Merci Klara et bonjour à vous tous,
Aujourd’hui, je veux rebondir sur ma chronique du
début de l’année dans laquelle, je proposais aux autres de prendre des risques.
Et ce qui est valable pour les autres, l’est pour soi-même, dirait le sage ! Voilà
donc pourquoi, mes pas m’ont amené à un atelier créatif en danse contemporaine
de la Maison de la Culture Claude-Léveillé. Ces ateliers sont des invitations conviviales accessibles à
tous, pour expérimenter le langage chorégraphique de manière décontractée. De franchir
le quatrième mur dans le sens inverse pour que le spectateur monte sur la
scène.
Je vous propose donc, un trop court compte-rendu de
mon périple en territoire chorégraphique. Une fois délestés du non essentiel et
rendus sur la scène, en cercle, les quinze participants ont droit aux
présentations d’usage de Sophie Michaud, instigatrice de ce type de médiation
et d’Ariane Boulet, interprète et chorégraphe en danse.
Je m’en voudrais de ne pas mentionner au passage le beau
travail d’Ariane qui avec sa compagnie « Je suis Julio » amène la
danse dans différents lieux, comme elle le fera dans des CHSLD de Ahuntsic dans
les prochains jours ! Mais sur cela, je compte y revenir.
Nous apprenons l’objectif de cette rencontre qui est
d’avoir une expérience de spectateur rehaussée à partir d’un fil tiré de l’œuvre
« À la douleur que j’ai » de Virginie Brunelle qui sera présentée sur
ces mêmes planches la semaine suivante.
Photo de l'oeuvre "À la douleur que j'ai tirée du
site de la maison de la Culture Claude-Léveillée
En entrée de jeu, nous avons droit à une courte bio de
la chorégraphe et une description fort appropriée, foi de spectateur averti, de
sa signature chorégraphique. Une fois, cette mise en perspective faite, nous
sommes invités à mettre notre corps en action en débutant par un échauffement
physique. Moi, tout en dedans, je travaille aussi sur un lâcher-prise de mon
intérieur, « tout crispé » !!! Nous serons, donc, dix femmes et cinq
hommes à plonger dans une exploration physique des émotions que sont la peur,
la tristesse, la joie et la colère.
Cette expédition, nous la débutons en solo. Pour cela,
nous sommes invités à nous déplacer sur la scène et tout à coup, sans
avertissement, exprimer soit de la joie ou de la tristesse, en état de corps,
visage compris. Ouf, à cette demande de ressentir et l’exprimer physiquement,
j’y travaille fort.
Par la suite en duo, nous devons, entre autres, partir
éloignés, face à face, et aller vers l’autre en passant d’un état neutre à un
autre colorée de la même émotion. L’exercice est en apparence
« simple », mais demande, je le réalise pleinement, de prendre
conscience de l’émotion de l’autre et d’y répondre. Découvrir et ressentir ce
que ma partenaire d’occasion présente, tout en exprimant soi-même, voilà un
travail d’écoute fort exigeant. Et moi, je m’applique du mieux possible et je
me décoince peu à peu.
Arrive la phase finale de cette rencontre, qui comme
il est possible de voir dans « À la douleur que j’ai », soit de proposer
une photo de famille qui peu à peu perd de son vernis. C’est à cinq, tout
sourire, avec une chaise comme pivot que nous composons notre photo de famille
qui devra se décomposer tout en lenteur, en une minute trente. Nous devons le
faire « en famille », attentif à l’évolution des autres membres dans
cette illustration d’effondrement familial vers des états émotifs intérieurs physiquement
exprimés. L’exercice se complète par la présentation de la photo de famille de
chacun des groupes, à tour de rôle et qui s’avèrent toute aussi différente
qu’intéressante. Et pour ma part, je suis bien heureux du chemin parcouru sur
cette scène et en moi, avec en prime un état d’esprit un peu plus ouvert, oh
que oui !
Un atelier qui m’a fait mieux comprendre l’acte
créatif et comment il prend racine en soi et en relation avec les autres. Un
atelier qui élève encore plus mon admiration à vous, chers créateurs et
interprètes. Un atelier aussi que je vous invite à découvrir, chers spectateurs,
parce qu’il y en a d’autres.
Je m’arrête là. Bonne prochaine semaine de danse!
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