lundi 19 mai 2025

Sur mes pas (en réel et en virtuel) pour découvrir "Les danses croisées" des gangs de première et deuxième années de l'EDCM !

 S'il y a un signe tangible de l'arrivée de la belle saison, c'est bien celui de la présentation des prestations des élèves de première et de deuxième année de l'École de danse contemporaine de Montréal (EDCM) lors des soirées "Les danses croisées". Et pour moi, ce fût d'abord en personne que j'ai fait la découverte des trois oeuvres au programme, soient, d'abord "We all have desire" de Cai Glover avec la gang de deuxième année, ensuite "Storm and Gather" de Hélène Simoneau (chorégraphe dont je découvrais le travail pour la première fois) avec la gang de première année et pour terminer de retour sur scène la gang de deuxième année qui nous présente "Prologue et Épilogue", deux extraits de "Fables" de Virginie Brunelle.

                                  Crédit: Juan-David Padilla. Affiche tirée du site de l'évènement

Un programme fort intéressant qui déjà tôt, produit une longue file en attente pour entrer dans l'Espace Orange. Mais, moi, j'aurai mon siège en première rangée, juste à côté des grands-parents d'une des interprètes. Le temps que la salle se fasse comble, je trouve devant moi un espace scénique tout aussi vide que noir. Et puis le moment venu, la soirée débute par "We all have desire" de Cai Glover avec Laurianne Bergeron-Routhier, Lilly Bouvier, Nathan Buldakova, Coralie Caloz, Krystale Crockett, Julie Dupin, Livia Fortin, Elouan Gourvennec, Alikisia Ikauno, Mélhya Kilic-Pégourié, Stephania Koujelev, Fanny Labbé, Solveig Langlois, Fanny Laplanche, Mathis Mailloux, Elisa Martin, Oli Pedneault-Doucet, Olivier Péloquin, Noémie Pino-Buisson, Margaux Pommier, Marine Rausis, Regine Sénatus-Lange et Catherine Simard. 

De l'ombre émerge d'abord un corps en mouvements percussifs, rejoint par trois autres et puis par tout le groupe. Comme le programme de la soirée l'annonçait, "Dans cette pièce, nous sommes invités à contempler les images d’une république, un système de personnes en désaccord, à l’écoute et au service les unes des autres." et pour moi le message a passé. Avec des gestes percussifs, j'y ai vu les relations face aux autres et aussi avec les autres, colorés de la singularité dans l'ensemble avec le regard des autres. Il y a aussi ce tableau dans lequel les ondes se propagent, portées par tous ces corps qui se mettent en harmonie. Magnifiquement interprétée, cette proposition, comme les précédentes de ce chorégraphe m'a beaucoup plu, mais surtout touché !

Après un très court entracte, débute "Storm and gather" de Hélène Simoneau avec la gang de première année (Niko Alevizakis, Simon Armeni-Crowe, Simone Beck-Haviernick, Marie-Laure Bonneau, Agathe Bouydron, Colette Buttet, Marcela Calandria, Maude Carbonneau, Cloe Comstock, Samuel Duvall, Julia Gauthier, Maëlys Hardy, Julia Henry, Justine Heude, Oleksiy Kioresku, Vincent Lacasse, Béatrice Mathieu, Inès Olivieri, Nora Paquet, Méliane Perreault, Eufémia Pongitore, Renaud Tremblay). 

Avec des ondes sonores percussives, je découvre ce qui était annoncé dans le programme de la soirée, soit, "La pièce incarne la capacité chargée d’énergie et contagieuse d’un groupe qui se réunit, bouleverse l’espace, modifie l’atmosphère et évolue constamment en réponse les uns aux autres" ! Et comme portés par le tourbillon de vie, les gestes "aériens" se font tout au long jusqu'à la finale fort bien réussie !

Et pour la troisième partie de cette soirée, la gang de deuxième revient pour nous présenter du "Virginie Brunelle" ! J'avais déjà vu la version originale de l'œuvre dont sont tirés les deux extraits, donc bien curieux d'en découvrir la "relecture" pour un plus grand groupe. Rapidement, je suis plongé dans l'univers de la chorégraphe avec des face à face percutants. Tout.es habillé.es en noir et blanche, comme les touches d'un piano,  les corps exécutent avec brio la partition tout au long de ce prologue qui se termine un duo. Et puis débute "l'épilogue" avec des interprètes "métamorphosés". De ces moments, j'en retiens particulièrement, ces levées de main en phase et en harmonie. Voilà un défi relevé, soit de porter avec brio une oeuvre de Virginie Brunelle. Bravo gang !

Puisque cela était possible, dans les jours qui ont suivi, je me suis mis au visionnement de cette soirée devant mon écran, ce qui me permettait d'avoir une perspective différente de celle de mon siège en première rangée et j'ai tout autant apprécié !

Au final, une soirée fort bien remplie de propos chorégraphiques et de mouvements ! Sans artifices et en grand groupe, j'ai pu découvrir trois propositions avec des jeunes qui promettent pour l'avenir.

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