dimanche 6 avril 2025

Sur mes pas à la deuxième Passerelle 840 de cet hiver pour découvrir les propositions du Collectif 842 !

 Mon horaire du week-end était fort occupé, malgré tout mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Département de danse de l'UQAM, rue Cherrier pour découvrir les quatre propositions du Collectif 842 de Passerelle 840. À mon arrivée, le hall était déjà fort bien garni et une fois les paroles d'accueil du haut de l'escalier ont été énoncées, les portes se sont ouvertes pour laisser entrer une abondance de personnes ! Ce qui a demandé aux organisateurs d'ajouter bon nombre de chaises pour accommoder tout le monde ! De mémoire, c'est une première avec un aussi grand public, yeah !!!

                                                        Tirée du site FB de l'évènement

Le tout débute, de façon surprenante avec la distribution d'un test de connaissances portant sur des notions de chimie et de biochimie. Le prof de chimie à la retraite que je suis se dit "oh yeah !", mais il y aura dans ces questions, un défi et un piège (dans lequel je tomberai) ! On nous laisse un certain temps pour répondre, ce que je fais avec application ! Et puis débute « Échantillon 5 noitcaer/ réaction » de Lila Lucero Celis Mercier qui mettra sur scène une "belle gang" (Abigaël François-Régis, Ermika Stanna Dormil, Géraldine Clarence Kamnaing, Jade Mendoza, Lila Lucero Celis Mercier, Marlena Bafaro, Pascale Laliberté, Romane Latreille et Rosa Ashly Sanon) dont certaines sont d'une polyvalente. La présentation débute avec des corps lumineux dont les noms ont été énoncés tout haut ! Il s'en suit des déplacements dans l'espace tout aussi dynamiques qu'esthétiques qui me garde captivé. Tout au long, l'éclairage variable apporte des colorations différentes à leurs mouvements! Et lorsque j'ai l'impression que les projecteurs s'éteignent "pour de bon", mais non ! Elles reviennent devant nous pour que l'on vérifie nos réponses et ouf !, j'avais le bon nombre de protons d'un atome neutre d'oxygène et aussi que les gaz à effet de serre absorbent les rayons infrarouges en les empêchant de sortir de l'atmosphère (vieux souvenir de prof !!!), ce qui provoque les réchauffements climatiques ! Il en reste que je dois l'avouer, je n'ai pas eu 100 pour 100 ! Mais leurs sourires de "travail bien fait" seront pour moi un baume sur mon orgueil !

Il s'en suit « Where the ocean meets the sea » de Lula Mengual, Anielka Oliva-Ruiz et Gabrielle Rodriguez Rosal accompagnées sur scène par Mary-Celeste Flores Zapata, Christèle Peguerro. Le propos de cette oeuvre est fort pertinent, de ma perspective, mais pas seulement de la mienne, j'en suis convaincu, soit un "projet qui aborde la migration comme expérience de transformation identitaire" ! Et leur transformation se présentera à nous par les robes qu'elles revêtent tout doucement pour faire face à ce qui les attend dans l'avenir. Mais aussi, la (!) question, ce qu'on laisse derrière soi pour aller de l'avant, autrement, peut-on vraiment l'abandonner ? Cette réponse, leur réponse, je la découvre par la suite jusqu'à la fin dans laquelle, je vois des souvenirs qui irradient ! OUF !!!!

Il s'en suit un entracte et de la reprise de la soirée avec "Approximations" de et avec Silvia Costea dont le descriptif est "une recherche d’épuisement, allant du doute à l’obsession, une répétition mécanique. C’est l’exploration d’une physicalité inconstante tantôt précise, tantôt approximative." Pour ma part, j'y vois un propos philosophique avec des mouvements tout en latéralité dont se dégage une énergie irradiante, comme peut l'être celle d'un corps noir ! Mais peu importe, notre point de vue, captivé.e nous pouvons être tout au long !

La soirée se termine avec "When kids come to work" de Mafer Bazo avec Sabrina Colasante, Emma Wallace et Hannah Surette. Le tout débute avec une interprète déjà là face devant nous à l'avant. Mais "de que c'est", je me demande !!! Et dans ce qui suivra, comme pour le début, les surprises tout en éclats se succéderont. Parce que d'abord l'arrivée des deux autres se fera de façon pas du tout classique tout en délimitant un "safe space" ! Et comme la description de la proposition l'indique, "Jouer incarne une dynamique entre chaos et ordre. Il permet de déconstruire les structures établies et ouvre ainsi la porte à l’imprévisibilité, tout en permettant l’émergence d’un nouvel ordre. C’est dans cet espace mouvant que surgissent la créativité, l’alerte et le risque."

Et jouer, toutes les trois le feront fort bien tout en faisant, au passage, éclater les ballons qui avaient envahi l'espace scénique, comme pour nous montrer comment dégonfler nos "balounes" perceptuelles. Chacun et chacune aura sa façon de recevoir cette démonstration "haute en couleur" (pas seulement à cause des vêtements des interprètes !), mais autour de moi, les gens réagissent fort bien et positivement ! Il semble donc que dans cet amalgame de danse et de comédie, en apparence absurde qu'autant les interprètes que les spectateurs et les ballons "s'éclatent" ! Et tous et toutes, comme moi, y trouvent leur compte !

Et moi avec encore les images en tête de cette soirée, mes pas me ramènent à la maison fort heureux de cette soirée toute diversifiée en mouvements et en propos !

vendredi 4 avril 2025

Sur mes pas à un programme double à l'Université de Montréal avec d'abord «Bleu.e» et ensuite "Allez tous vous faire aimer" !

 Il y a un bon bout de temps que mes pas ne m'avaient amené jusqu'au Centre d'essai de l'Université de Montréal sur le boulevard Édouard-Montpetit pour assister à une soirée de danse. La dernière fois, c'était en 2017, aussi bien dire, une éternité ! Ce qui a principalement attiré mon attention et fait que j'ai bloqué une case dans mon agenda est la présence sur l'affiche d'Hélène Messier (chorégraphe) et de Mariejoe Foucher (répétitrice) que je connais depuis un certain temps!

Arrivé quelque peu à l'avance, je me suis permis de rallonger mes pas pour satisfaire ma nostalgie de ma dizaine d'années passée sur ce campus, et ce, il y a "quelques" années !

Une fois rendu au Centre d'essai, au sixième étage, le lieu est calme, mais assez rapidement il se remplit et à l'ouverture des portes de la salle, nous serons nombreux et nombreuses à prendre place en attente du début des présentations. En attente du début, sur les deux écrans latéraux, le nom et la photo des interprètes de la soirée avec leur domaine d'étude défilent, ainsi que celles des créateurs avec aussi les reconnaissances territoriales. 

Le moment venu, le responsable de la soirée se présente à nous et nous indique le programme de la soirée. En première partie donc, «Bleu.e» de l’atelier Danse contemporaine III (Synapse), une œuvre de Kerwin Barrington, avec la collaboration des 16 interprètes.

Pause

Moi qui ne pensais pas connaître cette chorégraphe, une petite recherche m'a permis de constater que je l'avais vu performer à Tangente, il y a moins d'un mois ! Ouais Robert !!!!

Fin de la pause

Il s'en suivra après une très courte pause, "Allez tous vous faire aimer" de Hélène Messier en co-création avec les interprètes Vincent Billé, Naomi Jiminiga et Winicius Siqueira, Laurence Briand Genest, Ariane Crevier, Yasmina Defouf, Camille Dubois, Rosemarie Duchesne, Heyun Liu, Lili Malo, Anna-Maude St-Laurent Gauvin, Alexane Valence, Clara Wolfe et Clara Zecchinon. dont les programmes d'études couvrent tout le spectre allant de médecine à musique en passant par informatique et biochimie, comme quoi le talent artistique n'est pas discriminatoire !

Le tout débute, donc, avec «Bleu.e» avec l'apparition de ces corps couchés qui émergent de la noirceur du lieu. Il s'en suivra du lent rassemblement des interprètes qui comme les nuages dans le ciel tout bleu qui s'agglomèrent et nous entraînent dans leurs déplacements durant lesquels nous aurons droit à des moments de chants. J'y vois un rituel de libération avec une fin qui nous ramène au début pour nous présenter le "re-début", comme le cycle de vie des nuages dans un ciel tout bleu (à l'image des costumes des interprètes), mais ouvert à la présence des autres ! Une vingtaine de minutes fort riche en mouvements et en propos !

                                            Crédit: Ines Boutarfa, tirée du site de l'évènement

Et après effectivement une courte pause, débute le multicolore "Allez tous vous faire aimer" avec toute la gang dont les corps s'exultent devant et vers nous ! Une entrée en la matière qui représente bien ce qui suivra dans les différents tableaux qui nous transportent dans différents univers. Dans ce qui suivra, il y a ce tableau durant lequel, le groupe vient là juste devant nous, pour demander notre attention, et de tout proche, croyez moi, ça "punch" ! Il y aura aussi ce tableau plus lent, contemplatif, avec ces objets de mobilier (avec celle ou celui !!!) que l'on doit redresser sur sa chaise, qui nous amènera vers un autre plus dynamique et "proclamatif" ! Il faut mentionner aussi celui durant lequel la "déesse" et ses acolytes investissent le lieu pour régner d'abord et se dépouiller de ses attraits, ensuite. Le tout se terminera tout en douceur avec des pas deux à deux et enfin tout ensemble ! De ce que je viens de découvrir, je suis impressionné du résultat de cette diversité scolaire pour former une proposition homogène avec un propos attrayant et rayonnant!

Il s'en suit, après les applaudissements fort bien mérités, une période d'échanges avec les artisans des deux propositions qui débute par la présentation de toute la gang ! Et de ce qui suivra, j'apprends que pour «Bleu.e», la chorégraphe avait demandé aux interprètes d'observer le ciel pour revêtir des costumes aux couleurs des différentes déclinaisons de leurs observations et ensuite traduire les sensations ressenties en mouvements, le processus "d'embodiment" ou d'incarnation!

Et aussi pour "Allez tous vous faire aimer", la contribution des interprètes s'est aussi traduite par le mode de partage des attributs vestimentaires et que le titre de l'oeuvre revient à un objet qui n'a pas survécu jusqu'à la première ! Pour ce qui concerne la directive relative aux vêtements, deux mots "chic intemporel" a été fort bien respectée. Et enfin que l'origine de cette création par Hélène Messier remonte à l'époque de la pandémie et devait être présentée par d'autres, d'ailleurs présent.es dans la salle !

Et le tout complété, mes pas me ramènent à la maison, satisfait, tout en me disant que de cette "jeunesse" diversifiée peut émerger des moments qui permettent d'espérer pour l'avenir ! 

jeudi 3 avril 2025

Sur mes pas à un programme double, d'abord chez Circuit-Est et ensuite chez Danse Danse !

 Un mardi soir occupé, voilà ce qui caractérise la vie culturelle de Montréal qui pour peu que l'on soit attentif ou attentive ! Voilà donc pourquoi, mes pas en début de soirée se dirigent jusqu'à la porte du Studio Peter-Boneham de Circuit-Est, rue Sherbrooke pour assister aux "Bancs d'essai". Au programme de ces "Bancs d'essai", d'abord la présentation d'Emine Adilak, étudiante en danse à Concordia et ensuite, "Collapse" du duo Molokhia Squad (Bashir Al Mahayni et Ines Chiha). Arrivé un peu à l'avance, l'endroit est calme, mais le moment de débuter arrivé, des chaises devront être ajoutées parce que nous serons très nombreux et nombreuses (manifestement plus nombreux et nombreuses que prévu !) à découvrir les propositions au programme.

Le tout débute donc avec Emine Adilak (qui est en cours d'obtention de son BAC en danse contemporaine à Concordia). C'est, elle, face au mur dans le fond de la salle de présentation que se font les premiers moments de sa prestation. De ces mouvements, je ressens une urgence face à une menace imminente. Plutôt que de se résigner, elle se retourne pour entreprendre son parcours pour faire face ! Avec une fort belle gestuelle, elle s'approche de nous avec des moments dans lesquels, je sens une perte de contrôle (du personnage et non pas de l'interprète !). Et puis elle repart vers le fond du lieu, en repli pour au final nous revenir avec ses derniers gestes qui "parlent" fort bien et qui conclue, selon moi, de façon "ouf" ! 

La période d'échanges avec Emine, animé par Lucy Fandel, me permet de connaître le propos qui soutient son oeuvre qui s'appuie, entre autres, sur une thématique végétale. Comme quoi, entre l'intention et la réception, en danse contemporaine, il peut y avoir un décalage sans que cela soit problématique ! Une suggestion émerge en moi (et que j'ai gardé pour moi !), je la soumets ici, soit qu'elle revête des vêtements tout noir pour sa prestation, question de moins distraire mon attention de ses vêtements colorés et encore mieux me concentrer sur ses mouvements !

Il s'en suit la deuxième proposition de ces "Bancs d'essai", soit la proposition du duo Molokhia Squad, une fois que nous soyons redéployé.es en cercle rapproché autour d'eux ! Cette proposition, j'en avais déjà vu deux premières moutures en évolution. Ainsi donc, sans surprises, que je découvre en entrée de jeu, leurs deux corps qui comme je l'ai déjà écrit, "Voilà une proposition captivante et intense qui doit laisser des traces sur leurs corps, mais certainement des traces dans la tête de celles et ceux qui la découvre." ! Leur travail tout en forte proximité dans lequel les mouvements peuvent se faire brutaux et qui sont accompagnés par des regards indifférents, mais aussi désespérés. Durant la période d'échange, les réactions sont nombreuses et les questions tout aussi nombreuses. Et à leur question qui portait sur l'importance de présenter cette œuvre au centre d'un cercle assez restreint de spectateurices, les avis sont assez unanimes à dire oui, mais pour ma part, peu importe le mode de présentation, la puissance de leur propos sait rejoindre. Pour moi, même après trois fois, l'effet est aussi grand en moi, peu importe le mode de présentation. Et le tout terminé, mes pas doivent m'amener jusqu'à la Cinquième Salle de la Place des Arts, plus à l'ouest et ce dans une quarantaine de minutes. Après une certaine hésitation à franchir à pied les presque trois kilomètres qui séparent ces deux lieux, je décide de m'y rendre en métro ! Moins "héroïque", mais plus certain, quoique nous ne sommes jamais à l'abri d'un arrêt de service ! Ce qui sera cependant le cas à mon retour !!!!

Bon, revenons au propos principal de ce texte, soit de revenir sur ma présence dans la Cinquième Salle pour découvrir "Orpheus | S’abreuver des volcans" à partir de "mon" siège en première rangée. En attente du début je me demande si, Alan Lake, le chorégraphe de cette proposition utilisera encore une fois la "matière" pour accompagner son propos, comme le programme l'annonçait, "Dans un monde rongé par la division, le conflit et l’isolement, cette nouvelle création sert de puissant rappel du désir humain inné d’unité et de compréhension." ? La réponse à cette question me sera donnée dans ce qui suivra. Mais avant de vous la donner, débutons avec le début de ce que je découvrirai, soit l'émergence du noir de ces êtres qui nous amèneront dans différents états d'espoir et de désespoir. J'y découvrir des épisodes de folie, de panique, mais aussi d'espoir avec des moments de surprises et de constructions corporelles et aussi d'espoir pour surmonter les périls qui parfois "tombent du ciel" !

                                          Crédit David Wong tirée du site de Danse Danse

N'étant pas à ma première fois avec ce chorégraphe, je ne suis pas surpris de son propos, mais toujours agréablement surpris par la qualité de la prestation des interprètes (Josiane Bernier, José Flores, Jean-Benoit Labrecque, Jo Laïny Trozzo Mounet, Danny Morissette, Odile-Amélie Peters, Esther Rousseau-Morin) qui font vivre ces tableaux fort riches. Et aussi, pour répondre à ma question de départ, ielles maîtrisent fort bien les accessoires, fort nombreux, utilisés tout au long de la présentation de l'oeuvre et qui enrichissent exponentiellement le propos du chorégraphe !

Au final, une proposition aussi riche en propos et en gestes (en accessoires aussi!) qui m'a amené des perspectives fort riches de la nature humaine. Je reviens donc, fort satisfait de ces rencontres !

dimanche 30 mars 2025

Sur mes pas sur la Passerelle 840 pour découvrir cinq propositions chorégraphiques toutes porteuses de message !

 Pour ma dernière sortie culturelle d'une semaine fort riche, mes pas m'amènent, en ce samedi soir, jusqu'à la porte du département de danse de l'UQAM, rue Cherrier pour découvrir les cinq propositions du Collectif 841 du Festival d'hiver 2025 de Passerelle 840. Je ne reviendrai pas longuement ici sur ce qu'est Passerelle 840, mais en résumé, c'est une activité dite parascolaire des personnes étudiantes au Département de danse de l'UQAM pour présenter, en toute liberté, une création de leur cru !

                                           Affiche de la soirée tirée du site FB de l'évènement

Et encore une fois pour cette soirée, il est évident pour moi d'affirmer qu'autant l'imagination, le talent et le travail ont été mis dans une "marmite" pour produire des œuvres fort différentes tout autant engagées que réussies.

Mais commençons par le début, soit mon arrivée dans le hall d'entrée dans lequel peu à peu les gens arrivent. Et une fois, du haut de l'escalier, les paroles d'accueil prononcées, nous sommes invité.es à entrer dans le lieu de présentation. Une fois bien assis.es, le tout débute avec "Qui résiste ? de Sacha Gautier-Benmahmoud, interprétée par Kamélie Fournier. Du noir émerge un corps qui de ma perspective, semble se débattre pour résister. Ce qui me frappe le plus est l'ampleur et l'expression des mouvements de ses bras tout au long, mouvements dans lesquels je vois une résilience déterminée ! Et en relisant chez moi, la phrase descriptive, je ne peux qu'être d'accord. "Une question. Qui résiste? Une gestuelle à la fois élastique et sous tension. Un vertige, une lutte, une traversée. De soi à soi. De soi contre soi."

Il s'en suit dans un tout autre registre, "Bitch by choice", création de Sandrine Dupont en collaboration avec les interprètes, Charlotte Beaulieu, Jade Leblanc, Anissa Nadeau, Carolanne Marguerin, Camille Mongrain, Anabelle Petit, Marie-Anne Rahimi, Hannah Surette.

Avec une scénographie fort audacieuse, utilisant les différents accès pour se présenter devant nous et repartir, elles, toutes colorées, investissent l'espace scénique avec une gestuelle frontale qui ne peut laisser indifférent ! Il s'en suit différentes déclinaisons de l'image de la "femme", de aguicheuse jusqu'à fort sage, sinon soumise. De leurs déplacements avec une approche frontale, il y aura bien des moments "de faiblesse", ces moments durant lesquels, la pose est difficile à tenir (!), mais vite, elles reprennent pied et elles poursuivent "leur chemin" ! En ces jours "troubles" durant lesquels les acquis dont ceux des femmes sont mis en péril, par le retour de normes d'une autre époque que l'on pensait révolue, comme l'indique le descriptif de la proposition, " L'œuvre invite à reprendre possession de son corps et à défier ces normes.". Moi je dis "yeah" !

Pour la prochaine proposition, nous sommes invités à nous avancer dans le lieu pour découvrir "Chienne dans le salon bleu" de Julia Fafard, interprétée par Leila Hébert.

Pause

Décidément, à l'image du titre de la proposition précédente et même de la première, les titres indiquent fort bien l'audace de ces jeunes. Voilà ce qui est rassurant pour moi en ces temps où on veut nous imposer une docilité toute uniforme !

Fin de la pause

Débutant avec elle, immobile sur sa chaise. Et puis ensuite se levant, appuyant ses gestes aux propos des hommes politiques, tels que ceux de Justin Trudeau qui "continue" et de Donald Trump qui "drill", nous avons droit à une proposition fort à propos en ces temps, "Quand la peur s’installe, elle se transforme en gestes incontrôlables, inconfortables, parfois incarnés." Et pour ma part, j'y vois aussi, une réflexion sur le sens de sa vie avec ses déplacements dans cet espace vers une destination qui semble quelque peu utopique, mais néanmoins obligée !

Le tout terminé, nous sommes invité.es à quitter la salle pour une courte pause. À notre retour, nous découvrirons "THIS IS NOT WHAT I MEANT" de Florence Letourneau en collaboration avec les interprètes, Charlotte Beaulieu, Julia Fafard, Jade Leblanc et Marie-Anne Rahimi. Comme annoncée, cette proposition, "née d’une envie incontrôlable de crier à l’injustice au féminin", nous présente en entrée de jeu, ces corps immobiles par terre. Et trois ensemble et une autre seule, elles arrivent lentement vers nous jusqu'au moment durant lequel elles se dressent debout, le regard affirmé, dirigé vers nous. Si le propos chorégraphique est somme tout calme, sa teneur, elle montre une détermination fort bien démontrée, par les gestes et les déplacements. Et de ce que je découvre tout au long du "chemin", m'amène à une finale surprenante qui me plait bien !

Et pour terminer, après mis le lieu à leur convenance, soit les rideaux repliés et le matériel acoustique installé, débute la présentation "La consolation" de et avec Jacynthe Desjardins et Rozenn Lecomte. Dans ce qui suivra, je découvre leurs pas et leurs mouvements sonores dans l'espace qui provoquent des résonances qui d'abord m'intriguent et ensuite me captivent. De ces deux personnages qui ne semblent pas contrôler les effets sonores de leurs déplacements, j'y vois une allégorie de la conséquence de nos propres vies sur notre environnement. En effet, si à certains moments, le tout semble harmonieux, à d'autres, le tout prend une coloration sonore toute distordue ! Impossible de tout contrôler, voilà le message que je retiens de leurs pas dans cet espace ! Avec une finale qui les montrent face à leur destin !

Avec cette dernière proposition, se concluait la soirée, mais comme nous étions samedi soir, nous avons eu droit à une période d'échanges. Période fort intéressante pour nous permettre de mieux saisir certains éléments de ce que l'on venait de découvrir, dont une présentation de "l'effet Larsen" pour expliquer comment le corps et du matériel de diffusion sonore peut s'avérer une association avec des aspects imprévus dans la dernière oeuvre au programme. Pour ma part, j'ai pu aussi découvrir de la part de deux interprètes, qu'il est possible de faire deux performances dans la même soirée sans que d'enjeux particuliers n'apparaissent !

C'est donc fort satisfait et heureux que mes pas me ramènent à la maison et en me promettant de revenir à la rencontre du Collectif 842, la semaine prochaine.

samedi 29 mars 2025

Sur mes pas pour une deuxième fois dans l'univers tout aussi absurde que fascinant de "What will come" à la MdC Claude-Léveillée !!

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte de la Maison de la culture Claude-Léveillée, je m'en allais redécouvrir une proposition absurde et fascinante, mais aussi avec une touche de ma perspective philosophique. J'avais découvert, il un peu plus de trois ans, "What will come" de Julia B. Laperrière et Sébastien Provencher et j'avais conclue mon retour par la phrase suivante: "une proposition fort esthétiquement belle et éclairante sur la vie d'aujourd'hui."

 Crédit Marie-Pier Meilleur tirée du site d'Accès culture

Fort curieux de la revoir et de savoir comment le temps qui passe modifiera ma perspective. Et pour le savoir, c'est de "mon" siège en première rangée que je le découvrirai. En attente du début de la présentation, j'examine l'espace scénique dans lequel se retrouve différents objets dont des cubes. Le moment venu, après les présentations d'usage, un "forme blanche" se met en place dans le coin gauche de l'espace, derrière console ( cette "forme" est en fait, Bráulio Bandeira, celui qui s'occupera fort bien de l'accompagnement musical). 

Ma mémoire ayant des limites ou un horizon limité, j'ai été surpris par l'apparition successive et fort captivante des deux personnages de leur cocons cubiques fort exigus, de ma perspective (impression confirmée par les deux interprètes à la suite de présentation !). Et il s'en suit différents tableaux qui nous présentent l'absurdité de nos actions seul.es ou à deux dans ce monde qui va de plus en plus vite et en pertes de repères, rempli d'objets d'utilité suspecte et éphémère. Il en reste qu'à leur retour de cette expédition dans cet univers en apparence absurde, nos deux guides nous proposent de revenir à l'essence même de ce que l'on est ! Ce qui produit en moi, une bouffée d'espoir qui a persisté quelque peu par la suite. L'actualité se donnant le droit de dissiper cette bouffée, néanmoins fort utile !

vendredi 28 mars 2025

Sur mes pas à l'Usine C pour découvrir un univers tout riche en personnes avec "jasmine town" !

 Lorsque j'avais examiné la programmation de l'Usine C, j'avais remarqué une proposition qui semblait m'ouvrir à un "monde". Il y avait en plus dans la distribution des interprètes en danse fort connus, tels que Chi Long, Claudia Chan Tak Camille Huang, par conséquent, sans hésiter, j'ai pris mon billet.

Voilà donc pourquoi, mes pas m'ont amené en ce jeudi soir de ce printemps hésitant jusqu'à l'Usine C et me diriger à "mon" siège en première rangée devant un rideau fermé pour assister à "jasmine town" de Yang Zhen. Le programme de la soirée que je consulte avant le début m'indique que je découvrirai un projet pluridisciplinaire danse-théâtre qui fait rencontrer des artistes professionnels et des personnes issues de la communauté asiatique de Montréal, comme les interprètes d'ailleurs !

                                            Crédit: Yang Zhen, tirée du site de l'évènement

Le moment venu, accompagnés par une bouffée de fumée, nous arrivent à tout de rôle Chi Long, Justin de Luna, Claudia Chan Tak, Jimmy Chuan et Camille Huang. Leurs habits n'a rien de conventionnel et sont tous différents avec qui sait, une signification par rapport à leur personnalité ! Après s'être présenté.es, avec leurs gestes, mais surtout leurs paroles, ils occuperont l'espace et mon attention. De ces premiers moments de notre rencontre, j'en retiens surtout une question, "Que pensez-vous de moi ? Cette question en apparence anodine peut avoir une profondeur insoupçonnée parce que voyez-vous, quelle perception avons-nous de la communauté asiatique (et pas seulement depuis la pandémie de COVID 19 !). 

Une fois les premières présentations faites, s'ouvre le rideau derrière eux pour nous révéler une vingtaine de personnes de cette communauté asiatique de tout âge, dont une tout jeune fille, soient Eric Leong, Estelle Mi, Michelle Larocque, Sophie Ji, Guan Lin Zhu, Gaïa Won De Jong, Léa Tremblay Fong, Noah Parsons, Li-Lian Dion, Richard Ly, Alexander Trinh, Ke Xin Li, Long Bui, Chang Shikum, Valerie Mathis, Eva Najwa Weigel, Victoria Aimée Yvette Weigel, May Chiu, Martin Lopez Ferrada et Linggan Alleyn Chen ! 

Et le groupe s'avance vers nous avec leurs regards affirmés dirigés vers nous. Il y aura ce tableau, pour moi énigmatique, durant lequel, graduellement, le caquetage de la poule se propage à tout le groupe. Aussi cet autre durant lequel, en trente secondes, décompte affiché sur l'écran à l'arrière, ielles viendront à tour de rôle se présenter à nous et dire au moins un aspect qui les particularise. Il y aura aussi ce témoignage de cet artiste queer qui nous présente le chemin qu'il a parcouru de son Brunei natal jusqu'ici en passant par la ville d'Edmonton pour s'épanouir personnellement et professionnellement !

Tenter de résumer fidèlement, même justement cette proposition d'une heure trente est impossible, mais je peux dire que j'ai été captivé tout au long des tableaux animés par cet arc en ciel de personnalités et d'origines dont cette jeune fille qui, selon ce qu'on lui dit, est trop grande pour être d'origine asiatique ! Au final, une rencontre fort riche et aussi et surtout fort agréable avec des passages touchants ! Une rencontre à faire, selon moi, qui m'a effectivement comme je l'anticipais, m'a ouvert un "monde", tout un monde même !

jeudi 27 mars 2025

Sur mes autres et derniers pas à "Une autre vie intelligente": parce que jamais deux sans trois !

 Après ma participation à la pièce "Une vie intelligente" chez Duceppe et ma présence comme spectateur à cette pièce, ne voilà tu pas que je suis invité à un déjeuner causerie à propos de cette pièce. Bon Ok, il fallait se lever tôt, à 7h30 le matin, pour être présent à la porte et y assister. Et oui, sans hésitation, j'ai accepté cette invitation !

                                                               Affiche de la proposition

Bon, commençons par le début, soit mon arrivée à la porte de la sécurité pour être accueilli et être dirigé jusqu'au lieu qui hébergeait, il y a "longtemps" les locaux du Centre O Vertigo que je fréquentais ! À notre arrivée, nous sommes invités à prendre place, une fois notre café et des aliments qui l'accompagnent en main ! Devant nous, trois chaises qui seront occupées par Dominique Leclerc (auteure et co-metteuse en scène), Patrice Charbonneau-Brunelle (scénographe et co-metteur en scène), de la compagnie Posthumains et Chloé Sondervost à l'animation. 

Une fois le moment venu, le tout débute avec la présentation des différents intervenants qui nous présenteront les prémisses et les étapes de leur création qui remonte dans le temps, il y a environ six ans. Ce faisant, ils nous font prendre conscience qu'à notre époque une année, pour des créateurs qui font du théâtre documentaire, peut être une "éternité" avec plein d'évènements qui bouleversent le parcours créatif et qui émet l'avertissement, "recalcul en cours" ! Face à ce défi, l'équipe de création s'est retroussée les manches pour amener à bon port leur projet, fort bien réussi, de ma perspective ! 

Nous aurons droit aussi à leurs réponses sur des aspects fort intéressants sur des aspects en allure périphériques de leur séjour chez Duceppe, dont la rencontre avec des groupes scolaires. Aussi sur la référence à une trousse d'alternatives pour utiliser d'autres moyens de "naviguer" que ceux proposés par le GAFAM de ce monde. Et aussi la possibilité de poursuivre notre exploration de ce sujet par un documentaire disponible sur le site de l'ONF, dont je vous propose le lien ici !

https://www.onf.ca/film/posthumains/

Et le tout se termine par une visite commentée du lieu de présentation dans laquelle nous apprenons des éléments fort intéressants et aussi des éléments scéniques dont un amène une réflexion sur sa disposition sécuritaire pour tout.es !

Mais comme toute bonne chose à une fin, mes pas me ramènent dans le hall de la Place des Arts pour revenir avec le métro et l'autobus jusqu'à la maison, fort heureux d'avoir mis l'alarme de mon cadran "un peu" plus tôt que d'habitude !

Sur mes pas au La Chapelle pour découvrir de nombreuses perspectives de Louise Bédard dans "SANS COLLIER" !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au La Chapelle, j'allais à la rencontre d'une grande dame de la danse contemporaine québécoise, soit Louise Bédard ! D'elle, juste dans les derniers dix ans, de nombreuses prestations (dont une lors d'une représentation intime de "Osez en solo" en pleine ville !) et aussi des créations. Pour cette soirée, c'est Louise Bédard seule sur scène ( ou presque !) qui pour souligner les 35 ans de sa compagnie, "nous invite à découvrir des portraits de femmes à la fois extraordinaires et ordinaires, portés par sa gestuelle audacieuse et singulière". Sans rien vouloir divulgacher, le défi a été relevé, haut la main !

Mais débutons avec mon arrivée dans le lieu de présentation et être accueilli par un beau sourire et aussi un vrai beau programme papier (nostalgie du vieux spectateur que je suis !). Peu à peu le hall se gorge de monde et lorsque le moment est venu pour la porte de la salle de s'ouvrir, nous pouvons entrer en salle qui permettra aux spectateurices de prendre place sur le devant, mais aussi sur un des côtés de l'espace scénique. Après les paroles d'accueil d'Olivier Bertrand qui souligne, entre autres la concordance du trente-cinquième anniversaire de ce lieu de diffusion et de la compagnie de Louise Bédard, le tout débute.

                                                         Tirée du site du La Chapelle
 

Le premier tableau débute avec un geste fort symbolique, à mes yeux, soit celui où elle déplie un matériel noir pour créer son espace tout blanc lumineux et entreprendre sa transformation vestimentaire. Voilà, à mes yeux, une façon fort belle d'illustrer ce que cette chorégraphe interprète a fait à ses débuts. Et tout revêtue de ses attributs vestimentaires, ses gestes se déploient accompagnés par une trame sonore qui, tout à coup, a le son d'une alarme. Et cette alarme en sera une vraie et sur les directives d'un membre de l'équipe du La Chapelle, nous devrons évacuer le lieu sans rien laisser derrière ! Ouf (!), après un séjour dans cet hiver pas trop rigoureux, nous pourrons reprendre notre place et poursuivre notre expédition dans l'univers de cette femme. Et cet univers se décline alternativement par des performances sur scène et d'autres, par des images projetées sur une des toiles aux murs ! Tout au long, je suis impressionné autant par la qualité évocatrice des différents tableaux qui me permettent de découvrir qu'entre avoir une idée et de la concrétiser, il y a tout un chemin. Et pour cela, je savais déjà ce que Louise Bédard pouvait faire ! Le tout se conclue avec par un tableau tout aussi symbolique que le premier dans lequel on retrouve un fil (du temps) argenté qui ne semble pas avoir de fin ! C'est ce que je souhaite à cette femme hors norme qui défit le temps et surmonte les obstacles dont les alarmes de feu pour aller de l'avant !!!

Au final, un seul bémol, et c'est par rapport à moi ! La représentation annoncée pour une durée de deux heures, ce qui a été le cas, a été pour moi et ma réceptivité a demandé un effort important. Rien à voir avec la qualité ce de qui m'a été présenté, mais plutôt à la capacité du spectateur habitué aux soixante minutes habituelles ! Il en reste que pour les deux autres représentations, je souhaite que comme moi, le plus grand nombre de personnes aient la chance de découvrir le parcours de cette femme hors norme !

lundi 24 mars 2025

Sur mes pas pour "Échapper au monde" avec le collectif théâtral "Y'a le feu au lac !

 Depuis ma première rencontre avec "Y'a le feu au lac", un collectif théâtral ( Celia Laguitton et Sandrine Rastello), en décembre 2023, mes pas, en bonne compagnie (celle de ma blonde) se dirigent assidument à leur soirée. Voilà pourquoi, en cette soirée de mars qui nous rappelle que l'hiver n'a pas dit son dernier mot ( lire ici une petite bordée de neige), nos pas nous amènent jusqu'à la porte du Pub L'île Noire sur St-Denis pour y découvrir leur plus récent opus littéraire, "Échapper au monde".

                                     Affiche de l'évènement tirée du site FB de l'évènement

Arrivés tôt, nous sommes fort bien accueilli.es et trouvons une belle place devant une petite scène avec ses cinq lutrins en attente du début de la soirée. Rapidement, le lieu se fait bien plein et pile poil à l'heure, le tout débute avec l'arrivée de nos cinq "auteurs-conteurs", soient Célia Laguitton et Sandrine Rastello accompagnées en cette soirée par Louis-Dominique Lavigne, Marc-Antoine Morin et Cathy Wong. 

Une fois les prémisses de création de cette soirée présentées, soit des ateliers littéraires, le tout débute avec un premier texte qui nous entraîne dans un jeu d'enfant, soit, on joue à la tague et où il est question du temps qui s'échappe et qui nous fuit. Tout cela avec plein d'onomatopées !
S'en suit un deuxième texte dont l'action se déroule dans "mon" quartier d'enfance, le quartier Villeray. Ainsi donc, nous découvrons sur une galerie typique de ce quartier ( oui, oui, moi je l'imagine très bien !) une femme en communication téléphonique avec son patron. Rien de facile, c'est évident entre les deux. Et puis sur un deuxième appel, il y a Maître Albert Bondance, ou Maître A. Bondance, oui oui !!! qui l'informe d'une information qui va lui ouvrir des portes "financières" surprenantes.
Je pourrais poursuivre avec, entre autres, les différents textes qui me feront découvrir que c'est le détour qui est le vrai chemin, et cet hommage à Cyrano, de cette relation à deux qui semblent passer des mots aux maux  et aussi, l'allégorie de l'aigle, mais je m'arrête là ! Il en reste que tout au long, je reste captif et intéressé !

Le tout se termine la courte pièce de Cathy Wong, "Prénatal" ! Ainsi donc, ce jeune couple, dont elle est d'origine vietnamienne et lui d'origine québécoise, va entreprendre le "long" voyage, soit de leur appartement sur le Plateau à une maison de banlieue. Déplacement souhaité parce que elle, est enceinte ! Mais évidemment, d'un acte à l'autre, des surprises sont au rendez-vous, pour les personnages comme pour nous. Ainsi donc celle qui avait changé son prénom de Lynh en Lyne pour se rendre plus québécoise, fera des découvertes familiales qui l'ébranlent et qui moi, me touche ! Et à sa conclusion, cette histoire surprend et "punche" droit au coeur !

Une fois les applaudissements complétés et les paroles de félicitations faites, nos pas nous ramènent à la maison avec dans la tête ces moments fort riches concoctés par les cinq artisans littéraires de cette soirée. Avec en bonus, une promesse personnelle de retourner à leur prochaine fois. Et pour peu que je peux le souhaiter, dans un espace plus grand, pour que plus de personnes puissent y assister !
 

Sur mes pas à la deuxième partie de "Ricochet" de la gang finissante en danse contemporaine de Concordia !

 Lorsque l'invitation m'a été faite, j'ai travaillé pour que je trouve de la place dans mon agenda, fort garni ces temps ci ! Il y avait deux programmes et j'avais dit oui aux deux, mais au final, c'est seulement à la deuxième que j'ai pu assister ! Et en voilà de mes impressions suite à "ma première fois", mais pas la dernière (!)  à la rencontre des créations des étudiant.es de la cohorte de troisième année en danse contemporaine de l'Université de Concordia !

                                           Crédit Liam Gover, tirée du site de l'évènement

Une fois passé d'est en ouest de la ville, j'entre d'abord dans le hall du  Hall Building. Ce passage fait émerger en moi des souvenirs lointains, celui de mes présences à "The Names of Dancers (this is swallowed by neoliberalism or else fades into obscurity". C'était, il y a dix ans ! Le principe était "simple", un.e artiste en danse effectuait une performance non annoncée et presque dans l'anonymat dans ce hall, avec la vie "normale" tout autour. J'y ai vu entre autres, Caroline Gravel, Adam Kinner et Lara Kramer. Expériences fort riches et singulières dont j'ai laissé des traces sur ce blogue (pour les intéressé.es !).

Bon, le hall traversé, je me rend à l'entrée de la salle de présentation où je rencontre Pierre-Marc Ouellette, le prof de ceux et celles qui nous présenteront leur travail. Une fois les portes de l'auditorium ouvertes, je me dirige à "mon" siège en première rangée et une fois que le tout débute, je serai le seul spectateur dans cette première rangée ! Mais bon cela est accessoire, Robert ! Poursuis s.v.p. !

Ainsi donc au programme, quatre propositions dont la première débutera après les paroles de présentation et de reconnaissance de territoire prononcées par deux des élèves de cette cohorte. Il s'en suit "Tracing" de Lucie Eloïse Beylard interprétée par Celine Blais, Mia C. Periera, Maria Morin et Rena Adell Eyamie. Arrivent graduellement les quatre interprètes, sans oublier les passages tout au fond de cette ombre, qui dans ce qui suivra seront seules, à deux ou en groupe. Je découvrirai des interactions harmonieuses avec des gestes en courtepointe, soit des gestes en couverture et des intentions en "rembourrage" ! Devant moi, j'y vois clairement ce qu'indiquait la dernière phrase du descriptif soit "Le mouvement se déforme à mesure que les limites de sa fonction sont trouvées, perdues, puis retrouvées, peut-être avec une nouvelle fonction." Et moi dans ce "peut-être", j'y trouve aussi une ouverture fort éclairante pour ma perspective, soit une poésie des corps avec une certaine légèreté réconfortante!

Il s'en suit, "Obsidian Bloom" de Michelle Shuman, interprété par Laurie-Anne Gosselin et Camille Courchesne-Couturier. Avant de débuter des "objets" sont mis au devant de la scène, juste devant moi ! Le moment venu, les deux interprètes, déjà là étendues par terre, se lèvent pour entreprendre leurs interactions. Si le texte de présentation indiquait dans la dernière phrase, "À l'image d'une pâte que l'on étire et morcelle, les interprètes se fondent et se séparent, négociant l'expérience d'un tout invisible tout en affrontant leur irréductible singularité", mon interprétation de ce que je découvre diffère quelque peu. Moi, j'y vois deux corps immergés dans des eaux profondes, des sirènes peut-être ? (la trame musicale m'amenait à cette perspective !), tout en ondulations, qui sont forcées à aller au bout de leur destin pour prendre pied sur terre. Et leur arrivée se fait difficile, percutante, sinon fracassante, dévorant les fruits, oups !, les fleurs de leurs efforts avant leur repos final !

Après une pause durant laquelle le rideau se ferme pendant un certain temps et puis s'ouvre, pour nous permettre de découvrir "Fenêtre de ma mémoire" de et avec Malika Bouchard-Medawar (appuyée par Arezoo Mohadjeri), accompagnée sur scène par Maria Marsli. Le rideau donc s'ouvre sur un écran qui manifestement nous présente des moments du passé ( ce que le programme de présentation me confirmera après !). De ces corps qui ondulent, dos à dos, je ressens dans le silence, les liens qui unissent ces corps, tout autant dans leur séparation que dans leurs retrouvailles avec une finale tout en danse. Et cette intention exprimée (dans le programme), soit de rendre "hommage à celles qui ont traversé les époques et les continents, portant avec elles des identités et des mémoires en perpétuelle évolution.", je l'ai bien ressentie !

Et pour compléter ce programme déjà fort intéressant, "Le silence du monde" de Santiago Lopez Alzate, interprétée par Valeria Ortiz, Henry Richa et Ro Paloma.

Pause

Je me souviens encore, c'était lors de ma présence à "Vous êtes ici" coprésentée par la gang de "LA SERRE - arts vivants" et le Théâtre Aux Écuries, Santiago Lopez Alzate nous avait présenté "ELIMINATE THE THREAT", présentée comme une "œuvre qui explore le potentiel chorégraphique du corps avec les frontières". Sans trop prendre de l'avance dans ce texte, la thématique de la frontière sera une fois de plus au coeur de la proposition à venir !

Fin de la pause

Avant que le tout débute, sur un grand écran derrière, sont projetées des indications dont la plus importante est d'ouvrir sur son cell l'application "Instagram". N'ayant pas de téléphone mobile (oui, oui !!!!), je pressens qu'une partie de ce qui suivra m'échappera. D'autant plus que je vous rappelle que je suis seul dans "ma" première rangée. 

Le tout débute l'arrivée des trois interprètes, chacun de son côté de l'espace scénique ! Il y aura les bruits de bouche de l'un d'entre eux. Il en reste que c'est de côté cour que ce qui se passe m'intrigue le plus. Il s'en suit leurs actions à trois dont le son me provient de devant, mais aussi de derrière, des téléphones des spectateurices. Et puis un part, puis un deuxième et enfin la troisième, plongeant le lieu du "fracas" au silence et laissant la scène tout vide. Un regard en arrière m'indique que c'est sur leur écran que les gens assistent à la suite de l'oeuvre. Et pour moi, est ce la fin avec seulement le son des autres à entendre. Mais non, parce que voyez-vous, une spectatrice constatant ma "solitude", vient vers moi et partage son écran. Ce qui me permet de découvrir la dernière interprète dans le hall du Building désert. Merci à toi pour ton partage, dit le spectateur reconnaissant !

Ainsi donc Santiago Lopez Alzate, encore une fois, explore la notion de frontière et cette fois de façon fort originale. Il le fait de deux façons, soit en sortant la performance de territoires habituels et aussi en faisant éclater la réception d'une oeuvre d'une dimension collective à une autre, individuelle. Comme l'est, la tendance actuelle. Et ceux qui résistent à ne pas avoir ce bidule mobile (dont moi, par principe !), risquent de rester sur la touche !

Le tout se termine avec l'arrivée sur scène des différents artistes chaleureusement applaudis. Et moi, je repars fort heureux et satisfait, avec mon programme papier en main, me faisant la promesse qu'il faut que je revienne l'an prochain !

samedi 22 mars 2025

Sur mes pas en danse pour découvrir "FRUITOPIA DYSTOPIA" par la gang de deuxième année du Département de Danse de l'UQAM !

Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'à la porte du Département de danse de l'UQAM, rue Cherrier, j'étais bien curieux de découvrir la proposition de la gang de deuxième année dont le titre est "FRUITOPIA DYSTOPIA", créée par Alexandre Morin et Mathieu Leroux. L'affiche annonçait une proposition audacieuse, sinon irrévérencieuse ! 

                                                                 Affiche de la proposition

Rendu assis à "ma" place, devant moi, un espace vide avec sur le mur arrière un écran tout gris ! Une fois les paroles d'accueil dans le Studio 840 énoncées, suivent les paroles qui nous prodiguent certains avertissements  dans ce qui suivra dont celle de l'utilisation de Froot Loops !!! Mon impression se concrétisait et sans rien vouloir divulgacher, ce que j'allais découvrir sera fort "coloré" comme les Froot Loops qui dans ma jeunesse me servaient de déjeuner ! 

Le ton était donné à une oeuvre colorée d'humour, mais pas seulement, d'audace et d'énergie aussi ! Parce que voyez-vous, avec l'arrivée graduelle du groupe s'en suivra une suite de tableaux teintés d'audace dont un, amène frontalement juste devant moi, un membre de cette gang ! Un élément me frappe plus particulièrement, surtout vers la fin, l'énergie dégagée, mais surtout rayonnante, par tous leurs déplacements fort "cinétiques", dont des aller-retour, qui exigent un bon cardio de leur part. Et de cette gang qui vient vers nous le regard frondeur, comment rester insensible !Il y a ce tableau dans lequel leur individualité regroupée se présente à moi comme une fleur en pleine éclosion, j'y vois un symbole porteur d'espoir. Sans oublier, cette revendication, énoncée avec affirmation qui demande ou exige que ce qui se passe dans un rave, reste dans un rave.  

Merci Antea Chintoh, Julia Fafard, Mary-Celeste Flores Zapata, Fannie Lahaye, Jade Leblanc, Florence Létourneau, Lula Mengual, Astrid Molles, Anielka Oliva-Ruiz, Christèle Pegeurro, Damien Picone, Adélie Poulin-Coulombe, Alexandre Rival, Gabrielle Eloise Rodriguez Rosal, Leïla Thiffault-Hébert et Valérie Thouin pour nous avoir entraîné à votre suite dans une proposition qui éclabousse nos sens et qui écrase aussi plein de céréales, des Froot Loops évidemment (!) sur la scène comme les idées noires dans nos têtes !

vendredi 21 mars 2025

Sur mes autres pas, chez Duceppe pour "Une vie intelligente", mais avec une perspective fort différente !

 C'était, il y a une semaine, je me rendais aux portes du Théâtre Jean-Duceppe pour participer à une représentation de "Un vie intelligente", création de Posthumains (Dominique Leclerc et Patrice Charbonneau-Brunelle) en collaboration avec le théâtre Jean-Duceppe et l'Université de Montréal). Avec six autres personnes, nous avons apporté notre petite touche à l'oeuvre avec deux apparitions sur scène, mais surtout une tâche faite dans les coulisses. Par conséquent, cette proposition théâtrale, je n'ai pas pu l'apprécier dans son entièreté. Mais en ce jeudi soir, c'est bien installé dans mon siège, ma perspective habituelle, soit celle de spectateur que je la découvrirai au complet !

                                           Affiche de l'oeuvre tirée du site du Théâtre Duceppe

Le moment venu, le tout débute avec des réflexions de tout jeunes sur la notion d'intelligence et un retour historique de trois scientifiques, dont Yoshua Bengio, précurseurs de ce que toutes et tous nomment maintenant la IA (intelligence artificielle). Si cette partie historique m'intéresse, c'est ce qui suivra qui me plaira beaucoup plus. Portée par Thomas Emmaüs Adetou, Dominique Leclerc, Catherine Mathys, Félix Monette-Dubeau, Marcel Pomerlo, Natalie Tannous, Amaryllis Tremblay, Il s'en suit une série de tableaux durant lesquels nous sommes amenés, fort doucement et habilement à prendre conscience de différents aspects de "cette " intelligence artificielle. Et pour moi, voilà un des éléments fort riches de cette oeuvre. Quelle est le parcours "géographique de "ma" photo que je partage sur les réseaux sociaux. Et aussi les coûts environnementaux (sur les ressources naturelles, dont l'eau) et humains, de la production, de l'achat et du remplacement de nos téléphones intelligents. Sans oublier les conséquences écologiques de notre activité informatique et notre intimité rendue quasi inexistante! De quoi, me faire réfléchir sur mon activité dans mon blogue !!!

Mais en cette soirée, les six personnes volontaires, projectivistes pour l'occasion avec la tâche d'éclairer nos perspectives environnementales nous ouvrent des horizons plus positifs. Et en conclusion de cette soirée, leur perspective qui nous est présentée allume une lueur d'espoir. Voilà une oeuvre qui s'adresse à toutes et tous ! Et à mon retour à la maison en transport en commun, j'observe encore plus attentivement comment le téléphone cellulaire se retrouve dans toutes les mains ou presque de ceux qui voyagent avec moi. Constatation personnelle, tout dinosaure que je suis, qui en a pas et qui peut donc facilement observer autour !

Sur mes pas pour découvrir "Nuit" présentée par Danse Danse !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'aux portes du Théâtre Maisonneuve, j'étais fort fébrile. Je pourrai découvrir une oeuvre d'un passé, assez lointain ! Époque où mes pas ne m'amenaient pas à des propositions chorégraphiques. Celle créée par un chorégraphe majeur d'ici, Jean-Pierre Perreault, décédé en 2002!  "Nuit", oeuvre au programme en cette soirée a été créée en 1986 et est reprise par les interprètes de la Compagnie de la Citadelle. Il est intéressant de savoir que sa directrice, Laurence Lemieux a interprété à quelques occasions, "Nuit" (et cela, je l'ai appris lors de la discussion qui a suivi la présentation de l'oeuvre).

Une fois à mon siège, je découvre devant moi un espace scénique tout vide entouré par des murailles toutes hautes et toutes grises avec quelques brèches. Le moment venu, d'abord des sons se font entendre et peu à peu, les êtres émergent par les brèches. Il s'en suit des moments durant lesquels les pas des personnages se font fort affirmés, seul ou en groupe, portés par Morgyn Aronyk-Schell, Valerie Calam, Tyler Gledhill, Sully Malaeb Proulx, Connor Mitton, Natasha Poon Woo, Heidi Strauss, Brodie Stevenson, Jarrett Siddall.

                                          Crédit Kendra Epik, tirée du site de Danse Danse

Ce qui m'a frappé surtout, est la résonance froide, mais fort porteuse et harmonieuse de leurs pas. Et de ces moments avec des pas chaussés, arrive le moment, tel un oasis, durant lequel deux des interprètes, évoluent pieds nus. Ce qui provoque en moi une bouffée d'émotion. J'y vois un oasis de douceur dans un monde froid. Et comment ne pas autant le ressentir avec ce qui se passe à notre époque. Et le tout se termine avec un retour de l'ombre et les applaudissements.

De cette oeuvre du passé que la Compagnie de la Citadelle (appuyée par Ginelle Chagnon) à remis sur scène, malgré différents obstacles, dont celle de ne pas en avoir une captation complète, j'en reviens fort heureux et comblé ! 

samedi 15 mars 2025

Sur mes autres pas dans l'univers musical de Jay Cutler et son plus récent EP "TheMedicationSessions" !

 Après avoir découvert, il y peu, son opus musical éponyme, Jay Cutler nous en propose un autre, un EP, cette fois, TheMedicationSessions", constitué de quatre pièces. Avec grand plaisir, je me suis donc remis à l'écoute de "Nue", "Rendez-vous", "Wave" et Haunt Me" que j'ai écouté en boucle.

                                                               

Comme Jay Cutler l'annonce, "TheMedicationSessions" sont dédiées à la magick. La magick qui nous éclabousse après un événement et avant le traumatisme." Et cet effet, avec sa voix et l'atmosphère musicale (riche en batterie et basse) qui l'accompagne résonne tout en profondeur en moi. Accompagné par Kim Ho, le tout s'écoute avec les yeux ouverts ou mieux encore, les yeux fermés pour mieux ressentir en nous l'ambiance musicale qui enrobe les paroles. Et pour ceux et celles intéressé.es, il sera sur scène pour nous les présenter prochainement ! À suivre donc ! Entretemps voici le lien pour le découvrir par vous-même !https://www.youtube.com/@jaycutlersounds

vendredi 14 mars 2025

Sur mes pas à une rencontre fort personnelle avec "Gli Anni" à l'Agora de la Danse !

 Décidément, cette semaine en a été une de " belles rencontres" lorsque mes pas ont franchi le seuil d'une salle pour découvrir des propositions chorégraphiques toutes aussi personnelles qu'intimes. En début de semaine, il y a eu le programme double présenté par Tangente (Nindy Banks et Lauranne Faubert-Guay). Et pour ma dernière sortie de la semaine, cette proposition de l'Agora de la danse, "Gli Anni" ("Les années") de Marco D'Agostin, "portée" par Marta Ciappina qui nous amènera dans les territoires fertiles des souvenirs de Marta. 

                                      Crédit Michelle Davis tirée du site de l'Agora de la danse

Mais commençons par le début, soit mon arrivée à "mon" siège en première rangée.

Pause

Ironie du sort, moi qui arrive tôt pour pouvoir avoir  "mon" siège en première rangée, cette fois encore je suis un des premiers à entrer en salle pour l'obtenir, "mon" siège. Le temps passe, la salle se remplit presque comble et devinez ???? Et oui, le siège juste à côté de moi restera libre !

Fin de la pause

De mon siège donc, je découvre devant moi, sur un plancher tout blanc, une petite table à gauche, un écran en haut derrière à droite sur lequel il y a la projection d'un paysage et aussi, dans l'espace scénique qui deviendront les "cristallites" de la suite. Il y a aussi l'interprète (Marta Ciappina) qui s'échauffe et qui prend des notes. Cela pendant qu'un grésillement se fait entendre en sourdine. 

Et puis sans signes avant-coureurs, la présentation débute avec cette chanson et le déplacement de l'interprète vers nous pour nous regarder "de proche" ! Je ne le savais pas à ce moment, mais vite cette proximité ou plutôt intimité s'est poursuivie dans le ton de la proposition avec ce regard qui semblait parfois absent (ou tourné dans le passé ?). Et puis, elle part pour revenir avec un sac à dos avec une démarche singulière tout en énonçant le compte des citrons (ou plutôt des limone) !

Dans ce qui suivra, la présentation et l'utilisation de différents objets, dont des téléphones ancien et récent, associés à un chiffre qui permettront de nous faire ressentir des évènements heureux et malheureux du passé, de son passé familiale comme je l'apprendrai lors de la discussion après. Et après un "intermezzo", le compte des "limone" se fait à sens inverse de cette plongée dans son passé, pour nous ramener jusqu'à aujourd'hui. Tout au long, elle évolue dans l'espace scénique, déplaçant ou reprenant les objets disséminés dans l'espace. Il y aura aussi, pour moi, un moment fort durant lequel, nous pouvons entendre des extraits de chansons populaires de notre époque dont Céline Dion qu'elle fait défilé au son de ses "forward" !

Et dans l'obscurité, le tout se termine tandis que les traces fort brillantes de ses "pas" persistent en moi. 

Lors de la discussion avec le chorégraphe et l'interprète, j'apprends des éléments fort intéressants dont les prémisses de cette oeuvre, soit la vie de l'interprète qui en est à la base. Aussi que pour le chorégraphe, le livre est un élément fort important, sinon essentiel pour passer aux gestes. Enfin que si cette proposition a traversé l'océan, c'est grâce au travail de "prospection" de Marie-Josée Beaubien (de l'équipe de l'Agora) ! Et pour cela, je lui dis merci parce que, pour moi, j'ai eu droit à une proposition singulière qui autant par les gestes que par le propos m'a "transporté" en des territoires chorégraphiques nouveaux, mais surtout de faire une belle rencontre!

jeudi 13 mars 2025

Sur mes pas à une participation à une proposition théâtrale chez Duceppe !

 Cette invitation à participer à une proposition théâtrale présentée chez Duceppe, je l'ai reçue en début d'année et curieux comme je suis, j'ai dit oui, "les yeux fermés" ! Voilà donc pourquoi, je serai un participant.es et non comédien, soyez rassuré.es à une pièce de théâtre! Je participerai donc avec six autres personnes à une représentation de "Une vie intelligente" de Dominique Leclerc dont le propos porte sur le numérique et l'intelligence artificielle avec une projection dans l'avenir. Mais quelle sera ma contribution à cette oeuvre, voilà la question qui accapare ma pensée pendant que je me rend au lieu de rencontre avec la personne qui nous amènera au local de préparation. 

                                                  Crédit: Danny Taillon. Affiche de l'oeuvre

Comme indiqué dans la présentation de l'oeuvre, "Le spectacle fait une large part à la participation du public, non seulement dans la salle, mais aussi en coulisses: à chaque représentation, pendant le spectacle, un petit groupe de 4 à 6 participant·es bénévoles (la composition du groupe est renouvelée à chaque représentation) entrent dans la peau de prospectivistes pour co-construire un tableau optimiste de notre avenir proche." Et, moi en cette soirée, je serai un de ceux-là et la perspective "optimiste" me plait particulièrement. 

Une fois rendu avec mes "collègues"  dans notre local "de travail", on nous présente, Catherine Mathys, qui nous guidera de façon fort habile et dynamique, pour la suite. Une fois, la présentation faite de chacun.e des collègues faites et revêtu.es de notre collerette (notre "costume" pour l'occasion), j'écoute attentivement ce que nous devrons faire avec juste après une excursion sur la scène, question de nous faire répéter ce que nous devrons faire. Et je suis rassuré, cela sera fort simple ! Dire mon prénom et poser pour une photo de groupe, dans un premier temps. Ensuite retraiter dans notre espace pour  exécuter notre tâche. Enfin, remonter sur scène pour assister à la lecture du résultat de notre travail, suivi de nos deux saluts à l'audience. 

De retour à notre place, nous apercevons sur notre écran devant que la salle se remplit de monde. Et puis le moment de notre présentation sur scène arrive. La photo de groupe est prise avec sa projection sur l'écran derrière la scène. Il s'en suit le résultat de la détermination à main levée des spectateurs du thème à travailler. De retour dans nos quartiers, d'abord en petits groupes nous examinons notre scénario, différent pour les trois groupes, avec les phrases qui la décrive et qu'on nous demande de "mettre à notre main", selon nos perspectives. Moment fort riche pour moi que celui d'échanger sur un avenir meilleur.  Il s'en suit du choix unanime de l'une des approches mises au jeu avec une touche d'un autre. Avec doigté, notre guide, Catherine Mathys, nous amène à bon port, malgré la période de temps restreinte (de ma perspective) qui nous est donnée. 

Et puis de retour sur scène intercalé.es avec les interprètes de la pièce (Thomas Emmaüs Adetou, Dominique leclerc, Catherine Mathys, Félix Monette-Dubeau, Marcel Pomerlo, Natalie Tannous et Amaryllis Tremblay) pour nos deux salutations et de notre sortie de scène pendant que les applaudissements se poursuivent pour les interprètes.

De retour, dans nos quartiers, nous remettons notre collerette, prenons nos affaires et juste avant de partir, nous sommes salué.es et remercié.es par Marcel Pomerlo qui a une autre époque m'avait présenté de belles et surprenantes oeuvres avec sa compagnie de l'époque "Momentum". La cerise sur le sundae de cette soirée, le saluer en personne ! Je repars donc encore plus heureux de cette soirée et anticipant avec bonheur, ma présence comme spectateur cette fois à la représentation de la semaine suivante.

mercredi 12 mars 2025

Sur mes pas à deux rencontres différentes mais tout aussi intimes chez Tangente !

 Il y a des moments que Tangente nous réserve qui sont spéciaux et différents et cette soirée programme double en est un de bel exemple. Au programme, d'abord "Sometimes a little…distorted" de et avec Nindy Banks (plus récente récipiendaire du prix de l'interprète de l'année aux Prix de la Danse), suivi par "Au ventre d’un monde (ponos IV)" de et avec Lauranne Faubert-Guay ( dont j'avais vu et apprécié la sortie de résidence de cette proposition, il y a moins d'un an).

Donc en ce lundi soir, c'est avec mes pas fort actifs (arrêt de service de métro oblige et qui retardera aussi le début de la présentation!) que je franchis le dernier kilomètre pour franchir la porte du Wilder. Une fois le moment venu, j'entre dans l'Espace Vert pour prendre place sur le côté de la salle. 

Devant moi, se retrouve quelques objets dont un support à vêtements assez bien garni. Et, tout discrètement arrive Nindy Banks qui s'installe pour se préparer. Mais ce n'est pas le début puisque les présentations d'usage se font. Et puis débute formellement "Sometimes a little…distorted" avec elle qui change de vêtements pour revêtir une robe, prend une gorgée d'eau et effectue les dernières retouches. Il s'en suit des moments surprenants pour moi qui n'avait pas lu à l'avance dans le programme de la soirée que j'aurais droit à une conférence-performance. Il en reste que la rencontre, riche en confidences, mais aussi en mouvements ondulatoires tout subtils sont captivants. Tout au long, elle se confiera à nous sur ce qu'elle ressent, là devant nous. Le tout est fort crédible et attire ma sympathie. Donc une trentaine de minutes durant lesquelles, elle connecte avec nous et la réaction du public indique que cela est réciproque. Ainsi donc, avec cette proposition, Nindy Banks nous a présenté une autre facette fort riche de sa personnalité ! Et comme bien d'autres autour de moi, j'ai bien aimé cela !

                                           Crédit Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente

Une fois la transition de plateau effectuée, nous pouvons revenir à notre place pour assister à  "Au ventre d’un monde (ponos IV)". Déjà en place, Lauranne Faubert-Guay  au milieu de l'espace avec devant elle d'autres femmes (Izabelle Pin, Clarisse Delatour, Hélène Deslières, Kerwin Barrington et Sarah Elola) et une autre (Naomie De Lormier) à la console sur son côté. 

                                            Crédit Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente

Pause

Je me souviens encore de cette intensité que j'avais ressentie lors de la présentation de sortie de résidence et je me demandais si une fois l'effet de surprise passé, si la proposition pourrait résonner aussi fort en moi. Et bien, la réponse est fort claire et elle est positive.

Fin de la pause

Ainsi donc ce qui est annoncé, "À travers un mouvement ondulatoire et un rythme alternant de la latence au spasmodique, Au ventre d’un monde (ponos IV) propose un voyage sensuel dans les entrailles, le canyon, l’épicentre et l’humide de l’accouchement." captive. Fort doucement et subtilement, ses mouvements tout à fait en phase avec les rythmes sonores nous bercent. Sa respiration se fait moyen de communication fort efficace. Et puis arrive le moment du calme après la "tempête" où le rouge passe au bleu. Il y aura aussi des paroles énoncées dont celles que je garde en moi, "un canyon à deux crètes avec une rivière qui la traverse". Comme quoi la poésie des gestes et des mots ne sont pas incompatibles, au contraire même ! Et puis arrive le moment de la solidarité après tout ce travail fait. Un moment qui en ces jours difficiles résonnent fort en moi ! (Merci Lauranne)

Et une fois le tout terminé, mes pas en cette journée, longue pour moi, me ramènent à la maison sans assister à la discussion qui a suivi. Il en reste que mes pas comme ma tête et mon coeur aussi sont fort heureux de ces deux rencontres différentes avec une intimité différente m'ont beaucoup plu ! Merci Tangente ! 

vendredi 7 mars 2025

Sur mes pas à une rencontre qui m'a impressionné ! Celle avec "Dimanche" au Théâtre Outremont !

 Lorsque mes pas m'ont amené jusqu'au Théâtre Outremont, la destination m'avait été recommandée (merci Katya !). J'irai à la rencontre de "Dimanche" des compagnies Focus et Chaliwaté qui est présenté comme un assemblage de théâtre gestuel, théâtre d’objet, marionnettes et vidéo.

Pause

Bon OK, ce n'est pas de la danse, quoique dans ce que je découvrirai, les mouvements sont fort présents tout au long par la suite. Et ils sont fort importants pour porter le propos !

Fin de la pause

                                        Affiche de l'oeuvre tirée du site du Théâtre Outremont

Ainsi donc, c'est de "mon" siège en première rangée que j'attends le début de la représentation, pendant que derrière moi, dont ceux tout en haut, les sièges trouvent preneuses et preneurs ! Le moment venu débute la présentation de cette oeuvre du 11e art, avec, sur scène, l'arrivée des trois aventuriers qui dans leur véhicule, aux rôles changeants, se dirige à la découverte de leur sujet, celui des manifestations des changements climatiques. Une entrée en la matière qui montre l'habileté et la vivacité des trois interprètes qui se déclineront de différentes façons. 

Il s'en suit différents tableaux qui alternent d'une maison à des milieux en péril mais soyons informés, ce n'est pas que ceux des milieux polaires. De ces tableaux, j'en ai préféré quelques-uns, dont celui avec cet ours polaire et de son petit qui sont séparés par la fonte des glaces, ce souper qui prend une tournure fort venteuse et aussi celui où le monde se déforme ! Ah et oui, aussi, cette plongée dans les eaux durant laquelle, nous voyons des "poissons" se déplacer dans l'espace scénique, wow !!!

Créer l'illusion pour porter leur message, voilà ce que les créateurs, Julie Tenret, Sicaire Durieux et Sandrine Heyraud, accompagné.es sur scène par Nicolas Ghion, David Alonso Morillo et Léonard Clarys,  réussissent à faire tout au long. Et ils le font de façon fort efficaces et captivantes. J'en reviens fort satisfait, pendant que l'hiver dehors reprend ses droits après des heures plus chaudes !

La rencontre avec les artistes m'apprend des aspects intéressants, dont les prémisses de création de l'oeuvre qui a débuté il y a trois ans et le choix du titre avec ses sens possibles, la fin de la "semaine" ou du cycle de la vie, à nous de choisir !