Lorsque mes pas se dirigent vers ce building, rue Casgrain, les rencontres sont toujours fort belles et intéressantes. En ce vendredi soir, dans le Proto Studio, pour la soirée "MIRAGE CORPORATIF x COWORKER" cette ou, plutôt, ces rencontres le seront tout autant été ! Encourager les initiatives pour faire créer et faire "rayonner" la danse, cela me plait particulièrement. Voilà donc pourquoi, je me retrouve à la porte du Proto Studio (initiative de Cai Glover, Caroline Namts et Nicholas Bellefleur) qui se définit comme un "Laboratoire des possibles, proto studio est un lieu idéal pour vos idées incomplètes, qui nous font sortir de l’ordinaire, créent des brèches de potentialités et de futurs décoloniaux, écologiques et lumineux." Impossible pour moi d'être indifférent à leurs efforts, donc très heureux d'être là!
Peu à peu les gens arrivent et le moment venu, sans nos chaussures et nos manteaux (eh oui, l'hiver est déjà là !) nous pouvons entrer dans l'espace. Pour ma part, je suis les indications et je me dirige vers le fond du studio, en passant par le "bureau d'inscription" pour pouvoir porter ma cocarde adhésive au nom de "Max". Face à un miroir, le lieu semble plus petit. Peu à peu, le local se rempli pendant que les interprètes dont plusieurs que je revoyais avec grand plaisir et d'autres que je voyais pour la première fois .Alanna Kraaijveld, Alexander Ellison, Amara Barner, Cyndie Gravel, Daniela "Dani" Jezerinac, Emma-Lynn MacKay-Ronacher, Evelynn Yan, Hadi Salma, Jo Laïny, Kristina Hilliard, Marie-Anne Rahimi, Nicholas Bellefleur, Rae Fleury et Sabrina Dupuis se déplacent dans le lieu, sur "le gros nerf" !, interagissant entre eux et elles, mais aussi avec nous dont moi !
Le temps passe, le moment officiel de débuter est arrivé, mais les gens continuent à entrer, passant à leur tour au bureau d'inscription. De ma position dans ce lieu où se trouve des miroirs, j'ai une perspective déformée, sinon rapetissée du lieu. Et avec le début, arrive le grand déplacement ou bouleversement , parce que les miroirs seront amenés vers nous au fond. Comme bien d'autres, dans ce nouvel espace créé, je dois quitter ma place pour en trouver une autre qui sera fort bien aussi.
Et la première partie, "MIRAGE CORPORATIF" oups plutôt la deuxième si on inclue l'introduction informelle peut-être, mais bien réelle, débute. Comme, il est possible de l'imaginer dans un milieu de travail, je découvre différentes illustrations d'un milieu de travail, veston, jupe et cravate. Ça déferle, ça s'immobilise, d'abord, un magma de corps se créé pou ensuite se défaire pour ensuite se refaire. Arrive le moment durant lequel, tous les corps se trouvent sur une table comme sur l'autel de la productivité et tenter de trouver sa place au soleil. Tout au long, je ressens une énergie d'affirmation, illustrée entre autres par cette phrase énoncée tout haut, "don't stop me now" ! Et puis cela se termine pour nous "amener" à la deuxième partie, "COWORKER" de Nicholas Bellefleur.
Pause
J'en étais à ma troisième fois à ce solo. Il semble que le dicton, jamais deux sans trois, soit toujours d'actualité. Une fois dans une salle officielle, une autre fois à l'extérieur et cette fois dans un studio.
Fin de la pause
Encore une fois captivant que de suivre l'évolution de ce "travailleur" qui se termine par "la chute de l'ange", démontrant les aspects impitoyables d'un milieu de travail !
Et une fois, les applaudissements faits, moi qui pensait que la soirée était terminée, nous sommes invité.es à nous diriger vers une partie du studio pour ce que je saurai après, est la troisième partie, pas annoncée, de cette soirée. J'entre et je découvre plein de plantes "tout partout" et aussi avec un masque, Benoit Lachambre. Nous sommes amené.es dans un monde différent, avec lui qui en incantations s'adresse aux plantes. Il fera le tour de l'endroit en nous interpellant parfois, comme s'il voulait que l'on réconcilie avec de vrais valeurs que le "MIRAGE CORPORATIF" et le "COWORKER" en pleine déchéance, ont tenté de nous détourner !
Et puis, ce rituel purificateur terminé et les applaudissements faits, s'en suit des mots de Nicholas pour inviter les artistes intéressés à utiliser ce studio pour leur travail. Moi, me voici rendu au moment de retrouver mes chaussures et mon manteau pour revenir à la maison. Fort heureux de ces rencontres qui a débuté par le bouleversement de nos environnements de travail jusqu'à la tentative de réconciliation avec la nature ou les vraies valeurs. Je m'en voudrais de ne pas mentionner le bon travail de Tiffanie Boffa aux éclairages, parce que dans ce studio, elle a su tout au long illuminer avec brio les différents tableaux avec les lumières du lieu.

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