vendredi 14 mars 2025

Sur mes pas à une rencontre fort personnelle avec "Gli Anni" à l'Agora de la Danse !

 Décidément, cette semaine en a été une de " belles rencontres" lorsque mes pas ont franchi le seuil d'une salle pour découvrir des propositions chorégraphiques toutes aussi personnelles qu'intimes. En début de semaine, il y a eu le programme double présenté par Tangente (Nindy Banks et Lauranne Faubert-Guay). Et pour ma dernière sortie de la semaine, cette proposition de l'Agora de la danse, "Gli Anni" ("Les années") de Marco D'Agostin, "portée" par Marta Ciappina qui nous amènera dans les territoires fertiles des souvenirs de Marta. 

                                      Crédit Michelle Davis tirée du site de l'Agora de la danse

Mais commençons par le début, soit mon arrivée à "mon" siège en première rangée.

Pause

Ironie du sort, moi qui arrive tôt pour pouvoir avoir  "mon" siège en première rangée, cette fois encore je suis un des premiers à entrer en salle pour l'obtenir, "mon" siège. Le temps passe, la salle se remplit presque comble et devinez ???? Et oui, le siège juste à côté de moi restera libre !

Fin de la pause

De mon siège donc, je découvre devant moi, sur un plancher tout blanc, une petite table à gauche, un écran en haut derrière à droite sur lequel il y a la projection d'un paysage et aussi, dans l'espace scénique qui deviendront les "cristallites" de la suite. Il y a aussi l'interprète (Marta Ciappina) qui s'échauffe et qui prend des notes. Cela pendant qu'un grésillement se fait entendre en sourdine. 

Et puis sans signes avant-coureurs, la présentation débute avec cette chanson et le déplacement de l'interprète vers nous pour nous regarder "de proche" ! Je ne le savais pas à ce moment, mais vite cette proximité ou plutôt intimité s'est poursuivie dans le ton de la proposition avec ce regard qui semblait parfois absent (ou tourné dans le passé ?). Et puis, elle part pour revenir avec un sac à dos avec une démarche singulière tout en énonçant le compte des citrons (ou plutôt des limone) !

Dans ce qui suivra, la présentation et l'utilisation de différents objets, dont des téléphones ancien et récent, associés à un chiffre qui permettront de nous faire ressentir des évènements heureux et malheureux du passé, de son passé familiale comme je l'apprendrai lors de la discussion après. Et après un "intermezzo", le compte des "limone" se fait à sens inverse de cette plongée dans son passé, pour nous ramener jusqu'à aujourd'hui. Tout au long, elle évolue dans l'espace scénique, déplaçant ou reprenant les objets disséminés dans l'espace. Il y aura aussi, pour moi, un moment fort durant lequel, nous pouvons entendre des extraits de chansons populaires de notre époque dont Céline Dion qu'elle fait défilé au son de ses "forward" !

Et dans l'obscurité, le tout se termine tandis que les traces fort brillantes de ses "pas" persistent en moi. 

Lors de la discussion avec le chorégraphe et l'interprète, j'apprends des éléments fort intéressants dont les prémisses de cette oeuvre, soit la vie de l'interprète qui en est à la base. Aussi que pour le chorégraphe, le livre est un élément fort important, sinon essentiel pour passer aux gestes. Enfin que si cette proposition a traversé l'océan, c'est grâce au travail de "prospection" de Marie-Josée Beaubien (de l'équipe de l'Agora) ! Et pour cela, je lui dis merci parce que, pour moi, j'ai eu droit à une proposition singulière qui autant par les gestes que par le propos m'a "transporté" en des territoires chorégraphiques nouveaux, mais surtout de faire une belle rencontre!

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