samedi 13 juillet 2019

Sur mes pas en danse: Une belle rencontre avec "AKO"

Aller découvrir de la danse dans les lieux publics, voilà une belle occasion pour moi de faire de belles et aussi de nouvelles rencontres. À un jet de pierre de chez moi (lire ici, à quinze minutes de marche), dans un parc où je n'avais jamais été, je m'en allais découvrir "AKO" du Collectif Danza Descalza.

Ce collectif, je ne le connaissais pas, mais recommandé par "Le Conseil des arts de Montréal en tournée" sur le site de la Ville de Montréal, pas question de rater ce rendez-vous. C'est donc juste à côté du chalet du parc Luigi Pirandello dans l'arrondissement de Saint-Léonard que mes pas m'ont amené. À mon arrivée, le lieu est assez désert, malgré la musique qui résonne dans l'espace. Un cordon délimite l'espace de prestation dans lequel on peut voir un paquet de tissu rouge. Les organisateurs s'activent et de ce que je comprends, nous aurons droit à la version 40 minutes de l'oeuvre.

                      Photo par Frédérique Bérubé, tirée du site de la compagnie Danza Descalza

Le moment venu, les trois interprètes-chorégraphes (Andrea Nino, Yesenia Fuentes et Laurence Sabourin) se présentent à nous tout de gris vêtues avec aussi un masque couleur "terre". Elles prennent possession de la place et de notre attention avec des gestes et des mouvements fort solennels. La foule clairsemée du début se garnit peu à peu. Chacun et chacune présents, quelque soit l'âge, se posent sûrement ma question. Qui ont-elles ? C'est "fou", l'effet que peut avoir un masque !

Et puis arrive le moment où elles semblent prendre leur envol et puis après se diriger vers ce tas en tissus rouge qui s'avèrent être des robes de couleur rouge, noire et jaune (avec une bordure jaune). Les tableaux qui suivent rejoignent encore plus les spectateurs, au sens propre comme au sens figuré. De cette femme qui se grandit, grâce à l'autre pendant que la troisième fait passer le fil rouge tout autour pour créer le lien avec nous. Ce fil que je tiendrai comme tous les autres autour jusqu'à la finale, s'avère un symbole fort et attachant !

Par la suite, pour moi, ce que j'en retiens, c'est une succession de tableaux durant lesquels la symbolique de la transformation émane, comme celui de la chenille dans son cocon devenu papillon. Le tableau durant lequel, elles se déplacent tout autour avec leurs robes toutes colorées, me plait beaucoup. Et puis arrive le moment où le masque tombe ! Et ce masque devient partenaire, trois autres personnages fort bien présentés, "ouf" !

Et ce fil rouge que je tiens encore m'amène sur "le plancher de danse" avec beaucoup d'autres spectateurs dans une ronde durant laquelle, je peux le constater, d'autres bougent beaucoup mieux que moi. Mais qui s'en préoccupe ! Et sur ces derniers pas, le tout se termine pendant que le fil que nous avions à la main tombe sur les masques au milieu. Juste après, les applaudissements fusent spontanément. Ensuite, une des interprètes-chorégraphes nous indique les origines de l'oeuvre inspirée des rythmiques et de l’expressivité des danses traditionnelles afro-colombiennes. 

Pour ma part, j'ai été surtout impressionné par leur maîtrise de la manipulation des robes, symbole fort important des métamorphoses tout au long de la présentation, malgré le vent fort présent. 

Je repars aussi rassuré de savoir que lors de leur prestation précédente, près de deux cent personnes étaient présentes. Et moi, mesdames, soyez informées, c'est cinq étoiles que je cocherai sur le carton "Choix du public".

Je m'en voudrais de ne pas mentionner deux autres faits dont j'ai été témoin. D'abord, avant la présentation, de l'échange entre l'agente culturelle et des jeunes filles sur "le pourquoi" de cette présentation gratuite dans un lieu public. Ses réponses fort pertinentes m'ont impressionnées. Et en fin de présentation, une jeune fille, cahier en main (je ne suis donc pas le seul à me promener avec de quoi écrire !), qui va à la rencontre des trois interprètes pour leur demander leur autographe ! Impressionné, ais-je été, mais pas autant que celle à qui je parlais ! 

Au final, une belle rencontre danse qui m'a permis de m'ouvrir à de nouveaux horizons avec des façon différentes. 

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