mardi 1 mars 2016

Retour sur mes récents pas de lecteur : "L'Envie" et "Lumière pâle sur les collines"

"L'Envie" de Hugo Roy et "Lumière pâle sur les collines" de Kazuo Ishiguro, deux romans avec deux points en commun qui me font poursuivre, avec bonheur, ma réhabilitation de lecteur.

Débutons par les points communs, le premier tient au fait que leur choix est en lien avec deux de mes collègues du département de français de mon collège (Ahuntsic). Pour le premier, puisque je me fais un point d'honneur de me procurer un livre québécois lors de la journée "J'achète un livre québécois" le 12 août et l'an dernier, j'ai porté mon choix sur le premier roman de Hugo Roy publié en  2000. Pour le deuxième, c'est un autre collègue du même département, Philippe Labarre, qui recommandait récemment chaudement cet auteur, par conséquent, j'ai choisi son premier roman pour commencer.

Le deuxième point commun de ces deux oeuvres est de camper la narration d'un personnage dans ses souvenirs avec des allers retours dans le présent.

Dans "L'Envie", Claude Dufort, marchand d'art en apparence, mais plutôt contrebandier, revient sur sa relation particulière, aux allures de jeu d'affrontement, avec un écrivain québécois célèbre juste après avoir appris son décès. Les deux hommes ne se sont jamais parlés, mais se sont partagés l'amour pour un et l'amitié pour l'autre d'une même femme. De la mort de l'un, les souvenirs de l'autre se dévoilent et nous entraînent dans une suite de lieux peuplés de personnages présentés sous l'oeil favorable du narrateur. De lecture facile, j'ai été captif du récit jusqu'aux dernières pages.

                                                        Photo: Les Éditions Boréal

Dans "Lumière pâle sur les collines", il y a Etsuko, japonaise vivant en Angleterre, qui revient sur quelques mois de sa vie lorsqu'elle vivait encore au Japon. Si le tout débute par l'arrivée de sa fille pour un séjour, l'atmosphère est embaumée du suicide de son autre fille, sur fond d'un épisode passé durant lequel elle a cotoyé une voisine énigmatique, Sachiko et sa fille Mariko. Il y a aussi le séjour de son beau père durant la même époque qui nous permet d'avoir un éclairage intéressant sur les coutumes du Japon de l'après-guerre, perspective toujours surprenante pour un occidental d'aujourd'hui. L'écriture est assez simple mais tout à fait efficace pour nous faire comprendre les sensations des personnages. De cette lecture, il en restera des zones d'ombre de la vie de cette femme qui aura eu un mari japonais et un autre que l'on suppose anglais. Néanmoins, de la vie de cette femme, autant ce qui nous est présenté que ce qui nous est caché en font la valeur, Sans aucun doute, de cet auteur, je mets sur ma liste ses romans dont sa deuxième oeuvre, "Un artiste du monde flottant".

                                                               Photo: Les Éditions Folio

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