vendredi 20 juin 2025

Sur mes pas pour une fort belle rencontre "Entre ciel et terre" présentée par BIGICO au Théâtre Aux Écuries !

 Il y a un certain temps, sinon un temps certain que mes pas ne m'avaient porté jusqu'à une soirée organisée par la gang de BIGICO. Et c'est donc avec grand plaisir que j'ai accepté l'invitation d'aller assister à la soirée "Entre ciel et terre" qu'elle nous présentait au Théâtre Aux Écuries. Au programme, d'abord "Redevenir" de et avec Olivier Arseneault et ensuite, "Apesanteur" de Lük Fleury, interprété par Antoine Turmine. 

Affiche de la soirée. Crédit : Vitor Munhoz et Jean-Michel Thellen

Arrivant au théâtre entre deux averses, le lieu est calme et peu à peu. il se remplira de plein de monde dont je reconnais plusieurs personnes actives dans le monde de la gigue contemporaine. Le moment venu, je me dirige à "mon" siège en première rangée. Peu à peu, les gens arrivent, pendant que je découvre devant moi un espace scénique recouvert par un rectangle tout blanc, tout comme cet écran (tout blanc) sur le mur du fond et un projecteur par terre juste devant moi. Et puis arrive Lük Fleury qui me voyant assis en première rangée, comme d'autres, nous conseille d'aller plus derrière parce que des projections seront faites sur le plancher. Conseil donné, conseil suivi et c'est d'une rangée plus haute que je découvrirai la suite de la soirée. Merci Lük !

Le moment venu, débute "Redevenir" avec l'apparition en fond de scène lumineux de cet homme de dos. Je ressens rapidement ses tiraillements intérieurs jusqu'à ce qu'il entreprenne, un parcours extérieur, "son nouveau chemin de vie" ! Tout au long, les étapes sont fort riches symboliquement et esthétiquement. J'en retiens particulièrement trois. Celle de "l'homme aux pylônes", aussi celle d'aller contre le vent et enfin, celui durant lequel il danse sur les glaces qui se déplacent sous ses pieds (mon moment coup de coeur) qui est pour moi un fort beau symbole de nos efforts face aux embûches que nous pouvons rencontrer du temps qui passe ! Oui, il y aura des pas de gigues contemporaines, mais par dessus tout, c'est la poésie dégagée par l'ensemble qui m'a séduit et conquis. Voilà définitivement une proposition qui s'adresse à tout genre de public !

Après un court entracte, débute "Apesanteur"  avec l'arrivée d'un personnage intrigant qui laisse dans le coin avant de l'espace scénique son casque de moto. Il s'en suit, de ma perspective, d'une plongée toute poétique en lui -même pour nous entraîner dans son voyage intérieur !

Pause

Hasard ou non, il en reste que le contraste entre les deux propositions est de ma perspective frappant ! Autant la première m'amenait à imaginer un voyage extérieur, autant la deuxième m'amenait dans un voyage intérieur de ce personnage fort intrigant. 

Fin de la pause

Ainsi donc d'un tableau à l'autre, les images de son périple émerge en moi et impossible de rester insensible à sa présence sur scène fort intense et rayonnante. Et de son voyage intérieur, il revient comme un réveil ! Difficile de bien décrire, puisque trop captivé, mais facile de dire que ce voyage mérite qu'on le découvre. Merci à vous Lük et Antoine !

Le tout se termine sous les applaudissements fort bien mérités ! Et moi, mes pas me ramenant à la maison, je revois dans ma tête les deux propositions tout en me disant que la gigue contemporaine peut présenter des "pas" un peu moins classiques mais tout autant intéressants, mais surtout riches en symboles ! À bientôt, j'espère !!!!!

mercredi 18 juin 2025

Sur mes pas au dernier "NICE TRY" avec un mélange de plaisir et de tristesse aussi!

 Lorsque l'invitation m'est arrivée, je n'ai pas pu résister. J'étais invité pour une somme dérisoire à assister à une dernière fois à une soirée NICE TRY, organisée par le trio de "La Fratrie, en collaboration avec Alexa-Jeanne Dubé. Ainsi donc, une toute dernière fois qui prend d’assaut, une autre fois, l’Usine C afin de souligner les 10 ans de l'évènement !!!" Moi qui assiste à ces soirées depuis quelques années seulement et qui les apprécie "tellement", j'étais un peu triste, mais aussi fébrile de découvrir cette dernière fois ! C'est donc avec des sentiments contradictoires, mais surtout curieux, que j'attend l'ouverture des portes. Et une fois ces portes ouvertes, je me dirige à "mon" siège en première rangée, pendant que derrière moi la place se fait bien pleine, devant moi à l'arrière scène seize chaises et un set de DJ  à droite ! Une nouveauté ???? Oui, ça le sera et c'est un duo dont le nom est "le futur" qui accompagnera live les six propositions à venir. 

                                            Affiche de la soirée tirée du site FB de l'évènement

Le moment venu Alexa-Jeanne se présente devant nous pour déclarer la "soirée ouverte". Elle sera comme de tradition une guide toute aussi habile qu'allumée tout au long de ce qui suivra. Au programme donc, six créations imaginées et produites en quelques heures par Mellissa Larivière, Isabelle Boulanger, Catherine Gaudet, Philipe Boutin, la gang de la Fratrie (Erika Mathieu, Patrick R. Lacharité et Alex Trahan) et Alexa-Jeanne Dubé. 

Chacune de ses créations sera interprétée par seize intrépides (de ma perspective !) interprètes (Dany Desjardins, Carolanne Foucher, Fanny Migneault-Lecavalier, Jade Leblanc, Fabrice Yvanoff Sénat, Sabrina Dupuis, Roxane Lavoie, Clara Prieur, Alexis Lefebvre, Ismail Zourhlal, Daphné Côté-Hallé, Jules Ronfard, Amaryllis Tremblay, Félix-Antoine Cantin et Stacey Désilier. ou une partie d'entre eux. Pour cette soirée, une première contrainte a été donnée soit le chiffre 10 ! Devinez pourquoi ? Pour pimenter le tout, une deuxième contrainte a été ajoutée, soit celle d'un autre créateur. Ainsi donc une touche de l'un.e s'est transmise à l'autre.

Bon prêt.e, pas prêt.e, la soirée commence. Et sans vouloir exagérer, cela pour moi la soirée la plus déjantée que j'ai connu et pas qu'un peu. Et que j'ai aussi beaucoup apprécié.

En entrée de jeu, Mélissa Larivière avec "Le fruit et la fleur" et ses quatorze interprètes, nous propose une entrée surprenante, mais moins que la finale qui elle, se prolonge en multiples vagues de salutations de ces interprètes qui jouent le jeu avec un aplomb fort affirmé ! Décidément, il n 'y a qu'à une soirée de Nice Try que cela serait possible !

Il s'en suit, la proposition d'Isabelle Boulanger avec le thème "sa dernière expression avant de mourir". De la danse de loin à proche colorée de maladresse et de gène. De belle retrouvaille pour moi avec cette chorégraphe dont j'avais apprécié, il y a trop longtemps, "Sans lactose" en 2014. Donc, audacieuse était-elle à l'époque avec sa compagnie "La grande fente", encore l'est-elle ! Et sur le site de l'évènement, j'ai découvert qu'elle retournait en studio pour une autre création. Yeah !!!!

Il s'en suit la proposition de Catherine Gaudet (avec la contrainte d'interagir avec le public). Sur les paroles "aie, je pense à ça" prononcées à répétition, c'est développée une belle folie durant les dix minutes qui s'est transmise jusqu'à nous le public avec une finale avec huit personnes fort dynamiques de la salle en pleine performance.

Après un entracte, changement de direction avec une création de Philippe Boutin. Après sa présentation, nous sommes entraînés dans des moments remplis de super-héros dans lesquels les gestes étaient séparés des paroles. Déjanté, éclatant, voilà les deux premiers qualificatifs que me viennent en tête. Mais aussi chapeau aux différents interprètes qui nous l'ont présenté !

Il s'en suit la proposition de la gang de La Fratrie avec la contrainte "Hello" la chanson de Lionel Richie. Une proposition habitée par des êtres fantomatiques qui nous rester aux aguets parce que voyez-vous, ces êtres du passé en est émergée une certaine violence qui a "éclaboussée" les estrades. Mais soyez rassuré.es, pas de dommage, juste du plaisir.

Et pour la dernière proposition de la soirée, elle sera de notre animatrice Alexa-Jeanne, qui pour de bonnes raisons que nous découvrirons plus tard, nous demande de mettre de côté notre cellulaire pour apprécier sa création "Ça goutte le mauve" ! Et dans une suite de tableaux fort surprenants, nous en découvrirons à propos des quatorze interprètes qui ont joué le jeu et qui se sont découverts pour nous. Une fin fort réussie à la hauteur de cette dernière édition du "NICE TRY". 

Une soirée qui avait toutes les allures d'une soirée de feux d'artifices avec une série de tableaux fort lumineux et surprenants et impressionnants.

Pour ceux et celles qui le voulaient, s'en suivait une soirée avec la musique du DJ Flip Phone, alias Sarah Laurendeau. Pour ma part, mes pas me ramenaient à la maison fort heureux, admiratif devant l'audace de ces artistes ! Curieux aussi de découvrir la nouvelle forme que prendra cette soirée, qui sera désormais nommée "Belles lunes" ! À suivre donc !!!!

dimanche 15 juin 2025

Sur mes autres pas dans l'univers musical de Jay Cutler, avec "Decennery, my birth" !

 Je ne sais pas pour vous, mais moi, il y a des univers musicaux qui résonne particulièrement en moi. Et c'est, entre autre, le cas de celui de Jay Cutler qui de par sa voix et la guitare basse qui l'accompagne me plonge dans un univers intérieur.

Ainsi donc tout récemment, il nous revient avec une proposition qui plonge dans son univers personnel qu'il décrit comme, "Written during the supposed end of an exile. Love to the future, each day." Pour ma part, en écoutant en boucle cette plus récente création, il m'entraîne dans ma propre plongée intérieure. Fascinant effet que le son de sa guitare amplifie. Je ne saurais dire pour vous, mais moi, ça résonne !


Intéressé.e à découvrir l'effet sur vous ? Voici le lien.

https://www.youtube.com/watch?v=Ds1DjEKWjKM

jeudi 12 juin 2025

Sur mes derniers pas au FTA 2025 pour découvrir "C la vie" de Serge Aimé Coulibaly au Théâtre de Verdure !

 Mes pas se sont faits moins nombreux que souhaités pour cette édition du FTA, mais ils ont été tous fort heureux, à l'image de cette dernière fois au FTA 2025. Ainsi donc pour cette proposition qui était présentée au Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine, et que j'ai dit présent.

Pause

Du chorégraphe dont la proposition que je découvrirai, j'avais eu une rencontre toute personnelle lors de la présentation de l'évènement OHAKWARONT 2022 du CCOV lorsque le CCOV était situé dans les locaux de la Place des arts. "Une fois assis, prend place à côté de moi un homme avec qui j'ai un échange sur les joies et les "risques" de prendre place en première rangée. Il s'en suit une présentation mutuelle et je découvre que je suis à côté de Serge Aimé Coulibaly, un chorégraphe originaire du Burkina Faso dont j'avais vu une proposition "KALAKUTA REPUBLIK" au FTA de 2019. Rien de moins ! Et ne voilà tu pas que je découvrirai une autre de ses créations !

Fin de la pause

La foule est nombreuse, mais le Théâtre de Verdure peut en prendre (deux milles places quand même !!!) et peu sinon aucune place ne restera libre lorsque la présentation débutera. Il faut dire que Mère Nature collabore ! Le moment venu, le tout débute avec un solo fort mystérieux qui me captive.

                                                  Crédit Sophie Deiss tirée du site du FTA

Dans ce qui suivra, j'y découvrirai un heureux amalgame de chants, d'interactions humaines, incarnées par Estanis Radureau, Arsène Etaba, Ida Faho, Jean Robert Koudogbo-Kiki, Bibata Maiga, Djibril Ouattara, Angela Rabaglio, Niaka Sack. accompagné.es aux percussions par Yvan Talbot aka "DOOGOO D" qui a régulièrement accaparé mon attention tout au long ! 

Une proposition qui pour moi avait tout d'un feu d'artifice pour conclure cette édition du FTA. 

Sur mes pas au Festival Fringe pour découvrir deux propositions toutes aussi différentes qu'intéressantes !

 La présente édition du Fringe ne regorge pas de propositions chorégraphiques, soit moins que les doigts d'une seule main, mais bon !!! Et en ce jeudi après-midi, les deux que j'y trouve sont présentées dans le même lieu, au La Chapelle, et à la suite, yeah, j'y vais !!! Les deux oeuvres sont des propositions de chorégraphes que je découvre le travail depuis quelque temps. Ainsi donc, avec mes pas en transport en commun fonctionnel en ce jeudi après-midi, j'irai d'abord découvrir « Auf Wiedersehen » de et avec Pauline Berndsen et ensuite après une pause, "Creatures of Habits" de Sarah Roy !

Mais commençons par le début avec la proposition de et avec Pauline Berndsen, "Auf Wiedersehen". Lors de ma précédente rencontre avec une de ses propositions, "Insectoïdes", j'avais écrit "Sans artifices scéniques et des costumes fort simples, les deux interprètes endossent leurs gestes d'insectes avec une trame sonore qui les appuie ! Ce qui me captivera le plus tout au long, seront les formes dynamiques corporelles proposées et le jeu des bras." Bien curieux, cette fois de découvrir sa proposition qui est un solo qui, selon le descriptif, portera sur le deuil, d'où le titre, traduit en français, "au revoir" !

                                            Affiche de la proposition tirée du site du Fringe

En ce jeudi après-midi donc, c'est calme, rue Saint-Dominique, devant le La Chapelle. Les portes, une fois ouvertes, je peux me diriger à "ma" place en première rangée pendant que devant moi, un bon vieux tourne-disque nous fait entendre des morceaux tout classiques.  Le moment venu, c'est de ma perspective, devant trop peu de personnes que débutera la présentation. Elle arrive donc arrête le gramophone, enlève le disque, le met dans sa pochette et repart avec le tout. Elle nous revient tout de noir vêtue. Dans ce qui suivra d'un tableau à l'autre, j'y découvre une proposition chorégraphique accompagnée de différentes pièces musicales classiques qui comme un casse-tête s'emboîtent à la suite pour produire le récapitulatif d'un parcours de vie fort bien réussi. 

Une proposition d'une vingtaine de minutes qui, définitivement, mériterait à être allongée sans en enlever la consistance, dans une proposition plus longue que je voudrais revoir ! 

De retour dans le lieu de présentation après avoir croisé à l'extérieur la gang de la proposition que je découvrirai dans les minutes qui suivent, je retrouve ma place en première rangée pour découvrir "Creatures of Habits" de Sarah Roy, interprétée par Camille Robert, Emma Wallace, Frédérique Perron, Johanna Simon, Megan Gaudreault, Milie Veronneau et Rosalie Paquette.

                                            Affiche de la proposition tirée du site Fringe

Dès mon entrée en salle, je découvre cinq personnes à la tâche, deux à des tâches ménagères (planche à repasser et plein de linges à plier) et trois autres, en alternance, aux soins de cheveux de l'autre dans une perspective "care". La trame musicale est calme et douce. Dans ce qui suit, comme le descriptif l'indiquait, "Perdues dans la répétition de leur quotidien, on observe les va-et-vient de sept interprètes dans cet espace familier où elles se croisent, partagent et visitent leurs envies, leurs fantasmes et leurs pulsions qui ne savent vivre qu’entre ces murs." Et elles le feront tout au long en solo, en duo ou en groupe, nous entraînant à leur suite. Avec intérêt, nous les suivrons et aussi les découvrirons ! De Sarah Roy qui il y a moins d'un an, aux Danses Buissonnières, avec son "I’m Having a Human Experience", m'avait fait écrire que sa proposition pouvait s'adresser à un large public, je me répète avec celle-ci aussi. Parce que si de ma perspective la première partie de "Creatures of Habits/" était colorée "tout public", la suite évolue peu à peu vers un propos plus sérieux sans néanmoins trop "dérouter" les plus jeunes ! 

La chorégraphe l'indiquait aux salutations, la proposition en est à ses premiers pas, et selon moi, elle mérite qu'elle en fasse d'autres et que pour cela, elle soit appuyée ($$) pour la prochaine version.

C'est donc fort heureux et satisfait de ces deux rencontres que mes pas me ramènent à la maison, tout en espérant que je pourrai en découvrir une prochaine version ! 


Sur mes premiers pas au Fringe pour savoir si "C'est toi qui as fait tomber l'arbre" !

 Lorsque j'ai appris que Célia Laguitton, celle dont je suis les pas et les paroles sur scène depuis presque dix ans (en novembre 2017, pour être plus précis), présentait avec sa compagnie Minuit moins une Théâtre, au proposition théâtrale au Fringe cette année, j'ai dit "to the go" oui !!!

Voilà donc pourquoi mes pas en bonne compagnie, se sont dirigés jusqu'au Studio Multimédia du Conservatoire de musique et d'art dramatique de Montréal. Les embûches pour s'y rendre dans cette ville sans transport en commun (à ce moment de la journée) sont nombreuses, mais sans rien vouloir divulgacher, cela en a valu la peine et pas qu'un peu ! Mais commençons par le début, soit de notre arrivée dans le hall d'attente à la porte du studio. Rapidement ce hall se fait garni de personnes. Le moment venu, nous pouvons entrer et nous trouvons place dans "ma" rangée, la première. Nous sommes prêt à découvrir "C'est toi qui as fait tomber l'arbre" que Célia Laguitton interprétera avec ses deux fils, Gildas et Arthur.

                                             Affiche de la proposition tirée du site du Fringe

Devant nous, la pièce centrale d'une demeure dans un ordre approximatif, avec plein de meubles et d'objets, dont un casse-tête de 1000 morceaux sur une table et des poids de huit livres. Une pièce dans laquelle flotte aussi des effluves musicales du sud. Le moment venu après les paroles d'accueil d'une des membres de l'équipe, nous apparaît la mère qui, d'un ton enthousiaste, nous parle de son départ tout proche, dans les heures qui suivent, pour un prochain voyage dans le sud dans lequel, elle portera ses lunettes soleil Yves St-Laurent. Ce voyage, elle le fera à trois, avec ses deux jeunes fils. En entrée de jeu donc, le "ciel" est calme et l'horizon radieux, mais peu à peu, il se fera plus gris. Si la mère et le plus jeune de ses fils ont hâte à ce départ, ce n'est pas le cas du plus vieux des fils. Départ aussi qui se fera sans le père présent "à une conférence". 

Il s'en suit une série de moments durant lesquels le projet de départ des trois est mis à mal. Il y sera aussi question d'autorité parentale et de ce père absent. Peu à peu, les pièces de ce casse-tête familial se mettent en place pour nous, tout cela, pendant que dehors, un arbre menace de tomber sur la maison sous un ciel menaçant. Partiront ou partiront pas et pourquoi ce voyage, voilà des questions fort pertinentes dont je ne vous donnerai pas les réponses, parce que le plaisir de les découvrir, il faut le vivre sur place. Au moment d'écrire ce retour, il reste trois représentations (les 12, 14 et 15 juin), pour les heures de présentation, il faut juste consulter le site du Fringe. 

Il en reste qu'il est essentiel de mentionner la prestation des deux plus jeunes qui tout au long, endossent leur personnage avec un aplomb rayonnant (le regard du plus vieux, ouf !!!) et une diction impressionnante ! Bravo à vous deux et aussi à votre mère qui vous a entraîné dans ce périple qui a su nous plaire ! 

mardi 10 juin 2025

Sur mes autres pas au FTA pour découvrir "danses vagabondes" de et avec Louise Lecavalier !

 Pour cette édition du FTA, l'agenda ne collaborait pas à trouver de la place à toutes les oeuvres au programme. Il en reste que cette rencontre, pas question de la rater et elle se fera à l'Usine C. Je pourrai revoir sur scène Louise Lecavalier et ça sera dans "danses vagabondes". 

Je me rappelle encore de la fois précédente au FTA, c'était en 2021 (période pandémique) lors d'une édition précédente du FTA. Ainsi donc, en juin 2021, dans le Théâtre Maisonneuve, rempli une rangée sur deux et un siège sur trois, j'avais ma place pour assister à "Stations". De cette rencontre fort spéciale, j'avais écrit, "Je vois devant moi, cette femme mettre le quotidien avec ses sentiments et ses pensées dans son broyeur créatif  pour nous en proposer une chorégraphie d'une station à une autre."

Cette fois, c'est dans la grande salle de l'Usine C, remplie à pleine capacité qu'elle nous proposera ses "danses vagabondes". Et moi, de mon siège, je la suivrai avec plaisir et ravissement tout au long de ses déplacements avec ses métamorphoses vestimentaires dans les différents éclairages "électriques". 

                                            Crédit André Cornellier tirée du site du FTA

Si décrire ce que je découvre est difficile, sinon impossible, transmettre son appréciation, ça c'est facile et se traduit par un seul mot, "encore" !

C'était mon dernier spectacle en salle pour ce FTA, mais une dernière rencontre restait à faire et elle sera en extérieur au Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine.

Sur mes autres pas au FTA: "Toi, moi, Tituba" pour suivre ses pas de l'ombre vers la lumière !

 Je n'aurai pas la chance de tout découvrir ce que je souhaite à l'édition 2025 du FTA, mais les rencontres que j'ai pu faire jusqu'à maintenant ont été marquantes ! Celle avec "Toi, moi, Tituba" de et avec Dorothée Munyaneza en est un exemple! 

Pour ce faire, mes pas se sont dirigés jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts pour y assister. Comme c'était "admission générale", un peu plus à l'avance pour trouver "ma" bonne place. Ce qui fût fait sur un des deux côtés de la scène.

Devant moi, c'est d'un sombre mystérieux et intrigant ! L'espace est parsemé de tubes néon verticaux qui deviendront pour moi, des arbres et des repères dans ce lieu où évoluera cette femme (Dorothée Munyaneza). Dans ce qui suivra aux sons, non plutôt à la musique de la nuit (de Khyam Allami sur scène), j'y vois parfois un papillon de nuit qui est sorti de son cocon, sinon une âme qui survole le lieu qui l'a déjà abrité ! 

                                            Crédit: Dajana Lothert tirée du site du FTA

Le lieu qui se modifiera peu à peu, comme pour me promener dans un univers qui me laisse imaginer. Et cela j'aime ça !

Voilà une proposition qui a la richesse de sa simplicité avec une scénographie fort inspirante.

mardi 3 juin 2025

Sur mes souvenirs de mes rencontres avec Maria Kefirova !

 Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai ressenti une grande tristesse ! Ainsi donc celle dont je suivais le travail depuis presque dix ans, nous avait quitté. Depuis cette première rencontre lors d'un "Studio libre" avec l'univers fort riche de Maria Kefirova qui m'avait laissé dubitatif, j'ai persisté et j'ai été récompensé. 

De celle que je considérais comme une créatrice philosophe, nous nous étions mis en phase. Sans revenir sur chacune mes rencontres avec ses propositions, je me permets de mentionner deux d'entre elles. D'abord, "backs, boxes, towels" présenté au MAI en septembre 2021 qui  m'avait permis de découvrir un univers artistique fascinant ! Et ensuite, il y a à peine deux ans, présentée au FTA, "The Beach And Others Stories" qui m'avait permis mon exploration des univers artistiques hors normes fascinants qu'elle nous proposait!


Je me souviendrai de la dernière fois que je l'ai croisé et de son sourire dans le hall du MAI! Merci pour tout Maria !

dimanche 1 juin 2025

Mon retour sur ma présence à une cérémonie mémorable, "AUTOGYNEGAMY" de Elle Barbara ! Version 2

 Cette proposition du FTA, "AUTOGYNEGAMY" avait attiré mon attention. J'étais invité à "plonger" dans un univers particulier, différent, mais pas tant pour moi, soit dans une ancienne église désacralisée, celle du Très-Saint-Rédempteur, située rue Adam dans l'est de la ville, aussi renommée le Théâtre Adam. Pour y plonger, j'étais invité à le faire selon un code vestimentaire fort simple, soit être vêtu tout en noir, ce que j'ai fait, laissant néanmoins à la maison mon humour noir !!!

                                        Crédit: Marie-France Coallier tirée du site du Devoir 

Lorsque mes pas arrivent proche du lieu, comme dans mon enfance, plusieurs personnes se trouvent sur le parvis de l'église. Avec mon billet en main, je peux entrer dans le lieu, une fois les marches gravies. Rendu à l'intérieur, à la suite des gens devant moi, je me dirige vers le devant du lieu où se trouve un corps, celui de Elle Barbara (?) sous une coquille de plastique transparente. Sur le côté, des gens qui semblent éprouvé.es dont une qui émettra des pleurs fort puissants. Ce passage fait, je me trouve une place sur un des bancs d'église et attendre le début plus formel de la représentation, sinon de la célébration. Parce que voyez-vous, il y a aussi dans le choeur de l'édifice, un officiant aux habits fort crédibles (incarné par Daniel Parent dont la prestation sera époustouflante !). Le moment venu, le "célébrant" prend la parole pour débuter la partie funéraire de ce qui suivra. Nous en apprendrons sur celle qui est au centre de ce qui se passe. Et puis dans ce qui suivra, mais que je me garderai de présenter en détails, il y aura entre autres l'arrivée de ces personnages mystérieux aux airs angéliques qui investiront le lieu et qui tout au long apporteront une touche "lumineuse". Il s'en suit de la métamorphose de la célébration qui graduellement devient celle d'un mariage, ou plutôt d'un auto-mariage fort festif et joyeusement célébré !

Tout au long, il faut être attentif, parce que c'est dans différents endroits, en avant, derrière et aussi sur les côtés que les personnages évoluent. Il y aura aussi des passages fort réalistes d'une cérémonie religieuse dominicale, ou plus simplement dit, de la messe du dimanche, dont le moment "que la paix soit avec toi" et aussi l'homélie ! De mon siège et dans ma tête, j'ai un pied dans le passé de ma jeunesse (assidu au messe dominicale et autres célébrations) et dans le présent par une ouverture à la diversité et l'importance de son identité affirmée sans crainte. Ce pont résonne fort en moi et me fait un grand bien.

La cérémonie d'automariage se termine de façon fort traditionnelle, soit la sortie par la grande porte, suivie par les applaudissements fort bien mérités. Lorsque mes pas me ramènent à la maison, je repensais à ce que je venais de vivre et aussi au privilège d'avoir assisté à une proposition artistique qui était si bien adapté pour le lieu de présentation fort bien conservé. 

Bravo à toute l'équipe, dont Elle Barbara,  Angélique Delorme , Amandine Garrido, Ben Harvey, Lou-Anne Rousseau, Motrya Kozbur, Nyda Kwasowsky, Jontae McCrory, Sarah Lefebvre, Gabriel Olivella, Daniel Parent et  H. Nigel Thomas à la performance. Et aussi, Sasha Kleinplatz (collaboration à la chorégraphie), Enora Rivière (coautrice), Raja Feather Kelly (à la dramaturgie de production), Markus Lake (conception sonore), Marilène Bastien (scénographie), Elen Ewing (costumes), Jon Cleveland (lumières) wow!!, Alexie Pommier (assistance à la mise en scène), Pascale Bassani (assistance aux costumes), Véronique St-Germain et Micaela Alleyne (maquillage) Rémy Couture (effets spéciaux) et Samuel Thériault  (direction de production et direction technique).

vendredi 30 mai 2025

Sur mes pas chez Parbleux pour découvrir "les premiers pas" de deux propositions fort prometteuses !

 Cette invitation en marge du FTA et du Off aussi, je l'ai vu passée et elle pouvait prendre place dans mon agenda quelque occupé de spectateur, mais pas seulement ! J'ai donc dit oui pour la première partie de "Open Studio" de Parbleux en partenariat avec le Toronto Dance Theatre — TDT, co-commissarié par Clara Furey et Andrew Tay. Au programme, une première ébauche de Philip Nozuka de "Ikebanapapa" et "The Beast" de Eroca Nicols.

                                            Logo de Open Studio tiré du site de Parbleux

Voilà pour moi une belle occasion de découvrir des artistes d'ailleurs, soit de la ville de Toronto cette fois. Et lorsque je quitterai, mon plaisir de découvrir de nouveaux "territoires" sera tout à fait satisfait ! Mais commençons par le début, soit celui de mon attente pour entrer dans le lieu de présentation avec plein de gens du milieu autour ! Après les mots d'accueil d'Andrew Tay, la porte s'ouvre et nous pourrons entrer dans le lieu. Je trouve ma place face aux fenêtres devant lesquelles se trouvent un grand écran et des accessoires électroniques. Il y a aussi deux personnes dont une, a une cagoule sur la tête pour nous présenter "Ikebanapapa" !

En entrée de jeu, le thème du père, "father" est énoncé dans le lieu. Il en reste qu'au début autant en performance qu'en projection sur l'écran (capté par une caméra en direct), je ne vois pas le lien avec le thème énoncé. Et puis arrive le moment de la révélation qui fait monter en moi, une bouffée d'émotion et sans crier gare, ce que je viens de découvrir prend tout son sens. Et jusqu'aux derniers pas, je suis captivé. Voilà une proposition qui a tout pour évoluer et toucher son public.

Une fois les applaudissements faits, nous sommes invités à quitter le local afin de permettre l'installation de la deuxième oeuvre. Et une fois tout en place, nous entrons dans le lieu réaménagé avec les sièges sur trois des côtés. Après avoir évalué, je me dirige vers un banc avec la fenêtre derrière moi. Tout un changement de perspective et ça ne sera pas le seul. Déjà dans le lieu, deux personnes et une fois tout le monde en place, une d'elles nous indique que nous serons possiblement appelés à participer et que si cela s'avérait, les codes physiques du consentement nous sont donnés. Et arrive le début formel de la proposition avec l'une d'elle qui se "transforme" en "Beast" et que l'autre fait le tour du lieu pour demander la participation de l'un.e d'entre nous. Et dans une suite d'appel et d'interactions les relations s'établissent et se terminent de façon consensuelle. Il y aura aussi des moments durant lesquels les tâches peuvent s'avérer différentes et aussi percutantes. Je dois l'avouer, lorsque la "recruteuse" passait devant moi, j'étais quelque peu nerveux, mais soyez rassuré.es, la demande n'est jamais venue. 

Au final, une deuxième proposition très différente de la première mais qui explore aussi une thématique humaine fort porteuse d'enseignement ! Et une fois le tout terminé avec les applaudissements fort bien mérités, mes pas se remettent en marche pour un autre rendez-vous culturel, au Wilder cette fois pour revoir une proposition de Priscilla Guy et Émilie Morin. 

jeudi 29 mai 2025

Sur mes pas réels et virtuels à la découverte de "Les danses de mai, Opus 2025" des personnes finissantes de l'EDCM !

 Lorsque mes pas se dirigent jusqu'à la porte de l'Espace Orange du Wilder, je n'en suis pas à ma première rencontre avec cette gang qui finit son parcours scolaire à l'EDCM et sans vouloir divulgacher, j'espère fort que cela ne sera pas la dernière aussi ! Mais commençons par le début, soit celle de mon arrivée devant la porte dans l'endroit fort achalandée pour cette première. Moment qui me permet de rencontrer une de mes anciennes étudiantes qui est aussi la mère d'une des finissantes !!!

                                            Crédit Maxime Côté Affiche de l'évènement

Au programme de la soirée, deux propositions fort prometteuses, soient, "Les jolies choses-réorganisation" de Catherine Gaudet et "KOMOCO Unveiled" de Sofia Nappi. Deux oeuvres dont j'avais déjà vu les moutures originales en juin 2022 pour la première et il y a à peine un an pour la deuxième. Je me souviens encore, durant la présentation de "Les jolies choses", je me sentais plus épuisé que les interprètes et que mon retour s'était conclu par "De ces déplacements en apparence fort simples, il s'en dégage une énergie irradiante qui me captive. Le tout passe si vite que lorsque le tout se termine, il me faudra revenir "sur terre", pour laisser place à mes  applaudissements enthousiastes et bien mérités. Je me fais une promesse, cette oeuvre, je la reverrai !" Et bien je jour était arrivé !

Ainsi donc, en attente du début sur "mon" siège en première rangée devant un espace scénique vide et noir, la salle se fait bien pleine. Et le moment venu de un à quatre jusqu'à tous.es la scène se met à vibrer aux gestes percussifs de cette gang (Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong, Clara Urquhart). 

Tout au long, j'y découvre des versions de la relation aux autres et aussi avec les autres. J'y vois aussi  différentes versions de l'unicité de l'ensemble colorées de ses singularités. Il y a aussi ce moment durant lequel les ondes se propagent. Dans la simplicité et la répétition de ce que je découvre, il y a une connexion organique qui se fait aussi avec moi ! Une proposition, brillamment interprétée qui m'a conquis une autre fois. Avec un nombre plus important d'interprètes, la réorganisation a été tout à fait réussie. En plus, d'avoir pu la revoir "en ligne" avec une perspective différente rend le spectateur que je suis, encore plus heureux !

Après un entracte d'une longueur suffisante, la même gang revient pour "KOMOCO Unveiled" qui m'entraîne dans une suite de tableaux "percussifs" qui, à mes yeux, a toutes les allures du tourbillon de la vie. Et tout au long, comme leur destin d'interprète, il le sera parfois collectif, d'autre fois individuel. Si tout.e n'aura pas droit à ce moment individuel à la première soirée de présentation, les autres représentations le permettront ! Et pour moi, la rediffusion me le confirmera ! Le tout se termine avec une finale fort riche et belle ! 

Ainsi donc se termine pour cette gang leur parcours collégial, mais soyez rassuré.es leur parcours professionnel est fort prometteur et moi je serai là pour le découvrir !

dimanche 25 mai 2025

Sur mes autres pas au FTA 2025 pour découvrir "Hatched Ensemble" au Monument National !

 En ce vendredi soir, mes pas se dirigent vers un lieu que je fréquente peu souvent depuis quelques années, soit le Monument National tout au sud de la ville. À mon arrivée, le trottoir à la porte du lieu est fort grouillant d'activités (dont des "groupes" de jeunes !) et cela environ trente minutes avant le début annoncé de la présentation de "Hatched Ensemble" de la chorégraphe Mamela Nyamza. Ayant mon billet, j'entre vite dans le lieu laissant derrière moi, cette fort belle activité !

Une fois les marches gravies, je me mets en attente de l'ouverture des portes, profitant de ces moments pour faire de belles rencontres ! Et puis les portes s'ouvrent et je me dirige à mon siège en attente du début. Début qui tardera à se produire, une quinzaine de minutes plus tard avec tout au fond, les interprètes déjà présent.es ! Et le moment venu, je serai entraîné dans une suite de tableaux qui d'abord me désarçonne avec les pas des interprètes (Itumeleng Chiloane, Zandile Constable, Kirsty Ndawo, Dineo Mapoma, Kearabetswe Mogotsi, Noluyanda Mqulwana, Khaya Ndlovu, Pavishen Paideya, Thimna Sitokisi et Thamsanqa Tshabalala). De dos, revêtu.es d'un tutu et avec des pointes, je tente de trouver mes repères de spectateur, voilà une façon surprenante et déstabilisatrice de m'amener dans le monde fort codifié du ballet classique. 

                                                Crédit Val Adamson tiré du site du FTA

Et puis, une voix se fait entendre, une fort belle voix, celle d'une chanteuse (Litho Nqai) qui arrive, accompagnée par les rythmes d'un musicien côté jardin, Given “Azah” Mphago. La suite se déroule par petits "coups"  de métamorphose tout en nous dirigeant dans des univers aux différentes couleurs. Il y a de ces moments durant lesquels, le groupe se rapproche de nous tout au bout de la scène dans l'ombre d'abord et illuminé tout à coup produisant des contacts visuels entre eux et nous ! 

Être entraîné ailleurs et différemment, déstabilisé aussi, voilà ce que j'ai ressenti tout au long jusqu'à la fin. Voilà une oeuvre que j'aimerais revoir pour mieux l'apprivoiser, mais deux soirées de présentation, ça ne laisse pas de marge de manoeuvre !

Au final, voilà un des mérites du FTA, soit celui de nous ouvrir des horizons différents et surprenants. Et si le chemin de la rencontre avec la proposition se fait avec quelques hésitations pendant, le parcours méritait de l'avoir fait !

vendredi 23 mai 2025

Sur mes premiers pas à l'Édition 2025 du FTA pour découvrir "Shiraz" !

 Bon OK, les signes de la période estivale se font fort discrets, sinon absents, mais heureusement, à défaut de chaleur dehors, il y a le FTA qui débute. Voilà donc pourquoi, les pas du spectateur que je suis étaient fort heureux de se diriger jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des arts pour la première soirée du FTA. Au programme "Shiraz" du chorégraphe Armin Hokmi avec Luisa Fernanda Alfonso, Efthimios Moschopoulos, Aleksandra Petrusevska, Johanna Ryynänen, Daniel Sarr et Emmi Venna !

                                            Crédit: Bertrand Delous. Tirée du site du FTA

Tout.es les habitué.es de festival le savent déjà, mais pour les autres, les rencontres avec les propositions que nous pouvons faire surprennent souvent et surtout nous amènent ailleurs. Et cette fois là encore, je serai amené ailleurs et cela j'aime beaucoup ! 

Mais commençons par le début, soit mon arrivée dans le hall dans lequel plein de gens sont présents. À l'ouverture des portes, bien guidé, je trouve ma place (mais pas en première rangée, mais très bien situé !). Le temps passe et puis tout discrètement une musique se fait entendre avant le moment du début officiel, suivie de peu par l'apparition sur scène des six interprètes. Tout doucement, les mouvements se font avec une pose commune dont le bras plié droit devant. Et cela avec les lumières dans la salle ouvertes et donc avant le début officiel !

Et tout aussi discrètement, les lumières dans la salle s'éteignent pendant qu'en toute simplicité les interprètes évoluent sur cette scène carrée toute blanche, sans artifices. La question qui me turlupine est la suivante, est-ce que nous assistons à une introduction à quelque chose d'autre ? 

La réponse à ma question me sera donnée par la suite et que je garderai pour moi ! Mais si vous lisez le texte de présentation, vous aurez un élément de réponse, soit  " Au rythme des pulsations d’une enivrante trame sonore, six interprètes tissent une toile de mouvements tout en volutes et en rebonds. Leur geste est minimal, déployé en lenteur et en subtilité. Leurs singularités s’expriment par-delà l’unisson. D’une présence totale, ils et elles tracent les trajectoires changeantes qui les relient en constellations éphémères. L’espace-temps partagé englobe le public."

Et moi, une fois "embarqué" dans la proposition, j'ai été captivé tout au long jusqu'à la fin qui, de ma perspective, est arrivée trop tôt !

Le tout terminé, mes pas me ramènent fort heureux tout ne me retenant de "mettre en bras" ce que je venais de découvrir. Tout en me disant aussi que dans la simplicité, il y a de quoi, pour un spectateur de trouver "sa" place et son plaisir !

Sur mes pas à une rencontre spéciale au Département de danse de l'UQAM pour "Chorégraphier les restes" !

 Lorsque l'invitation est arrivée dans ma boîte de courriels, je l'ai examiné attentivement. J'étais invité par l'organisme Espace Perreault à aller assister à "la présentation de la recherche-création doctorale de Mélissa Raymond intitulée Chorégraphier les restes, avec les danseur·euse·s Kimberley de Jong et Nicolas Patry, dans laquelle iels convoquent leur mémoire d’œuvres chorégraphiques dansées dans le passé."

                                            Crédit: Mélissa Raymond, tirée de l'invitation

Si cette proposition chorégraphique n'en est pas une "classique", il en reste que pour moi, elle éveille en moi, un grand intérêt. Parce que voyez-vous, dans les dix années d'existence de mon blogue, le nom  de ces deux interprètes revient régulièrement et les voir reproposer des mouvements de leurs passés, m'intéresse et qui sait si je ne reconnaîtrai pas des petits bouts de mes rencontres précédentes avec eux. 

Voilà donc pourquoi mes pas m'ont amené jusqu'au Département de danse de l'UQAM sur Cherrier jusqu'au deuxième étage du lieu. Mon arrivée hâtive me permet de saluer l'instigatrice de cette rencontre et de faire aussi d'autres belles rencontres. Le moment venu, après les présentations d'usage de Mélissa Raymond, nous serons nombreux à prendre place dans le lieu de présentation et moi, je prends place à "mon" siège en première rangée. Devant nous, Kimberley de Jong et Nicolas Patry sont déjà là, immobiles, de part et d'autre du lieu tout vide avec "côté cour", les fenêtres sans rideaux, ce qui nous permet de regarder dehors, mais surtout de laisser la lumière du jour investir le local. Et puis, tout subtilement, les gestes émergent pour devenir plus affirmés.

Et pendant environ une cinquantaine de minutes, je les vois évoluer dans le lieu proposant des séquences de mouvements avec de courts arrêts entre. Le plus souvent individuellement, mais aussi un moment "fort pour moi", durant lequel, leurs souvenirs semblent se rejoindre pour évoluer ensemble. Tout au long, j'observe attentivement pour tenter de reconnaître et quelques fois, j'ai l'impression que oui. Deux de ceux là, il y a les mouvements de Kimberley dans une proposition de Frédérick Gravel et de Nicolas dans une proposition de Louise Bédard. Et le tout se termine tout doucement comme des souvenirs évanesçant retournant dans leurs passés respectifs.

Il s'en suit une période de question-réponse et de partages d'impression qui nous permet d'approfondir des aspects de ce que nous venons de découvrir, dont la différence de répéter seul.es avant et ensuite devant un public et aussi comment la mémoire du corps est grande et qu'elle peu se construire d'un mouvement à l'autre!

Fort heureux et satisfait de cette rencontre fort riche et instructive, mes pas me portent plus au sud pour aller découvrir la soirée de fin d'études des élèves de l'EDCM, prêt à poursuivre à emplir ma mémoire de souvenirs gestuels !

lundi 19 mai 2025

Sur mes pas (en réel et en virtuel) pour découvrir "Les danses croisées" des gangs de première et deuxième années de l'EDCM !

 S'il y a un signe tangible de l'arrivée de la belle saison, c'est bien celui de la présentation des prestations des élèves de première et de deuxième année de l'École de danse contemporaine de Montréal (EDCM) lors des soirées "Les danses croisées". Et pour moi, ce fût d'abord en personne que j'ai fait la découverte des trois oeuvres au programme, soient, d'abord "We all have desire" de Cai Glover avec la gang de deuxième année, ensuite "Storm and Gather" de Hélène Simoneau (chorégraphe dont je découvrais le travail pour la première fois) avec la gang de première année et pour terminer de retour sur scène la gang de deuxième année qui nous présente "Prologue et Épilogue", deux extraits de "Fables" de Virginie Brunelle.

                                  Crédit: Juan-David Padilla. Affiche tirée du site de l'évènement

Un programme fort intéressant qui déjà tôt, produit une longue file en attente pour entrer dans l'Espace Orange. Mais, moi, j'aurai mon siège en première rangée, juste à côté des grands-parents d'une des interprètes. Le temps que la salle se fasse comble, je trouve devant moi un espace scénique tout aussi vide que noir. Et puis le moment venu, la soirée débute par "We all have desire" de Cai Glover avec Laurianne Bergeron-Routhier, Lilly Bouvier, Nathan Buldakova, Coralie Caloz, Krystale Crockett, Julie Dupin, Livia Fortin, Elouan Gourvennec, Alikisia Ikauno, Mélhya Kilic-Pégourié, Stephania Koujelev, Fanny Labbé, Solveig Langlois, Fanny Laplanche, Mathis Mailloux, Elisa Martin, Oli Pedneault-Doucet, Olivier Péloquin, Noémie Pino-Buisson, Margaux Pommier, Marine Rausis, Regine Sénatus-Lange et Catherine Simard. 

De l'ombre émerge d'abord un corps en mouvements percussifs, rejoint par trois autres et puis par tout le groupe. Comme le programme de la soirée l'annonçait, "Dans cette pièce, nous sommes invités à contempler les images d’une république, un système de personnes en désaccord, à l’écoute et au service les unes des autres." et pour moi le message a passé. Avec des gestes percussifs, j'y ai vu les relations face aux autres et aussi avec les autres, colorés de la singularité dans l'ensemble avec le regard des autres. Il y a aussi ce tableau dans lequel les ondes se propagent, portées par tous ces corps qui se mettent en harmonie. Magnifiquement interprétée, cette proposition, comme les précédentes de ce chorégraphe m'a beaucoup plu, mais surtout touché !

Après un très court entracte, débute "Storm and gather" de Hélène Simoneau avec la gang de première année (Niko Alevizakis, Simon Armeni-Crowe, Simone Beck-Haviernick, Marie-Laure Bonneau, Agathe Bouydron, Colette Buttet, Marcela Calandria, Maude Carbonneau, Cloe Comstock, Samuel Duvall, Julia Gauthier, Maëlys Hardy, Julia Henry, Justine Heude, Oleksiy Kioresku, Vincent Lacasse, Béatrice Mathieu, Inès Olivieri, Nora Paquet, Méliane Perreault, Eufémia Pongitore, Renaud Tremblay). 

Avec des ondes sonores percussives, je découvre ce qui était annoncé dans le programme de la soirée, soit, "La pièce incarne la capacité chargée d’énergie et contagieuse d’un groupe qui se réunit, bouleverse l’espace, modifie l’atmosphère et évolue constamment en réponse les uns aux autres" ! Et comme portés par le tourbillon de vie, les gestes "aériens" se font tout au long jusqu'à la finale fort bien réussie !

Et pour la troisième partie de cette soirée, la gang de deuxième revient pour nous présenter du "Virginie Brunelle" ! J'avais déjà vu la version originale de l'œuvre dont sont tirés les deux extraits, donc bien curieux d'en découvrir la "relecture" pour un plus grand groupe. Rapidement, je suis plongé dans l'univers de la chorégraphe avec des face à face percutants. Tout.es habillé.es en noir et blanche, comme les touches d'un piano,  les corps exécutent avec brio la partition tout au long de ce prologue qui se termine un duo. Et puis débute "l'épilogue" avec des interprètes "métamorphosés". De ces moments, j'en retiens particulièrement, ces levées de main en phase et en harmonie. Voilà un défi relevé, soit de porter avec brio une oeuvre de Virginie Brunelle. Bravo gang !

Puisque cela était possible, dans les jours qui ont suivi, je me suis mis au visionnement de cette soirée devant mon écran, ce qui me permettait d'avoir une perspective différente de celle de mon siège en première rangée et j'ai tout autant apprécié !

Au final, une soirée fort bien remplie de propos chorégraphiques et de mouvements ! Sans artifices et en grand groupe, j'ai pu découvrir trois propositions avec des jeunes qui promettent pour l'avenir.

dimanche 18 mai 2025

Sur mes pas à une sortie de résidence pour découvrir une proposition fort riche et complexe d'Emmanuelle Martin !

 Lorsque l'invitation m'est parvenue, j'ai rapidement consulté mon agenda et ouf ! je pouvais y répondre positivement. Voilà donc pourquoi mes pas m'ont amené tout là-bas dans la partie ouest de l'île, soit jusqu'à la porte de Quai 5160, la Maison de la Culture de Verdun, pour découvrir la sortie de résidence d'Emmanuelle Martin avec sa plus récente création solo "Horizon Sans Feuilles".

Pause

J'avais aussi eu le privilège de découvrir sa création précédente, "18.015", il y a quelques mois dans la partie est de l'île, cette fois, soit à la Maison de la culture Pointe-aux-Trembles. Dans mon texte de retour, j'avais écrit, "Voilà une proposition alliant les symboles aux messages qui, à mes yeux, est fort accessible à différents publics" ! Qu'en serait-il cette fois ?

Fin de la pause

                                                   Affiche de la proposition sur son site FB

Le moment venu, les portes s'ouvrent et nous pourrons prendre place dans le lieu de présentation pour effectivement découvrir ce qui était annoncé, soit: "un solo de danse pluridisciplinaire de 45mn se penchant sur 4 thématiques principales: l'extinction des arbres, la manipulation de la société, le handicap en sous-thème, et la sagesse de la tradition et savoirs ancestraux". Comme la fois précédente, mais en solo, la proposition s'annonce et sera effectivement riche et complexe. Mais soyez rassuré.es, les personnes présentes tout comme moi, ont beaucoup apprécié. 

Donc bien en place et très attentif, je vois d'abord apparaître dans l'espace scénique enrobée de son de la forêt et de musique d'abord la projection d'un arbre et ensuite une chaise roulante "tout en branches". Une chaise intrigante sans personne dessus ! 

Autre pause

Bon OK, Une chaise roulante "tout en branches" peut sembler quelque peu "bizarre" et de ma perspective initiale, ça l'était ! Mais comme le spectateur que je suis est patient, le dicton, "tout vient à point à qui sait attendre", s'est encore avéré vrai !

Fin de l'autre pause

Dans ce qui suivra, comme sortant de son cocon, émergent successivement des pieds et des mains qui me gardent captif de leur apparition, jusqu'à la révélation complète que je traduirais par deux expressions, ne sachant laquelle choisir, soit "comme sortant de son cocon" ou "l'éclosion de la fleur" sur cette chaise. 

Pour la suite, chacun.e pourra y trouver son interprétation, mais pour ma part, j'y ai vu d'abord un asservissement de la nature et de la nôtre aussi, à des impératifs économiques fort capitalistes et avilissants (les paroles énoncés comme peuvent l'être les slogans de vente le suggèrent fortement). Mais, comme ceux et celles qui ont lu la trilogie du "Seigneur des anneaux", les arbres ont un pouvoir de rébellion qui peut entraîner les humains à se libérer des diktats qui leurs sont imposés ! Et voilà exactement ce qui nous est proposé pour la dernière partie de ce que je découvre. Une dernière partie comme une danse de libération des valeurs capitalistes, fort riche et belle durant laquelle, elle réussira à maintenir une branche sur sa tête. Une partie finale porteuse d'espoir qui a fait du bien à mon âme ! 

Une fois la représentation terminée avec les applaudissements fort bien mérités, nous sommes invité.es à nous diriger dans le hall pour un échange avec Emmanuelle. Une période qui débute par le visionnement d'une vidéo qui ouvre d'autres fenêtres d'interprétation et qui aussi permet de mieux comprendre la démarche de la créatrice. Période qui me permet de découvrir des perspectives des autres sur la proposition assez différentes de la mienne, mais qui au final sont toutes aussi intéressantes.

Le moment venu de quitter, je reviens fort heureux et durant tout le trajet de retour, je repasse dans ma tête les images et les symboles que j'avais découvert. Et pour répondre à mon interrogation du début, soit,  "Voilà une proposition alliant les symboles aux messages qui, à mes yeux, est fort accessible à différents publics" Qu'en sera-t-il cette fois ? Ma réponse est sans équivoque oui et je me promet aussi d'aller assister à la présentation de la version finale. 

mardi 13 mai 2025

Sur mes pas au Festival Vue sur la Relève pour y faire de belles rencontres chorégraphiques !

 Du Festival Vue sur la relève que j'ai beaucoup fréquenté à une autre époque, je fais maintenant tout en mon possible pour aller découvrir cette "relève" que l'équipe de ce festival nous propose. Cette année, malgré mon agenda quelque peu chargé, mes pas m'ont amené jusqu'à "ma" Maison de la Culture Claude-Léveillée pour découvrir une programme quadruple avec pour moi des noms "connus" et coïncidence, la prestation d'une homonyme ! Mais débutons par mon arrivée et de mon entrée dans le lieu pour me faire indiquer que la première proposition sera présentée à l'extérieur. 

Comme si mère nature avait voulu collaborer, la température est fort clémente et je trouve ma place ! C'est devant une très belle foule toute attentive que sera présentée la première proposition, soit "Hacking Alert" (alerte de piratage informatique)  de et par Roxanne Melissa guerra-lacasse et Elisabete Almeida. Le tout commence avec les mouvements intrigants de cette femme en phase avec une trame musicale "déglinguée". J'y ressens dans ce que je découvre du désespoir et lorsqu'arrive l'autre, le face à face tout en tension qui s'en suit se transforme peu à peu en collaboration. Et lorsque la première revient seule, je ressens qu'elle se reprend en main, en apparence heureuse mais l'est-elle vraiment ? Ma question restera sans réponse, mais mon plaisir de découvrir ces gestes et ces mouvements, a été satisfait ! 

Une fois les applaudissements complétés, nous sommes invités à entrer dans le lieu et à se diriger dans la salle, une fois le billet "scanné" et trouver notre place pour découvrir les prochaines propositions.

Les présentations officielles complétées, "Le flot de mes pensées" de et avec Charlotte St-Amour. La première phrase de la description officielle est fort juste. Donc, "Dans cette pièce de danse contemporaine improvisée, chaque mouvement peint un tableau empreint de vulnérabilité et d’authenticité." Tout au long, j'ai droit à différentes perspectives qui me font voyager avec elles dans les différentes "vagues" du flot de ses pensées qui se sont rendues jusqu'à moi !

Pour la troisième proposition, j'allais découvrir une proposition de et avec Meggie Cloutier-Hamel, soit "Entre mes yeux et ma tête". 

Pause

Dès les premiers moments, les éléments scéniques me rappelaient une fois précédente ! Et effectivement, une courte recherche me permet de remonter à une soirée Boomerang présentée en 2024 à l'EDCM. Ainsi donc, j'aurai droit à une évolution de cette proposition dont j'avais conclue mon retour par, "Il y a dans ce que je découvre devant moi, des aspects fort personnels ! Et le propos est fort bien présenté et dans la vie comme dans ce que je vois, tout est question de perspective !"

Fin de la pause

De celle qui émerge avec détermination de sous ses draps, éclairée par des lampes avec différentes perspectives, je suis immédiatement captif de ses mouvements et de ses déplacements. Et dans ce qui suivra, j'y vois ce qui était annoncé, soit, "Une ode aux visions nocturnes à la fois belles et perturbantes."

Après une courte pause, nous revient l'animateur de la soirée qui est accompagné par trois femmes qui pendant que l'animateur s'adresse à nous, saluent des gens dans la salle qu'elles connaissent (à ce qui me semble !!!). Moi j'en connais une, mais je reste bien tranquille !!!! Voilà une transition qui "brouille fort habilement la frontière" avec la proposition précédente. Une fois les mots énoncés, débute "À toutes les dames qui portent un jupon" de Marie-Chantale Béland avec Sarah Audet, Stefania Skoryna, Elizabeth Crispo et Sarah-Jane Savard.

Nous aurons d'abord à la présentation des trois femmes personnages, dont le nom est énoncé tout haut, qui, a tour de rôle, viendront nous illustrer leur personnalité et leur savoir faire avec des mouvements, mais pas seulement. Impossible de résister à celle qui en se déplaçant avec son arrosoir pour plante éclabousse la scène avec ses mouvements qui font réagir tout autour de moi et moi aussi! Mais comme cette eau ne peut rester sur scène, c'est avec l'aide de volontaires venant de l'estrade, que l'endroit redeviendra tout sec et propice à la prestation de la "femme" suivante ! Et puis arrive, après sa présentation, la quatrième pour compléter le portrait de ces femmes qui ont accepté cette "invitation à prendre sa place, exister dans le monde et célébrer cet espace d'affirmation."  et cela avec "Subtilité, surprise et intensité!" Cette dernière proposition me permet de découvrir le travail d'une chorégraphe de la ville de Québec, enrichissant mon C.V, de spectateur des propositions de cette ville !

Et le tout terminé, dans le hall fort achalandé dans lequel les rencontres se font, moi, je repars fort satisfait de ces propositions qui m'ont encore une fois montré que la relève a du talent. En espérant que les "terres" de présentation lui permettra de s'épanouir pleinement !


samedi 10 mai 2025

Sur mes pas à "Ma dernière exposition" à la Maison d'Ophélie !

 Mes pas m'ont amené dans un très grand nombre de lieux tout au long des dernières années, certains plus officiels, d'autres plus intimes ! En ce vendredi soir, c'est sur le boulevard St-Joseph, qu'ils m'ont amené pour une première fois jusqu'à un édifice tout à fait anonyme. 

Pause

Étant curieux, je pose des questions et j'apprends que cette maison, appelée "la maison" est la propriété d'un riche couple et c'est leur fils qui en gère l'utilisation culturelle. Dans cette maison, il est possible de présenter différents types de performance incluant de la musique. Avouez, Montréal recèle plein de surprises et de trésors cachés !

Fin de la pause  

Ayant l'adresse en main, je ne pouvais pas me tromper et à bon port, je suis arrivé ! Et pourquoi, tu t'y rendais, me demanderez vous !!! Parce que celle qui y performera, est une finissante du BAC en danse de l'UQAM de cette année et que j'ai beaucoup de plaisir à la voir performer. Ainsi donc, si ma principale raison pour y être est Marie-Anne Rahimi, l'ensemble de la proposition m'avait intrigué. Et comme j'étais libre, let's go Robert !

                                      Affiche de la proposition tirée du site FB de l'évènement

Ainsi donc je monte les marches, ouvre la porte d'entrée pour y être accueilli. Une fois mon nom donné, je peux me rendre dans le "salon" de présentation dans lequel une quarantaine de personnes pourront prendre place. Pour cette représentation comme pour les deux autres, elles affichent complet ! Heureux et avisé spectateur que je suis de prendre mes décisions rapidement !

De mon siège, devant moi je retrouve un sofa avec un tissus dessus, des lampes à différents endroits. Le moment venu entouré d'un public beaucoup plus jeune que moi ! Les paroles d'accueil faites, nous sommes plongés dans une attente qui sera récompensée par l'arrivée fort lente à la limite de l'immobile de celle qui nous amènera à sa suite. 

Difficile de bien décrire ce que je découvre par la suite, mais comme l'indique si bien la description de la proposition, "Elle erre, attend, traverse les lieux de sa maison et se demande si c’est elle qui les transforme ou ces derniers qui la transforment. Ophélie cherche, attend, imagine, dialogue avec les pièces de la maison. *Que se passe-t-il quand les objets sortent des limbes ? Que l’on se perd dans le tourbillon de la baignoire et que l’on devient sirène ?*

Durant toute l'heure (et un peu plus), elle évolue parfois fort lentement, dans ce lieu, elle en part pour y revenir parfois métamorphosée comme pour l'éclosion d'une fleur. Elle installe un buffet qui a des allures de "au revoir" dont elle s'abreuvera à la main d'un des liquides. 

Je m'en voudrais de ne pas mentionner la qualité des accessoires lumineux qui tout au long ont coloré de façon fort approprié cette dernière exposition. Je ne saurais dire l'effet de cette proposition aurait eu sur moi dans un autre lieu, mais là dans cet espace intime la rencontre a été fort réussie ! Une fois le point final et les applaudissements fort bien mérités, mes pas m'ont ramené pendant que les autres personnes pouvaient visiter les autres endroits du lieu ! Bravo et merci à toi Marie-Anne ainsi qu'à Mathilde Rousseau, Eliane Cordeau, Émilie Hamel et Noémie Elisa Calderon-Tremblay pour ces moments de rencontres fort riches et intimes ! 

vendredi 9 mai 2025

Sur mes pas à l'Agora de la danse pour découvrir que "Tout s'effondre" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte de l'Espace Orange, c'était pour assister à la première de "Tout s'effondre" d'Helen Simard. Et déjà  à mon arrivée un peu hâtive, il y a du monde et au moment d'ouvrir les portes de la salle, le lieu est fort plein, complet même ! De cette chorégraphe, je suis son parcours depuis de nombreuses années et les univers qu'elle m'a proposé sont fort riches. Impossible pour moi d'oublier sa trilogie, "No fun", "Idiot" et "Requiem pop". Donc bien curieux de découvrir dans quel type d'univers je serai entraîné avec "Tout s'effondre", incarné sur scène par Rodrigo Alvarenga-Bonilla, Bailey Eng, Sage Fabre-Dimsdale, Alyssa Favero, Stephanie Fromentin, Justin Gionet, Mecdy Jean-Pierre, Maude Laurin-Beaulieu, Marie Lévêque aux mouvements et Roger White à la "musique" !

                                     Crédit : Do Phan Hoi tirée du site de l'Agora de la danse

Le tout débute dans un univers sombre avec un être qui évolue tout solitaire ! Il sera rejoint par d'autres qui nous entraîneront d'abord dans leur marche dans ce monde ! Il y aura aussi ce rodeur qui arpente autour du lieu, qui moi me captive ! Quel est la signification de leurs pas ???? 

Leurs marches se transformeront en des moments "fort sombres" qui a, à mes yeux, tout d'une allégorie de notre monde actuel ! Un monde actuel dont les repères sont inexistants et dans lequel cohabitent "l’ordre et le désordre, l’action et l’inaction, l’individu et le collectif". De cet expédition fort intrigante, j'en retiens le souvenir d'un corps noir qui irradie ce qu'il a capté dans son environnement.

Pause

Un corps noir est un système physique qui absorbe les rayonnements autour de lui pour en réémettre l'énergie accumulée.

Fin de la pause

Ainsi donc pendant ces moments, j'ai eu l'impression d'avoir assisté à une oeuvre qui m'a entraîné dans un univers peuplé de différents personnages qui évoluaient dans un monde modulé par une atmosphère musical fort porteur. 

Sur mes pas pour découvrir et être ravi par "gloires du matin" chez la Compagnie Marie Chouinard !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'aux locaux de la Compagnie Marie Chouinard, dans le bus et le métro, autour de moi, certain,es allaient à l'école et d'autres au travail, parce que voyez-vous, mes pas se sont faits en matinée un peu après 7h00 et non pas 19h00 !!! Je m'en vais découvrir "gloires du matin" solo créé par Marie Chouinard, voilà plus de trente cinq ans qui a toujours été présenté à 8h00 dans différents lieux dits "exceptionnels". En ce début de mois de mai, pour quatre matinées, nous pouvions découvrir (ça c'est aussi pour moi) ou redécouvrir cette proposition interprétée par Carol Prieur, (interprète vedette de la compagnie depuis plus de trente ans !) dans le même lieu qui a vu naître cette oeuvre. Quelle belle occasion que je ne voulais absolument pas rater, malgré l'heure très matinale pour moi !!!!

                                       Affiche de la proposition tirée du site FB de l'évènement

À l'accueil, mon nom est sur la liste et je peux donc monter d'un palier en attente d'aller au prochain pour prendre place. Le moment venu, le local de présentation est, comme toujours, est lumineux. Déjà en place, Carol Prieur est déjà présente, de dos, immobile, et drapée d'un tissu beige. Dans l'espace, se retrouvent trois pièces de bois et aussi devant nous, une quarantaine de petits cadres dans lesquels se trouvent autant de schémas qui me semble des positions "à venir" ! On peut aussi entendre des chants d'oiseaux (de l'extérieur ou de l'intérieur ??? Le temps passe, les gens prennent place et le moment venu, débute tout simplement et solennellement la présentation. D'immobile à mobile, elle commence à évoluer dans l'espace pour d'abord entreprendre son parcours dans le lieu. Elle se métamorphosera jusqu'au tableau de la révélation toute rayonnante. Tout au long, portée par une trame musicale et sonore, elle ira jusqu'à la fenêtre ouverte comme pour s'envoler et aussi incarner le dessin de la quarantaine de cadres. À tout le moins, ceux là juste devant moi.

Portée par une interprète "magique", j'ai pu ressentir pleinement la force tranquille et rayonnante de cette proposition en trois temps qui a pu franchir "sans un ride" le passage du temps. Je reviens fort heureux de cette belle rencontre qui m'aura permis d'en faire une autre, mais cela est une chose que je garde pour moi !