samedi 21 novembre 2020

Sur mes quelques (!) pas (virtuels) récents devant mon écran.

 Il y a eu cette époque qui me semble maintenant si lointaine que me demandait de tenir bien à jour mon agenda pour ne pas à avoir deux sorties au même moment. Depuis que le re confinement ferme les portes des salles de diffusion, les artistes et les diffuseurs travaillent fort pour nous proposer leurs invitations en ligne et moi, je tente de dire oui le plus souvent possible. Et de ces œuvres pour lesquelles je n'ai pas à me déplacer, il arrive que cela ait du bon, mais sur ce point je reviendrai plus tard ! 

Depuis quelques jours, j'ai eu la chance de faire des découvertes dont certaines me sortaient de mes sentiers habituels ! Il y a d'abord eu, en ce vendredi 13, cette présentation de Cas Public (Hélène Blackburn), "Suites ténébreuses", présentée par l'Agora de la danse. Cette chorégraphe, j'en voyais le travail pour la première fois (décidément Robert !!!). Le tout débute avec une scène remplie de petits lapins lumineux. C'est une fois toute la scène dépouillée de ses lapins lumineux, (notre enfance derrière nous !!!) que les interprètes (Cai Glover, Jayn O’Esso, Laura Vande Zande, John Michael Canfield, Kennedy Henry et Alexander Ellison) trouvent leurs places entre les ombres et la lumière. La suite se décline en tableaux, à l'image des éclairages, aiguisés et découpés. Une cinquantaine de minutes sur fond sombre avec des gestes vifs et affutés appuyés par les éclairages chirurgicaux de Lucie Bazzo et par la musique toujours aussi planante des Dear Criminals. Une œuvre qui a tout du corps noir qui a irradié jusqu'à moi devant mon écran ! 

                                       Photo tirée du site de l'Agora de la danse.

Par la suite, durant cette semaine, j'ai eu droit à une autre première, celle d'assister à un Battle gracieuseté de Danse Danse. Je dois l'avouer, jamais j'avais pensé assister à un battle ! Mais cette invitation en ligne, en temps de pandémie a ouvert une fenêtre d'opportunité en moi. Je suis donc bien assis devant mon écran pour découvrir le "Jack of all trades" (JOAT). Et si comme moi, vous êtes peu ou pas familier avec ce type de représentations en danse, en voici un cours résumé de ces combats de danse urbaine. Si normalement, cela se fait devant une foule animée et des juges, cette fois, les juges sont tout là-bas (en France, au Japon et Aux États-Unis) pour déterminer le gagnant de ce face à face et la foule, comme moi devant son écran. Donc, c'est une femme et sept hommes, Phoenix Black Light (Montreal/Symbiotic Monsters), Ignite (Montréal), Grim (Montréal/Funny Bones Crew & Ingenious Lockers), J.Style (Montréal/Symbiotic Monsters), Abnormal (Montreal/Funky By Nature), Rawss (Montreal/Symbiotic Monsters), Squidjit (Calgary/Unknown elements & Ouro Collective), Boppin Geek (Vancouver/Heavy Hitters) qui entrent dans la première ronde, deux danseurs se produisent à tour de rôle en respectant les contraintes présentées. Le gagnant, selon les juges, passe au prochain tour et moi pas toujours d'accord !!! Il en reste que de ce type de danse que j'apprivoise encore, impossible pour moi de rester insensible devant la beauté, la finesse et la qualité des gestes. Et de huit, les "combattant.es" sont passé.es à quatre et finalement à deux jusqu'au gagnant. Tout cela dans le plus grand respect de tout.es. Mon coup de cœur, malgré qu'il n'ait pas remporté ce battle, a été "Abnormal" !

                                                            Tirée du site de Danse Danse

Avec la musique live de Shash'U et l'animation du maître de cérémonie Etienne Lou, j'ai pu apprécier pour une première fois cette forme de présentation de danse et qui c'est si je n'irai pas en voir une autre fois en personne !

Et puis arrive mercredi soir avec au programme, trois propositions ! Puisque tout se fait en ligne, je pourrai me déplacer d'un endroit à l'autre sans rien rater ou si peu !

En première partie, la soirée bénéfice du lieu de diffusion et de création "Aux Écuries" sous la présidence de Cynthia Wu-Maheux. Avec notre guide pour cette heure de visite des lieux, Olivier Morin, nous découvrons des extraits de pièces qui je dois l'avouer me semble bien prometteuses. Ce lieu à "quelques pas de chez moi" et que je visite à l'occasion, il semble que je m'y déplacerai plus souvent, après la pandémie ! 

Tout juste après, je me rends découvrir la première proposition de cet automne de Passerelle 840. De cette création de Marianne Beaulieu, j'y reviendrai dans un autre texte avec les deux autres créations des jours suivants. Et "vite vite", je me déplace sur le site de la Maison de la Culture Côtes des Neiges, "invité" par Mélanie Carpentier pour une rencontre avec Anne Plamondon et quelques une des créations-prestations. Pour la petite histoire, c'est sa plus récente création qui a été ma première annulation à cause de la pandémie !!! Après les présentations d'usage (que j'ai raté !), j'arrive juste à temps pour découvrir un récapitulatif de quelques unes (huit plus précisément) de ses prestations ! De cet impressionnant "AV/INPUT/ OUTPUT" avec Victor Quijada jusqu'à "Seulement toi" dont la présentation a été annulée à cause de la pandémie, en passant le court métrage "Red Shoes" et "Mécaniques nocturnes" que j'avais vu à l'Agora de la danse, sans oublier une de ses créations "Fiddle Embrace" pour dix-huit élèves ! Un très beau tour d'horizon de cette chorégraphe et interprète.

                    Photo d'Anne Plamondon par Michael Slobodian tirée du site d'Anne Plamondon

Il s'en suit une séance de questions réponses durant laquelle j'apprends qu'elle s'est mise à la création pour pouvoir porter son message et que depuis, elle poursuit pour notre plus grand plaisir. Ce que j'y ai vu et que j'ai eu la chance de lui dire, "Le propos est fort et les gestes éloquents et les deux me rejoignent fortement !" À défaut d'être en personne, cette rencontre reste pour moi tout à fait mémorable !

Ainsi donc, en ces temps de pandémie, j'ai pu, en près de trois heures, accepter trois invitations, ce qui n'aurait pas été possible en temps normal. Donc toujours avec mon agenda en main, j'accepte les invitations avec une plus grande marge de manœuvre, tout en étant nostalgique de mes pas de spectateur bien réels !

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