lundi 22 janvier 2024

Sur mes pas à l'édition dixième anniversaire de "So You Think That Was Dance?"

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'aux portes du Mainline en ce vendredi soir, c'était pour assister à la dixième édition de "So You Think That Was Dance". Pour moi, c'était la troisième fois que cette soirée organisée par Karen Fennell figurait à mon agenda culturel ! Et en cette soirée, pas chaude "pantoute", lorsque je monte les escaliers, je suis bien accueilli par Kenny Streule à la porte. Le lieu est tranquille sauf par ces femmes qui semblent se préparer pour plus tard. Rapidement, le lieu fait son plein de spectatrices et spectateurs et lorsque les portes s'ouvrent, nous serons très nombreux à prendre place dans la place.

Le moment venu, Karen Fennell s'adresse à nous, manifestement fort heureuse de ce dixième anniversaire, tout comme les gens présents. Au programme, dix prestations dont la dixième en sera une "surprise". Bon OK, pas question ici pour moi de revenir sur les dix prestations que j'ai pu découvrir durant les trois heures qui ont suivi, entracte inclus dont certaines ne respectaient pas la contrainte des dix minutes. Il en reste que je vous propose mon top 5 de la soirée avec quelques mentions spéciales. 

En cinquième position, la proposition de Tom Godefroid (que je connaissais par ses prestations à L'EDCM) et sa partenaire. À partir des fils qui se retrouvent dans l'espace scénique, il y a les mouvements de lui qui se font, pour ensuite pour entraîner ceux d'elle pour me présenter la rencontre de ces deux êtres avec une finale qui pour moi se termine comme dans une toile d'araignée ! Une proposition fort bien interprétée qui nous présente des mouvements qui me permettent d'y trouver "mon" histoire.

En quatrième position, Johnny Forever and Gambletron qui nous propose une oeuvre "unique" et surprenante. Comment décrire ce que je vois ? Bon OK, je me lance ! Elle arrive avec sa planche, ses équerres et ses outils (perceuse entre autre)  et accessoires. Et croyez-le ou non, son corps, nous le découvrirons tout au long, deviendra le support (improbable !) d'une tablette qui pourra supporter des cactus, des sculptures d'éléphants, une radio miniature (quand même !), entre autres ! Tout au long, nous voyons ses expressions faciales, alternant entre souffrances et satisfactions, qui à elles seules mériteraient le prix d'entrée. Je suis tout aussi heureux qu'elle et soulagé aussi que son projet se soit rendu à bon port !

En troisième position, Lila Geneix avec tous ses accessoires "met la table" à la prestation "Les vanités" par Léonie Bélanger. De cette table mise, il s'en suit une série de gestes, parfois intrigants, pour la remplir d'une série d'ustensiles, d'abord, et d'autres objets ensuite, une fois les accessoires délivrés de l'espace pour ensuite subitement la vider. Le tout a pour moi une symbolique fort riche qui me fait penser au destin de la nature humaine sur cette terre.

En deuxième position, Rozenn Lecomte dont je découvre à chaque fois, avec plaisir, les créations. Cette fois avec son tas de fils, elle prend possession de l'espace tout lentement. Et ces fils, comme le fil de ses pensées ou de ses souvenirs, elle évolue dans l'espace jusqu'à la fin, son point de repos. Un premier dix minutes qui mériterait une oeuvre plus longue. 

Et en première position et mon coup de coeur de la soirée, la proposition de Lael Stellick qui dès son arrivée discrète devant nous par l'arrière capte l'attention de tout.es, j'en suis convaincu ! Et ce personnage d'allure naïve au visage rayonnant qui peine à trouver la bonne place pour poser sa boîte rouge. Et une fois le lieu trouvé, il en sort plein de pots en verre de différentes dimensions. Avec une gestuelle fort riche, il en ouvrira un bon nombre qui révèleront, par ses expressions révélatrices, toutes sortes d'images ! Lui et son manteau, son alter égo, prennent possession des lieux jusqu'à ce qu'il nous quittent tout aussi discrètement par où il est venu, libéré d'un certain poids, j'en suis certain ! Quelle performance et quelle présence de celui que je revois sur "scène" et ailleurs avec autant de plaisir !

Si tout au cours de la soirée, les performances chorégraphiques m'ont surtout rejoint, il en reste que je m'en voudrais de ne pas mentionner la proposition de Mary-Ann Lacey qui, en hommage à feu Marc Boucher (dont la mention de son décès rend émotive notre hôtesse de la soirée), et que j'avais pu apprécier la prestation en 2020  et écrit "Dans un maillot gris moulant, avec un sac à dos contenant un arsenal d'accessoires dépareillés, avec aux pieds des sabots de bois (d'où son jeu de mots qu'il nous dit un peu plus tard, "J'aime marcher dans le bois !"). Et son hommage se fait avec plein d'accessoires ! Deux autres propositions qui allient mouvements et propos "sérieux", soit celle, éclatée et surprenante de Sara Porter sur la grande valeur de la mauvaise poésie. Et enfin, celle de Suzanne Beth Miller qui avec différents tableaux avec un trio, un duo et des solos, nous présente différents droits humains. 

La soirée se termine avec la prestation surprise de ces cinq femmes que j'ai vu pratiqué à mon arrivée qui en toute simplicité nous propose un numéro fort sympathique sur un air populaire. Et c'est sur les applaudissements nourris que le tout se termine et que mes pas me ramènent à la maison. 

Encore une fois, Karen Fennell nous propose une soirée "tout horizon" avec des propositions courtes qui vont dans différentes directions. Et si un numéro, rejoint moins, le prochain le fera pas mal plus ! En espérant une onzième édition !


 

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