jeudi 29 février 2024

Sur mes pas à des "premiers pas" d'une création qui veut résonner en nous !

 Cette invitation d'Alida Esmail, je l'ai d'abord reçue de vive voix et elle s'est concrétisée par la suite plus formellement. J'étais convié à découvrir une étape de création d'une oeuvre chorégraphique "particulière" qui sera présentée dans un lieu de diffusion de Montréal, l'an prochain , soit le MAI (Montréal, arts interculturels). Ainsi donc, je bloque mon agenda pour "Ces racines en soi" de Sophia Wright, Alida Esmail et Hodan Youssouf et qui sera interprétée par ces deux dernières. Ce qui rend cette oeuvre "particulière" est qu'elle est conçue  pour s'adresser aussi à des spectateurs mal ou non entendants. 

Pause

Je veux, au passage, rendre hommage aux gens du MAI qui ouvrent leurs portes à des publics non-habituels. Je me souviens que c'est là que j'avais découvert avec plaisir une première fois, la proposition de Audrey-Anne Bouchard, "les yeux fermés" de "Camille : un rendez-vous au delà du visuel." pour laquelle nous découvrions la proposition avec les yeux bandés. 

Fin de la pause

Voilà donc pourquoi, en cette soirée "plein déluge" de fin février, mes pas m'amènent jusqu'à la porte de la Maison de la culture Maisonneuve. À l'accueil, je suis invité à monter en haut au studio (lieu, pour moi, de belles rencontres empreintes d'intimité) et prendre place sur un des sièges. En chemin, je suis invité à prendre des bouchons d'oreille, ce que je refuse. Plus tard, je m'en mordrai les doigts de ce refus et pour savoir pourquoi, il faut poursuivre la lecture de ce texte jusqu'à la fin. 

Pendant que mère nature tempête et tambourine au dessus de nos têtes, arrivent fort discrètement ces deux femmes qui se déplacent "aléatoirement", sans interactions apparentes entre les deux et moi je les suit, captivé ! Tout cela pendant j'entends et je ressens de fortes vibrations. Et puis, le tout semble débuter plus officiellement. Dans ce qui suivra, il y aura les moments durant lesquels autour d'elle tourne l'autre, enrobés de mouvements amples. De ces pas aussi qui se font devant moi et qui, je l'aurais souhaité, auraient pu percuter en nous encore plus fort par de fortes vibrations. Des pas que je surveillent et espérant secrètement qu'ils se rencontrent. Il y aura aussi les mouvements aériens de l'autre suivis de moments de tension. Et aussi ce tableau durant lequel l'une d'elle (un de mes moments préférés), applique son doigt sur des parties de son corps produisant des effets sonores et vibratoires pour amplifier leurs effets sur moi. 

Tout au long, de leurs passages, seule ou ensemble, il semble que le parcours de ces deux femmes en est un parallèle et qu'il a comme objectif, chacune de leur côté, de venir à notre rencontre. Sensation que je ressens fortement lorsque l'une d'elle me regarde droit dans les yeux ou que l'autre nous sourit. Et puis ensemble, elles disparaissent dans la noirceur du lieu.

Une fois les applaudissements faits, se présentent à nous les artistes et aussi l'instigateur de cette proposition pour un échange avec le public présent. Échange fort riche et très utile pour les artisans et les spectateurs aussi. C'est durant cet échange que j'apprendrai que pour ressentir cette oeuvre différemment ou correctement, comme le public sourd ou malentendant (présent autour de moi), il aurait fallu que j'ais utilisé les bouchons d'oreilles pour mieux ressentir ma perception vibratoire !!!! À la question, qu'est ce qui émerge en vous tout au long, plusieurs réponses émergent du public, dont "énergie", "solitude", s'enraciner" et pour moi "affirmation".  J'apprendrai aussi qu'une des deux interprètes (Hodan Youssouf) est non-entendante et que son expérience de vie colore beaucoup la proposition. 

Il y a dans ce que j'ai vu en cette soirée de fin février, tous les éléments pour produire une oeuvre riche en symboles. Avec les commentaires reçus du public, bien appréciés et notés, (dont celui d'élaborer un propos narratif plus clair), l'oeuvre finale devrait réserver de bons moments et pour moi promis, ça sera avec des bouchons dans mes oreilles !

samedi 24 février 2024

Sur mes pas à la première édition de "Offline" organisée par la gang de Passerelle 840 !

 Il y a des invitations pour lesquelles je me sens privilégié et lorsque j'ai reçu celle pour participer à la première édition de "Offline", j'ai tout fait pour y être (et ma blonde a été fort compréhensive, merci chérie !).

Ainsi donc mes pas, en ce vendredi soir, me portent jusqu'au 840 Cherrier pour aller à la rencontre de premiers pas de créations chorégraphiques qui seront présentées à la prochaine édition de Passerelle 840. 


Pause

Je l'ai probablement déjà écrit, parce que le vieux prof que je suis, aime se répéter (!!!), mais être là aux prémisses d'une création et de pouvoir y réagir, est un de mes grands plaisirs de spectateur de danse. Et cette soirée en est une occasion et soyez rassuré.es, j'en ai profité au bénéfice de tout.es !

Fin de la pause

Donc à cette rencontre "Offline", quelques règles de base nous sont données et que je vous redonne ici.  Être 'offline' c'est d'être non disponible sur internet, (pas un enjeu pour moi qui n'a pas de cellulaire !) alors pendant la soirée, il ne va y avoir aucune photo ni vidéo. Les seules traces de la soirée vont être les discussions, les dessins, et les notes du public. Cette soirée a été créée pour enlever la pression de l'expérience de performance, montrer le processus de création de nos participant.es et donner un goût des choses à venir au festival en gardant le secret pour celleux qui ne peuvent pas être présent.es.

Voilà donc pourquoi, je ne reviendrai pas trop en détails sur chacun des extraits de dix minutes des trois propositions que j'ai pu découvrir durant cet évènement. Il en reste que durant les prestations fort différentes, j'y ai vu des éléments fort intéressants et riches pour éventuellement devenir une oeuvre plus formelle. J'y ai vu aussi les bases sur lesquelles les créatrices et créateurs se sont appuyées pour faire émerger l'oeuvre. J'ai pu aussi transmettre mes impressions toutes positives et constructives, je l'espère, dont à celles qui m'ont présenté l'extrait qui m'a particulièrement fait vibrer et qui mériterait d'avoir sa place chez un diffuseur. Soyez rassurée.s, je leur ai dit !

Moi, juste avant de revenir  à la maison, j'ai pu échanger avec l'initiatrice de ce projet, toute jeune (de ma perspective) mais fort déterminée ! Au retour de ces rencontres, je me sens privilégié d'avoir pu assister à ces premiers pas qui, de ma perspective, devraient être suivis de nombreux autres ! Si l'université est un lieu d'apprentissage, il est aussi un lieu d'expérimentation et d'exploration et cette première édition de "Offline" en est un très bel exemple !

Sur mes pas à "Événement Diversion ", une soirée fort diversifiée et riche, organisée par Commun Collectif !

 Pause (oui, oui déjà !!!)

Juste avant de revenir sur mes pas à cette soirée que malheureusement, je n'ai pu apprécier que partiellement (trois des cinq prestations au programme), because horaire trop chargé, je voudrais revenir sur un des enjeux actuels relativement à la place des jeunes dans le monde des arts. Une place difficile à prendre pour un trop grand nombre de celles et ceux qui veulent trouver leur place au soleil (ou sous les projecteurs) devant un grand public et pouvoir vivre décemment de leur art. Malgré le nombre assez grand de lieux de diffusion à Montréal, il en reste que pour beaucoup de jeunes créatrices et créateurs (en danse surtout!), elles ou ils restent à la porte de ces lieux ou y entrent comme spectatrices ou spectateurs. Malgré tout, pour certain.es, cela ne les arrêtent pas et travaillent fort afin de créer leurs propres opportunités. Et chaque fois que je le peux, je m'y rend et fort content de pouvoir les encourager tout en passant de très bons moments ! Comme quoi la détermination et le travail restent et resteront des acquis et cela pour la vie ! À ce titre, le Collectif Commun Collectif, qui organise la soirée, constitué de Béatrice Cardinal, Camille Courchesne-Couturier et Léa-Kenza Laurent en est un très bel exemple, appuyées par le Centre Jeunesse Emploi Centre Ville !

Fin de la pause, la seule de ce texte, promis !!!

                                                                   Affiche de la soirée

Donc en ce jeudi soir, mes pas m'amènent donc tout en haut d'un building sur Ste-Catherine pour assister à la deuxième édition de "Événement Diversion" de Commun Collectif dont j'avais pu apprécier aussi la première édition ! À mon arrivée, la deuxième prestation se termine, pendant que moi, j'examine les lieux et que je trouve ma place assez rapidement, aidé par une âme charitable. Donc à venir, trois prestations d'artistes dont j'avais déjà pu apprécier le talent ! Ainsi donc l'ordre suivant, je découvrirai, "L'ange-déchet" (un extrait) de et avec Luca Max et Mikael Morin (découvert.es à la dernière édition du Fringe dans "Le fruit défendu), "Qui de nous ?" (extrait aussi) de et avec Blösch et Demerde ( découvert à la deuxième édition de Cité Ouverte, organisée par Thomas Duret en août  2023) et enfin "Effervescence" (recherche exploration) de et avec Stéphanie Leclair artiste que je revoyais pour une xième fois , mais cette fois ci en solo. 

Comme les trois propositions se feront dans l'espace central, je n'aurai pas à me déplacer, sauf pour la dernière pour laquelle, je me mettrai au sol, juste devant, bien guidé par une des animatrices de la soirée. Le tout débute avec l'installation d'une "pole", cristallite du message de "L'ange-déchet" ! Je suis cette rencontre entre deux êtres, avec des performances athlétiques et engagées pour faire cheminer l'un.e (???) dans sa quête identitaire. Une courte proposition fort audacieuse et éclatante qui me fait promettre de la découvrir au complet au prochain Festival Fringe, tel qu'on nous l'annonce ! 

Il s'en suit après une pause, "Qui de nous" de Blösch et Demerde. Ma première rencontre avec ce duo avait eu lieu dans une petite salle de bain (de la Cité des Hospitalières) avec quelques spectateurs et le courant entre les deux étaient palpables. Qu'en serait-il dans ce lieu un peu plus grand. Soyez rassuré.es, la chimie passe toujours, parce que de ce nous (les deux), nous sommes encore proches. De tous ces vêtements qu'il ont disséminé dans l'espace et aussi sur certain,es spectatrices et spectateurs, selon leur inspiration d'avant représentation. Et pour vous expliquer, permettez moi de reprendre un extrait de la description de la proposition, "Dans l'étreinte intime du couple, une symphonie de beauté se déploie, une danse si fragile, entre complicité, partage et sensualité." Et pour mieux nous l'illustrer, il y a ces changements de vêtements comme ces variations de sentiments dans une relation entre deux êtres qui évolue dans le temps avec des angoisses qui résonnent et des mots qui les accompagnent "J'ai peur" !. Des relations troubles, troublantes et y survivre, voilà ce que j'ai découvre tout au long. Si mes renseignements sont bons, il devrait y avoir prochainement une suite plus longue et, moi, je l'espère ! À suivre donc.

La soirée se termine avec "Effervescence" de et avec Stéphanie Leclair. Assis au sol, en bordure de l'espace scénique, j'apprécie pleinement ce qu'elle me fait ressentir tout au long de ses tribulations au sol. J'y sens un bouleversement intérieur enrobé de faiblesse et de souffrances qui diffuse jusqu'à moi, surtout lorsque qu'elle passe tout juste devant moi. De ce sol, comme de cette "souffrance" que j'y vois, se relèvera-t-elle, je ne saurais dire. Mais ce dont je suis certain, moi j'aurais voulu la réconforter ! Ouf quelle belle façon de conclure cette soirée que cette oeuvre viscérale qui me rejoint totalement !

Mais comme toute bonne chose à une fin, je me remets en marche pour revenir chez moi avec en tête plein de belles images de ces rencontres ! Encore plus convaincu aussi qu'il n'y a pas assez de scènes à Montréal ( et pourtant !) pour pouvoir faire de belles rencontres culturelles. Il en reste que grâce à des initiatives comme celles de Commun Collectif, les opportunités se présentent et moi j'en profite pleinement. Dernier souhait de ma part, ajouter des cases dans un calendrier parce que 365 ou 366 jours, ce n'est pas encore assez pour avoir une vie équilibrée de citoyen.

vendredi 23 février 2024

Sur mes pas à Tangente pour découvrir "Falla" de Julia B. Laperrière !

 Depuis quelques années (2016 plus précisément), je vais à la rencontre des performances de Julia B. Laperrière qui ont toujours eu à mes yeux, un côté philosophique parce que requestionnant des perspectives humaines sur le genre. Parmi celles-ci "UnCOVERED woMAN" en septembre 2016 et pour laquelle, j'avais complété mon retour par "Ouf !!!! La leçon est forte et le questionnement annoncé fort bien amené. Je m'en voudrais de ne pas souligner la beauté du titre qui selon que l'on regarde les majuscules du titre ou le tout, montre les contradictions que la vie moderne nous présente. Merci Julia." 

Et en cette soirée, pendant que mes pas m'amènent pour découvrir sa plus récente création "Falla", sans trop savoir à l'avance de quoi il sera question, je sens que le propos interpellera ! Et sans rien vouloir divulgacher, il sera effectivement interpellant, mais avec une douceur toute conviviale.

Donc de mon siège en première rangée, je découvre devant moi un espace scénique assez vide, sauf une petite estrade avec son meuble et une guitare dessus. Une fois les mots d'accueil faits, apparait discrètement une des deux interprètes (Pia Achternkamp) qui reste immobile. Et suivant son regard, je découvre, arrivant d'en haut des sièges, Julia B. Laperrière avec son godemiché qui d'abord descend les marches pour ensuite trouver un chemin "plus encombré" et "déranger" jusqu'à prendre place dans l'espace scénique. Le ton était donné, elle semble qu'elle veuille encore cette fois nous proposer sa perspective "décloisonnée" et plus large de la réalité féminin. 

Lorsque je pense que le tout démarre pour de bon, elle s'arrête et s'adresse à nous pour nous présenter en toute simplicité sa première "rencontre", sur présentation, avec un phallus, cet objet "symbole tout masculin" !

                                            Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Et puis, la mise en contexte complétée, elle reprend son périple sur scène durant lequel, je me demande si c'est elle qui contrôle l'objet ou n'est-ce pas pas plutôt l'inverse ! Dans ce que je vois, elle tente de l'apprivoiser, le maîtriser ou le battre, c'est selon, tout en produisant des sons qui résonnent dans le lieu. Que ce soit seule ou avec son acolyte, elle évolue d'un tableau à l'autre en se métamorphosant peu à peu, tout subtilement. Tout cela accompagnée par la musique live qui surligne, tel du maquillage (comme celui appliqué sur leurs corps), le propos chorégraphique. Un moment fort de la proposition, à mes yeux, est lorsqu'elle se retrouve devant une colonne, toute bien dressée, symbole phallique ultime (à mes yeux !) pour bouger de haut en bas de plus en plus vite. Et le tout se terminera par la rencontre finale. 

Dans cette proposition, encore une fois, elle m'a fait réfléchir sur le sens des choses en me proposant une perspective tout différente et très personnelle d'un symbole masculin.

jeudi 22 février 2024

Sur mes pas en danse: Ébloui par "Detrás del Sur : Danzas para Manuel" présenté par Danse Danse !

 En cette soirée terne de février, mes pas me portent jusqu'au Théâtre Maisonneuve pour assister à "Detrás del Sur : Danzas para Manuel" de Rafael Palacios présenté par Danse Danse. Et cette soirée prendra une tournure fort colorée (en mouvements et en présence aussi) par ce que je découvrirai sur scène. Mais commençons par le début ! Rendu à mon siège en première rangée, autour de moi, des visages familiers, habitués elles et eux aussi des soirées de première. Il en reste que derrière moi, tout à l'arrière de la salle, plusieurs sièges sont vides (et c'est bien dommage !!!). 

Une fois les annonces d'usage, le rideau s'ouvre et débute cette oeuvre en cinq actes précédés d'un prélude, portée par des interprètes fort impressionnant.es (Yndira Perea Cuesta, Piter Alexander Angulo Moreno, Raitzza Nathalia Castañeda Torres, Diego León de los Rios Naranjos, Liliana Hurtado Hinestroza, Katerin Moreno Aguilar, Maryeris Mosquera Batista, Jhoan Andrés Mosquera Ibarguen, Sandra Vanesa Murillo Mosquera, María Elena Murillo, Estayler Osorio Fuentes, William Camilo Perlaza Micolta, Andrea Bonilla Ospina, Sandra Catalina Mosquera Moreno).

                           Tirée du site de Danse Danse

Si au début de la présentation, j'ai eu l'impression que c'est une histoire qui m'était racontée, et c'était le cas, il en reste que rapidement, j'ai laissé tomber ma recherche cérébrale du propos pour me concentrer sur les énergies (avec la sueur qui perlait sur les visages des interprètes pour en témoigner) et les émotions qui rayonnaient devant moi, tout au long.

Depuis leurs arrivées jusqu'à leurs départs, d'un tableau à l'autre, je me suis laissé porter par les vagues humaines qui parfois débutaient de façon toute douce. Tout cela accompagné par la musique de trois musiciens fort discrets, mais très présents (Juan José Luna Coha, Gregg Anderson Hudson Mitchell, Danny Mosquera Lemos.). J'ai particulièrement apprécié les tableaux frontaux dont certains étaient très proches de moi. 

Une oeuvre en apparence simple peut-être, mais néanmoins qui recelait un propos avec des nuances et des couleurs et performances chorégraphiques fort éclatées qui confirmaient une phrase du descriptif, soit "Au confluent du passé et du présent, une expérience sensorielle totale". Et comme je pourrai le constater après la représentation, les commentaires des nombreux gens croisés étaient fort positifs. Au final, en ce mois de février fort terne, la rencontre avec cette proposition de Danse Danse que je remercie au passage, m'a fait grand bien !  

mardi 20 février 2024

Sur mes pas à une rencontre toute poétique au La Chapelle avec "Because of the mud" !

 En ce lundi soir, je me dirige jusqu'au La Chapelle pour assister à "Because of the mud" mis en scène et chorégraphié par Nate Yaffe avec le texte de Corinne Donly. Bien avant le début de la présentation, le hall d'entrée se fait très petit, compte tenu de la grande affluence, because soir de première !

De Nate Yaffe, dont je découvre régulièrement les propositions "audacieuses" depuis quelques années, j'était bien curieux. Et sans rien divulgacher, il a encore emprunté des chemins particuliers qui m'ont amené à une belle incursion dans un conte moderne et ses personnages !

Ainsi donc, le temps que la salle devienne comble, de ma place en première rangée, ce que je découvre devant moi est riche en accessoires fort mystérieux de ma perspective.

Pause

À cette oeuvre présentée en langue anglaise avec des sous-titres en français pour ceux et celles qui prenaient place tout en haut, j'ai décidé de rester en bas et tout au long, si je n'ai pas toujours tout bien saisi, j'ai néanmoins suffisamment compris les propos fort riches et denses avec cette impression d'intimité avec les personnages. Au final, un bon choix pour moi !

Fin de la pause

                                 Crédit Kinga Michalska tirée du site du La Chapelle

Le programme de la soirée l'annonçait, "Voici une histoire touchante sur la famille et l'identité queer, racontée à travers un bosquet composé de quatre trembles, tout·e·s prénommé·e·s Roberta, ainsi que deux pierres. Cette distribution intergénérationnelle d'acteur·rice·s, de danseur·se·s et de musicien·ne·s explore avec une touche de spéculation anthropomorphique, la façon dont nos voisin·e·s végétal·e·s et minéral·e·s vivent les conséquences du changement climatique." Et c'est bien ce que j'ai découvert dès l'arrivée graduelle devant nous d'Ivanie Aubin-Malo, Anne Caines, Sophia Gaspard et George Longshadow, Moe Clark et Alexis O'Hara. Si les quatre premier.es avaient des personnages "végétal", les deux dernières étaient "minéral", comme je le découvrirai.

Dès les premières mots de cette "Roberta" (Ivanie), je me laisse porter par ses paroles (à nous) et ensuite, celles des autres et aussi de leurs interactions, pendant que régulièrement la "pluie" tombe dans la forêt sur la scène, abreuvant leurs propos ou leurs échanges et aussi leurs mouvements pour conserver la "mud" (la boue en français), matière fertile. Totalement conquis par ce moment durant lequel, le parcours, unique et lointain dans le temps, de cette grosse pierre nous est conté. J'y trouve une belle leçon de vie, tout comme aussi le moment d'acceptation de cette pierre de carrière qui accepte son changement de forme et de vocation !

Une proposition toute aussi douce que poétique, bien interprétée qui nous amène à méditer sur les enjeux actuels. Et cela, j'ai bien aimé !

vendredi 16 février 2024

Sur mes pas au MAI pour faire une rencontre particulière avec "Deciphers" !

 Jeudi soir, dans cette ville fort calme (en attente d'une légère bordée de neige), mes pas me portent jusqu'au MAI (Montréal Arts Interculturels) pour assister à la présentation de "Deciphers", créé, chorégraphié et interprété par Naishi Wang et Jean Abreu. Pour ces deux artistes, j'en étais à une première rencontre, ayant raté celle avec Naishi Wang lors de l'édition 2022 du FTA ("Face to Face").

La description de ce que j'allais voir était, à mes yeux, intrigante ! "Deciphers est une performance physique de Naishi Wang et Jean Abreu qui combine des aspects de la danse folklorique chinoise, des danses brésiliennes, du spoken word, du souffle, et de l’encre sur papier." C'est une expédition dans de nouveaux territoires que je semble convié ! Et sans rien vouloir divulgacher, ce fût tout à fait cela ! 

                                  Crédit Maya Yoncali tirée du site du MAI

Mais commençons par le début, soit à mon arrivée en salle pour prendre place sur "mon" siège en première rangée. Le temps que la salle se fasse toute pleine de spectateurs-trices, j'ai le temps d'observer les deux interprètes déjà sur scène en action. Devant nous, une large bande de plastique étendue par terre sur laquelle ils poursuivent leur activité de la compléter avec des mots et des dessins tout en nous observant . Est-ce mon visage qu'il dessine ??? Je peux lire aussi sur cette bande, "Not Enough Keep things Whole".

Leur travail complété, cette bande sera transformée en une forme "globulaire" qui restera sur la scène tout au long rejointe par deux néons qu'ils y rajoutent. Après une pause, durant laquelle ils restent étendus par terre, ils se mettent en mouvement. Il s'en suivra une série de tableaux dans lesquels une énergie irradiante émerge. Je vois, entre autres, deux êtres en apesanteur et aussi en chute. Sans jamais établir un contact (physique) entre eux, ils évoluent et interagissent à distance. Une fois, j'ai cru que la rencontre se ferait, mais leur proximité n'est pas devenue contact ! Un moment me plait particulièrement, celui durant lequel ils utilisent leurs bras fort vigoureusement, comme des désespérés. 

Il en reste que de ma perspective, tout au long, j'ai ressenti une communication entre les deux fort palpable. Par leurs regards vers nous, ils nous font devenir leurs complices. Ce que je découvre est fort sobre, laissant irradier leurs présences. Au final, une rencontre singulière avec deux artistes qui nous ont inclus en toute simplicité dans leurs mondes. 

mercredi 14 février 2024

Sur mes pas au théâtre "Aux Écuries" à la rencontre d'un monde "fantastique" avec "MAELSTRÖM" !

 En cette soirée de février, mes pas m'amènent jusqu'à la porte du Théâtre Aux Écuries pour assister à "MAELSTRÖM" (texte de Tamara Nguyen et mise en scène d'Annie Ranger) de la compagnie "Théâtre I.N.K". Si je m'y rend, c'est, je dois l'avouer, parce que dans la distribution, il y a une finissante depuis peu du programme de danse de l'UQAM (Sarah Germain ) que j'avais vu et apprécié quelques fois en prestation. Par conséquent, ses prochains pas sur scène m'intéressaient et m'ont fait acheter un billet pour cette proposition théâtrale et chorégraphique aussi !

                                                   Tirée du site du Théâtre Aux Écuries

Après de belles rencontres dans le hall d'entrée, je peux prendre place dans la salle et trouver "mon" siège en première rangée. Pendant que tout autour et derrière moi, la salle se fait comble, je découvre une scène toute sombre avec aussi un cheval de manège. Le moment venu, tout se fait sombre, non, tout à fait noir et apparaissent de plus en plus de lucioles multicolores dans cette nuit pour nous entraîner dans un autre lieu !

Et puis débute le début de l'aventure, celle de l'arrivée de celle accueillie par les autres. Dans cet accueil "too much", j'y vois l'effet d'un maelström !

Pause

Dois-je peut-être rappeler que ce mot emprunté du néerlandais, signifie courant tourbillonnant qui se forme dans les cours d'eau.

Fin de la pause

C'est effectivement par un accueil qui a tout d'un maelström qu'est accueillie Marylin-euh (Maryline Chery) dans ce parc d'attraction par les trois autres, Marilyn, David Emmanuel (mon coup de coeur de la soirée !) et Maxime Olivier (Marilyn Perreault, David Emmanuel Jauniaux et Maxime-Olivier Potvin) ! Il s'en suit une série de tableaux dans lesquels nous découvrons les différentes péripéties de ces personnages dans les manèges qu'ielles prennent, sans oublier leur arrêt au kiosque pour se nourrir ! 

Leurs péripéties seront entrecoupées et aussi enrichies par des tableaux chorégraphiques de Marilyn Daoust (par Emmy Doody, Sarah Germain,  Anthony L’Heureux, Elizabeth Mageren et  Ciro Melgaço) qui apportent une touche imaginaire et fort riche à ce que je découvre.

Tout au long, je suis porté par celle qui d'un manège à l'autre sera entraînée par les autres jusqu'à trouver sa place toute affirmée ! 

Tout au long de ces moments, je suis resté captivé et fasciné aussi par leurs présences tout autant différentes que par leurs performances ! Au final, de très beaux moments de théâtre et de danse !

mardi 13 février 2024

Sur mes pas à l'Usine C pour être à l'écoute (en direct) de "Radio Spirale X Usine C"; "Attention; Arts vivants" !

 C'est lundi soir, tout est tranquille en ville pendant que mes pas me mènent jusqu'à l'Usine C pour assister à la présentation de "Radio Spirale X Usine C". La description avait tout pour intéresser le spectateur curieux que je suis, soit, "Le souci de ne pas heurter la sensibilité du public se manifeste, ces dernières années, par la demande de plus en plus répandue de communiquer des « traumavertissements » (mieux connus comme des trigger warning !) avant la représentation d’un spectacle ou d’une performance."

Pause

Il y a un certain temps, toujours à l'Usine C, j'avais assisté à la présentation de "Crowd" de Gisèle Vienne (octobre 2022) qui n'était pas une oeuvre légère, mais néanmoins d'une dénonciatrice bienveillance, à mes yeux !. "Voilà une oeuvre troublante sur différents aspects des relations humaines, dans tout le spectre du meilleur jusqu'au pire montrées en concentré dans cet espace.", que j'avais écrit à l'époque. Durant la discussion qui avait suivi, je me souviens encore fort bien, les interventions soutenues et répétées d'une spectatrice qui aurait voulu avoir un "traumavertissement" ! Pour une oeuvre qui dénonçait justement les comportements inacceptables !!! J'en revenais, un peu mêlé !!!!

Fin de la pause

                                                                Tiré du site de l'Usine C

Ainsi donc, pour mieux m'y retrouver, sur "mon" siège en première rangée, et avec plein de monde autour, prend place le panel expert pour traiter de ce sujet, soit Isabelle Arseneau - Professeure agrégée de littérature française à l'Université McGill, Angela Konrad - Metteure en scène et directrice générale et artistique de l'USINE C et Nicolas Lévesque - Psychologue, essayiste et éditeur. Aussi pour animer la rencontre, Catherine Lalonde (poète et journaliste au Devoir). 

Durant toute l'heure qui a suivi, une fois la table mise par Catherine Lalonde, je suis plongé dans les différents aspects de cette notion selon les perspectives professionnelles des trois panélistes. Il faudra que je réécoute le balado lorsqu'il sera disponible pour mieux saisir les différents aspects traités tout au long. Néanmoins, de ce que j'entend, une constatation émerge spontanément en moi. Que c'est compliqué que de tenter d'avertir ou de prévenir un.e spectateurice de prendre place dans la salle ou de plutôt rester chez soi, compte-tenu des sensibilités plus ou moins grandes et surtout très variables ! Doit-on, aussi, avertir quitte à "divulgacher" ? 

De ma perspective, une réflexion émerge, sommes nous rendus à une époque de très (ou trop) grande prudence ou bienveillance ? Est-ce devenu un avertissement comme une procédure usuelle et très politique pour se prémunir contre tout retour ? J'en reviens aussi avec une recommandation de lecture, prise au vol, soit "La nostalgie de Laure" d'Isabelle Arseneau, sans oublier ceux de Nicolas Lévesque !

Au final, une heure de présentation, suivie d'une période de questions réponses toute aussi riche qui à défaut de me permettre de tout clarifier, me permet néanmoins de réaliser que cela peut-être tout un défi pour les diffuseurs de tenter de bien faire les choses !


mercredi 7 février 2024

Sur mes pas en danse: "Minuit quelque part", un pari risqué parfaitement relevé !

 Lors que mes pas me portent jusqu'à théâtre Maisonneuve, c'est pour y découvrir une proposition "différente" de ma perspective, de Danse Danse. En effet "Minuit quelque part" est une soirée concoctée par l'Agence Mickaël Spinnhirny et "La Résistance" (Lydia Bouchard et Merryn Kritzinger) qui proposera une oeuvre à "plusieurs mains", soit celle des chorégraphes Lydia Bouchard, Merryn Kritzinger, Virginie Brunelle, Kristen Céré, Marie Chouinard, Charles-Alexis Desgagnés, Ismaël Mouaraki et Anne Plamondon. Avec en plus, sur scène, une distribution toute étoile, soit Sophie Breton, Alexandre Carlos, Véronique Giasson, Cai Glover, Kyra Jean Green, Zachary Bastille, Katerine Leblanc, Danny Morissette, Lila-Mae Talbot, Yoherlandy Tejeiro Garcia.

                                Crédit Sylvie-Ann Paré tirée du site de Danse Danse

Pas besoin d'être un grand connaisseur de danse contemporaine pour savoir que les univers créatifs de ces chorégraphes sont différents. Il en reste que je suis bien curieux d'en découvrir le résultat et donc pas question de rater cela. Et c'est de mon siège en première rangée que je verrai le résultat de ces amalgames chorégraphiques ! Autour de moi, quelques visages familiers, mais aussi plusieurs nouveaux dont de très jeunes adolescent.es, résultat de mon analyse de l'effet "Révolution" (émission de danse sur TVA). 

Le moment venu se présentent devant nous Pierre Des Marais grand patron de Danse Danse et Mickaël Spinnhirny, fort dynamique, de l'agence du même nom qui, tout sourire nous présentent ce qui suivra. Le moment venu, les rideaux s'ouvrent pour nous faire découvrir différents univers et les êtres qui peuvent y habiter et que la nuit peuvent nous faire rencontrer lorsque "minuit" arrive et comme tout le monde sait déjà, minuit arrive peu importe où nous pourrions être !

En cette soirée, c'est là devant moi, que minuit, cette interstice de tous les possibles, entre la fin d'une journée et le début d'une autre, que s'est présenté les différentes façons de l'habiter, incarnées par des interprètes qui sont investi.es à faire irradier, tel un corps noir, ce moment de la journée. 

D'un tableau à l'autre avec des transitions fort réussies, autant en groupe qu'en duo, je découvre avec grand plaisir des moments de pure beauté dans lesquels apparaissent différentes perspectives chorégraphiques de la nuit. Le tout se termine avec une illustration d'une danse sur les "étoiles" fort réjouissante. 

Une fois les nombreux applaudissements faits, la rencontre d'après représentation avec Sophie Breton et Danny Morrissette, interprètes et aussi Lydia Bouchard, Merryn Kritzinger (La Résistance) permet de mieux comprendre les enjeux et les défis de cette création qui sera présentée dans toute la province dans les prochains mois. Il en reste que le résultat de leurs efforts permettra la rencontre entre la danse et le public "tout partout" ! Et pour moi, tout le monde y gagne à ce type de découverte!


dimanche 4 février 2024

Sur mes pas au théâtre: Une rencontre avec une grande dame grâce à "Nos Cassandre" à l'Espace Libre !

 Cette proposition avait attiré mon attention de par son sujet et un article dans Le Devoir m'avait convaincu ( https://www.ledevoir.com/culture/theatre/804777/theatre-theatre-comme-moyen-conscientisation.) 

Nous irions donc voir "Nos Cassandre" à l'Espace Libre qui portera sur la docteure Joanne Liu, idéatrice de cette pièce et dont la présentation n'est plus à faire ! À notre arrivée dans le hall, près de quarante minutes à l'avance, il y a déjà plein de monde. Et par la suite, jusqu'au moment de l'ouverture des portes de la salle, trente minutes avant le début de la représentation, il se gorgera encore plus de monde à ne pas savoir où se mettre ! Et c'est devant une salle comble, pas "un espace libre (!)" que le tout débutera.

                                              Affiche tirée du site de l'Espace Libre

Si le début est quelque peu déstabilisant, nous entraînant dans la mythologie grecque avec la présentation de Cassandre, fille de Priam, roi de Troie, mais surtout prophétesse que l'on a pas voulu écouter. Rapidement, nous revenons à notre époque et d'un court tableau à un autre, nous revisitons des épisodes "pénibles" de l'histoire, ceux d'épidémie, dont celui de l'Ébola et du choléra en Haïti, sans oublier la COVID-19 chez nous. Joanne Liu, ancienne présidente internationale de Médecins sans frontières, brillamment incarnée par Jade Barshee (quel beau casting !), bien entourée par Eliot Laprise, Claudiane Ruelland, Dayne Simard, Phara Thibault et Ismaïl Zourhlal, nous permet une incursion des enjeux, des défis, des dilemmes moraux aussi que doivent vivre les membres de cette organisation. 

Pas juste intéressante, pédagogique aussi, parce que l'histoire est un éternel recommencement et sommes nous prêt.es à affronter le prochain épisode. Peut-être vous rappelez vous qu'au début de la pandémie chez nous, les autorités avaient mis loin des lieux de décision cette femme fort expérimentée, mais aussi d'un esprit fort, trop fort  ? Celle qui au début de la pandémie, proposait des mesures provenant de sa riche expérience, mais qu'on avait pas écouté ! 

À partir de la rencontre avec cette femme d'exception, le metteur en scène Frédéric Dubois et l'autrice Anne-Marie Olivier ont réussi le pari de nous transmettre en peu de temps. Voilà une oeuvre qui mériterait d'être représentée !

Sur mes pas au La Chapelle pour y découvrir des "Fé.e.s sans foi", mais y être converti de plaisir !

 Je l'ai probablement déjà écrit ici, mais (pas grave !) lorsque mes pas me portent jusqu'au La Chapelle, je sais que je serai amené et porté aussi dans des territoires créatifs différents. Pour cela, je remercie la gang de ce lieu. En ce vendredi soir, c'est pour découvrir "Fé.e.s sans foi", le projet de Georges-Nicolas Tremblay en collaboration avec Simon Renaud et Romain Camiolo avec les trois sur scène.

                                            Tirée du site du La Chapelle

Avant de m'y rendre, je savais que les échos étaient fort positifs, mais ça sera à moi de me faire mon opinion. Le hall en cette soirée de "dernière", est fort achalandé. Une fois les portes ouvertes, je trouve "ma" place en première rangée et je peux constater ce qui se trouvent dans l'espace scénique, dont un clavier, et un support avec plein de vêtements. 

Et cette proposition en trois actes débute et qui me réservera des moments fort riches, poétiques et aussi surprenants.

Pause

Moi qui ai d'abord connu Simon Renaud dans les propositions de Daniel Léveillé dans lesquelles, la "froideur du corps" était de mise, dans ce qui suivra, je le découvrirai autrement . Fort heureux de cela !

Fin de la pause

Le thème de la fée, sera habilement et finement développé tout au long de ces moments qui débutent avec des sons de bouche et d'expressions faciales captivantes (de Georges-Nicolas Tremblay). Ensuite, nous sommes entraînés à leur suite lors de leurs métamorphoses vestimentaires et des moments tout en chant (fort beaux !). De ma perspective, la proposition à beau aller dans toutes les directions, eux comme nous, nous nous y perdons pas. Impressionné aussi, j'ai été par leur maîtrise des talons dans un des tableaux. Le tout se termine tout en douceur et j'en retiens surtout une phrase, "ensemble touchons le ciel" ! Et quand tu es fé.e, rien est impossible ! 

De cette proposition dont la description se terminait par la phrase, "Voici une danse musicale queer qui ouvrira, au-delà des normes et des conventions, un univers de possibles où les fé·e·s ont le droit d’exister.". Et dans ce monde troublé, voilà une proposition "feel good" qui m'a fait grand bien !

En revenant à la maison, un seul regret, celui que cette proposition toute aussi audacieuse que bienfaisante n'ait été à l'affiche que trois soirées ! 

vendredi 2 février 2024

Sur mes autres pas pour découvrir "(M)other" de Kimberley De Jong à l'Université de Montréal !

 C'était il y a presque deux ans (avril 2022), je découvrais "en ligne" le travail de Kimberley De Jong qui avait été fait à partir de sondages auprès de parents "sur l’expérience de la maternité et la transition vers la parentalité". Pour la suite, elle avait choisi six participants du milieu de la danse pour leur faire parler de leur expérience d'abord et ensuite les faire improviser en danse sur leurs propos. Cette utilisation des mouvements pour appuyer le propos m'avait plu, mais surtout touché ! Par conséquent, lorsque l'invitation à aller découvrir une autre déclinaison, en présentiel cette fois, de son projet, j'ai dit oui.

                                                     Tirée du site internet de la Galerie

C'est donc à la Galerie de l'Université de Montréal que mes pas m'ont amené. Voilà un lieu proche de mon lieu de mes dix ans d'études et que je découvre pour la première fois. Une fois la porte de la Galerie trouvée, je l'ouvre pour y être accueilli. Le lieu est calme, étant un "peu" à l'avance, les derniers préparatifs étaient en cours, j'ai tout le temps de faire le tour pour découvrir l'exposition "(M)other" sur le thème de la présentation que je vais découvrir, incluant les vidéo que j'avais vu à l'époque. Une fois ma place trouvée, je m'y installe et j'attends. À côté de moi, il y a celui qui fera la captation vidéo et devant un tapis tout rouge avec un fauteuil sur le côté, sans oublier un grand écran qui se trouve derrière, présentant des animations de fluides en plein mouvements (celles de Philippe Léonard). 

Comme si cela était au programme de la soirée, une toute jeune enfant fort dynamique et infatigable, sous les yeux bienveillants de ses parents prend "possession" de l'endroit et de mon attention. Comme si cela était la première partie, fort belle" de la soirée ! Le moment venu, le tout débute, officiellement avec l'arrivée des interprètes de la soirée (Karla Étienne, Geneviève Robitaille, Brianna Lombardo, Sara Hanley, Nicolas Patry et Anne Bourne au cello).

Le tout débute tout en gestes autour du tapis rouge comme le chemin à faire pour la parentalité. Il s'en suit de leurs prestations chorégraphiques appuyées par leurs propos sur  leur expérience personnelle. Ces propos nous plongent dans leur intimité relativement à ce qu'elles ou il ont vécu. Parmi ce que je découvre, il y a celle qui a refusé de suivre "le destin obstétrical par césarienne" de sa mère, celle aussi qui a dû vaincre la bactérie mangeuse de chair. Le tout est porté par les gestes qui enrichissent les mots, tellement bien ! Que l'on soit mère, que l'on soit père ou que ne le soit pas, ce qui est présenté peut nous rejoindre ! Il y a aussi une prestation de groupe pour, à mes yeux, illustrer que dans cette grande aventure de la parentalité, la solidarité avec les autres est un atout supplémentaire.

De ces moments, j'en reviens touché par les performances, mais aussi par l'atmosphère de douce bienveillance mutuelle et de "care" qui régnaient tout au long. Pour cela merci à vous, cela fait grand bien !

jeudi 1 février 2024

Sur mes pas à un programme double fort beau, danse théâtre, à la Salle Émile-Legault !

Mon agenda avait un vide et le programme de la soirée me permettait de voir et de revoir aussi deux propositions que j'avais ratées lors de la précédente édition du Festival Vue sur la relève. Pour cela, il me fallait aller "loin", soit à la Salle Émile-Legault sur le site du Cegep St-Laurent. Je suis donc parti de mon coin est de Montréal et avec un seul autobus (!), je me suis rendu à ma destination. 

À mon arrivée, je suis accueilli par le sourire accueillant de la responsable culturelle de l'arrondissement. Une fois les portes ouvertes, je me dirige tout en bas, mais pas, en première rangée ! Peu à peu le lieu se remplit, mais pas tant ! Le moment venu, cette même agente culturelle nous présente le programme de la soirée, deux coups de coeur pour elle de la plus récente édition du Festival Vue sur la relève, soit "Conjurer la (S)Cène) de Lila Geneix interprété par Alice Marroquin-Éthier et Adèle Morrissette (danse contemporaine) et "Ma vie en pénurie" de et avec Joëlle Thouin, accompagnée par Myriam Pellerin, Kevin Tremblay, Marie-Ève Grégoire et Frédéric Desormiers (théâtre documentaire) de la compagnie "Les Associés Inc".

                     Tirée du site FB de l'évènement

Pause

Lorsque la présentation de la soirée sera terminée, je serai d'accord avec elle !

Fin de la pause

J'avais déjà vu la proposition de Lila Geneix durant l'édition 2022 des Danses Buissonnières. Mais comme les oeuvres chorégraphiques peuvent évoluer dans le temps, j'étais curieux de découvrir ce qu'il en sera avec celle-ci que j'avais décrite à l'époque comme "une allégorie de la distribution de la richesse sur terre."  De ces premiers moments sur et sous cette table tout en long, les choses se placent et la rencontre se prépare, peut-être, entre ces deux femmes. Encore cette fois, je reste captif de leurs mouvements qui transforment leurs relations. Lorsque la table se met à tournoyer, j'en suis certain, la mystification des rôles est mise à mort, pour nous porter ailleurs, métaphoriquement, à leur suite !

De cette chorégraphe dont j'avais pu apprécier aussi une première ébauche d'une autre création, "Les vanités" récemment lors de la soirée "So you think that was dance", il semble qu'elle trouve avec, entre autres, la table comme accessoire, un terreau fertile pour créer des propositions chorégraphiques, fort inspirantes par ailleurs ! Et ça, j'aime bien cela !

Une fois la pause terminée et des chaises mises en place sur la scène, débute "Ma vie en pénurie" avec l'arrivée de cette femme (Joëlle Thouin) qui se présente à nous. Durant l'heure, elle nous parlera tout au long de son parcours professionnel dont la première destination était et est encore (?) une carrière comme interprète au théâtre. Parcours difficile et frustrant qui prend une tournure "alimentaire" en devenant "prof" dans une école secondaire après un passage comme suppléante. Tout au long de la présentation, sur scène elle sera rejointe par une galerie de personnages fort colorés et aussi à des informations (projetées sur le mur à l'arrière scène) sur le monde du théâtre. Impossible de ne pas apprécier l'énergie et l'engagement des différents interprètes qui d'un tableau à l'autre se métamorphosent, parfois très rapidement. J'ai beaucoup apprécié cette proposition durant laquelle cette femme se confie à nous et qui réussit aussi à nous toucher.

Lorsque mes pas me ramènent à la maison, par métro cette fois, je poursuis ma réflexion sur ces deux propositions qui au final, ont un point commun, celui de nous faire réfléchir sur l'état de notre monde en ces jours difficiles.