Au retour de ma troisième sortie automnale à l'Espace Go, je dois avouer que tout au long de la présentation des deux oeuvres, malgré les avertissements (sur le site de ce lieu), j'ai été fort surpris et fasciné. Comment comprendre le sens de fantasmagorie technologique ? Donc tout au long de "Dors mon petit enfant" (texte de Jon Fosse, "mis en scène" par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin avec les "visages de Céline Bonnier, Ginette Morin et Paul Savoie) et "Les aveugles" (texte de Maurice Maeterlinck, "mis en scène" par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin avec les visages multipliés de Céline Bonnier et Paul Savoie), j'ai été fasciné, comme je l'ai déjà dit, mais aussi dépaysé !
Tiré du site de l'Espace GoUne fois les avertissements d'usage faits dans le café-bar du lieu, nous sommes invités à entrer et à rester debout dans un lieu qui sera tout petit, mais assez grand pour nous toutes et tous. Devant nous, trois petits personnages (lire ici poupées de porcelaine, de ma perception) assis sur un banc tout en haut. Les gens entrent et puis, tout à coup, tout doucement ça commence. Il s'en suit une rencontre "hors du temps" durant laquelle chaque mot m'a captivé. Une quinzaine de minutes toute philosophique qui m'a séduite.
Une fois terminé, il y a ceux qui quittent rapidement et ceux et celles qui comme moi, tentent de mieux comprendre le procédé technologique qui animait ces poupées. Mais bon, la soirée se poursuit et je me rends dans la salle principale jusqu'au siège qui m'est assigné pour découvrir la suite.
À notre arrivée, sont déjà présentes, douze visages pas identiques mais presque (six hommes et six femmes) qui flottent "dans le vide tout de noir". Et une fois tous les spectateurs en place, débute la découverte de ces personnages "aveugles". Durant les quarante-cinq minutes qui suivent, nous découvrons qui iels sont, la raison de la présence dans ce lieu, abandonné.es. Leurs réactions face à ce qu'iels perçoivent ! Je suis captivé à découvrir ce qui m'est distillé comme perspective. Je dois rester attentif aux moindres détails, parce la parole se passe rapidement d'un.e à l'autre. Cette allégorie, selon moi, sur notre présence sur terre, avec notre diversité humaine, m'a particulièrement plu. J'en fait aussi ma lecture, amené.es sur terre par un "dieu", nous sommes laissé.es à nous même, aveugles face à plein d'éléments qui nous entourent et qui pourraient nous guider.
Au final, une soirée qui m'a présenté des propos intemporels avec des personnages qui l'étaient tout autant, mais avec des procédés technologiques tout à fait actuels eux.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire