mercredi 30 octobre 2024

Sur mes pas à la rencontre de Marie Carmen !

 Il y a une chanteuse qui fait l'unanimité chez nous et c'est Marie Carmen. À de nombreuses rencontres avec elle, depuis de nombreuses années, mes pas en très bonne compagnie ont été ! La dernière fois en date, c'était lors de la soirée "Pour une histoire d'un soir" au printemps 2022. Elle était sur scène avec Joe Bocan et Marie-Denise Pelletier. Et nous avions "tellement" aimé !

Lorsque il y a quelques mois, elle nous proposait une rencontre en solo dans ce bel endroit qu'est "La Cinquième Salle", nous avons donc rapidement dit oui ! Voilà donc pourquoi nos pas se sont rendus en ce mardi soir pour cette autre rencontre. Une fois à nos places et le moment venu, nous avons droit à son arrivée sur scène, accompagnée par ses musicienn.es (sous la direction fort habile de Nadine Turbide). 

                                               Tirée du site de Martin Leclerc production

Et pour les presque deux heures qui suivront, elle nous propose, de façon fort personnelle, de nouvelles chansons, dont en espagnol, et aussi et surtout ses classiques dont évidemment "L'aigle noir". Elle nous invite à l'accompagner dans son parcours musical et moi, il m'arrive de chantonner durant. Je serais tenté de dire qu'il y a une connexion entre elle et moi.

Comme je l'ai ressenti en moi et autour de moi, cette première rencontre de sa nouvelle tournée solo a été marquante pour ceux et celles qui y étaient ! Et nous une fois le dernier rappel fait, nous revenons à la maison fort heureux !

mardi 29 octobre 2024

Sur mes pas au LABdiff 4 présenté par Tangente !

 C'est lundi soir et je me dirige vers le Wilder pour découvrir une soirée spéciale proposée par la gang de  Tangente. Bon OK, vous me direz, chez Tangente les rencontres sont toujours spéciales et aussi surprenantes ! Il en reste que pour les rencontres "LABdiff", c'est particulièrement vrai ! Avec ce type de rencontres, on nous propose des oeuvres en cours de création après une résidence de trois semaines dans les locaux de Tangente. Comme spectateur-trice à notre entrée, nous avons droit aux cinq invitations suivantes: "Je me dépose dans l'instant présent", "J'éveille mes 5 sens, et plus encore.", "J'adopte une attitude bienveillante face aux propositions", "Je suis curieux.se" et "Je laisserai s'épanouir cette expérience sur mon chemin de retour".

Et c'est en prenant bien note de ces invitations que je prend place sur le coussin juste devant l'espace scénique pendant que devant moi, je découvre des mouvements d'échauffement et que derrière moi, l'espace se gorge de monde. Au programme, d'abord une proposition de la compagnie Vías (Diana León et Paco Ziel) interprétée par Diana León, Charles Brécard, Kennedy Henry, Sahra Maira et James Viveiros. Le moment venu, une fois les mots d'accueil faits par Jaleesa Coligny et Laurane Van Branteghem, commissaires de Tangente et aussi de la chorégraphe, nous plongeons dans le premier tableau de la proposition drapé d'ombre. 

Nous découvrons cette femme qui évoluera, souvent face à une longue toile blanche entre les ombres et la lumière dans un rituel fort intrigant. Le tout terminé, l'espace scénique se métamorphose pour mettre une table au centre de ce qui suivra avec tout.es les interprètes. 

Tout au long, je suis porté par une histoire de famille dans laquelle les secrets enrobent les gestes et les mouvements. 

                                                Crédit: Denis Martin fournie par Tangente 

Ainsi donc, sans qu'un seul mot ne soit prononcé, je découvre un univers intime qui me laisse toute la place pour me faire mon histoire !

Il s'en suit une période de réactions, fort intéressantes, qui que me permet de comparer ma perception de la proposition. Et puis, je passe en mode attente pour la deuxième proposition, celle de Matthew Quigley, interprétée par Marilyne Cyr et Cara Roy. Attente qui me permet de voir apparaître sur les murs, une multitude d'yeux (dessinés sur des feuilles de papiers), avec dans le coin du lieu un écran de télévision et une table. 

Après les paroles des commissaires et du chorégraphe, débute cette histoire ! Celle de deux femmes (tout de blanc vêtues) qui sous nos regards et de ceux aussi affichés sur le mur, se rencontrent, établissent un contact, pour devenir deux âmes soeurs, mais qui dans cette époque des réseaux sociaux, ne peuvent rien cacher.  Et lorsque leur histoire commune se termine, elle pourra tenter d'arracher ses yeux, mais trop nombreux et omniprésents ils sont. Le regard des autres est toujours là, implacable, malgré cette chaise qu'elle fait tourner (et qui me fait peur !). Comme si de vivre une histoire en toute intimité, en notre époque, cela était, mission impossible ! 

                                            Crédit: Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente

Voilà une proposition fort riche en sens, dont l'interprétation, fort belle, ne peut laisser indifférent.e ! Une proposition d'une trentaine de minutes qui a pour moi, le potentiel de devenir plus longue et aussi de rejoindre un public fort large.

De retour, je suis la cinquième recommandation, soit celle de laisser épanouir en moi ce que je viens de découvrir et de les revoir aussi !

dimanche 27 octobre 2024

Sur mes pas dans le Champ des possibles pour le plaisir de la découverte et des mouvements d'Élise Bergeron !

Lorsque mère Nature collabore avec mon agenda pour m'offrir tous les deux une éclaircie, j'en profite ! Voilà donc pourquoi mes pas me portent jusqu'au Champ des possibles (à l'ombre du viaduc Van Horne) pour découvrir les premiers moments de "Annedda", installation performative interdisciplinaire, proposée par Élise Bergeron (performance mouvement et idéatrice), Olivier Landry-Gagnon : (performance son - vidéo et visuel) et Annie Gagnon (conseillère artistique et installations visuelles). 

Pause

Cher Robert, tu pourrais nous éclairer sur le sens du titre de cette présentation ? Avec plaisir ! Comme il était possible de le lire dans les mots de présentation, "Annedda désigne Arbre de vie en iroquois ou Pin Blanc (Pinus strobus)". "Annedda est une installation chorégraphique, sonore et visuelle in situ qui s’enracine dans l’étude sensible des plantes indigènes de l’Amérique du Nord. Voilà !

Fin de la pause

                                                        Tirée du site FB de l'évènement

Une fois le point d'accueil trouvé (yeah !!!!), je suis accueilli par les artistes et aussi par Audrey Rochette ! Après le rituel d'accueil fait et la tisane à la main, nous sommes invité.es à les suivre au premier point de prestation, et pour moi, le seul (!) sous deux gros arbres. Et sous ces deux arbres, je découvrirai l'envol de ce corps tout de vert vêtu qui tout en étant bien "groundé". Et ce corps me présente des mouvements riches de leurs colorations "envol" ! ! Je me laisse aller à découvrir, d'abord et à me laisser porter ensuite par ses bras qui vont et qui viennent et qui s'allongent aussi. Et puis arrive un changement de rythme qui amène dans une certaine intériorité, comme dans un cocon, avant la métamorphose. Métamorphose qui se dirige vers le sol avec des mouvements qui nous y amènent ! 

Durant ces moments, moi qui suis juste à côté du créateur de son (et d'atmosphère), j'apprécie son travail à la console et la connexion phéromonale établie entre les deux ! Mais cette première partie se termine et, pendant que le tout se déplace ailleurs pour la suite, moi, je quitte, un peu triste ! Néanmoins, je suis  heureux d'avoir pu apprécier cers moments durant lesquels ville et nature sont devenues une, grâce à ce que j'ai pu découvrir sous ces deux arbres et leurs décorations toutes rouges, virevoltant au vent !

Je quitte donc après la première des quatre heures prévues de la performance, en espérant que mère Nature n'a pas compromis le suite de la rencontre. 

samedi 26 octobre 2024

Sur mes pas à une autre belle rencontre avec une proposition de Claudia Chan Tak; "La nostalgie du papillon malgache" !

 Si en ce vendredi soir, mes pas me portaient jusqu'à un lieu nouveau pour moi, soit "Espace transmission" (lieu de diffusion récemment ouvert), celle que y fera une prestation, ça n'était pas du tout le cas. En effet, vers une prestation de Claudia Chan Tak, je n'en calcule plus le nombre ! Parmi tout ce que j'ai pu découvrir d'elle tout au long de ces dernières années, les propositions qui prennent racines dans ses origines sud asiatiques et malgaches, sont toujours fort touchantes dont celle il y a quelques années "Moi, petite Malgache-chinoise", présentée au MAI en décembre 2016. 

                                       Affiche de la soirée tirée du site de l'Espace pour la vie

Et en cette soirée, suite à une résidence de six mois à l'Insectarium, elle nous proposait une soirée tout public, soit "La nostalgie du papillon malgache" dans un lieu fort approprié qui avait à mes yeux, des allures de cocon ! Arrivé à l'avance, j'ai tout le temps de faire le tour des lieux, de découvrir des éléments exposés et de trouver "ma" place tout proche du lieu de prestation dans lequel elle se prépare tout solennellement. Peu à peu le temps passe et le lieu, transformé et fort accueillant se remplit d'un public fort diversifié avec bon nombre de jeunes enfants. La prestation étant gratuite, voilà une belle occasion pour les parents qui en ont manifestement profité !

Le moment venu, l'ombre se dissipe et les musiciens sur fond de chants d'insectes se font entendre pour débuter cette rencontre qui se déclinera en différentes parties toutes solennelles parsemées de moments magiques. Tout au long, avec des transitions musicales, elle se transformera par des mutations vestimentaires, d'une robe rouge à une autre noire par un rituel ! Se joindra à elle, en plus des deux musiciens (Jackson Jaojoby et Benjamin Kamino), quatre femmes qui effectueront un rituel fort captivant ! Et lorsqu'elle se dirige tout devant pour s'insérer dans ses habits dominant l'espace, il y a de la magie dans la place. Difficile, sinon impossible de traduire en mots la poésie de ses gestes tout comme la relation symbiotique avec autant les insectes de Madagascar (qu'elle a découvert durant sa résidence à l'Insectarium) que les souvenirs familiaux, sinon que de les ressentir. Le tout terminé, tel un papillon de nuit, je reviens à la maison !

Au final, une rencontre riche autant par sa forme que par son aspect fort solennel, merci Claudia de ce partage !


vendredi 25 octobre 2024

Sur mes pas à la découverte de "Rhino" à l'Agora de la Danse !

 Lorsque mes pas m'amenaient jusqu'à l'Espace Orange du Wilder, c'était pour découvrir, "Rhino", la toute nouvelle proposition de la compagnie Out Innerspace (David Raymond + Tiffany Tregarthen) dont la première mondiale avait eu lieu la veille ! Avec ces deux créateurs, je n'en étais pas à ma première rencontre, de mémoire en 2017, toujours à l'Agora de la Danse, j'avais beaucoup apprécié et écrit aussi sur "Major Motion Picture", le synopsis, présenté dans le programme, annonçait fort justement ce que j'ai vu, soit "Un cinéma conflictuel/le bien et le mal se dissolvent/nous jouons tous des rôles/les rebondissements émergent de la noirceur". Depuis d'autres rencontres aussi réussies ! 

                                    Crédit David Raymond tirée du site de l'Agora de la Danse

Donc, mes attentes étaient donc élevées lorsque j'ai pris place sur "mon" siège en première rangée devant une scène plongée dans l'ombre. 

Pause

Bon OK, ce qui précède pourrait annoncer une réaction à venir avec une certaine déception, mais soyez rassuré.es, ce ne sera pas le cas !

Fin de la pause

La salle derrière moi, se fait comble et puis les lumières dans la salle se font discrètes pour nous faire apparaître des objets et le personnage qui les utilisera pour se transformer en matador avec des allures forts humoristiques. Il met la table à ce qui suivra avec une enfilade de tableaux, émergeant souvent de l'ombre, avec un ou des personnages fort fascinants qui aussi se métamorphosent. Il y aura cette table, cristallite de rencontres et d'actions. La principale caractéristique de ce que je découvre tout au long des tableaux est la cohabitation de la lumière et de l'ombre sans se compétitionner ! 

Il y aura des moments de danse, de métamorphoses et aussi de l'apparition d'une bibitte télécommandée. Tout cela incarné par Adam Khazhmuradov, Aiden Cass, Alesandra, David Harvey, David Raymond, Jade Chong, Tiffany Tregarthen. Mais pour moi, la première étoile de la soirée est l'utilisation des éclairages de James Proudfoot, tout au long, dont le point d'orgue est cette pointe lumineuse qui juste devant moi se dirige. Et de cette pointe, émerge et qui s'inverse, montrant des mouvements qui me font dire (intérieurement !), ouf ! Et le tout se termine, suivi des applaudissements fort bien mérités.

Il s'en suit une période de questions-réponses dirigée fort habilement par Frédérique Doyon qui m'a permis de mieux comprendre le processus créatif  et leurs intentions de cette version 1.0 qui portent sur des enjeux environnementaux fort actuels ! Pour ma part, un souhait ! Celui de découvrir la prochaine version ou celle finale de leur processus créatif !


mercredi 23 octobre 2024

Sur mes pas à une rencontre riche et intime avec José Navas dans "AVES" présentée par Danse Danse !

 Je n'en suis pas à ma première fois avec une rencontre chorégraphique avec José Navas, seul sur scène. Les fois précédentes, c'était "Winterreise" ! Oui, oui les fois précédentes, ou plutôt les deux fois précédentes, soit une fois à la Cinquième Salle, toute intime et l'autre après dans l'immense Théâtre de Verdure du Parc Lafontaine. Les deux fois, seul danseur sur scène, la magie avait fonctionné pour moi, et pas juste pour moi !

                                                    Tirée du site de la compagnie Flak

Cette fois, encore à la Cinquième salle de la PdA (salle que j'apprécie beaucoup !), je me rend quelque peu à l'avance (inutile avec mon siège réservé, en première rangée, mais bon !!!!). D'abord fort bien accueilli par les différents membres de l'équipe de Danse Danse, j'attends l'ouverture des portes pour découvrir "AVES" qui est composé de six solos. 

Comme l'indique le programme, "AVES" est un véritable rituel de danse lumineux, fondé d'espoir et d'optimisme. Une façon pour Navas de rendre hommage à Douglas. Les deux artistes se sont rencontrés et ont vécu ensemble à New York, puis à Montréal. Ils ont partagé leur vie et leur art jusqu'à la mort de Douglas des suites du sida en 1996." 

Le moment venu, je prend place à mon siège pour découvrir cette oeuvre hommage qui sera composée de six solos, soit six chapitres imaginés par José Navas. Après les paroles d'accueil faites, les lumières s'éteignent et dans le noir nous attendons quelque peu, avec l'intention, je suppose, à nous faire lâcher prise et d'entrer dans son univers ! 

Cet univers est constitué par trois chaises face à nous sur les trois côtés de l'espace scénique, de petites lampes et aussi des pièces de vêtements réparties par terre, près des chaises.  Il arrive et prend place, sonne le gong comme pour débuter un cérémonial composé de six solos accompagnés par une pièce musicale appropriée. Il revêt ensuite les vêtements pour le solo à venir et tout immobile, sa voix "off" nous présente, tout en simplicité le solo à venir. Le premier "Bill arrive au purgatoire" met en place le ton de ce qui suivra avec des mouvements fort caractéristiques de ce danseur. Le premier solo terminé, il prend place sur une des chaises pour effectuer un changement vestimentaire, préparant tout lentement le deuxième intitulé "Mariage" qu'il nous présente encore en voix off ! Il s'en suivra quatre autres tableaux dont le dernier me touche particulièrement avec les petites lampes illuminant ses derniers mouvements dans le solo intitulé, "Bill au ciel" !

Et sur ces derniers pas sur scène et le son du gong pour compléter son parcours, il nous quitte pour nous revenir pour les applaudissements ! En cette soirée, José Navas m'a amené avec lui dans son univers intime avec oeuvre chorégraphique rigoureuse d'où émergeait une beauté toute simple, mais fort juste. L'hommage à cet homme qu'il a aimé, je l'ai bien ressenti !

lundi 21 octobre 2024

Sur mes pas dans une plongée sensorielle proposée par Jay Cutler !

 Lorsque m'est parvenue l'invitation à découvrir, avant sa sortie, l'album "Jay Cutler", j'ai dit oui. De cet artiste, je me souviens encore de mes deux rencontres précédentes avec ses propositions en 2018 et 2019. J'avais été impressionné par l'atmosphère dont il enrobait ses oeuvres.


J'ai donc plongé dans l'écoute de son album que j'ai d'abord écouté quelques fois tout en suivant le parcours qu'il nous propose. Impossible de rester indifférent durant la plongée sonore des pensées et des propos de cet homme. Et puis, une idée me vient, si, dans le noir, je me mettais pour l'écouter, éliminant toutes interférences pour mieux m'en imprégner ! Et quelle bonne décision !!!

Ainsi donc, bien installé, j'entreprends cette plongée sensorielle avec d'abord, "Going Inside My Bottled Thrills", une entrée empreinte de mystère. 

Il s'en suit un parcours dans lequel je me laisse porter par ses paroles enrobées de textures sonores et musicales efficaces produites par des instruments à cordes. Cette incursion dans ce monde, son monde, se termine avec "Horses Will Come" et un souhait tout intime qu'il nous transmet ! 

Au final, un album qui m'a permis de plonger dans un monde intrigant qui se révèle tout au long qu'on le parcours, et qui est riche en confidences! Et voici le lien https://soundcloud.com/jaycutlersounds

Sur mes pas à "Cité Ouverte #4" pour en voir "de toutes les couleurs" !

 À cette "Cité Ouverte #4", concoctée par Thomas Duret, mes pas m'ont amené à la Cité-des-Hospitalières en transition par un vendredi soir. Pour ma part, j'en étais à ma deuxième fois et tout aussi curieux de découvrir les huit propositions au programme qui je le sais maintenant m'amèneront dans différents territoires artistiques surprenants dont en danse. 

Affiche de la soirée tirée du site FB de l'évènement

Mais, commençons par le début, soit mon arrivée à la porte extérieur, où en attente pour entrer, je peux faire la rencontre de personnes intéressantes. "La porte s'ouvre" et je peux me diriger au lieu d'accueil où se trouve l'organisateur de la soirée, Thomas Duret, en pleine action pour les derniers préparatifs. Une fois le lieu plein de monde, il nous donne différentes informations, dont celle que la soirée sera séparée en deux parties avec une pause au milieu et aussi à quoi servira les contributions volontaires recueillies. Une des propositions est pour public très restreint, soit une personne à la fois, à découvrir avant le début officiel ou pendant la pause. Et moi, aux aguets, je me manifeste et je pourrai m'y rendre rapidement. 

C'est donc dans une cabine téléphonique dans le corridor du lieu que ma soirée débute officiellement pour aller à la découverte d'un "solo" intimiste de Molly Siboulet-Ryan. Et pour cette rencontre, je mets des écouteurs pour "recevoir" en toute intimité les confidences de celle qui me parle. Je ressors de cette cabine quelque peu décontenancé pour revenir dans l'espace commun.

Pause, 

La structure de la soirée est particulière, en ce sens, que nous sommes libres de prendre place dans un local dont la porte ouverte, jusqu'à ce que le lieu soit "plein". Rempli à notre arrivée, pas grave, juste à se diriger vers un autre. 

Fin de la pause

Le "go" donné, je me rends avec d'autres vers la salle de bain pour assister à une performance poétique (telle que décrite) de Robie Schuler. Une fois en place dans l'espace indiqué, face aux cabinets, nous attendons jusqu'à ce qu'elle sorte pour entreprendre, ce qui me semble, un rituel, incluant l'eau qui tente de laver, de la glace qui tente d'éveiller et au final, une lampe U.V. qui elle nous révèle des propos troublants inscrits sur son corps pour enfin nous quitter !

Le klaxon résonnant, cela nous indique que le moment est venu de nous déplacer et je moi je me dirige vers un local vers le milieu du corridor pour prendre place autour d'une table. C'est à une projection vidéo et sonore de Marwan Sekkat au fond de la salle que nous sommes convié.es. Le moment venu, le mur s'illumine de projections d'abord intrigantes et surprenantes, accompagnées par une musique intrigante. Mais qu'est-ce que c'est, je me demande ? Il me semble que devant moi il y a des êtres microscopiques qui se présentent avec parfois des indications écrites que je peine à capter. Et le tout se termine doucement !

Prochaine destination, une salle au fond pour assister à une proposition théâtrale des "Productions des Trois Petites Vieilles" dont deux sont déjà là à nous accueillir. Le moment venu, débute une oeuvre sur un enjeu fort actuel, soit celui de l'itinérance. De cette femme , nous apprenons ce qui l'a causé et aussi des démarches, toutes graduelles pour l'en sortir. Une oeuvre touchante avec une finale qui fait du bien !

Prochaine destination, dernière de la première partie, dans la grande salle du fond, pour découvrir une proposition chorégraphique du tout nouveau Collectif Épicentre (Chanel Cheiban et Sofia El Iraki). Elles nous présentent un extrait d'une proposition plus longue qui est empreinte de nostalgie accompagnant les souvenirs d'enfance. Tout au long, je me suis laissé porter par leurs mouvements fort beaux jusqu'à leur départ, laissant derrière des souvenirs. Note à moi-même, je veux être là, lorsque la proposition complète sera présentée. 

Fin de la première partie et petite pause avant la suite composée de trois oeuvres. 

Et le moment venu, je me dirige avec d'autres sur la terrasse extérieure pour aller une rencontre surprenante et fort imaginative. À notre arrivée sur la terrasse, nous sommes dirigés par Emma Sfez, celle qui performera, vers un des sièges face au mur. Le moment venu, elle nous déballe "son sac" et nous en présente le contenu fort riche, comme comme pour se présenter à nous. Une fois les agendas trouvés, elle s'assoit et nous demande de lui fournir trois dates (de calendrier) et elle les prend en note. Il s'en suit la recherche des mots en lien à des épisodes de vie associés à chacune de ces dates. Pour l'une d'elles, il y a une soirée de karaoké. Le temps le permettant, nous aurons droit à une quatrième date, celle du 31 décembre. Voilà une belle proposition dont j'ai particulièrement apprécié la forme et aussi le contenu. Je serais resté encore pour l'écouter, mais le klaxon a retenti !!!

Prochaine destination, la salle de conférence où nous sommes accuilli.es par Besse Léveillé qui nous invite à prendre place autour de la table où se trouve des objets intrigants ! Une fois le moment de débuter, nous sommes informé.es que c'est à une rencontre quelque peu différente que nous avons droit. Nous aurons à découvrir des zines sous des formes toutes artisanales. Donc, je tends le bras pour en prendre un qui tout délicatement, je déplie. Pour la suite, nous nous les passerons ! Même si je ne suis pas amateur de la "chose", il en reste que le parcours littéraire que je découvre m'amuse.

Et pour finir la soirée, je me dirige dans la grande salle pour la dernière proposition de la soirée, soit un duo de danse interprété par Ines Chiha et Bashir Al Mahayni. Contrairement au duo précédent (Chanel et Sofia), eux je ne les avais jamais vu, curieux le spectateur ! Nos sommes informés que nous verrons un extrait d'une proposition à venir, "Colapse" ! Et ce qui suivra est tout à fait à l'image de ce titre parce que l'extrait de dix minutes est très physique, sinon brutal. Voilà une proposition captivante et intense qui doit laisser des traces sur leurs corps, mais certainement des traces dans la tête de celles et ceux qui la découvre. En sortant de la salle, je me demande comment il leur serait possible de conserver cette intensité physique durant une prestation plus longue. À ma question, je devrai attendre, mais d'ici là je reste aux aguets !

Et pour une dernière fois de la soirée, mes pas foulent le corridor, cette fois vers la sortie avec une satisfaction d'avoir fait plusieurs belles découvertes et curieux aussi comment certains de ses extraits de dix minutes deviendront !

dimanche 20 octobre 2024

Sur mes pas à la découverte de "Transmissions", belle soirée concoctée par la gang de lorganisme !

 S'il y a une chose de la gang de lorganisme que je retiens plus particulièrement est son ouverture à la communauté par ses initiatives pour appuyer différents artistes et nous les présenter en présence ou virtuellement avec "linterface". C'est à une autre de leur initiative que je me dirigeais lorsque mes pas ont franchi pour une première fois, le seuil de la Maison des arts de Laval. Je m'y rendais pour assister à la première de "Transmissions" qui sera aussi présenté à Longueuil et dans certaines Maisons de la culture de Montréal. L'objectif de cette soirée, en plus "d'alimenter" leur campagne de financement, permet de soutenir des artistes de la relève dans la poursuite de leur carrière.

                                          Affiche de la soirée tirée du site de lorganisme
Pause

Lors de la discussion d'après-représentation, à la question "qui fait parti de la relève", la réponse de Sébastien Provencher peut paraître surprenante, parce que voyez vous, un.e artiste à la fin de sa formation, peut être "dans le relève" pendant 5 à 6 ans ! Oufff et courageux d'entreprendre une carrière dans ces conditions !!!

Fin de la pause

De "mon" siège en première rangée, j'attends le début pendant que juste derrière moi, un groupe de jeunes (du secondaire ?) échange sur leurs travaux à venir, avec, entre autre comme question, moi comme chorégraphe et toi interprète ? Le moment venu, les présentations d'usage sont faites et débute la soirée par la présentation de "L'éclat de nos chairs" de Caroline Laurin-Beaucage avec Pamela Aubé, Lauranne Faubert-Guay, Châtelaine Côté-Rioux et Zoé Delsalle qui nous présente "quatre femmes (qui) s’unissent dans une tentative de tisser un lieu imprégné de leurs regards. Ensemble, (elles) parcourent et réclament la place qui leur est due, faisant écho à leur présence."

Elles nous apparaissent et fort lentement les mouvements émergent avec tout subtilement des interactions entre elles ! Tout au long, dans les perspectives de l'autre ou des autres, j'y détecte des variations de pulsions et de pulsations. Ainsi donc de l'apparition à la disparition de ces relations avec des états de corps souvent très retenus, j'y découvre l'importance de la dépendance du regard avec ces destins individuels qui parfois se touchent. 

Au final, une proposition toute douce et captivante, portée par la musique de Gabriel Geneau qui, je me le promets mérite une deuxième rencontre !

Après une courte pause, débute la présentation de "Limbes" de Sébastien Provencher avec Alec Charbonneau et Émile de Vasconcelos-Taillefer. Les deux nous arrivent en se déplaçant sur des hoverboards et c'est sur ces objets roulants qu'ils resteront tout au long, faisant preuve d'une grande maîtrise ! Je me permets de citer la description de l'oeuvre, "Limbes met en scène un ballet futuriste proposant un dialogue entre danse et nouvelle technologie. L’œuvre est née du désir d’explorer le mouvement autrement, en générant le geste dansé à partir des deux planches gyroscopiques à moteur électrique, plutôt qu’à partir des corps."

Et je dois l'avouer, au début, par cette exploration, je suis quelque peu décontenancé. Suivant attentivement leurs déplacements, je tente d'y trouver "mon" sens, mais rien n'émerge en moi !  Une fois ce constat fait et accepté, je décide de lâcher prise et je mets à les suivre dans leurs déplacements, admirant la dextérité à manœuvrer leurs "véhicules" dans cet espace tout en interagissant. Et c'est en revenant à la maison, que je saisi mon sens de l'oeuvre, en y voyant l'émergence, les déplacements et l'interaction de deux planètes dans l'univers ! À revoir aussi, mon cher Robert !!!

Voilà donc une belle soirée qui je l'espère permettra à tout celles et ceux impliqué.es de poursuivre leur chemin et à moi de les croiser à nouveau dans leur parcours ! 



vendredi 18 octobre 2024

Sur mes pas à une belle rencontre toute intime avec "She and the other(s)" au La Chapelle !

 Lorsque mes pas se sont dirigés jusqu'au La Chapelle, c'était pour découvrir "She and the other(s)" du duo Élodie Lombardo (une de "mes" soeurs Schmutt) à la création et la direction artistique et Chi Long à la création et à l'interprétation. J'étais bien curieux de découvrir cette proposition décrite sur le site du La Chapelle de cette façon, "L’interprète Chi Long se dévoile à travers des fragments d’histoires vécues ou fabulées pour mieux interroger l’identité québécoise face aux grands enjeux migratoires." Cette interprète que j'ai déjà vu sur scène, toujours rayonnante, dans de nombreuses oeuvres de chorégraphes fort renommées, telles que Virginie Brunelle, Mélanie Demers, que me réserve-t-elle ? 

                                       Crédit Robin Pineda Gauld tirée du site du La Chapelle

Une fois la porte de la salle ouverte, je me dirige vers "mon" siège en première rangée pour attendre le début de la représentation. Pendant l'attente, Chi Long se déplace dans l'espace scénique où se retrouvent  déjà quelques accessoires, pour y "parsemer" des pièces de vêtements. 

Le moment venu, les paroles d'accueil sont faites par D. Kimm, la "grande patronne" du festival Phenomena, coprésentateur de cette rencontre. Et puis le tout débute pour vrai avec sa venue devant nous. Et ce fût toute une rencontre qui a débuté lorsqu'elle endosse une robe asymétrique, nous en indiquant certaines caractéristiques. Elle poursuivra la présentation de ses vêtements qui s'accompagne par la présentation de différents pans de vie vécus ou fabulés, mais néanmoins toujours fort crédibles et fascinants. Le passage de la présence de deux drag queens lors de son mariage et de la réaction de sa mère est mémorable !

De celle qui a dû quitter son pays pour se rendre en Australie, nous avons droit à un tableau fort riche en mouvements pour que nous le ressentions mieux et ça marche ! Tout au long, nous sommes entraînés dans des zones sombres de ses souvenirs, mais aussi dans d'autres plus instructifs (sur les oiseaux d'Australie) et aussi comiques, avec son imitation de l'un deux, mais surtout lorsqu'elle nous parle du Magpie, qui à une certaine époque de l'année, attaque tout ce qui peut représenter une menace pour son nid et ses petits !

Au final, une rencontre fort riche et intime qui nous permet de découvrir une femme qui de fort belle façon se présente à nous pour nous entraîner à sa suite dans sa vie, réelle et pas, en paroles et en mouvements !

lundi 14 octobre 2024

Sur mes pas à rencontre musicale fort belle et toute intime avec Delphine et Justine !

 Décidément mon intérêt pour la danse m'amène, ces derniers temps, dans des territoires différents, mais, soyez rassuré.es tout aussi beaux et riches ! Le lendemain de ma sortie au TNM (voir autre texte), mes pas me portaient en bonne compagnie pour assister à une rencontre toute musicale avec Delphine Véronneau et Justine Legault dans une maison privée, celle des parents de Delphine pour un concert de salon. Avec Delphine, une rencontre précédente était lors de la projection de "Morgane" de sa compagnie Tuque et Capuche dont j'avais écrit " un poème ou plutôt un ode tout en affirmation à la féminité, amalgame du mouvement, de la voix et de la musique qui porte, mais aussi et surtout qui me captive." Pour votre information, Delphine est graduée du Département de danse de l'UQAM.

Pause

Je dois avouer que j'étais fébrile, parce que les chansons de son album m'accompagnent souvent lorsque je suis devant mon clavier, comme maintenant !!!. Mais là, je serai en personne tout proche dans un salon pour les apprécier !

Fin de la pause

Une fois rendus à l'adresse indiquée, nous sommes accueillis fort gentiment et dirigés au salon pour prendre place devant les instruments qui accompagneront les deux interprètes. Une fois le salon fort bien garni de spectateurices, incluant un ancien collègue de mon collège (Ahuntsic) et la présentation par le père de Delphine faite, la prestation débute avec Delphine au chant et à la guitare, qui ira aussi au clavier, et Justine à la contrebasse et au chant. 

De mon siège tout proche, je suis rapidement emporté et bercé par leurs belles voix avec les chansons de son album. J'apprendrai aussi l'histoire de "La filante", titre de cet album !


Après cette première partie, elles nous proposent des reprises toutes personnelles de classique, dont "Paradise City" de Jean Leloup et "La Danse à St-Dillon" de Gilles Vigneault. Le tout entrecoupé par des "confidences" dont celle d'une prestation dans un camping qui a fait allumer des feux de camp tout autour, là où sa voix portait ! Un autre moment fort est lorsqu'elles nous proposent une chanson d'un chanteur d'Acadie (lieu d'origine d'un membre de sa famille). Le tout se termine, non pas par un, mais par deux rappels qui concluent fort bellement ces moments de rencontre entre elles (dont je ressens une belle complicité) et nous. 

Je ne sais pas comment se passerait une rencontre entre elles et un public dans une plus grande salle, mais je serais bien curieux que cela se fasse et, moi, j'y serais aussi. Il y a quelques années, nous avions assisté à des concerts sous les arbres au Jardin Botanique et je suis certain qu'elles feraient vibrer l'endroit de leurs belles ondes. 

Nous revenons fort ravis de cette belle rencontre, riche de son intimité et de sa beauté ! Pour vous qui m'avez lu jusqu'ici, je vous propose le lien vers une de ses chansons, "L'étoile au coeur". https://www.youtube.com/watch?v=xvRaezz7GCw

dimanche 13 octobre 2024

Sur mes pas à la suite de "La femme qui fuit" au TNM !

 Si mes pas au théâtre se font moins nombreux, il en reste que lorsque je m'y rends, il arrive que sur la scène, j'y découvre des artistes que j'ai connus dans des propositions chorégraphiques, quoique ! Quoique quoi mon cher Robert, me demanderez vous ? Effectivement lorsque je me suis dirigé en bonne compagnie pour assister à une représentation de "La femme qui fuit" au TNM, dans le générique s'y trouvaient les noms de Anne Thériault, Jacques Poulin-Denis et David Albert-Toth. Trois artistes dont j'apprécie le talent depuis un certain temps en danse, mais dont la théâtralité m'est toujours apparue fort présente. Et que cette fois encore, peuvent dire mission accomplie ! 

Mais commençons par le début, soit notre arrivée par la porte de côté du TNM dont les travaux tardent à se compléter. Lorsque rendu à nos sièges, tout est oublié et nous attendons le début de la représentation. Une fois les mots d'accueil et les avertissements d'usage, incluant l'annonce de la fin prochaine des travaux du nouveau grand patron Geoffrey Gaquère, le rideau s'ouvre. 

                                             Crédit: Yves Renaud tirée du site du TNM

Débute cette oeuvre chorale regroupant près d'une vingtaine d'interprètes. Tout au long, nous serons guidés par la narratrice (Catherine De Léan) sur le parcours de vie fort atypique qu'a emprunté, sa grand mère, Suzanne Meloche (ou Suzanne Barbeau) 

Femme hors norme et signataire du refus global, comme tous les autres signataires, elle est mise au banc de la société dominée par l'église. Il s'en suit la fuite de sa famille et de son rôle attendu de mère de famille (de deux enfants) pour aller à la recherche d'un but inatteignable ! Et c'est ce que nous découvrons tout au long de la présentation de différentes étapes de son parcours de vie. Dans un espace scénique en forte pente, nous découvrons les différentes étapes de vie de cette femme incarnée par différentes interprètes (selon son âge). Et lorsque la fin du parcours est toute proche, moi, je ressens une forte émotion, comme quoi, les marches ne sont pas faites que pour les pieds !

Au final, avec ce que je viens de découvrir, je comprends mieux ce qu'a vécu "La femme qui fuit". Et je la connais mieux aussi. 

vendredi 11 octobre 2024

Sur mes pas pour découvrir "La démagogie des dragons" et faire de belles rencontres !

 Je serai honnête, si mes pas m'ont amené jusqu'au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui, c'est que dans la proposition que j'allais voir, il y avait dans la distribution, Claudia Chan Tak. Cette artiste polyvalente, j'ai la chance et le plaisir de la voir sur scène de nombreuses fois depuis "longtemps" ! Dans le même esprit de la proposition que je découvrirai, je me souviens de ma rencontre avec elle dans "Moi, petite Malgache-Chinoise" qui sera pour moi et certainement pour les autres spectateurs, une rencontre déterminante avec une jeune créatrice dont le regard et le sourire n'ont d'égal que la capacité à nous surprendre avec la diversité des moyens qu'elle utilise."

                           Crédit: Valérie Remise tirée du site du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui

Cette fois, elle endossera le rôle de l'autrice, Tamara Nguyen qui avec son seul autre collègue asiatique de sa classe, Vincent Kim, comédien, incarné sur scène par Dominick Rustam, entreprendra un séjour dans le pays de leurs ancêtres, le Vietnam ! Bien installé dans "mon" siège en première rangée, je découvre devant moi un grand écran blanc avec de part et d'autre différents accessoires leur épopée.

 Le tout débute par l'arrivée sur scène par les deux interprètes qui nous présentent sur l'écran devant, les différentes et fort nombreuses illustrations de la culture asiatique présentées ici ! Il s'en suit la présentation de "Tamara" et "Vincent". Après des retrouvailles surprenantes, il décide de l'accompagner dans un voyage dans le pays de leurs ancêtres. Leurs objectifs ne sont pas identiques, mais leur détermination à la faire, elle l'est ! Tamara, influenceuse sur TIK TOK, "documentera" ses péripéties pour ses "followers", lui donnant une touche moderne .Vincent l'accompagne et peu à peu se joint à elle dans ses "stories" ! Mais où peut mener cette expédition dans le pays de leurs ancêtres ? C'est ce que nous découvrons avec des péripéties parfois surprenantes dont celle de se retrouver pour mieux se perdre ! Le tout sera entrecoupé par le témoignage sur écran d'un plus jeune (qui me semble fait du breakdance) et d'une plus vieille femme qui complètent la perspective par leurs témoignages. Tout au long, je suis captif et captivé autant par l'intensité de leur interprétation que par les péripéties présentées.

Le tout "terminé", nous avons droit sur l'écran, surprise (!) aux paroles de l'autrice et du metteur en scène qui nous expliquent des éléments pertinents de ce que nous venons de découvrir.

 Au final, voilà une soirée fort intéressante et éclairante avec de belles performances qui m'a permis de mieux découvrir "l'autre" ! Et ça, j'aime ça !

mercredi 9 octobre 2024

Sur mes pas à la rencontre de "Le Géant et D'autres Récits Fantastiques" à mon Collège (Ahuntsic) !

 La fois précédente, je l'avais raté, mais cette fois, l'invitation s'est rendue à bon port et mon agenda en a bien pris note. Voilà pourquoi, en ce mardi après-midi, je franchis le seuil du Collège Ahuntsic pour assister à la présentation de "Le Géant et D'autres Récits Fantastiques" six récits écrits par mon ex collègue et prof d'anglais Todd Stones, textes lus par Marjorie Gauvin dans L'espace le vrai monde.

 Pendant que la vie scolaire est fort présente tout autour, mes pas m'amènent découvrir les textes de ce collègue qui a toujours eu la plume fort belle, portant par les mots, son imagination fort riche ! C'est devant un trop petit nombre de personnes que nous arrivera tout simplement Marjorie Gauvin pour entreprendre la lecture des récits qui, "ouf !" nous présenteront des personnages et des situations "invraisemblables" qui sauront me captiver !

La présentation débute avec "Le Monstre de la gadoue". De cet être hivernal qui rebute à tout.es, il y aura, néanmoins cette jeune fille qui redonnera un avenir à celui qui, le printemps revenant, pense qu'il n'y a plus d'espoir. Il s'en suit "Le Géant", dont le prénom est Jonathan qui a deux amis responsables de son état gigantesque. Que faire d'un géant lorsque les parents arrivent, c'est ce que je découvre. Il s'en suit "Brûler un char" qui nous entraîne dans une histoire de règlement de compte d'élèves avec un de leur prof dont ils veulent brûler le char. Ce règlement de compte prend une tournure surprenante, parce que la cible visée n'est pas la bonne. Il s'en suivra trois autres histoires toutes aussi invraisemblables que captivantes. Celle du Monstre de la Place Montréal Trust, celle du Voyage sur Mars et pour compléter la lecture de ces récits, "Une annonce classée" qui termine fort bien et de façon fort surprenante et réflexive, ces histoires !

Si les textes nous amenaient dans différents territoires surprenants dans lesquels se trouvaient des personnages qui l'étaient tout autant, notre "guide" Marjorie Gauvin, nous les présentait fort habilement en réussissant fort habilement de par sa présence et ses différentes tonalités de voix à nous rendre présente et vivante toute cette galerie de personnages, d'un récit à l'autre.

lundi 7 octobre 2024

Sur mes pas dans des territoires surprenants chez Tangente !

 Pour ma troisième sortie chez Tangente cette année, je suis convié à un programme double, annoncé comme "absurde", "intimiste", "ludique", "physique" et "relationnel". Programme double avec en première partie, "La rencontre" de Théâtre Fille Unique (Marie Reid et Melania Maria Balmaceda Venegas) et en deuxième partie, "La chose-en-soi" de la compagnie "The Chita Project", interprétée par Pablo Pramparo et Anna Kichtchenko. Et les qualificatifs annoncés seront tout à fait justes pour décrire ce que je découvrirai par la suite. 

Mais commençons par le début, soit de mon arrivée dans le café bar du Wilder où se retrouve déjà bon nombre de personnes dont de très jeunes, lire ici moins de 10 ans. Le moment venu par le côté opposé de l'Espace Orange, nous sommes invités à entrer et à prendre place sur un des trois côtés de l'espace scénique. Bien conseillé, je trouve "ma" place en première rangée en attente du début de "La rencontre" devant un espace scénique avec des accessoires qui ont tout d'un jardin rose. 

                                                   Crédit: Pierre Tran fournie par Tangente

De ce jardin, émerge un cri, mettant tout mes sens en éveil. Et mes sens découvriront, une première entité fort colorée (de rose) qui a tout de la fleur qui peu à peu prend possession de l'espace et de mon attention. Et puis, arrive, émergeant du "néant", cet autre personnage qui, sans "pudeur", tout en "pets" nous arrive. Et tout au long de cette dizaine de minutes qui suivent, nous découvrirons la relation trouble, mais aussi fascinante, entre ces deux entités. 

Il y a un an et demi, je faisais ma première rencontre avec "Théâtre Fille Unique", lors d'une soirée "POP UP POWPOW  x COMMUNCOLLECTIF" et j'avais conclu mon retour sur leur prestation par les mots suivants, "Une rencontre surprenante en ce jeudi soir". Je me permets de le redire, mais cette fois, en ce dimanche après-midi !

Le temps d'une pause pour sortir afin de préparer la salle pour la prochaine proposition et de faire de belles rencontres, nous revenons pour découvrir "La chose-en-soi". Devant moi, un espace scénique recouvert d'une toile au milieu et aussi deux interprètes autour. Pour le premier tableau, avec chacun.e leur manteau, la conjugaison répétée de leurs gestes me captive. Dans ce qui suivra, leurs gestes et leurs mouvements capteront mon attention tout au long, autant par leur complémentarité que par leur beauté. J'y vois une relation de couple à différents moments de façon fort belle et aussi parfois très acrobatique. Dans plusieurs tableaux, la répétition harmonieuse des mouvements, loin de lasser, me captive. Il y a dans ce que je découvre des aspects fort circassiens ( pas si surprenant au final, si on connait leur formation préalable !) qui enrichissent le propos et ouvrent nos perspectives comme l'indique le descriptif de l'oeuvre, "Cette chose peut être un ring de boxe, un terrain de jeu, un sous-sol, une station d’essence au milieu de nulle part. De quoi l’espace est-il fait? De quoi sommes-nous faits? Les corps sont remplis de questions, de désirs: jouer, se mélanger à celui d’un autre; une soif d’intimité."

                                           Crédit Sandra-Lynn Bélanger fournie par Tangente

Loin de vouloir enlever une couche d'intérêt, nous pouvons découvrir les transitions techniques et vestimentaires et aussi les respirations de récupération entre les tableaux, mais aussi des moments de "hautes voltiges" ! Et lorsque la finale se fait toute gonflée, "La chose-en-soi" se révèle à nous ! 

Revenant à la maison, je me dis que Tangente, jusqu'à maintenant, nous propose des oeuvres surprenantes qui déclinent les mouvements de façon fort surprenante. Et encore un fois, le spectateur que je suis a pu découvrir que "absurde" peut rimer avec "intimiste", que "ludique" peut s'avérer très "physique" et que le "relationnel" est dans tout !

samedi 5 octobre 2024

Sur mes pas en danse, une première fois cette saison chez Danse Danse !

 Lorsque mes pas m'amènent jusqu'à la porte du Théâtre Maisonneuve pour assister à la première proposition de leur nouvelle saison, ce n'est pas journée habituelle, ni non plus à "mon" siège en première rangée. Il en reste que malgré un ajout à mon agenda, je peux être là et pas trop loin de la scène à la rangée C. Plein de monde dans la place, lire ici guichet fermé, Au programme, trois oeuvres de la compagnie Ballet BC, dont les deux premières, "Chamber" et Silent Tides" sont chorégraphiées par son directeur artistique Medhi Walerski et "BOLERO X" par Shahar Binyamini.

                                    Crédit :Michael Slobodian, tirée du site de Danse Danse

Pause

Trois propositions relativement courtes de 28, 18 et 14 minutes séparées par des pauses, voilà une soirée qui recèle, à mes yeux, des risques de décrochage. En effet, lorsque l'on commence à entrer dans un univers chorégraphique, ce dernier se referme à nos yeux et nous met en pause pour l'expédition vers le prochain (univers) ! Sans vouloir divulgacher, il en reste que l'ordre de présentation a favorisé ma réception des propositions de cette soirée. Bon, allons-y !

Fin de la pause

Après les paroles d'accueil du grand patron de Danse Danse, manifestement très heureux de cette salle remplie et des avertissements d'usage, les lumières s'éteignent et les rideaux s'ouvrent pour "Chamber", interprétée par Sydney Tormey, Vivian Ruiz, Orlando Harbutt, Pei Lun Lai, Rae Srivastava, Sarah Pippin, Sidney Chuckas, Michael Garcia, Nathan Bear, Kaylin Sturtevant, Kelsey Lewis, Kiana Jung, Luca Afflitto, Emanuel Dostine, Emily Chessa, Imani Frazier, Jacalyn Tatro, Joziah German, Benjamin Peralta, Eduardo Jiménez Cabrera.

Dans cette pièce, rien à dire de la qualité des prestations, du début jusqu'à la conclusion, mais, je suis mitigé ! En effet, j'ai trouvé la proposition "trop propre", dans sa structure. 

Il s'en suit "Silent Tides", duo interprété par Orlando Harbutt, Kiana Jung. Avec des néons fort habilement utilisés, nous ferons la connaissance de lui d'abord et d'elle, ensuite. La rencontre se fait et nous les suivrons dans la suite de leur parcours, ensemble. Magnifique et touchant ce que je découvre devant moi, mais aussi trop court !

Après cette autre pause, nous aurons droit au "BOLERO X" avec les interprètes de la compagnie et aussi de l' École supérieure de ballet du Québec (les diplômé·e·s, Clara Koçollari, Arnaud Mongeon et les étudiant·e·s, Anaelle Carette, Éloïse Chénier, Ève Dupuis, Sophie Houle, Tao Stone Leduc, Katrina Lungu, Ariane Pejot-Charrost. De l'École de danse contemporaine de Montréal, les étudiant·e·s, Clara Biernacki, Iban Bourgoin, Oly Dion, Ludovic Germain-Thivierge, Ezra Guerrier, Alice Larrière, Michelle Lucero Moris, Kate Manns, Jane Millette, Apolline Saulnier, Hortense Sierka, Clara Truong, Clara Urquhart. Aussi de The School of Dance d'Ottawa, les diplômé·e·s — Miriam Benoy, Myrielle Bernier-Acuña, Simone Brown ,Haley Ticknor et l'étudiant — Alexander Sen. Enfin de la Arts Umbrella Dance de Vancouver, les étudiant.es Troy Atamanuk, Zoe Jameson, Taryn Miller.

Autre pause

Oui, cela fait beaucoup de noms à présenter, mais c'est pour moi fort important !

Fin de cette autre pause

Avec en tête ma rencontre cinématographique de l'été dernier avec le "BOLERO" d'Anne Fontaine, j'avais bien hâte de découvrir cette proposition. Et après un début fort simple, comme l'oeuvre de Ravel, le tout prend son envol et en met plein la vue. Impressionnant cette marée de corps (une cinquantaine) qui évolue devant nous au rythme de la musique. Avec cette proposition, la soirée finit en beauté. Impressionné du travail des différents groupes et de ceux et celles qui ont su les intégrer de façon fort harmonieuse. Heureux aussi de revoir en performance les jeunes de l'EDCM que j'ai reconnus !

Mes pas me ramènent à la maison, fort satisfait et avec en tête, tel un vers d'oreilles fort agréable, la musique du Bolero !