Il y a des moments que Tangente nous réserve qui sont spéciaux et différents et cette soirée programme double en est un de bel exemple. Au programme, d'abord "Sometimes a little…distorted" de et avec Nindy Banks (plus récente récipiendaire du prix de l'interprète de l'année aux Prix de la Danse), suivi par "Au ventre d’un monde (ponos IV)" de et avec Lauranne Faubert-Guay ( dont j'avais vu et apprécié la sortie de résidence de cette proposition, il y a moins d'un an).
Donc en ce lundi soir, c'est avec mes pas fort actifs (arrêt de service de métro oblige et qui retardera aussi le début de la présentation!) que je franchis le dernier kilomètre pour franchir la porte du Wilder. Une fois le moment venu, j'entre dans l'Espace Vert pour prendre place sur le côté de la salle.
Devant moi, se retrouve quelques objets dont un support à vêtements assez bien garni. Et, tout discrètement arrive Nindy Banks qui s'installe pour se préparer. Mais ce n'est pas le début puisque les présentations d'usage se font. Et puis débute formellement "Sometimes a little…distorted" avec elle qui change de vêtements pour revêtir une robe, prend une gorgée d'eau et effectue les dernières retouches. Il s'en suit des moments surprenants pour moi qui n'avait pas lu à l'avance dans le programme de la soirée que j'aurais droit à une conférence-performance. Il en reste que la rencontre, riche en confidences, mais aussi en mouvements ondulatoires tout subtils sont captivants. Tout au long, elle se confiera à nous sur ce qu'elle ressent, là devant nous. Le tout est fort crédible et attire ma sympathie. Donc une trentaine de minutes durant lesquelles, elle connecte avec nous et la réaction du public indique que cela est réciproque. Ainsi donc, avec cette proposition, Nindy Banks nous a présenté une autre facette fort riche de sa personnalité ! Et comme bien d'autres autour de moi, j'ai bien aimé cela !
Crédit Sandra Lynn Bélanger fournie par TangenteUne fois la transition de plateau effectuée, nous pouvons revenir à notre place pour assister à "Au ventre d’un monde (ponos IV)". Déjà en place, Lauranne Faubert-Guay au milieu de l'espace avec devant elle d'autres femmes (Izabelle Pin, Clarisse Delatour, Hélène Deslières, Kerwin Barrington et Sarah Elola) et une autre (Naomie De Lormier) à la console sur son côté.
Crédit Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente
Pause
Je me souviens encore de cette intensité que j'avais ressentie lors de la présentation de sortie de résidence et je me demandais si une fois l'effet de surprise passé, si la proposition pourrait résonner aussi fort en moi. Et bien, la réponse est fort claire et elle est positive.
Fin de la pause
Ainsi donc ce qui est annoncé, "À travers un mouvement ondulatoire et un rythme alternant de la latence au spasmodique, Au ventre d’un monde (ponos IV) propose un voyage sensuel dans les entrailles, le canyon, l’épicentre et l’humide de l’accouchement." captive. Fort doucement et subtilement, ses mouvements tout à fait en phase avec les rythmes sonores nous bercent. Sa respiration se fait moyen de communication fort efficace. Et puis arrive le moment du calme après la "tempête" où le rouge passe au bleu. Il y aura aussi des paroles énoncées dont celles que je garde en moi, "un canyon à deux crètes avec une rivière qui la traverse". Comme quoi la poésie des gestes et des mots ne sont pas incompatibles, au contraire même ! Et puis arrive le moment de la solidarité après tout ce travail fait. Un moment qui en ces jours difficiles résonnent fort en moi ! (Merci Lauranne)
Et une fois le tout terminé, mes pas en cette journée, longue pour moi, me ramènent à la maison sans assister à la discussion qui a suivi. Il en reste que mes pas comme ma tête et mon coeur aussi sont fort heureux de ces deux rencontres différentes avec une intimité différente m'ont beaucoup plu ! Merci Tangente !
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