mardi 24 décembre 2024

Sur mes pas à une proposition théâtrale de la compagnie Joussour (Ugo Fréjabise): "XMAS MAFFIA" !

 Depuis trois ans, c'est devenue pour nous (ma blonde et moi) une "tradition" que d'aller à l'auditorium du patro Villeray découvrir, au seuil de Noël, une création d'Ugo Fréjabise et sa gang. Cette fois, par cette soirée assez froide, nos pas iront à la rencontre de "XMAS MAFFIA" avec sur scène, Sabri Attalah, Esther Augustine, Roxane Azzaria, Zoé Boudou, Félix-Antoine Cantin, Léa-Mirana Metz et Lilian Pretat. Nous aurons droit à une autre proposition dans laquelle Ugo Fréjabise cristallise son propos moderne sur une "pépitte" historique ! Et cette fois, "Xmas Maffia" revisite la pièce Oedipe à Colone de Sophocle avec une coloration fort actuelle. Après notre arrivée, dans le hall d'entrée, pendant que nous dégustons le traditionnel vin chaud (et très aromatisé !) les gens arrivent. Le moment venu, notre hôte, Ugo Fréjabise, nous invite à prendre place dans la salle. 

                                           Affiche de l'oeuvre tirée du site FB de l'évènement

Pause

La formule de création de cette proposition mérite que l'on s'y attarde et par conséquent, là voilà ! "BLITZ DE CRÉATION ;7 JOURS POUR CRÉER UN SPECTACLE; ET IELLES N’AVAIENT PAS LE TEXTE AVANT; ET IELLES L’AURONT PEUT-ÊTRE SUR SCÈNE" comme l'indiquait le texte dans son invitation FB !

Fin de la pause

Et c'est avec l'arrivée du narrateur que l'histoire débute ! Une histoire "ancienne" avec une texture moderne. Celle d'Oedipe, aveugle, qui tente de revenir dans sa ville mais qui se heurte tel un migrant au refus des habitants aux portes de la cité ! Malgré les "supplications" d'une de ses filles, il restera sur le seuil. Utilisant la scène et aussi les allées, l'auteur, metteur en scène nous interpelle sur la notion d'espace dédié !

Ainsi donc, encore une fois, l'auteur nous propose une oeuvre qui ravie et qui aussi fait réfléchir. Et lorsque mes pas me ramènent, je me dis que c'est impressionnant ce que l'on peut créer en si peu de temps. Et aussi que le patro Villeray est un lieu fort important pour permettre ce type de rencontre.

vendredi 20 décembre 2024

Sur mes pas à la soirée "Échos contemporains" avec les gangs de première et de troisième année de l'EDCM !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au Wilder, j'étais quelque peu nostalgique ! Parce que, voyez-vous, ces pas étaient les derniers de cette année 2024 pour découvrir une proposition chorégraphique ! Rendu à "mon" siège en première rangée dans l'Espace Orange, cette nostalgie s'est dissipée pour se transformer en curiosité pour découvrir le programme double proposé par les gangs de première et de troisième année de l'EDCM !  Et lorsque la présentation débute, c'est devant une salle remplie à capacité qu'elle se fera. 

Le tout débute avec la gang de première année et "Chorus" de Lucie Grégoire qui s'avère un de ses solos, "Erinyes", adapté pour un grand groupe, soit Niko Alevizakis, Simon Armeni-Crowe, Simone Beck-Haviernick, Marie-Laure Bonneau, Agathe Bouydron, Colette Buttet, Marcela Calandria, Maude Carbonneau, Cloe Comstock, Samuel Duvall, Julia Gauthier, Maëlys Hardy, Julia Henry, Justine Heude, Oleksiy Kioresku, Vincent Lacasse, Béatrice Mathieu, Inès Olivieri, Nora Paquet, Méliane Perreault, Eufémia Pongitore, Renaud Tremblay. 

Dans cet espace tout sombre, émerge les corps disposés en cercle (et qui seront vêtus de façon identique !). Et de cercle, les mouvements émergent et puis, je découvre un deuxième cercle humain, immobile celui-là ! Ce qui me frappera le plus tout au long dans ce qui suivra, est le jeu de leurs mains qui s'expriment en "choeur". Jusqu'au dernier moment, je serai attentif aux mouvements qui se propagent de façon fort belle ! Voilà un très bon début de programme !

Après une courte pause, débute la présentation de "Frontera (extraits)" de Dana Gingras par la gang de troisième année, composée de Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong, Clara Urquhart. 

Pause

Avec ce groupe, j'en suis rendu à quelques rencontres dans ce même building, mais aussi à la Place des Arts, juste à côté, (avec leur brillante performance dans "BOLERO X") présentée par Danse Danse. Donc, je me considère fort heureux et chanceux de voir "éclore" tous ces talents. Et je serais tenté de prédire que je les reverrai plusieurs fois, après une dernière fois en groupe pour leur spectacle de finissant.es !

Fin de la pause

Bien curieux donc, de découvrir une autre version de "Frontera" que j'avais vue et bien appréciée, il y a cinq ans avec des interprètes fort aguerris ! Et dans ce qui suivra, je ne serai pas déçu, tout au contraire, je serai ébloui par ce que ce groupe me présentera ! Ébloui, mais aussi impressionné par cette illustration de cette ligne de frontière qui me fait découvrir d'abord leurs performances acrobatiques. Il s'en suit différents tableaux qui prennent appui sur ce mur lumineux, frontière qui devient "ce fin territoire" dans lequel, ensemble, les illustrations de ce que peut être une frontière peut être. Frontière, objet de séparation, mais aussi objet de liaison. Frontière qui à notre époque, ne peut être franchie sans que l'on soit empêché ou scruté, comme l'on fait ces faisceaux lumineux. Faisceau linéaire mobile qui scrute chirurgicalement ceux qui la traversent ou faisceaux fixes qui empêchent les déplacements. Faisceau coupé par le ou les corps qui se déplacent. Ces dernières impressions, ressenties lors de la première fois, je les ressens encore. 

Et le tout se termine, et oui (!) lorsque la noirceur reprend possession du lieu, rapidement suivis par les applaudissements fort bien mérités.

Il s'en suit d'une période d'échanges avec le groupe et nous, habilement dirigé par Marco Pronovost. Période qui me permet d'entendre des questions fort pertinentes, mais surtout des témoignages, suite à une question surprenante ! Celle qui leur demandait si leur "vocation" pour la danse s'était heurtée à des embûches familiales, avec juste à côté de moi, cette mère fort admirative de la performance de sa "belle-fille" et la réaction toute aussi belle qu'émotive de cette finissante !

Le tout se termine et moi, mes pas me ramènent à la maison, fort heureux et satisfait de cette dernière rencontre chorégraphique de cette année ! Mais aussi avec la résolution de revoir en ligne, la rediffusion de ces propositions ! Ça sera mon cadeau de Noël à moi-même ! 

mercredi 18 décembre 2024

Sur mes pas (virtuels) à la rencontre des élèves de l'EDCM (à mi-parcours) et des finissant.es dans le Projet Fly !

 À défaut de pouvoir utiliser mon billet pour assister à la présentation sur place, je me suis replié sur la diffusion en ligne pour découvrir la première des deux soirées des gangs de l'EDCM. Au programme, trois propositions qui je le dis dès maintenant, avaient, toutes trois, un grand pouvoir évocateur. Ainsi donc, devant mon écran, je visionne, deux fois plutôt qu'une les trois propositions de la soirée.

                                                            Tirée du site de l'EDCM

D'abord, je découvre "The fall of the fool (La chûte du fou)" de Paco Ziel avec la gang de deuxième année (Ophélie Bégin, Laurianne Bergeron-Routhier, Lilly Bouvier, Nathan Buldakova, Coralie Caloz, Krystale Crockett, Julie Dupin, Livia Fortin, Elouan Gourvennec, Alikisia Ikauno, Mélhya Kilic-Pégourié, Stephania Koujelev, Fanny Labbé, Solveig Langlois, Fanny Laplanche, Mathis Mailloux, Elisa Martin, Oli Pedneault-Doucet, Olivier Péloquin, Noémie Pino-Buisson, Margaux Pommier, Marine Rausis, Regine Sénatus-Lange, Catherine Simard). 

De derrière ce drap, émerge un microcosme qui émerge de l'ombre. Des individus tout différemment vêtus, comme peuvent l'être leurs personnalités. Tout au long, les relations s'établissent et évoluent. Captivé, par les gestes qui m'amènent à leur suite, et aussi par ce que je vois, lorsqu'on a quelque chose de lourd sur le coeur. Un tableau à trois me fait dire "ouf" ! Et il y ce moment où l'on regarde ensemble ces souvenirs. 

Il s'en suit la proposition du projet "Fly" de création et de production, "Blueaille" du chorégraphe Mark Sampson, interprétée par les finissant.es récenté.es, Laura Brisson, Julianna Bryson, Émile de Vasconcelos-Taillefer, Clémence Dinard, Coralie Fortier et Charlotte Mégardon que je revoyais avec grand plaisir !

Ainsi donc face à ce fanion ou ce drapeau, comme face à leur destin, je suivrai leurs évolutions individuelles et collective face à un avenir coloré d'urgence. Avec des moments de lenteur toute retenue et d'autres, percutants, je peux ressentir (malgré la distance !), que la seule solution est de faire face, ensemble ! 

Le tout se termine avec "Pour perdre le monde" de Margie Gillis avec le retour sur scène de la gang de deuxième année. Dans cette histoire qui a pour moi une coloration biblique, j'y vois le destin d'un peuple. Et de le voir illustré par ce beau groupe, rend le message fort percutant. De cette proposition poétique qui utilise les draps et un "sol crevassé", je ressens bien ce que la chorégraphe voulait nous transmettre, soit "la dure réalité selon laquelle la moitié de la population mondiale serait constituée de réfugiéᐧes et que ce chiffre sera amené à augmenter". Et pour y arriver cette gang l'a amplifié par sa prestation. 

Au final, si ce n'est pas de "mon" siège en première rangée que j'ai pu apprécier ces trois propositions, la diffusion en ligne avec ses différentes perspectives m'a fait passer de très bons moments et découvrir de jeunes interprètes qui ont un bel avenir !

lundi 16 décembre 2024

Sur mes pas pour poursuivre un peu plus dans une plongée musicale et sensorielle proposée par Jay Cutler !

 Ma rencontre précédente avec les propositions musicales de Jay Cutler m'avait fait un effet fort ! Et ne voilà tu pas que je peux poursuivre ma plongée sensorielle dans son univers tout aussi unique que mystérieux avec deux autres pièces, " Buster" et "Soaked Head " ! S'appuyant sur ses expériences personnelles, nous avons droit à une exploration fort riche et singulière musicalement. Les paroles "Here I am now, de sa pièce "Buster" restent collées dans ma tête, pendant et après !



Bon OK Robert, pour le découvrir à mon tour, où dois-je aller ? Facile, voici le lien. https://soundcloud.com/jaycutlersounds/albums

dimanche 15 décembre 2024

Sur mes pas à une rencontre troublante dans l'univers de BOGOTÁ d’Andrea Peña & Artists !

 Co-présentée par Danse Danse et l'Agora de la danse, la proposition d'Andrea Peña et sa gang, "BOGOTÁ" a affiché complet bien à l'avance. Prévisible compte-tenu de sa présentation passée à la Biennale de Venise ! Mais moi, mon billet, je l'avais, et deux fois plutôt qu'une, mais ça c'est une autre histoire ! De cette chorégraphe, j'avais vu sa proposition précédente,  "6.58: Manifesto", en ligne, faute de l'avoir apprécié en personne, et j'avais été captivé par son exploration et son illustration des comportements humains. 

Avec les mots de présentation, "Fusion habile de la danse, du design industriel et de l’esthétique queer, BOGOTÁ d’Andrea Peña & Artists marquait l’ouverture de la 17e Biennale de Venise. Une œuvre d’envergure, radicale et novatrice.", cela en faisait un incontournable de cette saison ! 

                            Crédit:  Felixe Godbout-Delavaud tirée du site de l'Agora de la danse 

Bien installé sur "mon" siège en première rangée en attente du début, je découvre l'espace scénique et sur son plancher blanc, des échafaudages et autres "étranges" objets ! Le temps passe et discrètement arrivent sur scène graduellement les différents interprètes. Pendant que les "personnages" prennent possession de ce lieu et de mon attention, nous sont prononcés les mots de bienvenue et de reconnaissance territoriale qui se termine par "Bienvenue à Bogota !"

Ainsi donc, devant et parfois tout proche évolueront Nicholas Bellefleur, Charlie Prince, Jo Laïny Trozzo-Mounet, Jean-Benoît Labrecque, Jontae McCrory, Erin O’loughlin, Francois Richard, Frédérique Rodier, Chi Long dans cet univers sombre et de ma perspective déshumanisé comme peut l'être une cité ! Tout au long,  les relations se développent entre eux, les perspectives humaines évoluent comme ce qui les revêtent, de très peu à un peu plus ! Certains tableaux m'interpellent particulièrement dont celui durant lequel une piñata subit son sort habituel, celui aussi durant lequel les corps sautent jusqu'à bout de souffle et celui durant lequel face à nous, fait vibrer sa poitrine comme pour nous l'offrir ! Enfin, celui durant lequel, je vois la chute des héros dans ce monde déshumanisé qui vont jusqu'au bout et ce, sans filet ! 

Une oeuvre durant laquelle les "états de corps" sont fondamentaux et qui sont portés par un groupe fort aguerri ! Je me permettrai de citer les derniers mots fort justes de la critique d'Iris Gagnon-Paradis dans La Presse pour conclure ce texte: "Une expérience où le profane et le sacré, le passé et le présent sont conviés à la même table, et une artiste à la vision singulière et affirmée dont on est très curieuse de suivre l’évolution."

De ses derniers mots, je suis bien d'accord puisque j'ai déjà mon billet pour sa prochaine proposition en février prochain !

jeudi 12 décembre 2024

Sur mes pas en danse pour découvrir "La disparition des choses", recrée pour les personnes étudiantes en danse de l'UQAM !

 C'était, il y a près de trois ans, mes pas me portaient jusqu'à l'Espace bleu du Wilder avec au dessus de ma tête, un ciel "sur le bord des larmes", comme s'il était en symbiose avec le thème de la proposition à venir. Cette fois, lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au 840 Cherrier (au département de danse de l'UQAM), le ciel "pleurait" vraiment! Comme si depuis cette époque, la menace de "La disparition des choses" devenait encore plus réelle dans notre monde actuel ! Quoique, ce qui a suivi la présentation de ce que j'allais découvrir, m'amenait un peu d'espoir ! Mais sur cela, je reviendrai et trêve de préambules, allons au propos premier de ce texte, soit la présentation par les personnes étudiantes du Département de danse de l'UQAM, de la recréation de "La disparition des choses" d'Amélie Rajotte. 

                             Affiche de l'oeuvre tirée du site du département de danse de l'UQAM

Ainsi donc à la porte de la salle, j'attend avec autour de moi, plein de monde. J'y apprend aussi que la première rangée ("ma première rangée") ne sera pas accessible !!! Mais bon la deuxième rangée avec personne devant devrait faire l'affaire et effectivement, cela a fait l'affaire ! Rendu à ma place, devant moi, l'espace scénique est vide, sauf avec de part et d'autres des consoles. Le moment venu, tout devient noir et arrivent d'abord les accompagnateurs Stephanie Castonguay et Olivier Landry-Gagnon, à l'accompagnement musical et Nelly-Ève Rajotte aux projections visuelles, Les suivent ensuite, les interprètes, tout en bleu et gris en diverses tonalités, Maude Barsalou Mafer, Bazo, Charlotte Beaulieu, Èvemarie Bourdeau-Lévesque, Sabrina Colasante, Alycia Dallaire, Laurie Daraîche, Sandrine Dupont, Marie-Laurence Fugère, Mathilde Laforest Belval, Marie-Soleil Leblanc, Carolanne Marguerin, Camille Mongrain, Elizabeth Pelletier, Anabelle Petit, Marie-Anne Rahimi, Émilie Tremblay et Hannah Surette.

Et le tout débute avec un tableau tout en immobilité, comme si en attente du "pire", le quoi à faire était encore incertain ! Peu à peu, les mouvements émergent d'une des interprètes, "illuminée" (par un faisceau) ou conscientisée, qui peu à peu induira les gestes aux autres pour s'y propager. Avec les projections sur l'écran du fond, je découvre les différentes étapes de la mise en phase du groupe qui dans cet espace se déplace pour trouver leur place. Me faisant ressentir leur angoisse face à une catastrophe imminente, leurs gestes parfois tout en retenue me gardent bien captif ! 

Et c'est deux par deux que face au destin que le groupe termine sa "marche" jusqu'à "La disparition du monde" ! Et encore une fois la magie de la proposition d'Amélie Rajotte a opéré, cette fois, démultipliée par la force du groupe. Impossible de ne pas apprécier la résilience du groupe tout au long dans des tableaux qui demandaient retenue et parcimonie de gestes et de mouvements pour en révéler la richesse. Dans ce que j'ai découvert, moi, ce sont les jeux de bras qui m'ont captivé le plus !

Une fois le tout terminé, après les applaudissements bien mérités, le groupe d'interprètes revient sur scène pour s'adresser à nous. En plus de la reconnaissance de territoire, nous apprenons leur préoccupation et leur engagement face un drame qui se produit dans le monde. Et si on veut les soutenir, il sera possible de de procurer des "gâteries" à la sortie de la salle à un coût modeste. Offre que j'ai acceptée avec plaisir et que j'ai dégusté avec grand plaisir ! Bravo à vous !!!!!

mardi 10 décembre 2024

Sur mes pas à une conférence, celle de Caroline Laurin-Beaucage, présentée par Montréal Danse au Studio 303 !

 Quand j'ai vu passer cette invitation, à vrai dire ces invitations pour quatre conférences dans le cadre des "Ateliers chorégraphiques 2024" au Studio 303, mon attention s'y est portée. Cependant mon agenda ne me permettait que d'assister à une, celle du lundi matin, donc j'ai dit oui à celle là ! Proposée par Montréal Danse, la conférence de Caroline Laurin-Beaucage, avait pour titre "Espaces incarnés et immersifs: quels sont les nouveaux territoires chorégraphiques?"

                                       Affiche de l'évènement tirée du site de Montréal Danse

Me voilà donc, assis sur une chaise face au mur (et de l'écran) entouré par bon nombre de personnes assises sur des chaises comme moi ou des coussins. Nous sommes accueilli.es par Kathy Casey avec ces mots d'accueil qu'elle fait suivre d'un moment pour "prendre le temps d'être avec soi-même".

Pause

Prendre le temps d'être avec soi-même, voilà un exercice en apparence facile mais qui pour moi s'est avéré quand même exigeant mais fort satisfaisant ! À refaire Robert !!!!

Fin de la pause

Et débute la présentation de Caroline Laurin-Beaucage. Elle effectuait un retour sur sa récente visite à la Biennale de Venise, comme l'indiquait le descriptif "Au cours de ce partage, je vous propose d’explorer l’émergence de nouvelles pratiques artistiques immersives qui réinventent notre rapport au temps et à l’espace — deux piliers fondamentaux de l’écriture chorégraphique."

Ainsi donc de ses rencontres vers de nouvelles tendances, dont celle de sortir de la "boîte noire" et aussi être ébranlée, elle revient avec avec des souvenirs plein sa besace ! Et pour nous, elle a deux découvertes à partager qui plongent les spectateurs dans des univers virtuels et très sensoriels. La première est " Mammary Mountain" (de Tara Baoth Mooney, Camille C. Baker et Maf'j Alvarez). Après ses mots de présentation, nous avons droit à la projection sur l'écran devant, d'une présentation vidéo sur cette oeuvre. Et comme une image vaut mille mots, nous découvrons les mots des artisans qui ont voulu entraîner les spectateurs à prendre la place "virtuellement", mais de façon fort crédible, d'une patiente qui passe une mammographie. Elle décrit le contexte de présentation et aussi ce qu'elle a vécu tout au long de cette expérience physique et virtuelle !

La vidéo présentée et les mots de sa part suite à cette expérience seront suivis de questions de quelques spectateurs qui permettent de mieux saisir la nature de ce type de rencontre !

Il s'en suit la présentation de la deuxième oeuvre, "Fragile Home", (de Ondřej Moravec et Victoria Lopukhina.). Avec cette proposition, nous allons ailleurs, mais dans des territoires pas plus faciles aussi, présentée aussi par une vidéo. Celui d'une maison en Ukraine avant et après un bombardement. C'est donc dans un salon que nous pourrons nous retrouver et que nous découvrons les éléments habituels à ce lieu, chat inclus ! Le but de cette oeuvre est de faire ressentir les effets de la guerre et le choc qui l'accompagne !

Deux propositions qui intègrent les spectateurs dans des territoires différents afin de les faire ressentir autrement et intensément, grâce à la réalité virtuelle. Et moi de me rappeler une expérience lors d'une visite au Festival Eureka durant laquelle j'avais marché (virtuellement) sur une petite poutre pas très large, mais surtout très haute dans les airs. Quelles sensations réelle j'avais ressenti dont celle de la peur et du vertige !

Le moment de conclure arrive après quelques questions des gens présents. Il s'en suit mon départ et de me mettre à penser à l'arrivée de la réalité virtuelle dans le monde chorégraphique. De cette chorégraphe qui a créé des propositions dans des lieux différents, je suis bien curieux de découvrir où irons ses pas créatifs dans le futur !

samedi 7 décembre 2024

Sur mes pas à la rencontre d'une sortie de résidence d'une oeuvre fort prometteuse d'Annie Gagnon dans le Studio Blanc du Wilder !

C'est par l'infolettre de L'Agora de la danse que j'ai appris que je pourrais assister à la sortie de résidence d'une oeuvre en création. Celle d'Annie Gagnon ( la chorégraphe de la ville de Québec !) qui passait la semaine dans notre ville pour faire évoluer sa création avec une partie de son équipe et qui sera présentée à Québec en mars prochain. Quelle belle occasion pour moi d'aller découvrir le travail d'une autre chorégraphe de la ville de Québec ! 

Mais commençons par le début, soit mon attente avant d'entrer dans le lieu de création et de présentation. Le temps de finaliser quelques éléments, nous pourrons entrer dans le studio Blanc. Et à cette rencontre, nous ne serons que quelque un.es à découvrir une trentaine de minutes de "Élégie II", interprétée par Cloé Arias, Marie-Chantale Béland, Léa Ratycz-Légaré et Ariane Voineau.

Pause

Si pour vous comme pour moi, le sens du mot "élégie" est quelque peu obscur, sachez qu'une rapide recherche sur le web, vous ferait découvrir la définition suivante : "Petit poème lyrique sur un sujet le plus souvent tendre et triste.", dixit Le Larousse. 

Fin de la pause

                                           Crédit: Llamaryon fournie par Annie Gagnon

À  mon entrée dans le studio, je peux prendre place sur l'une des chaises disposées devant le mur. Les présentations officielles faites, la chorégraphe nous informe de l'état d'avancement de sa création et que nous aurons droit à un extrait en évolution qui sera suivi d'un échange. Quelques précisions aussi du contexte de création de cette oeuvre qui a eu une première partie "filmique", because la pandémie. Enfin, la version finale sera présentée avec trois musicien.nes qui évolueront dans l'espace scénique (sans partitions !). 

Et dans ce studio, débute le tout par des moments fort "percutants" durant lesquels les corps des interprètes chutent. Dans ce que je découvre, je reconnais des moments "Dave St-Pierre".  Il s'en suit un tableau qui utilise des escabeaux, comme si individuellement, nous pensions espérer nous échapper d'un destin tragique, sinon fatal. Ainsi donc, après la catastrophe et la panique qui s'en est suivie, survient le réveil fort difficile pour un nouveau départ, coloré de désespoir et d'impuissance. Et puis arrive le "sauveur", dominant sur une haute plate-forme mobile. "Sauveur" dont le nom émerge en moi, suite à la découverte de sa gestuelle forte et affirmée. Nom que je partagerai dans la période d'échanges. Et le tout se termine, nous laissant toute la place à notre imagination pour envisager la suite. Ça j'aime ça !!!!

Voilà une proposition dans l'air du temps qui saura se percuter en nous. Je quitte le studio dans l'espoir de découvrir ici à Montréal la version finale qui a tout pour rejoindre un public fort nombreux ! Merci pour cette invitation gens de l'Agora de la Danse !

vendredi 6 décembre 2024

Sur mes pas à l' Agora de la danse pour découvrir "Récits-Récifs" de Line Nault et ses acolytes !

 C'était il y a plus de six ans, j'avais intitulé mon retour sur ma rencontre précédente avec une proposition de Line Nault, "Témoin mystifié de "SuperSuper" de Line Nault". Cette fois, si mon titre est plus sobre, il en reste que cette fois encore, dans de nouveaux territoires chorégraphiques, j'ai été entraîné, malgré que mes pas, ces dernières années, en ont exploré "quelques uns " ! 

Mais commençons par le début, soit mon arrivée dans l'Espace bleu  pour découvrir "Récits-Récifs" de cette chorégraphe accompagnée dans l'espace scénique par Jessica Serli, Audrey Bergeron, ainsi que Jonathan Parant. J'arrive juste un peu avant le début, because une autre rencontre fort intéressante tout juste avant dans le même building. Une fois rendu, je peux prendre place, sur un coussin devant deux rangées de sièges. Devant déjà en action Jessica Serli qui s'enrobe vestimentairement ! Je découvre aussi différents éléments scéniques, des accessoires technos autour d'elle et aussi des écrans télé qui serviront par la suite. L'espace scénique a, de ma perspective, les allures d'une île avec des icebergs derrière. Bon OK, icebergs ou récifs comme l'indiquera la chorégraphe plus tard, pas question de débattre, puisque de toute façon, dans l'un comme dans l'autre, le péril peut résonner en nous !

                                  Crédit: Fanny Villeneuve tirée du site de l'Agora de la Danse

Trêve de préambule, le tout débute avec le premier des quinze tableaux des trente possibles "au menu" ! Le premier tableau, "sur son tapis en éveil" complété, nous arrive Line Nault qui présente le déroulement de la soirée durant laquelle, nous serons présentés ces tableaux avec la possibilité de changer de place (et de perspective) entre eux ou de sortir et de revenir vite dans le lieu. Une création qui implique l'utilisation d'une "tonne" de textile fournie gratuitement pour "enrober" cette œuvre ! Pour ma part, tout sagement, je resterai à ma place ou tout proche, tout au long, avec autour de moi, des changements de voisin.es ! 

Pas question de revenir sur chacun des quinze tableaux, mais je vous résume le déroulement des deux heures trente de ce qui suivra. Chaque fois débute avec l'installation du tableau par la gang pendant quelques instants, annoncé par le numéro des trente possibles. Ainsi donc durant chacun des tableaux, les interprètes prennent possession du lieu et de mon attention, pendant que juste à côté, sur les écrans de télé, s'inscrivent les mots qui les accompagnent (et les décrivent aussi !). Je me permets une description, celui du tableau 740, "ouvrage" qui nous présente des pieds entremêlés qui se cherchent une issue ! Il y aura aussi, vous me le permettrez, le tableau 670, "banc de neige" qui devient pour moi "banc de rêves" et "banc d'accueil". Bon aussi un autre, le tableau 140, "fourmi kamikaze" qui se transforme en duo et qui me fait dire un "ouf" intérieur !

Le tout se termine avec un tableau récapitulatif, le numéro 110, "mousse" qui tout au long, nous voit déverser par les quatre interprètes dans l'espace scénique des objets des trente tableaux vus ou non, avec des mots écrits tels que "je me déverse à la surface" !

Ainsi donc de mon expédition sur cette île, riche de ses matières textile fort diversifiées et de ces humains qui les animent, j'en reviens fort heureux. Je me permets de conclure intérieurement et de vous le partager, qu'avec cette créatrice, je me fais proposer des univers forts singuliers et très différents ! Et cela, j'aime ça !

dimanche 1 décembre 2024

Sur mes pas chez Danse Danse pour m'évader "loin" avec "Lunar Halo" avec Dance Theater of Taiwan !

 Voilà un des principaux avantages de mes sorties culturelles, celui de d'aller à la rencontre d'univers fort différents ! Et c'est vers un de ce type de rencontres que mes pas m'ont apporté en ce jeudi soir vers la Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Au programme, proposée par Danse Danse "Lunar Halo" du chorégraphe taiwanais Cheng Tsung-lung. Selon mes souvenirs, cela sera une première rencontre avec cette compagnie. Ainsi donc bien assis (en deuxième rangée !), j'écoute les mots de présentation du grand patron de Danse Danse, Pierre Des Marais. Le moment venu de la rencontre, les lumières s'éteignent et de l'ombre d'abord un corps et ensuite une forme mouvante fort captivante qui je le découvrirai plus tard est constituée par un assemblage de corps. Le coup d'envoi était donné pour ce que je découvrirai par la suite dans les différents tableaux. 

                                           Crédit: Lee Chia-yeh, tirée du site de Danse Danse

Je dois l'avouer, de l'évolution, de la transformation et de l'envol de ces corps tout au long de la soirée, mon attention s'est parfois détournée de ce que je voyais pour être entraîné en moi par les méandres des symboles. Un élément fort intéressant de cette proposition est l'utilisation des projections (dont celle de ce corps gigantesque qui s'est statufié !) qui accompagnait et qui enrichissait ce qui se passait sur scène. Jusqu'à la fin, cette proposition enrobée de la musique du compositeur Sigur Rós nous amène ailleurs et loin !

Mais le tout se termine et moi, je reviens les pieds sur terre après cette incursion dans ce monde tout aussi réel qu'imaginaire !

samedi 30 novembre 2024

Sur mes pas à une fête d'anniversaire, le 20e des (ou de "mes") Soeurs Schmutt !

 Ce n'est ni d'aujourd'hui, ni d'hier que mes pas me portent jusqu'à une rencontre avec Séverine et d'Élodie Lombardo, les Soeurs Schmutt ! Depuis plus de dix ans, minimum (!), je pars curieux et je reviens satisfait de ces rencontres. Et ces rencontres ont eu lieu dans différents lieux tout autant intérieurs qu'extérieur, dans un parc public, dans un restaurant, dans une salle et aussi dans un coin du Monument National (lors du FTA de 2009). Le plus souvent, entourées sur scène par d'autres interprètes de danse et aussi par la fanfare Pourpour, comme lors de notre rencontre précédente, l'été dernier, au Parc Molson ! Voilà donc pourquoi, je me suis dirigé jusqu'à la porte de la Sala Rossa pour fêter leur 20e anniversaire en ce vendredi soir !

                                          Affiche de la soirée tirée du site de l'évènement FB

À mon arrivée (hâtive !) à la porte, les derniers préparatifs sont en cours à l'intérieur. Attente qui me fait faire une rencontre surprenante et aussi sympathique ! Celui devant moi, premier dans la file, vient d'Ontario, juste pour cette soirée, inconditionnel de la Fanfare Pourpour et des soeurs aussi ! Le moment venu, nous entrons et nous sommes invités à nous procurer un ou des (!) billets de tirage pour avoir la chance de revenir à la maison avec un des prix ! Je m'en achète un et j'espère que la chance sera de mon côté !

Une fois dans la salle, le lieu est assez tranquille et je trouve mon siège, tout proche de la scène (surpris.e ?). Chemin faisant, je souhaite bon anniversaire aux deux soeurs s'activant aux derniers préparatifs ! Rapidement le lieu se remplit d'adultes et d'enfants (c'est une fête après tout !) pendant que devant, sur l'écran sont projetés des souvenirs (captés par Denis Martin) des différentes oeuvres du duo ! Et moi, cela me permet de me remémorer plusieurs de nos rencontres (elles et moi) !

Le moment venu, le tout débute avec le premier maître de cérémonie de la soirée, Damien Nisenson (membre de la fanfare Pourpour) qui se créé un jumeau monozygote (copieur va !), mais qui d'une façon toute personnelle nous fait rire ! La table était mise pour une suite de moments de danse des soeurs et des ministres de Schmuttland, (Marine Rixhon, Claudia Chan Tak, Liane Thériault et Gabrielle Surprenant-Lacasse) et de musique avec la fanfare, toute entassée sur la scène ! Il y aura aussi des cours de quelques-unes de ces ministres, dont les propos étaient fort bien appuyés par les gestes caractéristiques des dirigeantes de Schmuttland. Je revois avec un plaisir un tableau vivant dans lequel, sont mis ensemble spectatrices et spectateurs et ministres de Scmuttland (beau souvenir aussi de notre du Parc Molson de l'été dernier !)

Puis arrive le moment du tirage après une dernière tournée de vente de billets, question de renforcir un peu plus les finances de la compagnie. Et après un tirage, un deuxième, une troisième, le quatrième sort mon numéro (wow !) et c'est avec un sac à l'effigie de Schmuttland (pour une utopie durable ) et différents autres objets que je me retrouve propriétaire fort heureux, photo à l'appui, merci Denis !

                                                              Crédit Denis Martin

La soirée se poursuit et moi, un peu après, mes pas me rappellent que le moment de quitter avant que le carrosse ne se transforme en citrouille ! Et c'est avec en tête le dévoilement et la présentation détaillée de la sculpture des "deux tours jumelles" et son attribution aux enchères que je reviens à la maison, laissant aux "plus jeunes" la chance de finir la fête ! En ces temps difficiles pour la culture, je ne peux que souhaiter longue vie à Schmuttland et à ses dirigeantes ! Nous avons bien besoin de leur croisade pour une utopie durable !

vendredi 29 novembre 2024

Sur mes pas jusqu'au Quai 5160 pour découvrir en pré-première "Nos Saisons" de PPS Danse

 Lorsque j'ai reçu l'invitation pour découvrir en pré-première la plus récente création de PPS Danse, créée par Jessica Serli et David Rancourt, j'ai dit oui ! Voilà donc pourquoi mes pas fort heureux se sont dirigés, loin de chez moi en ce vendredi matin jusqu'au Quai 5160 (Maison de la culture de Verdun). 

"Nos saisons" est une proposition chorégraphique, mais pas seulement qui s'adresse à un public fort large à partir de la deuxième année du primaire. Mais la question qui me taraudait en m'y rendant est la suivante, le public adulte, lui, peut-il y trouver son compte ? Sans vouloir divulgacher, la réponse est oui, si je tiens compte de ma réaction et de celles des autres adultes autour de moi. Mais commençons par le début, soit les mots d'accueil par David Rancourt, fort souriant, accompagné par Jessica Serli, pour nous accueillir et donner le nom des autres artisans de cette proposition dont ceux des interprètes, Nicolas Boivin, Marilyne Cyr, Cyndie Gravel, Ciro Melgaço ainsi que Hoor Malas comme substitut !

                                              Affiche de l'oeuvre tirée du site de PPS Danse

Et puis les portes s'ouvrent et comme de tradition, je me dirige vers "mon" siège en première rangée. Derrière moi, adultes et jeunes prennent place. Une fois en place, je découvre sur scène déjà présent.es les quatre interprètes ! Et puis du côté cour, débute la présentation avec celle qui se parle pour transmettre des résolutions dont celle qui me plait le plus, "S'amuser à faire des affaires loufoques au quotidien !" et aussi celle-là "Changer de perspective", ce qui s'avère une recommandation, sinon une posture fort avisée pour découvrir ce qui s'en vient ! Ces deux réflexions, comme les autres seront utilisées pour la suite. Et c'est avec l'éveil des trois autres que l'envol de la proposition se fait pour nous entraîner dans une suite de tableaux. Si je ne veux pas décrire ce que je découvre, je peux néanmoins dire que comme durant nos quatre saisons, nous passons du jour à la nuit et de l'éveil à la découverte. Nous serons aussi sensibilisés tout en douceur à des aspects environnementaux, comme "l'effet de ce pet de vache qui produit du méthane" et aussi comment ce que nous faisons peut influencer les autres. 

Un moment surprenant, à la fin est celui lorsque réuni.es, elles et ils se mettent à manger des aliments, micro à la main pour capter le son des craquements, mais pas seulement. Pour savoir ce qui sera capté, faudra vous y rendre, mais je peux affirmer que cela surprend. 

De cette proposition, je reviens fort heureux, parce que les créateurs ont réussi à amalgamer des messages fort importants (dont celui du respect de l'autre et celui de la protection de l'environnement) avec un propos chorégraphique fort attrayant ! Nous rappelant aussi que le rôle de capitaine vers le changement peut être endossé par toutes et tous, à tour de rôle !

La prémisse de cette création, "Dans ce parcours chorégraphique et écologiste, quatre interprètes voyagent en mouvements et en paroles entre les mondes extérieurs et intérieurs. On s’amuse à barbouiller, voire à abattre, la frontière qu’on a trop solidement érigée entre l’humain et la nature." présente bien, peu importe notre âge, ce que nous verrons jusqu'aux "glougloutements finaux" 

Après avoir beaucoup apprécié "Perles", de la même compagnie (en novembre 2022), encore une fois David Rancourt et sa gang proposent une oeuvre qui saura rejoindre un grand public de tout âge. Voilà ce que je pense lorsque mes pas me ramènent à la maison dans l'est de la ville de ce lieu tout à l'ouest !

mercredi 27 novembre 2024

Sur mes pas à l'Usine C pour découvrir "Anatomie d'un suicide", version Brigitte Poupart !

 Lorsque j'ai pris connaissance de la programmation de l'Usine C, rapidement les propositions danse, j'ai pris mon billet. Lorsque j'ai vu la proposition mise en scène par Brigitte Poupart, "Anatomie d'un suicide", tout aussi rapidement, mon billet fut pris. 

                                            Crédit: Niklasss Hamann tirée du site de l'Usine C

Voilà donc pourquoi en ce mardi soir, mes pas m'amènent jusqu'à l'Usine C avec un hall fort achalandé ! Et lorsque les portes de la salle s'ouvrent, je me dirige tout en bas à "mon" siège en première rangée devant un espace scénique fort sombre. Malgré tout, je découvre que cet espace est tout "aqueux" ! Oui, oui, recouverte d'une "bonne épaisseur d'eau !

Pause

C'est de mémoire, la deuxième fois à cet endroit que la "matière aqueuse" accompagne une proposition. Et de mémoire encore, jamais ailleurs, je ne l'ai vu !

Fin de la pause

Le moment venu, débute cette histoire, oups (!), plutôt ces histoires qui s'entrecoupent. Le tout débute avec cette femme qui je le découvrirai graduellement est habitée par un mal-être. Dans ce qui suit, les tableaux s'enchaînent et entre eux, les transitions visuelles de Ryoichi Kurokawa) sont toutes aussi époustouflantes que percutantes. Durant un tableau, il peut y avoir jusqu'à trois endroits où se passent de l'action. Il y a eu des moments que je me pensais à un match de tennis, déplaçant mon regard de gauche à droite à gauche à droite ! Mais soyez rassuré.es, l'effort en valait la peine et la synchronisation de certaines répliques est impressionnante !

Peu à peu, je découvre les liens et les relations entre les différents personnages qui évoluent les deux pieds dans l'eau et pas juste. Le plaisir est à la hauteur de l'effort même si je ne suis pas certain d'avoir tout saisi les relations entre eux et elles ! Il en reste que ces histoires sont très bien portées par Sarianne Cormier, Amélie Dallaire, Larissa Corriveau, Renaud Lacelle-Bourdon, Jean-Francois Nadeau, Guillermina Kerwin, Louis Carrière, Marine Johnson, Marie Bernier et Alexis Lefebvre.

Une fois le tout complété et les applaudissements fort bien mérités, mes pas me ramènent à la maison. Chemin faisant, j'ai la chance d'échanger mes perspectives avec mon voisin spectateur de gauche. Ce qui me permet de confirmer ou de corriger certaines perceptions, tout en se confirmant que ce que nous venions de découvrir était mémorable. Merci Brigitte Poupart ! 

dimanche 24 novembre 2024

Sur mes pas à une autre fort belle rencontre est-ouest, avec "Le roi des singes" d'Aurore Liang

 C'était il y a un an, ma première rencontre "est-ouest" à une soirée "Beauté Harmonieuse" proposée par les autorités canadienne et chinoise et j'avais beaucoup appréciée. Cette fois-ci, encore invité par Aurore Liang, c'est en bonne compagnie que mes pas se dirigent jusqu'au Studio Théâtre des Grands Ballets Canadiens pour assister à la présentation de la première du "Roi des Singes" d'Aurore Liang, mis en scène par Robert Reid. 

La description annoncée était toute aussi alléchante que prometteuse, soit " un univers fascinant où se conjuguent le Pingshu, l'art millénaire du conte chinois, la musique ensorcelante du Guzheng, les performances spectaculaires de l’Opéra de Pékin, inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO, et le théâtre d'ombres, l'une des formes théâtrales les plus anciennes au monde". Bien curieux de découvrir comment l'adulte que je suis pourra apprécier ce conte, mais comme l'indique le diction, "il y a un enfant qui sommeille en chaque adulte" ! Et sans vouloir divulgacher, autant l'adulte que je suis que l'enfant en lui a fort bien apprécier ce qui suivra ! 

                                                        Affiche de la soirée

Mais commençons par le début soit notre entrée en salle suivie des paroles d'accueil fort officielles. Et puis sur la scène apparaît celle, Aurore Liang, qui nous entraînera à la suite des différentes péripéties du  "roi des singe", accompagnée par Ran Wang au guzheng !

C'est devant une toile aux motifs montagneux que débute cette histoire avec les ombres qui se déploie sur elle. Ainsi donc dans cette première partie fort habilement, nous découvrons les origines de ce personnage qui n'a pas froid aux yeux. Et puis de ce qui se passe derrière la toile, nous apparait devant le "roi des singe", brillamment interprété par Michelle Jiang, mon coup de coeur de la soirée ! Les différentes péripéties de notre héros sans crainte et plein d'audace sont "hautes en couleurs" pour défier les seigneurs de son monde dont l'Empereur de Jade et ses soldats ( les acrobatiques San Choi et Joey Macintosh). Et rendu à la fin de cette présentation avec notre héros emprisonné, nous sont dites les paroles "à suivre" !

Ainsi donc, tout au long de la présentation, les différentes formes d'art se sont alliées pour produire une histoire fort intéressante à suivre, mais surtout fort belle à regarder. Voilà une proposition qui mériterait d'aller devant un plus grand public de tout âge. Et pour vous tenir informé.e pour la prochaine fois:https://auroreliangartiste.com/.

samedi 23 novembre 2024

Sur mes pas à une soirée organisée par eXplo au Patro Villeray pour découvrir quatre propositions en émergence !

 Pour peu que l'on soit aux aguets, il est possible de faire des découvertes comme spectateur, comme je l'ai fait en ce vendredi soir. C'est donc vers un lieu déjà visité, Le Patro Villeray, que mes pas m'ont porté jusqu'à l'avenue Christophe Colomb. Cette soirée était organisée par un tout jeune organisme, "eXplo" qui présentait "Les Labos eXplo". L'objectif, fort louable de ma perspective, de ce type de soirée est de fournir "une plateforme de diffusion pour les artistes émergent·e·s ancrée dans l’accessibilité et la bienveillance qui reconnaît l’importance de l’interdisciplinarité. Nous souhaitons pouvoir mettre en avant vos idées novatrices qui ont parfois du mal à trouver leur place dans des programmations contemporaines."

                                                         Tirée du site FB de l'évènement

Voilà donc pourquoi, le moment venu, je prend place dans "mon" siège en première rangée pour d'abord entendre les paroles d'accueil des organisateurs et débuter cette soirée composée de quatre propositions, dont pour deux d'entre elles, j'ai vu des versions précédentes il y a peu, intéressant !!!!

La soirée débute avec “Collapse” de Molokhia Squad avec Inès Chiha et Bashir Al Mahayni dont j'avais déjà vu une ébauche de travail d'une dizaine de minutes à "Cité ouverte #4" en octobre dernier. Si au départ de la présentation, je n'en avais un vague souvenir, rapidement ce que je découvre devant moi me le rappelle avec intensité. Et je me permets de réécrire mes impressions de la première fois, encore valables, "Et ce qui suivra est tout à fait à l'image de ce titre parce que l'extrait de dix minutes est très physique, sinon brutal. Voilà une proposition captivante et intense qui doit laisser des traces sur leurs corps, mais certainement des traces dans la tête de celles et ceux qui la découvre." De cette version allongée, impossible de rester impassible et de ne pas ressentir ces chocs entre les deux avec une finale de "disparu.es sans laisser de traces" !

Le tout se poursuit avec “La déferlante” de Lila Geneix, avec Léonie Bélanger, Claire Pearl, Fanny Bélanger-Poulin et Tiera Joly Pavelich à la conception sonore. Et comme pour la première proposition de cette soirée, j'avais vu une version précédente récemment ( soit, il y a deux semaines à Circuit-Est). Cette fois, cette proposition sera "enrobée" d'éclairage, par conséquent, bien curieux d'en découvrir l'effet sur l'oeuvre et aussi sur leurs maillots bleu "luisants" ! Et effectivement, l'utilisation des éclairages ajoute une dimension particulière, "ombres et lumières", sur les déplacements des trois interprètes, rendant le tout plus intrigant. Cette illustration de la déferlante avec des mouvements et des déplacements d'abord lents pour devenir plus rapides me garde captif tout au long ! Appuyée par une trame sonore fort riche, j'ai tout ma place pour me faire une interprétation et cela j'apprécie. Et comme les interprètes de la première proposition, les lumières s'éteignent sans que les interprètes ne viennent saluer et que l'entracte arrive.

La soirée se poursuit avec “Lorem Ipsum” de Les Talons Fous, (Luca Max et Mikaël Morin). Duo que j'ai eu le plaisir de voir en performance quelques fois déjà et qui utilise la pole comme accessoire "essentiel" au propos. Et lorsque le tout débute, cette pole est fort discrète parce que devant moi apparaît ce personnage clownesque assis une table qui s'avérera un clavier pour nous déclamer tout en souriant des phrases "odieuses" telles que "je vous méprise". Et de façon fort démoniaque, il appellera cet "ange déchu" de sous la table pour exécuter ses "basses oeuvres" ! Avec l'aide du public, il lui fera exécuter des tâches sur la pole tout à côté. Mais les dieux ne sont pas dupes et comme dans toute bonne histoire, il y a un retournement de situation et les rôles s'inversent. Et celui qui ne se méfiait pas, devient sur cette pole un sapin de Noël fort bien décoré ! Encore une fois, après nous avoir proposé leur vision d'Adam et Ève, cette fois avec "Lorem Ipsum" qui en latin signifie "faux texte", ce duo nous entraîne dans leur monde fantaisiste fort fascinant.

Une fois la scène libérée des accessoires de la propositions précédente, la soirée se termine avec “Les écrits sur mon corps, le feu dans mon coeur” du Cuatro Sillas de Fuego, collectif composé de Melina Pires, Camille Gendron, Monica Navarro et Sarah Germain. Et comme le titre, la proposition que je découvre est en deux temps. Avec le quatuor qui tout en podorythmie fait résonner le lieu ! La pas qui résonnent et les sourires qui sont fort présents me gardent captif tout au long de cette première partie colorée de nonchalance à un avenir qui pourrait être incertain. Et puis, stop, pause, et une fois les souliers retirés (et laissés sur le devant de la scène) et les traces toutes noires mises sur leur corps, telles des traces du passé ! À trois, le tout reprend avec des allures de "la fête est finie". Me plaisent particulièrement, leurs jeux de mains et l'envol des gestes. Comme si je découvrais, là, juste devant moi, l'éclosion, le déploiement et l'envol de ces êtres dans ce monde incertain avec “Les écrits sur mon corps, le feu dans mon coeur”.

Et c'est avec toute la gang des quatre propositions sur scène que les applaudissements fort bien mérités se font entendre pour conclure cette soirée. Et que moi, par la suite, je reprends ma marche pour retourner à la maison, fort heureux de ce type d'initiative qui me permet de revoir ces jeunes artistes riches en talents et en propos. Et qui sait, je l'espère, auront la chance de trouver d'autres scènes dans un avenir pas trop lointain ! Parce que, pour reprendre à ma façon des paroles d'une chanson d'Harmonium, "on a mis des jeunes au monde, faudrait bien les voir danser" !

mercredi 20 novembre 2024

Sur mes pas à la remise des 14e Prix de la Danse de Montréal !

 Bon OK, nous sommes passé.es la mi novembre, mais Mère Nature ne semble pas l'avoir réalisé. C'est donc par un temps fort clément pour ce moment de l'année que mes pas m'amènent jusqu'aux locaux de la compagnie de Marie Chouinard pour assister "live" aux dévoilements des onze récipiendaires d'un Prix de la Danse. Je suis fort heureux d'être parmi cette communauté et l'occasion est trop belle avec la remise de ces prix. C'est donc de mon siège (mais pas en première rangée, mais néanmoins fort bien placé) dans ce studio si blanc et "rayonnant" pour l'occasion. 


Pas question ici de revenir sur les différents lauréats que vous pourrez découvrir en suivant ce lien:

 Je veux plutôt vous transmettre mes impressions que j'ai ressenties tout au long de cette cérémonie. Donc, c'est bien assis à côté, d'un "fidèle" spectateur de danse que j'écoute les mots d'accueil de notre hôtesse, Marie Chouinard qui passe le relais à l'animatrice "depuis toujours !" de cette rencontre, Anik Bissonnette ! 

Cette remise débute avec les mots fort pertinents tout aussi justes de la présidente d'honneur de Lucie Boissinot qui est sortie "de sa grotte" (ce sont ses mots !) pour cette grande occasion. De celle qui a été danseuse, chorégraphe et pédagogue d'exception, les mots qui sortent de sa bouche sont fort riches et très pertinents ! 

Le tout se poursuit par la remise des différents prix par les différents partenaires du milieu. Chacun.e à sa façon, présente le prix, parsemant leur discours d'indices pour découvrir avant l'annonce officielle du, de la ou des récipiendaires. Et à ce jeu, j'ai réussi à quelques occasions ! Comme pour Sophie Michaud pour le prix ETHEL-BRUNEAU (pour son parcours exceptionnel). De celle qui accompagne de bien nombreux projets (dont de très nombreux que j'ai pu découvrir ) depuis de nombreuses années, voilà un honneur bien mérité ! Un autre prix me touche particulièrement, celui obtenu par Ariane Boulet, le Prix ÉTINCELLE, qui souligne ses efforts, réussis, à propager la danse dans des lieux improbables, soit dans les CHSLD et les RPA. Pour avoir vu un exemple de son travail, il n'y a que son sourire qui soit plus étincelant ! 

Si la plupart des lauréat.es, je les connaissais, quelques découvertes pour moi dont celle de la récipiendaire du Prix "FAIT À QUÉBEC", Johanne Dor et celle du prix ENVOL, Amrita Choudhury dont les images projetées pendant qu'elle vient sur scène me permettent de savoir qu'elle danse des chorégraphies de son pays d'origine, l'Inde !

Fort heureux d'avoir pu voir performer plusieurs fois sur scène (et aussi en spectatrice à une soirée de battles), la récipiendaire du prix INTERPRÈTE, Nindy Banks pour qui cet honneur est fort bien mérité.

Une fois les onze prix attribués et les mots de clôture faits, Marie Chouinard nous invite à continuer à échanger, mais moi, agenda oblige, je quitte tout doucement, mais surtout fort heureux d'avoir pu y être !

lundi 18 novembre 2024

Sur mes pas sur la "Passerelle 840" pour son festival d'automne !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au 840 rue Cherrier (adresse du département de danse de l'UQAM) pour ma dernière sortie culturelle de cette semaine fort chargée, cela faisait bien longtemps que j'y étais venu. C'était en avril dernier, pour la présentation de fin d'études des personnes finissantes du département. Et le lendemain, se produisait une "catastrophe", lire ici une inondation pas accidentelle qui a forcé la fermeture du département pour le remettre fonctionnel. À mon arrivée dans le hall, tout est pareil, mais cela ne sera pas le cas lorsque nous prendrons place dans le local de présentation, métamorphosé et qui a tout d'une boîte noire. 

Mais commençons par le début, soit mon entrée dans le hall où déjà plein de personnes sont présentes et que d'autres viendront se rajouter. Au programme, cinq propositions pour ce festival d'automne dont certaines avec des noms que je reconnais et d'autres à découvrir !

Une fois les paroles d'accueil faites par Sandrine et Camille, du haut des marches et nos chaussures "laissées au vestiaire", nous pouvons prendre place sur un des sièges à une extrémité du lieu. Le moment venu, débute "L'héroïne, une épitaphe romantique" de Laurie-Anne Gosselin avec Juliette Beaudoin, Catrine Rouleau, Anaïs Bonneau, Lou-Anne Rousseau. Apparaissent donc les quatre interprètes tout de blanc vêtues avec leurs lunettes fumées qui nous présentent, d'abord, des mouvements tout en sursauts qui se transforment en mouvements ondulatoires, comme des vagues en différentes déclinaisons. Impossible pour moi de ne pas "plonger" dans cet univers et de ne pas être captivé. Et le tout se termine avec une finale surprenante et tout en contrastes ! Ainsi donc, le temps passe, les époques changent et comme je l'ai découvert fort bellement, "l'héroïne" peut vivre une épitaphe romantique et poétique aussi! La soirée débute fort bien !

Deuxième proposition au programme, "Plus loin que moi" de Charlotte Beaulieu débute de façon fort surprenante. En effet, du fond de l'espace, elle se donne la tâche de déplacer une baignoire qui semble et qui l'est, (selon mes informations obtenues), fort lourdes. Pour peu qu'elle me l'aurait demandé, je me serais levé pour aller l'aider ! Mais, cette tâche, elle l'accomplira seule, car là est son destin ! Et moi, sur mon siège, je réfléchie sur le sens de nos objectifs de vie et de nos efforts pour les atteindre avec les mouvements qui les accompagnent. Voilà une proposition fort philosophique que Charlotte Beaulieu porte avec une apparente légèreté, mais ne soyons pas dupes, parce que comme cette baignoire, le sujet est lourd de sens!

Dernière proposition avant la pause, "Rivage à nos Corps" de et avec Julia Fafard et Adélie Poulin-Coulombe avec au préalable, la distribution d'un feuillet sur lequel se trouve plusieurs poèmes que nous pouvons lire avant et que nous pourrons entendre ensuite pendant la prestation. Feuillet à la main, donc, je survole les différents poèmes, créations de l'une et l'autre. Et puis le moment venu, de la toile devant moi dans l'espace scénique nous arrivent les deux interprètes et "sur cette toile", les gestes émergent. Pendant que dans l'espace les mouvements se font fort présents, les paroles les accompagnent. Parmi ces paroles, je capte "Ma floraison opale invite un doux déploiement décalcable et aussi "Le ventre lourd. Les Pieds étanches. Je m'échappe." Et une fois le tout complété, me viennent en tête ces mots, peu importe notre parcours, on y revient, sur le "Rivage à nos Corps" !

S'en suit un entracte qui me permet de faire de la place dans ma tête afin d'être aussi réceptif pour la suite, composée de deux prochaines propositions.

Pour la suite, d'abord "THREE/SOME" de Lula Mengual avec Fannie Lahaye, Damien Picone et Alexandre Rival. Une proposition qui était annoncée comme "une proposition chorégraphique qui explore le plan à trois comme motif relationnel révolutionnaire." et qui l'a été ! Le tout débute par les habits que l'on revêt et qui nous définissent. Et dans ce qui suit, j'y découvre ce que peuvent vivre les membre de ce trio, dont le sentiment d'être de trop et de trouver les façons de l'être, ensemble de façon harmonieuse, "do you ever ..." ! Et comme un rayon de soleil, cette relation à trois semble se poursuivre "all night long" !

Et puis le tout se termine par le solo de Germain Ducros "Séismes". Cette proposition présentée comme "une performance chorégraphique et vocale, une expérience de cheminement dans le deuil long", je la ressens ! Il arrive devant nous et il nous sourit avant d'entreprendre sa plongée en apnée dans les méandres de ses sentiments démontrés. Et lorsqu'il complète son parcours, moi, je me dis (intérieurement), "ouf !". Comme pour ma première rencontre avec lui, il réussit sans artifices à nous proposer une oeuvre qui a tout du corps noir avec ces rayonnements invisibles aux yeux, mais très visibles à notre ressenti !

Ainsi se terminait cette soirée avec les applaudissements fort bien mérités pour toute cette gang. Une soirée avec cinq propositions qui peut constituer un défi pour les spectateurices présent.es pour garder en tête chacune d'elles. Mais pour peu que l'on se mette en mode écoute et réception, elles se feront un chemin en nous et une petite place ! En tout cas, pour moi, ce fût le cas ! Je reviens donc ravi et fort heureux (avec plein de noms dans ma besace de spectateur) de cette soirée fort prometteuse pour l'avenir.

dimanche 17 novembre 2024

Sur mes pas au Studio B du Circuit-Est Centre chorégraphique pour découvrir deux œuvres en évolution !

 À cette invitation à découvrir deux œuvres en évolution en ce vendredi matin (11h00 pour être plus précis !), j'ai dit oui sans hésiter. Pourquoi, me demanderez vous ? Parce que d'abord, les deux chorégraphes et les interprètes, je les suis depuis un bon bout de temps ! D'abord, Tiera Joly Pavelich dont j'avais vu une première étape ("work in progress") de "Never Never", il y a quelque mois (août 2024), toujours chez Circuit-Est, mais dans un autre local ! Et aussi, Lila Geneix dont je suis les pas et les créations aussi sur scène depuis quelques années ! Mes pas iront donc en terrains connus, mais avec un esprit ouvert et curieux pour découvrir leurs propositions.


Une fois les codes sur le clavier faits, je gravis les pas pour accéder au Studio B en attente avec bien d'autres pour prendre place dans le studio où se retrouvent les artisans des propositions à venir !

Le moment venu de débuter, "Never Never" de et avec Tiera Joly Pavelich. Dès les premiers moments, ce que j'ai ressenti, aura des similitudes avec la fois précédente, avec ce support à micro sur pied, qui devient un partenaire de danse ! Et sur ce fond sonore tout riche en beat, le regard devient lointain pour évoquer, moi j'y vois , "quoi faire de ce fardeau ?" Et une fois libérée, le tout devient plus festif pour nous entraîner dans une proposition introspective ! L'envol tout en mouvements, comme portée par les vents, avec les jeux de bras, je le ressens. Et arrive le moment fort pour moi, celui où "noir sur noir" elle disparait tout au fond, pour renaître et repartir, parce que "Never Never" est une promesse pour ne pas accepter l'inacceptable et repartir vers des horizons nouveaux !" Faudra vraiment que je découvre la suite et la fin !

Après une courte pause, débute "La Déferlante" de Lila Geneix qui nous présentera deux extraits (dans l'ordre ou non ), d'un rituel folklorique, de sa proposition en création depuis septembre dernier avec Léonie Bélanger, Fanny Bélanger-Poulin et Claire Pearl. Le tout débute avec les trois interprètes immobiles en maillot tout bleu dans l'espace devant moi. Et c'est aux chants des oiseaux que le tout débute avec une seule d'abord et les trois ensuite. Tout en lenteur, le tout débute ! Et ce qui s'en suit, dans les deux extraits, montre d'abord, comme si absentes de leur corps des êtres qui tentent de trouver leur place. Les images qui me viennent en tête tout au long sont nombreuses, comme cette ronde d'allégresse fort exaltante. Et aussi cette ronde qui se brise pour former cette ligne. Enfin, pour se libérer jusqu'à la chute et la rechute qui s'en suit pour compléter leur parcours dans ce lieu qui n'est pas un "eden" pour autant !

Décidément, mon agenda devra se faire "ouvert", parce que je découvre me met "l'eau à la bouche" !