Pour mes premiers en danse pour 2017 m'ont amené à l'Usine C pour la co-présentation de ce lieu de présentation avec Les Projets du 3e d'un programme double. Si je m'y suis rendu, c'était pour deux raisons, la première, Andrew Tay que je connaissais la notorioté dans le milieu mais dont je n'avais jamais vu de créations. La deuxième, l'affiche (présentée ici) qui présente les deux artistes de la deuxième partie et dont le regard d'Ellen Furey est venu m'interpellé "droit dedans moi" et sans appel.
Photo: Yuula Benivolski
Voilà donc, je me retrouve dans un hall d'entrée fortement achalandé d'abord et une salle bien remplie ensuite pour découvrir deux oeuvres "performatives" avec plein de gens du milieu ( ceux de la danse contemporaine montréalaise).
Première partie, "You Can’t Buy It (but I’ll sell it to you anyways) SUCKA" d'Andrew Tay. La scène regorge de toutous très sages et de plein d'autres accessoires, sans oublier un androïde tout à droite. L'interprète-chorégraphe se présente simplement et entreprend une série de tableaux qui me surprennent. Si le sens du message m'échappe, l'audace, elle, me laisse pantois. Il y aura ces bandes déroulées qui nous invitent à lui texter "quoi faire". Il y aura bien des gens autour de moi qui prendront leur téléphone et qui s'activeront, mais, impossible pour moi de faire le lien avec ce qu se passe sur scène. Il s'exprime et se dévoile, mais le but de tout cela me reste inaccessible. Au final, une oeuvre abstraite dont le sens du propos m'aura laissé quelque peu dubitatif.
Après une courte pause, avec "Light At The End Of The Tunnel 2.0", Alicia Grant et Ellen Furey prennent possession de la scène remplie d'accessoires (sans oublier bien d'autres derrières les rideaux) et venant, d'abord, tour à tour nous confronter du regard. Par la suite, elles nous présentent une suite de tableaux dans lesquels les deux interprètes se transforment, nous "manipulent" dans leur univers fort changeant. Pour ma part, j'ai été surtout troublé par ce tableau qui me ramène des années derrière avec le télé-théâtre, "Des souris et des hommes". Le tout se termine avec un tableau ambigu dans lequel les deux interprètes prennent possession d'un lieu et l'investissent par leurs mouvements lents et constants.
Deux oeuvres qui tiennent plus de la performance que de la danse contemporaine. Deux oeuvres qui me sortent de ma zone de confort et d'intérêt. Deux oeuvres que me rappellent que trop d'accessoires me "cachent" les mouvements, sinon les intentions.
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