mercredi 2 octobre 2019

Sur mes pas en danse: Des "Danses Buissonnières" qui s'avèrent, encore cette année, fort prometteuses !

Année après année, mes pas m'amènent jusqu'aux "Danses Buissonnières" et pour l'édition 2019, toujours gracieuseté de Tangente, le plaisir a été encore au rendez-vous. C'était soirée de première et l'Espace Vert était fort touffu de spectateurs. Au programme, cinq courtes œuvres (d'une dizaine de minutes) qui encore cette année couvrent le spectre des genres chorégraphiques, tout en portant un éclairage sur ce que nous pourrons découvrir ces prochaines années.

                                          Photo de "Ellipses" tirée du site de Tangente

C'est donc de mon siège, première rangée, que je découvrirai d'abord "Leaky Im-mediation / Transcorporeal Creeping" de Lara Oundjian. Annoncée comme un solo sensoriel, pour nos yeux et notre ouïe, c'est, effectivement, ce que je découvrirai avec plaisir. Partant du coin de la salle, aux bruits de l'eau qui pulsent notre attention et qui intriguent aussi. La suite s'avère pour moi, la propagation des vagues et des ondes sonores. Le tout est intrigant, mystique aussi, révélant la fluidité des gestes et du propos chorégraphique. De son expédition, j'en reviens avec l'impression d'avoir découvert l'état aqueux dans tous ses états ! Une oeuvre qui capte l’œil, mais libère notre esprit. Un de mes coups de cœur de la soirée.

Il s'en suit "Ponos - à l'épreuve du poids" de et avec Lauranne Faubert-Guay. Tout de noir vêtue, excepté deux bandes roses, elle nous arrive et se met à mettre sur scène sa "ligne (rose) de vie". Tout au long de sa tâche, il semble que le point d'encrage lâchera, me gardant captif à ses gestes ! Mais le début de cette ligne restera bien en place et je découvre cette jeune femme qui arpente dans un sens comme dans l'autre avec différentes émotions, surmontant manifestement des situations difficiles. Et arrive le moment de faire le bilan ! Et son constat, elle nous le fait partager et je le ressens parfaitement. J'aurais bien aimé me lever et aller à sa rencontre pour la réconforter ! Une belle démonstration que la vie toute linéaire dans sa structure temporelle, peut receler des variations non linéaires, sinon des détours ou des chutes qu'il faudra surmonter !

Début de l'entracte et sortie de salle !

Fin de l'entracte et retour en salle !

Une fois les lumières éteintes nous arrivent les trois "personnages" (Kali Trudel, aussi chorégraphe, Alexandra Kelly et Izabelle Pin) de "Psukhê" (mot qui vient du grec ancien et qui signifie âme). Chacune se présente avec le visage recouvert, nous présentant ce qu'elle veulent bien nous présenter d'elle. Comme en société, leurs comportements semblent dicter par des règles invisibles mais bien réelles. Et puis arrive le moment charnière, durant lequel deux d'entre elles mettent bas les masques et poursuivent leurs chemins de vie, tandis que derrière, la troisième résiste. Malgré ces différences, les interactions proches et lointaines semblent bien concrètes. Une oeuvre pour moi quelque peu hermétique, mais dans laquelle j'ai vu un bon début de réflexion sur nos comportements humains.

Il s'en suit "Ellipses" de Stefania Skoryna", interprétée par Miranda Chan, Mathilde Heuzé et Raphaëlle Renucci. En quelques mois,à peine, je la voyais pour une troisième fois, mais pas question de me lasser. Au contraire, les mouvements m'ont encore plus captivé, fasciné même ! La maîtrise, par les interprètes, du propos chorégraphique, me semblait encore plus grande, parce que cette pièce demande une précision qui impressionne. À quand une version plus longue ?

Le tout se termine avec "En attendant" de _Demerde (aka Ariane Demers). Avant de débuter, la chorégraphe vient devant nous pour nous demander de prendre place tout autour de l'espace de prestation. Le résultat devient selon ma perspective, un cocon de protection pour ces corps uniques (Marie-Denise Bettez, Didier Emmanuel, Cédric Gaillard, aka Blôsch, Laurence Gratton, Matthy Laroche et Izabelle Pin).

La suite s'avère une célébration décontractée, sans cadre rigide comme devrait être notre réception à la diversité corporelle. Une dernière oeuvre qui nous propose de poursuivre notre ouverture face à la différence.

Ainsi donc, cinq œuvres que le comité de sélection (comité de pairs) nous a proposé pour nous préparer aux nouvelles tendances à venir sur la scène. Cinq œuvres qui mettent le corps au centre d'une réflexion du sens de la vie et de l'avenir, droit devant !






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