mardi 18 novembre 2025

Sur mes pas à deux rencontres fort personnelles proposées par Tangente !

 C'est lundi soir, mais à la porte de l'Espace Vert pour assister à un programme double, il y a plein de monde. Ainsi donc pour découvrir les propositions de Nicole Jacobs et de Taminator (alias Valérie Chartier), nous serons nombreux à prendre place sur l'un des deux côtés de l'espace scénique dans lequel, il est possible de découvrir un grand nombre d'ampoules suspendues dans les airs. Une fois le noir "installé" dans le lieu, émerge sous une lampe, Nicole Jacobs pour débuter "Alone in the Living Room" !

Pause 

De Nicole Jacobs, j'avais écrit suite à ma première rencontre avec elle, il y a presque quatre ans, "Son passé circassien me semble évident par la beauté et l'agilité de ses mouvements. Il en reste que tout au long, je suis fasciné, mais aussi troublé, oui, oui, troublé par une question qui s'incruste en moi ! Mais qu'est ce qui la trouble ? Et ce regard fort puissant que je croise, amplifie mon impression."

Fin de la pause

Dans ce qui suivra, nous découvrirons des moments durant lesquels elle évolue dans le lieu, qui s'illumine partiellement à sa présence ou les illuminant, nous présentant ses mouvements fort doux et évocateurs. J'apprécie particulièrement les décalages que je découvre, là tout juste devant moi et aussi les jeux d'ombre ! Je ressens fort bien des tourments intérieurs tout au long de ce qui était annoncé, soit "une réflexion sur les expériences nuancées du deuil, de la solitude, de la joie, de la confrontation avec soi-même et des absurdités qui émergent dans l’intimité de son chez-soi. "

                                           Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Ainsi donc, encore une fois, Nicole Jacobs (appuyée dans l'ombre par Guillaume «Kio» Roberts-Cambron aux éclairages) m'a proposé une rencontre riche en intimité et en douceur, dans laquelle les accessoires lumineux ont enrobé d'un aura "éclairant" sur le propos, ce que nous avons découvert.

Une fois les applaudissements complétés, nous sommes invité.es à quitter le lieu. Une fois de retour, débute "Thin" de Taminator. Rapidement, j'ai reconnu sa gestuel et effectivement, je l'avais vu lors d'un LABdiff, il y a un an et demi. J'en avais surtout l'intensité de ses gestes tout au long. 

                                            Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Cette fois encore, dès les premiers moments, ses jeux de bras captent mon attention. Puis, je découvre un "miroir" et son violoncelle qui deviendra un complice de ce qui suivra en amplifiant son histoire. Parce que c'est un épisode de sa vie qu'elle nous présente avec une tension intérieure qui rayonne visuellement par ses gestes et ses mouvements de krump et musicalement avec elle et son violoncelle. En résumé, je suis captivé, touché aussi, par son histoire que je découvre tout au long des ses déplacements et de ses mouvements qui se termine sur une touche plus lumineuse.

Une fois les applaudissements complétés, nous sommes invités à une rencontre avec les artistes, dirigée par Laurane Van Branteghem. Rencontre qui a fort bien complété les deux oeuvres que nous venions de découvrir en donnant des informations sur le "texte" des oeuvres.

dimanche 16 novembre 2025

Sur mes pas à soirée fort spéciale au Proto Studio pour voir le monde changer !

 Lorsque mes pas se dirigent vers ce building, rue Casgrain, les rencontres sont toujours fort belles et intéressantes. En ce vendredi soir, dans le Proto Studio, pour la soirée "MIRAGE CORPORATIF x COWORKER" cette ou, plutôt, ces rencontres le seront tout autant été ! Encourager les initiatives pour faire créer et faire "rayonner" la danse, cela me plait particulièrement. Voilà donc pourquoi, je me retrouve à la porte du Proto Studio (initiative de Cai Glover, Caroline Namts et Nicholas Bellefleur) qui se définit comme un "Laboratoire des possibles, proto studio est un lieu idéal pour vos idées incomplètes, qui nous font sortir de l’ordinaire, créent des brèches de potentialités et de futurs décoloniaux, écologiques et lumineux." Impossible pour moi d'être indifférent à leurs efforts, donc très heureux d'être là!

Peu à peu les gens arrivent et le moment venu, sans nos chaussures et nos manteaux (eh oui, l'hiver est déjà là !) nous pouvons entrer dans l'espace. Pour ma part, je suis les indications et je me dirige vers le fond du studio, en passant par le "bureau d'inscription" pour pouvoir porter ma cocarde adhésive au nom de "Max". Face à un miroir, le lieu semble plus petit. Peu à peu, le local se rempli pendant que les interprètes dont plusieurs que je revoyais avec grand plaisir et d'autres que je voyais pour la première fois .Alanna Kraaijveld, Alexander Ellison, Amara Barner, Cyndie Gravel, Daniela "Dani" Jezerinac, Emma-Lynn MacKay-Ronacher, Evelynn Yan, Hadi Salma, Jo Laïny, Kristina Hilliard, Marie-Anne Rahimi, Nicholas Bellefleur, Rae Fleury et Sabrina Dupuis se déplacent dans le lieu, sur "le gros nerf" !, interagissant entre eux et elles, mais aussi avec nous dont moi !

Le temps passe, le moment officiel de débuter est arrivé, mais les gens continuent à entrer, passant à leur tour au bureau d'inscription. De ma position dans ce lieu où se trouve des miroirs, j'ai une perspective déformée, sinon rapetissée du lieu. Et avec le début, arrive le grand déplacement ou bouleversement , parce que les miroirs seront amenés vers nous au fond. Comme bien d'autres, dans ce nouvel espace créé, je dois quitter ma place pour en trouver une autre qui sera fort bien aussi.

Et la première partie, "MIRAGE CORPORATIF" oups plutôt la deuxième si on inclue l'introduction informelle peut-être, mais bien réelle, débute. Comme, il est possible de l'imaginer dans un milieu de travail, je découvre différentes illustrations d'un milieu de travail, veston, jupe et cravate. Ça déferle, ça s'immobilise, d'abord, un magma de corps se créé pou ensuite se défaire pour ensuite se refaire. Arrive le moment durant lequel, tous les corps se trouvent sur une table comme sur l'autel de la productivité et tenter de trouver sa place au soleil. Tout au long, je ressens une énergie d'affirmation, illustrée entre autres par cette phrase énoncée tout haut, "don't stop me now" ! Et puis cela se termine pour nous "amener" à la deuxième partie, "COWORKER" de Nicholas Bellefleur.

Pause

J'en étais à ma troisième fois à ce solo. Il semble que le dicton, jamais deux sans trois, soit toujours d'actualité. Une fois dans une salle officielle, une autre fois à l'extérieur et cette fois dans un studio. 

Fin de la pause

Encore une fois captivant que de suivre l'évolution de ce "travailleur"  qui se termine par "la chute de l'ange", démontrant les aspects impitoyables d'un milieu de travail !

Et une fois, les applaudissements faits, moi qui pensait que la soirée était terminée, nous sommes invité.es à nous diriger vers une partie du studio pour ce que je saurai après, est la troisième partie, pas annoncée, de cette soirée. J'entre et je découvre plein de plantes "tout partout" et aussi avec un masque, Benoit Lachambre. Nous sommes amené.es dans un monde différent, avec lui qui en incantations s'adresse aux plantes. Il fera le tour de l'endroit en nous interpellant parfois, comme s'il voulait que l'on réconcilie avec de vrais valeurs que le "MIRAGE CORPORATIF" et le "COWORKER" en pleine déchéance, ont tenté de nous détourner ! 

Et puis, ce rituel purificateur terminé et les applaudissements faits, s'en suit des mots de Nicholas pour inviter les artistes intéressés à utiliser ce studio pour leur travail. Moi, me voici rendu au moment de retrouver mes chaussures et mon manteau pour revenir à la maison. Fort heureux de ces rencontres qui a débuté par le bouleversement de nos environnements de travail jusqu'à la tentative de réconciliation avec la nature ou les vraies valeurs. Je m'en voudrais de ne pas mentionner le bon travail de Tiffanie Boffa aux éclairages, parce que dans ce studio, elle a su tout au long illuminer avec brio les différents tableaux avec les lumières du lieu.

vendredi 14 novembre 2025

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir et être ravi par "Pupo" de Sofia Nappi !

 Pause

Oui oui, une pause avant de débuter ce retour plus formel ! C'est en ce jeudi soir, et non pas le mardi, soirée de première, que mes pas m'ont amené jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Parce que mardi soir, c'était assez, sinon pas mal, neigeux à Montréal et avec les transports en commun en service essentiel, j'ai communiqué à la billetterie, en début de PM, pour reporter ma soirée. Et avantage d'abonné, j'ai pu remettre au jeudi soir plus clément avec transport en commun. Pas en première rangée, je le concède, mais en deuxième, pas de quoi se plaindre, tout au contraire !

Fin de la pause

Ainsi donc en ce jeudi soir, mes pas arrivent dans le hall fort achalandé de la Cinquième Salle de la Place des Arts. Le moment venu, les portes s'ouvrent et je me dirige à mon siège pour avoir ma deuxième rencontre avec la chorégraphe italienne Sofia Nappi. La précédente, j'avais conclue mon retour par les mots suivants, "une proposition chorégraphique vraiment différente qui m'a fait sortir des sentiers battus !" 

Cette fois avec Pupo (En italien, pupo signifie à la fois « enfant » et « marionnette », merci au programme de la soirée !), une fois le rideau retombé, je dirais que j'ai assisté à une proposition plus classique, mais ouf, vraiment belle. Belle par sa simplicité, avec très peu d'accessoires, mais surtout par la qualité des mouvements des différents interprètes tout au long de cette rencontre.

                                            Crédit: Jeanette Bak tirée du site de Danse Danse

De ce début, avec l'arrivée d'un personnage aux mouvements fort éloquents, dans ce que je comprendrai, est l'introduction de ce qui suivra. Viendront le rejoindre les autres, avec une musique de guitare fort riche. Tout au long, les tableaux sont riches et colorés dont les mouvements de bras fort beaux me captivent. Cette gestuelle est définitivement pour moi, mon coup de coeur de la soirée. 

Et puis le tout se termine avec le retour en solitaire de celui que nous avons d'abord vu, qui cette fois évolue sur une musique de piano. Il s'en suit des applaudissements fort bien mérités pour les interprètes (Bonni Bogya, Evan Bescond, Glenda Gheller, India Guanzini, Paolo Piancastelli, Senne Reus, Sem Houmes), rejoint.es par la chorégraphe.

Au final, une soirée danse (ou Danse Danse) fort riche dont je reviens fort ravi, impression partagée par une chorégraphe que j'ai rencontré dans le métro en revenant !

lundi 10 novembre 2025

Sur mes pas à l'Espace Go pour découvrir "How to Save a Dear Friend : formules pour sortir-au-jour" !

 Il y a un certain temps que mes pas en bonne compagnie avaient franchi le seuil de la porte de l'Espace Go. Ainsi donc, en ce samedi après-midi, nous serons là, en première rangée, pour découvrir la proposition de et avec Mireille Selwanes Tawfik, accompagnée sur scène par Radwan Ghazi Moumneh.

Devant nous, un espace scénique recouvert par un monticule en tissus. Le moment venu, une fois les paroles d'accueil faites, ce monticule s'agite pour prendre vie et duquel émerge de la vie et aussi, plein d'objets. Dans ce qui suivra, c'est dans l'univers familial de cette femme que nous sommes amenés. Univers dont nous prenons connaissance tout au long, pas jojo, mais de la façon qu'elle nous y entraîne avec son complice, désamorce la "noirceur" de la thématique. 

Pour ma part, j'ai été fasciné et intrigué par la mise en scène qui amène dans les hauteurs du lieu, la majorité des objets, comme les souvenirs et aussi impressionné par la musique tout au long!

                                            Crédit: Maryse Boyce tirée du site de l'Espace Go

Pour mieux décrire ce que je découvre, je citerai les mots de Mario Cloutier dans Jeu Revue de théâtre, « Cette proposition hors norme procède d’une dimension interartistique où se produit un dialogue profond et non hiérarchique entre les disciplines : théâtre documentaire, chorégraphie, musique, conte et récit intimiste."

Au final, ce que j'ai découvert était une objet théâtrale particulier qui m'a intrigué et aussi intéressé ! 

dimanche 9 novembre 2025

Sur mes pas "sur" la Passerelle 840 pour le "FESTIVAL DES GRADUÉ.ES", et en revenir fort ravi !

Mes pas depuis de nombreuses années se dirigent régulièrement rue Cherrier pour "arpenter" la Passerelle 840. 

Pause

Bon , si vous ne connaissez pas encore cet espace de diffusion sur lequel je reviens régulièrement, je vous en rappelle la présentation. "PASSERELLE 840 vise à encourager et à soutenir tous les étudiant.e.s de l’UQÀM qui portent un intérêt à la recherche et à l’expérimentation du mouvement." C'est un comité des personnes étudiantes du Département de danse de l'UQAM qui s'occupe de ces rencontres. 

Fin de la pause 

À ces rencontres, je m'y rend, toujours curieux de découvrir les propositions de ces jeunes qui ont tant à nous "dire". En ce mois de novembre, c'est pour découvrir "dissolving" de et avec Lucca Bella Stothers et Jeanne Tétreault, dans un premier temps et ensuite « Dans les bras de Soledad » de et avec Melina Pires. Je n'en serai pas à une première rencontre avec elles, donc bien curieux de découvrir leurs plus récentes créations.

Affiche de la proposition tirée du site FB de l'évènement

Arrivé tôt, par précaution, le temps (soit une trentaine de minutes) pour trouver un espace de stationnement pas trop loin, grève de STM oblige (!), je suis prêt à prendre place dans l'espace de présentation, comme plein d'autres personnes. Après les paroles d'accueil faites du haut de l'escalier, nous sommes invité.es à entrer dans le lieu de présentation et à prendre place sur une chaise à un des deux côtés.

Déjà présentes, les deux interprètes sont l'une face à mon côté et l'autre face au côté opposé. Rapidement, je remarque la symétrie du noir et du blanc de leurs vêtements. C'est dans le silence et l'immobilité que le tout débute, comme s'il était important de se déposer dans le lieu ici et maintenant. Et puis, tout aussi en symétrie, les mouvements émergent de leurs corps pour m'entraîner dans une belle illustration de la force d'une dualité complémentaire et symétrique !

Pour citer leur texte de présentation "Dans celle-ci, les 2 interprètes oscillent entre rigidité et élasticité. C’est une pièce qui chavire beaucoup, basculant d’un état à un autre, creusant les interstices. Elle est empreinte de contradictions, mais aussi enracinée dans les zones floues. Laissez-vous envelopper ou secouer par ses oppositions." Je trouve intéressant de constater que leur propos porte sur les "oppositions", tandis que moi, j'y ai vu de la complémentarité ! Encore un exemple de mes plaisirs de spectateur que d'y trouver mon sens à ce que je découvre devant moi ! Une fois les applaudissements faits, nous sommes invité.es à quitter la salle pour replacer le lieu pour « Dans les bras de Soledad », la proposition de Melina Pires.

Autre pause

"soledad", je le concède, je n'en connaissais pas le sens avant. Mais une courte recherche, m'a permis de le découvrir et en français, cela veut dire solitude.

Fin de l'autre pause

Affiche de la proposition tirée du site FB de l'évènement

De retour, c'est d'un seul côté que nous serons tout.es pour découvrir la suite. Curieux, je regarde derrière moi et je découvre au début de l'allée centrale, une forme humaine enveloppée par un "tas" de vêtements ou plutôt de textile. Le moment venu, de derrière nous, elle se dirige là devant, "vers son destin" ! Dans la description, c'est écrit, "Un voyage intime et universel d’acceptation et de réconciliation.". Sans vouloir divulgacher, dans ce qui suivra, ce sont ses pas et ses mouvements vers sa libération que je vois et qui me captive. Ce qui est néanmoins fort compatible avec la description officielle ! Un détail, peut-être ou peut-être pas, qui m'attire est son regard déployé, une fois le visage libéré du tissus. Dans ce que viens de découvrir, je sens encore la thématique de parcours et de libération de Melina, inspirante pour elle et intéressante pour nous, que j'avais apprécié dans entre autre, "Cactus" présentée aussi à Passerelle 840, il y a quelques années (au printemps 2022).

Le tout se termine avec les applaudissements bien mérités et moi, je quitte fort heureux d'avoir découvert deux propositions, riches en sens, en propos et en mouvements aussi. Et dans l'espoir d'en revoir une autre version plus longue et élaborée dans un autre lieu de diffusion, parce que les deux le mériteraient bien !

samedi 8 novembre 2025

Sur mes pas à l'Agora de la Danse pour un programme double avec en deuxième partie, "Show Gone" avec Ame Henderson et Matija Ferlin !

 Après avoir arpenté le Quartier des spectacles, suite à ma première rencontre culturelle de la journée, mes pas me ramènent jusqu'à la porte de l'Espace Bleu du Wilder en attente de ma rencontre avec le duo Ame Henderson et Matija Ferlin pour découvrir "Show Gone" !  Cette rencontre, je la ferai pour découvrir la troisième partie de leur triptyque entamé il y a une quinzaine d'années ! Et cela sans avoir vu les deux premières parties. 

                                          Crédit : Andi Bancic tirée du site de l'Agora de la danse

Une fois rendu à "mon" siège en première rangée, j'attends que le tout démarre. Et dans ce qui suivra, je dois avouer, j'ai été quelque peu décontenancé. Parce que, voyez-vous, d'abord la structure de leur proposition m'a surpris et que tout au long je pensais que l'oeuvre prendrait un autre chemin, sans savoir lequel, je dois l'avouer. Ainsi donc tout au long, entre les claquements de doigts qui créaient le "noir" dans le lieu, c'est d'abord à une suite de propos ou de confidences que j'ai assistée. Si le verbe est fort présent, je le concède, les mouvements des deux artistes, tout au long, m'ont néanmoins captivé ! Cette répétition de sortir de sa poche, les mots que l'autre dira, avait une simplicité apparente, mais qui aussi me captivait! Découvrir l'autre dans des aspects intimes, voilà ce que j'ai retenu. Et, cette finale, quelle réussite !

En conclusion, si je ne retiens pas tant la composante chorégraphique de leur proposition, je garde bien en moi, celle de la rencontre entre deux êtres que des liens tiennent ensemble et qui nous sont partagés. Me rappelant encore une fois que l'univers chorégraphique est fort grand, mais surtout diversifié !

vendredi 7 novembre 2025

Sur mes pas à l'Agora de la Danse pour un programme double avec en première partie en "Hors scène", la sortie de résidence de Menka Nagrani !

 Ce n'est pas la grève des transports en commun qui allait m'empêcher de découvrir deux propositions de l'Agora de la Danse en ce jeudi soir. Ainsi donc, mes pas "motorisés" m'ont porté jusqu'à l'Espace Blanc du Wilder pour d'abord, découvrir les premiers pas de création d'une oeuvre de Menka Nagrani de la compagnie "Des pieds et des mains" pour huit interprètes.

                   Crédit: Katrin Benedict. Photo de la chorégraphe tirée du site de l'Agora de la Danse.

Pause

Le nom de cette chorégraphe, résonnait faiblement en moi et après une courte recherche sur mon blogue, fabuleuse mémoire de spectateur, je découvre qu'il y a six ans, elle était une des interprètes de "Nous (ne) sommes (pas) tous et toutes des gigueurs et gigueuses", présenté au Théâtre Aux Écuries.

Fin de la pause

En arrivant à la porte de l'Espace blanc, je suis fort bien accueilli par Frédérique Doyon et la chorégraphe Menka Nagrani et invité à prendre place sur un siège sur une des trois rangées. Moi, devinez !, je trouve ma place en première rangée en attente du début, pendant que les huit interprètes, dont je reconnais certains, effectuent différents échauffements seul.e ou en petit groupe. Des moments fort intéressants avec parfois, une touche acrobatique ! 

En entrée de jeu, nous est indiqué que nous découvrirons quatre courts extraits d'une première résidence d'une proposition qui sera présentée en 2027 et dont le titre sera "L'éléphant dans la pièce " dont les thématiques sont, selon moi, fort pertinentes, soit les thématiques des mouvements migratoires et de l'accueil des nouveaux arrivants.

Et vient le moment de nous faire sa propre idée sur ce que nous découvrirons. Le premier extrait avec son début en cercle avec celui qui gravite autour pour, de ma perspective, tenter de se joindre aux autres. Fort beau et très accessible que ce premier extrait qui se termine bien, soyez rassuré.es ! Le deuxième extrait a une coloration "trad" et festive avec deux lignes face à nous. Le troisième extrait, nous présente un cercle très inclusif avec une touche festive. Et pour terminer, le quatrième extrait, nous présente les différentes déclinaisons de rotation et qui se termine avec un cercle qui se replie sur lui-même incluant tout le monde.

Le tout terminé, les applaudissements se font entendre suivis d'une période de questions réponses. Période qui nous permet d'en apprendre plus sur les prémisses de la création qui en est à ses premiers pas et aussi de connaître le nom des différent.es interprètes et de leur provenance qui s'avère être un heureux mélange. Et sortant du lieu, je me promets d'être présent pour la présentation de l'oeuvre en 2027.

mercredi 5 novembre 2025

Sur mes pas chez Danse Danse pour être captivé et ébloui par "Theatre of Dreams" de Hofesh Schechter !

 La soirée avait débuté sur le bon pied avec un stationnement gratuit pas trop loin de la Place des Arts. Parce qu'attendre la reprise des transports en commun jusqu'à onze heure, pas pour moi ! Ainsi donc, c'est d'un bon pas que je franchis le dernier kilomètre pour arriver bien à l'avance au Théâtre Maisonneuve en attente de l'ouverture des portes de la salle pour découvrir "Theatre of Dreams" de Hofesh Schechter. Peu à peu, le hall se remplit pour se faire bien rempli et le moment venu, je me dirige jusqu'à "mon" siège en attente du début. 

Et puis, début inhabituel, parce pas de mots d'accueil, ni avertissements d'usage nous sont énoncés. Plutôt, l'apparition devant le rideau fermé, d'un homme qui reste là immobile (en attente de notre attention ?) pour ensuite nous entraîner à sa suite derrière le rideau, comme s'il voulait plonger dans ses rêves. Tout au long de la première partie, avec une utilisation assez unique et intéressante des jeux de rideaux, de courts. sinon très courts tableaux nous sont présentés dans lesquels différentes perspectives humaines nous demandent de rester fort attentif. Au début de cette partie, je suis d'abord quelque peu déstabilisé par ce que je découvre, jusqu'à, ouf !, y trouver mon rythme. Il en reste que je suis impressionné par l'agilité des interprètes à se retrouver à la bonne place et au bon moment tout en manipulant la multitude de rideaux sans faire de faux pas ! Bravo Tristan Carter, Robinson Cassarino, Frédéric Despierre, Rachel Fallon, Cristel de Frankrijker, Mickaël Frappat, Justine Gouache, Zakarius Harry, Alex Haskins, Keanah Faith Simin, Juliette Valerio, Chanel Vyent.

                                          Crédit Tom Visser tirée du site de Danse Danse

Et puis la présentation prend un tournant plus "classique" avec des tableaux plus long. Il y aura aussi un moment durant lequel la présentation déborde de la scène, mais sur ce point, je m'arrête ici question de ne pas divulgâcher ! Impossible de ne pas parler de ce qui enrobe "fort richement" ce que je découvre, soit l'accompagnement musical principalement fait par un trio de musiciens Yaron Engler, Sabio Janiak, James Keane qui apparaissent et disparaissent en différents endroits de la scène..

Et puis, le tout se termine, d'abord sur un message que j'y trouve, soit aller de l'avant à tout prix et ensuite des très nombreux applaudissements de la salle. Voilà une proposition unique fort éblouissante, de laquelle mes pas me ramènent heureux d'abord pour franchir mon kilomètre à pied et du reste dans une ville en attente de son tapis blanc !

vendredi 31 octobre 2025

Sur mes pas dans un univers fort intime avec "Petits Appareils / Small Appliances" !

 La raison principale qui a fait que mes pas m'ont porté jusqu'à la porte de l'Espace Libre en ce jeudi soir fort pluvieux était la présence du nom de Louise Bédard sur l'affiche de "Petits Appareils / Small Appliances" de la compagnie Boulouki théâtre (Manolis Antoniou) ! Ainsi donc, je pourrai revoir avec plaisir sur scène celle que j'ai pu voir la performance dans "Tenir parole" au début de ce mois d'octobre. 

Une fois la porte de la salle ouverte, je découvre la salle disposée avec un espace scénique entourée par trois espaces d'estrade. L'espace scénique a toutes les allures de la pièce principale d'un appartement. Le moment venu de débuter, les lumières se font discrètes avant de s'éteindre complètement. 

Il s'en suit une série de propos, laissés sur répondeur, qui résonne dans l'espace appuyée par la mise en lumière d'une des parties du lieu, dont celui de ce téléphone qui sonne, là juste devant moi. Je capte les propos, tentant sans succès de les conserver en moi ! Il en reste que l'essence de la teneur et l'intimité des propos, je la conserve et tout au long, je reste bien attentif et intéressé !

Et puis, tout s'éclaire et elle arrive, manifestement chargée de solitude, ça je le ressens bien ! Il s'en suit un rituel de retour chez soi, dont le remplacement des fleurs coupées, les oignons qu'elle coupe et le rangement des accessoires de cuisine. Ce rituel me captive. Et il s'en suit de ses mots qui portent jusqu'en moi, dont les mots de "début", de "milieu" et de "fin". Avec la fin qui s'en suit juste après avec les applaudissements fort mérités qui s'en suivent.

                                            Crédit Maryse Boyce tirée du site du Devoir

J'en reviens fort satisfait d'avoir découvert une proposition singulière, combinant des perspectives sensorielles et aussi, en ayant revu Louise Bédard sur scène !

Pour en apprendre plus sur des perspectives face à cette proposition, allez sur le site du Devoir pour lire le texte de Léa Villalba et celui de Stéphanie Morin sur le site de La Presse.

mercredi 29 octobre 2025

Sur mes pas à la découverte, "les yeux fermés" de "Fragments : celle qui m’habitait déjà" d'Audrey-Anne Bouchard au MAI !

 Lorsque mes pas m'ont porté jusqu'au MAI en ce mardi soir, la ville était calme, oui oui même au centre-ville. Et même pas de tempête en vue ! Arrivé tôt, le lieu est fort tranquille et je suis dirigé vers salle du bar. Je devrai d'abord attendre la fin de la première représentation de la soirée de ce qui m'amène ici, soit "Fragments: celle qui m'habitait déjà " d'Audrey-Anne Bouchard. Comme il était indiqué dans la description de la proposition, je plongerai avec huit autres spectateurices dans "une création immersive conçue pour un public non voyant. Les personnes voyantes et semi voyantes sont invitées à vivre l’expérience les yeux bandés."

                                               Affiche de la proposition tirée du site du MAI

Ayant déjà eu droit à une mise en bouche, je suis bien content d'avoir déjà mon billet pour une rencontre complète. Et comme toutes les autres représentation sont déjà à guichet fermé, je suis très très content d'avoir été vite.

Donc en attente du début je suis rejoint par deux autres personnes non voyantes avec lesquelles je peux échanger fort agréablement. Et le moment venu, sans nos manteaux et nos chaussures, nous sommes dirigé.es vers le lieu d'acceuil pour y revêtir nos cache yeux (ceux et celles pour qui c'est nécessaire, évidemment !). Nous est présentée d'abord la liste des crédits par la créatrice que je redonne ici. 

Mise en scène : Audrey-Anne Bouchard
Assistance à la mise en scène et régie : Sarah Gagné
Texte : Audrey-Anne Bouchard et Marc-André Lapointe
Chorégraphie et développement du contact physique interprètes-public : Marijoe Foucher et Laurie-Anne Langis
Interprétation : Marijoe Foucher, Laurie-Anne Langis, Marc-André Lapointe et Vytautas Bucionis Jr. au piano
Direction d’acteur : Marc-André Lapointe
Scénographie – décor, costumes et accessoires : Diana Uribe
Conception sonore et composition associée : Andréa Marsolais-Roy
Composition associée : Vytautas Bucionis Jr.

Et puis l'histoire débute par l'arrivée de cette femme sur le bord du fleuve dans la région de Sorel. Peu à peu, je trouve mes repères à propos de cette première femme qui "défriche" par la littérature féminine et féministe, un milieu très conservateur et de l'autre qui se cherche plusieurs dizaines d'années plus tard dans la même maison. Je le découvre peu à peu, les deux femmes sont à la recherche de liberté et d'affirmation. Si le propos est fort intéressant, la façon de le découvrir l'est encore plus, d'un espace à l'autre, guidé par des mains bienveillantes pour ressentir de différentes façons, les différents évènements dont cette fête et aussi cette déception amoureuse. Je peux toucher les choses, sentir les odeurs et entendre les propos et même les pensées de ces deux femmes.  

Pour moi pour qui les yeux ont une si grande importance, je réussis à l'oublier pour plonger dans cet univers fort bien organisé que je découvre avec curiosité et de façon fort différente, y laissant même une trace écrite ! Mais toute bonne chose à une fin et nous devrons revenir ici et maintenant. Pendant près d'une heure trente, je me suis senti transporté ailleurs pour découvrir différemment une histoire, oups deux plutôt. Et le temps pour le faire est devenu une réalité fort abstraite. 

Un seul regret, celui que cette proposition soit découverte par trop peu de gens. Il en reste que je remercie les gens du MAI, d'avoir ouvert leur porte pour trois semaines à cette proposition. Mais pourquoi pas espérer qu'elle soit reprise et ne le dite pas à personne, mais j'y retournerais !

lundi 27 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de deux univers chez Tangente lors des LABdiff7 !

 En ce dimanche après-midi, mes pas me portent jusqu'à l'Espace Vert du Wilder pour découvrir les LABdiff 7. 7 pour septième édition ! Pour ceux et celles peu familiers, familières avec les LABdiffs, je donne ici la description des gens de Tangente. "Enfilez vos pantoufles et découvrez deux propositions artistiques en chantier lors d’une soirée éclatée et conviviale! Suite à une recherche exploratoire de trois semaines dans notre underground bien à nous, l’Espace Vert, les artistes vous offrent le fruit de leurs expérimentations sous forme de présentation publique." Moi, j'aime bien cela ! Ainsi donc, je pourrai assister, d'abord, à la proposition d'Antoine "Flame" Findeli dont je découvre le travail pour une première fois et ensuite, celle de Hoor Malas et Neil Sochasky. De Hoor Malas, j'ai encore en mémoire une rencontre précédente, "Trois secondes" qui a été interrompue par une sirène d'alarme ! Et comme rien de grave ne s'était passé, elle a repris de fort belle façon pour conclure cette rencontre dont j'avais écrit, "De Hoor Malas qui vient de Syrie, je ressens fort bien la force de sa proposition." 

Arrivé tôt (surprise !!!), je peux prendre place sur un des coussins tout devant en attente du début pendant que derrière et autour de moi, le lieu se fait bien plein ! Le moment venu, deux des commissaires de Tangente se présentent à nous (Laurane Van Branteghem et Jaleesa Coligny) pour d'abord présenter ce type de rencontre et aussi un texte fort beau écrit par un artiste suite à une résidence. Texte qui a mon avis mériterait une plus grande diffusion !

Et puis arrive le moment de la première proposition par Antoine "Flame" Findeli. Avant de débuter, il nous indique que suite à une blessure subie il y a quelques jours, sa proposition prendra une tournure fort différente que celle prévue. Ainsi donc, vêtu d'un pantalon et d'un veston bruns, il deviendra le "patron" d'une télécommande d'un poste de télévision avec dans l'écran des images qui me ramènent dans ma jeunesse. Dans ce qui suivra, la communication avec sa télécommande sera difficile, parce qu'elle se rebelle à répétition. Comme si ce passé ne voulait pas rester avec lui, lui faisait révolution. Il s'en suit d'une course au gré du vent, empreinte d'urgence dans un univers en constant changement. Et lorsque le tout se termine, je garde en moi, une impression d'un être qui a dû combattre pour assurer son identité !

                                            Crédit: callmebphotography fournie par Tangente

Après la période d'échanges typiques des LABdiff, débute la deuxième proposition de la soirée, avec l'arrivée de Hoor Malas qui à l'inverse de la proposition précédente fortement garnie en scénographie, sera faite avec seul accessoire, un drap blanc. 

                                            Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par Tangente

Ce drap blanc déployé, je le découvrirai rapidement représentera son pays d'origine, la Syrie. Si les premiers moments de cette rencontre se font avec sa langue d'origine qui me frustrent dans un premier temps, j'arrive assez rapidement à donner un sens à ce que je découvre. Et puis, le tout devient pour moi, fort riche avec ce qu'elle fait avec ce drap qui se métamorphose. Mais aussi par le fait qu'elle s'adresse à nous dans ma langue. Son pays d'origine qu'elle nous présente avec les différentes modulations de ce drap. Une fois toute cette rencontre complétée, je suis d'accord avec la phrase de présentation, soit, "Une célébration, une lamentation, un chemin et un rituel: le deuil et la perte nous enseignent comment aller de l’avant." Et aussi quelle belle utilisation d'un drap pour bien illustrer et ressentir le propos, mieux que les paroles, pour accompagner les mouvements, je serais tenté d'ajouter!

Chacune des deux propositions ont été suivies d'un échange commissaires et spectateurices sur ce que nous venions de découvrir. Voilà pour moi un autre point fort de ce type de rencontre parce qu'il permet de découvrir ce que les autres ont "vu" et ressenti. 

Le tout terminé, mes pas reprennent le chemin du retour, fort heureux d'avoir pu assister aux premiers pas de ces propositions riches en propos fort personnels. 

samedi 25 octobre 2025

Sur mes pas à une rencontre percutante à l'Agora de la danse: "Black Lights" de Mathilde Monnier !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte de l'Agora de la danse, je m'y rendais "les yeux fermés", n'ayant rien lu avant, pour découvrir "Black Lights" de Mathilde Monnier. Et au final, ce sont les yeux grands ouverts que j'en suis revenu, mais pas seulement, l'esprit aussi ! Mais commençons par le début, soit de mon entrée en salle pour trouver "mon" siège en première rangée et découvrir devant moi un espace scénique tout vide. Et tout discrètement, tout au fond de l'espace scénique dans la pénombre, arrivent les interprètes. Et le moment venu, les corps des sept femmes nous sont révélés avec dans l'espace scénique avec aussi parsemés, des objets, des sculptures (?), couleur charbon. Déjà avant de débuter une drôle d'odeur subtile est présente, odeur dont la source est inconnue, mais qui se révélera par la suite. 

Et c'est de façon frontale que les témoignages de ces femmes  (Mathilde Monnier, Aïda Ben Hassine, Carolina Passos Sousa, Jone San Martin Astigarraga, Ophélie Segala, Sophia Seiss, Elithia Rabenjamina) nous sont présentés, accompagnés par leurs mouvements et leurs déplacements, tout au long de ce qui suivra.  Impossible de rester indifférent autant aux expériences passées qu'elles nous présentent, comme de ces regards qui se dirigent droit vers nous, dont un juste vers moi. À l'exemple de celle qui ne veut pas porter les talons hauts pour son nouvel emploi et qui le perdra, la réalité des côtés sombres du destin encore actuel des femmes, Mathilde Monnier nous le fait rayonner. Mais la finale sur scène, exutoire et cathartique, pour aller jusqu'au bout de la démarche, réussit à sortir de l'espace scénique et à se propager dans les estrades, où plusieurs se lèveront pour joindre le mouvement, tout en mouvements ! Finale qui a la grande qualité de laisser le temps à ceux et celles d'embarquer et qui porte un espoir! 

                                      Crédit: Marc Coudrais tirée du site de l'Agora de la danse

Voilà une proposition chorégraphique qui joint les mouvements aux propos pour dénoncer les violences évidentes et subtiles aussi que les femmes subissent encore ! Proposition qui m'a rejoint et je n'ai pas été le seul et qui mériterait d'être découverte par le plus grand nombre. 

vendredi 24 octobre 2025

Sur mes pas à un concert-bénéfice avec Paul Piché !

 En ce jeudi soir, mes pas, en très bonne compagnie se rendent sur des territoires culturels fort différents. C'est donc vers la Cathédrale St-Jean-l'Évangéliste dans la ville de St-Jean-sur-Richelieu que nous nous dirigeons pour assister au concert bénéfice de Paul Piché pour le centre de pédiatrie sociale L’Étoile (dans lequel ma nièce est une des employées). Joindre l'utile à l'agréable, avec en plus d'autres membres de ma famille, que demandez de mieux!

Pause

Coïncidence, parce que dans un court intervalle, en moins d'un mois, je découvre des prestations dans des lieux religieux des prestations musicales. La fois précédente, c'était La Bronze et Jackson Jaojoby dans l'église St-René-Goupil !

Fin de la pause

Ainsi donc, nous sommes accueilli.es fort bien et dirigé.es un banc de notre section. Oui, oui, un banc, parce que voyez-vous le concert sera présenté dans une cathédrale. Lieu qui est éclairé que par des bougies (électriques) donc qui est et qui restera dans une pénombre tout au long de ce qui suivra. 

Le moment venu, après les paroles d'accueil d'une des membres du comité organisateur, nous arrive tout simplement Paul Piché avec sa guitare qui sera aussi son aide-mémoire. Oui parce que comme nous le découvrirons, les chansons qu'il nous présentera sont inscrites sur un bout de papier coller à celle-ci !

Avec tout plein de monde de mon âge dans la place, le chanteur auteur-compositeur entreprend notre rencontre, seul avec sa guitare. Dans ce qui suivra, je plonge avec bonheur dans son univers musical que j'ai écouté encore et encore lorsque j'étais "un peu" plus jeune !

Tout en s'adressant à nous entre chacune de ses chansons, souvent avec une touche humoristique, je redécouvre avec grand plaisir ses grands succès, dont "Heureux d'un printemps". Fascinant d'entendre les voix des toutes et tous qui accompagnaient le chanteur et qui aussi parfois leur laissait tout la place. 

Une fois rendu vers la fin, les spectateurs en chœur, réclament une dernière "L'escalier" qui conclue avec force cette rencontre fort belle. 

Nous revenons fort satisfait.es de cette rencontre dans ce grand lieu qui était néanmoins empreinte d'intimité et un peu de nostalgie aussi !

mardi 21 octobre 2025

Sur mes pas à l'Usine C pour assister à un épisode de "RADIO SPIRALE x USINE C" qui porte sur la danse.

 Si mes pas me portent jusqu'à l'Usine C en ce lundi soir, c'est pour découvrir un aspect obscur (pour les spectateurs) du monde de la danse. En effet, le titre de cet enregistrement de Radio Spirale est "Danse de l'épuisement" m'intrigue et mérite que l'on "m'éclaire" sur ce sujet !

                                                Affiche de la soirée tirée du site de l'Usine C

Et admettez, la première phrase du texte de présentation a de quoi "hameçonner" tout spectateur en danse qui se respecte, "L’épuisement est au cœur de l’économie contemporaine de la danse. Alors même que les moyens financiers de ce secteur artistique s’épuisent gravement, une abondance de chorégraphies mettent en scène l’exténuation des corps dansants." Pour avoir discuter avec quelques interprètes, juste la gestion de leur agenda (entre différent.es chorégraphes) est épuisante. 

Pour nous "éclairer" donc, seront à la table devant, Louise Lecavalier, Lauranne Faubert-Guay et Tamar Tembek avec à l'animation Catherine Lalonde. 

Pause

Le spectateur est aussi un peu groupie et lorsqu'il peut saluer de tout proche Louise Lecavalier et lui parler un peu aussi, juste ça, sa soirée est une réussite. Mais ne vous méprenez pas, la suite a été fort toute aussi riche et intéressante.

Fin de la pause

Ainsi donc de "mon" siège en première rangée avec les panélistes juste là devant moi, l'enregistrement débute avec les mots d'accueil de Catherine Lalonde, qui sera toujours aussi habile tout au long. Il s'en suit des perspectives différentes des trois panélistes qui brossent un tableau fort intéressant de la thématique. Ce n'est pas ici que je tenterai de résumer ce que j'ai entendu parce que voyez-vous, un épisode de RADIO SPIRALE vous permettra de le découvrir par vous même. Et à moi de le réécouter. Il en reste que de la période d'échanges qui a suivi avec les personnes présentes m'a permis d'autres aspects provenant de la salle !

Fort heureux d'avoir pu avoir découvert des aspects différents de cet univers que je fréquente comme spectateur, mes pas me ramènent à la maison !

Et en plus, j'ai bien hâte de découvrir le prochain numéro de Spirale avec le dossier "Danse et dépense", dirigé par Catherine Lavoie-Marcus qui, j'en suis certain, me permettra de mieux approfondir ma compréhension de cet univers qui me captive depuis plusieurs années ! 

lundi 20 octobre 2025

Sur mes pas "média" pour avoir un avant goût de "Fragments: celle qui m'habitait déjà" au MAI !

 Lorsque l'invitation m'a été faite, je dois l'avouer, j'ai quelque peu hésité ! Parce qu'assister à une rencontre média (ou media call), ce n'est dans mes habitudes de spectateur. Mais si c'est la conceptrice de la proposition (Audrey-Anne Bouchard) qui t'invite, impossible pour moi de dire non. D'autant que j'avais un très bon souvenir de la fois précédente, un rendez-vous, "les yeux fermés" avec "Camille : un rendez-vous au delà du visuel." 

Ainsi donc en ce lundi après-midi, mes pas m'apportent jusqu'au MAI. Étant un peu à l'avance, je peux entrer dans le café du MAI et être accueilli fort gentiment par David Payne (de Raison d'être Média). Une fois les derniers préparatifs faits, nous sommes invités à entrer dans une partie de la galerie du lieu et prendre place sur une des chaises. Nous pourrons laisser notre manteau et nos chaussures sur cette chaise, mon calepin aussi, inutile, parce je devrai mettre un bandeau sur mes yeux, une fois dits les mots d'accueil d'Audrey-Anne. Une fois acclimaté à cette perspective de "non-voyant", nous aurons droit aux premiers moments de l'oeuvre qui sera fait en deux temps et dans deux lieux. 

                                                   Affiche de l'oeuvre tirée du site du MAI

Bon, pour moi, me résigner à enlever mes lunettes et de me priver de ma vue, ça me demande un grand effort, mais surtout une confiance envers les artisans. Comme la fois précédente, j'avais bien apprécié, je n'étais pas sur la défensive. Et encore cette fois, je me suis senti en confiance et bien pris en main par l'équipe de production dans ce qui suivra. 

Je n'irai pas loin sur mon début de visite de cette maison qui a accueilli à deux époques différentes, deux femmes avec le même nom. Ainsi donc, sans ma vue, mais avec mes autres sens tout en alerte et mon imagination, fort plus active que je ne le croyais, je fais le début de la rencontre toute sensorielle de ces femmes. Le tout terminé, nous est présenté les artisans de cette proposition (ceux qui œuvrent dans l'ombre et qui nous guident tout au long!).

Une mise en bouche qui donne l'appétit et que me fait dire que je suis bien content d'avoir déjà mon billet pour une rencontre complète. Et comme représentation accueille un petit nombre de personnes, allez-y tout the go réserver !

samedi 18 octobre 2025

Sur mes pas à la découverte de "Soulèvement" de Danièle Desnoyers à l'Usine C !

 C'est vendredi soir et mes pas me portent jusqu'à l'Usine C pour la première fois de cette saison automnale. J'y viens pour découvrir, "Soulèvement" la plus récente création de Danièle Desnoyers en collaboration avec Ben Shemie (musique originale et conception sonore). "Soulèvement" sera interprétée par Myriam Arseneault Campbell, Châtelaine Côté-Rioux, Kimberley de Jong, Stacey Désilier, Aurélie Ann Figaro, Gabby Kachan, Arianne Levasseur et Marie-Ève Quilicot que je suis heureux de revoir sur scène !

                                            Crédit: Luc Sénécal tiré du site de l'Usine C

Donc bien installé sur "mon" siège en première rangée, je suis prêt à assister à ce qui est annoncé dans le feuillet remis à l'entrée, soit une "performance (qui) porte le sceau d'un élan vital, d'une danse à la fois primaire et avidement complexe où la joie devient acte de résistance." !

Le moment venu, les lumières se font de plus en plus discrètes et ces lumières laissent place au son des cymbales mettant en éveil mon attention. Et puis arrive un haut-parleur sur roulette déplacé qui à mes yeux à tout du symbole de celui qui commande l'asservissement. Mais ce qui suit tient plus à une réponse toute aussi subtile que déterminée face à cette menace ! Et comment ne pas apprécier !

Les différents tableaux m'entraînent dans les étapes de leurs élans pour faire face aux diktats. Tableaux dans lesquels, il y a celui dans lequel tout de noir vêtues sont-elles sauf une. Celui aussi dans lequel les jeux d'ombre ouvrent des perspectives. En solo, en duo ou toutes ensemble, leurs gestes et leurs déplacements me captivent et propulsent mon imagination avec des perspectives mystérieuses et intrigantes ! Leurs histoires ou leurs destins, portés par leurs interprétations chorégraphiques, rehaussées par ce que j'entends, deviennent les miens, parce que voyez-vous, j'ai accepté leur invitation à résister !

Et pour terminer je cite la fin de la critique d'Iris Gagnon-Paradis de La Presse, qui mieux que moi dit ce que j'ai ressenti. "La grande réussite de Soulèvement – une œuvre parfois désarçonnante qui doit beaucoup à ses interprètes, solides et vulnérables à la fois, et dans laquelle on entre d’abord timidement pour finalement s’y laisser captiver –, c’est de faire passer toutes ces sensations de la scène à la salle."

Une oeuvre qui mériterait d'être représentée et moi, j'y retournerais !

lundi 13 octobre 2025

Sur mes nouveaux pas dans l'univers unique de Jay Cutler avec sa pièce "Hurricane Ritual" !

Il y a un certain temps que mes pas d'auditeur ne m'avaient amené dans de nouveaux territoires musicaux de Jay Cutler. Et puis devant moi, apparait "Hurricane Ritual" et fort curieux, je m'y aventure. Accompagné par son acolyte Kim Ho (guitare et piano), je ressens, ce qui est annoncé, soit "the perspective of fire glancing at exploration" ou ce feu qui guide notre exploration.

Encore une fois, avec son style tout particulier et sa voix fort mystérieuse, nous pouvons plonger dans un univers riche et intrigant.

Pour les curieuses et les curieux, c'est par ici !

https://www.youtube.com/watch?v=FUVrtgtAPbI

samedi 11 octobre 2025

Sur mes pas à un atelier de médiation culturelle de la Maison de la culture Notre-Dame-de Grâce avec les Soeurs Schmutt !

L'invitation de Francisco, médiateur culturel de la Maison de la culture Notre-Dame-de Grâce, était trop tentante ! J'étais invité à délaisser mon siège de spectateur et mon carnet aussi, pour participer à un atelier de médiation culturelle (sur scène !) animée par "mes" Soeurs Schmutt (Élodie et Séverine Lombardo) et Chi Long. La soirée précédente, cette dernière avait été sur scène pour interpréter "𝑆ℎ𝑒 𝑎𝑛𝑑 𝑡ℎ𝑒 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟(𝑠)" d'une des deux soeurs, Élodie, dont j'avais vu la première mouture au La Chapelle !

Les Soeurs Schmutt

À mon arrivée, au lieu de diffusion sur Monkland, me voilà d'abord accueilli à la porte et ensuite dirigé vers la scène du lieu et être accueilli avec le sourire par celles qui orienteront mes pas et mes gestes aussi !

Le moment venu, nous serons une quinzaine de participant.es à écouter les présentations de celles qui animeront les 90 minutes suivantes. De façon relaxe et décontractée, nous sommes invités à laisser derrière nous, notre manteau sur un des sièges de la salle. Et puis nous est présenté les objectifs de cette activité et en bonus, un support sur roulette avec plein de différents vêtements, est apporté sur scène. Selon notre bon vouloir, nous pourrons ajouter à nos vêtements une "coloration" additionnelle. Ce que je ferai comme tous les autres !

Et le tout débute avec une activité de "réchauffement" qui nous permet d'arpenter l'espace scénique et pour moi de me décoincer. Parce que voyez-vous, si parler ou écrire est assez facile pour moi, évoluer sur une scène, et bien, ce n'est pas aussi facile. Et ces premiers pas, avec les autres autour qui en font tout autant, guidés par les soeurs, produisent leurs effets et je me sens plus relax !

Dans ce qui suivra, une autre activité durant laquelle nous devrons prendre une position en solo pour effectuer des mouvements., Elle sera suivie d'une autre durant laquelle un.e autre participant.e prendra appui" sur une pause que nous prenons pour créer la sienne. Et d'une autres un peu plus complexe, mais toute aussi intéressante. Tout doucement, nous apprivoisons les interactions avec les autres. Jusqu'ici, je suis fort confortable et je le resterai jusqu'à la fin, y trouvant même un plaisir à évoluer avec les autres, échangeant sourires et regards au passage.

Le tout se termine avec une marche dirigée, tout.es en ligne, d'un côté à l'autre de la scène avec la possibilité d'arrêter pour s'exprimer gestuellement, jusqu'au retour de la ligne que l'on doit réintégrer. Deux particularités intéressantes de cette marche, de ma perspective, d'abord de pouvoir choisir de rester plus ou longtemps à part, selon que l'on décide d'arrêter au début ou plus tard et aussi rendu au bout, ressentir le moment de recommencer cette marche, tous ensemble.

Et comme toute bonne chose a une fin, l'atelier se termine avec la fin de la pièce musicale du dernier "exercice", fort bien appropriée à ce que l'on nous demandait ! Remettant mes "vêtements de scène" sur le support, je salue mes complices et les artisanes de l'activité pour aller, tout heureux et satisfait, à un autre rendez-vous, sportif, celui-là, tout en me promettant d'en faire une autre !

vendredi 10 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de deux oeuvres chorégraphiques qui m'ont surpris et conquis chez Tangente !

 Bon OK, vous me direz que dans l'énoncé "des propositions qui surprennent chez Tangente", il n'y a pas de quoi en faire un "plat", parce que avec Tangente, de nouvelles perspectives sont souvent au programme. Et vous auriez bien raison. Il en reste que pour le programme double constitué de "u go, i go" de et avec Savage & Samuelle (Victor Vân Tran et Samuelle Auclair) et "Tête à tête" de Jessica Joy Muszynski, j'ai été amené dans de nouveaux territoires et j'ai beaucoup apprécié. Mais commençons par le début, soit mon arrivée à la porte de l'Espace orange du Wilder. Une fois les paroles d'accueil faites à l'extérieur de la salle, nous sommes invité.es à entrer. 

Devant moi, un choix se présente, celui d'être proche sur un coussin par terre ou assis sur une chaise plus en retrait (mais pas tant quand même !), tout cela disposé en arc de cercle dans l'espace scénique. Je choisis la proximité, c'est donc sur un coussin devant que je prend place pendant le lieu se fait bien plein. Et puis, l'obscurité totale prend possession du lieu et après une attente, nous apparait dans le lieu de nouveau illuminé, les deux interprètes, Victor Vân Tran et Samuelle Auclair, immobiles. Très attentif, je surveille et puis après un certain temps, c'est avec différentes déclinaisons de rotation que les premiers moments se passent. Leur complicité est palpable. Et puis, le tout prendra une allure plus "envolée" avec des moments "les yeux dans les yeux". Tout cela se passe dans le silence, si on excepte le bruit de leurs pas et du bruissement de leurs vêtements. Ainsi donc durant cette vingtaine de minutes, j'ai pu apprécier des moments de "hustle", une première pour moi (!), durant lesquels, j'ai découvert une relation entre deux personnes aux allures de couple, dans laquelle, différentes postures sont possibles et que la confiance est essentielle avec un passage durant lequel, le jeux de ses bras à elle m'a séduit ! Tel qu'annoncé, j'ai assisté à une oeuvre qui "navigue entre intimité et autonomie avec douceur, traçant un dialogue fluide dans le langage du hustle. Dans le silence, des mouvements cinématographiques d’une honnêteté pure émergent: transferts de poids, vitesse accrue, pauses soutenues." Et je me souhaite d'autres rencontres de ce genre.

                                                  Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Le tout terminé et les applaudissements faits, nous devrons quitter l'espace pour y revenir plus tard pour prendre place sur un siège dans les estrades. Le moment venu, après une courte attente durant laquelle mes sens sont aux aguets, je découvre "Tête à tête" de et avec Jessica Joy Muszynski, accompagnée sur scène par Adèle Ross, Jake Poloz, Jia Yi (Judy) Luo, Rion Taylor et Julianna Bryson. 

Le tout débute avec l'arrivée d'une personne et ensuite d'une autre et encore d'une autre, chacun.e le poing bien affirmé ! Le programme de la soirée l'annonçait, " "Tête-à-Tête" affronte la colère, de la prise de conscience du mal subi à l’amertume qui se développe, avant de parvenir à la lutte pour pardonner et lâcher prise."

                                                Crédit Félix Bonnevie fournie par Tangente

Avec une touche théâtrale bien assumée et une scénographie élaborée, leurs parcours, déclinés en différents tableaux, sont percutants, flamboyants et les gestes "éclatants" ! Quand une gang de jeunes (de ma perspective !) nous montre le chemin, faudrait juste être attentif et c'est ce que j'ai fait ! Et cette finale durant laquelle, suivant ce couloir lumineux, toutes et tous suivent le chemin vers un avenir meilleur, j'ai "adoré" !

C'est avec les images de cette soirée en tête que mes pas me ramènent à la maison, fort heureux d'avoir découvert de nouveaux territoires chorégraphiques !

mardi 7 octobre 2025

Sur mes pas chez Danse Danse pour découvrir "IHSANE" de Sidi Larbi Cherkaoui !

 La saison est officiellement bien entamée avec la présentation de la première oeuvre de la saison 25-26 de Danse Danse. Et moi, imprévu oblige, j'ai dû déplacer cette rencontre et mon siège "première rangée". Il en reste que "chanceux", que devant mon siège en troisième rangée, il y avait le seul siège libre ! Comme en première rangée, je me suis retrouvé, juste un peu plus loin !

Le moment venu, arrive Pierre Des Marais accompagné par une des membres de son équipe, Marie Laporte. Instaurant une pratique de venir devant nous accompagné par un.e autre de sa gang, je ne peux penser que cela est une bonne idée ! Les mots d'accueil et les avertissements faits, les lumières s'éteignent et derrière les rideaux déjà nous pouvons entendre des voix. Et les rideaux une fois ouverts, c'est tout devant la scène que débute la représentation avec une "classe" nombreuse de chant durant laquelle, nous aussi devrons participer (de notre siège !). 

Dans ce qui suivra, tout au long des différents tableaux, comme le programme de la soirée l'annonçait,  « Ihsane » (qui) signifie « bonté » et « bienveillance » en arabe, et invite à une communion avec l’univers. Entouré de talents venus des quatre coins du Moyen-Orient, Cherkaoui remonte le fil de son histoire familiale dans un Maroc somptueusement incarné, de la musique au décor, réconciliant mémoire et présent."

                                        Crédit Grégory Batardon tirée du site de Danse Danse

Le tout se fait avec des propos énoncés en différentes langues, avec des chants, de la musique live, des performances acrobatiques et aussi évidemment avec de la danse. Pendant presque deux heures, impossible de baisser la garde, notre attention est toujours à l'affût et notre plaisir toujours présent et cela pendant que l'espace scénique se métamorphosait tout subtilement pour nous amener ailleurs !  Avec plus d'une vingtaine d'interprètes, la scène déborde de couleurs, mais pas seulement, parce qu'à un moment, des draps sont délestés au pied des gens en première rangée. Un de mes moments forts est lorsque les chants sont associés à des jeux de bras.

Au final, de cette soirée, j'en reviens fort heureux et avec plein d'images en tête. 

lundi 6 octobre 2025

Sur mes pas à la rencontre de "Marée Noire" de Chantal Caron sur la Place des festivals !

 L'horaire le permettait, je pourrai voir "Marée noire" avant de me rendre au Wilder. Et par conséquent, je me rend sur la Place des festivals. En attente près du lieu de prestation, je découvre que le début n'est pas là, mais plutôt plus proche de la rue Sainte-Catherine et je m'y rend. 

                                                     Tirée du site de Fleuve Espace Danse

Pause

Il faut dire que cette oeuvre, je l'avais déjà découverte, il y a plus de trois ans, un matin d'août sur les rives du St-Laurent au Cap Saint-Jacques. À cette occasion, Marie-Ève Demers et Lea Lavoie-Gauthier incarnaient ses deux êtres qui émergeaient de cette marée noire. En conclusion de mon retour, j'écrivais, "Voilà une proposition chorégraphique, comme je les aime bien, qui allie fort habilement et efficacement le geste et le propos tout en permettant d'y trouver notre place dans le message."

Fin de la pause

En début, ce n'est pas deux interprètes, mais six qui sont là (Scott McCabe, Claudelle Bilodeau, Geneviève Boulet, Gabrielle Surprenant-Lacasse, Marie-Ève Dion et Geneviève Robitaille). Tout.es immobiles, le temps des "discours", soulignant entre autres les nombreux prix de l'oeuvre disponible sur écran. et puis subtilement, les deux interprètes (Marie-Ève et Geneviève) se déplacent et nous, plus tard, serons guidées par les autres, vers le lieu "officiel" de la représentation. afin de prendre place autour de cette marée noire. Et moi, je trouve ma place !

Et puis émergeant de cette marée, d'abord deux bras, ensuite le corps et enfin la deuxième, sous le regards bienveillants des quatre autres qui nous guidés ! Elles me proposent encore une fois, avec des mouvements des mains rappelant les oies, toute la gamme des émotions face à une destin qui tente de les emprisonner. Je ressens leurs efforts pour s'échapper de cette marée noire, efforts qui me semblent parfois vains, parce que engluées ! Mais la nature est résiliente et nous montre qu'il est encore possible d'espérer ! Ensemble, on le découvre, elles savent trouver le chemin ! 

Voilà une proposition de Chantal Caron qui mérite tous les prix qu'elle a déjà reçu et que moi, j'ai bien revoir. Et des rives du Cap-Jacques, jusqu'au centre ville, le propos résonne encore et fort bien. Merci Chantal !

Et pour les intéressé.es, sachez que la projection du court-métrage sera présentée chaque soir, chaque heure, à partir de 19h sur la façade de l’Édifice WILDER - Espace danse.

 

Sur mes pas à une rencontre toute riche avec Jackson Jaojoby et La Bronze !

Malgré un agenda fort chargé, à cette proposition "hors les murs" de la Maison de la culture de Parc-Extension, je n'ai pas pu dire non. Concoctée par la commissaire Claudia Chan Tak (dont le nom revient régulièrement sur ce blogue), cette rencontre était présentée à l'Église St-René-Goupil dans "mon" arrondissement St-Michel. Voilà pourquoi tous les ingrédients étaient réunis pour que je dise oui pour découvrir les prestations de Jackson Jaojoby et La Bronze. 

                                                               Église St-René-Goupil

Pause

Si pour moi, avant de m'y rendre, La Bronze, je la connaissais bien et que je l'apprécie beaucoup, le nom de Jackson Jaojoby résonnait peu en moi et c'est Claudia qui m'a rappelé qu'il avait été de deux de ses créations et un retour sur mes textes me l'a confirmé. Merci Claudia et vive cette mémoire artificielle !

Fin de la pause

C'est donc sur un des bancs de l'Église St-René-Goupil que je prend place en attente du début de la première prestation avec autour de moi des gens de tout âge. Le moment venu, les présentations officielles sont faites par une des responsables de l'arrondissement. Et puis arrive tout simplement, Jackson Jaojoby ! Facile de percevoir son émotion une fois devant nous. Il se présente et nous apprenons qu'il vient de Madagascar et qu'il est ici depuis près de dix ans. 

Et nous aurons droit pendant la trentaine de minutes qui suit à ses chansons, qu'il accompagne de sa guitare et qui résonne à mes oreilles avec une forte sincérité ! Entre chaque chanson, il nous les présente et le contact est fort. Il y aura celle inspirée par sa mère et aussi celle, d'amour, inspirée par son père dans laquelle, les paroles "je t'aime" me rejoignent droit au coeur ! Tout au long, j'ai découvert un homme simple, chaleureux, philosophe et humaniste. Je le mets sur ma liste de "à revoir" ! Et aux applaudissements que j'ai entendus, je ne serai pas le seul.

Après une courte pause, un clavier est installé devant nous et puis arrive La Bronze qui se présente à nous. Dans ce qui suivra, rien de conventionnel. D'abord, elle nous présente les chansons au programme et elle nous demande de déterminer l'ordre de présentation. Vite en affaire, c'est moi qui choisi la première, "Ma belle petite vie gâchée", qu'elle nous interprète derrière son clavier. Dans ce qui suivra, attentive à nous, elle écoutera nos choix, nous fera chanter, sera sensible au départ de cette femme (qui reviendra avec un châle) et de l'autre qui doit attendre de plus proche son transport adapté. Elle nous pose une question et moi vite j'y réponds, suscitant une réaction fort sympathique de sa part. 

Une trentaine de minutes, riche mais trop courte avec une artiste rayonnante. Mais pas question de me plaindre, ces moments garderont une place de choix dans ma mémoire.

Une fois terminé, mes pas me ramènent fort heureux de ces deux belles rencontres tout en remerciant intérieurement Claudia Chan Tak, en collaboration de mon arrondissement, de l'avoir concocté !