samedi 29 juin 2019

Sur mes pas au cinéma: Mon retour positif sur "L'incroyable histoire du facteur Cheval" !

C'était il y a bien longtemps que j'avais participé à un concours pour assister à une avant-première d'un film. Gestion difficile de l'agenda en cas de gain d'une paire de billets et devoir se rendre "tellement" à l'avance pour avoir une belle place, voilà deux des raisons qui me faisait abstenir de participer. Mais, cette fois, deux raisons se sont opposées à mes réticences. D'abord, la première avait lieu au Cinéma du Musée, lieu que je n'avais pas encore visité et la deuxième était tête d'affiche de cette histoire vraie, Jacques Gamblin. Ce dernier fait partie des noms que j'apprécie fortement voir sur l'affiche d'une oeuvre du septième art. Et j'ai gagné ma paire de billets ! Voilà donc pourquoi sur la rue Sherbrooke à l'ouest de St-Laurent, mes pas m'ont amené plus de trente minutes avant le début de la projection, derrière une file déjà bien garnie de cinéphiles.

                                                      Image tirée du site de A-Z Films

Une fois la projection précédente terminée, la file se met bouger vers l'avant et nous, une fois rendus dans la salle, trouvons nos "belles" places dans cette salle toute neuve. Une fois la courte, efficace et sympathique présentation, nous aurons droit à d’invitantes bande-annonces et le début de cette histoire, celle du facteur Joseph Ferdinand Cheval (magnifique Jacques Gamblin de par toute sa retenue !) qui distribue le courrier le long de la rivière Drôme, située entre Lyon et Marseille. L'histoire d'un homme, veuf, peu bavard, et c'est un euphémisme qui rencontre une veuve (magnifique et convaincante Laetitia Casta) et dont l'habileté à faire du pain l'amène à créer une oeuvre plus grande que nature pour sa fille.

Une histoire toute lente, qui nous amène "hors du temps" et qui nous garde captifs. Nous voyons se créer devant nous "Le Palais Idéal", l'oeuvre d'une vie pour une personne, sa fille (Zélie Rixhon).

Un film en trois temps qui se découvre lentement doucement et avec délectation. L'histoire qui nous est présentée est fort sensible, nous présentant un personnage "hors-norme" qui, je le rappelle, a vraiment existé et qui a créé une oeuvre, format géant de style "naïf". L'oeuvre d'une vie qui nous ne laisse pas indifférent. Pour ma part, j'ai versé quelques larmes à deux occasions. Jacques Gamblin est méconnaissable derrière sa grosse moustache et qui vieillit devant nous de façon fort crédible.

Cette "incroyable histoire vraie", comme l'indique la publicité mérite pour sa beauté "multicolore" mérite que aille à sa rencontre. Une mention toute spéciale aussi aux accessoiristes pour leur travail de reconstitution de cette époque.

mardi 25 juin 2019

Sur mes pas en dance: des "Suites perméables" qui ont amplement mérité mon déplacement !

Je suis un peu honteux, parce que de ce programme fort riche que celui des "Rencontres avec l'art contemporain" présentées par la Maison de la Culture Claude-Léveillée a passé à côté de mon radar culturel. Il en reste que lorsque j'ai vu passé l'occasion de découvrir "Suites perméables" d'Emmanuel Jouthe (Danse Carpe Diem), je l'ai saisi au vol (au sens figuré, évidemment !!!).

Il y a trois ans, j'avais pu découvrir cette oeuvre, dans une de ses premières moutures et, à l'époque, j'avais bien apprécié et elle me semblait fort prometteuse. Emmanuel Jouthe possède, selon moi, cette intuition créatrice pour aller à la rencontre, tout proche, du public. Je me rappelle encore d'une "lointaine" édition du FTA (en 2009) durant laquelle j'étais invité et les autres festivaliers aussi, à investir le Monument National pour découvrir plein de propositions. Et moi, à mon arrivée, en montant les marches, j'avais accepté l'invitation de cette interprète (Maryline St-Sauveur) pour prendre les écouteurs qu'elle me tendait timidement pour une relation un spectateur avec une interprète dans les escaliers de ce si bel édifice. Aussi beau que les moments chorégraphiques intimes devant tous (mémorables aussi !) qui ont suivi.

                                Tirée du site internet du Regroupement Québécois de la danse

Donc, la rencontre réussie avec le public, voilà l'impression indélébile que j'ai retenu de mes deux premières rencontres et que j'espérait retrouver en cette soirée. Et ça été le cas encore cette fois!

À mon arrivée, le hall d'entrée est assez "tranquille" (lire ici, peu achalandé), mais peu à peu, les gens arrivent. Dois-je indiquer ici que j'aime arriver tôt ? Peu importe, c'est avec une trentaine de spectateurs, sur la scène, oui, oui !!, parce que c'est sur la scène que nous prenons place et que nous découvrirons les extraits de l'oeuvre qui pour un public non averti peut sembler être une oeuvre complète. Je suis chanceux, en plus de ma perspective de spectateur, j'ai aussi celle d'observateur avec juste à côté de moi, une mère et son jeune fils (je dirais environ 5 ans !). Nous sommes assis sur des chaises disposées en quatre rangées, disposées en deux rangées face à face. C'est entre nous et juste devant nous que viendront danser les six interprètes, Marilyne St-Sauveur, Jessica Serli, Nicolas Labelle, James Phillips, Élise Bergeron et Frédéric Gagnon.

Une oeuvre en trois temps qui d'abord nous présentent des hommes et des femmes en déplacement autour de nous et qui interagissent entre eux sans dire de mots. Par la suite, le rythme se modifie et ils s'approchent graduellement de nous, tendant leur mains, guettant et respectant notre réaction. Fascinant de voir comment mon petit voisin réagissait calmement devant ses mouvements si proches et comment sa mère répondait à ses questions. Et enfin dans le dernier temps, ils tendent la main et leur corps jusqu'à certains d'entre nous qui acceptent fort volontiers, selon ce que j'ai pu observer.

L'oeuvre nous propose une prise de contact qui, si je me fie à mon expérience a été habilement menée et qui fonctionnement très bien face à un public de tout âge moins familier avec la danse contemporaine. Évidemment, les six interprètes sont expérimentés et maîtrisent fort bien l'oeuvre.

Je voudrais souligner cette heureuse initiative de l'équipe culturelle de la Maison de la Culture Claude-Léveillée.

lundi 24 juin 2019

Sur mes pas au cinéma: "Le mystère Henri Pick" pour Fabrice Luchini

L'été pour moi, c'est le moment d'aller à la découverte d’œuvres légères et amusantes et c'est souvent les comédies françaises qui satisfont mes besoins. C'est en me rendant à "mon" Cinéma Beaubien, cette fois que je me suis fait plaisir pour tenter de lever le voile sur , "Le mystère Henri Pick" de Rémi Bezançon avec Fabrice Luchini. Avec ce dernier égal à lui-même, l'oeuvre a touché juste et m'a fait grand bien.

                                                   Affiche du film tirée du site de La Presse

À la recherche du "vrai" auteur d'un roman attribué à un pizzaïolo breton décédé, dont personne, incluant sa famille, ne connaissait un intérêt pour l'écriture. De cet érudit littéraire têtu, prêt à tout,  nous suivons les pas déterminés mais faits avec élégance vers les différentes rencontres pour tenter de découvrir le "vrai" auteur, parce que lui, il n'y croit pas ! À la limite de l'enquête policière à la Agatha Christie et la comédie de situation, l'histoire nous propose des situations fort amusantes. J'ai ri souvent et j'ai aussi apprécié les dialogues fort bien amenés. Impossible de rester indifférent devant le jeu de Fabrice Luchini qui porte le film sur ses épaules.

Et je pardonne au réalisateur sa fin "vite bouclée", parce que mon plaisir était dans le pendant de l'histoire et non dans sa fin, qui est,selon moi, accessoire.

Amateurs de Fabrice Luchini, voilà une sortie cinéma qu'il vous faut faire !

vendredi 21 juin 2019

Mes recommandations de sorties culturelles pour l'été présentées à la dernière émission de l'année de Danscussions & Co.


Merci beaucoup Klara, bonjour à vous toutes et tous,



Heureux de revenir vous voir pour participer à la dernière émission de l’année de Danscussions & Co, juste avant de plonger dans la période estivale. En espérant, cependant que mère Nature ne nous proposera pas trop souvent des douches froides. Je voudrais aujourd’hui avant que l’on se quitte, vous proposez de sortir des sentiers fort achalandés, que sont ceux qui nous amènent aux grands festivals de notre métropole. Pas que je vous demande de les ignorer, ben non (!), mais plutôt de considérer aussi d’aller découvrir des propositions culturelles qui sont présentées dans les espaces publics de Montréal et qui sont gratuites.

Voici donc les propositions du spectateur qui reste en ville, mais qui n’est pas en reste de découvertes et d’émerveillements.

Côté danse, les amateurs pourront se faire plaisir. Il sera possible avec « Vuela, Vuela, la danse » du Collectif Dans mon Salon de sentir le vent chaud du sud, en gestes, en mouvements portés par la chanson « Voyage, Voyage ». J’ai vu deux fois cette prestation, dans deux contextes différents, et chaque fois, ma réception et celle du public de tout âge présent était positive. Et pour moi, ça sera, jamais deux sans trois. Et les occasions seront nombreuses. Et ça commence le mercredi 3 juillet à 19h00, au Parc de Normanville dans le quartier Villeray. Il est possible de connaître les dates des sept autres représentations, comme toutes les autres propositions culturelles sur le site de la Ville Montréal dans l’Onglet « Accès culture ».

Aussi de retour cet été, « Children of Chemistry » de Sébastien Provencher. Voilà une pièce qui propose au spectateur d’imaginer le masculin autrement. Pour l’avoir vu deux fois, voici une œuvre dans l’air du temps et qui permet d’ouvrir notre esprit. Sept occasions s’offrent à nous pour la découvrir dont la première est le 3 juillet prochain à 19h00 au Théâtre de Verdure.

Amateurs de danse urbaine, vous pourrez découvrir « In-beauty » d’Alexandra Spicey Landey de la compagnie EBNFLOH. Dans cette œuvre, les « quatre interprètes poussent leurs capacités physiques et revisitent les codes de la danse de rue, déployant une force intérieure qui déjoue les clichés liés au féminin et au masculin ». Pour apprécier le travail de cette chorégraphe, deux occasions, à Ville LaSalle, le 9 juillet et sur la rue Masson, le 7 septembre.

Une dernière proposition danse dans les lieux publics de Montréal, « AKO » du Collectif Danza Descalza qui sera présentée trois fois en deux soirées. Je suis bien curieux de découvrir les « trois personnages à la fois envoûtants et chaleureux qui invitent le public à entrer dans un univers onirique à la fois mystérieux, coloré et enflammé ». De la danse afro-colombienne traditionnelle avec une écriture contemporaine à découvrir les 10 et 13 juillet prochain.

Dans un autre registre, « Bercer le temps » de Sarah Dell’Ava, Ilya Krouglikov et Wolfram Sanderau, que j’ai eu l’occasion de découvrir récemment. J’étais vanné lorsque je me suis rendu au Parc Molson et le moment que j’y ai passé m’a fait un grand bien. Tout comme le sourire de notre chère Maud lorsqu’elle m’a accueilli sur le site. Le principe est simple, dans un lieu public, des chaises berçantes sont dispersées. Nous sommes accueillis, nous trouvons une chaise libre et nous nous y assoyons. Pas question d’en dire plus, sinon que tout le temps que j’y étais, j’ai pu constater que je n’étais pas le seul qui appréciait beaucoup. Il est aussi possible de laisser un peu de soi lorsqu’on s’y rend. Prochaines occasions, les mardi après-midi du 23 juillet, 6 et 13 août au Square Cabot tout à côté de la station de métro Atwater.

Aussi prochainement, soit jeudi prochain le 27 juin à 18h30, au Parc du Pied du Courant, sur la rue Notre-Dame, près de Fullum, je vous invite à vous rendre découvrir « un spectacle de cirque qui ne laisse personne à sec ». Soit « Aquaphonie » du Collectif Toxique Trottoir dont nous avons reçu la visite la co-directrice artistique, Muriel de Zangroniz, il y a deux semaines. Et elle m’a convaincu de m’y rendre.

Allez fouiller sur le site Accès Culture de la Ville de Montréal, vous y trouverez encore plein d’autres propositions, telle que « Cache-Cache » du Théâtre de la Roulotte. Elle sera présentée dans un parc près de chez vous. Pour les 6 à 12 ans, mais aussi pour leurs parents ou leurs grands-parents.

Je veux terminer avec deux dernières propositions. D’abord, le Festival SOIR, présenté rue Beaubien, le 9 et 10 août prochain. Les organisateurs veulent nous faire naviguer « entre art visuel, musique, théâtre, danse, cinéma et poésie. Et de mon expérience de l’an dernier, ça fonctionne !
Enfin, pour ceux et celles qui peuvent se rendre jusqu’à Repentigny à l’est de Montréal, « Les danses au Crépuscule » nous proposeront, les 4, 5 et 6 juillet, « un parcours déambulatoire dansé sur le site extérieur du Centre d’art Diane-Dufresne! » Ayant assisté aux deux précédentes éditions, je compte bien y être cette année encore et c’est pour toute la famille !

Et voilà, ce qui complète mon court tour d’horizon de différentes propositions qui nous sont faites. À vous toutes et tous, bonne saison estivale et aller dehors à la rencontre d’univers riches. Et je m’en voudrais de ne pas profiter de l’occasion pour vous inviter à aller participer aujourd’hui aux différentes activités de la Journée Nationale des peuples autochtones.

Sur mes pas de ma dernière sortie au Fringe: Trois belles rencontres !

C'était ma dernière sortie et pour cette occasion, j'ai mis trois œuvres théâtrales au programme. Trois œuvres qui ont tout du théâtre documentaire, approche théâtrale qui me plait particulièrement. Donc, voici les trois œuvres, la version française de "A Brief history of time" d'Antonia Leney-Granger (Théâtre du Renard), "Touche pas à mes cheveux (et autres principes de base)" de Jessica Beauplat et enfin, le moment fort de cette sortie, "La dyslexie c'est difficile à écrire pour une dyslexique" de Clara Vecchio !



Je vous propose donc, quelques impressions de chacune d'entre elles qui, soyez avertis (!), mériteraient d'être représentées.

D'abord, "A brief history of time", c'est pour moi d'abord le titre d'un livre de Stephen Hawking, le célèbre astrophysicien que j'avais fort bien apprécié. Comment une jeune femme peut nous proposer une oeuvre pour nous entraîner dans la présentation du début de notre univers jusqu'à aujourd'hui ? Voilà la raison principale pour laquelle, je me suis rendu au quatrième étage du MAI. Et pour cette représentation, je ne serai pas seul, la salle étant comble. Serais-je le seul scientifique dans la place ? Et bien non, si je me fis de quelques commentaires entendus. Peut-on rendre le propos accessible et intéressant ? La réponse est définitivement oui, même si la créatrice utilise quelques raccourcis qui n'enlèvent rien à la valeur de son propos. Au contraire, la façon dont Antonia Leney-Granger colore son propos par ses objets et sa présence nous garde captif de son propos. Enfin, et c'est vraiment ce qui m'a plus touché, arrive le moment où elle nous présente la facette féminine de ces "grands hommes" et l'effet est ressenti dans toute la place, quelle belle trouvaille ! Voici une proposition qui mériterait d'être vue par les plus jeunes, et les plus vieux aussi, pour mieux comprendre comment nous sommes arrivés jusqu'à maintenant dans la connaissance de la compréhension de l'évolution de notre univers.

Le temps d'ouvrir mon parapluie pour me rendre à un nouvel endroit culturel pour moi, "Le Ministère", rue St-Laurent pour aller à la rencontre d'une réalité différente. Moi, homme blanc avec des cheveux."ben droits" allait à la rencontre d'une femme "noire" au cheveux crépus pour assister à "Touche pas à mes cheveux (et autres principes de base)". Et de cette rencontre qui débute comme un cours universitaire, notre prof d'occasion utilise par la suite les différents procédés, dont les décalages, pour nous sensibiliser au vécu de ces femmes dont la chevelure prend une place fondamentale dans leur vie. Une trentaine de minutes fort riches, parfois surprenantes, mais qui me permet de mieux comprendre une réalité différente à la mienne. Et, il me semble que je ne suis pas le seul, au son des applaudissements autour de moi, qui profiterai de sa rencontre et de son cours, enrichi de ses dérives narratifs.

C'est sous la pluie que je me rends au "Montréal Impro" que je découvrais aussi pour l'occasion pour assister à "La dyslexie c'est difficile à écrire pour une dyslexique". Arrivé assez tôt (because horaire favorable !), j'ai l'opportunité de recroiser la "Big boss" du Fringe, Amy Blackmore qui me confirme que les salles fort bien remplies que j'ai constatées jusqu'à ce jour, ne sont pas les seules de ce festival, hourra ! Pendant que j'attends, le hall se remplit et confirme mon observation sur la popularité des propositions de ce festival. C'est bien placé dans la salle que je ferai la rencontre de cette jeune femme et j'en suis fort heureux ! Dès les premiers moments, elle sait nous faire réaliser pleinement la réalité d'une personne qui est affectée par cet handicap. Le grand-père que je suis est "tourneboulé" par ce qu'elle nous présente. Je ris de la façon qu'elle nous présente de son vécu, mais complètement troublé par les obstacles que la langue française présente à ceux et celles qui l'utilisent pour communiquer. J'aimerais tellement que mon petit-fils ait l'audace de Clara Vecchia pour affronter les obstacles qui l'attend dans sa vie à venir. La proposition est de grande qualité, à preuve, le prix pour la meilleure production francophone du festival. Et moi, je me mets à rêver qu'elle aille à la rencontre du plus grand nombre pour mieux expliquer comment l'alphabet comprend des lettres plus ou moins utiles ! Et moi, le spectateur qui a assisté à la pièce "La Convivialité" (La faute de l'orthographe), je ne peux que l'appuyer !

De cette dernière sortie à ce Festival, je peux affirmer que sans enlever rien aux autres, voilà pour moi, le Festival le plus sympathique que j'ai la chance de fréquenter. Merci Amy, à toi et toute ton équipe de permettre les premiers pas du plus grand nombre d'ici et d'ailleurs pour se rendre à notre rencontre et que moi je puisse en profiter.




jeudi 20 juin 2019

Sur mes pas à la rencontre de "Les Intimistes" à la deuxième édition du Festival Festivulve.

Depuis quelques années, je ne rate pas ou si peu, une soirée de Mes (oups (!) Les Intimistes qui est un collectif féminin fort attachant, pour ceux et celles qui ne le savent pas encore. La dernière rencontre que j'avais ratée, c'était l'an dernier, lors de leur présence à la première édition du Festivulve. Cette année, le gars pouvait et mes pas m'ont donc dirigé jusqu'au Centre de Loisirs communautaires Lajeunesse pour assister à leur présentation spéciale "Sans dessous". Viendront se confier à nous, Laurence A. Perrault, Tania Arana, Sarah Keita, Audrey Lavigne, Sandrine Quynh et Vanessa Seiler.



Détail tout à fait anecdotique, mais digne de mention (selon moi, à tout le moins !), la porte d'entrée était indiquée par une représentation symbolique d'une vulve (rien de déplacé, soyez rassurés prudes gens !).Nous devions donc emprunter une porte qui avait juste au dessus, gravé dans le ciment, le terme anglais "Boys". Drôle de hasard ! Cette inscription date d'une autre époque, celle où ce bâtiment était la propriété du secteur anglophone de la Commission scolaire catholique de Montréal. Et plus loin, en haut d'une autre porte, il y avait, et vous l'avez déjà deviné, l'inscription "Girls". J'ai donc été accueilli chaleureusement dans ce bâtiment conçu à une autre époque pour assister à une soirée de ce festival créé pour faire des ponts d'abord entre les femmes, mais aussi avec les hommes, contrairement aux us et coutumes de cette autre époque.

À mon arrivée, la salle est assez vide et calme, les activités de la journée n'étant pas encore tout à fait terminées ! J'ai donc le temps de trouver ma place, de saluer les Intimistes, en attente! et d'apprécier la musique toute féminine qui remplit agréablement la place de ses ondes sonores.

Peu à peu, les sièges trouvent preneuses et preneurs et après la présentation de Mel Goyer, fondatrice de ce Festival, nous avons d'abord droit aux textes fort évocateurs de Sophie Turcot avec "Je me fais une scène de ménage toute seule". Son entrée en scène est particulièrement bien réussie, suivie par la présentation de ses différents textes qui seront accompagnés par les pièces musicales d'Alexandra Stréliski. Nous découvrirons des textes fort évocateurs, dont la longueur correspond parfaitement à la longueur des œuvres musicales qui les accompagnent. Les textes avec des titres, tels que "Bassins versants" (riche de ses sens multiples) sont fort bien écrits. Une trentaine de minutes toutes courtes, mais suffisantes pour me permettre de découvrir le style fort évocateur de cette femme à la plume et au langage fort colorée.

Le temps d'une courte pause, suivie par la présentation des différentes responsables de ce festival, les Intimistes prennent possession de la scène. Et c'est dans un format de présentation quelque peu différent, celui "du cadavre exquis", qu'elles nous présenteront leurs "confidences" avec leur "habituelle approche d'autofiction". La formule du cadavre exquis consiste à utiliser la dernière phrase du texte de celle qui précède pour débuter le texte de celle qui suit. Le feuillet ajoute aussi "les expériences de chacune sont racontées et par la somme de celles-ci, une plus grande histoire, peut-être, se révèle."

Sur la fin de cette dernière phrase, je veux "surfer". Moi qui découvre, chapitre après chapitre, des pans de vie et de l'intimité, réels ou non ( on s'en fout !)  de ces femmes, "mes Intimistes", cette soirée à tour de rôle ont précisé, rehaussé et complété le portrait qu'il nous ont fait d'elles et de leur entourage jusqu'à maintenant. Pour cette soirée, elles étaient habillées "chic" et elles sont restées ensemble sur scène tout au long de la présentation. Et moi, c'est sans surprise que j'ai beaucoup aimé.

Pour cette soirée, les nombreux sujets qu'elles nous présentent avec toujours la même sensibilité tournent autour de ceux que l'on veut garder habituellement "dans la culotte sous la robe de l'intimité", de la gêne et de l'amour-propre". Mais comme le titre l'annonce, "Sans Dessous", elle se confie à nous sans pudeur. Elles nous parlent d'elles, d'elles face à leur corps, face à leur apparence physique, face à l'impression qu'elles veulent donner ou pas, face aux autres. De leur angoisse face aux défis et aux obstacles que leur a mis la vie sur leur route, impossible de rester insensible. Impossible aussi de tout indiquer en quelques mots, ce que j'ai pu entendre durant cette soirée, mais en voici quelques exemples, pour vous qui n'y étiez pas !

Il y a celle voulait être belle et qui nous parle de chirurgie esthétique, les "deux poids, deux mesures ", d'une autre, de la découverte du corps "défiguré" par le temps et les grossesses d'une troisième, l'invitation douteuse d'un cousin plus vieux via l'internet ("vive caramail" !) d'une quatrième et aussi de la revendication de vivre sa vie sexuelle de femme sans le jugement des autres. Elles nous parlent aussi de grossesse, d'Instagram, d'épilation, d'amour inconditionnel.

Tout au long, femmes et hommes, nous rions parfois et nous sommes touchés, souvent ! Elles nous invitent à une réflexion sur les réalités modernes, différemment déclinées, en se mettant en scène. Moi, encore une fois, elles m'ont touché et aussi troublé. J'en retiens aussi et surtout la phrase de la soirée, "Notre sexe est tout sauf faible !" qui a résonné dans tout l'espace et qui a fait grand effet.

Durant ces moments, Les Intimistes, ont utilisé, telles des complices de longue date, leur singularité, ou leur couleur propre pour faire un portrait sur grande toile de la condition féminine d'aujourd'hui. Merci mesdames !

jeudi 13 juin 2019

Sur mes pas de ma deuxième soirée au Fringe: "Eye Candy" et "Nicotine", deux œuvres qui frappent et qui touchent !

Pour ma deuxième sortie au Fringe, j'avais mis à mon agenda trois œuvres, mais le début de journée avait grandement diminué mon énergie. Pare conséquent, les deux premières que j'avais choisies y sont restées. Deux propositions qui avaient attiré mon attention.

La première, "Eye Candy" de Stéphanie Morin-Robert était, pour moi un incontournable. Ayant assisté à ces propositions chorégraphiques (avec "For body and light"), il y a y bon nombre d'années, je ne l'avais jamais vu sur scène avec ses propositions précédentes, "Blindside" et "The Merkin Sisters". Rien de volontaire, mais j'en suis un peu honteux parce que les commentaires étaient fort élogieux. Donc cette fois, pas question de rater au moins une de ces deux propositions au Fringe.

                                                         Tirée du site du Fringe

La deuxième, a été mis récemment à l'agenda, suite à l'entrevue de Zach Pâquet Miscioscia, l'auteur du texte de cette pièce de théâtre. "Nicotine" à l'émission Danscussions & Co. L'amateur de danse ayant été impressionné et sa curiosité attisée, cette proposition théâtrale a été mise au programme de sa soirée !

Mais revenons à "Eye Candy" ! Il est 17h50, nous sommes mardi soir, malgré tout la foule s'avère fort nombreuse dans le Théâtre La Chapelle. À mon arrivée, plusieurs minutes avant, la porte de la salle est déjà ouverte et je peux prendre place dans "ma"première rangée. Quelques minutes avant le début de la présentation, Stéphanie rentre dans la salle à son tour et salue les gens déjà présents et ceux qui rentrent aussi. Petite surprise pour moi, lorsqu'elle vient à ma rencontre, elle me reconnait et me salue par mon nom ! Ce qu'elle fera aussi pour bon nombre de personnes dans la place.

Et puis arrive le moment de débuter. La suite me démontre pourquoi cette artiste reçoit des critiques aussi élogieuses. Prenant place au milieu de la scène avec comme appui technique un projecteur et un écran. Elle nous relate d'abord de façon fort humoristique et captivante une présentation qu'elle a fait dans un congrès de spécialistes pour les yeux. La suite prend une tournure surprenante dans notre métropole et des différentes étapes de sa grossesse. La description de son accouchement est mémorable.

À intervalles réguliers, elle interrompt sa présentation l'illustrer avec un accessoire fort simple, une paire d'yeux. Et elle le mettra au-dessus sa bouche et aussi ailleurs, dont sous son nombril, avec des effets visuels fort surprenants et amusants. Elle conclue avec une tournure fort touchante qui nous fait découvrir que le point commun avec son grand-père (qui lui aussi, avait un oeil en moins !) n'était pas celui que l'on avait d'abord cru en début de présentation.

Et une fois mes applaudissements envolés, je repars en regrettant d'avoir tant tardé à la découvrir cette performeuse "hors norme" ! Merci Stéphanie !

Je me remets en marche pour me rendre pas trop loin, au quatrième étage du MAI, au Black Theatre Workshop Studio pour assister à "Nicotine" de Zach Pâquet Miscioscia, accompagné sur scène par Camille Blouin-Picard. À notre entrée en salle. les deux "protagonistes", lui et elle, sont assis dos à dos, chacun sur son matelas. Le Studio est tout petit et permettra de ressentir une intimité prévisible. Et c'est ce qui arrivera dans l'heure qui suit. Deux jeunes de notre époque (selon le spectateur que je suis), qui vivront une relation amoureuse intense, torturée. ambiguë durant laquelle les émotions sont exprimées crûment, sur fond de perpétuels questionnements ! Comment se compromettre et se situer dans cette relation ? Comment l'avouer et avec quels mots l'exprimer, ces jeunes laissent souvent leurs expressions prendre le relais ? Une histoire d'amour moderne, dont l'issue est guidée par la consommation de substances interdites et par la crainte de l'abandon à l'autre. Une histoire d'amour détournée par une envie d'autodestruction omniprésent ! Une histoire d'amour fort intense, remplie d'ombre et de lumière !

                                                              Tirée du site du Fringe

Une histoire qui me laisse des traces et qui me demande de marcher, et encore un peu plus, avant de prendre le bus pour revenir à la maison !

lundi 10 juin 2019

Sur mes pas au Festival Eureka: Encore une fois une sortie réussie !

Jamais deux sans trois, dit le dicton qui "dictera" notre sortie, mais qui n'en terminera pas là, parce que cette sortie scientifique au Festival Eureka, avec mes petits-fils est devenu un rituel de début de saison estivale. Et cette année, encore plus vraie, puisque la température estivale a été fort présente tout au long des trois jours de sa présentation.

Tirée du site internet du Festival Eureka
                             
Cette année, avec sa thématique "Transportez dans le futur", le Festival Eureka proposait encore plein de rencontres que mes petits-fils et moi avons examiné attentivement avant de nous y rendre. Pour cette sortie d'environ cinq heures, les principaux points d'intérêt ont été déterminés et l'horaire assez bien planifié. Et ces points d'arrêt étaient constitués de classiques et de nouveautés. En voici un court résumé qui permet de constater que jeunes et moins jeunes ont pu y trouver leur compte, "malgré" le soleil et la foule fort nombreuse !

Notre visite débute par un arrêt obligatoire, tradition oblige, sous le chapiteau du département de Génie chimique de la Polytechnique pour préparer notre ration annuelle de "slime" et de micro-billes et aussi découvrir, entre les deux, l'importance du rôle des ingénieurs chimiques ( ou ingénieurs de procédés, comme l'indiquait aussi la présentatrice !) dans le recyclage de nos canettes d'aluminium. Pour la petite histoire, l'étudiante qui nous fait préparer les micro-billes, m'a reconnu et s'est souvenu que l'an dernier, je lui avais dit que j'avais été prof de chimie. Impressionné, le grand père !

Enrichi de notre cargaison, nous allons juste en face, vers un kiosque pour découvrir, pour les deux plus vieux, les joies de la programmation et de la chance de jouer à "pierre-papier-ciseau" contre un ordinateur qu'ils auront programmé eux-mêmes ! Et en conclusion positive, les deux remporteront leurs "combats" contre la machine ! 

Arrive le moment critique, celui qui fait que l'on doit tenir compte de la foule qui gonfle sous l'effet de cette belle température. Nous irons donc d'abord, au kiosque de l'Université Laval pour découvrir comment l'utilisation de l'azote liquide (avec sa température de -196 degré Celsius) peut permettre de rafraîchir notre début d'après-midi avec de la crème glacée. Si le résultat est important, impossible de ne pas remarquer le beau travail des deux animateurs (animateur et animatrice, devrais-je plutôt écrire !) qui interagissent fort bien avec le public qui, de son côté, participe fort bien ! Nous aurons droit, à la préparation en direct à la préparation, en direct, d'une crème glacée à la vanille (plutôt que celle déjà prête, au chocolat!), grâce à de l'azote liquide (fort utile en cuisine moléculaire !), suivie évidemment (!) d'une dégustation.

Après une vérification dans le  programme, nous nous rendons à notre prochaine destination, soit devant une estrade pour une démonstration "spectaculaire" de breakdance, de vélo BMX et de skateboard avec "Le Freestyle en spectacle". Des performances qui défient les lois de la physique, mais qui, néanmoins, les respectent et les utilisent. Le spectateur avisé pourra découvrir comment les principes physiques, tel que ceux du pivot, de la bascule, du transfert de poids et de l'équilibre permettent à ces artistes d'en mettre plein la vue.

Une fois les applaudissements terminés, nous nous dirigeons vers un autre classique incontournable, soit le kiosque d'Aéro Montréal pour que mes petits-fils puissent y construire leur planeur, écouter les avertissements de sécurité, avant de les faire virevolter et les faire atterrir sur la piste, prévue à cette fin derrière le kiosque. Mais, il ne faut pas trop traîner, parce que sous la grande tente, nous voulons être assis pas trop loin de la scène pour découvrir "La magie de la chimie". Bonne décision, parce que la foule est déjà fort nombreuse. Et cette foule, embarquera dans ce qui suivra, ravie et impressionnée par les différentes expériences spectaculaires qui en mettent plein la vue et les oreilles aussi. Yannick Bergeron manie, comme toujours, de main de maître les différents ingrédients pour que les quarante-cinq minutes passe si rapidement. Un "cours" de chimie durant lequel jeunes et moins jeunes ne voient pas le temps passer !

Une fois le tout terminé, Martin Carly nous informe que notre prochaine destination et le clou de notre sortie, sera plutôt le Centre des sciences et non le bassin aquatique un peu plus à l'ouest. C'est donc à l'intérieur que nous découvrirons les "Prouesses en planche volante" d'Alexandru Duru. Difficile de ne pas trouver son chemin parce qu'est un défilé de gens intéressés qui s'y rend. Et nous serons assez chanceux, trouvant une place bien placée pour notre gang. Et oui, de voir juste devant soi, cet homme qui, avec sa manette, met en action sa planche et se déplace d'un bout à l'autre de ce long corridor, décoiffant les spectateurs lors de ses deux passages. Ce finissant de l'École Polytechnique, "allumé" et inspiré par le film "Retour vers le futur" montre bien aux jeunes les pas "aériens" à suivre pour l'avenir !

C'est sur cette démonstration que nous décidons unanimement qu'il est temps de revenir à la maison, malgré les nombreux autres kiosques fort invitants. Et c'est avec une "55 St-Laurent" bondée que nous revenons à la maison, au gré des nombreux détours et de la lourde circulation, nous laissant tout le temps de méditer et rêver sur le thème de l'exposition laissée derrière nous, "Transportez-vous dans le futur" ! Et de faire le bilan aussi ! Pour voir que la science peut allier son côté nutritif et son côté givré pour le bonheur de tous. De remarquer la qualité de l'organisation fort bien rodée ainsi que la patience et la générosité des animateurs bénévoles qui nous accueillaient toujours avec le sourire !

Prochain rendez-vous, l'an prochain, avec la thématique de l'eau, en espérant que notre visite ne se fera pas sous la pluie !

jeudi 6 juin 2019

Sur mes premiers pas au Fringe 2019: Tout un début !

C'est avec une mère Nature qui nous présente ses rayons de soleil fort plaisants que le Festival Fringe débute. Et moi, j'en ai profité pour me diriger, rue Henri-Julien au Studio Jean-Valcourt du Conservatoire pour assister d'abord, à "Collision" de la compagnie Alive and running (nom de compagnie qui me plait beaucoup, moi le coureur !) et ensuite à "inVivo (testé sur moi)" de la compagnie Pretium Doloris. Programme double avec d'abord de la danse et ensuite du théâtre documentaire ! Mais commençons par le début !

Pour assister à "Collision" de Tiera Joly Pavelich, interprété par Gabriela Guerra Woo, il faut entrer dans le studio tout sombre et une scène plongée dans une obscurité totale. Une mise en place fort appropriée de cette oeuvre qui, comme le programme du Fringe l'indique (et traduit librement par moi"), "explore les thèmes de la perte, de la résilience et de la récupération suite aux effets d'une commotion ou d'une lésion cérébrale traumatique". C'est donc, peu à peu, de la noirceur qu'émerge ce corps dont les gestes me présentent une attitude de curiosité. Et peu à peu, avec sa petite lumière portative, cette femme explore l'espace qui l'entoure. Les zones d'ombre sont encore fort présentes autant pour elle que pour nous. Ces zones, peu à peu, sont explorées jusque dans les estrades à la rencontre des spectateurs. La pénombre se dissipe peu à peu, nous permettant de bien la voir, pendant qu'aussi la lumière se change, passant au rouge. Ses gestes captivent et sont empreints d'une libération colorée d'apesanteur et d'une liberté retrouvée Le propos chorégraphique est fort bien amené et est très bien porté par une interprétation fort belle.

                                                           Tirée du site du Fringe

Au final, "Collision" qui malgré un sujet "sombre", s'avère fort positive, pour peu qu'on accepte la lente démarche vers "la lumière" ! Une oeuvre à voir !  Et pour votre info, c'est possible le samedi 8 juin à 21h45, dimanche 9 juin à 16h30, mardi 11 juin à 21h30, samedi 15 juin à 14h30 et le dimanche 16 juin à 18h30, au même endroit.

Le temps que les unes sortent et que les autres s'installent, je reviens dans ce même studio pour assister à "inVivo (testé sur moi)" de et par Véronick Raymond. C'était une suite pour moi, parce qu'il y a deux ans, j'avais découvert et apprécié, toujours au Fringe  "InVitro" qui s'avérait, jusqu'à ce moment les démarches, les recherches et les réflexions d'une femme prête à enfanter. J'avais complété mon texte sur ce même blogue avec le paragraphe suivant, "Tu nous as laissé sur ton espoir en tes projets, provoquant réflexions et yeux mouillés autour de moi (et des miens aussi, je te l'avoue). Comme tu nous l'annonces au début, ta pièce est en gestation et elle reviendra sur une scène. Je l'espère fortement et je serai attentif pour y revenir accompagné par un plus grand nombre de personnes. Entre temps, fais, attention à toi et merci beaucoup !"  

                                                         Tirée du site du Fringe

Et elle est effectivement revenue, reprenant les éléments essentiels de la mouture précédente, enrichie de ce qui lui est arrivée depuis. Véronick Raymond avec une panoplie d'accessoires, de ses nombreux et pertinents résultats de ses recherches sur la procréation assistée nous livre un témoignage personnel percutant, riche de sincérité, d'émotion, avec des touches d'humour et de colère ! Près d'une heure trente minutes qui nous font vivre les montagnes russes de ses émotions qui veut donner vie à un enfant, à coup d'injections et de prélèvements. 

Pas question pour moi, ici de vous indiquer où elle est rendue dans ses démarches ! Il faut le découvrir par vous même et pour cela c'est possible le samedi 8 juin à 15h00, dimanche 9 juin à 21h00, jeudi 13 juin à 18h00, vendredi 14 juin à 21h00 et le dimanche 16 juin à 15h00, toujours au même endroit.

Une première sortie fort bien réussie et qui en augure d'autres, évidemment !


mercredi 5 juin 2019

Retour sur ma rencontre spéciale avec Marie Claire Forté, "Jour_well_well" !

Les tous premiers et lointains pas de cette rencontre, "Jour_well_well" débutent lors de la dernière soirée "danse" de l'Agora de la danse dans ses locaux de la rue Cherrier, il y a plus de trois ans. Cette soirée fort belle et touchante, "Nous (ne) sommes pas (tous) des danseurs", était forte de par les témoignages parlés et dansés, colorée en toute fin d'une certaine nostalgie. Nous avions aussi appris que Sophie Corriveau, artiste interprète en résidence à l'Agora passait le relais à Marie-Claire Forté pour les deux prochaines années dans les nouveaux locaux du Wilder. Je me souviens encore fort bien de l'émotion enrobant les mots de cette interprète. Mais aussi ceux sur la liberté artistique et de la confiance qu'on lui accordait et qu'elle accueillait fort solennellement !

Depuis, beaucoup d'eau a passé sous les ponts et aussi, tombé sur notre tête. Je me souviens d'une occasion, celle d'une courte rencontre avec elle. durant laquelle je lui avais indiqué que j'étais bien curieux de connaître ce que voulais dire être "une interprète en résidence". Ma patience a été récompensée, parce que la programmation de l'Agora de la Danse nous invitait à une présentation "formelle" portant sur les "sujets et les objets d'une interprète en résidence". Invitation que j'ai rapidement inscrite dans mon agenda de sortie.

C'est d'abord à la porte de l'Espace Paul-André Fortier du Wilder que m acuriosité et mes pas m'ont amené. Et moi devant cette porte, je prends le temps de lire le mot de Marie-Claire, "J'ai voulu conclure ma résidence dans l'esprit de son déroulement, c'est-à-dire en célébrant la multiplicité. Ces propositions révèlent quelques-uns des nombreux parcours de création que j'ai explorés". Il semble que donc que ma curiosité sera satisfaite. Yeah !!!

Au programme, cinq parties composées de "paroles", d'images, de photos et de danse. Et devant cette porte, il y a du monde avec moi, qui une fois ouverte investiront tous les sièges de ce beau studio et "bureau de travail" des dernières années de l'interprète.

Une fois tout le monde à sa place, Marie-Claire prend la parole pour nous présenter en ses mots, ce qui sera présenté, accompagnés de précisions logistiques (nous devrons nous déplacer entre certaines parties) et nous demander de rester "zen comme elle", parce que tout à côté, les fortes ondes musicales de la générale de la soirée du lendemain se rendront jusqu'à nous !

Nous débutons donc avec "Today and Today and Today", durant lequel elle nous lit, pour 10 minutes chrono en main, des extraits de la deuxième ébauche de son livre, écrit dans ce même studio (fort lumineux !) écrit avec son mentor Peter Boneham et des invités sur la pratique d'enseignement. L'ex-prof de science que je suis a découvert une perspective différente et fort intéressante sur les questions de l'exploration et de la passation!

Ensuite deux autres "chapitres" de cette soirée, soit la "Lecture horizontale" et "Recherche en duo". "Lecture horizontale", qui consiste en un compte rendu de sa résidence par Katya Montaignac, à qui elle a laissé carte blanche pour trouver les extraits et les commenter aussi. C'est mon moment préféré par cette perspective externe d'une personne avisée à la vision affinée.

Et aussi, "Recherche en duo" (Mairéad Filgate et elle) des gestes et des mouvements, travaillés dans le temps depuis 2017. Face à leurs mouvements, impossible de ne pas constater la complicité et les heures passées ensemble !

Petite pause, le temps pour certains de se rendre et de revenir de la salle de bain et pour tous de déplacer leurs chaises face au grand écran pour la prochaine partie "Le seuil et la pratique". Cette partie de la soirée qui en est la plus longue nous présente la "trace de ces rencontres de mon travail et de la construction matérielle d'un espace consacré : le studio". Et de ses nombreuses rencontres avec les visiteurs et des photos prises par elle et eux, il y en a eu un bon nombre, commentées par Marie-Claire. Nous avons droit à un passage du temps et à un saut aussi, "because le passage de la cigogne" qui a aussi amené une pause de sa résidence et sa reprise. Difficile de rester insensible à la façon et au ton de la voie "Forté" et nostalgique face au passage du temps durant son séjour dans ce lieu !

Le tout se termine par un dernier déplacement de certains sièges pour placer les spectateurs de part et d'autre du lieu qui sera occupé par de la danse dans "Chansons simultanées" avec l’hôtesse de la soirée accompagnées par Stacey Désilier, Claudia Fancello, Mairéad Filgate, Alanna Kraaijeveld et James Phillips. Son objectif pour ce que nous découvrirons est de trouver "comment mettre la chorégraphie au service de la danse ?" sur la trame son d'Andrew Tay. Ce que nous découvrirons a toutes les allures d'une danse de libération et de festivité durant laquelle la joie et la liberté de mouvement transcendent. Comme un papillon qui quitte le cocon !

                                         Photo tirée du site de l'Agora de la danse

Une belle et intéressante soirée, fort diversifiée qui m'a permis de mieux connaître les différentes facettes de la personnalité artistique de cette femme fort fascinante. Une soirée qui montre aussi que même, au préalable, sans plan de travail formel, sans obligation de résultats, qu'il est possible de faire  en toute liberté de belles réalisations. Et moi, j'en reviens fort content, d'avoir pu satisfaire ma curiosité. Et en me posant aussi "la" prochaine question, soit qui sera le prochain ou la prochaine de pouvoir bénéficier de l'hospitalité de Francine Bernier et de son équipe ?

dimanche 2 juin 2019

Un lointain retour sur mes pas au théâtre: "La convivialité" avec ma lecture de "La faute de l'orthographe" !

Il y a eu, un de ces jours, l'appel d'un ami, pour le "dépanner". Il avait un deuxième billet, pour l'accompagner à une représentation de la pièce de théâtre, le lendemain (!), "La Convivialité". Comble de bonheur, je suis libre et comme j'avais eu la chance d'entendre une entrevue radiophonique avec les artisans de la pièce. Donc, je lui ai donné une réponse affirmative fort enthousiaste.

J'ai donc assisté à cette pièce en après-midi, accompagné par mon ami (merci Michel !) et de nombreux élèves. Pour quiconque, qui comme moi, se compromet à mettre en mots "écrits" leurs propos, sait fort bien que "la" faute d'orthographe dans la phrase sera peut-être celle qui sera remarquée au détriment de l'idée qui en est l'origine ! Voilà donc pourquoi Arnaud Hoedt et Jérome Piron m'ont particulièrement captivé, malgré le sujet très peu "sexy", avouons le (!), qu'est celui de l'orthographe (ou pourquoi pas, ortografe !).

De leur rencontre, j'en ai été marqué et si j'avais retenu, pour les répéter, certains de leurs propos, d'autres avaient tombé dans mon oubli ! Voilà donc pourquoi, lorsque j'ai su que le texte de leur pièce était disponible dans un livre "La faute de l'orthographe", je me le suis procuré (merci à la librairie "Le port de tête" !). Après un séjour dans ma pile de livres à lire, c'est en moins d'une journée que j'en ai lu, avec délectation, les 141 pages.



Je vous en présente ici certains éléments. D'abord, les auteurs sont belges, ce qui semble selon l'auteur de la préface, leur permettre d'avoir le recul nécessaire pour aborder ce sujet fort sensible. De nous présenter le résultat d'un algorithme permettant de prédire les 240 orthographes possibles d'un mot inventé "krèfission"! Des "raisons historiques" du "x" pour le pluriel de chou et des six autres exceptions et aussi de nous demander combien de consonnes ne sont jamais muettes ( bon OK pour cette question je vous en donne le nombre, trois, "j", "k" et "v" !

Plein d'autres éléments fort intéressants, qui forcent la réflexion et que j'ai lu et relu avec plaisir et que je vous suggère de lire aussi. Ils nous rappellent aussi que l'orthographe est le fait d'un consensus populaire et non pas le diktat (ou pourquoi pas "dicta" ?) d'un organisme tout aussi officiel ou sérieux, soit-il !

Question de vous "faire monter" le goût à l’œil, à défaut du livre, voici le vidéo promotionnel de leur pièce.https://www.youtube.com/watch?v=cilWIPzni0A.

Pour moi et bien d'autres qui avons dû "souffrir" à maîtriser la "bête" et qui voulons perpétuer la torture de la forme du mot plutôt que de son sens, voilà un bouquin à lire !