dimanche 29 octobre 2023

Mon retour sur "NYX", conte circassien fascinant, peuplé de personnages féminins !

 En général, lorsque mes pas m'amènent à la TOHU, ils sont accompagnés de ma blonde et de nos petits-fils. Cette fois, c'est seulement avec ma blonde et cette sortie pour assister à "NYX" du Collectif Chimère (Johanne Madore et Pierre Przysiezniak), je la faisais parce que recommandée par Lucie Vigneault. Dans ce qui me sera proposé, il y aura des aspects chorégraphiques et cela m'aidait à surmonter une crainte permanente que je ressens lors de ce type de recommandation. Celle qu'un.e des artistes rate un mouvement et que je sois témoin d'une "catastrophe". 

Soyé.es rassuré.es en ce vendredi soir devant un parterre fort bien rempli par un public de tout âge, rien de fâcheux ne se produira, tout au contraire même ! 

                                                                 Tirée du site de la TOHU

Une fois les mots d'acceuil énoncés, de l'ombre émerge derrière un rideau celle qui débute son parcours narratif pour nous entraîner dans les différents numéros circassiens des différentes interprètes (Catherine Beaudet, Laurie Bérubé, Mathilde K. Richer, Leela Masuret, Andrea Ramirez Falcon, M. Leigh Rennels, Katarina Sobinkovicova). Tout au long, je suis porté, autant par la beauté de ce que je découvre que la poésie qui s'en dégage. Captivé aussi, et pas qu'un peu parce que, comme le dira ma blonde en fin de présentation, mon crayon sur mon calepin est resté totalement immobile tout au long. De ces moments de tissus aériens à ceux de celle qui tient tout en hauteur l'autre avec un seul point d'appui, je reste captivé !

En cette soirée, j'ai trouvé comment la danse et les arts circassiens pouvaient s'amalgamer pour me captiver et surtout repousser ma crainte du geste raté ! Peu de mots écrits, je le concède, mais de belles sensations ressenties, plein ! Merci Lucie !

Lorsque nos pas nous ramènent à la maison, une promesse, je me fais, la prochaine sortie à la TOHU sera pour bientôt et elle sera avec mes petits-fils. 

samedi 28 octobre 2023

Mon retour sur une rencontre "unique" et bien spéciale avec Alexandre Morin dans "Anatomie d'un moteur" !

Lorsque mes pas se dirigent jusqu'à l'Espace Bleu du Wilder de l'Agora de la danse, c'est pour découvrir un pan de vie familiale d'Alexandre Morin. De lui dans le passé, j'ai pu apprécier les pas sur scène et aussi les chorégraphies. Cette fois c'est de et avec lui que les choses se passent !

Dans sa famille, le descriptif de la proposition l'annonce clairement, "on est mécanicien-carrossier de père en fils" ! Si son frère a effectivement suivi les traces de son père, pour Alexandre, ses pas l'on amené à l'opposé, vers la danse. Si en entrée de jeu, ces deux univers sont fort différents, vous en conviendrez sûrement, il en reste qu'après avoir découvert ce que j'ai vu, je peux aussi affirmer, qu'ils ont aussi des ressemblances, soit la beauté et l'application des gestes. 

                                     Crédit Jonathan Goulet tirée du site de l'Agora de la danse

Donc, à mon entrée en salle, je trouve "ma" place en première rangée sur laquelle je trouve un feuillet papier de présentation que je range pour pouvoir le lire plus tard (ça j'aime ça !!!). Je découvre devant moi, à droite, un grand écran "juché" en hauteur et à droite un "objet" qui a tout, à mes yeux, d'un cheval mécanique ! Le temps passe et une musique d'ambiance se fait entendre. Le moment venu, tout discrètement, apparait à l'arrière, Alexandre Morin et puis après bu une gorgée d'eau, "glou, glou, dans le moteur !", il se dirige tout près de l'écran. Et sur cet écran sera projeté les gestes de son frère qui travaille sur la carrosserie d'une automobile. Pour peu qu'on y porte attention, et attention il y a (!), dans ces gestes montrés tout appliqués et qui peaufinent la matière métallique, une beauté qui a des allures de chorégraphie, j'y découvre. 

Dans ce qui suivra, de tableau en tableau, j'y vois le cheminement de celui qui est parti de sa famille pour évoluer ailleurs et ce dans tous les sens du terme ailleurs. Du parcours de celui qui a dévié de la tradition familiale de mécanicien-carrossier pour se diriger en danse, nous le voyons bien. Et ces gestes et ses mouvements, qu'il exécute avec talent, nous le font accompagner sur ce chemin vers un univers fort différent et cela appuyé par sa mère. Lorsqu'il enfourche le cheval mécanique, j'y vois une illustration fort riche, que dans la vie, il faut savoir s'accrocher pour aller de l'avant ! Durant ces moments aussi, nous entendrons une discussion entre les deux frères aux parcours professionnel différents dont l'importance et le contexte de réalisation m'est donné lors de la rencontre d'après représentation, rencontre fort riche elle aussi. À cette rencontre de l'équipe, Alexandre Morin, Jonathan  Goulet (conception musicale et vidéo) et Mathieu Leroux (dramaturgie), j'y apprends plein d'éléments intéressants, mais une question de ma part et non posée, m'intrigue. Et cette question est toute simple, si nous découvrons le parcours d'une vie tout au long de l'oeuvre, comment la création de "Anatomie d'un moteur" a changé le chorégraphe interprète ?

Dans cette oeuvre de docu-fiction amalgamant danse, théâtre et cinéma, chacun y trouvera ses clés d'interprétation pour séparer la docu de la fiction, ce qui personnellement me plaît particulièrement ! Au final, ma rencontre avec lui et eux (lui et son frère), ses confidences qu'il nous fait, surtout en gestes m'ont particulièrement plu et touché !

mardi 24 octobre 2023

Mon retour sur mes nombreux pas pour découvrir et apprécier différentes destinations de la "Journée ADÉSAQ" de Montréal !

Bien tranquillement installé chez moi, je reçois un « appel », un courriel plutôt, pour me confier une « mission » ! Prenant note attentivement de lobjectif de cette mission, je laccepte rapidement. Je devrai accompagner en deux temps (AM et PM), deux élèves de deux écoles membres de lAssociation des écoles supérieures d’art du Québec (ADÉSAQ) qui auront l’opportunité de découvrir des territoires culturels différents de ceux de leur programme actuel ! Une journée unique proposée par l’ADÉSAQ depuis quinze ans à Montréal et depuis l’année passée, à Québec.

Pause 

Si comme moi cette association, vous ne la connaissiez pas, sachez qu’en font partie : l’École de danse contemporaine de Montréal, l’École de musique Vincent-d’Indy, l’École nationale du cirque, l’École nationale de la chanson, l’École nationale de l’humour, l’École nationale de théâtre du Canada, l’École supérieure de ballet du Québec, le Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec, l’École de cirque de Québec, l’École de danse de Québec, l’École des arts numériques, de l’animation et du design, L’institut national de l’image et du son (L’inis) et Musitechnic et depuis peu, l’Institut des métiers d’art qui regroupe huit écoles-ateliers. Vous pouvez donc constater que ces écoles couvrent tout le spectre des arts ! 

 Fin de la pause 

Compte tenu de mon intérêt pour la danse, on me propose d’accompagner en matinée, Shô Araki de l’École supérieure du ballet du Québec dans sa découverte de L'inis. En après-midi, je rejoindrai Julianna Bryson, de l’École de danse contemporaine de Montréal à l’Espace VERRE. Le tout se terminera en début de soirée à l’École de musique Vincent-d’Indy pour un grand rassemblement. Cette proposition je l’accepte avec grand plaisir et après une petite recherche, je découvre que les deux étudiant.es, j’avais pu apprécier leurs performances, il y a peu de temps (mars 2023) dans « Colossus » de Stephanie Lake à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.

Cest donc tout aussi fébrile (de bien effectuer ma « mission ») quheureux que je me dirige en début de matinée, le 6 octobre dernier, jusquau hall dentrée de L'inis. Question de clarifier la raison de ma présence, je me présente aux responsables de la journée, parce que voyez-vous, mon âge est « un peu » plus élevé que les jeunes autour de moi ! Mais pas de problème, ma venue avait été annoncée. Parmi ces jeunes, se trouve Shô Araki à qui je me présente et son accueil est cordial, yeah !. Le moment venu, le groupe est invité à se diriger dans une salle pour y rencontrer celui qui expliquera le déroulement de la journée. Il est accompagné des quatre guides qui prendront en charge un groupe de quatre élèves pour effectuer les différentes étapes de production dun court métrage de deux minutes (du scénario, du tournage et du montage) qui sera présenté en soirée. Beau challenge, et au risque de divulgâcher, ce défi a été relevé avec brio par les quatre groupes.

Après que tous.tes se soient présenté.es en indiquant leur école, je constate de la grande diversité artistique du groupe (danse, cirque, théâtre, humour) ce qui, de ma perspective, promet de belles rencontres et de beaux échanges. Une fois notre groupe constitué (danse contemporaine, ballet, cirque et humour), notre guide assigné, le comédien professionnel attribué et les quelques contraintes choisies, nous nous dirigeons dans une salle, autour d’une table, pour débuter le brassage d’idées sur ce que sera ce court métrage.  

Après les premières indications transmises par notre guide, Pierre-Antoine Fournier, réalisateur expérimenté diplômé de L’inis en 2006, débute le brassage d’idées. Peu à peu, l’idée directrice émerge d’abord et cristallise ensuite. Suivant les conseils du guide, le tout se construit, chacun.e apportant ses idées et ses suggestions. Les lieux de tournage sont déterminés (dont une salle de bain !) et réservés ! De ma perspective d’observateur, je peux autant apprécier le sérieux que ces jeunes apportent à leur travail collectif que la qualité de leurs échanges, tout cela habilement dirigé par Pierre-Antoine. Une fois les principales décisions prises dont l’utilisation de la danse dans une des scènes et que le comédien soit arrivé, le processus de création débute, par conséquent, direction la salle de bain !

 


Les quatre membres de l’équipe alternent de position tout au long de l’obtention des différentes prises. Si durant les premiers moments, je ressens une certaine hésitation, rapidement, les choses se déroulent rondement. Les élèves d’un jour sont bien conseillés, au sujet des décisions de reprendre ou non une scène, compte tenu du temps qui passe sans merci ! Shô et ses collègues apportent leurs contributions, parfois de façon spontanée, d’autres fois, à la demande du guide du moment. Leurs premiers pas dans le septième art sont impressionnants de ma perspective.

Et puis arrive le moment de conclure ce premier des deux moments de tournage pour aller à la pause dîner. Et moi juste après, mes pas doivent se diriger vers ma deuxième destination de la journée, plus à l’ouest de la ville à l’Espace VERRE. Et c’est sans anicroches que je trouve mon chemin jusqu’à la rue Mill pour être accueilli par la directrice générale, madame Marina Dobel qui compte tenu de mon arrivée un peu hâtive (!), me présente son école et me fait faire une visite, fort intéressante, des lieux.

Je me rends ensuite jusqu’à un atelier dans lequel se trouvent déjà les étudiant.es en pleine action de création, dont Julianna Bryson que je salue rapidement parce qu’en plein travail, dans un atelier de chalumeau avec deux personnes pour les conseiller au besoin. L’atelier est une initiation au travail du verre au chalumeau : pour façonner des perles et des billes, de formats différents, avec une ou plusieurs couleurs. 

 


Les instructions du début semblent bien comprises parce que le tout se déroule rondement. Discrètement, je massois et ce qui me frappe d’abord est lapplication de tous.tes les participant.es ! Je découvre comment les principes physiques de rotation et de gravité sallient aux gestes et à la patience pour transformer, si bellement, la matière ! Même si lobjectif est de faire un « même » objet, en apparence, lintérêt à lexercice reste constant. 

Le tout se termine et nous sommes invité.es à nous diriger ailleurs pour assister à une démonstration de verre soufflé. Elle durera un peu plus d’une heure durant laquelle les mêmes principes physiques de rotation et gravité, mais à plus grande échelle seront utilisés. Nous observerons attentivement, le travail de Dylan Duchet, gradué de l’Espace VERRE et chef technicien qui manipule tout en patience et en finesse cette masse de verre qui grossit tout doucement. Et qui sans avertissement, se transforme en un objet qui surprend et impressionne tous les gens présents. « L’apparition » de cet objet est suivie par des applaudissements fort bien mérités. Je découvre fort personnellement que la patience est une des qualités nécessaires pour apprivoiser la matière et la transformer !

La journée se termine ainsi et mes pas accompagnés par ceux de Julianna, qui me partage les raisons de son arrivée à Montréal depuis son Edmonton natal et de son choix de la journée ! Nous nous dirigeons jusqu’à la dernière destination de cette longue mais fort riche et intéressante journée, l’École de musique Vincent-dIndy. Au programme de la soirée, retrouvailles des différent.es participant.es et présentation des créations faites durant la journée dont le court-métrage dont jai pu suivre les premières étapes de création.

Rapidement dans cette cafétéria, je peux apprécier des échanges fort animés compte tenu que les étudiant.es d’une même école n’ont pas fait les mêmes rencontres culturelles. Arrive la partie « protocolaire » de la soirée animée avec dynamisme par la directrice générale de l’ADÉSAQ, Chantal Boulanger ainsi que par Alex Lefaivre, conseiller technopédagogique et chargé de cours à l’École de musique Vincent-d’Indy. Il s’en suit la présentation des différentes créations de la journée que je découvre avec grand plaisir, avec un petit plus pour le court métrage de « ma » gang du matin avec les mouvements de danse que la porte de la salle de bain m’avait empêché de voir. Une fois les présentations complétées, mes pas me ramènent, fort heureux, à la maison avec la sensation d’avoir été témoin privilégié de moments de découvertes. 

Mon expérience de pédagogue m’a montré que les jeunes n’ont pas qu’un seul talent et que de l’avis de Shô et de Julianna que j’ai pu accompagner, iels ont grandement apprécié leurs « pas » dans un monde artistique différent de celui dont iels complètent leur étude. De ma perspective, voilà une journée qui leur laissera des traces fort importantes !

Et si vous aussi, avez une fibre artistique, peu importe votre âge, sachez que sur le site internet de l’ADÉSAQ (adesaq.com), vous découvrirez que plus de 30 000 individus fréquentent l’une ou l’autre de ces écoles dont plusieurs dans le cadre d’activités récréatives en plus des deux mille étudiant.es inscrit.es à la formation supérieure.

 

samedi 21 octobre 2023

Sur mes pas en danse et au théâtre avec "Past Rooms" de Skeels Danse !

Pour sa deuxième proposition de cette saison, Danse Danse nous ramène dans la Cinquième Salle de la Place des Arts, salle qui a été réouverte depuis peu, suite à des rénovations. En cette soirée de première, le hall d'entrée bourdonne d'activités et une fois les portes de la salle ouvertes, je me dirige à "mon" siège B8, celui que j'occuperai tout au long de la saison. Au programme "Past Rooms" d'Andrew Skeels, sa plus récente création. De ce chorégraphe, j'ai pu découvrir bon nombres de ses créations dont "[d]eux" dans laquelle il interprétait avec Charles Brecard et que j'avais beaucoup apprécié, malgré que je l'avais découverte en ligne ("because pandémie "!), gracieuseté de Danse Danse !

Me voilà bien assis en attente du début pendant toutes et tous trouvent place. Et puis au moment où le tout débute, je découvre un décor fort riche en accessoires, tout théâtral !

Pause

Pour peu que vous me connaissez, vous savez déjà que la danse, j'aime cela sans trop de fioritures scéniques. Et devant moi, plein de "choses" qui accompagnent les interprètes ( Jean-Sébastien Couture, Marilyne Cyr, Jose Flores, Danny Morissette, Silvia Sanchez et Anna Sanchez). Donc, Robert concentre toi sur la danse, s.v.p. !!!

Fin de la pause

                                   Crédit Damián Siqueiros, tirée du site de Danse Danse

Ainsi donc dans cet appartement d'une autre époque, je découvre d'une part la nonchalance de l'un et la tristesse de l'autre qui cohabite sans s'influencer. Dans ce qui suivra, je découvre une représentation de notre monde actuel, dans lequel, le drame  des uns se déroule simultanément avec la joie insouciante des autres ! Si la trame narrative m'a fait quelque peu "galérer" en début de présentation, les performances des différents interprètes, elle m 'a rejointe rapidement. La polyvalence de Jean-Sébastien Couture (ex premier danseur des Grands Ballets Canadiens) est définitivement à mentionner.

Au final, le contraste du destin tragique de l'un et de l'indifférence des autres, j'ai réussi une fois, bien mijoté en moi, à apprécier. Pour cela, merci aussi à Sophie Jama pour son retour fort riche dont je vous propose la lecture sur le site de "pieuvre.ca" ( https://www.pieuvre.ca/2023/10/19/culturel-danse-skeels-past-rooms/?fbclid=IwAR1UGau-L-phJchZZsegy_bS7Hek8txxb7qzgdc7UElK0DEfbSKQshGAGt0).

Au final, une soirée qui m'a quelque peu déstabilisé, mais qui une fois en moi, a muri pour se transformer en une rencontre intéressante. 



vendredi 20 octobre 2023

Sur mes pas de spectateur fort ravi à deux soirées du Festival Phenomena ! (Deuxième partie)

 Je me souviens encore fort bien de ma présence au "Combat contre la langue de bois", l'an dernier au Festival Phenomena. J'y avais assisté avec grand plaisir à ce déploiement de paroles. Lorsque la soirée "Cabaret féministe pas gentil du tout II" est apparue sur mon radar de spectateur, j'ai rapidement bloqué mon agenda pour me rendre à La Sala Rosa en ce lundi soir. La ville a beau être plus calme en ce début de semaine, je me doutais que les propos seraient plus animés. Et ce fût le cas, mais commençons par le début de la soirée !

                                               Affiche de la soirée tirée du site du Festival

Arrivé quelque peu à l'avance, déjà bon nombre de personnes sont présentes. Je peux néanmoins choisir mon siège qui pour cette occasion ne sera pas en première rangée ! Je trouve place sur le côté de la salle juste devant deux des participantes déjà présentes, Françoise David et Francine Pelletier et dont je suis "secrètement" groupie. Voilà deux des participantes de ce cabaret féministe dont fera aussi partie Mykalle Bielinski, Nathalie Claude, Amandine Gay, Annick Lefebvre, Safia Nolin, Brigitte Poupart, Ines Talbi et Élise Turcotte ! Le tout sera animé et brillamment par Salomé Corbo qui en plus faire les transitions, nous proposera trois improvisations toutes réussies à partir de mots qu'on nous avait demandé de mettre sur papier avant la présentation. 

Autour de moi et dans la salle aussi, je trouve très peu d'hommes, mais pas question de me sentir seul ou imposteur, bien entouré plutôt ! Je ne reviendrai pas sur chacune des prestations, mais de madame Françoise David, je reste toujours aussi "fan", de Nathalie Claude, toujours aussi fasciné par sa "folie", d'Amandine Gay (ma découverte de la soirée), touché droit au coeur, de Safia Nolin, un peu plus "proche", d'Ines Talbi, "ouf", de Francine Pelletier, solidaire, de Brigitte Poupart, toujours aussi admiratif de son audace et enfin de Mykalle Bielinski et de ses rythmes musicaux électroniques subjugué ! 

Une soirée "pas gentille" mais pas compétitive entre les participantes (comme le mentionnait fort judicieusement la "grande patronne" D.Kimm) qui a ravi les personnes présentes et moi, aussi ! Je repars de cette soirée en me promettant d'y revenir l'an prochain ! D'autant plus que les réseaux sociaux m'indique que Martine Delvaux pourrait y participer ! 

jeudi 19 octobre 2023

Sur mes pas de spectateur fort ravi à deux soirées du Festival Phenomena ! (Première partie)

 D'autres l'ont dit avant moi, le Festival Phenomena est de très haut calibre et tout cela grâce à sa directrice générale et artistique, D Kimm, appuyée par son équipe. Après ma belle rencontre avec "La messe de l'âne" à l'Usine C, il y a quelques jours, j'ai réussi à trouver de la place dans mon agenda de spectateur déjà fort chargé pour me rendre deux fois plutôt qu'une à La Sala Rosa. La première fois, un dimanche soir pour assister à un programme double en danse avec d'abord "Anxiety" de et avec Keenan Simik Komaksiutiksak et ensuite "FANM" de Mara Dupas, interprétée par Aurélie Ann Figaro. Ayant vu, une première version de "FANM" à une soirée "SPEAK UP, en mai dernier et j'avais écrit, entre autre à l'époque, "Dans ce qui suit, cette femme ressent et exprime sans jamais dire un mot. Ses yeux et son sourire semblent s'adresser au ciel et avec puissance, je le ressens !". Bien curieux donc de découvrir la nouvelle version ! 

                            Crédit: Ryan Kowtecky, Nicolas Biaux, tirées du site du Festival

Arrivé "un peu" à l'avance, j'attends dans les marches pour entrer dans la salle. Et lorsque les portes ouvrent, je me dirige vers "mon" siège en première rangée. Peu à peu la salle se remplit et est "ben" pleine lorsque nous sommes accueilli.es par D.Kimm qui nous indique que les deux propositions ont été choisies parmi celles reçus suite à un appel ! Elle nous demande aussi notre collaboration entre les deux propositions, parce le lieu de prestation passera de la scène au plancher du lieu. 

Et puis débute "Anxiety" avec l'arrivée de cet homme qui me fera vivre et ressentir différentes étapes de sa vie. Dans la description de la proposition, je retiens principalement l'extrait suivant: "Le désir de Simik (artiste originaire de Rankin Inlet, au Nunavut) est d’explorer la façon dont nous relâchons et libérons les tensions à travers le corps expressif, tout en reliant les connaissances générationnelles et en les intégrant à la forme et à l’expression de la danse, afin de construire une méthodologie et un vocabulaire artistique communs." Il y a dans ce que je découvre et les mutations vestimentaires de ce corps une intensité et une sincérité qui me touche. De ma perspective, impossible de rester indifférent à ce qu'il nous présente. Et comme il est indiqué dans le programme, c'était un extrait et moi, je n'ai qu'un souhait, celui de voir l'oeuvre au complet le plus rapidement possible. 

Après les applaudissements bien mérités, D. Kimm prend le micro pour orienter nos déplacements afin de libérer le devant de la scène, lieu de présentation de la deuxième partie de la soirée. Et rapidement, les "choses" se placent et moi, d'un endroit différent, mais toujours bien placé, j'attends la suite. De Mara Dupas, j'ai vu ses pas "d'élève" sur scène aux présentations de l'École de Danse Contemporaine de Montréal et ses propositions de chorégraphe à Tangente et au Festival Vues sur la relève, sans oublier à "Speak Up" ! Je suis donc bien curieux de découvrir l'évolution de "FAMN", qu'elle nous propose avec Aurélie Ann Figaro !

Encore cette fois, dès les premiers mouvements, je suis avec attention l'évolution de ce personnage qui passe d'un piédestal jusqu'à position exposée et à la merci.  Question de mieux comprendre ce que j'ai vu, je vous propose la description tirée du site de l'évènement, "Le solo FANM explore les thèmes de la foi religieuse et du corps de la femme afro-descendante. Sur une estrade, un pasteur se prépare à faire un grand discours. Cheminant à travers différents états, comme hypnotisé, son image se métamorphose, passant de figure humaine à créature, à mesure que se transforment ses croyances et que surgissent les doutes. Entre énigmes et représentations caricaturales, quelle perception de la femme noire est entretenue par l’observateur.ice?" À cette question, moi j'ai ma réponse, soit sa libération !

Une autre belle rencontre avec une proposition de Mara Dupas qui nous présente un propos affirmé et qui moi, me plait bien ! La soirée se termine avec les applaudissements fort bien mérités et moi, juste après je reprends mon chemin de retour avec en tête des propos forts et de fort beaux souvenirs. 


mardi 17 octobre 2023

Sur mes pas au théâtre: "Équinoxe", une rencontre surprenante et troublante!

 Depuis ma première rencontre avec une oeuvre de Hugo Fréjabise et de sa compagnie Joussour Théâtre dans un espace public extérieur, en juillet 2021, je découvre assidument les propositions de cet auteur ! Cette fois, c'est dans la salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui que je découvrirai sa plus récente création, "Équinoxe", interprétée par Stéphanie AravEsther AugustineRoxane AzzariaMarion BajotLouis CarrièreSarah Cavalli PernodJonathan Massové GuervilleSara NaïmAnna SanchezPierre-Alexis St-GeorgesJean-Luc TerriaultHanna Zeïda dont plusieurs que je revoyais avec plaisir. C'est néanmoins, la première fois que j'assisterais à la présentation d'une de ses créations dans un lieu "classique" ! Et ça sera bien assis sur mon siège "en première rangée" de cette salle toute intime, que je prendrai place.


                  Affiche de la pièce tirée du site du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui

À l'ouverture de la porte, nous montons tout en haut et lorsque je prends place, devant moi, deux femmes étendues sur un transat pendant qu'une musique d'ambiance se fait entendre dans une atmosphère indolente, symbole de nos vies en territoires paisibles (?). Une fois les gens en place et la porte fermée, nous serons témoins de leurs échanges sur différents sujets, faits en langue française et en langue arabe. De ces moments, je ne conserve aucun souvenir des propos, sinon la nonchalance du moment ! 

Et puis, "ce prologue" se termine pour laisser place au "plat principal" de la soirée, celle de la rencontre des membres d'une troupe de théâtre dans le chalet, loin de la ville, "convoqués" par le "leader" du groupe. Après les retrouvailles, ils et elles sont convié,es par leur "leader" à participer à un projet inusité et audacieux, soit de faire du théâtre invisible dans un lieu réel (à l'image d'une proposition précédente "HÔTEL-PROMONTOIRE" (Chambre avec une vue sur le chaos), présentée dans un lieu public). Pas n'importe lequel, un haut lieu de notre nation pour y faire un coup d'état !

Dans ce qui suivra, moi, ce que j'en retiens ce sont les échanges fort riches et animés avec la diversité des perspectives sur cet objectif surprenant et audacieux. Chacun.e doit prendre position et, moi, sans toujours bien suivre les subtilités du fil conducteur de l'oeuvre, la "vibe" de ces moments intenses et la qualité du texte, moi, je les ressens bien. Les échanges sont "arrosés" par la consommation de nombreuses consommations d'alcool (de liquide rouge à tout le moins !).  Accepter cette mission théâtrale périlleuse au résultat incertain et tenter d'aller jusqu'au bout ne sera pas le lot de tout.es et le groupe se scinde. Fin de la première partie !

Pause

Ceux et celles qui comme moi restent dans la salle sont invité.es à descendre jusqu'au hall d'entrée pour découvrir les échanges du groupe des dissendant.es. Voilà bien la marque de commerce de Hugo Fréjabise qui apprécie utiliser des lieux "publics" pour camper son action théâtrale. Dans le hall donc, au menu, échanges, tractations et aussi une prestation chantée, fort impressionnante, surtout si comme moi, vous juste à côté, de Sarah Cavalli Pernod (mon coup de coeur de la soirée !). La décision se prend et nous sommes invité.es à retourner en salle pour découvrir la suite.

Fin de la pause

Il s'en suit une deuxième partie surprenante avec un retour des "démissionnaires" qui l'est tout autant. Une fois les masques "tombés", la difficile réconciliation du groupe se fait avec des pas incertains, jusqu'à la conclusion dont je ne veux pas donner de détails. 

Et comme postscriptum, la toile se déroule avec le témoignage d'un palestinien sur les évènements qui précédaient ceux qui occupent actuellement notre actualité. Les images sont troublantes et compte-tenu de ce qui se vit actuellement dans la Bande de Gaza, difficile de ne pas être troublé. Quand on parle de la synchronicité des évènements réels et culturels, difficile de trouver un meilleur exemple !

Il est rendu tard lorsque nous quittons le théâtre (la pièce dure plus de trois heures !), marchant sur la rue St-Denis fort active en ce vendredi soir, loin de la réalité de ce que nous venons de découvrir sur scène, encore plus loin de ce qui se passe dans un point chaud de notre planète ! Et aussi à la réflexion de l'auteur, "Équinoxe pose la question centrale du groupe dans cette histoire de faire du théâtre, le groupe comme possibilité de l’art et comme possibilité politique de l’art. Parce que si le théâtre n’est pas essentiellement politique, s’il n’est pas fondamentalement polémique et d’abord une révolte, pourquoi parler encore de théâtre ?" Merci Hugo et à la prochaine !


samedi 14 octobre 2023

Sur mes pas en danse pour découvrir "L'appel des braises" à l'Agora de la danse !

 Bon nombre de personnes connaissent Charles-Alexis Desgagnés pour ses prestations à l'émission "Révolution", mais pas moi ! Moi c'est pour ses pas comme interprète pour d'autres (Janelle Hacault, Ismaël Mouaraki et Kyra Jean Green) ou comme organisateur de soirée chorégraphique que je l'ai "rencontré! Lorsque mes pas se dirigent vers l'Agora de la danse, cette fois, je découvrirai les siens sur scène pour un solo, "L'appel des braises" dont les mots de présentation sont annonciateurs de ce que je devrais découvrir et que je découvrirai (!), soit "se dévoile et s’abandonne dans un solo vibrant". 

                             Crédit: Damian Siqueiros, tirée du site de l'Agora de la danse

Une fois les portes de l'Espace Bleu ouvertes, je me dirige à "ma" place en première rangée en attente du début pendant qu'autour de moi, un public fort diversifié trouve sa place. Le moment arrivé, de la noirceur émerge l'interprète dans un petit carré éclairé. De cet espace fort lumineux et "confortable", "Révolution ?" dans lesquels ses mouvements sont fort beaux, il se "libère" ! Il s'en suit, de ma perspective, les différentes étapes de son parcours pour s'exprimer en totale liberté. Tout au long, il arpente le "territoire" de façon fort belle avec des mouvements fort riches et aussi en prenant appui sur une structure tout à l'arrière. Charles-Alexis est un interprète fort talentueux, ça c'est une vérité de La Palice, mais il ajoute une couche narrative fort bien réussie dans cette présentation. Et lorsque arrive sa libération totale, je ressens son apaisement de la destination atteinte. Avec sa proposition, il nous présente, de ma perspective, son cheminement de vie, suite à l'appel des braises dans lequel la facilité et le confort ne semblent pas faire partie !

Une fois les applaudissements fort bien mérités envolés, nous sommes conviés à une rencontre avec toute l'équipe du projet, rencontre animée fort justement par Karla Étienne. De ces moments, j'en retiens principalement le processus créatif dans lequel "les beaux cristallites" captés par Sophie Michaud (qui travaillait pour une première fois avec lui) ont pu former une proposition cristalline fort belle et organisée. Aussi de ce chorégraphe poisson ascendant lion, que l'apparente opposition de ces aspects de personnalité ont permis de développer une proposition à son image, pour se révéler !

Je reviens fort satisfait de cette rencontre qui m'a fait rencontrer un être humain qui semble en paix avec son destin !


Sur mes pas à une rencontre intense et touchante avec "À perte de vue" au MAI !

 Ma semaine culturelle n'avait qu'une petite soirée libre, mais dès que j'ai vu "apparaître" cette proposition du MAI, cette soirée libre s'est transformée en une sortie qui fût, je peux le dire tout de suite, fort intense et touchante. Ainsi donc, je découvrirai "À perte de vue" de Lucie Grégoire (en collaboration avec les interprètes), avec Marie-Hélène Bellavance, Isabelle Poirier et Georges-Nicolas Tremblay. Je n'en étais pas à une première rencontre avec cette équipe, parce qu'il y a plus d'un an (en juin 2022), au Parc Laurier, j'avais assisté à leur déambulatoire "Vers l'autre" dont je garde de très bons souvenirs et cette phrase, "je vous indique ma réflexion du moment, "aller jusqu'au bout, coûte que coûte, ensemble !"" La sensibilité du propos chorégraphique de Lucie Grégoire depuis de nombreuses années me rejoint "au coeur" ! Voilà donc pourquoi, j'étais fort heureux de prendre place  sur "mon" siège en première range en cette soirée de première pour découvrir leur nouvel opus !

                                            Crédit Angelo Barsetti tirée du site du MAI

Une fois tous les sièges occupés, la lumière s'éteint et je passe en mode attente. Et puis émerge de cette noirceur deux corps tout en noir étendus par terre. De leur rencontre, en résulte d'abord une brisure et une perte. Rapidement, il en résulte le parcours "déterminé" vers le soleil. De ce qui suit, je reste captif et captivé jusqu'à la fin de son affirmation ! 

Il s'en suit la deuxième partie de l'œuvre, qui est fort bien décrite dans le programme de la soirée, "Corps à corps, âme à âme, les deux danseuses (Marie-Hélène Bellavance et Isabelle Poirier) se font face, se dédoublent, s’appuient l’une sur l’autre, se relancent et s’imitent dans l’élaboration et l’exécution de mouvements puis d’une danse". Et cette rencontre, en moi, fait émerger des sentiments intenses qui me touchent fortement ! Et puis il y a aussi ces moments où leurs regards "rayonnent" vers moi et qui pénètrent jusqu'à dans mon cœur, ouf !!! 

Il y a dans cette façon de créer par Lucie Grégoire et ces trois interprètes, une humanité rayonnante d'espoir malgré les embûches, une perspective que j'apprécie particulièrement. Et de cette lumière qui émerge, il y a, malgré la "noirceur menaçante", tout ce qu'il faut pour espérer "À perte de vue" !

La magie de cette rencontre m'a accompagné tout au long de mon retour à la maison. En espérant que cette œuvre soit reprise de nombreuses autres fois!


vendredi 13 octobre 2023

Sur mes pas en danse chez Tangente pour les Danses Buissonnières avec plein de découvertes !

 Encore une fois cette année, mes pas me portent jusqu'au Wilder pour découvrir les "Danses Buissonnières" ! Au programme, six propositions d'une dizaine de minutes, choisies parmi quarante-neuf soumises au comité de sélection. Six œuvres donc qui me permettront de revoir des "visages connus", mais aussi d'en découvrir de nouveaux.

À mon arrivée dans la salle, je me fais offrir un coussin dans l'espace scénique ou un siège dans l'estrade. Pas long à réfléchir, je choisis "mon" siège en première rangée ! Une fois assis, je découvre devant moi un corps "tout entricoté" qui me semble accroupi et immobile. Le temps passe, les gens entrent et tout subtilement le corps bouge légèrement. C'est dans une position d'observation attentive que j'observe les extensions tout aussi tricotés qu'évanescentes devant moi et que j'attends le début formel de "The Thing Is" de Rae Fleury, ma première découverte de la soirée. En entrée de jeu, j'apprécie particulièrement la posture esthétique !

                                                Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Le tout commence et il s'en suit de l'évolution de ce corps dont la description de l'oeuvre annonçait bien, soit,  "Iel se meut avec un costume et des accessoires conçus et crochetés avec soin pour servir de représentation visuelle de sa détresse métastasée." De sa détresse exprimée, le bout du chemin lui permet de les prendre en charge comme tout ce textile mis sous son corps ! Rae Fleury a de ma perspective bien amalgamé ses formations en danse et en textile pour nous faire ressentir son propos !

Après les applaudissements, il s'en suit la mise en place de la prochaine proposition qui fait en sorte que les spectateur-trices sur l'espace scénique viennent prendre place sur un siège "classique" et que l'on installe un base de bois à droite de l'espace scénique. Et débute "La bruja sale a bailar" de et avec Mélina Elisa Pires. Arrive un être, un "mort" (?) avec une tête de squelette. Une fois libéré, c'est un esprit qui émerge et qui évolue dans le lieu. De ma perspective, il semble torturé et condamné à vagabonder ! Et puis arrive le moment de la découverte de cet espace de bois qui lui permet de s'exprimer en des pas de podorythmie de danses traditionnelles mexicaines et ainsi se libérer en mouvements et en sourire. De cette artiste, je suis fort heureux de découvrir les autres "pas" après ceux qu'elle m'avait proposés sur la Passerelle 840 avec "Cactus", il y a un an et demi !

                                                  Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Après les applaudissements bien mérités, s'en suit la mise en place de la prochaine œuvre, pour laquelle les rideaux noirs sont retirés pour présenter le blanc des murs, suivi du dépôt d'une ligne de terre et de son "déploiement" sur le devant de l'espace scénique. Et puis arrive un panier d'épicerie d'où émerge une mousse (réelle ?) et de l'interprète au dessous. C'est ainsi que je découvre "Foncer doucement dans un mur" de Fanny Bélanger-Poulin que j'avais revu récemment avec Marie-Anne Rahimi, lors de la présentation extérieure de "Petite hypoxie" à "La grande rentrée du Quartier Latin", il y a un mois.  Cette fois, seule sur scène, je découvre une proposition dont le sens m'échappe, mais dont la sensation me rejoint. Il en reste que si j'avais lu les mots de présentation, "Un essai performatif sur le deuil, la douceur et certains souvenirs prégnants, à la mémoire de l’artiste Jade Vernerey (1997-2021), j'aurais été mieux préparé à cette rencontre, tout comme au sens de ce panier.

                                                 Crédit David Wong fournie par Tangente

La pause arrive et elle durera longtemps, de ma perspective, soit environ vingt-cinq minutes ! À notre entrée en salle, sont déjà là, Ariane Levasseur et Rozenn Lecomte qui revêtent les multiples couches vestimentaires pour entreprendre le réquisitoire " this is not moving" que j'avais déjà eu le plaisir de découvrir précédemment (Passerelle 840 en mars 2023). Je me permets de réécrire mes mots de l'époque, toujours pertinents, "Pour reprendre la description fort juste qui nous est donnée, "Dans une posture féministe et politique, la recherche de l’inutile et de la pertinence de l’être s’inscrit dans des mouvements-amplificateurs de puissance." Et cette puissance, elles nous le proposent de façon forte et percutante ! Pas question d'attendre, elles veulent aller de l'avant ! Et cela moi, je le ressens, ouf !!!!"

                                                Crédit David Wong fournie par Tangente

Encore une fois, cette proposition qui allie la parole et les gestes "affirmés" vise fort et juste ! J'attends avec impatience la suite plus longue de leurs propos !

Il s'en suit "Feast of Fishbone" de et avec Camille Huang accompagnée par Evelynn Yan. De Camille Huang que j'ai pu découvrir sur scène entre autre dans "Colossus", je découvrais avec cette proposition sa première création qui se veut "explorant l’identité des immigrés chinois et le sentiment d’appartenance" et qui utilise un porte manteaux pour cristalliser autour les relations dans sa démarche dans laquelle, "elle s’inspire de la découverte de soi par le biais de la métamorphose." De ma perspective de spectateur, j'apprécie particulièrement la gestuelle tout au long et le propos qu'il soutient !

                                                  Crédit David Wong fournie par Tangente

Une fois les applaudissements complétés, la préparation de la dernière proposition de la soirée se fait. Pour ce faire, deux tables et ce qui les "habillent" sont mis dans l'espace scénique pour "Taco" de et avec Diego Cervantes accompagné par Olivia Jaén Flores, Marie-Victoria Laurence et Santiago Lopez. Lorsque le tout débute, c'est à la préparation commentée par Marie-Victoria Laurence d'une tortilla qui explique fort bien que dans l'association de la farine de maïs, de sel avec de l'eau qui est ajoutée selon la texture du mélange peut faire une recette gagnante. Comme pour préparer une tortilla réussie, ce qui suit, en mouvements et en musique, la suite se présente de façon fort belle, mais surtout de façon sympathique ! La préparation de tortillas comme une allégorie de la rencontre des gens différents comme celle de la matière pour produire des rencontres fort riches et enrichissantes. Et pour compléter le tout, nous sommes invités à la fin à dégustation d'une tortilla. Invitation acceptée par bon nombre de spectateurs qui se sont transformés en convive en cette fin de soirée. 

                                                  Crédit Denis Martin fournie par Tangente

Et moi, mes pas me ramènent à la maison, fort rassasié par ce menu chorégraphique diversifié et prometteur. Je constate aussi que toutes les propositions de cette soirée utilisaient des accessoires pour accompagner le propos chorégraphique. Moi qui d'habitude, n'apprécie pas beaucoup l'utilisation des accessoires tout au long de cette soirée ne m'a pas distrait des gestes. Une mention aussi du travail efficace de Sophie Robert à la conception lumière et la direction technique et de son équipe !


 


dimanche 8 octobre 2023

Sur mes pas en des territoires chorégraphiques surprenants dans "Cosmos" grâce à Danse-Cité !

C'était au tour de Danse-Cité d'entreprendre sa programmation et pour leur proposition, nous étions convié.es à une soirée dont la conception et la présentation sortaient des sentiers battus ! Ne voulant pas réinventer la roue, voici un extrait de la présentation de cette soirée, "les spectateur·rice·s pourront découvrir deux projets chorégraphiques réalisés en seulement trois semaines d’immersion créative au Mainline Theatre." Et entre les deux, un repas nous était offert ! Je m'en voudrais de ne pas mentionner les artisanes de ces rencontres, soient, Ellen Furey, Sophie Corriveau et Winnie Ho. 

Pause

Après avoir assisté à une soirée "différente" chez Tangente quelques jours auparavant, mes pas, "ayant de la suite dans les idées", m'ont porté, sans le savoir, vers une autre rencontre du même type ! Ce qui plait bien au spectateur fort curieux et aventurier que je suis !

Fin de la pause

                                                     

                                                            Tirée du site de Danse-Cité


Tirée du site d'Elena Lev

Donc, en ce samedi soir, je monte jusqu'au Théâtre Mainline sur St-Laurent pour être accueilli par un beau sourire. Un peu à l'avance, le lieu est encore calme, mais rapidement, les gens arrivent et lorsque les portes de la salle s'ouvrent, nous serons nombreux. Je me dirige à "mon" siège et j'attends le début de la dernière soirée de représentation. Après les mots de présentation et d'explications de la conception de cette soirée par Sophie Corriveau, débute "looper" de et avec Dorian Nuskind-Oder et Elena Lev ! Devant moi, se trouvaient douze cerceaux métalliques. Le tout débute avec la prestation de Dorian qui avec son cerceau me captive et ses gestes. Le tout a beau avoir des allures fort simples, il en reste que sa présence avec son cerceau me garde captif ! Et puis arrive le moment où elle passe le relais à Elena Lev qui prend possession de la place. Et là je découvre, grâce à elle, une illustration de ce que pourrait être le cosmos avec les rotations des cerceaux qu'elle manipule avec tout autant de grâce que de simplicité. Avec une maîtrise fort évidente, les cerceaux tournent autour d'elle de différentes façons, pendant qu'elle nous regarde parfois "droit dans les yeux". Et moi tout au long, captivé, ce que je vois est une illustration d'un de mes souhaits, celui que le destin de nous dans ce monde comme les cerceaux tout au long trouvent harmonieusement une place dans l'univers. 

Après un tour de piste pour récupérer ses cerceaux, elle les assemble pour une finale avec sa complice du moment toute aussi surprenante que réussie ! Bravo à vous mesdames !

Après les applaudissements nourris et bien mérités, nous sommes invité.es à quitter la salle pour nous diriger dans le hall où nous pourrons nous sustenter à même le prix du billet. Moment pour moi fort intéressant aussi pour les rencontres qu'il permet. Et puis arrive le moment de retrouver notre place pour découvrir "I'm not a queen, i'm a princess" de Kim Ninkuru. De ma place, il y a devant moi, une "toile" qui occupe le milieu de l'espace scénique avec "quelque chose dessus" ??? Et puis, une fois le moment arrivé, cette "toile" s'anime pour découvrir cette personne qui chante. Une fois cette première chanson terminée, elle sort du cadre pour s'adresser à nous. Par ce que j'apprendrai tout au long de ce qui suivra, je saisirai mieux l'importance des premiers moments de notre rencontre. Alternant les chansons en "lip sync" et ses propos à nous, nous découvrons un personnage tout aussi fascinant qu'éclatant ! Pour ma part, le fait saillant de notre rencontre est sans contredit lorsqu'elle nous interprète la chanson "Sans contrefaçon" de Mylène Farmer qui illustre fort bien l'essence de son propos, soit de rester soi-même ! Une rencontre tout en gestes, en propos et en mouvements avec une personne dont la présence irradie !

                                                          Tirée du site de Danse-Cité

Mais le tout se termine et une fois les applaudissements fort bien mérités complétés, mes pas reprennent leurs cours pour revenir à la maison. Non sans avoir avant fait une demande toute personnelle à Sophie Corriveau qui je suis certain aurait pu être faite par d'autres, soit de nous représenter ce type de soirée dans l'avenir. Une soirée qui amalgame les domaines artistiques et dont le mouvement est le ligand !