C'est dimanche après-midi, le printemps semble nous montrer ses premiers signes persistants (mais, sur ce dernier point, je ne gagerais pas !) et moi, mes pas me portent jusqu'à l'Espace Vert pour assister à un programme double LABdiff. À partir de mon expérience de ce type de présentations, il y a dans ce titre deux indications qui sont fort évocatrices, "LAB" pour laboratoire (essais et aussi erreurs !) et "diff" pour explorer autrement ou différemment !
Et lorsque je sortirai après les deux présentations, c'est exactement ce que je penserai encore. Mais débutons par le début, soit de mon arrivée dans le lieu avec une disposition fort inhabituelle pour moi. Il en reste qu'après un tour d'horizon du lieu et bien guidé aussi, merci Marco !, je trouve "ma" place. Le moment venu, les paroles de nos deux hôtes se font entendre, nous rappelant l'approche à avoir face à ces créations-explorations en devenir. Le tout débute avec Victoria Mackenzie qui avant de débuter nous explique où elle en est et que cette troisième présentation, elle ira ailleurs, en exploration de nouveaux territoires pas nécessairement chorégraphiques que lors des deux journées précédentes. Aujourd'hui, "les tâches indéfinies de toute nature" inspirées par des objets, avec une courte première partie chorégraphique. Elle demande aussi la participation des gens du public et la réponse est fort positive. Donc après une courte partie chorégraphique, nous sommes amené.es à sa suite (parce qu'elle marchera beaucoup tout au long, mais pas seulement !). Utilisant différents objets, dont un téléphone jouet et de nombreuses cassettes, nous la suivons arpentant le lieu qu'elle met de la musique et qu'elle enregistre sa voix pour la faire répercuter dans la place, pendant que des volontaires s'affairent à leurs tâches assigné.es !
Crédit : Claude Labreche Lemay fournie par TangentePour ma part, je dois avouer que j'ai été déconcerté par ce que j'ai vu ! À cette perspective personnelle et touchante, j'ai eu peine à y trouver ma place (de spectateur), parce que désorienté et la fonction, recalcul en cours qui s'activait en boucle. Il en reste que fort curieux, je serai présent lorsque cette proposition sera présentée dans sa forme finale !
Crédit Sandra Lynn Bélanger fournie par TangenteAprès une courte pause et le changement des lieux, débute, sans avertissement la présentation de Camille Huang que j'avais vu tout récemment à l'Usine C ! Face à un mur blanc, elle cogne dessus avec forces, comme pour mettre la table à la première phrase de son descriptif, soit "Camille explore entre autres les délimitations et les frontières (conceptuelles ou concrètes). Et dans ce territoire, avec sur le sol un espace bien délimité, elle l'arpentera, en franchira les frontières tout en se métamorphosant. Dans ce territoire, des objets aussi (dont des pieds de micro et des ustensiles) qui semblent des adversaires pour elle ou des propos qu'on laisse et que l'on reprend. Ce qui moi me frappe le plus est sa capacité qu'elle me démontre tout au long à faire face. Et aussi de ne pas renier les gestes passés et aussi d'enlever tout l'eau des pleurs qu'elle a répandue tout au long comme si les regrets n'existaient pas. Le tout se termine par un tableau qui me faire dire (intérieurement !) "ouf" et "wow" dans lequel je vois rage et frustration qui amène à la libération et à l'apaisement !
C'est sur cette fin que mes pas me ramènent à la maison pour compléter une semaine fort bien pourvue en sorties culturelles !
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