mardi 24 octobre 2023

Mon retour sur mes nombreux pas pour découvrir et apprécier différentes destinations de la "Journée ADÉSAQ" de Montréal !

Bien tranquillement installé chez moi, je reçois un « appel », un courriel plutôt, pour me confier une « mission » ! Prenant note attentivement de lobjectif de cette mission, je laccepte rapidement. Je devrai accompagner en deux temps (AM et PM), deux élèves de deux écoles membres de lAssociation des écoles supérieures d’art du Québec (ADÉSAQ) qui auront l’opportunité de découvrir des territoires culturels différents de ceux de leur programme actuel ! Une journée unique proposée par l’ADÉSAQ depuis quinze ans à Montréal et depuis l’année passée, à Québec.

Pause 

Si comme moi cette association, vous ne la connaissiez pas, sachez qu’en font partie : l’École de danse contemporaine de Montréal, l’École de musique Vincent-d’Indy, l’École nationale du cirque, l’École nationale de la chanson, l’École nationale de l’humour, l’École nationale de théâtre du Canada, l’École supérieure de ballet du Québec, le Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec, l’École de cirque de Québec, l’École de danse de Québec, l’École des arts numériques, de l’animation et du design, L’institut national de l’image et du son (L’inis) et Musitechnic et depuis peu, l’Institut des métiers d’art qui regroupe huit écoles-ateliers. Vous pouvez donc constater que ces écoles couvrent tout le spectre des arts ! 

 Fin de la pause 

Compte tenu de mon intérêt pour la danse, on me propose d’accompagner en matinée, Shô Araki de l’École supérieure du ballet du Québec dans sa découverte de L'inis. En après-midi, je rejoindrai Julianna Bryson, de l’École de danse contemporaine de Montréal à l’Espace VERRE. Le tout se terminera en début de soirée à l’École de musique Vincent-d’Indy pour un grand rassemblement. Cette proposition je l’accepte avec grand plaisir et après une petite recherche, je découvre que les deux étudiant.es, j’avais pu apprécier leurs performances, il y a peu de temps (mars 2023) dans « Colossus » de Stephanie Lake à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.

Cest donc tout aussi fébrile (de bien effectuer ma « mission ») quheureux que je me dirige en début de matinée, le 6 octobre dernier, jusquau hall dentrée de L'inis. Question de clarifier la raison de ma présence, je me présente aux responsables de la journée, parce que voyez-vous, mon âge est « un peu » plus élevé que les jeunes autour de moi ! Mais pas de problème, ma venue avait été annoncée. Parmi ces jeunes, se trouve Shô Araki à qui je me présente et son accueil est cordial, yeah !. Le moment venu, le groupe est invité à se diriger dans une salle pour y rencontrer celui qui expliquera le déroulement de la journée. Il est accompagné des quatre guides qui prendront en charge un groupe de quatre élèves pour effectuer les différentes étapes de production dun court métrage de deux minutes (du scénario, du tournage et du montage) qui sera présenté en soirée. Beau challenge, et au risque de divulgâcher, ce défi a été relevé avec brio par les quatre groupes.

Après que tous.tes se soient présenté.es en indiquant leur école, je constate de la grande diversité artistique du groupe (danse, cirque, théâtre, humour) ce qui, de ma perspective, promet de belles rencontres et de beaux échanges. Une fois notre groupe constitué (danse contemporaine, ballet, cirque et humour), notre guide assigné, le comédien professionnel attribué et les quelques contraintes choisies, nous nous dirigeons dans une salle, autour d’une table, pour débuter le brassage d’idées sur ce que sera ce court métrage.  

Après les premières indications transmises par notre guide, Pierre-Antoine Fournier, réalisateur expérimenté diplômé de L’inis en 2006, débute le brassage d’idées. Peu à peu, l’idée directrice émerge d’abord et cristallise ensuite. Suivant les conseils du guide, le tout se construit, chacun.e apportant ses idées et ses suggestions. Les lieux de tournage sont déterminés (dont une salle de bain !) et réservés ! De ma perspective d’observateur, je peux autant apprécier le sérieux que ces jeunes apportent à leur travail collectif que la qualité de leurs échanges, tout cela habilement dirigé par Pierre-Antoine. Une fois les principales décisions prises dont l’utilisation de la danse dans une des scènes et que le comédien soit arrivé, le processus de création débute, par conséquent, direction la salle de bain !

 


Les quatre membres de l’équipe alternent de position tout au long de l’obtention des différentes prises. Si durant les premiers moments, je ressens une certaine hésitation, rapidement, les choses se déroulent rondement. Les élèves d’un jour sont bien conseillés, au sujet des décisions de reprendre ou non une scène, compte tenu du temps qui passe sans merci ! Shô et ses collègues apportent leurs contributions, parfois de façon spontanée, d’autres fois, à la demande du guide du moment. Leurs premiers pas dans le septième art sont impressionnants de ma perspective.

Et puis arrive le moment de conclure ce premier des deux moments de tournage pour aller à la pause dîner. Et moi juste après, mes pas doivent se diriger vers ma deuxième destination de la journée, plus à l’ouest de la ville à l’Espace VERRE. Et c’est sans anicroches que je trouve mon chemin jusqu’à la rue Mill pour être accueilli par la directrice générale, madame Marina Dobel qui compte tenu de mon arrivée un peu hâtive (!), me présente son école et me fait faire une visite, fort intéressante, des lieux.

Je me rends ensuite jusqu’à un atelier dans lequel se trouvent déjà les étudiant.es en pleine action de création, dont Julianna Bryson que je salue rapidement parce qu’en plein travail, dans un atelier de chalumeau avec deux personnes pour les conseiller au besoin. L’atelier est une initiation au travail du verre au chalumeau : pour façonner des perles et des billes, de formats différents, avec une ou plusieurs couleurs. 

 


Les instructions du début semblent bien comprises parce que le tout se déroule rondement. Discrètement, je massois et ce qui me frappe d’abord est lapplication de tous.tes les participant.es ! Je découvre comment les principes physiques de rotation et de gravité sallient aux gestes et à la patience pour transformer, si bellement, la matière ! Même si lobjectif est de faire un « même » objet, en apparence, lintérêt à lexercice reste constant. 

Le tout se termine et nous sommes invité.es à nous diriger ailleurs pour assister à une démonstration de verre soufflé. Elle durera un peu plus d’une heure durant laquelle les mêmes principes physiques de rotation et gravité, mais à plus grande échelle seront utilisés. Nous observerons attentivement, le travail de Dylan Duchet, gradué de l’Espace VERRE et chef technicien qui manipule tout en patience et en finesse cette masse de verre qui grossit tout doucement. Et qui sans avertissement, se transforme en un objet qui surprend et impressionne tous les gens présents. « L’apparition » de cet objet est suivie par des applaudissements fort bien mérités. Je découvre fort personnellement que la patience est une des qualités nécessaires pour apprivoiser la matière et la transformer !

La journée se termine ainsi et mes pas accompagnés par ceux de Julianna, qui me partage les raisons de son arrivée à Montréal depuis son Edmonton natal et de son choix de la journée ! Nous nous dirigeons jusqu’à la dernière destination de cette longue mais fort riche et intéressante journée, l’École de musique Vincent-dIndy. Au programme de la soirée, retrouvailles des différent.es participant.es et présentation des créations faites durant la journée dont le court-métrage dont jai pu suivre les premières étapes de création.

Rapidement dans cette cafétéria, je peux apprécier des échanges fort animés compte tenu que les étudiant.es d’une même école n’ont pas fait les mêmes rencontres culturelles. Arrive la partie « protocolaire » de la soirée animée avec dynamisme par la directrice générale de l’ADÉSAQ, Chantal Boulanger ainsi que par Alex Lefaivre, conseiller technopédagogique et chargé de cours à l’École de musique Vincent-d’Indy. Il s’en suit la présentation des différentes créations de la journée que je découvre avec grand plaisir, avec un petit plus pour le court métrage de « ma » gang du matin avec les mouvements de danse que la porte de la salle de bain m’avait empêché de voir. Une fois les présentations complétées, mes pas me ramènent, fort heureux, à la maison avec la sensation d’avoir été témoin privilégié de moments de découvertes. 

Mon expérience de pédagogue m’a montré que les jeunes n’ont pas qu’un seul talent et que de l’avis de Shô et de Julianna que j’ai pu accompagner, iels ont grandement apprécié leurs « pas » dans un monde artistique différent de celui dont iels complètent leur étude. De ma perspective, voilà une journée qui leur laissera des traces fort importantes !

Et si vous aussi, avez une fibre artistique, peu importe votre âge, sachez que sur le site internet de l’ADÉSAQ (adesaq.com), vous découvrirez que plus de 30 000 individus fréquentent l’une ou l’autre de ces écoles dont plusieurs dans le cadre d’activités récréatives en plus des deux mille étudiant.es inscrit.es à la formation supérieure.

 

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