Dernier jour du mois d'août, les degrés tiennent encore bien haut sur le thermomètre. Au programme, un programme double, d'abord une discussion publique avec Marie Chouinard, suivie par la présentation d'un début de création de Chloé Ouellet-Payeur. Les deux présentées au même endroit, dans les locaux de la SDC (Société de développment commercial) Hochelaga-Maisonneuve dans le cadre du Festival Soir sur Ontario.
Pour une rencontre avec Marie Chouinard, je ne sais pas pour vous, mais moi, je n'ai pas pris de chance et je suis arrivé bien à l'avance. Une fois l'édifice trouvé et gravi les marches jusqu'au deuxième étage, je me retrouve une vingtaine de minutes avant l'heure annoncée dans une salle vide, si ce n'est des organisatrices. Un "peu" surpris, je valide bien le fait que c'est ici qu'aura lieu la rencontre. Et oui, c'est bien ici. Eh bien !!!!
J'ai donc tout le loisir de choisir ma place et d'attendre. Approche le moment et arrive quelques autres personnes et Marie Chouinard. Le temps de s'assurer que tout est OK et de remplir le verre d'eau, la discussion débute. Nous serons un peu plus d'une dizaine de personnes pour cette rencontre qui débute avec la projection de quelques extraits de ces oeuvres. Il s'en suit une séance de questions-réponses avec l'animatrice. Des questions pertinentes suivies par de longues et généreuses réponses. De ses pas comme interprète-chorégraphe en solo et de la raison de son passage comme chorégraphe seulement. Lorsqu'elle s'est vue sur scène et qu'elle voulait se démultiplier pour rejoindre l'oeuvre qu'elle avait en tête. J'avais devant moi, juste là, une femme vivante, allumée et généreuse qui me parlait de sa façon de créer, de choisir un interprète pour sa troupe. Plus d'une heure suivie par ses réponses à nos questions, dont la mienne sur l'évolution de ses oeuvres après la première. Elle aurait été devant un auditoire beaucoup plus nombreux ou elle aurait été à une émission de télé que je crois que cela aurait été pareil.
Elle propose une perspective différente et à priori surprenante à sa création "bODY_rEMIX/les_vARIATIONS_gOLDBERG", pour laquelle, elle affirme que les béquilles et autres accessoires amenaient plus de liberté (et de possibilités) et non pas plus de contrainte. Et elle explique pourquoi, moment délicieux ! Nous apprenons aussi son système de remplacement au sein de la troupe si un des interprètes se blessent, même pendant une prestation, ce qui est déjà arrivé. Elle nous explique qu'elle s'occupe des costumes et des éclairages de ses oeuvres. Et le moment de conclure arrive et en toute simplicité, elle quitte après avoir salué ceux et celles qui étaient sur son chemin. Un grand moment pour le spectateur que je suis, merci Festival Soir.
Juste avant que les gens quittent, nous sommes informés que nous pourrons assister à une courte prestation de Chloé Ouellet-Payeur. C'est sur la magnifique version de Pure Joyce, de la chanson "Blue" qu'elle prend place devant nous. Par la suite, tout en contorsion marquée par son horizontalité, elle nous interpelle du regard comme du geste. Le propos chorégraphique évolue selon les différentes versions de cette chanson. Nous avons eu droit aux premières ébauches d'une oeuvre qui me semble fort prometteuse. J'ai bien hâte d'en voir une version plus longue. Et pour cette chanson, j'ai eu un coup de foudre.
Le temps de quitter arrive et en route pour revenir à la maison, je prends le temps de voir deux prestations improvisées de "Déracinement" de Chloé Bourdages-Roy présenté quelques coins rues plus loin. Et le soleil commence son déclin et moi, mes pas me ramènent à la maison. Le spectateur est fort heureux de sa soirée !
vendredi 31 août 2018
Sur mes pas en danse: Un programme triple qui occupe fort bien une soirée de ma saison estivale de danse, "Caveat" en deuxième partie.
En cette soirée de fin août, dans ce programme triple entrepris et complété sur la rue Prince-Arthur (détails dans un texte précédent), il y avait au milieu, un territoire que mes pas n'avaient pas encore exploré, soit les locaux de l'École de danse contemporaine de Montréal. Au programme, "Caveat" résultat du projet Fly 2018, oeuvre chorégraphiée par David Albert-Toth et Emily Gualtieri (Parts+Labour_Danse), en collaboration avec les interprètes Charles Brecard, Miranda Chan, Roxanne Dupuis, Maïka Giasson, Brontë Poiré-Prest et Flora Spang. C'était la huitième édition de Fly, mais la première pour moi. Comme quoi, mes pas fort actifs ont encore des territoires à explorer et c'est au sixième étage du Wilder qu'ils m'ont amenés, une quinzaine de minutes avant le début de la présentation. Et un billet j'ai eu, mais comme la suite le montrera, malgré le nombre de places limitées et le premier arrivé, premier servi, aucune personne ne sera laissée pour compte.
Photo de David Wong tirée du site de l'École de danse contemporaine de Montréal
En attente devant la porte du Studio 2, celui de la présentation à venir, j'ai le temps de découvrir les "mosaïques" des finissant.e.s dont plusieurs sont encore forts présent.e.s sur les scènes. Une fois, l'ouverture des portes, nous prendrons place pendant que les six interprètes sont déjà présents, ondulant au rythme de la musique, tandis que les deux chorégraphes sont dans un coin arrière de la salle, derrière la console. Une fois tous les spectateurs bien installés, monsieur Yves Rocray, directeur général, nous présente le projet, ses objectifs et son importance comme tremplin à ses finissant.e.s. Nous apprendrons aussi que le projet, supporté financièrement exclusivement par son École est maintenant commandité par Bell Canada pour cette édition et les deux prochaines.
Les mots terminés, c'est le temps des gestes. Et de cette oeuvre, je serai totalement ravi, mais surtout touché. Comme il est indiqué dans le feuillet de présentation, "Caveat" vient du latin, signifiant « qu'il se méfie» et le verbe cavēre signifiant «être sur ses gardes». C'est un avertissement, une mise en garde, à prendre en considération.
Et dans ce lieu dépouillé de tout artifice sauf une trame musicale fort efficace, j'ai vu l'essentiel. Des propos de jeunes, colorés de mouvements amorcés, de relations complexes, des instants juste avant d'oser et entreprendre leur envol, seul ou en groupe dans la vie. Et lorsque leurs voix se font entendre pour chanter "When I'm gone" (dont j'ai découvert depuis sur le web une belle version d'Anna Kendrick), le message percute en moi et me touche. "Émouvant" est le dernier mot inscrit dans mon petit carnet et qui décrit le mieux ce que j'ai ressenti.
Cette oeuvre, j'en suis convaincu, pourra rejoindre un public de jeunes du secondaire et du CEGEP, portée avec brio par des jeunes interprètes fort prometteurs et qui devrait être représentée. Avis aux diffuseurs ! Et moi, je repars vers ma prochaine oeuvre, avec en tête le message et les mouvements de l'oeuvre.
Photo de David Wong tirée du site de l'École de danse contemporaine de Montréal
En attente devant la porte du Studio 2, celui de la présentation à venir, j'ai le temps de découvrir les "mosaïques" des finissant.e.s dont plusieurs sont encore forts présent.e.s sur les scènes. Une fois, l'ouverture des portes, nous prendrons place pendant que les six interprètes sont déjà présents, ondulant au rythme de la musique, tandis que les deux chorégraphes sont dans un coin arrière de la salle, derrière la console. Une fois tous les spectateurs bien installés, monsieur Yves Rocray, directeur général, nous présente le projet, ses objectifs et son importance comme tremplin à ses finissant.e.s. Nous apprendrons aussi que le projet, supporté financièrement exclusivement par son École est maintenant commandité par Bell Canada pour cette édition et les deux prochaines.
Les mots terminés, c'est le temps des gestes. Et de cette oeuvre, je serai totalement ravi, mais surtout touché. Comme il est indiqué dans le feuillet de présentation, "Caveat" vient du latin, signifiant « qu'il se méfie» et le verbe cavēre signifiant «être sur ses gardes». C'est un avertissement, une mise en garde, à prendre en considération.
Et dans ce lieu dépouillé de tout artifice sauf une trame musicale fort efficace, j'ai vu l'essentiel. Des propos de jeunes, colorés de mouvements amorcés, de relations complexes, des instants juste avant d'oser et entreprendre leur envol, seul ou en groupe dans la vie. Et lorsque leurs voix se font entendre pour chanter "When I'm gone" (dont j'ai découvert depuis sur le web une belle version d'Anna Kendrick), le message percute en moi et me touche. "Émouvant" est le dernier mot inscrit dans mon petit carnet et qui décrit le mieux ce que j'ai ressenti.
Cette oeuvre, j'en suis convaincu, pourra rejoindre un public de jeunes du secondaire et du CEGEP, portée avec brio par des jeunes interprètes fort prometteurs et qui devrait être représentée. Avis aux diffuseurs ! Et moi, je repars vers ma prochaine oeuvre, avec en tête le message et les mouvements de l'oeuvre.
jeudi 30 août 2018
Sur mes pas en danse: Un programme triple qui occupe fort bien une soirée de ma saison estivale de danse, première partie.
Bien alignées dans mon agenda en cette soirée de fin août, trois propositions danse qui font que les pas du spectateurs ont bien profité de son entrainement de coureur et voici pourquoi. La première oeuvre au programme était présentée rue Prince-Arthur à 18h00. Elle était suivie par une autre à l'édifice Wilder à 19h00, mais avec la "petite" contrainte qu'il y avait un nombre de places limitées avec le corollaire des "premiers arrivés-premiers servis". Et pour finir la soirée, une autre proposition sur Prince-Arthur à 20h00. Et pour rallier chacun des lieux de présentation, mes pas !
Au final, je peux dire mission accomplie, parce que à part la première oeuvre au programme, de laquelle j'ai du m'esquiver un peu avant la fin, j'ai tout vu. Voici donc ce que je retiens de cette soirée fort bien occupée, mais surtout très réussie.
C'est une fois, les forts vents revenus plus calmes et avec les signes tangibles de leurs passages que je me dirige rue Prince-Arthur. En effet, passant dans le Carré St-Louis, je constate que les victimes sylvestres sont nombreuses et de bonne taille. Rendu au lieu de prestation, Louise Bédard et ses interprètes (Marilyn Daoust, Jason Martin, James Phillips, Gabrielle Surprenant-Lacasse) se préparent pour la présentation de "Vu-Vibrations urbaines". Les nombreux accessoires ont "subi" la grosse averse, mais "the show must go on". À quelques minutes du début de la présentation, tout à côté, un moteur fort bruyant se fait encore entendre. La question du moment est, se taira-t-il à temps ? Un autre exemple des "plaisirs" de "performer" in situ en milieu urbain ! Mais cette angoisse se dissipe quelques instants avant de débuter, avec l'arrêt du moteur.
Cette oeuvre, je l'avais déjà vu l'an dernier Place de la Gare-Jean-Talon, mais contrairement à l'an dernier, l'endroit, cette année, était assez peu pourvu de spectateurs en "lever de rideau". Difficile de distinguer le début de la présentation d'avec la fin de la mise en place, mais avec les interprètes qui investissent la place, les passants ralentissent leur marche, intrigués et plusieurs s'arrêtent et le tout autour se remplit comme par enchantement. Nous découvrons ou nous redécouvrons une oeuvre aux milles perspectives, habités par des personnages qui interagissent dans une mission aux allures fort mystérieuses qui souvent tourne autour ou dedans une boîte de bois, au milieu de la place. En début de présentation, je suis intrigué par la nature des tâches, mais peu à peu, seuls les mouvements deviennent le centre de mon intérêt. Impossible de ne pas apprécier l'ampleur des gestes et la volatilité des mouvements, accentuées dans nos perceptions par le vent, quelque fois fort qui balaye la place. La trame musicale enrichit fort bien les mouvements.
Et comme l'an dernier, j'ai pu constater que la magie a encore opéré auprès des enfants, fort attentifs et sages, comme pour les adultes qui les accompagnent. Rendu au moment auquel les deux interprètes féminines endossaient leur robe noire, moi, je devais remettre mes souliers de marcheur pour me rendre à ma prochaine destination, le studio 2 de l'École de danse contemporaine de Montréal, au Wilder, pour assister à la présentation du résultat du Laboratoire de création Fly 2018. Sur ces moments, je reviendrai dans un autre texte. La présentation terminée, les nombreux et très mérités applaudissements envolés, mes pas se remettent en marche, de retour en ce début de nuit, rue Prince-Arthur pour découvrir Les mains froissées" la plus récente exploration chorégraphique de Louise Bédard qui est un duo interprété par Marilyn Daoust et Gabrielle Surprenant-Lacasse.
Photo de Claudia Chan Tak
À mon arrivée, la place est calme et les deux interprètes, tout de blanc vêtues, se "réchauffent". Moi, sous les bons conseils de la chorégraphe, je prends place "côté sud-est" du lieu de la prestation à venir. Impossible de ne pas remarquer les cadres en bois, à mes pieds, qui délimitent le lieu de prestation et cette boîte en bois plus loin, avec des tissus blancs qui y sont contenues. Des "poussières" après vingt heures, les deux interprètes se mettent en mouvement accompagnées par une trame sonore qui colorent l'obscurité. Elle le fera par intermittence jusqu'à la fin de la présentation. Arrivent peu à peu les spectateurs avec une faune urbaine nocturne qui se fait de plus en plus présente, tout autour. Le tout débute avec une prise de possession de l'espace et de notre attention par les deux interprètes. Elles évoluent en maniant les tissus, les transformant, en voiles et en oiseaux, les mettant sur leurs épaules aussi. Les gestes portés par des vêtements blancs sur un pavé sombre en début de nuit occupent fort bien le lieu et rend le contraste fort intéressant. La suite, nous montrera, entre autres, des rencontres avec des spectateurs hors du cadre, une utilisation de ces cadres qui seront maniées de différentes façons pour accompagner les gestes et les mouvements. Le tout se termine une quarantaine de minutes plus tard avec les cadres de bois étalés par terre au milieu de la place. Je partage la présentation faite par la chorégraphe de son oeuvre, "Les danseuses Marilyn Daoust et Gabrielle Surprenant-Lacasse confèrent à de simples cadres une portée singulière. L’éclat et la fraîcheur d’un tableau vivant", sur fond de nuit est d'un effet d'autant plus particulier.
Ces moments m'ont permis aussi d'apprécier la force de ces interprètes à tenir compte des participants imprévus qui surgissent sur le lieu de présentation et de ne pas perdre le focus. Les défis du "in situ", loin de la scène sont bien montrés. Je m'en voudrais de ne pas mentionner, en terminant, le nombre, mais surtout la qualité des propositions chorégraphiques présentées sur "Prince-Arthur" gracieuseté de l'arrondissement du Plateau Mont-Royal tout au long de la saison estivale.
Au final, je peux dire mission accomplie, parce que à part la première oeuvre au programme, de laquelle j'ai du m'esquiver un peu avant la fin, j'ai tout vu. Voici donc ce que je retiens de cette soirée fort bien occupée, mais surtout très réussie.
C'est une fois, les forts vents revenus plus calmes et avec les signes tangibles de leurs passages que je me dirige rue Prince-Arthur. En effet, passant dans le Carré St-Louis, je constate que les victimes sylvestres sont nombreuses et de bonne taille. Rendu au lieu de prestation, Louise Bédard et ses interprètes (Marilyn Daoust, Jason Martin, James Phillips, Gabrielle Surprenant-Lacasse) se préparent pour la présentation de "Vu-Vibrations urbaines". Les nombreux accessoires ont "subi" la grosse averse, mais "the show must go on". À quelques minutes du début de la présentation, tout à côté, un moteur fort bruyant se fait encore entendre. La question du moment est, se taira-t-il à temps ? Un autre exemple des "plaisirs" de "performer" in situ en milieu urbain ! Mais cette angoisse se dissipe quelques instants avant de débuter, avec l'arrêt du moteur.
Cette oeuvre, je l'avais déjà vu l'an dernier Place de la Gare-Jean-Talon, mais contrairement à l'an dernier, l'endroit, cette année, était assez peu pourvu de spectateurs en "lever de rideau". Difficile de distinguer le début de la présentation d'avec la fin de la mise en place, mais avec les interprètes qui investissent la place, les passants ralentissent leur marche, intrigués et plusieurs s'arrêtent et le tout autour se remplit comme par enchantement. Nous découvrons ou nous redécouvrons une oeuvre aux milles perspectives, habités par des personnages qui interagissent dans une mission aux allures fort mystérieuses qui souvent tourne autour ou dedans une boîte de bois, au milieu de la place. En début de présentation, je suis intrigué par la nature des tâches, mais peu à peu, seuls les mouvements deviennent le centre de mon intérêt. Impossible de ne pas apprécier l'ampleur des gestes et la volatilité des mouvements, accentuées dans nos perceptions par le vent, quelque fois fort qui balaye la place. La trame musicale enrichit fort bien les mouvements.
Et comme l'an dernier, j'ai pu constater que la magie a encore opéré auprès des enfants, fort attentifs et sages, comme pour les adultes qui les accompagnent. Rendu au moment auquel les deux interprètes féminines endossaient leur robe noire, moi, je devais remettre mes souliers de marcheur pour me rendre à ma prochaine destination, le studio 2 de l'École de danse contemporaine de Montréal, au Wilder, pour assister à la présentation du résultat du Laboratoire de création Fly 2018. Sur ces moments, je reviendrai dans un autre texte. La présentation terminée, les nombreux et très mérités applaudissements envolés, mes pas se remettent en marche, de retour en ce début de nuit, rue Prince-Arthur pour découvrir Les mains froissées" la plus récente exploration chorégraphique de Louise Bédard qui est un duo interprété par Marilyn Daoust et Gabrielle Surprenant-Lacasse.
Photo de Claudia Chan Tak
À mon arrivée, la place est calme et les deux interprètes, tout de blanc vêtues, se "réchauffent". Moi, sous les bons conseils de la chorégraphe, je prends place "côté sud-est" du lieu de la prestation à venir. Impossible de ne pas remarquer les cadres en bois, à mes pieds, qui délimitent le lieu de prestation et cette boîte en bois plus loin, avec des tissus blancs qui y sont contenues. Des "poussières" après vingt heures, les deux interprètes se mettent en mouvement accompagnées par une trame sonore qui colorent l'obscurité. Elle le fera par intermittence jusqu'à la fin de la présentation. Arrivent peu à peu les spectateurs avec une faune urbaine nocturne qui se fait de plus en plus présente, tout autour. Le tout débute avec une prise de possession de l'espace et de notre attention par les deux interprètes. Elles évoluent en maniant les tissus, les transformant, en voiles et en oiseaux, les mettant sur leurs épaules aussi. Les gestes portés par des vêtements blancs sur un pavé sombre en début de nuit occupent fort bien le lieu et rend le contraste fort intéressant. La suite, nous montrera, entre autres, des rencontres avec des spectateurs hors du cadre, une utilisation de ces cadres qui seront maniées de différentes façons pour accompagner les gestes et les mouvements. Le tout se termine une quarantaine de minutes plus tard avec les cadres de bois étalés par terre au milieu de la place. Je partage la présentation faite par la chorégraphe de son oeuvre, "Les danseuses Marilyn Daoust et Gabrielle Surprenant-Lacasse confèrent à de simples cadres une portée singulière. L’éclat et la fraîcheur d’un tableau vivant", sur fond de nuit est d'un effet d'autant plus particulier.
Ces moments m'ont permis aussi d'apprécier la force de ces interprètes à tenir compte des participants imprévus qui surgissent sur le lieu de présentation et de ne pas perdre le focus. Les défis du "in situ", loin de la scène sont bien montrés. Je m'en voudrais de ne pas mentionner, en terminant, le nombre, mais surtout la qualité des propositions chorégraphiques présentées sur "Prince-Arthur" gracieuseté de l'arrondissement du Plateau Mont-Royal tout au long de la saison estivale.
dimanche 26 août 2018
Sur mes pas au cinéma: Une rencontre troublante avec "Sashinka" et sa mère.
Je ne saurai pas vraiment vous dire pourquoi ce film est apparu sur "mon écran radar", mais une fois dessus, je m'y suis dirigé. D'autant que "Sashinka" était auréolé par trois étoiles sur les média consultés. Me voilà donc dans une salle de "mon" Cinéma Beaubien, prêt à la rencontre.
Image de FunFilm Distribution tirée du site de La Presse
Les annonces et les bandes annonces devenues du passé, nous avons d'abord droit à un court (un apéro cinématographique qui est un de mes plaisirs), "La psychologie des planètes" d'Anick Lemay, avec Rose-Anne Déry et Geneviève Brouillette. Durant les sept minutes, nous découvrirons un court comme je les préfère, qui nous propose une histoire qui nous amène à un final où nous ne l'attendions pas. (Avis aux intéressé.e.s: restez attentifs depuis le début). À mes yeux, voilà un petit bijou de court que je voudrais bien revoir.
Il s'en suit le "programme principal" de Kristina Wagenbauer, dont c'est le premier long métrage. Les premières images nous présentent "to the go" une jeune chanteuse-musicienne, seule d'abord avec son clavier et ensuite ses amis au début d'une épisode prometteuse pour sa carrière. Jusqu'à ce que arrive sa mère. Et, c'est là que les événements prennent une tournure inattendue. Parce que cette mère est fantasque et a tout d'une boîte à surprise. Comme sa fille, mais différemment, comme nous le découvrons par la suite. Nous sommes donc entraînés dans une suite de péripéties qui ont tout de la spirale de "paumées" ! De cette relation mère-fille et de leurs interactions, nous en découvrons sur "elles" ensemble et "elle" individuellement. La pente pour se rendre à cette salle de spectacle (pour un avenir meilleur) est glissante, avec plein de pièges et d'embûches. La prestation de Carla Turcotte est retenue et sonne fort juste, tandis que celle de Natalia Dontcheva est éblouissante. Une "belle" histoire sombre avec son lot de péripéties sur fond de ville, transport en commun en métro inclus et enrobée par la trame musicale de Jean-Sébastien Williams (que j'aimerais bien me procurer, par ailleurs).
À cette histoire particulière, j'y ai cru et cela m'a bien plu.
Image de FunFilm Distribution tirée du site de La Presse
Les annonces et les bandes annonces devenues du passé, nous avons d'abord droit à un court (un apéro cinématographique qui est un de mes plaisirs), "La psychologie des planètes" d'Anick Lemay, avec Rose-Anne Déry et Geneviève Brouillette. Durant les sept minutes, nous découvrirons un court comme je les préfère, qui nous propose une histoire qui nous amène à un final où nous ne l'attendions pas. (Avis aux intéressé.e.s: restez attentifs depuis le début). À mes yeux, voilà un petit bijou de court que je voudrais bien revoir.
Il s'en suit le "programme principal" de Kristina Wagenbauer, dont c'est le premier long métrage. Les premières images nous présentent "to the go" une jeune chanteuse-musicienne, seule d'abord avec son clavier et ensuite ses amis au début d'une épisode prometteuse pour sa carrière. Jusqu'à ce que arrive sa mère. Et, c'est là que les événements prennent une tournure inattendue. Parce que cette mère est fantasque et a tout d'une boîte à surprise. Comme sa fille, mais différemment, comme nous le découvrons par la suite. Nous sommes donc entraînés dans une suite de péripéties qui ont tout de la spirale de "paumées" ! De cette relation mère-fille et de leurs interactions, nous en découvrons sur "elles" ensemble et "elle" individuellement. La pente pour se rendre à cette salle de spectacle (pour un avenir meilleur) est glissante, avec plein de pièges et d'embûches. La prestation de Carla Turcotte est retenue et sonne fort juste, tandis que celle de Natalia Dontcheva est éblouissante. Une "belle" histoire sombre avec son lot de péripéties sur fond de ville, transport en commun en métro inclus et enrobée par la trame musicale de Jean-Sébastien Williams (que j'aimerais bien me procurer, par ailleurs).
À cette histoire particulière, j'y ai cru et cela m'a bien plu.
jeudi 23 août 2018
Sur mes pas à un lancement de saison: La 20e de Absolu Théâtre, mais qui, pour moi, sera ma première !
La vie de spectateur recèle parfois des surprises, bonnes ou mauvaises, mais aussi des rencontres qui de fil en aiguille s'avèrent fort bonnes et intéressantes. Je ferai cela vite, mais si mes pas se sont rendus sur la Catherine tout dans l'est jusqu'à un resto fort sympathique, c'est d'abord ma présence à une pièce du Fringe l'an dernier. "In vitro" de Véronick Raymond m'avait profondément touché. Un an plus tard, c'est la rencontre avec une des Intimistes, Vanessa Seiler, qui m'apprend qu'elle travaille pour un compagnie de théâtre, Absolu Théâtre, qui justement, est dirigée par Véronick Raymond et Serge Mandeville, ben là ! Voilà donc pourquoi, lorsque l'invitation pour le dévoilement de leur vingtième saison m'est parvenue, j'ai dit oui. Et mes pas m'ont donc amené jusqu'au restaurant "Les Cabotins" qui, je l'apprendrai plus tard, est un collaborateur de longue date de cette compagnie.
Verre à la main, à l'heure prévue, les deux co-directeurs de la compagnie, prennent le micro et nous présentent leurs projets à venir pour la prochaine année, mais aussi la reconnaissance par des organismes gouvernementaux dont l'Arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et Patrimoine Canada. En plus de leur fournir des appuis financiers, fort bienvenus, cette reconnaissance leur ouvre les portes de salles de diffusion.
Donc, dans le quartier qui a vu grandir cette compagnie et qui lui reste fidèle, il y aura le festival tout' tout court du 3 au 14 octobre prochain. Au programme de ces soirées, de courtes oeuvres, "dix minutes maximum", en théâtre, dont trois de (mes) "Intimistes", Sandrine Brodeur-Desrosiers, Patricia Rivas et Vanessa Seiler, en performance, mais aussi en danse. La présence d'oeuvres chorégraphiques est une nouveauté de la prochaine édition, la troisième, qui permettra à un nouveau public de s'ouvrir à cet univers du mouvement. Cela fera en sorte que je tenterai encore plus, d'inclure à mon agenda culturel fort chargé, au moins une visite à la Maison de la Culture Maisonneuve.
J'y apprends aussi que les 21 novembre et 12 décembre prochain, nous aurons droit à deux soirées "best of " des courtes pièces des dix-neuf dernière années. Donc, gratuitement à la Maison de la Culture Maisonneuve, il y aura cinq pièces par soirée, permettant à un large public de découvrir ce type de théâtre.
Ils présenteront aussi, plus tard, dans la salle intime du Prospero (du 22 janvier au 9 février), une pièce de théâtre de Serge Mandeville, "La fête à Sophie" qui porte sur la vie d'une mère célibataire dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Une pièce qui me semble être du docu-théâtre (ou théâtre documentaire) parce qu'elle est le résultat d'un travail de "terrain" avec plein de rencontres pour alimenter le propos de la pièce. Voilà pour moi qui peu à peu explore le genre et que j'apprécie de plus en plus, me permettra de mieux comprendre certaines réalités plus lointaines de moi.
À cette occasion, nous apprendrons plein d'autres projets par ce duo "hyperactifs" et dynamiques, dont la publication prochaine de deux livres, le "Manifeste de la courte pièce" et un recueil de 20 courtes pièces. Aussi, ils préparent la présentation d'une oeuvre au prochain Festival St-Ambroise de Montréal. Dynamiques, mais aussi vites et efficaces pourraient on ajouter puisque pour avoir droit d'être choisi déjà par ce festival, il faut prêt vite et répondre encore plus vite.
Au final, ce qui m'a le plus frappé durant de "5 à 7" est l'implication de cette compagnie dans son milieu, son dynamisme qui irradie et ses appuis représentés par les nombreuses personnes présentes. Vingt ans, ça se fête, mais il semble que les cadeaux seront pour les spectateurs, mais qui s'en plaindra ?
Photo tirée du site internet de Jeu la revue |
Donc, dans le quartier qui a vu grandir cette compagnie et qui lui reste fidèle, il y aura le festival tout' tout court du 3 au 14 octobre prochain. Au programme de ces soirées, de courtes oeuvres, "dix minutes maximum", en théâtre, dont trois de (mes) "Intimistes", Sandrine Brodeur-Desrosiers, Patricia Rivas et Vanessa Seiler, en performance, mais aussi en danse. La présence d'oeuvres chorégraphiques est une nouveauté de la prochaine édition, la troisième, qui permettra à un nouveau public de s'ouvrir à cet univers du mouvement. Cela fera en sorte que je tenterai encore plus, d'inclure à mon agenda culturel fort chargé, au moins une visite à la Maison de la Culture Maisonneuve.
J'y apprends aussi que les 21 novembre et 12 décembre prochain, nous aurons droit à deux soirées "best of " des courtes pièces des dix-neuf dernière années. Donc, gratuitement à la Maison de la Culture Maisonneuve, il y aura cinq pièces par soirée, permettant à un large public de découvrir ce type de théâtre.
Ils présenteront aussi, plus tard, dans la salle intime du Prospero (du 22 janvier au 9 février), une pièce de théâtre de Serge Mandeville, "La fête à Sophie" qui porte sur la vie d'une mère célibataire dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Une pièce qui me semble être du docu-théâtre (ou théâtre documentaire) parce qu'elle est le résultat d'un travail de "terrain" avec plein de rencontres pour alimenter le propos de la pièce. Voilà pour moi qui peu à peu explore le genre et que j'apprécie de plus en plus, me permettra de mieux comprendre certaines réalités plus lointaines de moi.
À cette occasion, nous apprendrons plein d'autres projets par ce duo "hyperactifs" et dynamiques, dont la publication prochaine de deux livres, le "Manifeste de la courte pièce" et un recueil de 20 courtes pièces. Aussi, ils préparent la présentation d'une oeuvre au prochain Festival St-Ambroise de Montréal. Dynamiques, mais aussi vites et efficaces pourraient on ajouter puisque pour avoir droit d'être choisi déjà par ce festival, il faut prêt vite et répondre encore plus vite.
Au final, ce qui m'a le plus frappé durant de "5 à 7" est l'implication de cette compagnie dans son milieu, son dynamisme qui irradie et ses appuis représentés par les nombreuses personnes présentes. Vingt ans, ça se fête, mais il semble que les cadeaux seront pour les spectateurs, mais qui s'en plaindra ?
samedi 18 août 2018
Sur mes pas en danse: À la suite des pas de Blanche-Neige aux pluriels sur la Catherine
En début de saison estivale, j'avais un planning de sorties danse rempli et bien organisé. Et sans que mère nature en soit responsable, les sorties n'ont pas été celles prévues. Plusieurs œuvres déjà vues sont restées du côté des souvenirs, tandis que plusieurs sorties non prévues ont été à l'origine de mes pas. La dernière en date, et j'en reviens, est "Où est Blanche-Neige ?" de la compagnie Manon fait de la danse (Manon Oligny) avec quatre Blanche-Neige plutôt qu'une sur la rue Ste-Catherine, Marilyn Daoust, Karina Iraola, Emmalie Ruest et Camille Trudel-Vigeant. Présentée dans le cadre de « J'aime toujours vous surprendre » - La Sainte-Catherine!, cette balade, foi de spectateur en a surpris et ravi plus d'un.e.s. En voici, un bref compte-rendu.
Photo: J Lemieux
Le moment du début était indiqué, 13h30, le lieu de départ aussi, coin Ste-Catherine et Union. J'arrive un peu plus à l'est, métro Place des Arts, rue de Bleury. Je marche rue Ste-Catherine, touriste dans ma ville, fasciné par la diversité rencontrée. Au coin de l'intersection, j'attends, mais "nada" à l'heure prévue du début. J'élargis mon exploration et "Euréka", c'est au pied de la statue de King Edward VII que je découvre les quatre incarnations de Blanche-Neige en pleine action. Elles "performent" et autour les gens regardent, tandis que d'autres, tout comme moi, s'arrêtent, intrigués. Le tout dure un certain temps jusqu'au moment du départ, sans que le roi Edward ne s'en formalise et que certaines personnes présentes applaudissent. Peu seront ceux qui sentiront l'appel à les suivre, mais moi oui, spectateur fidèle ! Nous entreprendrons une marche sur cette rue, La Catherine, fort achalandée en ce samedi après-midi ensoleillé. Les Blanche-Neige se déplacent à la file indienne, surprenant les passants, intrigant aussi, même si sur cette artère montréalaise, "Spiderman" (le vrai ? allez savoir !) se fait prendre en selfie et que la diversité s'expose. Amusant aussi de constater la réaction du public rencontré à ce salut élisabéthain de la Blanche-Neige de fin de peloton.
Le spectateur que je suis, peine à suivre les gestes de ces femmes tout en observant les réactions diverses tout autour. Du point de départ, respectant scrupuleusement les lumières rouge et verte, nous nous rendons rue Mansfield, accompagnés par l'ange gardien, Mathieu qui veille au bon déroulement, mais qui aussi à répond aux passants quelques peu "intrigués" ! Au point d'arrivée, occupant les quatre coins de l'intersection, elles occupent l'espace et attirent l'attention. Et sur le coup de sifflet de l'une d'elle (Marilyn Daoust), affolées, le retour au bercail débute. Elles feront, nous à la suite, un arrêt McGill College sous les arbres. Durant cet arrêt, plus facile de découvrir les performances et aussi, les réactions des passants et aussi de cette mère, enthousiaste, qui prendra une photo de sa fille avec ces personnages, sorties tout droit d'un livre de conte et elle ne sera pas la seule. La jeune fille pourra raconter aussi à ses amies, la fois qu'elle a rencontré Blanche-Neige à Montréal, oui, oui !!!, photo à l'appui.
Le retour des Blanche Neige prend une pause sur le parvis de la Cathédrale Christ Church, pas trop loin du point de départ et d'arrivée. Le public se créé, sur le trottoir, manifestement fasciné par la présence et les mouvements de ces quatre femmes. Mais le temps passe et le coup de sifflet annonçant la fin retentit. Et sagement, elles retournent vers le point de départ. Et moi, à leur suite, je me dirige à l'entrée du bâtiment et je leur fait, dans ma tête, mes adieux. Elles reviendront un peu plus tard, refaire leur dernière des six performances, mais moi, je serai loin.
Impossible de ne pas apprécier cette initiative de l'arrondissement Ville-Marie, centre-Ville et l'organisme Tête de Pioche (dont le nom résonne fort bien dans ma tête de spectateur, autant par ses résonances de découverte que de persistance en lieux improbables). De la danse offerte par quatre interprètes qui osent aller au devant dans un lieu, les trottoirs du centre-ville fort bondés, avec des imprévus fort prévisibles. De la danse qui investit la place publique dans un lieu improbable, déboulonnant un personnage de conte pour le faire déplacer à la rencontre du plus grand nombre, fort nombreux en ce samedi après-midi, tout a voir avec un conte de fée !
Photo: J Lemieux
Le moment du début était indiqué, 13h30, le lieu de départ aussi, coin Ste-Catherine et Union. J'arrive un peu plus à l'est, métro Place des Arts, rue de Bleury. Je marche rue Ste-Catherine, touriste dans ma ville, fasciné par la diversité rencontrée. Au coin de l'intersection, j'attends, mais "nada" à l'heure prévue du début. J'élargis mon exploration et "Euréka", c'est au pied de la statue de King Edward VII que je découvre les quatre incarnations de Blanche-Neige en pleine action. Elles "performent" et autour les gens regardent, tandis que d'autres, tout comme moi, s'arrêtent, intrigués. Le tout dure un certain temps jusqu'au moment du départ, sans que le roi Edward ne s'en formalise et que certaines personnes présentes applaudissent. Peu seront ceux qui sentiront l'appel à les suivre, mais moi oui, spectateur fidèle ! Nous entreprendrons une marche sur cette rue, La Catherine, fort achalandée en ce samedi après-midi ensoleillé. Les Blanche-Neige se déplacent à la file indienne, surprenant les passants, intrigant aussi, même si sur cette artère montréalaise, "Spiderman" (le vrai ? allez savoir !) se fait prendre en selfie et que la diversité s'expose. Amusant aussi de constater la réaction du public rencontré à ce salut élisabéthain de la Blanche-Neige de fin de peloton.
Le spectateur que je suis, peine à suivre les gestes de ces femmes tout en observant les réactions diverses tout autour. Du point de départ, respectant scrupuleusement les lumières rouge et verte, nous nous rendons rue Mansfield, accompagnés par l'ange gardien, Mathieu qui veille au bon déroulement, mais qui aussi à répond aux passants quelques peu "intrigués" ! Au point d'arrivée, occupant les quatre coins de l'intersection, elles occupent l'espace et attirent l'attention. Et sur le coup de sifflet de l'une d'elle (Marilyn Daoust), affolées, le retour au bercail débute. Elles feront, nous à la suite, un arrêt McGill College sous les arbres. Durant cet arrêt, plus facile de découvrir les performances et aussi, les réactions des passants et aussi de cette mère, enthousiaste, qui prendra une photo de sa fille avec ces personnages, sorties tout droit d'un livre de conte et elle ne sera pas la seule. La jeune fille pourra raconter aussi à ses amies, la fois qu'elle a rencontré Blanche-Neige à Montréal, oui, oui !!!, photo à l'appui.
Le retour des Blanche Neige prend une pause sur le parvis de la Cathédrale Christ Church, pas trop loin du point de départ et d'arrivée. Le public se créé, sur le trottoir, manifestement fasciné par la présence et les mouvements de ces quatre femmes. Mais le temps passe et le coup de sifflet annonçant la fin retentit. Et sagement, elles retournent vers le point de départ. Et moi, à leur suite, je me dirige à l'entrée du bâtiment et je leur fait, dans ma tête, mes adieux. Elles reviendront un peu plus tard, refaire leur dernière des six performances, mais moi, je serai loin.
Impossible de ne pas apprécier cette initiative de l'arrondissement Ville-Marie, centre-Ville et l'organisme Tête de Pioche (dont le nom résonne fort bien dans ma tête de spectateur, autant par ses résonances de découverte que de persistance en lieux improbables). De la danse offerte par quatre interprètes qui osent aller au devant dans un lieu, les trottoirs du centre-ville fort bondés, avec des imprévus fort prévisibles. De la danse qui investit la place publique dans un lieu improbable, déboulonnant un personnage de conte pour le faire déplacer à la rencontre du plus grand nombre, fort nombreux en ce samedi après-midi, tout a voir avec un conte de fée !
vendredi 17 août 2018
Sur mes pas en danse: quand la danse se présente au Festival Soir sur Beaubien.
Pour assister à une présentation danse, mes pas m'ont amené à différents endroits, mais jusqu'à studio d'entraînement dans un sous-sol, c'était une première ! C'était durant une autre très belle soirée de notre été caniculaire, que mes pas ont arpenté le boulevard St-Laurent en pleine Semaine Italienne jusqu'à ce studio dans un sous-sol pour assister à deux performances présentées dans le cadre du Festival Soir. Celle d'abord de Manuel Schink et Hélène Messier et ensuite celle de Christina Martin et Matéo Chauchat. Dans le passé, les créateurs et les interprètes de ces deux oeuvres avaient attiré mon attention et ainsi donc orienté mes pas.
Un "peu" à l'avance, je descends au sous-sol, j'enlève mes souliers et je prends place dans un local tout en long, "pas trop climatisé" et assez vide. Suivant les indications, je prends place tout juste devant l'endroit où se fera la rencontre entre Manuel Schink et Hélène Messier qui seront accompagnés, tout juste à côté par Élizabeth Lima à la voix et la clarinette.
Tirée du site du Festival Soir
La salle, derrière moi, gagne en nombre de spectateurs et la température ambiante, elle, "gagne en galon" (c.a.d. en degré !). Une fois le moment de commencer, c'est de derrière nous que les interprètes se présentent à nous. Leur approche nous les présente, enveloppés d'un aura mystérieuse avec les visages cachés et leurs perruques. Une fois rendus devant nous leurs gestes montrent une complicité magnifié par l'utilisation des chevelures déployés, une fois les perruques mises de côté. Ce que nous découvrirons par la suite, rehaussée par cette voix particulière et les épanchements de la clarinette est une relation singulière, complexe, complice, mais aussi houleuse, sombre, sinon presque violente, par moments. Leur connexion trouble nous la découvrons par leurs gestes et aussi par leur partage de leur chevelure qui est, selon moi, le point fort esthétique de ces moments. Cette oeuvre en développement possède les ingrédients pour nous entraîner dans la découverte d'une relation particulière entre deux personnes et réfléchir à la nôtre. Faudra une suite !
Une fois les applaudissements terminés, nous devons nous déplacer et prendre place sur les contours de l'endroit pour découvrir l'oeuvre de Christina Martin et Matéo Chauchat, accompagnés par Brontë Poiré-Prest, Cara Roy et Maxime Lepage. Le public est nombreux et bien entassé, compte-tenu de l'espace disponible Moi, je réussi à trouver ma place au pied d'un mur. La lumière se fait discrète, le projecteur se met en action sur un écran tout de côté et arrive une femme. Elle restera immobile un certain temps, sinon un temps certain, sûrement question de nous interpeller, spectateurs pressés. Par la suite, les cinq interprètes individuellement et aussi ensemble, investiront le milieu de la place et toute notre attention. Ils présenterons en gestes et mouvements, leurs dépendances, leurs interdépendances et leurs indépendances tout en solitude aussi.
Tirée du site du Festival Soir
De l'ensemble de cette prestation, j'y vois un message qui tient du corps noir qui irradie. De ces jeunes qui nous interpellent. Avec ce tissu qu'ils se sont passés et qui démultiplié, tous ont eu autour de leur tête, recouvrant complètement leurs visages, et nos visages par procuration, comme moi je l'ai ressenti. Ce qui nous permet, paradoxalement, d'ouvrir nos propres horizons afin de tirer nos propres interprétations. Dans cet étroit sous-sol chaud et humide, ils nous ont proposé une oeuvre "jeune", moderne, intense et interpellante, tel que l'on peut s'attendre de cette nouvelle génération confrontée aux défis d'un avenir sombre et risqué qui se présente à eux. Pourront-ils compter sur l'autre, sur ce qui sera émis pour les guider ? Ils nous en présentent des réponses possibles. Comme dans la vraie vie, cette toute petite salle et les périls tout autour qui les guettent, en était une allégorie fort intéressante.
Une soirée de "premiers pas" pour deux œuvres qui malgré leur côté sombre, mériteraient un éclairage différent et un plus grand espace pour leur éclosion.
Un "peu" à l'avance, je descends au sous-sol, j'enlève mes souliers et je prends place dans un local tout en long, "pas trop climatisé" et assez vide. Suivant les indications, je prends place tout juste devant l'endroit où se fera la rencontre entre Manuel Schink et Hélène Messier qui seront accompagnés, tout juste à côté par Élizabeth Lima à la voix et la clarinette.
Tirée du site du Festival Soir
La salle, derrière moi, gagne en nombre de spectateurs et la température ambiante, elle, "gagne en galon" (c.a.d. en degré !). Une fois le moment de commencer, c'est de derrière nous que les interprètes se présentent à nous. Leur approche nous les présente, enveloppés d'un aura mystérieuse avec les visages cachés et leurs perruques. Une fois rendus devant nous leurs gestes montrent une complicité magnifié par l'utilisation des chevelures déployés, une fois les perruques mises de côté. Ce que nous découvrirons par la suite, rehaussée par cette voix particulière et les épanchements de la clarinette est une relation singulière, complexe, complice, mais aussi houleuse, sombre, sinon presque violente, par moments. Leur connexion trouble nous la découvrons par leurs gestes et aussi par leur partage de leur chevelure qui est, selon moi, le point fort esthétique de ces moments. Cette oeuvre en développement possède les ingrédients pour nous entraîner dans la découverte d'une relation particulière entre deux personnes et réfléchir à la nôtre. Faudra une suite !
Une fois les applaudissements terminés, nous devons nous déplacer et prendre place sur les contours de l'endroit pour découvrir l'oeuvre de Christina Martin et Matéo Chauchat, accompagnés par Brontë Poiré-Prest, Cara Roy et Maxime Lepage. Le public est nombreux et bien entassé, compte-tenu de l'espace disponible Moi, je réussi à trouver ma place au pied d'un mur. La lumière se fait discrète, le projecteur se met en action sur un écran tout de côté et arrive une femme. Elle restera immobile un certain temps, sinon un temps certain, sûrement question de nous interpeller, spectateurs pressés. Par la suite, les cinq interprètes individuellement et aussi ensemble, investiront le milieu de la place et toute notre attention. Ils présenterons en gestes et mouvements, leurs dépendances, leurs interdépendances et leurs indépendances tout en solitude aussi.
Tirée du site du Festival Soir
De l'ensemble de cette prestation, j'y vois un message qui tient du corps noir qui irradie. De ces jeunes qui nous interpellent. Avec ce tissu qu'ils se sont passés et qui démultiplié, tous ont eu autour de leur tête, recouvrant complètement leurs visages, et nos visages par procuration, comme moi je l'ai ressenti. Ce qui nous permet, paradoxalement, d'ouvrir nos propres horizons afin de tirer nos propres interprétations. Dans cet étroit sous-sol chaud et humide, ils nous ont proposé une oeuvre "jeune", moderne, intense et interpellante, tel que l'on peut s'attendre de cette nouvelle génération confrontée aux défis d'un avenir sombre et risqué qui se présente à eux. Pourront-ils compter sur l'autre, sur ce qui sera émis pour les guider ? Ils nous en présentent des réponses possibles. Comme dans la vraie vie, cette toute petite salle et les périls tout autour qui les guettent, en était une allégorie fort intéressante.
Une soirée de "premiers pas" pour deux œuvres qui malgré leur côté sombre, mériteraient un éclairage différent et un plus grand espace pour leur éclosion.
dimanche 12 août 2018
Sur mes pas en danse: une visite très intéressante en studio avec Karine Ledoyen et sa gang.
Toute histoire à un début, avec parfois des incertitudes et des revirements inattendus pour, tous le souhaitent, bien finir. Et ce fût le cas pour celle qui a précédé ma visite en studio durant la création de "La glorieuse fragilité" de Karine Ledoyen qui sera présentée à la fin du mois de novembre à l'Agora de la danse.
Tirée du site de l'Agora de la danse
Le tout commence par une invitation envoyée sur les réseaux sociaux pour assister à une représentation publique en cours de création et d'une hésitation de ma part, donc trop tard ! Un peu plus tard, une deuxième opportunité, répondue rapidement, mais pas encore assez vite. Dommage, mais c'est la vie, dirait mon petit-fils fort sagement ! L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais non ! Je reçois un message personnel de la chorégraphe pour me proposer une invitation à un autre moment pour une présentation plus intime, à la fin d'une semaine de création. Là, aucune hésitation, ma demie-journée a été, "to the go", réservée. Le spectateur est aux oiseaux !
Mes pas m'amènent donc rue St-André. À l'heure prévue, je suis accueilli par l'assistante de la chorégraphe à la porte de l'édifice pour entrer et par la suite, grimper jusqu'à tout en haut dans un studio. Déjà présents, la chorégraphe qui m'accueille et le reste de sa gang.
Après les remerciements de ma part, elle m'apprend qu'une blessure (pas trop importante, heureusement !) fera en sorte que la suite se fera à trois interprètes (Elinor Fueter, Ariane Voineau et Simon Renaud), Jason Martin devant récupérer d'une mauvaise rencontre de son pied lors d'une prestation de la veille. Ce qui m'a permis de constater, une fois de plus, la grande capacité que doivent avoir les créateurs en danse pour s'adapter aux imprévus sans empêcher la préparation de l'oeuvre jusqu'au moment annoncé de sa présentation publique.
Une fois l'arrivée de la deuxième et dernière spectatrice, oui ! nous serons deux !, les présentations de tous se font. Nous apprenons le point de départ de la création (le départ de l'interprète du monde de la danse), le cristallite d'inspiration, la démarche et les intentions. À partir de témoignages recueillis qu'elle a recueillis, la chorégraphe nous indique aussi que sa perspective initiale de sa création a depuis évolué vers de nouveaux horizons. À nous de voir, maintenant.
Nous prenons place, entre la chorégraphe, son assistante et sa consultante artistique et répétitrice (Ginelle Chagnon). Nous aurons donc droit à une présentation, sans éclairage, ni projections, ni textes, avec un interprète en moins, le "squelette" de l'oeuvre, dixit la chorégraphe. Essentiellement, des mouvements pour montrer, quelques indications et notre imagination pour compléter, exercice fort intéressant pour le spectateur que je suis.
Sans trahir trop de "secrets" pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, je peux néanmoins dire que l'oeuvre ne s'avère pas lourde, ni triste, malgré la thématique du départ proposée, au contraire. En plus, de façon surprenante et inattendue, ce que j'y ai vu, m'a rejoint, moi le prof devenu depuis peu retraité et ayant laissé le plaisir d'être devant une classe. J'y ai vu aussi des moments de complicité, de jeu, d'intimité, mais aussi de déséquilibre et de fragilité. Une incursion fort intéressante dans le monde de la danse, dans l'intimité du vécu et du ressentir personnel. Un complément approprié à ma lecture récente de "Ob-scène" d'Énora Rivière (http://surlespasduspectateur.blogspot.com/2018/06/sur-mes-pas-de-lecteur-spectateur-en.html).
L'oeuvre me semble tout avoir pour rejoindre différents types de spectateurs. Elle recèle des moments forts, dont un, (un des duos féminins) qui m'a ému plus particulièrement et un autre qui montrait un solo qui aurait dû être un duo, comme je l'appris à la fin. Cet être absent, il était là dans les bras de l'autre, oh oui !
Il s'en est suivi une intéressante discussion qui m'a permis de me rappeler les différences facettes de la vie professionnelle d'un interprète qui ne sont pas que sur scène. Son départ implique bien d'autres aspects et la variété des tableaux l'illustre bien.
Autre observation fort intéressante pour moi, est la réaction de la chorégraphe, suite aux possibilités amenées par cette présentation avec un absent, de suites possibles. À l'écoute, mais qui a dit avec tact et aplomb que pour la suite, c'est elle qui verra. Après avoir encore une fois remercié tout le monde et Karine Ledoyen, plus spécialement, pour ces moments privilégiés et très appréciés, je quitte porté de réflexions sur les situations de passage et de transition dans la vie, alimentées par les mouvements et les échanges récents. Je serais aussi tenté d'ajouter, que j'en retiens aussi qu'un interprète peut "sortir"du monde de la danse, mais que l'on ne peut pas sortir la danse de l'interprète, comme c'est le cas de bien d'autres personnes dont l'enseignant que je suis. J'ai, donc, bien hâte pour le rendez-vous officiel pour en découvrir le chemin parcouru vers le résultat final.
Tirée du site de l'Agora de la danse
Le tout commence par une invitation envoyée sur les réseaux sociaux pour assister à une représentation publique en cours de création et d'une hésitation de ma part, donc trop tard ! Un peu plus tard, une deuxième opportunité, répondue rapidement, mais pas encore assez vite. Dommage, mais c'est la vie, dirait mon petit-fils fort sagement ! L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais non ! Je reçois un message personnel de la chorégraphe pour me proposer une invitation à un autre moment pour une présentation plus intime, à la fin d'une semaine de création. Là, aucune hésitation, ma demie-journée a été, "to the go", réservée. Le spectateur est aux oiseaux !
Mes pas m'amènent donc rue St-André. À l'heure prévue, je suis accueilli par l'assistante de la chorégraphe à la porte de l'édifice pour entrer et par la suite, grimper jusqu'à tout en haut dans un studio. Déjà présents, la chorégraphe qui m'accueille et le reste de sa gang.
Après les remerciements de ma part, elle m'apprend qu'une blessure (pas trop importante, heureusement !) fera en sorte que la suite se fera à trois interprètes (Elinor Fueter, Ariane Voineau et Simon Renaud), Jason Martin devant récupérer d'une mauvaise rencontre de son pied lors d'une prestation de la veille. Ce qui m'a permis de constater, une fois de plus, la grande capacité que doivent avoir les créateurs en danse pour s'adapter aux imprévus sans empêcher la préparation de l'oeuvre jusqu'au moment annoncé de sa présentation publique.
Une fois l'arrivée de la deuxième et dernière spectatrice, oui ! nous serons deux !, les présentations de tous se font. Nous apprenons le point de départ de la création (le départ de l'interprète du monde de la danse), le cristallite d'inspiration, la démarche et les intentions. À partir de témoignages recueillis qu'elle a recueillis, la chorégraphe nous indique aussi que sa perspective initiale de sa création a depuis évolué vers de nouveaux horizons. À nous de voir, maintenant.
Nous prenons place, entre la chorégraphe, son assistante et sa consultante artistique et répétitrice (Ginelle Chagnon). Nous aurons donc droit à une présentation, sans éclairage, ni projections, ni textes, avec un interprète en moins, le "squelette" de l'oeuvre, dixit la chorégraphe. Essentiellement, des mouvements pour montrer, quelques indications et notre imagination pour compléter, exercice fort intéressant pour le spectateur que je suis.
Sans trahir trop de "secrets" pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, je peux néanmoins dire que l'oeuvre ne s'avère pas lourde, ni triste, malgré la thématique du départ proposée, au contraire. En plus, de façon surprenante et inattendue, ce que j'y ai vu, m'a rejoint, moi le prof devenu depuis peu retraité et ayant laissé le plaisir d'être devant une classe. J'y ai vu aussi des moments de complicité, de jeu, d'intimité, mais aussi de déséquilibre et de fragilité. Une incursion fort intéressante dans le monde de la danse, dans l'intimité du vécu et du ressentir personnel. Un complément approprié à ma lecture récente de "Ob-scène" d'Énora Rivière (http://surlespasduspectateur.blogspot.com/2018/06/sur-mes-pas-de-lecteur-spectateur-en.html).
L'oeuvre me semble tout avoir pour rejoindre différents types de spectateurs. Elle recèle des moments forts, dont un, (un des duos féminins) qui m'a ému plus particulièrement et un autre qui montrait un solo qui aurait dû être un duo, comme je l'appris à la fin. Cet être absent, il était là dans les bras de l'autre, oh oui !
Il s'en est suivi une intéressante discussion qui m'a permis de me rappeler les différences facettes de la vie professionnelle d'un interprète qui ne sont pas que sur scène. Son départ implique bien d'autres aspects et la variété des tableaux l'illustre bien.
Autre observation fort intéressante pour moi, est la réaction de la chorégraphe, suite aux possibilités amenées par cette présentation avec un absent, de suites possibles. À l'écoute, mais qui a dit avec tact et aplomb que pour la suite, c'est elle qui verra. Après avoir encore une fois remercié tout le monde et Karine Ledoyen, plus spécialement, pour ces moments privilégiés et très appréciés, je quitte porté de réflexions sur les situations de passage et de transition dans la vie, alimentées par les mouvements et les échanges récents. Je serais aussi tenté d'ajouter, que j'en retiens aussi qu'un interprète peut "sortir"du monde de la danse, mais que l'on ne peut pas sortir la danse de l'interprète, comme c'est le cas de bien d'autres personnes dont l'enseignant que je suis. J'ai, donc, bien hâte pour le rendez-vous officiel pour en découvrir le chemin parcouru vers le résultat final.
jeudi 9 août 2018
Sur mes pas au théâtre: Des "Fragments d'Ana" au propre comme au figuré
Bon OK, le titre est quelque peu nébuleux, sinon obscur, mais promis je vais dégager le ciel de vos nuages interrogatifs. Mais il faudra être patient et la patience est une vertu qui se "cultive" ! Tout comme les proches d'Ana devront la cultiver aussi.
Tirée du site de ZH Festival
Mais commençons par le début. À cette proposition théâtrale du ZH Festival, j'ai décidé de me rendre parce que Patricia (Rivas), y était et que le sujet intéressait ma blonde. Cette proposition était un laboratoire (ça, j'aime ça beaucoup, mais pas parce que l'ex-prof de chimie que j'étais, appréciait les laboratoires !) et c'était "hors les murs", soit quelque part, sans être dans une salle de présentation habituelle. Donc, une fois rendus rue Ontario, nous recevons "l'invitation" officielle pour assister à une fête d'anniversaire chez Ana dans une maison du quartier. Le temps que la vingtaine de spectateurs arrivent au point de départ, nous entreprenons notre marche, mettant les pas du spectateur en pleine action, pour une dizaine de minutes jusqu'à une adresse, rez-de-chaussée, rue de Chambly. Cette marche nous permet d'avoir un échange avec Ligia Borges (metteure en scène, guide et fort bonne accompagnatrice aussi)
Une fois, tous rendus, nous sommes accueillis à la porte par Ana ((Isabel Dos Santos) en robe de chambre, surprise par notre arrivée, elle avait oublié ! Et c'est au rez-de-chaussée d'une maison du quartier que nous rentrons pour devenir spectateur-participant d'une fête, croustilles en soutien, pour sa fille (Patricia Rivas). Mais la fille n'est pas là, sûrement à cause d'une panne de métro ! et la mère est bien embêtée de son retard, tandis que la fille est à quelques heures de vol de la maison. Dans ce salon, nous découvrirons cette femme qui nous entretient une fois ou deux de ses fragments de vie et qui nous interpelle gentiment aussi. Si sa solitude intérieure frappe d'abord, c'est son isolement qui nous touche surtout.
Sous la surface, rapidement, nous sentons que quelque chose cloche et nous le ressentons bien. À preuve, lorsqu'elle demande à une des spectatrices si elle lui a déjà parlé du sauvetage du dauphin, celle-ci lui répond non, malgré que quelques minutes à peine avant, nous avions eu droit à cette histoire. Cette femme, nous devons la ménager et le message a bien passé.
Arrive la fin de la "fête", sans la fille ! Après les applaudissements, nous sommes conviés dans la cour arrière pour un échange avec les artisans. C'est donc dans une cour arrière de Hochelaga-Maisonneuve que les spectateurs ont pu donner leurs impressions et exprimer leurs souhaits pour cette oeuvre qui sera présentée en 2019. Moments forts intéressants pour tous dont moi, parce qu'ils m'ont permis de découvrir le spectre des perceptions face aux mêmes moments. En cette soirée chaude du mois d'août, nous avions eu droit à des fragments (fort prometteurs) de la pièce en création, d'une femme qui nous revit des fragments de sa vie avec sa tête qui peu à peu dérape et lui échappe. Merci aux lecteurs et lectrices patient.e.s !
De ce laboratoire, j'en retiens que le sujet est prometteur et pertinent et que les ingrédients sont là. La proposition, une fois peaufinée et certains enjeux dramatiques résolus, nous aurons droit à une rencontre tout aussi mémorable que touchante. Rencontre que je promets d'avoir avec cette femme attachante.
Tirée du site de ZH Festival
Mais commençons par le début. À cette proposition théâtrale du ZH Festival, j'ai décidé de me rendre parce que Patricia (Rivas), y était et que le sujet intéressait ma blonde. Cette proposition était un laboratoire (ça, j'aime ça beaucoup, mais pas parce que l'ex-prof de chimie que j'étais, appréciait les laboratoires !) et c'était "hors les murs", soit quelque part, sans être dans une salle de présentation habituelle. Donc, une fois rendus rue Ontario, nous recevons "l'invitation" officielle pour assister à une fête d'anniversaire chez Ana dans une maison du quartier. Le temps que la vingtaine de spectateurs arrivent au point de départ, nous entreprenons notre marche, mettant les pas du spectateur en pleine action, pour une dizaine de minutes jusqu'à une adresse, rez-de-chaussée, rue de Chambly. Cette marche nous permet d'avoir un échange avec Ligia Borges (metteure en scène, guide et fort bonne accompagnatrice aussi)
Une fois, tous rendus, nous sommes accueillis à la porte par Ana ((Isabel Dos Santos) en robe de chambre, surprise par notre arrivée, elle avait oublié ! Et c'est au rez-de-chaussée d'une maison du quartier que nous rentrons pour devenir spectateur-participant d'une fête, croustilles en soutien, pour sa fille (Patricia Rivas). Mais la fille n'est pas là, sûrement à cause d'une panne de métro ! et la mère est bien embêtée de son retard, tandis que la fille est à quelques heures de vol de la maison. Dans ce salon, nous découvrirons cette femme qui nous entretient une fois ou deux de ses fragments de vie et qui nous interpelle gentiment aussi. Si sa solitude intérieure frappe d'abord, c'est son isolement qui nous touche surtout.
Sous la surface, rapidement, nous sentons que quelque chose cloche et nous le ressentons bien. À preuve, lorsqu'elle demande à une des spectatrices si elle lui a déjà parlé du sauvetage du dauphin, celle-ci lui répond non, malgré que quelques minutes à peine avant, nous avions eu droit à cette histoire. Cette femme, nous devons la ménager et le message a bien passé.
Arrive la fin de la "fête", sans la fille ! Après les applaudissements, nous sommes conviés dans la cour arrière pour un échange avec les artisans. C'est donc dans une cour arrière de Hochelaga-Maisonneuve que les spectateurs ont pu donner leurs impressions et exprimer leurs souhaits pour cette oeuvre qui sera présentée en 2019. Moments forts intéressants pour tous dont moi, parce qu'ils m'ont permis de découvrir le spectre des perceptions face aux mêmes moments. En cette soirée chaude du mois d'août, nous avions eu droit à des fragments (fort prometteurs) de la pièce en création, d'une femme qui nous revit des fragments de sa vie avec sa tête qui peu à peu dérape et lui échappe. Merci aux lecteurs et lectrices patient.e.s !
De ce laboratoire, j'en retiens que le sujet est prometteur et pertinent et que les ingrédients sont là. La proposition, une fois peaufinée et certains enjeux dramatiques résolus, nous aurons droit à une rencontre tout aussi mémorable que touchante. Rencontre que je promets d'avoir avec cette femme attachante.
mardi 7 août 2018
Sur mes pas au cinéma: "Three Identical Strangers" à voir absolument !
La bande annonce m'avait intrigué et les quatre étoiles et demie d'André Lavoie du Devoir et sa phrase "Le documentariste Tim Wardle jongle ici avec de multiples dilemmes éthiques et s’exécute avec brio, forçant le spectateur à s’interroger sur une foule d’enjeux, au lieu de seulement s’apitoyer sur le sort de ces victimes de scientifiques à la moralité élastique.", m'ont convaincu. C'est donc au Cinéma du Parc que j'ai découvert l'histoire de ces triplets séparés à la naissance (et s'il n'y avait qu'eux !!!) dans des objectifs scientifiques et aussi tenter de répondre à la question "inné ou acquis ?"
Avec une présentation fort bien amenée, nous découvrons le destin, jusqu'à ce jour, des trois hommes, triplets "identiques" en apparence. À une époque pas si lointaine, les années 1960, jusqu'où la science, celle de chercheurs dits sérieux et honorables, peut aller ? Ici à Montréal dans les années 1950, nous avons connu l'Opération Bluebird, pour laquelle "le docteur Cameron, ancien colonel de l'armée américaine, reçoit 25 millions de dollars de Washington pour procéder à des expériences sous le couvert de traitements thérapeutiques", avec au menu, électrochoc, lavage de cerveau et administration de LSD. (http://archives.radio-canada.ca/sports/securite_nationale/clips/5496/).
Le documentaire de Tim Wardle réussit fort bien par étapes successives, parfois drôles, légères, mais aussi troublantes et dramatiques) à nous présenter autant les différents aspects humains que scientifiques. Impossible de ne pas être interpellé face à ce qui est arrivé que par l'apparente indifférence montrées par les membres de l'équipe de recherche retrouvés pour ce film.
La version anglaise sous-titrée en français permet de bien saisir le ton des personnes présentées et de bien comprendre la teneur de leurs propos.
Photo de Métropole Films tirée du site du Devoir |
Avec une présentation fort bien amenée, nous découvrons le destin, jusqu'à ce jour, des trois hommes, triplets "identiques" en apparence. À une époque pas si lointaine, les années 1960, jusqu'où la science, celle de chercheurs dits sérieux et honorables, peut aller ? Ici à Montréal dans les années 1950, nous avons connu l'Opération Bluebird, pour laquelle "le docteur Cameron, ancien colonel de l'armée américaine, reçoit 25 millions de dollars de Washington pour procéder à des expériences sous le couvert de traitements thérapeutiques", avec au menu, électrochoc, lavage de cerveau et administration de LSD. (http://archives.radio-canada.ca/sports/securite_nationale/clips/5496/).
Le documentaire de Tim Wardle réussit fort bien par étapes successives, parfois drôles, légères, mais aussi troublantes et dramatiques) à nous présenter autant les différents aspects humains que scientifiques. Impossible de ne pas être interpellé face à ce qui est arrivé que par l'apparente indifférence montrées par les membres de l'équipe de recherche retrouvés pour ce film.
La version anglaise sous-titrée en français permet de bien saisir le ton des personnes présentées et de bien comprendre la teneur de leurs propos.
lundi 6 août 2018
Sur mes pas de spectateurs en vacances: retour sur mes traces laissées dans des parcs du Québec.
La bête urbaine, toute spectatrice qu'elle puisse être, a pris congé de "sa" ville et pour l'occasion a décidé d'explorer certains lieux dans la Beauce et ses environs. L'objectif recherché, tout simple, était de découvrir de nouveaux horizons en marchant dans des sentiers pas trop achalandés. Au retour de cette courte expédition, "loin de mes terres", je peux dire mission accomplie. Au final, trois randonnées pédestres réussies et visite d'un zoo, fort inspirant, qui intéressait autant les jeunes que les moins jeunes. Voici donc quelques mots sur chacun de ces endroits.
Premier arrêt, le Parc régional des Grandes-Coulées (Secteur de la Forêt Ancienne) dans la région du Centre du Québec, près de Plessisville. Un sentier qui permet de découvrir d'un côté à l'aller et de l'autre au retour les berges de la Rivière Noire, qui permet une promenade fort agréable au son de l'eau qui coule. Et pour les jeunes et les plus vieux aussi, une piste d'hébertisme à l'entrée du parc. Une vingtaine de stations, dix-huit plus précisément, toutes en bois et en cordages, de facile à difficile qui pourraient occuper des jeunes et des moins jeunes pendant de longs et beaux moments, gratuitement !
Photo tirée du site du Parc
Parce que la ville de Thetford Mines, destination prévue de notre escapade hors de l'île, était l'hôte des Jeux du Québec et avait peu de place pour nous, nous avons mis le cap sur la ville de Sainte-Marie (de Beauce). Tout proche du motel qui a été notre hébergement pour la nuit, nous avons pu découvrir un parc écologique et historique, en plein milieu de la ville, celui du "Domaine Taschereau". À la différence de notre Mont-Royal, bien à l'abri des crues printanières, ce lieu et ses différents sentiers sont dans une zone inondable dont les différents niveaux sont indiqués à différents endroits. Partant du bureau de renseignements touristiques, dont la jeune fille au poste nous a fourni plein d'informations sur le lieu, il y a d'abord la haute passerelle (Passerelle Placide-Poulin). Passerelle fort haute en apparence, mais si les eaux s'élèvent aux "cents ans", elle nous permettra à peine de rester au sec, impressionnant ! Une fois la Passerelle franchie, nous pouvons descendre et aller à la rencontre de la rivière Chaudière, bien sage dans son lit d'été et des ruisseaux bien timides tout autour. Régulièrement, des poteaux nous indiquent la hauteur des crues, des hauteurs à qui l'eut crû !
Une fois, notre randonnée terminée, retour boulevard Vachon pour nous rendre à notre prochaine étape, le Miller Zoo à Frampton, plus à l'est, dont la devise est "Admirez, éduquez, respectez".
Premier arrêt, le Parc régional des Grandes-Coulées (Secteur de la Forêt Ancienne) dans la région du Centre du Québec, près de Plessisville. Un sentier qui permet de découvrir d'un côté à l'aller et de l'autre au retour les berges de la Rivière Noire, qui permet une promenade fort agréable au son de l'eau qui coule. Et pour les jeunes et les plus vieux aussi, une piste d'hébertisme à l'entrée du parc. Une vingtaine de stations, dix-huit plus précisément, toutes en bois et en cordages, de facile à difficile qui pourraient occuper des jeunes et des moins jeunes pendant de longs et beaux moments, gratuitement !
Photo tirée du site du Parc
Parce que la ville de Thetford Mines, destination prévue de notre escapade hors de l'île, était l'hôte des Jeux du Québec et avait peu de place pour nous, nous avons mis le cap sur la ville de Sainte-Marie (de Beauce). Tout proche du motel qui a été notre hébergement pour la nuit, nous avons pu découvrir un parc écologique et historique, en plein milieu de la ville, celui du "Domaine Taschereau". À la différence de notre Mont-Royal, bien à l'abri des crues printanières, ce lieu et ses différents sentiers sont dans une zone inondable dont les différents niveaux sont indiqués à différents endroits. Partant du bureau de renseignements touristiques, dont la jeune fille au poste nous a fourni plein d'informations sur le lieu, il y a d'abord la haute passerelle (Passerelle Placide-Poulin). Passerelle fort haute en apparence, mais si les eaux s'élèvent aux "cents ans", elle nous permettra à peine de rester au sec, impressionnant ! Une fois la Passerelle franchie, nous pouvons descendre et aller à la rencontre de la rivière Chaudière, bien sage dans son lit d'été et des ruisseaux bien timides tout autour. Régulièrement, des poteaux nous indiquent la hauteur des crues, des hauteurs à qui l'eut crû !
Photo tirée du site du Domaine Taschereau |
Si les sentiers dans cet endroit étaient fort achalandés, la gestion des déplacements en valaient la peine. Pour peu que l'on se renseigne, il est évident que cet endroit est particulier. D'abord, par le fait que les animaux que l'on peut y découvrir ont des histoires particulières colorées par l'abandon et la fin de leur malheur. En effet, les animaux que l'on y retrouve ont été récupérés dans des appartements (des renards), rejetés par d'autres endroits (zoo et refuge), blessés (tel cet ours amputé d'une patte avant, pris au piège d'un braconnier et sauvé in extremis). Les deux propriétaires ont créé un endroit de dernier recours et notre présence permet de poursuivre leurs missions. Il en reste qu'une des principales qualités de ce zoo est de nous permettre de découvrir et de mieux voir certains des locataires. En effet, à chaque tentes minutes, devant l'enclos indiqué sur le pamphlet, nous pourrons voir et écouter un animateur nous parler de l'histoire de ces locataires en leur donnant une collation. Ce qui nous permet aussi de mieux les voir. Ce qui fut le cas pour nous, avec les renards, le lion, la lionne et la tigresse (dont les histoires sont fort passionnantes) ainsi que pour les deux coatis qui grimpent amicalement sur les épaules de l'animatrice. Pour les jeunes et les moins jeunes, chaque arrêt de 10h00 à 16h30 rend la visite fort instructive et permet aussi de mieux apprécier le travail des jeunes propriétaires, Clifford Miller et Émilie Ferland.
Mais pour nous, le temps passe et il faudra quitter et faire un arrêt à la brasserie artisanale, Frampton Brasse, récupértant au passage de la bière et une, exclusivement vendue sur place (Das Winter Projekt) et nous diriger vers notre prochaine destination, le Lac Etchemin en passant par de superbes routes vallonnées qui nous permettront de découvrir de superbes paysages et de beaux petits villages.
Après une journée plus tranquille, sur le bord du lac, il faut revenir en ville, mais pas avant d'avoir "plongé" dans un sentier en pleine nature, le Circuit de la Vieille Forêt du Lac Caribou, proche du Lac-Etchemin. Un lac sans habitations que nous atteignons par une route de terre. Pas de stationnement officiel, juste une petite affiche au bord de la route et à notre arrivée, un véhicule s'y retrouve déjà. Le plan du lac nous l'indique clairement, la marche totale est de près de 6 kilomètres, parsemés de points de vue et demandera entre 2 heures trente et 4 heures. Tout de go, nous entreprenons notre découverte des lieux et effectivement près de 3 heures plus tard nous reviendrons à notre point de départ. Bien guidé par les points bleus sur les arbres (parce que parfois le sentier se faisait bien discret), nous avons découvert différents milieux sylvestres, dont une aulnaie, une cédrière, une pessière et des marais. Nous devrons rester attentifs aux racines et gravir pour mieux redescendre des pentes. Le lac, le ruisseau et les marais autour nous apparaîtront au gré des détours du sentier. Une "bonne" marche durant laquelle nous ne rencontrerons pas d'autres humains, seulement la faune animalière locale et l'autre véhicule déjà partie. Dans ce 5e rang, nous avons voyagé hors du temps, loin des dimensions urbaines. Tout cela gracieuseté de l'Association écologique des Etchemins et de ses partenaires financiers.
Photo tirée du site de Chaudière-Appalaches
Le temps passe et le moment de revenir à notre "base" urbaine est arrivé. C'est donc par monts et vallées que le retour en ville s'est fait, satisfaits d'avoir découvert de nouveaux espaces.
Après une journée plus tranquille, sur le bord du lac, il faut revenir en ville, mais pas avant d'avoir "plongé" dans un sentier en pleine nature, le Circuit de la Vieille Forêt du Lac Caribou, proche du Lac-Etchemin. Un lac sans habitations que nous atteignons par une route de terre. Pas de stationnement officiel, juste une petite affiche au bord de la route et à notre arrivée, un véhicule s'y retrouve déjà. Le plan du lac nous l'indique clairement, la marche totale est de près de 6 kilomètres, parsemés de points de vue et demandera entre 2 heures trente et 4 heures. Tout de go, nous entreprenons notre découverte des lieux et effectivement près de 3 heures plus tard nous reviendrons à notre point de départ. Bien guidé par les points bleus sur les arbres (parce que parfois le sentier se faisait bien discret), nous avons découvert différents milieux sylvestres, dont une aulnaie, une cédrière, une pessière et des marais. Nous devrons rester attentifs aux racines et gravir pour mieux redescendre des pentes. Le lac, le ruisseau et les marais autour nous apparaîtront au gré des détours du sentier. Une "bonne" marche durant laquelle nous ne rencontrerons pas d'autres humains, seulement la faune animalière locale et l'autre véhicule déjà partie. Dans ce 5e rang, nous avons voyagé hors du temps, loin des dimensions urbaines. Tout cela gracieuseté de l'Association écologique des Etchemins et de ses partenaires financiers.
Photo tirée du site de Chaudière-Appalaches
Le temps passe et le moment de revenir à notre "base" urbaine est arrivé. C'est donc par monts et vallées que le retour en ville s'est fait, satisfaits d'avoir découvert de nouveaux espaces.
vendredi 3 août 2018
Sur mes pas en danse: une autre fois vers "Parking"
Ma première rencontre avec Milan Gervais remonte à une discussion devant public à propos de la danse in situ avec sa compagnie Human Playground organisée par le Festival Quartiers Danses. Ses propos m'avaient intéressés et depuis, il y a eu "Auto-Fiction" que j'ai vu quelques fois, avec toujours le même plaisir. Plaisirs de revoir l'oeuvre tout autour d'une automobile et de la réaction du public autour.
Photo de Denis Martin
La chorégraphe, sur son site, nous présente ses objectifs de façon fort claire: “J’explore la ville tel un terrain de jeux, un théâtre à ciel ouvert où je campe des propositions chorégraphiques conçues et performées pour entraîner les publics dans des univers de fictions. J’ai choisi de créer en extérieur pour offrir au public des histoires en partage dans ces espaces qui nous relient physiquement les uns aux autres."
L'an dernier, j'ai découvert "Parking" dont le titre ne nous laisse pas présager de ce qui nous sera présenté. Et sa proposition chorégraphique dans des lieux publics a été retenues pour être représentée, encore cette année, dans différents endroits cet été, et moi, c'est au Parc Lafontaine que je l'ai revue. En voici un court compte-rendu.
C'est un mardi soir humide, sans danger de pluie et la foule s'agglutine autour du point de départ de ce déambulatoire. Les vélos doivent faire un détour ou arrêter à ce carrefour proche du Théâtre de la Verdure en dormance. Je prends place, une bonne selon mes critères de spectateur avisé et expérimenté. À l'heure prévue, arrive à nous les quatre interprètes, Roxane Duchesne-Roy, Patrick Lamothe, Simon-Xavier Lefevre, Jessica Serli, avec pas trop loin, les deux concepteurs, Milan Gervais et Hubert Lafore, la conseillère artistique, Sophie Michaud et les trois acolytes, porteuses des "projecteurs de la trame musicale".
Mon premier constat, une oeuvre, c'est vivant et ça évolue, parce que des accessoires déclencheurs de l'an dernier, aucune trace. De ce couple et du drame passé, il faudra être attentif et se référer à la trame musicale dans un premier temps. Une fois la mise en place faite, leurs gestes nous indiqueront comment, ils tentent d'y surmonter, aidés par cet autre couple. Les différents épisodes, nous les découvrons en nous déplaçant, correctement guidés. À ces accessoires du début maintenant absents, la chaise de "bébé" permet de bien trouver ses repères. Ce couple déchiré pourra-t-il surmonter le drame ? Pas question de l'indiquer ici, mais le dernier tableau l'indique clairement.
Un moment chorégraphique tout aussi éloquent qu'accessible à un grand public, comme ce fût le cas en cette belle soirée de fin juillet.
Sortie danse qui m'a aussi permis de découvrir qu'une oeuvre peut évoluer (plus aucune cigarette pour souligner la trame narrative) et s'adapter au lieu de présentation. Le spectateur, un peu curieux a réussi à savoir que l'adaptation par la chorégraphe (Milan Gervais) demandait quelques heures. Pour ceux et celles qui voudraient la découvrir et je vous encourage à le faire, les prochains rendez-vous seront le 25 août à la Place de la Gare Jean-Talon (station du métro Parc) et au Parc Ladauversière (St-Léonard), le 30 août.
Photo de Denis Martin
La chorégraphe, sur son site, nous présente ses objectifs de façon fort claire: “J’explore la ville tel un terrain de jeux, un théâtre à ciel ouvert où je campe des propositions chorégraphiques conçues et performées pour entraîner les publics dans des univers de fictions. J’ai choisi de créer en extérieur pour offrir au public des histoires en partage dans ces espaces qui nous relient physiquement les uns aux autres."
L'an dernier, j'ai découvert "Parking" dont le titre ne nous laisse pas présager de ce qui nous sera présenté. Et sa proposition chorégraphique dans des lieux publics a été retenues pour être représentée, encore cette année, dans différents endroits cet été, et moi, c'est au Parc Lafontaine que je l'ai revue. En voici un court compte-rendu.
C'est un mardi soir humide, sans danger de pluie et la foule s'agglutine autour du point de départ de ce déambulatoire. Les vélos doivent faire un détour ou arrêter à ce carrefour proche du Théâtre de la Verdure en dormance. Je prends place, une bonne selon mes critères de spectateur avisé et expérimenté. À l'heure prévue, arrive à nous les quatre interprètes, Roxane Duchesne-Roy, Patrick Lamothe, Simon-Xavier Lefevre, Jessica Serli, avec pas trop loin, les deux concepteurs, Milan Gervais et Hubert Lafore, la conseillère artistique, Sophie Michaud et les trois acolytes, porteuses des "projecteurs de la trame musicale".
Mon premier constat, une oeuvre, c'est vivant et ça évolue, parce que des accessoires déclencheurs de l'an dernier, aucune trace. De ce couple et du drame passé, il faudra être attentif et se référer à la trame musicale dans un premier temps. Une fois la mise en place faite, leurs gestes nous indiqueront comment, ils tentent d'y surmonter, aidés par cet autre couple. Les différents épisodes, nous les découvrons en nous déplaçant, correctement guidés. À ces accessoires du début maintenant absents, la chaise de "bébé" permet de bien trouver ses repères. Ce couple déchiré pourra-t-il surmonter le drame ? Pas question de l'indiquer ici, mais le dernier tableau l'indique clairement.
Un moment chorégraphique tout aussi éloquent qu'accessible à un grand public, comme ce fût le cas en cette belle soirée de fin juillet.
Sortie danse qui m'a aussi permis de découvrir qu'une oeuvre peut évoluer (plus aucune cigarette pour souligner la trame narrative) et s'adapter au lieu de présentation. Le spectateur, un peu curieux a réussi à savoir que l'adaptation par la chorégraphe (Milan Gervais) demandait quelques heures. Pour ceux et celles qui voudraient la découvrir et je vous encourage à le faire, les prochains rendez-vous seront le 25 août à la Place de la Gare Jean-Talon (station du métro Parc) et au Parc Ladauversière (St-Léonard), le 30 août.
jeudi 2 août 2018
Sur mes pas imprévus en danse: Une fin de résidence qui promet avec Kyra Jean Green and Trip The Light Fantastic
C'était fin mai et j'assistais au dévoilement de la programmation en salle du prochain festival Quartiers Danses. Parmi les extraits présentés, il y avait un qui avait particulièrement attiré mon attention. J'avais retenu et pris en note le nom de la chorégraphe, Kyra Jean Green. Lorsque l'offre pour découvrir "l'Informal Showing" de fin de résidence de "The Man Who Travelled Nowhere in Time Chapter II" chez Danse à la Carte m'est parvenue, je n'ai pas hésité. Mes pas m'ont donc amené en ce mercredi soir nuageux au deuxième étage de leur local tout à côté du métro Frontenac. À mon arrivée, les interprètes sont en plein mouvements, de réchauffement ou de répétition. Dans ce studio fait tout en long que je visitais pour la première fois, les chaises emplissent tout le long côté des miroirs. Elles sont presque toutes occupées, mais il y a une belle place pour moi. Il semble que, pour les minutes qui suivront, nous remplacerons les miroirs pour le reflet avec l'oeuvre.
Rapidement la théâtralité de l'oeuvre s'impose. Cette incursion dans le monde des rêves et des cauchemars de "cet homme" qui est incarné par la chorégraphe est remplie de mouvements dynamiques et de ralentis qui font ressentir l'imminence de l’événement à venir. D'un tableau à l'autre, les personnages captivent et cette histoire nous la ressentons, fort, avec des modulations corporels simulant celle du temps. Les mouvements en cette fin de résidence sont fort affirmés et l'ensemble fort bien synchronisé. Nous aurons droit à trente minutes fort bien remplies, sans temps morts, avec des mouvements de forte ampleur et aussi souvent athlétiques.
De cette chorégraphe, que je découvre peu à peu, la dramaturgie de ses œuvres me rejoigne. La fois précédente a été lors la présentation, l'an dernier (mai 2017) des "Danses à deux temps" des élèves de première et deuxième années de l'École de danse contemporaine de Montréal, pour laquelle j'avais écrit, " Tous les flocons sont les mêmes quand ils tombent présente des épisodes de vie dont certains avec des cônes qui transforment les personnages et leurs mouvements, dont deux seulement échappent à cette fantaisie. Impressionnant encore la qualité des mouvements d'ensemble."
Je tenterai donc d'être présent le 6 septembre prochain pour voir sur une grande scène le résultat final et si j'ai bien compris, un extrait sera aussi présenté lors de la soirée bénéfice de Danse à la carte, le 21 septembre prochain au Théâtre Rialto.
Revenant à la maison, mes pensées vagabondes tout en conservant de fort belles images de cette expédition gestuelle et théâtrale dans le monde des rêves de cette chorégraphe.
À l'heure prévue, pile-poil, les portes du studio sont fermées et la chorégraphe nous remercie de notre présence. Elle remercie aussi, pour le bel accueil, la personne responsable du studio. Elle nous informe que cette oeuvre sera présentée le 6 septembre prochain au Festival Quartiers Danses et nous indique où elle en est rendue dans sa création. Elle nous demande notre collaboration pour améliorer la qualité de l'expérience, en nous fermant les yeux lorsqu'elle dira "blackout" et de les ré ouvrir lorsqu'elle dira "lights on". Tout sage que je suis, je suivrai scrupuleusement ses indications. Et accompagnée par Alexandre Carlos, Brittney Canda, Emmanuelle Martin, CA Desgagnés, Janelle Hacault et Geneviève Tonik Gagné, elle entreprend son expédition dans son univers onirique.
Rapidement la théâtralité de l'oeuvre s'impose. Cette incursion dans le monde des rêves et des cauchemars de "cet homme" qui est incarné par la chorégraphe est remplie de mouvements dynamiques et de ralentis qui font ressentir l'imminence de l’événement à venir. D'un tableau à l'autre, les personnages captivent et cette histoire nous la ressentons, fort, avec des modulations corporels simulant celle du temps. Les mouvements en cette fin de résidence sont fort affirmés et l'ensemble fort bien synchronisé. Nous aurons droit à trente minutes fort bien remplies, sans temps morts, avec des mouvements de forte ampleur et aussi souvent athlétiques.
De cette chorégraphe, que je découvre peu à peu, la dramaturgie de ses œuvres me rejoigne. La fois précédente a été lors la présentation, l'an dernier (mai 2017) des "Danses à deux temps" des élèves de première et deuxième années de l'École de danse contemporaine de Montréal, pour laquelle j'avais écrit, " Tous les flocons sont les mêmes quand ils tombent présente des épisodes de vie dont certains avec des cônes qui transforment les personnages et leurs mouvements, dont deux seulement échappent à cette fantaisie. Impressionnant encore la qualité des mouvements d'ensemble."
Je tenterai donc d'être présent le 6 septembre prochain pour voir sur une grande scène le résultat final et si j'ai bien compris, un extrait sera aussi présenté lors de la soirée bénéfice de Danse à la carte, le 21 septembre prochain au Théâtre Rialto.
Revenant à la maison, mes pensées vagabondes tout en conservant de fort belles images de cette expédition gestuelle et théâtrale dans le monde des rêves de cette chorégraphe.