lundi 29 janvier 2024

Sur mes pas à l'Espace Go pour découvrir une drôle de "bibitte" culturelle avec "Affaires intérieures" !

 C'est vendredi soir, le temps est clément lorsque mes pas m'amènent jusqu'aux portes de l'Espace Go pour découvrir "Affaires intérieures" de et avec Sophie Cadieux, Mélanie Demers et Frannie Holder. Les échos entendus sur ce que je découvrirai sont positifs, avec comme exemple de retour, "Un objet étonnant et chaleureux, doux et grave" (Philippe Mangerel de Nouveau Projet). Je suis averti aussi, ça ne sera pas du théâtre classique, mais cela je m'en doutais déjà avec le nom des trois créatrices sur l'affiche.

                                     Crédit Maxyme G. Delisle tirée du site de l'Espace Go

Une fois rendu à mon siège, première rangée, la salle derrière se remplie et moi, je prends le temps de découvrir ce qu'il y a devant moi. Une espace scénique fort intrigant par sa texture "textile" riche en rouge qui peut représenter, pour moi, tout autant une grotte qu'un intérieur utérin. 

Le moment venu, après les paroles d'accueil faites, dans cet univers apparait Sophie Cadieux  qui nous entraine à sa suite avec une envolée oratoire fracassante. Il s'en suivra juste après l'arrivée des deux autres interprètes qui ensemble basculent dans une suite de mouvements colorés "affrontements" face à face à nous ! 

Dans ce qui suivra, dans cet espace tout intime, je suis porté par le flot de leurs paroles et celui de leurs mouvements, autant dans leurs moment solo que leurs moments trio. Je n'arrive pas toujours à suivre le débit verbal rapide et riche de ce que j'entend, parce tout se passe vite, mais néanmoins, j'apprécie cette incursion féministe tout au long de ces "Affaires intérieures". Impossible de ne pas ressentir l'énergie de ce que j'entend et que je voie tout au long. Il en reste que de mon siège en première rangée, j'ai aussi ressenti une frayeur lorsque Mélanie Demers manipule avec des rotations un pelle, là pas trop loin devant moi !

Au final, une proposition audacieuse qui décloisonne les arts pour nous entraîner dans des univers féminins qui convergent qui viennent  à notre rencontre.

vendredi 26 janvier 2024

Sur mes pas au MAI pour plonger dans "Plasticity/Desires" et y découvrir le résultat des interactions sensorielles exprimées devant moi !

 Lorsque mes pas m'ont mené jusqu'aux portes du MAI, je me doutais bien que j'aurais droit à une proposition toute sensorielle. En effet, autant les échos lus sur la proposition d'Alexandre Morin "Plasticity/Desires"  que ma plus récente rencontre avec lui sur scène dans "Anatomie d'un moteur" en octobre dernier (et les autres bien avant aussi) me l'annonçaient ! Et c'est effectivement, ce que je ressentirai tout au long de ma présence dans ce lieu fort particulier qu'est devenu, en cette soirée. la galerie du MAI. 

Une fois rendu à mon siège à une des deux extrémités du lieu, je découvre l'espace devant moi, dans lequel se retrouvent déjà les sept interprètes, Myriam Arseneault, Philippe Dépelteau, Sara Hanley, Chéline Lacroix, Mathieu Leroux, Justin De Luna, et Charlie Prince. Je remarque aussi une importante masse d'argile grise et tout proche d'elle, un bassin d'eau. Il y aussi les colonnes dans l'espace qui compliquent ma perspective sans néanmoins l'interférer. 

                                       Crédit: Jonathan Goulet tiré du site du MAI

Et sans une transition évidente, le tout débute tout doucement avec leurs déplacements, un vaporisateur à la main qu'ielles utilisent lors de la rencontre avec l'autre, ce qui semble les transformer! L'eau comme pour faire renaître ou faire croître. Dans ce qui suivra, l'argile, l'eau et la musique serviront de matières premières pour ces interactions humaines, leurs évolutions et leurs métamorphoses  aussi. De tous ses tableaux présentés, quelque uns me plaisent particulièrement. D'abord, celui durant lequel je découvre comment une guitare bien utilisé (par Charlie Prince) électrise l'espace et ceux et celles qui l'habitent, incluant ma réception !

Aussi, celui durant lequel cette masse d'argile est séparée et dispersée tout autour de l'espace. Cette unicité devenue individualité permettra qu'ielles fassent résonner, parfois très fortement, cette individualité devenue. Tout au long de leurs parcours, il y aussi leurs métamorphoses vestimentaires, fort homogène et minimale en début de présentation jusqu'à la conclusion, devenues plus élaborées et diversifiées. Comme si le désir, latent en début de présentation, comme une fleur, ait trouvé la matière et l'eau pour éclore, prendre racine permettant la radiation de leurs désirs.

Au final, une proposition sensorielle, toute abstraite, qui m'a permis d'y trouver mon sens. Moi, qui est tout rationnel, j'ai pu apprécier une perspective complémentaire à ce que je suis et y trouver mon plaisir. Cela, je l'apprécie beaucoup !

mercredi 24 janvier 2024

Sur mes pas en danse: Ébloui et captivé par la première proposition 2024 de Danse Danse: Soul Chain de Sharon Eyal et Gai Behar !

 Après avoir été reçu (et très bien en plus !) par les gens de l'Agora de la danse et de Tangente pour un 5 à 7, mes pas se sont dirigés jusqu'au Théâtre Maisonneuve pour découvrir la première oeuvre de Danse Danse de cette année 2024, "Soul Chain" de Sharon Eyal et Gai Behar, interprétée par Elisabeth Gareis, Daria Hlinkina, Shani Licht, Cassandra Martin, Nora Monsecour, Amber Pansters, Réka Rácz, Maasa Sakano, Zachary Chant, Paul Elie, Finn Lakeberg, Christian Leveque, Frederico Longo, Jaume Luque Parellada, Cornelius Mickel, Matti Tauru, Lin Van Kaam.

                                                          Tirée du site de Danse Danse

Avant la présentation, nous avons droit aux mots de Pierre Des Marais, grand patron de Danse Danse et d'un représentant de la compagnie Staatstheater Mainz. De tous les propos dits par ce dernier, deux éléments captent particulièrement mon attention, soit que les dix-sept interprètes performeront principalement sur demi pointes et que tout au long, ils devront compter ! De mon siège en première rangée, je serai donc à l'affût pour découvrir cette technique de danse. 

D'autres, des plus avisé.es, (ils et elles étaient nombreux dans la salle !) pourront mieux le décrire que moi, mais de l'apparition graduelle dans l'espace scénique des interprètes, je ressens la rigueur et l'exigence qui leur sont demandées. Regardant droit devant eux, elles prennent graduellement possession du lieu pendant que moi, je regarde attentivement leurs pieds en "demi-pointe" ! Il en reste que rapidement je me concentre sur la mécanique chorégraphique impeccable, bien enrobée par la trame musicale. Pour ma part, deux éléments me frappent, d'abord ce moment où j'ai l'impression qu'une des interprètes me regarde droit dans les yeux pendant quelques secondes, ouf ! Il y a aussi et surtout, ce danseur qui dans la dernière partie de la proposition, entouré des autres, hoche de la tête (comme une "bobble head", je serais tenté de dire pour mieux décrire !). Il le fera non pas cinq, ni dix, mais presque quinze minutes et tout ce temps, je l'avoue, je suis presque constamment captivé et captif de ses hochements de tête.

Pause

Et je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué (dire cela relève de l'euphémisme, j'en conviens !), en plus des commentaires entendus juste après, lorsque mes pas m'amènent jusqu'au métro, devant moi deux jeunes filles discutent et l'une d'elle hoche de la tête comme je venais de le voir !

Fin de la pause

Le tout se termine par un lent mouvement de repli du groupe qui me permet un retour harmonieux au moment présent. Il en reste que, moi, j'aurais préféré que rendu.es au fond de la scène que les lumières s'éteignent brusquement, plutôt que le rideau s'abaisse, mais bon (!), rien pour bouder son plaisir ! 

Au final, une soirée fort bien remplie avec une oeuvre de danse pure et rigoureuse et aussi captivante dans laquelle les mouvements prennent toute la place ! La barre est haute pour les prochaines propositions de Danse Danse !


lundi 22 janvier 2024

Sur mes pas à l'édition dixième anniversaire de "So You Think That Was Dance?"

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'aux portes du Mainline en ce vendredi soir, c'était pour assister à la dixième édition de "So You Think That Was Dance". Pour moi, c'était la troisième fois que cette soirée organisée par Karen Fennell figurait à mon agenda culturel ! Et en cette soirée, pas chaude "pantoute", lorsque je monte les escaliers, je suis bien accueilli par Kenny Streule à la porte. Le lieu est tranquille sauf par ces femmes qui semblent se préparer pour plus tard. Rapidement, le lieu fait son plein de spectatrices et spectateurs et lorsque les portes s'ouvrent, nous serons très nombreux à prendre place dans la place.

Le moment venu, Karen Fennell s'adresse à nous, manifestement fort heureuse de ce dixième anniversaire, tout comme les gens présents. Au programme, dix prestations dont la dixième en sera une "surprise". Bon OK, pas question ici pour moi de revenir sur les dix prestations que j'ai pu découvrir durant les trois heures qui ont suivi, entracte inclus dont certaines ne respectaient pas la contrainte des dix minutes. Il en reste que je vous propose mon top 5 de la soirée avec quelques mentions spéciales. 

En cinquième position, la proposition de Tom Godefroid (que je connaissais par ses prestations à L'EDCM) et sa partenaire. À partir des fils qui se retrouvent dans l'espace scénique, il y a les mouvements de lui qui se font, pour ensuite pour entraîner ceux d'elle pour me présenter la rencontre de ces deux êtres avec une finale qui pour moi se termine comme dans une toile d'araignée ! Une proposition fort bien interprétée qui nous présente des mouvements qui me permettent d'y trouver "mon" histoire.

En quatrième position, Johnny Forever and Gambletron qui nous propose une oeuvre "unique" et surprenante. Comment décrire ce que je vois ? Bon OK, je me lance ! Elle arrive avec sa planche, ses équerres et ses outils (perceuse entre autre)  et accessoires. Et croyez-le ou non, son corps, nous le découvrirons tout au long, deviendra le support (improbable !) d'une tablette qui pourra supporter des cactus, des sculptures d'éléphants, une radio miniature (quand même !), entre autres ! Tout au long, nous voyons ses expressions faciales, alternant entre souffrances et satisfactions, qui à elles seules mériteraient le prix d'entrée. Je suis tout aussi heureux qu'elle et soulagé aussi que son projet se soit rendu à bon port !

En troisième position, Lila Geneix avec tous ses accessoires "met la table" à la prestation "Les vanités" par Léonie Bélanger. De cette table mise, il s'en suit une série de gestes, parfois intrigants, pour la remplir d'une série d'ustensiles, d'abord, et d'autres objets ensuite, une fois les accessoires délivrés de l'espace pour ensuite subitement la vider. Le tout a pour moi une symbolique fort riche qui me fait penser au destin de la nature humaine sur cette terre.

En deuxième position, Rozenn Lecomte dont je découvre à chaque fois, avec plaisir, les créations. Cette fois avec son tas de fils, elle prend possession de l'espace tout lentement. Et ces fils, comme le fil de ses pensées ou de ses souvenirs, elle évolue dans l'espace jusqu'à la fin, son point de repos. Un premier dix minutes qui mériterait une oeuvre plus longue. 

Et en première position et mon coup de coeur de la soirée, la proposition de Lael Stellick qui dès son arrivée discrète devant nous par l'arrière capte l'attention de tout.es, j'en suis convaincu ! Et ce personnage d'allure naïve au visage rayonnant qui peine à trouver la bonne place pour poser sa boîte rouge. Et une fois le lieu trouvé, il en sort plein de pots en verre de différentes dimensions. Avec une gestuelle fort riche, il en ouvrira un bon nombre qui révèleront, par ses expressions révélatrices, toutes sortes d'images ! Lui et son manteau, son alter égo, prennent possession des lieux jusqu'à ce qu'il nous quittent tout aussi discrètement par où il est venu, libéré d'un certain poids, j'en suis certain ! Quelle performance et quelle présence de celui que je revois sur "scène" et ailleurs avec autant de plaisir !

Si tout au cours de la soirée, les performances chorégraphiques m'ont surtout rejoint, il en reste que je m'en voudrais de ne pas mentionner la proposition de Mary-Ann Lacey qui, en hommage à feu Marc Boucher (dont la mention de son décès rend émotive notre hôtesse de la soirée), et que j'avais pu apprécier la prestation en 2020  et écrit "Dans un maillot gris moulant, avec un sac à dos contenant un arsenal d'accessoires dépareillés, avec aux pieds des sabots de bois (d'où son jeu de mots qu'il nous dit un peu plus tard, "J'aime marcher dans le bois !"). Et son hommage se fait avec plein d'accessoires ! Deux autres propositions qui allient mouvements et propos "sérieux", soit celle, éclatée et surprenante de Sara Porter sur la grande valeur de la mauvaise poésie. Et enfin, celle de Suzanne Beth Miller qui avec différents tableaux avec un trio, un duo et des solos, nous présente différents droits humains. 

La soirée se termine avec la prestation surprise de ces cinq femmes que j'ai vu pratiqué à mon arrivée qui en toute simplicité nous propose un numéro fort sympathique sur un air populaire. Et c'est sur les applaudissements nourris que le tout se termine et que mes pas me ramènent à la maison. 

Encore une fois, Karen Fennell nous propose une soirée "tout horizon" avec des propositions courtes qui vont dans différentes directions. Et si un numéro, rejoint moins, le prochain le fera pas mal plus ! En espérant une onzième édition !


 

samedi 20 janvier 2024

Sur mes pas à une soirée haute en couleur chez Tangente !

 C'est le début de l'année, le moment de mes premiers pas 2024 vers "mes" différents lieux de diffusion et en ce jeudi soir "quelque peu frisquet", mes pas me portent jusqu'à l'édifice Wilder pour assister à un programme double de Tangente qui, je l'anticipe, sera haut en couleur. Et sans vouloir divulgacher, il l'a été !

Arrivé "quelque peu" à l'avance, je suis en bonne position pour retrouver "mon" siège en première rangée et ça sera mission accomplie une fois l'ouverture des portes. Bien installé, je découvre un espace scénique tout vide sauf quelques étoiles par terre et derrière un grand écran tout bleu. Mon attente se fait sur fond musical et de rencontres tout autour. En cette soirée de première, de ma perspective, trop peu de monde, dommage !!!

Une fois les mots d'accueil de Marco Pronovost de Tangente qui rend hommage à la diversité et à l'inclusion, les lumières s'éteignent et débute la première des deux oeuvres au programme de la soirée, "Iconic" de la troupe du National accessArts Centre (Calgary), appuyée par Ashley Brodeur (Gestion, soutien artistique et aux répétitions) avec sur scène, Kathy M. Austin, Alicia Morrison, Hank «DOMMIX» Round, Meg Ohsada et James Silcock qui ont créé leur partie de cette proposition.

Pause

Il me semble important et pertinent d'inclure ici une partie du descriptif de cette oeuvre et par conséquent, je le fais. "Iconic est une pièce de danse créée par des artistes en situation de handicap de la troupe du National accessArts Centre. Une collection de solos, duos et sections de groupe,  Iconic incorpore un large éventail de styles de danse et de performance, d’expression individuelle et de collaborations inspirés par le jargon personnel et les expériences de la troupe." 

Fin de la pause

Et puis arrive le début de la représentation cette femme avec son bâton qui se déplace dans tout l'espace scénique, comme si elle était dirigée par la voie que nous entendons ou serait-ce l'inverse ?. Ce que je découvre m'indique les gestes d'une femme en pleine "rédaction" et je suis intrigué par ce que je vois. Une fois son "travail" fait, elle quitte et dans la pénombre, sont disposés dans l'espace scénique cinq tissus. Arriveront les cinq interprètes qui se dirigeront chacun.e vers "leur" accessoire qui les accompagnera dans ce tableau de groupe. Mon regard papillonne d'un.e à l'autre découvrant leurs particularités, mais aussi toute leur application à leurs mouvements.

                                                    Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

 Dans la suite, il y aura des tableaux individuels qui me permettront d'en apprendre sur chacun.e ! J'ai un coup de coeur pour la prestation de Hank «DOMMIX» Round qui nous offre sa présence rayonnante avec son costume tout noir ! Pour la grâce aussi de Meg Ohsada qui dans toute sa blancheur évolue dans l'espace avec une légèreté contagieuse. Durant ces moments, je capte une phrase qui me touche, "reach to their dream" ! Le tout se termine avec une finale fort émouvante.

                                                Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Dans ce que j'ai découvert devant moi, il n'y a rien de très spectaculaire, peut-être, mais pour peu que l'on regarde, on détecte une intensité et une application fort palpable et moi, cela me fait grand bien !

Après une pause et l'installation de coussins dans l'espace scénique pour que ceux et celles qui veulent y prendre place, débute "Mon horoscope me trouve laide" de et avec Mathieu Hérard et Raphaëlle Renucci (acompagné.es sur grand écran par Sophie Breton).

Autre pause

J'avais assisté à une première présentation de cette oeuvre en avril 2023 lors d'une édition de "Boomerang- danses partagées" à EDCM. Et j'avais écris à l'époque, " Des moments qui provoquent l'étonnement, les rires (nombreux), mais surtout le plaisir de vivre le moment présent avec ce qu'il peut nous apporter de mieux en surprises inattendues et surprenantes pour mettre un baume sur le spleen qui pourrait nous assaillir en ces jours troubles !"

Fin de l'autre pause

                                            Crédit Denis Martin fournie par Tangente

La question qui me trottait dans la tête avant le début de la présentation est toute simple. Une fois l'effet de surprise absent que restera-t-il au spectateur que je suis. À cette question, j'ai rapidement ma réponse par une introduction toute cinématographique, toute nouvelle, incluant la participation de Sophie Breton dans un rôle qui m'a surpris (comme quoi la polyvalence est grande chez les artistes !). 

Une fois, ces moments passés, nous aurons droit à  la "madonne" sur son piédestal. sous un grand voile. Et une fois retiré, elle rayonnera. Durant tous ces moments qui suivront, je découvre le jaillissement irradiant de leurs gestes et de leurs propos, et j'en reste captif et amusé. J'ai même droit à un petit bout chimique avec ce brûleur Bunsen qui "réchauffe" l'oeuvre et le transformer en feu d'artifices. Je serai intrigué aussi par cette "grosse bibitte noire" qui rôde et que les deux semblent bien voir! 

                                            Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Encore une fois Mathieu Hérard et Raphaëlle Renucci, avec leur talent et leur présence sur scène, ont réussi à m'éblouir tout au long de la présentation qui avait pour moi tout d'un feu d'artifices de gestes et de propos ! 

Au final un programme double tout différent, mais haut en couleurs qui me fait rencontrer des êtres humains qui ont trouvé sur la scène, le lieu parfait pour aller à la rencontre des autres !

mercredi 17 janvier 2024

Sur mes pas en danse à l'Usine C pour aller une nouvelle rencontre avec l'univers de Marie Chouinard; (soft) VIRTUOSITÉ !

 Une des raisons, parmi plusieurs, de me rendre à l'Usine C est la chance de voir ou de revoir une création de Marie Chouinard. En ce début d'année 2024, lorsque mes pas m'amènent jusqu'aux portes de ce lieu de diffusion, ça sera pour découvrir une première fois, "(soft) VIRTUOSITÉ" (aussi intitulée, "Soft virtuosity, still humid, on the edge"de cette chorégraphe. Même si elle a été créée, il y a près de dix ans, elle n'avait jamais été présentée à Montréal (sauf une fois !) ce qui peut surprendre ! Ainsi donc, le public québécois pourra découvrir cette oeuvre et moi, je me retrouve sur "mon" siège en première rangée pour le faire.

Le temps venu, les lumières s'éteignent et le tout débute. Il s'en suit une suite de courts tableaux présentant des personnages haut en couleurs directement devant moi qui sont aussi souvent présentés sur le grand écran derrière la scène. Je reprends la phrase descriptive sur le site de l'Usine C qui résume bien ce que j'ai découvert tout au long, "Les interprètes (Carol Prieur, Valeria Galluccio, Motrya Kozbur, Paige Culley, Clémentine Schindler, Luigi Luna, Jossua Collin Dufour, Adrian W.S. Batt, Celeste Robbins, Michael Baboolal, Rose Gagnol et Scott McCabe) de la compagnie Marie Chouinard adoptent une variété de démarches et de mimiques filmées en direct et projetées en toile de fond qui agit comme un kaléidoscope émotionnel en perpétuelle évolution."

                                                         Tirée du site de l'Usine C

En entrée de jeu, je découvre une première interprète qui entre sur scène et qui l'arpente du côté cour jusqu'au côté jardin d'une façon singulière et exagérée, rejointe par une deuxième, mon intérêt sera maintenu tout au long ! Il s'en suivra un moment fort particulier, celui durant lequel deux interprètes sur ce petit cercle qui tourne juste devant moi, se font face tout en interagissant avec des mimiques fort percutantes présentées en grand sur l'écran derrière. Impossible de bien décrire la suite, mais comment ne pas remarquer, encore une fois, la performance de Carol Prieur (doyenne de la troupe) qui par ses gestes, mais aussi ses cris rayonne dans cet espace. Souvent, mes yeux passeront de la scène à l'écran, me permettant d'obtenir différentes perspectives de ce qui se passe devant moi. 

Ainsi donc Marie Chouinard, telle une alchimiste, amalgame les mouvements et les émotions, avec la musique toujours pertinente de Louis Dufort pour nous présenter un univers unique, peuplé de personnages "quasi" fantastiques me permettant en cette soirée froide d'hiver d'oublier comment notre monde va mal. 


mardi 16 janvier 2024

Sur mes premiers pas en danse (performance) en 2024 au La Chapelle pour découvrir "Leaky Immediations" !

Mi-janvier, mes pas m'amènent pour la première fois de cette année toute jeune, jusqu'au La Chapelle pour découvrir la proposition de Lara Oundjian, "Leaky Immediations" ! C'était la deuxième fois que je découvrais une de ses créations.  La première, c'était lors des Danses Buissonnières en 2019 et j'avais beaucoup apprécié  "Leaky Im-mediation / Transcorporeal Creeping". J'avais conclu mon retour avec les mots suivants, " De son expédition, j'en reviens avec l'impression d'avoir découvert l'état aqueux dans tous ses états ! Une oeuvre qui capte l’œil, mais libère notre esprit. Un de mes coups de cœur de la soirée."

                   Tirée du site du La Chapelle

C'est avec des attentes élevées que je me dirige rue St-Dominique jusqu'à la porte du lieu de présentation. À mon arrivée, je suis accueilli par des sourires et des visages familiers. Je suis aussi informé que je devrai laisser mes bottes à la porte pour prendre des couvres pieds tout bleu parce que nous pourrons prendre place dans l'espace scénique ! Le temps passe, les portes ouvrent et je me dirige dans le lieu. Après un moment d'hésitation, je décide de laisser "mon" siège en première rangée pour prendre place sur un coussin dans l'espace scénique tout proche d'une toile de plastique qui occupe une grande partie de l'espace. Je découvre tout en haut un "ciel" tout aussi nuageux tout gorgé de pluie que plastique! La performeuse est déjà là en bordure de cette toile avec tout proche d'elle, sa grosse bouteille d'eau. 

Pause

Il m'arrive rarement de lire le descriptif d'une oeuvre avant que je la découvre, mais cette fois, je l'avais fait et cela m'a été utile. Je vous en partage un extrait qui me semble pertinent pour ce que je découvrirai par la suite, "Leaky Immediations est une chorégraphie pour un corps qui fuit. Dans cette pièce multisensorielle, Lara compose des dialogues entre son corps, des objets sonores, de petites masses d’eau, des seuils de verre, des perruques dégoulinantes, des draps froissés, des grognements profonds et les surfaces nuageuses des mots."

Fin de la pause

Ainsi donc, la matière aqueuse sera encore au coeur de sa proposition et cela rend ce qui suivra prometteur ! De cet espace, elle en fera le tour, effectuant à ce qui me semble un rituel qui lui fait boire de l'eau pour produire des sons. J'arrive à cette observation peu à peu et cela détourne mon attention des spectateurs et des spectatrices qui prennent place dans le lieu. Et puis arrive le moment de débuter officiellement la représentation. 

Dans ce qui suivra, dans différentes étapes, la toile par terre sera investie par elle et éventuellement retirée, pendant que moi, j'observe cette femme qui avec ses gestes m'intrigue et dont le regard me captive. Je ne saurais dire si c'était dans l'intention de Lara Oundjian que son regard soit un élément central de son oeuvre, mais pour moi, ça l'est ! Je découvre le choc du corps et aussi ce corps qui se déplace dans tout l'espace dont devant moi, juste là  et qui crée les ondes avec cette toile! Je l'avoue, à la suivre, mes pensées dérivent, sans que mon intérêt de ce que je découvre devant moi interfère de ses actions. 

Et puis, elle fait table rase de cette toile et débute une partie de la proposition qui encore cette fois, met l'eau comme symbole central de ce que je découvre. Un peu intrigué aussi et captivé par ce symbole tout féminin que seront ces perruques qui seront pour chaque personne présente des symboles personnels. Le tout se termine avec mon tableau préféré. Celui qui me présente les enjeux périlleux de l'intégration qui vient d'en haut et qui n'est pas couronné de succès ! 

Autre pause

Après avoir échangé avec deux spectatrices, impossible de savoir si l'échec de cette intégration était voulu ou non, mais moi, je vois un symbole fort des enjeux actuels de notre société, relatif de l'intégration de "l'autre".

Fin de l'autre pause

Le tout se termine et mes pas en marche pour revenir à la maison, revoient ce qu'elle nous a présenté tout au long de son parcours dans ce lieu où elle a fait émergé des symboles qui sauront faire émerger ou non des symboles pour ceux et celles qui l'auront suivi !

jeudi 11 janvier 2024

Sur mes pas en improvisation "ONLY FEMME" avec la Ligue des Grandes Mesures !

 En ce tout début d'année, les propositions culturelles sont peu nombreuses, mais en est apparue une que j'ai considérée et acceptée. Par conséquent, mes pas, en cette soirée de tempête, m'ont amené jusqu'au bar Sacré Fût, rue Fleury dans le nord de la ville pour assister à "ONLY FEMME", une soirée d'improvisation théâtrale organisée par La Ligue des Grandes Mesures. Pour moi, autant le lieu que cette gang, j'allais découvrir. 

                                                            Tirée du site FB

Et cette soirée présentait "un match (d'étoiles) caritatif dont tous les fonds récoltés pendant la soirée iront à la Maison Marguerite, qui accueille des femmes en situation précaire depuis 1977", comme l'indiquait la description. Donc au programme, deux périodes d'impro qui opposent (amicalement) LES LGREINES, (Léa-Rose Morneau, Sidney L'Écuyer, Takia Gueye, Ophélie Lafortune, Laurence Breton et Adeline Gascon), d'une part et LES VIP REINES (Tammy Verge, Valérie Tellos, Geneviève Morin, Amélie Geoffroy, Ariane Fortin et Ariane Demers). Malheureusement, celle qui m'a fait prendre connaissance de cette soirée, Ariane Demers a dû déclarer forfait pour de bonnes raisons. Le match sera arbitré par Delphine Coiteux.

Bon, une fois entré dans la salle et mes deux cartons de vote en main, j'arrive à trouver une place tout près de l'action à venir. Malgré les allures fort maussades de mère nature, la salle est bien remplie d'un public jeune (je me sens un peu vieux !!) avec tout autour des écrans de télévision qui tout au long de la soirée présenteront un match de hockey (Los Angeles vs Tampa Bay pour les intéressé.es !). 

Le moment venu, nos deux animatrices de la soirée prennent les choses en main et présentent celles qui occuperont la "glace" et l'arbitre qui tout au long dirigera la soirée de main de maître ! Dans ce qui suivra, nous aurons droit à des improvisations mixte ou comparée sur différents thèmes, dont "compte-conjoint" et "par la grande porte". Question de pimenter un peu les impros, il y aura celle qui intervient musicalement, amenant parfois une touche déstabilisante pour les joueuses, mais la plupart du temps fort appropriée pour appuyer l'action. Après chacune des improvisations, nous devons voter, mais de résultats, jamais nous aurons, pas grave ! Voilà une façon enrichie de faire un match amical ! Le tout passe vite et avec entrain. Mon moment fort de la soirée est définitivement lorsque les VIP REINES commentent le match de hockey qui passe à l'écran. Comble de bonheur, leur improvisation débute juste après une bagarre, pendant que la caméra passe d'un belligérant à l'autre sur leurs bancs de pénalité. Elles créent un dialogue "jouissif" !

Le tout se termine avec la remise des étoiles de la soirée après un peu plus de deux heures. Et moi, je me remets en marche dans cette ville toute blanche et après plus d'une heure en transport en commun. Les chauffeuses et les chauffeurs d'autobus méritent leur salaire, mais en cette soirée, encore plus (!), parce que conduire un autobus articulé lorsque la neige et la glace prennent possession de la chaussée, ce "n'est pas de la tarte" !

Après ma sortie culturelle scientifique et celle plus théâtrale, je suis prêt pour ma première sortie chorégraphique !

lundi 8 janvier 2024

Mes recommandations "danse" dans les Maisons de la Culture de Montréal pour les prochains mois !

 Peut-être, êtes vous comme moi et que déjà votre agenda culturel est déjà bien garni en propositions chorégraphiques, mais peut-être pas aussi ! Vous n'osez pas faire le premier pas vers une proposition, d'autant que tout coûte plus cher en ces temps ! Je vous propose ici, pour ceux et celles qui habitent Montréal (la grande ville peut avoir des avantages !!!), quelques sorties gratuites ou presque dans différentes Maisons de la Culture. La majorité des suggestions que je vous fais, je les ai déjà vues et bien appréciées, par conséquent, je vous mettrai le lien vers mon retour en complément !

                                                  Tirée du site de la ville de Montréal

D'abord, "Punch Line" de Jacques Poulin-Denis présenté à la maison de la Culture Notre-Dame-De-Grâce-Monkland, le jeudi 25 janvier prochain.  Voilà un artiste hors norme qui livre une performance multidisciplinaire impressionnante. https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2021/04/sur-mes-pas-bien-reels-en-danse-une.html

Il y a aussi pour quatre dates, un programme double pour nous amener ailleurs, mais surtout de faire des rencontres remarquables, présenté à la MdC Rosemont- La Petite Patrie, le 25 janvier, à la MdC Maisonneuve, le 2 février, à la MdC du Plateau Mont-Royal, le 24 février et le 29 février à la MdC Notre-Dame-De-Grâce-Monkland. 

D'abord, "La chute" de Nasim Lootji que j'ai déjà vue, il y a un certain temps (octobre 2019) et que j'espère revoir. J'avais écrit, ""La chute" a été pour moi, une rencontre marquante avec une artiste qui porte sobrement et intensément son propos et qui le fait fort bien" .https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2019/10/sur-mes-pas-en-danse-une-rencontre.html

Pour compléter ce programme double, "Trois secondes" de Hoor Malas qui m'avait fait ressentir ce qu'elle avait vécu et qu'à la fin j'avais vu, soit, "cette lumière détournée à la recherche sur la scène, mais aussi dans l'estrade, voilà  qui illustre bien l'espoir que cette femme a pour le monde et le futur." https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2021/10/sur-mes-pas-en-danse-deux-rencontres.html

Dans un tout autre registre, "Prism" de Tentacle Tribe (Emmanuelle Lê Phan et Elon Höglund), présenté à la MdC Montréal-Nord le 15 février, à la MdC du Plateau Mont-Royal le 17 février, à la MdC Claude-Léveillé le 21 février et à la MdC Ahuntsic le 23 février. Voilà une proposition "lumineuse" et spectaculaire qui faire dire "ouf", portée par des interprètes talentueux. https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2023/03/sur-mes-pas-vers-le-polymorphe-prism-de.html.

En revenant dans une perspective plus personnelle, "Dérives" de et avec Lucie Grégoire, présenté à la MdC Jeannine Sutto le 28 février, à la MdC du Plateau Mont-Royal le 1er mars, à la MdC Notre-Dame-De-Grâce-Monkland le 21 mars, à la MdC Claude-Léveillé le 24 avril et enfin à la MdC Ahuntsic le 25 avril.  Cette artiste, à chacune de nos rencontres me touche et cette fois là encore, ce fût le cas ! https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2022/09/sur-mes-pas-en-danse-se-laisser-porter.html

Pour faire la rencontre d'un personnage remarquable, il faut aller à la rencontre de Marc Boivin dans "The door opened west", chorégraphié par Sarah Chase. Cette proposition est présentée à la MdC Notre-Dame-De-Grâce-Monkland le 14 mars, à la Salle Émile-Legault, le 20 mars et à la MdC Ahuntsic, le 27 mars. Chacune de mes rencontres avec lui sur scène ne me laisse pas indifférent et au milieu de ce texte mis en line vous en saurez plus sur cette rencontre. .https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2021/06/retour-sur-mes-derniers-pas-reels-et.html 

Je pourrais poursuivre, mais je complète avec cette dernière proposition. "Les jeux du crépuscule" d'Ariane Boulet, présentée à la Mdc Pointe-aux-Trembles le 16 mars et à la Salle Jean-Eudes le 27 mars. Utiliser le corps pour toucher l'âme, voilà ce que réussit cette chorégraphe dans ses différentes créations. Dans un long texte, j'avais partagé sur rencontre-expérience.  https://surlespasduspectateur.blogspot.com/2022/04/sur-mes-pas-un-evenement-polyphonique.html

Pour d'autres propositions chorégraphiques, mais aussi de toute autre nature, rendez-vous sur le site du Calendrier Culturel de la ville de Montréal. https://montreal.ca/calendrier-culturel. Vous pourrez, j'en suis certain, trouver un bon nombre de propositions qui pourraient vous intéresser.

vendredi 5 janvier 2024

Sur mes premiers pas en 2024 pour une sortie culturelle toute scientifique !

 De nos rencontres familiales du temps des fête en est ressorties une recommandation de sortie à ne pas manquer. Celle avec nos petits-fils pour aller faire une expédition "virtuelle" et en trois dimensions dans l'espace avec "Space explorers: L'INFINI" au Vieux-Port de Montréal. Mais il fallait faire vite, ça se terminait le 7 janvier. Mais à la vitesse de l'éclair, nos billets pour cette expédition, nous nous sommes procurés !

                                                         Tirée du site de l'évènement

Donc dans l'immeuble juste en face du Centre des sciences, nous entrons avec nos billets. Une fois, nos manteaux laissés dans un casier fermé à clé, nous sommes accueillis par une hôtesse fort souriante. Une fois les billets scannés, nous attendons notre tour pour aller dans "l'espace" tout en lisant les affichettes sur des astronautes qui y ont elles et eux, vraiment été. Arrivé.es à notre tour d'entrer dans le lieu, on nous donne les explications. Une fois cela fait, nous prenons notre casque VR (réalité virtuelle) qui une fois mis en marche et ajusté, nous permettra d'entrer dans le lieu. Une visite en deux temps avec différents chapitres, en mode individuel, d'abord et ensuite une présentation pour tout.es pour compléter notre voyage dans l'espace et revenir sur terre !

Bon, allons y et dans ce qui suivra, je peux me déplacer en toute liberté, en évitant les autres visiteurs et en "mettant la main" sur des sphères virtuelles qui me présentent différents moments dans la Station Spatiale internationale dont une coupe de cheveux fait David St-Jacques et des présentations des lieux par l'un.e ou l'autre qui y ont habité.es. 

Dans ce lieu réellement vide, mais virtuellement fort bien pourvues, j'ai l'impression d'être dans cette station spatiale, ouf ! Le tout se termine avec le passage par la porte "virtuelle" pour la présentation sur une chaise bien réelle, pour le retour sur terre avec plein de moments à l'extérieur de la station spatiale.

Une fois terminé et notre casque enlevé, je prends conscience que ce lieu tout vide, grâce à mon casque, s'était rempli d'un espace tout riche. 

Au retour, ce fut unanime, nous avons accordé 9 sur 10 pour cette expédition virtuelle dans la station spatiale. Yeah, les grands-parents sont bien heureux !