sage" Peter Trosztmer tout de saucisses vêtu qui s'expose au tir groupé de spectateurs armés de pistolet à eau.
Chaque trois minutes et il y en aura 25, nous entraîne dans un univers différent du précédent qui ne me rejoignent pas tous, mais qui m'interpellent d'une façon ou d'une autre. Une soirée sur le signe de l'artiste qui se lance sans filet et sans pudeur avec audace et sans retenue. Tout ce que moi, je ne saurai jamais faire et que par conséquent, j'admire beaucoup. Et bien "gang", bravo et surtout merci.
Photo de Anne-Flore de Rochambeau tirée du site Wants&Needs
Je rentre et déjà une grande activité règne dans la place, cela malgré le fait que la file derrière est très longue, mais tout le monde rentrera, soyez rassuré !
Bien accompagné, bien assis et bière à la main, le show commence. Et il s'en suit une suite de découvertes et d'émerveillement. Pour les novices comme moi (manifestement peu nombreux dans cette salle archi comble), on nous informe que chaque performance doit durer un maximum de trois minutes, pas une seconde de plus, et les lumières et le son s'éteignent. La thématique porte sur une relecture (un cover) d'une oeuvre ou d'un univers artistique. Et que le show commence... Et spectaculaire sera-t-il.
Le tout commence avec une lecture d'un texte de revendication autant humoristique que percutant sur l'importance de cesser de faire des enfants, revendication fort articulée et faite par une femme enceinte jusqu'au "cou". Premier constat de cette soirée, de la danse, pas seulement, il y aura. La suite durera pendant près d'une heure trente, sans que ma chaise métallique ne devienne inconfortable. Je vous propose quelques exemples de ces trois minutes qui ne seront conservés que dans la mémoire des gens présents.
Une perspective du vide avec trois minutes de rien et une prestation de reconnaissance avec une artiste qui "pendant trois minutes" tente de remercier chacune des personnes présentes et qui le réussira presque. D'autres prestations de "trois minutes" qui s'inspirent, entre autres, d'Ibramovic, d'Ionesco et de Céline Dion. Parfois de trop courts moments, parfois de trop longs moments, mais jamais des moments qui lassent et toujours surprennent. C'est fou comment l'imagination peu, laisser sans contrainte pendant trois minutes peut aller loin, mais surtout ailleurs. De ceux que je vois très différemment ailleurs, tel que Michel F. Côté sans instrument de musique et vêtu quelque peu différemment à ce que je suis habitué ou Andrew Turner qui se métamorphose en guerrier "Star War" qui affronte avec courage un ventilateur sur pied transformé en ennemi et le "sage" Peter Trosztmer tout de saucisses vêtu qui s'expose au tir groupé de spectateurs armés de pistolet à eau.
Chaque trois minutes et il y en aura 25, nous entraîne dans un univers différent du précédent qui ne me rejoignent pas tous, mais qui m'interpellent d'une façon ou d'une autre. Une soirée sur le signe de l'artiste qui se lance sans filet et sans pudeur avec audace et sans retenue. Tout ce que moi, je ne saurai jamais faire et que par conséquent, j'admire beaucoup. Et bien "gang", bravo et surtout merci.