Lorsque l'invitation est arrivée dans ma boîte de courriels, je l'ai examiné attentivement. J'étais invité par l'organisme Espace Perreault à aller assister à "la présentation de la recherche-création doctorale de Mélissa Raymond intitulée Chorégraphier les restes, avec les danseur·euse·s Kimberley de Jong et Nicolas Patry, dans laquelle iels convoquent leur mémoire d’œuvres chorégraphiques dansées dans le passé."
Crédit: Mélissa Raymond, tirée de l'invitation
Si cette proposition chorégraphique n'en est pas une "classique", il en reste que pour moi, elle éveille en moi, un grand intérêt. Parce que voyez-vous, dans les dix années d'existence de mon blogue, le nom de ces deux interprètes revient régulièrement et les voir reproposer des mouvements de leurs passés, m'intéresse et qui sait si je ne reconnaîtrai pas des petits bouts de mes rencontres précédentes avec eux.
Voilà donc pourquoi mes pas m'ont amené jusqu'au Département de danse de l'UQAM sur Cherrier jusqu'au deuxième étage du lieu. Mon arrivée hâtive me permet de saluer l'instigatrice de cette rencontre et de faire aussi d'autres belles rencontres. Le moment venu, après les présentations d'usage de Mélissa Raymond, nous serons nombreux à prendre place dans le lieu de présentation et moi, je prends place à "mon" siège en première rangée. Devant nous, Kimberley de Jong et Nicolas Patry sont déjà là, immobiles, de part et d'autre du lieu tout vide avec "côté cour", les fenêtres sans rideaux, ce qui nous permet de regarder dehors, mais surtout de laisser la lumière du jour investir le local. Et puis, tout subtilement, les gestes émergent pour devenir plus affirmés.
Et pendant environ une cinquantaine de minutes, je les vois évoluer dans le lieu proposant des séquences de mouvements avec de courts arrêts entre. Le plus souvent individuellement, mais aussi un moment "fort pour moi", durant lequel, leurs souvenirs semblent se rejoindre pour évoluer ensemble. Tout au long, j'observe attentivement pour tenter de reconnaître et quelques fois, j'ai l'impression que oui. Deux de ceux là, il y a les mouvements de Kimberley dans une proposition de Frédérick Gravel et de Nicolas dans une proposition de Louise Bédard. Et le tout se termine tout doucement comme des souvenirs évanesçant retournant dans leurs passés respectifs.
Il s'en suit une période de question-réponse et de partages d'impression qui nous permet d'approfondir des aspects de ce que nous venons de découvrir, dont la différence de répéter seul.es avant et ensuite devant un public et aussi comment la mémoire du corps est grande et qu'elle peu se construire d'un mouvement à l'autre!
Fort heureux et satisfait de cette rencontre fort riche et instructive, mes pas me portent plus au sud pour aller découvrir la soirée de fin d'études des élèves de l'EDCM, prêt à poursuivre à emplir ma mémoire de souvenirs gestuels !
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