Parce que le beau temps s'est associé avec la rentrée universitaire, pas question de résister à l'appel ! Celui de revoir deux propositions chorégraphiques découvertes lors d'une Passerelle 840, dans le cadre de la Grande rentrée culturelle de l'UQAM. Bien curieux de les revoir dans un contexte extérieur, sur la Place Pasteur, rue St-Denis. Si vous connaissez déjà ce coin de la ville, je n'ai rien à vous apprendre, mais sinon, sachez que si la circulation automobile est interdite sur ce bout de rue, tout autre moyen l'est et c'est achalandé ! Comment investir le lieu avec plein d'activités autour ? Voilà une de mes questions qui m'intriguait lorsque mes pas me portaient à ma destination du jour. Une autre aussi, comment faire passer avec succès une proposition de dedans à dehors ?
Le moment venu arrive et débute "¿Nos Casamos?" de et avec Mafer Bazo, accompagnée par Sabrina Colasante, Daeva Miles, Hannah Surette et Emma Wallace. Le tout débute sur les marches de l'église avec résonant sur la place les paroles d'Édith Piaf portées par les interprètes dont " je me fous du monde entier" ! La suite sera des montagnes russes de tableaux, allant de l'immobilité totale à d'autres d'exaltation, incluant un "cheese" à l'unisson ! Deux moments forts, celui de la réaction d'un passant qui sans le savoir approche d'une des interprètes qui interagit avec lui. Celui aussi, et tellement fort, durant lequel, elles sont toutes immobiles et que les cloches de l'église se mettent à sonner (sans que cela soit planifié !) pour ensuite se remettre en mouvements avec des paroles dont "Jésus" !!!
Le tout se termine et les applaudissements fort bien mérités se font entendre. Après une pause, débute "Chienne dans le salon bleu" de Julie Fafard interprétée par Leila Hébert. Toute seule du haut des marches de cette église, elle se met en mouvement et en toute discrétion. Elle descend et vient vers nous presque anonymement, pendant que les passants "passent" ! Virevoltant dans l'espace, elle évolue et le son prend place et débute les extraits de propos politiques, dont le célèbre "drill baby drill" et aussi "they eat dogs ..." de notre "célèbre" voisin du sud ! Le tout se terminera tout simplement dans des mouvements qui gardent leur place dans notre tête.
Après une autre pause, est représentée "¿Nos Casamos?" durant laquelle je porte plus attention autour, découvrant la stupéfaction de certain.es passsant.es surpris.es, les oiseaux qui qui arrivent et qui déguerpissent, le moment "planifié" où l'une tombe "inerte" par terre avec juste après une sirène d'ambulance résonnant pas loin et aussi le face à face imprévu de l'une avec un passant fort surpris. Je suis impressionné par les cinq interprètes qui ont su garder leur concentration tout au long, malgré les sources nombreuses de distraction.
Le tout terminé, les applaudissements envolés, mes pas me ramènent à la maison fort heureux de ces moments avec ses différentes déclinaisons, avec aussi les réponses à mes deux questions du début. Pour répondre à la première, les chorégraphes et les interprètes sont réussies à apprivoiser et bien investir le lieu. Et aussi pour la deuxième, ces propositions crées et présentées à l'intérieur ont sues bien intégrer la "rue" ! Et en me disant aussi que j'ai bien hâte à mes prochaines rencontres avec les personnes étudiantes du Département de danse de l'UQAM !