Image tirée du site de Propulse Danse
Je prends place, comme à mon habitude, un peu à l'avance, en première rangée. devant une scène ouverte à ma vue qui est vide sauf un carré de "tissu" sur le devant au milieu et des pièces de papiers réfléchissants réparties un peu partout.
Je prends mes aises et pendant ce temps, arrivent à tour de rôle, chacune des interprètes (Marika D. Lafond, Marie-Denise Bettez, Noémie Dufour Campeau et Roxanne Dupuis), avec un costume tout noir. Toutes prennent place dos à nous, nous permettant de découvrir leur partie dorsale, seule découverte. Trois prennent place à l'arrière de la scène et l'autre tout au milieu du devant, sur ce carré de "tissu".
Et arrive le début "officiel" durant lequel, cette femme "devant" qui toujours dos à nous, se met à orner avec application son dos de "collants" de ces papiers réfléchissants. Impossible de rester insensible à cet exercice qui prend une quinzaine de minutes. "Les TCA (Troubles du comportement alimentaires) enferment leurs victimes dans une souffrance solitaire dont il est très difficile de sortir sans l’aide de spécialistes", pourrait-t-on savoir (avec un peu de recherche), mais qui devant moi est illustré avec sa persistance. Parce que, ce que je ressens là devant moi et aussi par la suite, est la solitude de celles et ceux aussi qui sont atteints de ces troubles.
À celle de devant, après les autres derrières le vivent à leur tour, chacune à son rythme. Malgré mon attention sur les gestes, je prends conscience de cette chanson, répétée trois fois dont je retiens surtout les paroles "Open your eyes".
Il s'en suit une suite de mouvements, toujours forte de la solitude troublée et mouvementé, exprimée de ce que l'on peut vivre durant ses moments difficiles qui nous sont présentés en trois tableaux, comme il sera dit, lors de la discussion fort instructive d'après représentation. Le tableau durant lequel les longs cheveux virevoltent, signe de libération est, pour moi, très fort.
Y a-t-il de l'espoir ? Avec cette chanson qui revient et ce choc des corps, la réponse se présente comme assez positive. Parce que, voyez-vous, cette solitude fortement montrée, semble avoir une brèche et pour laquelle, nous sommes témoigner d'une suite optimiste.
"Sans retouche" est, pour moi, essentiellement une oeuvre "expériencielle" pour nous faire ressentir l'isolement que peuvent vivre les femmes, et les hommes aussi, atteintes de ce mal intérieur. Et ce que j'y ai vu, sera bonifié. "Et ma question qui tue", la prochaine étape sera-t-elle encore cette fois, "Sans retouche" ? À suivre, donc.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire