dimanche 27 avril 2025

Sur mes pas au théâtre pour être touché et pas qu'un peu par "Chronologies" de Stephie Mazunya !

 Lorsqu'est apparue cette proposition, je n'ai pas résisté et je l'ai intégré dans une semaine fort chargée de sorties culturelles. Voilà donc pourquoi en très bonne compagnie, mes pas se dirigent en ce samedi après-midi jusqu'au Centre du Théâtre d'aujourd'hui pour assister à "Chronologies" de Stephie Mazunya.

 De cette dernière, nous avions beaucoup apprécié, il y a un an ""S'enjailler". Cette fois, les territoires narratifs ont été totalement différents. De ces échanges entre quatre jeunes femmes, cette fois, nous irons découvrir les histoires de deux femmes, la mère et la fille originaires du Burundi suite à une époque violente de ce pays. Avec une scénographie fort originale, leurs destins parallèles nous sont dévoilées par alternance. De ces deux femmes, nous découvrons peu à peu leurs histoires remplies d'aspects troublants en lien de la guerre civile qui a sévi dans leur pays. 

Stephie Mazunya: 
Crédit Valérie Remise tirée du site de CTDA

J'ai été captif tout au long et touché aussi, jusqu'à verser des larmes et je n'ai pas été le seul, entendant les sons autour de moi. Elle m'a permis de ressentir comment un être humain peut évoluer et aussi rayonner lorsque tout autour, la violence sévit ! 

Une fois le parcours terminé, nous revenons à la maison encore fort touché.es et émues, rendant le partage de nos ressentis fort difficile, parce que les émotions restent pris dans nos gorges !

Merci Stephie de nous avoir permis de partager ces histoires et je ne peux que dire, à la prochaine ! 

samedi 26 avril 2025

Sur mes pas au La Chapelle pour découvrir et être ravi par "HYA remix feat Lunice " !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au La Chapelle en ce vendredi soir, j'en étais à ma deuxième soirée de danse urbaine en deux jours ! À l'inverse du programme quintuple de la veille, cette fois une seule proposition au menu, soit "HYA remix feat Lunice "de Handy « HYA » Yacinthe avec à la danse, Anaïs « RISE » Gilles et Delande « DJUNGLE » Dorsaint et à la musique (et au chant) Lunice, EENO T, Magnanimous.

                                         Crédit: Duc Nguyen Huu tirée du site du La Chapelle

À mon arrivée, le lieu est assez calme (normal puisque je suis arrivé tôt !), mais rapidement il se fera comble de personnes en attente de prendre place. La porte de la salle s'ouvre et je me dirige droit à "mon" siège et puis que la foule nombreuse prend place. Devant moi, des chaises dans l'espace scénique et un grand derrière. Un examen plus attentif me fait découvrir des formes floues immobiles et aussi une "table" avec deux personnes derrière ! Le temps passant, les formes se précisent pour devenir humaines en train de se réchauffer ! Et puis arrive le moment ou le tableau durant lequel les gestes bourgeonnent jusqu'à leurs éclosions pour propager le pollen dans tout l'espace. Dans ce qui suivra, j'y découvrirai le résultat de cette pollinisation en différents tableaux. Si la performance des deux interprètes est fort belle à suivre, leur travail avec les chaises qui sont utilisées pour "aller ailleurs" dans la danse urbaine est fort remarquable. 

Pour peu que l'on soit attentif, la musique et le chant proviennent de la console et juste un coup d'oeil me montre la totale implication des deux complices scéniques. Et jusqu'à la fin, je suis captivé par ce que je découvre ! Au final, une proposition originale (de ma perspective) et fort intéressante qui mériterait d'être découverte par le plus grand nombre compte tenu de son originalité qui captive tout au long !  

Une soirée "100 Lux" présentée par Tangente qui couvre un large spectre de "perspectives fort riches"!


 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Wilder pour découvrir l'édition 2025 de "100 Lux", je n'en étais pas à une première fois. Revisitant mes retours précédents, je redécouvre les titres qui me rappellent que j'ai "pas mal" aimé ces soirées! Ainsi donc l'an dernier en 2024, il y avait dans le titre "plein la vue" ! Mots qui auguraient ma réception à venir des cinq propositions que j'allais découvrir à cette première soirée de l'édition 2025, propositions sélectionnées par un jury composé par Jaleesa Coligny, Marie-Reine «MQueen» Kabasha, Mukoma-K. «J. Style» Nshinga. 

Le moment venu, une fois laissé mes souliers à la porte, je peux entrer dans l'Espace Orange et trouver "ma" place. En attente du début, le lieu se remplit et le moment venu, les paroles d'accueil se font entendre, suivies par la première proposition, "The Unknown Floor Force" de et avec Bryce Taylor et Jayson Collantes, accompagnés par Mark Collantes et Keymar Russell-Farquharson. De ces quatre personnes tout en noir qui apparaissent graduellement, j'y vois d'abord un aspect "un peu brutal" avec des mouvements qui m'intriguent. Il s'en suit une belle évolution de l'individu à un collectif ! Une proposition qui en un peu moins d'une quinzaine de minutes m'a proposé une histoire complète fort riche.

                                                 Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Après une courte pause durant laquelle un clavier est installé tout au fond devant moi, il s'en suit "Running empty" de Andy Michel et Wylcharles Pierre avec ce dernier à l'interprétation. De ces notes douces qui s'envolent dans le lieu. Et comme l'annonçait le programme " Running empty" est une pièce de danse puissante et émotionnelle qui plonge au cœur des luttes intérieures d’un homme. À travers des mouvements intenses et une mise en scène expressive, elle révèle la vulnérabilité masculine, souvent cachée face aux pressions sociales et aux souffrances silencieuses." Ces pressions en hausse et en baisse, comme dans des montagnes russes, je les ressens ! Et ce tour de "manège" émotionnel d'une dizaine de minutes est fort bien réussi !

                                                      Crédit: Pierre Tran fournie par Tangente

Pour la troisième partie, il s'en suit "Find your light" de Gabriela «Ellégance» Jovian-Mazon interprétée par Maude «Møødz» Beaulieu, Martine «Éclipse» Castera, Flame, Alex «Bunny» Turcotte, Audrey «Odd» Sargent et La Nuit.

Le tout débute dans la noirceur avec l'arrivée d'un personnage au costume intrigant. Il prendra place derrière une console, comme DJ de musique ou DJ de destin, comme je le découvrirai plus tard !  Il s'en suit de l'entrée en scène à tour de rôle de ceux et celles qui dans cet espace évolueront sous l'emprise des rythmes qu'il produit. Dans ce microcosme humain, les corps dansent jusqu'à une finale "explosive. Comme l'indiquait le descriptif dans le programme, "Les gestes sont extravagants, circulaires et rapides. Iels sont à la fois poséᐧes et flamboyantᐧes, et naviguent sous une tension qui alimente l’élan de l’œuvre."  Et pour moi, ce fût une incursion dans un monde fort différent du mien qui m'a laissé de fort beaux souvenirs. 

                                               Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Après cette "explosion", il s'en suit, en mode plus calme, "Rocking Boat" de et avec Do Phan Hoi. Comme l'indique le programme, "Rocking Boat" "est une pièce inspirée du parcours d’un Canadien de deuxième génération d’origine vietnamienne. À travers un solo de waving, l’artiste explore les vagues émotionnelles et historiques qui ont porté les réfugiés vietnamiens vers une nouvelle vie. Ce voyage poétique reflète le combat intérieur entre la mémoire et l’oubli, l’héritage et l’intégration." Et tout cela, je le ressens fort bien tout au long de ces trop courts moments ( une dizaine de minutes) ! Sa plongée en soi a été fort riche et tellement agréable à suivre. 

                                                    Crédit Denis Martin fournie par Tangente

La soirée se conclut avec "
African Celestial Beings" de et avec Athena Lucie Assamba et Leah Danga. De la douceur de la proposition qui précédait, nous sommes amenés dans le rythme fort riche d'un univers africain avec leurs costumes qui met la table à notre exploration de leur monde. Avec leurs pas qui résonnent et leurs corps qui tournent, c'est un tourbillon fort agréable que j'ai eu plaisir à découvrir jusqu'à la fin ! 

                                                Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Et avec cette dernière proposition, se terminait cette soirée "100 Lux" sur des applaudissements fort bien mérités aux artistes de toutes les pièces. Je voudrais aussi souligner le travail "dans l'ombre" de Tiffany Boffa pour la conception des éclairages. Une soirée qui m'a permis de découvrir le large spectre de ce que le monde chorégraphique peut contenir ! De courtes pièces fort différentes qui mettent la table à de plus longues propositions. Une soirée qui m'a permis aussi de revoir sur scène de jeunes artistes, dont de récents gradué.es de l'EDCM. 

vendredi 25 avril 2025

Sur mes premiers pas à un programme double pour découvrir l'édition 2025 du Offta !

 L'horaire était serré, mais si mes pas entre les deux lieux étaient suffisamment rapides ( et ils l'ont été, je vous rassure tout de suite), je pourrais découvrir les oeuvres au programme de l'édition 2025 du Offta et ensuite me rendre jusqu'au Wilder pour découvrir l'édition 2025 de "100Lux" !

Bon, le tout débute par mon arrivée à la porte du Centre du théâtre d'aujourd'hui pour y être fort bien accueilli. Arrivant tôt, le lieu est assez calme et moi je trouve "ma" place et cela, en bonne compagnie. Rapidement autour de moi, les gens arrivent et les rencontres se font nombreuses ! Le moment venu, Claudel Doucet  prend en charge les moments plus formels, mais très décontractés de la présentation des oeuvres à l'affiche. Elle sera d'abord appuyée par Gabriel Dharmoo, Louise Michel Jackson ainsi que Alix Dufresne en duplex sur le grand écran devant ! Ainsi donc, du 23 mai au 1er juin, 11 propositions dont certaines gratuites nous sont proposées en différents lieux intérieurs dont au Théâtre de Quat'Sous, Tangente, Théâtre Aux Écuries et au Prospero, ainsi qu'en extérieur, gratuitement, principalement sur la Place de la Paix (face au Monument National) sur le boulevard St-Laurent. 

Présentées par le quatuor, difficile de rester indifférent aux différentes propositions et je serai bien embêté de trouver de la place pour tout ce que je voudrais découvrir. Il me faudra donc faire des choix, parce que voyez-vous, le FTA sera en action durant la même période ! Choix difficiles, mais si on examine attentivement les heures de présentation, il me sera possible de faire des programmes doubles (Offta et FTA) !!!

Bon, après présentation et examen plus attentive de ce menu fort intéressant, je retiens les oeuvres suivantes sur ma liste prioritaire. D'abord "askîwan ᐊᐢᑮᐊᐧᐣ" de Tyson Houseman qui est présenté de la façon suivante, "Alliant projections vidéo en direct, scénographie mouvante et une partition électroacoustique interprétée en direct par Devon Bate, cet opéra multimédia met en lumière la voix du baryton Jonathon Adams et son chant en nēhiyawēwin." Il me semble que nous pourrons être plongés loin et autrement, donc belle expédition en vue !

Aussi, la rencontre entre le Offta et l'artiste après quelques complications, ayant eu lieu, nous aurons droit au "Shitshow" de Dominique Sophie. Avec l'enthousiasme évanescente de la présentation et le texte de présentation débutant par "Oscillant entre sketchs humoristiques et chorégraphies enlevantes, quatre danseureuses de street dance ....", il faudra que je sois au Théâtre Aux Écuries pour y assister. Je pourrais continuer sur ce "menu appétissant", mais avant de m'arrêter, je veux parler d'une proposition qui me semble audacieuse, soit "MÆ-Motion Aftereffect" de Freya Björg Olafson. Dans la description, "cette performance hybride s’affranchit des codes en mêlant stand-up, texte, partition chorégraphique, modélisations 3D, captations et projections en direct." Ouf !!!

Sans oublier les performances extérieures, pendant que la vie suis son cours tout autour ! Bon, faites comme moi et allez découvrir l'ensemble de la programmation et apprécier ce que l'équipe du Offta a pu nous concocter, malgré des moyens, de ma perspective" trop limités ! En voici le lien : https://offta.com/programme/

Au plaisir de s'y croiser avec aussi, je l'espère, des conditions météo clémentes 

mercredi 23 avril 2025

Sur mes pas "Aux écuries" pour découvrir et être touché par "Entre nous sommes pris entre nous" !

 Lorsque mes pas se dirigent vers une rencontre culturelle, une ou plusieurs raisons peuvent en être la raison. Cette fois, pour "Entre nous sommes pris entre nous", c'est d'abord le duo créateur Marilyn Daoust et Gabriel Léger-Savard. Ensuite, l'équipe qu'ils ont réuni sur scène (Mireille Métellus, Ginelle Chagnon, Natsumi Sophia Bellali, Sabrina Dupuis, Karina Iraola, Léa Noblet Di Ziranaldi, Marie-Philippe Santerre et Gabrielle Surprenant-Lacasse) et aussi la thématique qui semblait porter sur le temps passé.

                                        Affiche de la proposition tirée du site de "Aux Écuries"

Ainsi donc, c'est de "mon" siège en première rangée que je découvrirai si tous les ingrédients prendront ensemble pour produire une recette riche et réussie ! Et allez savoir pourquoi, mon intuition avant que le rideau se lève s'est avéré prémonitoire parce que de "cuisine", il sera question dans ce que je découvrirai et les ingrédients produiront une "recette" tout à fait réussie. Mais pas trop vite Robert et débute par le début, soit l'arrivée de ses deux femmes  qui rapidement, je découvre ont passé commun. L'une (Mireille Métellus) parle, revenant sur ce passé et l'autre (Ginelle Chagnon), plus discrète se déplace en quadriporteur. 

De celle qui parle, nous apprenons qu'elle aime la salade iceberg, plus que tout ! Nous apprendrons, par elle, que aussi dans la vie, il y a la salade, la soupe et aussi les sandwichs et éventuellemernt des amalgames ! Et moi de prendre conscience de cette perspective de vie, "pas si bête" tout au contraire même ! Dans ce qui suivra avec ce choeur chorégraphique le propos est enrichi par les mouvements ! Il y aura ce "prof" (Gabrielle Surprenant-Lacasse, wow !) qui guide les autres dans un tableau chorégraphique haut en couleurs dont elle décrit les mouvements à effectuer dont par exemple, "La tête c'est la lune" ! Il y a aussi le regard qu'elle dirige vers nous et moi en première rangée, je vous laisse imaginer l'effet !

Dans ce qui suivra dans les différents tableaux, dans lesquels il y a celle qui parle et celle qui "roule", j'y verrai une vue de "l'intérieur" avec des mouvements fort bien interprétés pour me faire prendre conscience de ce que l'intérieur peut ressentir sans nécessairement l'exprimer. Et de cela, je suis touché ! Et pas juste moi si je tiens compte des échanges que j'ai eu après ! Le tout se termine de ma perspective avec une danse avec les anges !

De cette rencontre amalgamant les arts, j'en reviens touché et mon âge quelque peu avancé y est pour une "petite" partie ! Bravo et merci à vous pour ces moments !

Sur mes pas avec Danse Danse pour découvrir "Hocus Pocus" !

Pour découvrir cette proposition, l'équipe de Danse Danse nous avait donné rendez-vous une heure inhabituelle, soit 19h00 plutôt que 20h00. La raison était fort simple, c'était pour permettre à un jeune public de pouvoir assister à "Hocus Pocus" de la compagnie Philippe Saire, interprétée par Philippe Chosson et Pep Garrigues. 

                                   Crédit: Philippe Weissbrodt tirée du site de Danse Danse

Et en cette soirée de première, il y avait effectivement de jeunes enfants dans la salle dont une toute jeune fille pas trop loin de moi en première rangée. En attente du début, devant moi dans l'espace scénique rien que de l'obscurité sinon deux néons horizontaux tout lumineux ! Une fois les paroles d'accueil énoncées, le silence se fait et mon attention se porte sur ces deux néons. Et puis une musique débute et puis sans crier gare, apparaissent subrepticement et disparaissent entre les deux néons, pour peu que l'on soit attentif, de petites formes presque blanches mystérieuses. Peu à peu, les formes se feront plus présentes et plus complexes. 

Dans les cinquante minutes qui suivront, ces formes deviendront humaines, se métamorphoseront et nous entraîneront, tout au long des différents tableaux dans différentes péripéties presque toujours entre les deux néons. Il y aura aussi ce "déluge" qui se répand presque jusqu'à mes pieds. Au final, comme l'indiquait le programme de la soirée, "Avec très peu – un dispositif lumineux épuré, deux corps, et beaucoup d’inventivité – il (Philippe Saire) réussit à créer un univers complet, à la fois onirique, poétique et mystérieux". Et question de rehausser mon plaisir, il y avait les réactions fort audibles, parfois, de cet enfant.

Et en fin de représentation, quittant lentement mon siège, j'apprends que nous pouvons découvrir le procédé scénique, même si comme on nous l'indique, "cela pourrait briser la magie" ! Je suis resté et effectivement, le procédé technique est d'allure assez simple, mais demande de la part des deux interprètes une maîtrise impressionnante. Parce que la marge de manoeuvre pour produire leurs effets entre ces deux néons n'est pas très grande !

Au final, pour une deuxième semaine consécutive, les gens de Danse Danse me proposent des oeuvres dans lesquelles la danse laisse beaucoup de place à d'autres formes d'art, sans toutefois enlever le plaisir de m'assoir sur "mon" siège !

samedi 19 avril 2025

Sur mes pas à une soirée "magique" avec "Triptych" de la compagnie Peeping Tom présenté par Danse Danse !

 Après une courte pause de quelques jours, mes pas m'amènent à une sortie danse. Une proposition qui me semblait fort originale si je me fie à ce que l'on pouvait lire sur le site de Danse Danse. "Entre danse, théâtre et cinéma, la compagnie belge Peeping Tom fascine par une esthétique hyperréaliste soutenue par une scénographie ancrée dans le réel. Dans cet univers qui défie la logique du temps et de l’espace, le public devient témoin — voyeur ? — de drames intérieurs habituellement cachés ou passés sous silence." Mais entre les mots et ce que je découvrirai, qu'en sera-t-il ? 

Voilà la question que j'avais en tête en attente du début de la présentation de "Triptych" qui sera composée de 3 ou 5 parties selon la perspective. Parce que s'ajoutant aux trois parties de ce triptyque, "The Missing Door", "The Lost Room" et "The Hidden Floor", il y avait les changements (substantiels) de décor que nous pouvions voir s'effectuer ! Tout cela pour une durée d'environ de deux heures. Dans cette même présentation, nous apprenions que c'était la 150e présentation de cette oeuvre !

                                          Affiche de la proposition tiré du site de Danse Danse

Je ne ferai pas une description de ce que je découvrirai, mais plutôt de mes sensations ressenties tout au long et de ce que j'ai perçu autour de moi. Pour les intéressé.es, la critique de Léa Villalba sur le site du Devoir (publié le 11 avril) sur "Diptych", qui était composée de deux des trois parties mérite la lecture ! Critique qui se conclue par "un incontournable" !

Pause 

Il en reste qu'il me semble que ces derniers temps, les propositions "étiquetées" chorégraphiques sont colorées avec d'autres teintes. Pas que je m'en plaigne, mais difficile de ne pas le remarquer !

Fin de la pause

Ainsi donc d'une partie à l'autre, je suis entraîné dans des univers intrigants dans lesquels les personnages apparaissent et disparaissent, oui oui, déjouant mes sens !!! Tout au long, je suis surpris et pas juste moi parce que ma voisine de siège est fortement réceptive et tout autant réactive. Soyez rassuré.es, cela n'a fait que rehausser mon plaisir ! Comment rester indifférent.e à ces portes qui s'ouvrent pour révéler des perspectives fort différentes dans de si courts intervalles !

Les changements de décor d'une partie à l'autre sont comme si je voyais un peintre, touche après touche, qui métamorphose une toile pour en produire une autre sans que je le remarque. Et pour ajouter à l'effet, un ou des interprètes restent sur la scène et aussi effectuent les travaux. 

Ainsi donc, après cette "expédition" dans ces univers peuplés de personnages "haut en couleur", je ne peux qu'être ravi, comme le public fort nombreux ! Merci Danse Danse, et en espérant que Peeping Tom (compagnie de danse et de théâtre belge fondée par Gabriela Carrizo et Franck Chartier) qui nous visitait pour la première fois (à vie !!!), revienne nous revoir dans pas trop longtemps, parce que les promesses énoncées et que j'ai reprise en début de texte, se sont avérées tout à fait vrai!

dimanche 13 avril 2025

Sur mes pas chez Tangente pour assister à la sixième édition des "LABdiff" !

 C'est dimanche après-midi, le printemps semble nous montrer ses premiers signes persistants (mais, sur ce dernier point, je ne gagerais pas !) et moi, mes pas me portent jusqu'à l'Espace Vert pour assister à un programme double LABdiff. À partir de mon expérience de ce type de présentations, il y a dans ce titre deux indications qui sont fort évocatrices, "LAB" pour laboratoire (essais et aussi erreurs !) et "diff" pour explorer autrement ou différemment ! 

Et lorsque je sortirai après les deux présentations, c'est exactement ce que je penserai encore. Mais débutons par le début, soit de mon arrivée dans le lieu avec une disposition fort inhabituelle pour moi. Il en reste qu'après un tour d'horizon du lieu et bien guidé aussi, merci Marco !, je trouve "ma" place. Le moment venu, les paroles de nos deux hôtes se font entendre, nous rappelant l'approche à avoir face à ces créations-explorations en devenir. Le tout débute avec Victoria Mackenzie qui avant de débuter nous explique où elle en est et que cette troisième présentation, elle ira ailleurs, en exploration de nouveaux territoires pas nécessairement chorégraphiques que lors des deux journées précédentes. Aujourd'hui, "les tâches indéfinies de toute nature" inspirées par des objets, avec une courte première partie chorégraphique. Elle demande aussi la participation des gens du public et la réponse est fort positive. Donc après une courte partie chorégraphique, nous sommes amené.es à sa suite (parce qu'elle marchera beaucoup tout au long, mais pas seulement !). Utilisant différents objets, dont un téléphone jouet et de nombreuses cassettes, nous la suivons arpentant le lieu qu'elle met de la musique et qu'elle enregistre sa voix pour la faire répercuter dans la place, pendant que des volontaires s'affairent à leurs tâches assigné.es ! 

                                        Crédit : Claude Labreche Lemay fournie par Tangente

Pour ma part, je dois avouer que j'ai été déconcerté par ce que j'ai vu ! À cette perspective personnelle et touchante, j'ai eu peine à y trouver ma place (de spectateur), parce que désorienté et la fonction, recalcul en cours qui s'activait en boucle. Il en reste que fort curieux, je serai présent lorsque cette proposition sera présentée dans sa forme finale !

                                           Crédit Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente

Après une courte pause et le changement des lieux, débute, sans avertissement la présentation de Camille Huang que j'avais vu tout récemment à l'Usine C ! Face à un mur blanc, elle cogne dessus avec forces, comme pour mettre la table à la première phrase de son descriptif, soit "Camille explore entre autres les délimitations et les frontières (conceptuelles ou concrètes). Et dans ce territoire, avec sur le sol un espace bien délimité, elle l'arpentera, en franchira les frontières tout en se métamorphosant. Dans ce territoire, des objets aussi (dont des pieds de micro et des ustensiles) qui semblent des adversaires pour elle ou des propos qu'on laisse et que l'on reprend. Ce qui moi me frappe le plus est sa capacité qu'elle me démontre tout au long à faire face. Et aussi de ne pas renier les gestes passés et aussi d'enlever tout l'eau des pleurs qu'elle a répandue tout au long comme si les regrets n'existaient pas. Le tout se termine par un tableau qui me faire dire (intérieurement !) "ouf" et "wow" dans lequel je vois rage et frustration qui amène à la libération et à l'apaisement !

C'est sur cette fin que mes pas me ramènent à la maison pour compléter une semaine fort bien pourvue en sorties culturelles !

Sur mes pas au département de danse de l'UQAM pour découvrir quatre propositions des personnes finissantes !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du 840 Cherrier, rien à leur dire parce que j'en étais à ma quatrième visite en autant de semaines dans les locaux du département de danse et ils connaissaient le chemin. Après la proposition de fin d'année de la gang de deuxième année et les deux semaines de Passerelle 840, cette fois c'est la gang finissante qui nous présentera, "Avec des mains fragiles", avec quatre propositions de leur cru ! Si les trois premières soirées, le programme en contenait trois, cette fois pour ce samedi soir, une quatrième oeuvre était ajoutée et toute une, d'une durée de neuf heures, de quoi passer toute la nuit. Ce que je ne ferai pas, tout vieux que je suis avec une course organisée de 10 kilomètres à faire le matin suivant !

Mais commençons par le début, soit à mon arrivée dans le hall du local pour y être fort gentiment accueilli ! J'y apprends que la première proposition sera faite au premier plancher, avec les deux autres dans la salle du deuxième et que le tout se terminera de retour dans la salle du première plancher avec une oeuvre de neuf heures, neuf heures, oui, oui !!! Mais on pourra entrer et revenir et aussi quitter à notre guise !

                                            Affiche de la soirée tirée du site du département

Le moment venu, la porte s'ouvre et nous pouvons prendre place pour découvrir "Ce solo est une fête" de et avec Antonin Desmarais. Devant moi, une grande bâche blanche recouvre le fond de la salle avec un escabeau dans le coin, côté cour ! Il y a aussi près de cet escabeau, toute discrète, une surveillante de chantier, avec son casque et son "costume" orange ! Tout est silencieux et puis une discrète apparition, un petit bruit aussi. Silence dans la salle, nous sommes aux aguets ! Et peu à peu, le tout débute tout en haut pour ensuite voir descendre (en toute sécurité !), l'interprète qui arpentera le lieu et aussi mettre sur cette bâche, quelques lignes rouges. Tout au long, entre deux lignes rouges appliquées, des mouvements aux allures circassiens et aussi quelque peu burlesque qui me garde captif. Et juste avant de terminer, les dernières lignes rouges sont appliquées pour révéler ce qui était annoncé, soit "FETE" ! De celui qui il y a un an au LABdif, me faisait dire (ou plutôt écrire), "Et c'est bien ce qui est possible de ressentir tout au long, sans cependant que la destination ou l'objectif à atteindre soit évident (pour moi, à tout le moins !), cette fois le mot clé pour connaître la destination, il nous l'a fourni !

Les applaudissements complétés, mes pas comme ceux de tous les autres se dirigent en haut pour prendre place afin de découvrir la deuxième proposition, soit "La fronde des muses" de et avec Anissa Nadeau, accompagnée par Sabrina Colasante, Marie-Laurence Fugère, Anabelle Petit, Charlotte Beaulieu, Marie-Anne Rahimi et Hannah Surette. 

Dans l'espace devant moi, je découvre d'abord des "meubles" recouvert de blanc. Et puis peu à peu, émergent de différents endroits le corps tout de blanc vêtu des sept personnages qui semblent venus d'une autre époque (celle médiévale). Les mouvements sont lents, cérémonieux ! Peu à peu, le vernis du bien paraître disparait et à cette table du partage, où une semble exclue avec son petit chien de ballons, tous les coups semblent permis pour mettre la main et la bouche sur cette tarte ! Et le tout se termine dans une finale à quatre durant laquelle nous en découvrons de toutes les couleurs. À celle qui indiquait (dans le programme), "J’ai cherché à développer l’esthétique baroque en m’inspirant de la danse, la musique, le code vestimentaire et l’art de cette époque.", je peux dire "mission accomplie" !

Le temps d'effectuer efficacement la transition scénique, nous est présentée "Quêtes parallèles" de Fabian Silguero avec Èvemarie Bourdeau-Lévesque et Laurie Daraîche. Après les paroles d'accueil et d'avertissement énoncées en trois langues, nous sommes dans un lieu où se trouve trois panneaux à l'arrière et aussi des verres vides répandus dans l'espace scénique. Dans ce qui suivra, difficile pour moi de trouver les mots justes, mais je tenterai de le faire. Mais avant, je me permets de vous mettre ici, une phrase de la description de ce que j'ai découvert. "L'œuvre dissocie les états internes du corps et fait évoluer les espaces, comme une mer calme se métamorphosant en tempête avant de retrouver la paix, passant de la contrainte à l’élan expansif." Voilà qui décrit bien les différents contrastes exprimés tout au long, tout en sentant une forte complicité entre les deux ! Il y aura bien un passage tout en mot, "de que c'est !!!!", il en reste que le tout se tient, assemblant bien les différents éléments qui nous ont été présentés dans leurs "Quêtes parallèles"  qui se termine par de larges sourires et nos applaudissements !

Retour au premier étage pour découvrir la dernière proposition de la soirée, "Cartographie d'une friche" de Fjord Gajebin avec Mafer Bazo, Charlotte Beaulieu, Carolanne Marguerin, Elizabeth Pelletier, Marie-Anne Rahimi et Hannah Surette. Proposition qui durera neuf heures, mais qui pour moi sera d'une heure, la première, évidemment (!) À l'ouverture de la porte, nous sommes guidé.es vers un des endroits pour prendre place et moi je trouve celle qui sera la mienne pendant mon trop court passage. Il en reste que de ce lieu avec bon nombre d'accessoires hétéroclites dispersés, il s'en suit de la mise en mouvement des interprètes qui prennent place dans le lieu tout en le libérant des objets. Et dans ce qui suit, les corps se mettent en mouvement dont pendant un certain moment, tout en phase ! Il y a tout dans ce lieu, atmosphère sonore et musicale incluse de quoi "partir à l'aventure" !

 Et pendant que la gang part donc à l'aventure, moi mes pas me ramènent sagement à la maison. Me disant au retour que pour leur fin d'études, la gang de troisième a décidé de le faire à sa façon avec beaucoup plus que de la danse. Et cela appuyé.es par toute l'équipe du département qui, de source sûre, l'a fait sans réserves !

vendredi 11 avril 2025

Sur mes pas dans un univers fort personnel, celui de Nien Tzu Weng dans "The lightest dark is darker than the darkest light" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du MAI pour découvrir "The lightest dark is darker than the darkest light" de Nien Tzu Weng, co-présentée par Danse-cité,  je tenais ma promesse ! Celle prise lors du dévoilement de la programmation du MAI, soit "Titre aussi intrigant que ce que j'ai découvert dans l'extrait qui me demandera de la voir en son entier." Par conséquent, me voilà donc en attente de l'ouverture des portes de la galerie du lieu pour y prendre place. 

                                              Crédit : Vjosana Shkurti, tirée du site du MAI

Une fois les paroles d'accueil faites par Sophie Corriveau dans le "café", nous pouvons entrer dans le lieu de présentation dans lequel je peine à trouver "ma" place. Néanmoins je fais le tour, pour au final, trouver cette place qui sera "gagnante", comme pour tous les autres qui prendront place !!!! Une fois bien installé dans l'espace, je découvre plein d'installations et tout autant d'écrans (de différentes dimensions) ! Il y a aussi tout au devant de moi, une structure qui a toute les allures d'un "pont" qui au final en sera un !

Le moment venu, les images se présentent à nous et peu à peu, moi, je trouve mes repères. Sur les écrans, selon différentes perspectives, les images des préparatifs d'une cérémonie qui me semble être celle d'un mariage. Il en reste que malgré l'invitation à notre entrée à pouvoir nous déplacer pendant, tous les gens autour de moi, resterons à leur place pour ce que je découvrirai. Dans cette première partie, donc, il y aura aussi une partie fort intime, celle de ce ou son "chat" qui se déplace dans la place pour s'arrêter là juste devant moi. Aussi, le moment, fort sympathique, où la mère de Nien Tzu Weng vient chanter sur le pont qui s'en suit d'elle qui danse avec le "chat" qui la suit discrètement !

Difficile de bien décrire ce que je découvre, mais je peux affirmer qu'il faut tout simplement se laisser porter à ce qui nous est présenté ! Et puis, arrive la pause (!), pour nous permettre de passer de la galerie à la salle de présentation habituelle pour découvrir la deuxième partie de la soirée. Deuxième partie qui sera surtout présentée sur l'écran et qui nous révèlera un autre aspect de son "monde". 

Au final, comme il était possible de le savoir avant, dans la présentation de cette proposition,  "Le résultat est une performance immersive où danse, gestes, décors évocateurs, robots lumineux et personnages se mêlent dans un riche paysage onirique." 

Et lors des applaudissements finaux fort bien mérités, ils et elles seront nombreux et nombreuses pour recevoir le crédit de cette expédition toute personnelle, empreint d'intimité ! Et lorsque mes pas, se remettent en marche pour retourner à la maison, je garde bien en tête ce que je viens de découvrir, mais surtout fort heureux d'avoir pu faire cette rencontre, tout en continuant à réfléchir sur la signification du titre de cette proposition !

dimanche 6 avril 2025

Sur mes pas à la deuxième Passerelle 840 de cet hiver pour découvrir les propositions du Collectif 842 !

 Mon horaire du week-end était fort occupé, malgré tout mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Département de danse de l'UQAM, rue Cherrier pour découvrir les quatre propositions du Collectif 842 de Passerelle 840. À mon arrivée, le hall était déjà fort bien garni et une fois les paroles d'accueil du haut de l'escalier ont été énoncées, les portes se sont ouvertes pour laisser entrer une abondance de personnes ! Ce qui a demandé aux organisateurs d'ajouter bon nombre de chaises pour accommoder tout le monde ! De mémoire, c'est une première avec un aussi grand public, yeah !!!

                                                        Tirée du site FB de l'évènement

Le tout débute, de façon surprenante avec la distribution d'un test de connaissances portant sur des notions de chimie et de biochimie. Le prof de chimie à la retraite que je suis se dit "oh yeah !", mais il y aura dans ces questions, un défi et un piège (dans lequel je tomberai) ! On nous laisse un certain temps pour répondre, ce que je fais avec application ! Et puis débute « Échantillon 5 noitcaer/ réaction » de Lila Lucero Celis Mercier qui mettra sur scène une "belle gang" (Abigaël François-Régis, Ermika Stanna Dormil, Géraldine Clarence Kamnaing, Jade Mendoza, Lila Lucero Celis Mercier, Marlena Bafaro, Pascale Laliberté, Romane Latreille et Rosa Ashly Sanon) dont certaines sont d'une polyvalente. La présentation débute avec des corps lumineux dont les noms ont été énoncés tout haut ! Il s'en suit des déplacements dans l'espace tout aussi dynamiques qu'esthétiques qui me garde captivé. Tout au long, l'éclairage variable apporte des colorations différentes à leurs mouvements! Et lorsque j'ai l'impression que les projecteurs s'éteignent "pour de bon", mais non ! Elles reviennent devant nous pour que l'on vérifie nos réponses et ouf !, j'avais le bon nombre de protons d'un atome neutre d'oxygène et aussi que les gaz à effet de serre absorbent les rayons infrarouges en les empêchant de sortir de l'atmosphère (vieux souvenir de prof !!!), ce qui provoque les réchauffements climatiques ! Il en reste que je dois l'avouer, je n'ai pas eu 100 pour 100 ! Mais leurs sourires de "travail bien fait" seront pour moi un baume sur mon orgueil !

Il s'en suit « Where the ocean meets the sea » de Lula Mengual, Anielka Oliva-Ruiz et Gabrielle Rodriguez Rosal accompagnées sur scène par Mary-Celeste Flores Zapata, Christèle Peguerro. Le propos de cette oeuvre est fort pertinent, de ma perspective, mais pas seulement de la mienne, j'en suis convaincu, soit un "projet qui aborde la migration comme expérience de transformation identitaire" ! Et leur transformation se présentera à nous par les robes qu'elles revêtent tout doucement pour faire face à ce qui les attend dans l'avenir. Mais aussi, la (!) question, ce qu'on laisse derrière soi pour aller de l'avant, autrement, peut-on vraiment l'abandonner ? Cette réponse, leur réponse, je la découvre par la suite jusqu'à la fin dans laquelle, je vois des souvenirs qui irradient ! OUF !!!!

Il s'en suit un entracte et de la reprise de la soirée avec "Approximations" de et avec Silvia Costea dont le descriptif est "une recherche d’épuisement, allant du doute à l’obsession, une répétition mécanique. C’est l’exploration d’une physicalité inconstante tantôt précise, tantôt approximative." Pour ma part, j'y vois un propos philosophique avec des mouvements tout en latéralité dont se dégage une énergie irradiante, comme peut l'être celle d'un corps noir ! Mais peu importe, notre point de vue, captivé.e nous pouvons être tout au long !

La soirée se termine avec "When kids come to work" de Mafer Bazo avec Sabrina Colasante, Emma Wallace et Hannah Surette. Le tout débute avec une interprète déjà là face devant nous à l'avant. Mais "de que c'est", je me demande !!! Et dans ce qui suivra, comme pour le début, les surprises tout en éclats se succéderont. Parce que d'abord l'arrivée des deux autres se fera de façon pas du tout classique tout en délimitant un "safe space" ! Et comme la description de la proposition l'indique, "Jouer incarne une dynamique entre chaos et ordre. Il permet de déconstruire les structures établies et ouvre ainsi la porte à l’imprévisibilité, tout en permettant l’émergence d’un nouvel ordre. C’est dans cet espace mouvant que surgissent la créativité, l’alerte et le risque."

Et jouer, toutes les trois le feront fort bien tout en faisant, au passage, éclater les ballons qui avaient envahi l'espace scénique, comme pour nous montrer comment dégonfler nos "balounes" perceptuelles. Chacun et chacune aura sa façon de recevoir cette démonstration "haute en couleur" (pas seulement à cause des vêtements des interprètes !), mais autour de moi, les gens réagissent fort bien et positivement ! Il semble donc que dans cet amalgame de danse et de comédie, en apparence absurde qu'autant les interprètes que les spectateurs et les ballons "s'éclatent" ! Et tous et toutes, comme moi, y trouvent leur compte !

Et moi avec encore les images en tête de cette soirée, mes pas me ramènent à la maison fort heureux de cette soirée toute diversifiée en mouvements et en propos !

vendredi 4 avril 2025

Sur mes pas à un programme double à l'Université de Montréal avec d'abord «Bleu.e» et ensuite "Allez tous vous faire aimer" !

 Il y a un bon bout de temps que mes pas ne m'avaient amené jusqu'au Centre d'essai de l'Université de Montréal sur le boulevard Édouard-Montpetit pour assister à une soirée de danse. La dernière fois, c'était en 2017, aussi bien dire, une éternité ! Ce qui a principalement attiré mon attention et fait que j'ai bloqué une case dans mon agenda est la présence sur l'affiche d'Hélène Messier (chorégraphe) et de Mariejoe Foucher (répétitrice) que je connais depuis un certain temps!

Arrivé quelque peu à l'avance, je me suis permis de rallonger mes pas pour satisfaire ma nostalgie de ma dizaine d'années passée sur ce campus, et ce, il y a "quelques" années !

Une fois rendu au Centre d'essai, au sixième étage, le lieu est calme, mais assez rapidement il se remplit et à l'ouverture des portes de la salle, nous serons nombreux et nombreuses à prendre place en attente du début des présentations. En attente du début, sur les deux écrans latéraux, le nom et la photo des interprètes de la soirée avec leur domaine d'étude défilent, ainsi que celles des créateurs avec aussi les reconnaissances territoriales. 

Le moment venu, le responsable de la soirée se présente à nous et nous indique le programme de la soirée. En première partie donc, «Bleu.e» de l’atelier Danse contemporaine III (Synapse), une œuvre de Kerwin Barrington, avec la collaboration des 16 interprètes.

Pause

Moi qui ne pensais pas connaître cette chorégraphe, une petite recherche m'a permis de constater que je l'avais vu performer à Tangente, il y a moins d'un mois ! Ouais Robert !!!!

Fin de la pause

Il s'en suivra après une très courte pause, "Allez tous vous faire aimer" de Hélène Messier en co-création avec les interprètes Vincent Billé, Naomi Jiminiga et Winicius Siqueira, Laurence Briand Genest, Ariane Crevier, Yasmina Defouf, Camille Dubois, Rosemarie Duchesne, Heyun Liu, Lili Malo, Anna-Maude St-Laurent Gauvin, Alexane Valence, Clara Wolfe et Clara Zecchinon. dont les programmes d'études couvrent tout le spectre allant de médecine à musique en passant par informatique et biochimie, comme quoi le talent artistique n'est pas discriminatoire !

Le tout débute, donc, avec «Bleu.e» avec l'apparition de ces corps couchés qui émergent de la noirceur du lieu. Il s'en suivra du lent rassemblement des interprètes qui comme les nuages dans le ciel tout bleu qui s'agglomèrent et nous entraînent dans leurs déplacements durant lesquels nous aurons droit à des moments de chants. J'y vois un rituel de libération avec une fin qui nous ramène au début pour nous présenter le "re-début", comme le cycle de vie des nuages dans un ciel tout bleu (à l'image des costumes des interprètes), mais ouvert à la présence des autres ! Une vingtaine de minutes fort riche en mouvements et en propos !

                                            Crédit: Ines Boutarfa, tirée du site de l'évènement

Et après effectivement une courte pause, débute le multicolore "Allez tous vous faire aimer" avec toute la gang dont les corps s'exultent devant et vers nous ! Une entrée en la matière qui représente bien ce qui suivra dans les différents tableaux qui nous transportent dans différents univers. Dans ce qui suivra, il y a ce tableau durant lequel, le groupe vient là juste devant nous, pour demander notre attention, et de tout proche, croyez moi, ça "punch" ! Il y aura aussi ce tableau plus lent, contemplatif, avec ces objets de mobilier (avec celle ou celui !!!) que l'on doit redresser sur sa chaise, qui nous amènera vers un autre plus dynamique et "proclamatif" ! Il faut mentionner aussi celui durant lequel la "déesse" et ses acolytes investissent le lieu pour régner d'abord et se dépouiller de ses attraits, ensuite. Le tout se terminera tout en douceur avec des pas deux à deux et enfin tout ensemble ! De ce que je viens de découvrir, je suis impressionné du résultat de cette diversité scolaire pour former une proposition homogène avec un propos attrayant et rayonnant!

Il s'en suit, après les applaudissements fort bien mérités, une période d'échanges avec les artisans des deux propositions qui débute par la présentation de toute la gang ! Et de ce qui suivra, j'apprends que pour «Bleu.e», la chorégraphe avait demandé aux interprètes d'observer le ciel pour revêtir des costumes aux couleurs des différentes déclinaisons de leurs observations et ensuite traduire les sensations ressenties en mouvements, le processus "d'embodiment" ou d'incarnation!

Et aussi pour "Allez tous vous faire aimer", la contribution des interprètes s'est aussi traduite par le mode de partage des attributs vestimentaires et que le titre de l'oeuvre revient à un objet qui n'a pas survécu jusqu'à la première ! Pour ce qui concerne la directive relative aux vêtements, deux mots "chic intemporel" a été fort bien respectée. Et enfin que l'origine de cette création par Hélène Messier remonte à l'époque de la pandémie et devait être présentée par d'autres, d'ailleurs présent.es dans la salle !

Et le tout complété, mes pas me ramènent à la maison, satisfait, tout en me disant que de cette "jeunesse" diversifiée peut émerger des moments qui permettent d'espérer pour l'avenir ! 

jeudi 3 avril 2025

Sur mes pas à un programme double, d'abord chez Circuit-Est et ensuite chez Danse Danse !

 Un mardi soir occupé, voilà ce qui caractérise la vie culturelle de Montréal qui pour peu que l'on soit attentif ou attentive ! Voilà donc pourquoi, mes pas en début de soirée se dirigent jusqu'à la porte du Studio Peter-Boneham de Circuit-Est, rue Sherbrooke pour assister aux "Bancs d'essai". Au programme de ces "Bancs d'essai", d'abord la présentation d'Emine Adilak, étudiante en danse à Concordia et ensuite, "Collapse" du duo Molokhia Squad (Bashir Al Mahayni et Ines Chiha). Arrivé un peu à l'avance, l'endroit est calme, mais le moment de débuter arrivé, des chaises devront être ajoutées parce que nous serons très nombreux et nombreuses (manifestement plus nombreux et nombreuses que prévu !) à découvrir les propositions au programme.

Le tout débute donc avec Emine Adilak (qui est en cours d'obtention de son BAC en danse contemporaine à Concordia). C'est, elle, face au mur dans le fond de la salle de présentation que se font les premiers moments de sa prestation. De ces mouvements, je ressens une urgence face à une menace imminente. Plutôt que de se résigner, elle se retourne pour entreprendre son parcours pour faire face ! Avec une fort belle gestuelle, elle s'approche de nous avec des moments dans lesquels, je sens une perte de contrôle (du personnage et non pas de l'interprète !). Et puis elle repart vers le fond du lieu, en repli pour au final nous revenir avec ses derniers gestes qui "parlent" fort bien et qui conclue, selon moi, de façon "ouf" ! 

La période d'échanges avec Emine, animé par Lucy Fandel, me permet de connaître le propos qui soutient son oeuvre qui s'appuie, entre autres, sur une thématique végétale. Comme quoi, entre l'intention et la réception, en danse contemporaine, il peut y avoir un décalage sans que cela soit problématique ! Une suggestion émerge en moi (et que j'ai gardé pour moi !), je la soumets ici, soit qu'elle revête des vêtements tout noir pour sa prestation, question de moins distraire mon attention de ses vêtements colorés et encore mieux me concentrer sur ses mouvements !

Il s'en suit la deuxième proposition de ces "Bancs d'essai", soit la proposition du duo Molokhia Squad, une fois que nous soyons redéployé.es en cercle rapproché autour d'eux ! Cette proposition, j'en avais déjà vu deux premières moutures en évolution. Ainsi donc, sans surprises, que je découvre en entrée de jeu, leurs deux corps qui comme je l'ai déjà écrit, "Voilà une proposition captivante et intense qui doit laisser des traces sur leurs corps, mais certainement des traces dans la tête de celles et ceux qui la découvre." ! Leur travail tout en forte proximité dans lequel les mouvements peuvent se faire brutaux et qui sont accompagnés par des regards indifférents, mais aussi désespérés. Durant la période d'échange, les réactions sont nombreuses et les questions tout aussi nombreuses. Et à leur question qui portait sur l'importance de présenter cette œuvre au centre d'un cercle assez restreint de spectateurices, les avis sont assez unanimes à dire oui, mais pour ma part, peu importe le mode de présentation, la puissance de leur propos sait rejoindre. Pour moi, même après trois fois, l'effet est aussi grand en moi, peu importe le mode de présentation. Et le tout terminé, mes pas doivent m'amener jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts, plus à l'ouest et ce dans une quarantaine de minutes. Après une certaine hésitation à franchir à pied les presque trois kilomètres qui séparent ces deux lieux, je décide de m'y rendre en métro ! Moins "héroïque", mais plus certain, quoique nous ne sommes jamais à l'abri d'un arrêt de service ! Ce qui sera cependant le cas à mon retour !!!!

Bon, revenons au propos principal de ce texte, soit de revenir sur ma présence dans la Cinquième Salle pour découvrir "Orpheus | S’abreuver des volcans" à partir de "mon" siège en première rangée. En attente du début je me demande si, Alan Lake, le chorégraphe de cette proposition utilisera encore une fois la "matière" pour accompagner son propos, comme le programme l'annonçait, "Dans un monde rongé par la division, le conflit et l’isolement, cette nouvelle création sert de puissant rappel du désir humain inné d’unité et de compréhension." ? La réponse à cette question me sera donnée dans ce qui suivra. Mais avant de vous la donner, débutons avec le début de ce que je découvrirai, soit l'émergence du noir de ces êtres qui nous amèneront dans différents états d'espoir et de désespoir. J'y découvrir des épisodes de folie, de panique, mais aussi d'espoir avec des moments de surprises et de constructions corporelles et aussi d'espoir pour surmonter les périls qui parfois "tombent du ciel" !

                                          Crédit David Wong tirée du site de Danse Danse

N'étant pas à ma première fois avec ce chorégraphe, je ne suis pas surpris de son propos, mais toujours agréablement surpris par la qualité de la prestation des interprètes (Josiane Bernier, José Flores, Jean-Benoit Labrecque, Jo Laïny Trozzo Mounet, Danny Morissette, Odile-Amélie Peters, Esther Rousseau-Morin) qui font vivre ces tableaux fort riches. Et aussi, pour répondre à ma question de départ, ielles maîtrisent fort bien les accessoires, fort nombreux, utilisés tout au long de la présentation de l'oeuvre et qui enrichissent exponentiellement le propos du chorégraphe !

Au final, une proposition aussi riche en propos et en gestes (en accessoires aussi!) qui m'a amené des perspectives fort riches de la nature humaine. Je reviens donc, fort satisfait de ces rencontres !