Malgré cette impression d'avoir à pactiser avec le "diable" (lire ici Netflix), mes pas m'ont amené pour une première fois au Cinéma Moderne, boulevard St-Laurent pour assister à la projection de "Roma" d'Alfonso Cuarón. Nous prenons place, à nos sièges réservés, dans cette petite salle d'une cinquantaine de place fort belle et bien inclinée qui nous permettront une vue complètement dégagée sur l'écran et sur ce qui y sera présenté.
Image du film tirée du site du Devoir
Une fois toutes les places prises, comme toutes les autres séances de ce film jusqu'à maintenant, les lumières se font d'abord discrètes pour s'éteindre complètement et laisser place à une bande annonce, suivi de cette oeuvre qui fait tant jaser.
Après une entrée à la matière intrigante, nous découvrirons, une autre époque (les années 70), un pays (le Mexique) dans une période trouble de son histoire, par le biais d'une famille de la bourgeoisie et d'une de leur servante (magnifique Yalitza Aparicio) ! C'est par cette dernière que nous serons amenés à découvrir différentes péripéties tout en haut et en bas de sa vie et de celle de la famille. Rapidement, nous sommes captivés, mais surtout touchés par l'amour et la solidarité que nous découvrirons. Plus personnellement, j'ai particulièrement apprécié le décalage entre les scènes dramatiques et ce qui suit, juste après, toute empreint de calme, malgré les traces laissées et montrées.
Dans cette simplicité du noir et blanc utilisé et dans la retenue des sentiments montrés, l'histoire est rehaussée et résonne encore plus fort en nous. Et comme il arrive quelque fois, je suis tout à fait d'accord avec le grand nombre d'étoiles et de prix décernés. Et suite à la lecture de la critique d'Odile Tremblay dans le Devoir, qui indiquait que seul Netflix avait voulu financer ce film, mon opinion sur ce média commence à évoluer, mais pour l'instant, je lui dis merci.
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