jeudi 12 janvier 2017

Sur mes pas au cinéma et en danse: Subjugué par "Mr Gaga, sur les pas d'Ohad Naharin"

De la grande visite s'en vient en ville. En effet, dans quelques jours "Last work" d'Ohad Naharin et de la Batsheva Dance Company sera en ville grâce à Danse Danse. Et comme vous le savez déjà, de la grande visite, il faut s'y préparer. Par conséquent, nous étions convié, toujours par Danse Danse que je remercie au passage, dans les belles installations de la Cinémathèque (Note à moi-même: il faudra que j'y retourne plus souvent) pour assister à la projection de "Mr Gaga, sur les pas d'Ohad Naharin" de Tomer Heymann. C'est donc avec une salle remplie que Caroline Ohrt et Pierre Des Marais, "grands patrons" de Danse Danse nous accueillent, d'abord et que les lumières s'éteignent, ensuite. La première scène est "frappante" et met la table pour la suite. Il y a le chorégraphe qui "dirige" une interprète dans l'exécution d'un mouvement qu'elle doit répéter et répéter, jusqu'à obtenir le résultat voulu. Aussi bien en avertir les prochains spectateurs, cette scène ne laisse pas indifférent, la réaction des gens autour de moi en a éloquemment témoigné. Une fois cette mise en place faite, nous revenons dans le temps pour découvrir la jeunesse de ce chorégraphe qui dès son adolescence, images à l'appui, s'exprimait en gestes et en mouvements sans encore savoir ce qu'il adviendrait de sa vie.



Cet homme nous en découvrirons, les deux femmes de sa vie, son amour pour le mouvement et pour son pays, Israël. Chacun pourra y trouver son point principal d'intérêt, soit des extraits de ses oeuvres, soit des extraits de répétition, soit les différentes étapes de sa vie professionnelle (dont celle avec Martha Graham et Maurice Béjart) ou soit de ses démêlés avec les autorités de son pays. Pour ma part, ce qui a retenu mon attention est tout le défi (et les difficultés) du chorégraphe à exprimer ses intentions à ses interprètes, "à faire passer les choses du dedans vers le dehors", comme l'écrivait récemment Geneviève Letarte dans son texte intitulé "L'atelier invisible" (dans le plus récent numéro de la revue L'inconvénient). Elle même, artiste, réagissait au spectacle solo de Meg Stuart, "Hunter", présenté l'automne dernier à Montréal. Pour quiconque tente de communiquer, voilà un beau défi et c'est aussi le cas pour ce chorégraphe. Cette difficulté assumée par lui, nous est fort brillamment présentée par le réalisateur et m'a particulièrement rejoint. Et la première scène "frappante" connaît une conclusion "heureuse" en en tombée de rideau.

"Last work" sera présenté à Montréal dans un peu plus d'une semaine et si je me fie aux extraits présentés, les amateurs de danse, dont moi, ne devraient pas être déçus, ceux qui ont déjà leur billet, parce que les représentations semblent presque déjà à guichet fermé. Pour les autres, rien n'est tout à fait perdu, puisque ce documentaire sera projeté sur grand écran à partir du 20 janvier.

Toujours périlleux d'utiliser l'expression "plus grand que nature", mais là, aucune hésitation de ma part, Ohad Naharin par ce qui nous a été présenté, son humanité et son esprit créatif surtout, en est un bel exemple.

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