mardi 22 janvier 2019

Sur mes pas au théâtre: "Consentement" pour prendre conscience

C'était, il y a quelques semaines. J'écoutais, avec grande intérêt, une entrevue à la radio qui me présentait la prochaine pièce présentée chez Duceppe, soit "Consentement" ou "Ne pas dire non est-ce dire oui ?" de Nina Raine, traduit par Fanny Britt et mis en scène par Frédéric Blanchette avec les têtes d'affiche Anne-Élisabeth Bossé, Patrice Robitaille, Marie Bernier, David Savard entourés par Véronique Côté, Mani Soleymanlou et Cynthia Wu-Maheux. À cette proposition au propos fort actuel et j'anticipais éclairante, j'ai donc dit oui.

Nous sommes informés, en entrée de jeu, "l'action de la pièce se déroule à Londres, de nos jours", mais il sera difficile, au final, de distinguer les problématiques londoniennes de celles d'ici, "en nos terres" (!), parce que les relations humaines et ses dérives sont universelles. Nous découvrirons aussi que le système de justice est fort de sa rationalité, mais déficient de sa sensibilité. La parole de l'un ou l'une contre celle de l'autre, dans la balance (de Thémis), ont-elles le même poids ? La réponse est prévisible lorsque la présomption d'innocence est dominante.

Pendant près de deux heures sans entracte, ce qui s'avère fort approprié pour nous garder "focus" sur le propos, nous assistons à différents épisodes des hauts et des bas de deux couples à l'époque du "me too !". Réaliser aussi que devant le juge, l'agresseur accusé peut avoir "son" avocat, tandis la victime d'un agression sexuelle ne peut pas avoir la même impression, avec son cri du cœur (et de désespoir) fort légitime "qui me défend moi !".

                                     Photo tirée du site internet de la compagnie Duceppe

Une pièce au propos fort, et fort actuel, bien interprétée et que j'ai fort bien appréciée. Une pièce fort utile aussi pour nous faire réaliser que la justice est forte des hommes et des femmes qui l'applique, mais faible aussi de leur humanité.


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