dimanche 28 avril 2024

Sur mes pas à une soirée "Boomerang" à l'École de danse contemporaine, encore bien réussie !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au Wilder, je n'en n'étais pas à une première fois à une soirée "Boomerang" de l'École de danse contemporaine et, chaque fois, j'étais bien curieux de découvrir ce que cette soirée me présenterait. De ces finissant.es dont j'avais découvert les pas sur les "partitions" chorégraphiques de d'autres tout au long de leurs études, pour cette soirée, leurs pas créés et interprétés étaient les leurs. 

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Mais qu'est ce qu'une soirée "Boomerang", vous vous demandez peut-être ? Et bien, la réponse est simple et disponible sur le site de cette école. "Boomerang – danses partagées se veut un événement chaleureux et rassembleur qui encourage la créativité, le talent et le savoir-faire des artistes en danse contemporaine. Il vise à nourrir la démarche artistique du chorégraphe et agit comme tremplin professionnel pour les diplômé.es de l’École de danse contemporaine de Montréal."

Fin de la pause

                                            Crédit Maxime Côté, tirée du site de l'EDCM

Et de ces soirées, j'en suis toujours revenu fort satisfait et avec, en note dans mon calepin, des noms et des propositions qui avaient de l'avenir sur nos scènes et que j'espérais revoir. Et les trois propositions de cette soirée n'ont pas fait exception. Au programme,  d'abord, "Échos" de et avec Laura Brisson (mentore Bettina Szabo), suivi de "Mercure rétrograde" de Clémence Dinard avec Benjamin Harvey, Nûr Khatir et Carlos Mendoza (mentor.e Nicholas Bellefleur) et "Entre mes yeux et ma tête" de et avec Meggie Cloutier-Hamel (mentore Léa Noblet Di Ziranaldi)  

Mais commençons par le début, celle de mon arrivée dans une salle commune de cette école avec autour de moi, plein de monde, plein d'actions et des retrouvailles aussi. Le moment venu, nous sommes invité.es à entrer et à prendre place. Je trouve "mon" siège en première rangée et une fois le tout prêt à débuter, les membres du comité (Maéva Cochin, Mara Dupas, Nils Levazeux et  Emile De Vasconcelos-Taillefer) font les présentations d'usage. 

Et juste après, débute la présentation de "Échos". Dans l'espace devant moi, à l'opposé l'une de l'autre deux toiles métalliques. C'est de l'une d'elle que le parcours débute, parcours qui a tout d'un envol riche en circonvolutions. En si peu de temps (une dizaine de minutes), Laura Brisson m'entraîne à sa suite, captif, jusqu'à son arrivée dans un cocon ! Une proposition fort poétique qui me laisse toute la place pour y trouver mon narratif !

Il s'en suit tout de suite après, "Mercure rétrograde". Devant, arrivent les trois interprètes, qui de dos débutent ! Parfois synchronisés, d'autre fois non, ces corps de dos, évoluent ! Émerge en moi, une question ! Se retourneront ils ? Et peu à peu la réponse positive à cette se présente. Dans ce qui suivra, ce qui me plaît particulièrement, est l'utilisation de leurs regards, sans oublier leurs mouvements de face qui ondulent. 

Enfin, après un court entracte, nous revenons en salle pour découvrir "Entre mes yeux et ma tête". Rapidement, nous sommes amenés dans un univers très personnel (celui d'une personne insomniaque, comme nous l'apprendrons dans la discussion qui a suivi !). Je ressens très bien cet entre-deux tout aussi inconfortable que créatif. Ces lumières comme ces pensées qui s'allument lorsqu'on tente de s'endormir. Il y a dans ce que je découvre devant moi, des aspects fort personnels ! Et le propos est fort bien présenté et dans la vie comme dans ce que je vois, tout est question de perspective !

Il s'en suit une période d'échanges avec les artistes, période qui nous permet de mieux comprendre les prémisses de leurs créations et qui me permet aussi de leur indiquer que je souhaite que des versions plus élaborées  soient présentées dans des lieux de diffusion pour un plus grand public. Parce que dans ce que j'ai découvert, il y a tout pour ce faire !

vendredi 26 avril 2024

Sur mes pas à une fin de résidence pour découvrir un alliage des arts fort bien réussi !

Il y a quelques jours, j'ai reçu une invitation à assister à une sortie de résidence dans une Maison de la culture. Elle me vient de Chloe Hart que j'avais déjà eu la chance de voir et apprécier sur scène, lors de la soirée des finissant.es de l'EDCM (en 2017) et aussi comme chorégraphe avec  "Summer Swish" dans deux lieux extérieurs différents (en 2021, époque pandémique).  Impossible de dire non pour le spectateur que je suis, par conséquent, c'est par un oui fort enthousiaste que j'ai répondu. 

Voilà donc pourquoi, en ce vendredi après-midi, mes pas m'amènent jusqu'à la Salle de diffusion de Parc-Extension tout à l'ouest de mon arrondissement pour assister à sa sortie de résidence. Ainsi donc, je découvrirai le résultat du travail d'une semaine dans ce lieu. La genèse de cette oeuvre est fort prometteuse et je vous la partage.  "Initiée par la rencontre entre Chloe Hart et Julien Oberson, une danseuse-musicienne et un musicien-danseur, ASTÉRISME est une œuvre intime dans laquelle deux êtres partagent un environnement spatial et sonore."

Tirée du profil FB de Julien Oberson

À mon arrivée, je suis bien accueilli et j'entre dans la salle. Un choix de places s'offre à moi, et je suis invité à me mettre tout proche de l'espace de prestation (invitation dans mon cas, pas nécessaire !). Une fois en place, je découvre juste à côté de moi un siège vide avec une partition devant. Et aussi à l'avant, un plancher de bois et une scène plongée dans l'obscurité ! Intrigant, tout cela !

Le moment venu, les paroles d'usage se font et dans la noirceur émerge l'arrivée les deux interprètes. Rapidement, je suis captivé par leur début de relation, celle de celui qui joue du violon et de celle qui évolue près de lui. Entre celle qui danse et celui qui joue, les frontières, rapidement, s'effacent. De ces deux êtres humains qui évoluent à côté et devant moi, j'y découvre des parcours de vie qui se rejoignent et s'amalgament ! Le partage de leur art respectif, violon et danse, est tout aussi surprenant que captivant.

Il y aura bien de ces moments qui de ma perspective sont périlleux (pas question d'en dire plus !), mais le tout semble et est sous contrôle ! De celui et de celle qui ont eu un parcours commun de vie avec une connexion réelle, le destin les amène, néanmoins, à des opposés, voilà la conclusion de cette présentation. Comme quoi la vie, peut s'avérer cruelle ! Il en reste que tout au long, j'accepte cette définition d'un astérisme :soit "une figure remarquable dessinée par des étoiles particulièrement brillantes" ! Et cette figure a été fort remarquable !

Une fois la présentation terminée, vient la période d'échanges dirigée fort habilement par Lucy Fandel qui nous permet de partager nos impressions. Certaines confortant les deux artisan.es, d'autres leur faisant prendre conscience d'éléments, champ gauche, de leur création en cours.

De ce que j'ai compris, cette proposition venant de leur rencontre "organisée" a tout ce qu'il faut pour aller à une prochaine fois ! Et moi, j'y serai, parole de spectateur !

mercredi 24 avril 2024

Sur mes pas en danse: Pour plonger dans l'univers viscéral de "Transes" d'Isabelle Van Grimde !

 C'est jusqu'à la porte de l'Espace Bleu que mes pas m'ont amené pour découvrir "Transes" d'Isabelle Van Grimde. De cette créatrice, je découvre les créations avec toujours autant de plaisir, depuis plus de huit ans. Je me souviens de "Symphonie 5.1", présenté par l'Agora de la danse, sur Cherrier et aussi de la possibilité de découvrir après la présentation l'effet d'être sur scène "pour expérimenter les effets interactifs de la technologie de Jérôme Delapierre. Sur cette scène, j'y ai produit mes traces lumineuses et j'y ai créé mes perturbations lumineuses ainsi qu'un trou noir, me laissant émerveillé des possibilités de la technologie utilisée.", que j'écrivais à l'époque. 

                                   Crédit: Marilene Olivier tirée du site de l'Agora de la danse

Cette fois, pour "Transes" une interprète sur scène (Emmanuelle Martin que j'avais vu sur scène récemment dans la Symphonie de coeurs" de Rhodnie Désir) et un compositeur musicien en retrait (Thom Gossage). Une fois la porte ouverte, je me dirige dans le lieu et je choisi mon siège, première rangée, d'un des trois côtés de l'espace scénique. Le temps que la salle se gorge de monde, je peux prendre le temps de découvrir le lieu qui a pour moi toutes les allures d'un monde post apocalyptique (le programme, lui indique plutôt "un univers organique envoûtant, ... dans un futur post-technologique où la nature est presque entièrement détruite."). De toute façon, l'un comme l'autre, je ressens une désolation avec projeté sur le mur arrière, l'image d'un arbre mort ou d'une silhouette humaine selon la perspective présentée. Et puis tout à coup arrive discrètement, une espèce animale robotique qui inspecte les lieux, surveillant ou recherchant, je ne saurais dire, mais me saluant presque ! Son passage dans le lieu fait, le calme revient et mon attention passe en mode en alerte.

Et puis émergeant de la "terre", nous apparait en soubresauts cette forme humaine qui une fois sur pied, frénétiquement prend possession du lieu, mais aussi de mon attention. Dans ce qui suivra, en trois temps, elle explore, se repose et se remet en marche, tout en se transformant en s'induisant d'un liquide. Même lors des quelques moments où elle se retrouve, cachée de moi, derrière un des arbres morts, je ne peux qu'être fasciné. Il y a dans ses gestes (superbement accompagnés par la musique), une énergie interne qui rayonne et qui percute. 

De son arrivée dans ce monde, de son passage et de son départ dans l'obscurité de son destin, je ne vois rien de rationnel ou si peu, seulement, sinon surtout du viscéral d'un être en marche, et cela je l'apprécie ! Pour y arriver, Emmanuelle Martin par sa performance dans les vestiges d'un monde nous le transmet bien !

samedi 20 avril 2024

Sur mes pas au théâtre, pour être inclus dans l'intimité de quatre femmes avec "S'enjailler" !

 C'est en bonne compagnie que mes pas se dirigent jusqu'au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui pour aller à la rencontre de "S'enjailler". Si comme moi, ce verbe vous intrigue, voici que l'on peut trouver sur le web pour vous éclairer. Donc s'enjailler est un mot nouchi, altération de l’anglais to enjoy, qui signifie s’amuser.

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Et Robert mot, "nouchi" tu écris, ça veut dire quoi ? Bon OK, Le nouchi est un argot né en Côte d'Ivoire mélangeant le français et des langues africaines. Continuons donc !

Fin de la pause

Une fois la porte ouverte, nous nous rendons tout en haut de l'escalier pour prendre place à nos sièges en première rangée de la salle tout intime Jean-Claude-Germain. Devant, l'espace scénique est vide sauf les trois éléments décoratifs tout de macramé constitués qui délimite l'arrière. Le moment venu, les paroles d'usage nous accueillent, juste avant l'arrivée graduelle des quatre interprètes, Naïla Louidort, Carla Mezquita Honhon, Malube Uhindu-Gingala et Stephie Mazunya. Cette dernière est aussi celle qui a écrit cette pièce. 

                          Crédit Valérie Remise tirée du site du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui

Rapidement, nous sommes inclus dans leur appartement et leurs intimités qu'elles partagent, réalité d'autant plus vrai de mon siège en première rangée ! Et dans cet appartement, nous faisons connaissance avec ces quatre jeunes femmes toutes différentes. Dans leur langage fort coloré, nous découvrons leurs intimités, sans pudeur. De ces douleurs au ventre, de cette commande Amazon qui dévoile trop, de ce prétendant qui tarde à répondre, nous sommes dans leur salon qui selon les moments prend différentes formes pour bien appuyer leurs propos. Il arrive même que le regard que je capte me semble être destiné, juste à moi !

 Au final, ce qui m'a plu particulièrement, est le respect et la solidarité de ces quatre femmes malgré leurs différences, leurs moments difficiles et aussi leur complicité malgré des grains de sable dans l'engrenage de leurs amitiés ! Le tout se termine de façon fort poétique suivi des applaudissements fort bien mérités.

Au final, avec sa première pièce, Stephie Mazunya (que j'avais vu et apprécié sur scène précédemment), réussit avec brio à nous ouvrir une perspective sur une réalité différente de bon nombre d'entre nous ! Avec "S'enjailler", si c'est vrai que l'on peut s'amuser, il est surtout vrai aussi que nous plongeons dans un univers riche de ses personnalités pour en ressortir enrichi !


vendredi 19 avril 2024

Sur mes pas en danse-théâtre fort "percutant" en propos avec "L'inconsistance" de Nasim Lootij et Kaisa Nazeran !

 C'était, il y a presque deux ans, je sortais de la présentation d'une fin de résidence et j'avais écrit, "Il en reste que cette version en travail de "L'inconsistance" que j'ai découvert en ce jeudi après-midi est entre bonnes mains pour l'amener à bon port en vue de notre prochain rendez-vous dans la programmation d'un diffuseur."  Ainsi donc est venu ce prochain rendez-vous ! Voilà pourquoi mes pas m'ont amené jusqu'au MAI dont le slogan cette année, LES FEUX QUI BRÛLENT EN NOUS" est, selon moi, fort approprié pour qualifier la proposition de Nasim Lootij et Kiasa Nazeran.

                                                               Crédit: David Wong

Deux phrases du descriptif me semblent fort pertinentes, je me permets donc de les reprendre, "L’œuvre explore comment l’humanité préfère se soumettre à des discours creux et se contenter d’une solidarité passive envers les pays touchés par de graves conflits politiques. Celle-ci démontre une image de failles qui, une fois ouvertes dans notre esprit, nous empêchent de recouvrer notre intégrité, notre consistance."

Pendant que j'attends le début de la représentation de mon siège en première rangée, je reviens dans le temps, dans ma tête pour tenter de me rappeler, avec un succès mitigé, la rencontre précédente. Mais mon attention revient rapidement dans le moment présent lorsque le tout devient tout noir et émerge, tout en présence, les deux protagonistes qui débutent leur illustration des dérives des pensées et des discours ainsi que notre façon de les intégrer !

Ils utilisent pour entreprendre leur exploration de l'inconsistance, une bande de papier tout blanc qui est déroulée et coupée en une longue bannière, matière à ce qui suivra. Voilà pour moi le symbole parfait d'un discours vide de sens, mais qui peut s'avérer hypnotisant. Cette bande de papier sera, par la suite, déroulée, manipulée, découpée, intégrée en eux tout au long, intégrée en partie aussi dans un discours fort percutant, symboliquement, reliant des parties (tout en boules).

Peut-on résister aux discours dominants, sinon oppressants, y faire front ? Ces deux artistes, d'origine iranienne, nous en montrent des éléments de réponse avec des aspects fort habilement et brillamment présentés. Impossible de rester indifférent lorsque leurs regards se dirigent vers nous et qui pour moi, me percutent fortement.

Dans cette proposition alliant danse et théâtre, nous sommes interpellés, conscientisés aussi à notre posture de citoyen dans un monde dans lequel les discours de toute nature abondent ! Merci, Nasim Lootij et Kiasa Nazeran riches de votre vécu, de nous avoir partagé votre expérience ! En espérant que votre passage au MAI ne soit qu'une première escale avant bien d'autres !

mercredi 17 avril 2024

Sur mes pas à une rencontre pour découvrir "La suspension consentie de l'incrédulité" !

 Il y a quelques années, fort gentiment, on m'avait qualifié de spectateur professionnel. Je dois l'avouer, ce compliment m'avait touché positivement ! Il en reste que lorsque la proposition de 5 à 7 de la Compagnie Jean Duceppe dans les coulisses du théâtre du même nom est apparue sur mon radar, j'ai dit oui tout de suite. Ainsi donc pour la soirée de première, je serai là pour assister aux propos d'une vrai spectatrice professionnelle, Émilie Perreault pour sa rencontre "La suspension de l'incrédulité". Sans rien vouloir divulgacher, je peux affirmer haut et fort, que de cette rencontre, j'en suis revenu tout à fait comblé ! Et voici pourquoi en quelques lignes.

                                           Affiche de la soirée tirée du site de la Place des Arts

À mon arrivée en salle pour ce 5 à 7, j'ai une bière à la main (gracieusement fournie à l'entrée des coulisses). Je trouve rapidement ma place sur (surprise !) sur un siège la première avec juste derrière moi, une feuille rouge sur laquelle il y a le mot "réservé" inscrit ! Le temps passe, les sièges trouvent preneur.es, et même celui sur lequel s'assoit l'hôtesse de la soirée. Impossible pour moi de me retenir, je la remercie de sa demande transmise préalablement par courriel.

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Ce courriel nous demandait de transmettre une chanson qui nous fait pleurer à chaque fois qu'on l'écoute. Après un cours moment de réflexion, j'en trouve deux et je répond ""Qu'est-ce qu'on leur laisse" de Richard Séguin ! Chanson que j'écoute en boucle depuis cette demande et qui oui, m'émeut à chaque fois, comme bien d'autres chansons aussi de Richard Séguin !

Fin de la pause

Une fois venu le moment de débuter, nous avons droit aux consignes d'usage préenregistrées, mais par l'intermédiaire de Marc Labrèche, sur son mode tout aussi caractéristique qu'humoristique. Et c'est de sa place de spectatrice qu'elle débute, fort symboliquement cette rencontre. Avec ses questions fort pertinentes, elle brise la glace. Soit, pourquoi sommes-nous ici ? Et aussi pourquoi, elle, se met en scène devant nous, dans une posture différente ? 

Je ne reviendrai pas sur tout ce qui suivra, nous en apprendrons son cheminement de son passage au collège d'un plateau sportif, à une scène jusqu'à un siège dans une salle. Utilisant les voix off de nombreuses personnalités (Guy Nadon, Éric Emmanuel Schmitt, Robert Lepage et aussi Marc Labrèche de retour), et aussi de celle de citoyens ordinaires qui ont vécu des situations hors de l'ordinaire, elle nous illustre fort clairement le pouvoir de la rencontre culturelle !

Si l'art peut "faire oeuvre utile" pour soulager, elle peut aussi ouvrir les horizons, poigner aux trippes, et cela Émilie Perreault, le met en évidence. Elle nous fait même la démonstration du pouvoir des propositions culturelles sur le "mind changing".

Voilà une proposition en apparence toute simple, mais qui mérite d'être vue pour tout.e spectateur-spectatrice qui visite régulièrement ou non une salle de spectacle pour mieux comprendre ce qu'il ou elle vive, soit la suspension consentie de l'incrédulité !

Sur mes pas en danse; Pour une troisième fois, être pris "À bout de bras" avec David Albert-Toth et en être encore captivé !

 C'était ma deuxième partie de ma sortie culturelle de ce beau mardi soir de mi avril. Pour m'y rendre, je dois aller tout à l'ouest de chez moi, soit à la Maison de la Culture Notre-Dame-de-Grâce. Au programme, la présentation de "À bout de bras" de "Parts+Labour_Danse" (Emily Gualtieri et David Albert-Toth) avec sur scène David Albert-Toth.

Bon OK, j'en étais à une troisième fois, dont la plus récente, à l'Agora de la Danse, fin 2022. Proche. Comme je n'ai pas voulu relire mon retour de l'époque, je constaterai comment les souvenirs de cette rencontre accompagneront mes sensations des moments à venir. Et comme une proposition chorégraphique est une oeuvre vivante, peut-être y verrais-je une évolution (de celle-ci ou de ma perception) !

C'est donc de mon siège en deuxième rangée (oui, oui !!!) que j'attends le début de la représentation devant un rideau noir bien fermé ! Une fois les présentations d'usage de la responsable de la Maison de la Culture (Mylène Robillard) faites, nous attendons le début. Mais plutôt l'ouverture du rideau, nous apparaît devant nous par la fente, David Albert-Toth qui avec ses bouts de papier et son micro, nous entretient de "capitalisme". Ses propos interpellent et nous requestionnent sur son bien-fondé et aussi par les faits historiques montre qu'il en laisse beaucoup derrière, abandonnées ! Une fois terminé ce prologue, il retourne derrière le rideau qui peu après s'ouvre pour nous permettre de le voir revêtir les habits pour la suite.

                                  Crédit:Robin Pineba Gauld tirée du site Parts+Labour_Danse

Sans vouloir revenir en détails sur ce qui suivra, il en reste que ce tableau "devant la machine à COKE" sans argent, durant lequel il s'exprime sur ce que l'on peut tout.es ressentir, viscéralement, devant l'objet de notre désir sans que l'on puisse l'obtenir, chacun.e pourra s'y reconnaître. Pour la suite, les moments théâtraux, riche en onomatopées tout en "cssssss", alterneront avec ceux chorégraphiques. Il ne reste que les gestes comme les paroles, ont un propos forts.

Pause

Tellement forts que lors de la discussion d'après représentation, une jeune femme, de ma rangée qui comme moi l'avait vu à l'Agora de la Danse, a témoigné qu'elle ressenti de fortes émotions tout aussi fortes cette fois comme la fois précédente.

Fin de la pause

Cette incursion dans son univers se termine tout en magie, créant et parsemant les fleurs de papier sur la scène.

Ainsi donc pour une troisième fois, pour moi, la magie a opéré et aussi pour le public de tout âge présent, dont ces jeunes enfants, fort actifs à la période de questions réponses. Et pour reprendre les derniers mots de mon texte de la fois précédente, "Pendant l'heure, le personnage, à bout de bras, a pris possession de mon attention pour l'éblouir et tout en la déjouant en toute fin. Une rencontre qui me laisse des traces, et non pas seulement des illusions ou des propos qui s'évaporent. Petit souhait en terminant, j'en étais à mon deuxième solo de David, pour quoi pas un troisième prochainement, comme le dicton, "jamais deux sans trois" !" À suivre donc !

samedi 13 avril 2024

Sur mes pas à une très belle rencontre à l'Agora de la danse avec Heidi Strauss dans "between you and me" !

Il arrive que mon agenda se remplisse un peu trop et que je peine à y trouver une place pour une proposition culturelle prometteuse ! "Il n'y a pas que ça, Robert !" dit quelques fois sagement ma blonde. Il en reste que lorsque j'ai lu la description de cette proposition, "Heidi Strauss, seule en scène et non sans touches d’humour, captive par son intrigante présence. Ça se passe entre vous et elle. Et nous…", proposée par l'Agora de la Danse, je n'ai pas pu résister !

                                    Crédit Jeremy Mimnagh tirée du site de l'Agora de la Danse

Ainsi donc, voilà pourquoi mes pas ont franchi le seuil du Wilder pour me rendre jusqu'aux portes de l'Espace Bleu en attente de prendre place à l'intérieur. Le moment venu, juste avant d'entrer, on me glisse à l'oreille que je devrais beaucoup apprécier ! Chemin faisant jusqu'à ma place, je suis accueilli par une femme, tout sourire, qui je le réaliserai plus tard est Heidi Strauss, elle-même ! Dans ce lieu à la configuration inhabituelle, pour moi, avec les sièges en "V", je trouve "ma" place en première rangée. Le temps que la salle se remplisse, je découvre, dans l'espace, une chaise avec des objets en tissus, des vêtements ?, et aussi un "bidule" électronique (un projecteur comme je le constaterai plus tard !) et aussi des mots qui défilent sur le mur derrière ("voilà oui donc voilà voilà grâce ouais parce que merci ...."). Autour de moi, plein de gens du milieu dont plusieurs qu'elle reconnait et salue à leur entrée, installant le ton de ce qui suivra entre elle et nous ! 

Le moment venu, elle se dirige vers la chaise et commence à s'adresser à nous en anglais, pendant que derrière est projetée la traduction en français de ses paroles, avec l'aide de sa complice Marie-Claire Forté, comme elle nous l'indique. Sur cette chaise, elle prend à tour de rôle, différents vêtements qui ont appartenu à des membres de sa famille. Elle nous en présente leur histoire et une fois fait, elle les met par terre en demi cercle, juste devant nous. Une fois chacun d'eux présenté, elle nous fait la demande d'en choisir certains pour poursuivre. Après une hésitation collective, une spectatrice s'exprime affirmativement et avec un ou deux ajouts, elle effectue sa métamorphose vestimentaire. 

Il s'en suit une expédition tout onirique dans ses souvenirs avec ses gestes fort caractéristiques. Ce qui me frappe plus particulièrement tout au long, est son regard qui amplifie son contact "between you and me"! Comment ne pas être fasciné par elle qui nous entraîne dans ses souvenirs! Il y a aussi ce moment où elle se trouve dans une position "fâcheuse", coincée au sol, en nous demandant de l'aide, "pour vrai", qu'elle ajoute ! De son siège, un spectateur va de l'avant et tout en douceur la libère pour lui permettre son expédition scénique. 

Et puis, malheureusement, la rencontre se termine tout en douceur. Et moi, d'un seul coup, je me lève pour applaudir. À ma sortie de la salle, j'indique ma confirmation à qui de droit à ce qu'elle m'avait dit ! Je reviens à la maison, avec encore sa présence en tête, et la pluie qui tombe sur moi ne me fait aucun effet !

vendredi 12 avril 2024

Sur mes pas en danse pour découvrir les pas sur scène des personnes finissantes du département de danse de l'UQAM !

 Qu'on le veuille ou pas, le beau temps est à nos portes ! Un des signes tangibles de ces journées plus longues et plus chaudes aussi, est lorsque mes pas m'amènent jusqu'au 840 Cherrier pour y découvrir la présentation de fin d'études des personnes finissantes du département de danse de l'UQAM. J'ai pour cette occasion une certaine nostalgie, parce que j'ai eu dans ce même lieu la chance de découvrir quelques autres de leurs propositions. Il en reste que cette nostalgie sera balayée dès mon entrée du lieu par le beau sourire des personnes à l'accueil pour, ensuite, laisser place à un sentiment de joie et de curiosité. 

Il faut savoir que la soirée "TIME IS OUT JOINT" est créée par et interprétée par les  personnes finissantes, appuyées par une belle équipe autour évidemment ! Nous aurons droit aux créations de Marie Lamothe-Simon et Catrine Rouleau avec sur scène les interprètes-créatrices Juliette Beaudoin, Anaïs Bonneau, Naomie Charette, Zoé Cloutier- Boyd, Jessica D'Orazi, Audréanne Léger, Raphaëlle Morin, Lou-Anne Rousseau et Audrey Roy.

                            Affiche de la soirée tirée du site du Département de danse de l'UQAM

Ainsi donc rendu à "mon" siège en première rangée, la scène devant est toute vide. Le temps que les gens prennent place et un peu avant le début officiel, en toute discrétion, certains accessoires sont mis en place suivis par le silence dans la place, spectateurs-spectatrices aux aguets !

Le tout débute de façon fort surprenante, loin des mouvements normalement anticipés, mais plutôt d'une façon plus théâtrale autour d'une partie de cartes.

Pause

Décidément, le spectateur que je suis découvre de nouveaux accessoires sur scène cette semaine. La veille, Alexandra "Spicey " Landé avait utilisé une machine à coudre et en cette soirée, ne voilà tu pas qu'un jeu de cartes est utilisé !

Fin de la pause

Ainsi donc sur ce tapis au milieu de l'espace scénique se déroule une partie de cartes à trois, pendant qu'une autre évolue autour et qui aussi syntonise une onde sur un poste radio. La suite est fort captivante parce que cette partie de cartes prend une tournure surprenante durant laquelle, les déplacements tout en douceur et les gestes empreints d'intériorité captent mon attention. Comme si celles qui évoluent devant moi avaient des antennes, captant tout au long, leurs souvenirs dont ceux que l'on entend de cette radio qui griche ! Et puis, cette excursion dans le passé se termine et se complète par un retour dans le présent avec, de nouveau, les cartes en main !

Et tout subtilement et fort habilement, la transition se fait avec le départ des premières, accessoires inclus, et l'arrivée graduelle des autres. La suite sera de nature plus festive avec d'abord de la musique disco et les mouvements qui les accompagnent. Face à nous, les corps se rassemblent et exultent, comme dans un fête de fin de parcours (?). Et tout à coup, la voix d'un joueur de hockey (celle de feu Guy Lafleur) accompagne ce qui se passe devant moi. De toutes ses paroles, j'en retiens surtout cette phrase. "Tout ce que tu as à faire c'est d'essayer !" De celui qui a été mon idole de jeunesse (la Comète blonde !) et qui a enflammé le Forum de Montréal, ce conseil est fort juste et pertinent encore à notre époque, pour ceux et celles qui finissent leurs études. Après cette étape de conseils, vient le moment de fêter et dans une atmosphère musicale appropriée, les corps exultent magnifiquement, sourires rayonnants aussi devant nous. Et tout aussi habilement que pour la transition entre les deux propositions, les interprètes de la première partie se joignent pour la fin de la célébration, suivie des applaudissements fort riches et mérités !

De cette soirée qui m'a présenté deux propositions toute aussi surprenantes qu'audacieuses, habilement reliées, j'en reviens fort satisfait et heureux. Mais surtout optimiste de cette relève qui aura à affronter des défis pour pouvoir trouver leur place sur scène et pouvoir s'exprimer ! Et lorsque je verrai un de leurs noms sur une affiche, mes pas se mettront en action pour découvrir leurs pas sur scène !

jeudi 11 avril 2024

Sur mes pas à la rencontre de Spicey (alias Alexandra Landé) dans Mōnad au La Chapelle !

 Lorsque mes pas m'ont amené pour découvrir la proposition d'Alexandra "Spicey" Landé, ça serait pour une façon différente de la rencontrer, parce que les deux fois précédentes, elle était assis proche de moi dans les estrades pour découvrir une proposition. Cette fois, pour la troisième, elle sera sur scène devant moi pour nous présenter son solo Mōnad au La Chapelle, présenté par Danse-Cité. Arrivé tôt, je vois peu à peu le hall d'entrée et la salle adjacente se gorger de spectateurs et spectatrices en attente de l'ouverture des portes de la salle de présentation. De ma place, je peux entendre les sons qui résonne en dedans. À l'ouverture des portes et mon billet scanné, je me dirige à "mon" siège en première rangée. Je découvre devant moi, déjà en mouvements, Spicey, comme en incantation. Dans l'espace scénique, je découvre certains items dont une machine à coudre et une dactylo aussi. La musique, produite par son complice à l'arrière, Jai Nitai Lotus, accompagne ses gestes, les porte suis-je tenté de mieux d'affirmer !

                                            Affiche de la présentation, crédit: Kinga Michalska

Et puis avec la salle, comble de spectateurs, spectatrices, la présentation commence formellement. Il s'en suit de ses mouvements qui arpentent le lieu de façon fort belle ! De tout au long, j'en retiens son dialogue avec son complice musicien-chanteur et aussi et surtout de l'utilisation du rouleau de papier dont elle s'entoure pour en faire un allier, sinon une protecteur.  Ce rouleau servira aussi à enrichir l'estrade qui en se déroulant, nous emballera (dans tous les sens du terme !). Aussi de ce moment, où utilisant sa force de persuasion fort gentille, elle nous fait tout.es lever les bras dans les airs, comme des flammes participant à cette rencontre avec "the roof is on fire" ! 

De celle dont j'avais, depuis plusieurs années, découvert les propositions par des interprètes, cette fois, avec une présence assumée et rayonnante, elle investie la scène pour attendre son but "de poser un regard vibrant sur les relations au sein d’univers interreliés, et questionne la notion d’éternité." 

Et oui, elle utilisera la machine à coudre et la dactylo, mais pour savoir pourquoi et comment dans cette proposition, il faudra y être, dans la salle. 

mercredi 10 avril 2024

Mon retour sur ma soirée forte et riche en propos qui "punchent" pour combattre la "langue de bois" proposée par D. Kimm et Les Filles Électriques !

 J'en étais à ma deuxième fois à cette soirée fort riche et particulière. Cette fois, c'était en plus avec la bonne compagnie de ma blonde que mes pas ont franchi le seuil du La Tulipe pour assister à la treizième édition du Combat contre la langue de bois. Cet évènement "hors norme" a tout pour attirer mon intérêt ( et le vôtre aussi !) et rapidement, je constate que nous ne serons pas les seul.es qui ont le même intérêt, lire ici salle comble. Une fois rendu.es à nos places, j'assiste à l'arrivée des gens, leurs retrouvailles aussi, riches en échanges et aussi les allers-retours fort nombreux de D Kimm pour s'assurer que tout se passe bien et saluant au passage les gens qui arrivent. Ainsi donc, viendront sur le ring, dans l'ordre Alan Côté, Amandine Gay, Jean-François Parenteau, Michel Rivard, Martine St-Victor, Marcel Jean, Natasha Kanapé Fontaine, Christian Bégin, Marc Séguin et Chantal Lamarre. Ce qui suivra, sera mené de main de maître par Stéphane Crête à l'animation et Jean Derome, Pierre Tanguay et Hugo Blouin à l'accompagnement musical.

Affiche de la soirée tirée du site de "Les filles électriques"

Pour ceux et celles qui ne savaient pas déjà en quoi consiste ce type de combat, notre animateur le rappelle et revient aussi sur des épisodes fort mémorables de l'an dernier. Et comme j'étais présent, je ne peux qu'être d'accord avec lui. Il rappelle aussi que chaque combattant.e a cinq minutes pour décocher leurs coups, mais, et ce n'est pas moi qui me plaindra, certain.es ont eu le cinq minutes très relatifs, en plus long !

Comme il nous est demandé fort raisonnablement, pas question d'entrer dans les détails de chacun des rounds de ce combat, mais nous aurons droit à des moments fort riches, touchants, percutants aussi ! Dans la première partie de ce combat, Alan Côté nous livre son round en le complétant avec son dernier coup tout en résilience, Jean François Parenteau nous entraîne dans les couloirs de la politique municipale où bien des coups sont permis, Michel Rivard nous a livré des jabs sur la notion de vérité, Amandine Gay, elle, sur l'enfance et Martine St-Victor complète son round avec un fort juste "Silence is golden". Dans la deuxième partie, Marcel Jean nous fait une confidence bien d'actualité avant de mettre la science au service de son combat. Natacha Kanapé Fontaine nous laisse "K.O." par son envolée de mots en mettant, de ma perspective, son coeur sur la table. Après des rounds fort épiques de Christian Bégin et Marc Séguin, Chantal Lamarre nous livre des confidences toutes, bien punchées !

De cette soirée, impossible d'en revenir indemne avec des coups qui frappent là où ça compte, portés par des combattant.es de très haut niveau. Bravo D. Kimm, tu mérites bien de réunir sur scène et dans la salle aussi autant personnes de valeur ! Et je me le promets, j'y serai à la prochaine édition de ce combat !

mardi 9 avril 2024

Sur mes pas à la TOHU pour y découvrir "SLAM !" et y trouver du plaisir, beaucoup de plaisir !

 Bon, bon, je l'avoue, tout au long de ma jeunesse la lutte professionnelle a occupé une partie de mes journées du week-end. Les frères Rougeau, Mad Dog Vachon, le Géant Ferré, sans oublier Édouard Carpentier (comme lutteur et commentateur aussi, avec sa phrase de conclusion, "à la semaine prochaine, si Dieu le veut"), je les suivais aussi religieusement comme d'autres la messe ! J'ai vieilli et ma perspective de ce "sport" a évolué et je m'en suis distancié. Néanmoins, il m'arrive de pitonner et de tomber sur une proposition de la WWE et d'apprécier autrement ces gladiateurs modernes. J'y vois du théâtre, mais surtout des cascades bien exécutées ! J'y trouve aussi presque une poésie des gestes !

Bon OK, Robert, si tu passais au sujet de ta sortie, elle aussi en bonne compagnie (ma deuxième de trois pour ceux et celles qui ont lu mon texte précédent) ! Ainsi donc, en récompense d'une contribution à un groupe de discussion, j'ai eu droit à deux billets fort bien placés (pas en première rangée, mieux placés donc pour cette soirée) pour assister à une représentation de "SLAM !" à la TOHU ! Suffisait de voir l'affiche pour savoir que ce que nous allions y découvrir porterait sur la lutte, mais pas seulement si on y ajoute que c'était créé par Ex Machina et FLIP Fabrique et mis en scène par Robert Lepage. 

                                  Affiche de l'oeuvre tirée du site de la TOHU

Et au final, le résultat, ma blonde pas du tout amatrice de lutte et moi avons beaucoup apprécié ! Parce que voyez vous, si nous avons eu droit à des combats de lutte, tout aussi arrangés que ceux de la TV avec des bons et des méchants, quoique sur cet aspect, les perspectives peuvent changer si je me fie à ma réaction et celle de la foule tout autour, le tout a été surtout du pur divertissement. Au début, on nous avait invité à réagir, applaudir les bons et aussi huer les méchants, invitation fort bien répondue par la foule et les deux jeunes enfants devant moi en ont été un bel exemple !

Ainsi donc avec différents personnages, dont le concierge, les commentateurs, les managers, les arbitres et les gladiateurs du ring, nous avons eu droit à une suite de numéros de lutte, de théâtre et de mouvements circassiens fort impressionnants ! Pas question de trop entrer dans les détails, mais pour ce qui d'entrer, impossible pour moi de ne pas mentionner comment pour une des belligérantes, il a été possible d'entrer complètement dans une poubelle pas si grosse, couvercle fermée devant une foule ébahie et d'en sortir aussi ! Sans oublier le moment où le plancher de l'arène s'est métamorphosé et de ne pas être impressionné ! Quatre-vingt-dix minutes qui ont passé tellement vite, tel un coup de vent avec des artistes athlètes polyvalentsJérémie Arsenault, Fabien Cortes, Maeva Desplat, Naomi Eddy, Jonathan Julien, Stéphane Pansa, Antino Pansa, Cédrik Pinault, Adèle Saint-Martin). 

Au final, une très belle soirée fort distrayante qui au final, un, deux et "troissss" , nous a mis K.O. de plaisir ! 

Sur mes pas à l'Espace Go pour y découvrir "Un coeur habité de mille voix" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'aux portes de l'Espace Go, j'en étais à une première sortie de trois, de ce week-end (allongé jusqu'au lundi) en bonne compagnie (lire ici, avec ma blonde !). Nous y allions pour découvrir pour une deuxième fois en peu de temps (la fois précédente, c'était il y a un peu plus de deux semaines avant au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui avec "Coup de vieux"), une proposition théâtrale avec "l'âge d'or" sur la ligne de front !

Rendu.es à nos sièges en première rangée, nous découvrons devant un grand espace dans lequel le blanc domine. Il y a aussi cette personne couchée dans un lit et l'autre qui est à son chevet. Tout autour, projetés sur les trois murs, des points blancs qui tombent comme le signe de ce temps qui a passé et qui passe encore, comme la dernière saison, hivernale !

                            Affiche de l'oeuvre par Maxyme G. Delisle tirée du site de l'Espace Go

Lorsque le tout commence, avec l'arrivée graduelle des autres personnages, je découvre peu à peu le lien entre celle qui d'abord arrive et les autres ensuite. Je dois l'avouer, si le texte est fort beau et riche, la trame narrative elle, au début m'échappe. Il en reste que les liens dans ma tête se font graduellement. Mais une fois le tout en place (lire ici, après le premier quart de la pièce), je me sens revenir en plein contrôle. Ainsi donc cet homme qui semblait au seuil du trépas, revient "bien vivant" entouré de celles qui ont été significatives pour lui pour leur faire une demande. Ainsi donc, nous sommes amenés à une autre époque pas si lointaine pour redécouvrir que les luttes ont été et seront toujours pertinentes et importantes. Dans "Un coeur habité de mille voix", comme l'indique le programme de la soirée, avec le texte de Marie-Claire Blais, adapté par Kevin Lambert  on nous propose une oeuvre "pour nous faire revivre les grands moments de militantisme pour les droits des personnes homosexuelles qui ont marqué le siècle dernier, des émeutes de Stonewall jusqu’à nos jours. À travers ce dernier roman publié de son vivant, Marie-Claire Blais nous fait découvrir une galerie de personnages inoubliables dans leur complexe et bouleversante humanité, tout en faisant le révoltant portrait de l’homophobie de l’époque". Et ça fonctionne !

Ainsi donc avec les prestations d'Élisabeth Chouvalidzé (qui a tant incarné de personnages de ma jeunesse et qui est toujours aussi allumée à presque 88 ans!!), de Pascale Drevillon, de Nadine Jean, de Louise Laprade, de Sylvie Léonard, de Jean Marchand et de Christiane Pasquier, je reste captivé. Il y aura ce moment magique durant lequel celui qui semblait sur le seuil de la mort, trouve place devant un piano pour y jouer et pour enrober fort efficacement ce que les autres nous présentent. Il y a aussi, la présence discrète de ce caméraman sur scène qui capte des moments pour les projeter tout en gros sur l'arrière de la scène permettant de mieux saisir les subtilités des expressions faciales.

Au final, je reviens de cette expédition dans ce "coeur" fort richement habité avec une impression d'avoir redécouvert les moments d'évolution et d'acceptation de réalités nouvelles de notre monde!

dimanche 7 avril 2024

Sur mes pas en danse: "Cutting Through the Noise" qui m'a montré des pas affirmés d'une belle jeunesse !

 Il arrive que le "ciel" soit bienveillant et la proposition à laquelle je me rends en est un bel exemple, permettant de faire d'une pierre, deux coups et je m'explique ! L'oeuvre que je m'apprêtais donc à découvrir en ce début d'avril 2024 aurait dû être présentée par des élèves de l'EDCM en décembre 2021, mais lorsque je m'apprêtais à m'y rendre, voilà ce que l'on pouvait lire sur le site de Tangente: "Suite aux annonces du gouvernement du Québec en date du 16 décembre concernant la pandémie de COVID-19, les représentations du vendredi 17 et samedi 18, ainsi que la diffusion en ligne du spectacle Cru d’automne (de L'EDCM), sont malheureusement annulées."

Il en reste que cette annulation n'est pas restée lettre morte. Francine Bernier de l'Agora de la danse a pris "la balle au bond" pour permettre au chorégraphe de poursuivre son travail et proposer une oeuvre plus complète avec quelques un.es des interprètes du départ, accompagné.es par quelques ajouts afin de produire une oeuvre pour douze interprètes, soient Rodrigo Alvarenga, Myriam Arseneault, Clémence Dinard, Aurélie Figaro, Valmont Harnois, Benjamin Harvey, Marianne Lataillade, Nils Levazeux, Marianne Murphy, Rosalie Paquette, Émile de Vasconcelos-Taillefer, Evelynn Yan !

                                   Crédit Jonathan Goulet tirée du site de l'Agora de la danse

Pause

Dans ce monde actuel où trouver sa place sur scène est difficile pour la relève, j'ai dans la même semaine été fort heureux de découvrir qu'il y a de l'espoir pour les finissant.es récent.es de nos écoles. D'abord avec la proposition de Rhodnie Désir présentée par danse danse à Wilfrid-Pelletier et ensuite avec celle-ci !

Fin de la pause

C'est donc dans "mon" siège en première rangée avec d'un côté, un vieux complice spectateur et de l'autre, le chorégraphe (Alexandre Morin) que je m'apprête à découvrir "Cutting Through the Noise" !

Lorsque le tout commence, nous les découvrons tout.es dans le coin arrière "cour", presqu'immobiles, écouteurs aux oreilles, en attente ou en observation (?), "chillant" diraient d'autres ! Il y aura bien celle qui se démarque, mais la solidarité reste de mise. Après une période d'observation d'eux et elles et de nous aussi, les gestes et les mouvements entreprennent leur "envol", tout comme les corps qui les incarnent ! 

Il s'en suit une suite de tableaux durant lesquels je découvre leurs envols tout en évolution vers l'avant ! Je suis surtout touché par le rythme effréné de certains moments dont un me rappelait des passages d'un des romans de Mathieu Leroux (complice dramaturge d'Alexandre Morin de toujours et aussi pour cette oeuvre)!  Il y a aussi ces passages tout près de moi qui produisent des effets privilégiés pour celle ou celui qui, comme moi, prend place en première rangée ! Aussi les mouvements "catwalk" qui viennent et reviennent vers moi et qui judicieusement sont présentés assez longuement pour produire un effet durable, dans le sens, nous ne lâcherons pas !"  

Donc devant moi, je découvre et je ressens la détermination individuelle de tout.es à aller jusqu'au bout, malgré le rythme effréné de la vie actuelle ! Je vois aussi celui qui ne veut pas lâcher prise, tel un "statement" face aux moments difficiles que vivent les arts de la scène et surtout la danse actuellement !

Enfin, tout au long de cette proposition qui me rejoint viscéralement, je me suis laissé porter tout en appréciant la contribution individuelle de tout.es ! Je suis tout à fait d'accord avec la première phrase de la description soit que "Cutting Through the Noise" est un parcours énergétique, une exaltation par le corps et par la musique, un flot d’états libérateurs, une quête identitaire portée par des êtres généreux et insatiables.

Lorsque mes pas me ramènent à la maison, je me sens rassuré par cette démonstration de détermination tout autant individuelle que collective et cela à leur façon ! Yeah !!!!



vendredi 5 avril 2024

Sur mes pas en danse pour découvrir avec ravissement la "Symphonie de coeurs" de Rhodnie Désir, présenté par Danse Danse !

 C'était il y a quelques années (juillet 2019) à une soirée "Danses au crépuscule". Sur une des propositions de cette soirée fort riche, j'écrivais sur ce blogue "Le tout débute avec cette femme, tout de rouge habillée, provenant du boisée juste à côté avec deux contenants à la main, pendant que l'on entend une voix qui s'exprime. Elle débute en prenant possession du cercle en en faisant tout le tour, comme pour établir contact avec nous. Ses gestes sont fort expressifs et captivants. Et puis arrive le moment ! Celui durant lequel, elle enlève la corde qui nous séparait, comme pour briser la frontière entre elle et nous. Un fort beau et rafraîchissant symbole, selon moi, de l'ouverture à l'autre et de son acceptation en "nos" terres ! Il s'en suit de son invitation à ceux qui étaient de "l'autre côté" de venir au centre et de participer. Ce qu'accepteront de faire un peu plus de cinq spectateurs, à qui elle laissera toute la place pendant que elle, se repliera".

C'était ma première rencontre avec Rhodnie Désir qui a été suivi de nombreuses autres. Il en reste de cette première rencontre, il y avait tout ce qui caractérise depuis pour moi cette chorégraphe et interprète, soit le "rouge", mais surtout la rencontre avec les autres. Cette artiste est en mission et elle sait bien comment "fédérer" les troupes ! Voilà donc pourquoi lorsque mes pas m'amènent jusqu'aux portes de la Salle Wilfrid-Pelletier pour découvrir sa "Symphonie de coeurs", il y aura, devant moi, onze interprètes en danse (Marilyne Cyr, Mara Dupas, Camille Gendron, Aly Keita, Luce Lainé, Emmanuelle Martin, Mya Metellus, Carlos-Alexis Mendoza-Bustinza, Ernesto Queseda Perez, Greg «Krypto» Selinger, Abe Simon Mijnheer), le House Band de RD Créations (Engone Endong, Lasso Sanou) et aussi l'Orchestre Métropolitain sous la direction de la cheffe Naomi Woo pour porter son message ! Impressionnant et impressionné, aussi je serai !

Pause

Ce qui me faisait aussi grand plaisir, c'est de voir sur cette grande scène des interprètes en danse que je connais bien et d'autres aussi qui viennent de compléter leur formation et dont j'avais suivi les pas tout au long de leur formation !

Fin de la pause

                                         Affiche de la soirée tirée du site de Danse Danse

C'est donc de mon siège en première rangée, toute juste devant la fosse de l'orchestre que j'attends comme les musiciens que la présentation commence avec l'arrivée, là juste devant moi de la cheffe d'orchestre. 

Et il s'en suit le début de cette présentation qui comme un coeur, commence à battre devant nous. Pour le représenter, telles les fibres musculaires produisent ses battements, les différents interprètes qui prennent place et que derrière, des projections se font fort belles et présentes. Il y a aussi tout en haut un miroir qui me permettra d'avoir une perspective complémentaire dont je profiterai à quelques occasions tout au long de la présentation ! 

Dans ce qui suivra, j'y vois les mouvements de pulsions-pulsations durant lesquels il y a des solos des différents interprètes rappelant que l'ensemble s'appuie sur chacune de ses unités avec ses propres mouvements ! J'y vois aussi l'ensemble, en chœur qui présente les ondulations comme des traces du cœur qui vibre. Je suis captivé tout au long jusqu'au tableau final qui nous montre tous les interprètes, seuls ou petit groupe qui, à tour de rôle face à nous, courent jusqu'à "bout de souffle" pour nous faire ressentir comment on peut aller au bout de son "cœur" ou de son "corps"! Cette finale, une fois les nombreux et chaleureux applaudissements, fera jaser les spectateurs, spectatrices, soufflé.es par cette finale.

Décrite dans le programme comme une "Symphonie de cœurs (qui) déploie cette alliance des arts et des sciences pour adresser la beauté et les failles liées au cœur et au système cardiovasculaire.", voilà le défi qu'a relevé haut la main Rhodnie Désir ! Et c'était aussi l'opinion des spectateurs-spectatrices autour de moi et même aussi de ce couple que j'ai croisé dans l'autobus (programme Danse Danse à la main) à mon retour.

mercredi 3 avril 2024

Sur mes pas de lecteur-spectateur dont les yeux et la tête ont arpenté avec intérêt la revue Moveo !

 Le projet était et reste audacieux, mais il y a de ces gens qui ose et qui avance résolument ! Marco Pronovost, commissaire chez Tangente, en est un bel exemple ! Il a décidé de rassembler une équipe autour de lui pour aller de l'avant afin de produire et publier une revue qui porterait sur la danse. Et comme la danse est un sujet qui m'intéresse "quelque peu", j'étais à l'affût de la parution de ce premier numéro, je le voulais, vraiment et je l'ai eu! Cela m'a pris un certain temps pour m'y mettre à la lecture, "because obligations professionnelles" fort accaparantes, mais le moment venu par petites doses (lire et voir  article par article et pas d'un seul coup), j'ai découvert avec autant de plaisir que d'intérêt ce premier numéro, "Écologie(s) + Dialogue(s), dont la texture du papier m'a permis d'établir un premier contact fort agréable !


Pause 

Chacun ses plaisirs, mais un des miens est d'établir un contact tactile avec ce que je lis !

Fin de la pause

Ainsi donc dans ce numéro, sur les thématiques retenues, des textes écrits par des gens du milieu que je connais. Je ne veux pas faire un tour d'horizon exhaustif du contenu de ce numéro, mais je vous propose mon retour sur quelques uns des articles qui y sont contenus.

Le tout débute "fort" avec l'éditorial de Marco Pronovost, rédacteur en chef, qui place bien le sujet avec entre autres la réponse à une question fort pertinente, "Alors pourquoi un magasine en français ? "Parce que parler de la danse semble faire partie des bonnes pratiques pour avoir un milieu fort et solidaire. Les mots restent la façon la plus accessible d'entrer dans la danse, pour certaines personnes." Pour moi qui maîtrisent plus les mots que les gestes, voilà une belle entrée en scène qui me rejoint. 

Il s'en suit un texte de Mara Dupas (interprète et chorégraphe), intitulé "Une brève histoire du genre et de la danse" Pour peu que l'on soit intéressé.e à la question de l'identité de genre, Mara nous fait un retour historique fort complet et concis de cette notion qui nous rappelle que cette réalité ne date pas de quelques années.

Il s'en suit un texte de Gabrielle Bertrand-Lehouillier, intitulé "De l'intérieur vers l'extérieur" ! J'ai eu le plaisir de découvrir des prestations de cette chorégraphe-interprète avec son collectif "Danse To Go" sur une place publique, la dernière en date, devant la station de métro Mont-Royal. Dans cet article, j'ai la chance de découvrir une perspective de l'intérieur de celle qui va de l'avant, "Introduction en lenteur. Marcher doucement. Croiser le regard de quelques personnes curieuses. Échange de sourires complices. Gestes fluides offerts aux passants. Écoute active." Et cette chance, je l'apprécie beaucoup !

Il y a aussi la très intéressante entrevue de Claudia Chan Tak avec Kama La Mackerel. Claudia prend appui sur le signe astrologique chinois de Kama pour nous entraîner sur les pas de cet.te artiste et mieux la connaître. Je me souviens encore d'une soirée "rencontre" au MAI organisée par Espace Perreault. J'avais été impressionné par sa franchise lors de cette rencontre, L'article poursuit fort bien cette première rencontre et l'enrichie. 

Un autre article "Dialogue intime, organique et translucide"  a capté mon attention, autant par la qualité du texte de celle qui l'a écrit, Katya Montaignac que de son sujet, soit le retour sur une proposition chorégraphique, "Transelucide" de Mecdy Jean-Pierre. Ouf !!! Les mots de Katya sont tout aussi riches que poétiques. Ayant déjà eu le plaisir de découvrir ce danseur sur scène (mais pas cette oeuvre !!), j'en apprécie chacun des mots et je regrette de ne pas l'avoir vue !

Enfin pour terminer, parce que j'ai promis au début de ne pas faire un tour complet de ce numéro, quelques mots sur "Posture écologique et médiation culturelle en danse; vers une interprétation somatique du patrimoine" par Germain Ducros. Ma première et seule rencontre avec une de ses prestations était dans une salle de la Cité-des-Hospitalières et j'avais été conquis. Il débute l'article de ce même endroit pour nous amener à sa suite dans son parcours jusqu'à la découverte explicite de ce que veut dire l'expression "interprétation somatique du patrimoine" ! J'espère pouvoir le revoir en action !

Je m'arrête ici ou presque, parce qu'à la toute fin, gracieuseté de Claudia Chan Tak, il y a l'horoscope chinois des différents signes pour l'an 2024. Et pour ce qui me concerne, elle se termine par "Votre connexion émotionnelle avec la musique et le mouvement vous nourrira" ! Wow !!!

Ainsi donc, se termine pour vrai mon retour sur mon expédition fort agréable de ce premier numéro qui sera suivi d'un deuxième. Et pour vous qui m'avez lu jusqu'ici, sachez que j'ai accepté de plonger dans l'aventure. Pour plus de détails, il vous faudra être patient.e !