Prévu pour être à l'affiche deux soirs au MAI (Montréal, arts interculturels), "voilà tu pas" qu'une supplémentaire de "Moi, petite Malgache-chinoise" est annoncée et la possibilité pour moi d'aller faire meilleure connaissance de Claudia Chan Tak se présente. Mes pas, pour une première fois, se dirigent donc vers ce lieu de diffusion pour assister à une proposition en saison régulière. Nous annonçant une oeuvre auto-biographique, c'est effectivement que nous offre la créatrice "femme orchestre" en nous entraînant à sa suite, au propre comme au figuré sur les pas de ses origines familiales.
Photo: Nans Bortuzzo
De cette rencontre fort bien réussie, j'en retiens trois grandes étapes, illustrées par des mouvements fort éloquents, qui semblent correspondre avec ses origines chinoises par son grand-père (chassé par la guerre), malgache par son père et québécoise pour elle-même. Les différents tableaux, à l'image de l'interprète, sont multi-disciplinaires, utilisant la vidéo, les photos et la danse. Claudia Chan Tak a su parfaitement présenter les influences qui font d'elle, une femme unique, malgré ce "tag", "Made in China" par son grand-père. Pour nous le démontrer, j'en retiens surtout trois aspects. Il y a son intérêt, sinon sa fascination pour les petits animaux qui se multiplient. Aussi, celui pour les arts martiaux qui colorera ses mouvements de danseuse. Enfin, et c'est pour moi, le tableau le plus fort, cette "trainée sans fin" que nous verrons apparaître. Elle est, de son propre aveu, le résultat d'une suite d'influences héréditaires et culturelles et de cette longue traîne de tissus qui n'en finit plus, impossible de le nier, alors aussi bien l'assumer.
"Moi, petite Malgache-Chinoise" sera pour moi et certainement pour les autres spectateurs, une rencontre déterminante avec une jeune créatrice dont le regard et le sourire n'ont d'égal que la capacité à nous surprendre avec la diversité des moyens qu'elle utilise.
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