Lorsque mes pas se sont rendus en ce vendredi soir, première journée de mars, à l'Espace Go, sauf le titre de la proposition théâtrale, je ne savais rien. Je partais donc, sans préparation, à l'expédition du Mont Analogue. Au final et j'y reviendrai en détails plus tard, si cette décision était périlleuse, elle s'est avérée définitivement pour moi, la bonne. Mais commençons par le début, soit celle de mon arrivée à "mon" siège en première rangée pour découvrir un espace scénique vide avec de part et d'autre de petites estrades et au dessus une grosse structure métallique.
Un peu avant les paroles d'accueil transmises, déjà des personnages arrivent discrètement pour prendre place sur une des estrades. Une fois tous et toutes en place, arrive celui (Jean-François Casabonne) qui sans mot arpente le lieu, nous interpellant par son regard pendant que les autres beaucoup plus jeunes (Danny Amaral de Matos, Nicholas Bellefleur, Kalliane Brémault, Chad Érick Concepcion, Gabriel Dharmoo, Cyndie Forget-Gravel, Tom Jacques, Jeanne Laforest, Lauri-Ann Lauzon, Janelle Lucyk, Hubert Tanguay-Labrosse et Léanne Teran-Paul) restent dans l'ombre. Cette entrée sera représentative de ce qui suivra, soit de la prédominance des gestes et des mouvements (de danse aussi !) sur les mots pour porter le propos.
Tirée du site de l'Espace GoDès les premiers moments, je cherche mes repères mais peu à peu, je les trouve avec la rencontre de celle qui a écrit l'article et celui qui l'a lu, pour aller de l'avant à la recherche du Mont Analogue accompagnés par une équipe. Dans ce que je découvre, assez rapidement, moi l'ancien prof de chimie, philosophe à ses heures, j'y vois un prof et ses élèves aux motivations différentes et variables aussi, qui se portent à l'assaut de concepts complexes et fuyants tout au long d'une session.
Je suis entraîné dans cette expédition que je résumerai par l'expression "quand l'imaginaire met au défi notre imagination !". Dans la découverte de cette oeuvre théâtrale épurée de mots, j'y trouve mon compte fort satisfait et comblé par ce que je découvre, enrobée d'une musique "live" fort pertinente. Les moments de danse sont tout aussi réussis qu'éloquents. Si la scénographie (de Guillaume Lord) est quelque peu épurée, elle est néanmoins très efficace. Par exemple, la montée et la descente du mont Analogue par le groupe est fort bien représentée, tout comme la solitude ressentie au sommet qui se transmet jusqu'à moi !
En ce vendredi soir, l'estrade était bien garnie de jeunes spectateurs et spectatrices et j'aurais été fort curieux de connaître ce qu'ielles ont vu et ressenti dans cette oeuvre. Pour ma part, dans cette proposition théâtrale audacieuse par son économie des mots, j'ai pu faire rejoindre le propos formel de la proposition avec mon interprétation tout au long de cette expédition de soixante-quinze minutes et j'ai beaucoup apprécié cela !
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