dimanche 28 septembre 2025

Sur mes pas chez Tangente pour découvrir les Danses buissonnières 2025" !

 Même si mon agenda est modifié et constamment rempli d'imprévus ces derniers temps, j'ai quand même pu me rendre au Wilder pour découvrir la plus récente mouture des Danses Buissonnières, un de mes plus grand plaisir, parce qu'elle me permet de découvrir de nouveaux talents ! Et de ces nouveaux talents, pour moi, il y a de nouveaux "visages", mais aussi un plus connu, finissante de l'EDCM, Meggie Cloutier-Hamel dont j'ai pu apprécier les créations depuis sa graduation en 2023. 

Ainsi donc au programme, cinq propositions. Celle de et avec Shirley Gibbs avec "Absurdité des origines", celle de et avec Dahlia Rue Waller, "So Generous", accompagnée sur scène par Lauren Falvo aux mouvements et Pablo Flores à l'accompagnement musical, celle de et avec Kluane Peabody, "Carousel", celle du duo Glamour Magique ( Rafa Tremblay-van Zuiden et Christian Brun del Re ), "Le début des yeux" et pour terminer "Projet Pilote de Meggie Cloutier-Hamel. 

Des propositions de dix minutes qui présentées à la suite et qui nous amènent dans des univers fort différents avec une courte pause entre chacune d'elles sauf celle entre les deux dernières.

Me voilà donc proche de la porte pour entrer et prendre place sur "mon" siège en première rangée et ça sera mission accomplie. Jusqu'au moment de débuter, l'Espace Vert se remplit bien plein et moi, je découvre tout au fond un "corps" accroupi et immobile. Il le restera jusqu'à le début arrive de "Absurdité des origines". Une fois en marche, je découvre de longs fils et puis ces fils comme prolongations de ses tresses. Et dans ce qui suivra, je découvre ce qui était annoncé mais que je n'avais pas lu avant, soit ce parcours de vie pour se libérer de ses origines et des efforts pour briser ces liens "originels" pour trouver "sa" voie. Mais réussira-t-elle, vous me demandez. Et moi de ne pas répondre, désolé ! Une proposition que je ressens, et qui me semble très personnelle. 

                                                Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Il s'en suit, après les paroles d'accueil de Pier Dufour de Tangente, "So Generous" ! Ouf, là, nous allons ailleurs ! De ce que je découvre dans l'espace scénique me surprend et me déstabilise, oui, oui (!) D'abord, je découvre les deux interprètes devant et les propos écrits sur l'écran derrière, tentant de suivre le tout. Il en reste que de cette courte expédition dans leur monde, je suis d'abord déstabilisé pour ensuite trouver mon point de rencontre, mais comme dix minutes, ça passe vite, je n'en retiens que la fin heavy métal et déjantée ! 
                                                Crédit: Denis Martin fournie par Tangente

Ensuite, Kluane Peabody nous entraîne à sa suite, D'abord en rampant, ensuite en marchant, c'est dans son parcours qu'elle nous entraîne qui se fait de plus en plus lumineux, empreint d'intimité.


                                                Crédit: Steffie Boucher fournie par Tangente

Pour la prochaine proposition, la gang "technique" se met en action pour remplacer les rideaux noirs par d'autres blancs. Ce qui nous amènera dans l'univers surprenant et "déjanté" du duo Glamour Magique, qui tout au long de ces dix minutes étonne et surprend. Impossible de rester indifférent à leur gestuel tout au long et leurs lèvres toute blanche abondamment montrée. 

Crédit: Steffie Boucher fournie par Tangente

Et pour la dernière proposition, des coussins sont disposés dans l'espace scénique pour nous. Après avoir hésité, je quitte mon siège pour un de ces coussin, ce que me permettra de découvrir de plus proche, les avions en papier disposés sur scène et aussi et surtout la performance de Meggie Cloutier-Hamel qui entreprend son "Projet Pilote" avec des avions en papier sur elle. Dans ce qui suivra , je voie le parcours de celle qui passe de sa jeunesse à son adolescence et sa période adulte. Utilisant ses avions en papier, elle nous explique sont parcours fait d'abandons et d'additions. Pour moi, la proximité a définitivement a été une plus value !

                                               Crédit: Steffie Boucher fournie par Tangente

Le tout terminé, c'est ensemble qu'ielles reviennent nos applaudissements bien mérités. Et tout en revenant, je me dit que ma liste d'artistes à suivre vient de s'allonger de quelques noms, mais question de me plaindre, tout au contraire.

vendredi 26 septembre 2025

Sur mes pas à l'Agora de la danse pour redécouvrir et encore résonner en phase avec "Ode" de Catherine Gaudet !

C'était soir de première à l'Agora de la danse et j'étais donc là à la porte de l'Espace rouge du Wilder en attente de revoir "Ode" de Catherine Gaudet. Et en attente pour entrer, la file derrière se fait fort longue, parce que la représentation affiche complet comme toutes les autres qui suivront, d'ailleurs. 

Pour cette série de représentation, ce sont Clara Biernacki, Rodrigo Alvarenga-Bonilla, Stacey Désilier, Dany Desjardins, Francis Ducharme, Caroline Gravel, Motrya Kozbur, Chi Long, Scott McCabe, Geneviève Robitaille, Ariane Levasseur qui propageront ses ondes. 

Pause

Le spectateur que je suis est fort heureux de découvrir devant lui autant des interprètes très expérimentés, comme Caroline Gravel, Chi Long et Francis Ducharme et des plus "jeunes", comme Clara Biernacki et Ariane Levasseur. 

Fin de la pause

Difficile de mettre en mots, mais je me permets de réutiliser ceux utiliser lors de ma première rencontre, soit,  "Il y aura tout au long de la présentation de cette mécanique infernale, des moments de singularité. Et aussi des moments collectifs, d'où sont émis des mots qui résonnent dans l'espace, dont "Love" et aussi "Help". Si ce que l'on découvre devant, peut laisser indifférent.e, les performances, elles, captivent et éblouissent !"

                                     Crédit: Mathieu Doyon tirée du site de l'Agora de la danse

Encore une fois, je suis impressionné par cette mécanique tout en pulsions et en impulsions. Mon regard passe d'une perspective globale à une autre plus individuelle, appréciant les mouvements devant moi. Et tout subtilement, la trame sonore et musicale ( d'Antoine Berthiaume toujours aussi efficace), enrobe ce que je découvre. Je me souvenais de ma première rencontre, dont j'avais titré mon retour avec les mots suivants, "Ode" qui propage ses ondes. Encore une fois, cette poésie chorégraphique me captive et me touche.

Une fois le tout terminé, les applaudissements fusent par vagues ! Et comme il s'en suivait une rencontre avec des artisans animée par martin Faucher, je suis resté. Plein d'informations intéressantes, dont le processus de création quia  procédé par l'élimination de strates de tableaux pour en garder que des éléments dans le coeur du propos. Par exemple, comme on passe d'une chanson pour se rendre à un mot ! Et que suite à la prestation, les interprètes ont droit à un bain de glace. Ce qui est bien compréhensible. Nous apprenons aussi que la prochaine création de Catherine Gaudet sera présentée l'an prochain au La Chapelle et sera portée par James Phillips !

jeudi 25 septembre 2025

Sur mes pas à une rencontre "magique" avec "Les veilleuses" à la Salle Bourgie !

 Il y a de ces soirées qui ont un petit côté magique et pas juste une fois assis dans la salle en cette soirée. Mon billet en poche depuis un bon bout de temps, la grève du transport en commun complique le déplacement des pas du spectateur. Donc à défaut d'un métro, c'est mon auto qui m'amènera jusqu'à la Salle Bourgie, sur la rue Sherbrooke tout à l'ouest. Mais où la laisser ? Bon il y a bien des stationnements payants dans les environs, mais une fois devant la salle, je poursuis mon chemin, tourne sur la rue Redpath et avant la prochaine intersection, je découvre incrédule une place libre sans besoin de vignette, ni ne bloquant une entrée. Pas besoin de vous dire, que ça fêtait dans l'habitacle !

Mais revenons à l'essentiel de ce texte, soit ma rencontre avec "Les veilleuses" de Simon Renaud (chorégraphie et conception) et Romain Camiolo (musique) avec sur scène Marie-Hélène Bellavance, Nasim Lootij et Ingrid Vallus à la danse et Marie-Annick Béliveau, Salomé Karam, Kathy Kennedy, Elizabeth Lima, Hélène Picard, Ellen Wieser au chant et aux mouvements. Cette rencontre s'est faite dan un lieu que je découvrais pour la première fois. 

Dès mon entrée, je regarde tout autour et bien dirigé, je me rends à mon siège en première rangée. Devant moi, une scène avec neuf chaises vides au fond, et des panneaux de miroir sur les côtés. Le moment venu, j'entends d'abord des rires qui seront suivis par l'arrivée des neuf interprètes, qui de par leurs apparats ont, pour moi, toutes les allures de nymphes (divinités féminines de la nature dans la mythologie grecque). Ce qui sera tout en lien avec ce qui était annoncé, soit, "Neuf interprètes féminines se déploient dans ce spectacle rassembleur, construit sur le thème de l’empathie. Les artistes deviennent tour à tour images de bienveillance, accompagnatrices dévouées et témoins fragiles."

Tout au long des six tableaux, finement assemblés, je découvre leurs déplacements harmonieux, leurs regards complices, leurs sourires contagieux et réconfortants. Il y aura bien des des moments de tension, mais rapidement, ils se dissipent par l'action des chants et des mouvements. Six tableaux donc, comme six poèmes dont le sens peut échapper, mais pas la beauté et l'harmonie des éléments qui les composent. Un moment surprenant, mais surtout intéressant, pour moi, est celui durant lequel, il y a elle, debout sur le devant de la scène, et son ombre projetée, toute imposante sur les côtés cour et jardin de la scène. 

                                                        Crédit Emily Gan tirée de FB

De cette expédition dans leur monde de chants et de mouvements, difficile à bien décrire, mais facile à ressentir, impossible de ne pas être entraîné à leur suite. En cette époque turbulente, rien de mieux que de faire ce type de rencontre réconfortante.  Et moi, je reviens fort heureux de cette soirée amalgamant chant et danse. En espérant que cette première représentation sera suivie de plusieurs autres.

mardi 23 septembre 2025

Retour sur mes pas à une lecture théâtrale qui annonce une belle rencontre avec "Le roi des singes 2" proposée par Aurore Liang !

 L'invitation m'est parvenue et comme mon agenda me le permettait, j'ai dit oui ! Mes pas m'ont donc porté jusqu'à La porte rouge dans le nord de la ville pour assister à la lecture de "Le roi des singes 2" de et par Aurore Liang, comédienne de Pingshu et d'Opéra de Pekin, accompagnée musicalement par Ran Wang ! 

                                            Crédit David Wong. Affiche de l'oeuvre

Pause

Ce n'était pas ma première rencontre avec l'univers théâtrale d'Aurore Liang, ma troisième en fait. La plus récente, c'était il y a moins d'un an pour découvrir la première partie de cette histoire et j'avais bien apprécié cet assemblage des arts qui amenait "ailleurs" !

Fin de la pause

Dans cette salle "La porte rouge", c'était ma première visite, un lieu de diffusion tout discret, accessible via la rue St-Hubert, un peu au sud du boulevard Métropolitain. Comme à mon habitude, mon arrivée hâtive me permet de trouver "ma" place en première rangée. Devant moi un lutrin et à côté un instrument de musique. Une fois le moment venu, arrivent Ran Wang et Aurore Liang qui prennent place. Rapidement, nous sommes entraînés dans une épopée qui regroupe tout au long un groupe d'aventuriers. Appuyée musicalement, notre narratrice nous permet d'imaginer les tribulations de ce groupe, incarnant fort bien les différents personnages, jusqu'à la conclusion de leur épopée.

Après une période d'échanges entre elle et nous, mes pas reprennent le chemin de la maison tout en espérant que mon agenda aura une place pour les présentations officielles de ce spectacle présenté comme "drôle, magique et captivant qui mélange conte, musique, opéra de Pékin, jeu d'ombres et bien plus de surprises" !

Sur mes pas au La Chapelle pour effectuer une incursion ailleurs avec "Djata: Conversations du Mandin" d'Aly Keita !

 C'est lundi soir, l'automne est arrivé, le temps est pluvieux et les transports en commun sont en grève, voilà donc pourquoi mes pas étaient fort heureux d'aller "ailleurs" découvrir au La Chapelle, "Djata: Conversations du Mandin" d'Aly Keita accompagné sur scène par Fodé Bamba Camara (danse), Krystina Dejean (danse), Komty (chant et danse) et Lasso Sanou (musique live, multi-instrumentaliste)

                                          Crédit: Charline Cocset tirée du site du La Chapelle

Pause

Les premiers pas de cette création, je les avais appréciés lors d'une soirée de "Danses Buissonnières" chez Tangente, il y a quatre ans ! Curieux de découvrir son évolution ! Sans vouloir divulgacher, j'ai adoré !

Fin de la pause

Arrivé tôt, le hall est assez calme, mais rapidement, il se remplira et c'est un public fort nombreux qui attend l'ouverture des portes. Un fois ouvertes, je me dirige jusqu'à "mon" siège en première rangée. Le temps que la représentation débute, je peux découvrir, entre autres, un certain nombre d'instruments musicaux. 

Et puis, le tout débute avec l'arrivée de cet homme qui joue de la flute qui semble nous inviter à l'accompagner dans son monde, invitation que j'accepte, évidemment ! Rapidement, je me sens amené ailleurs dans un autre monde, mystérieux mais néanmoins accueillant ! Et puis mon périple débute et tout au long des différents tableaux, je ferai d'autres rencontres, riches en mouvements et en musique. Chacun pourra y trouver son sens, mais moi tout au long, entre autres, j'y vois des touches incantatoires fort riches et aussi un fort beau chant de la révélation avec une touche de surnaturel ! Impossible aussi de ne pas être impressionné par la performance athlétique et les sons de bouche d'Aly ainsi que la complicité des différents interprètes dont celle démontrée par leurs mouvements à l'unisson à quatre, accompagnés par le "chant" de cette flute. 

Difficile de résumer en mots ce que l'on peut ressentir tout au long de ces "conversations" du Mandin, mais en mots, les seuls qui méritent qu'ils soient dits, sont "allez y" !

Le tout terminé, je dois revenir ici et maintenant dans cette ville qui accueille l'automne avec une certaine morosité qui l'enrobe. Mais moi, j'ai un antidote, je garde en tête ce que je viens de découvrir !

samedi 20 septembre 2025

Sur mes pas à une journée "danse" fort bien remplie avec trois propositions au programme !

 L'été ferme bientôt ses livres, mais il est encore possible de découvrir des propositions chorégraphiques présentées à l'extérieur. Voilà pourquoi j'ai sollicité mes pas pour aller à la découverte de trois oeuvres dont deux présentées à l'extérieur. Ainsi donc lorsque ce jeudi après-midi a débuté, c'est à la Place des Montréalaises que j'étais pour découvrir "Corpocalyptique" qui s'annonce avec raison comme "une danse pince-sans-rire sur la surconsommation et la recherche de la perfection", du Collectif Danse To Go (Gabrielle Bertrand-Lehouiller, Catherine Yale, et Marie-Ève Dion).

Pause

À ce collectif, j'en étais à ma troisième rencontre, la première il y a plus de neuf ans sur la Place Jacques-Cartier dans le Vieux-Montréal et la deuxième, il y a deux ans, juste en face de la station de métro Mont-Royal. Chaque fois la rencontre avec le public et moi aussi a été une réussite !

Fin de la pause

En sortant de la station de métro, rien en vue, mais le son de la musique (préparant la présentation) oriente mes pas jusqu'au lieu de prestation. Ce lieu pour l'instant est fort peu achalandé, sinon désert, l'heure du dîner n'étant pas encore arrivée. Donc à moi de choisir ma place, ce que je ferai après avoir hésité, parce que trop de choix, voyez-vous, ne rend pas la vie plus facile pour autant ! Le moment venu de débuter, les trois interprètes entreprennent leur marche fort attractive "d'en bas", passant par les environs de l'édicule de la station de métro, teasant au passage les personnes intriguées (!) pour finalement se rendre jusqu'au lieu de présentation, juste devant moi. La récolte de leur marche est tangible et lorsque le début plus formel se fait, c'est devant plusieurs spectateurs de tout âge, dont une mère et sa petite fille. Cette dernière sera attentive tout au long ! Dans ce qui suivra, les trois interprètes nous proposent différents tableaux dans lesquels les ondes musicales et les mouvements sont en phase. Il y aura aussi les cœurs (faits avec leurs mains) qui éclosent tout au long. Aussi, nous aurons droit à des moments avec une touche théâtrale durant lesquels, je peux découvrir du désespoir, de la recherche et du tâtonnement jusqu'à une reprise de contrôle ! Et mon moment préféré, durant lequel, elles veulent plaire à tout prix, qui est très théâtral et drôle aussi avec des "ah" et des "non, non, non" à répétition, suivie d'une résignation toute douce. Et le tout se termine avec la présentation du collectif et des applaudissements fort bien mérités ! Encore une fois, j'ai pu découvrir comment la gang du Collectif Danse To Go, a su aller, avec succès, à la rencontre du public pour passer son message, même dans un lieu beaucoup moins passant que mes deux rencontres précédentes !

Une fois terminée, mes pas se mettent en marche pour franchir les 2,5 km jusqu'au Parc des Amériques, coin Rachel et St-Laurent et assister à "La terre sous nos ongles" de et avec Léa Tremblay Fong et Taylor Yeung avec l'accompagnement musical de Frantz Lin. Arrivé tôt, lire ici une heure (!) dans ce petit parc, les artistes sont déjà présents se préparant en déployant, entre autre, de façon fort adroite et audible un éventail fort beau. Jusqu'au moment de débuter, les gens arrivent peu à peu et parmi eux des connaissances des artistes. Malgré un ciel qui devient menaçant avec ces nuages gris, ce qui suivra sera présenté sans la pluie. Le tout débute sur un fond musical avec l'une d'elle assise à la table et l'autre arrive éclaboussée par le vent projeté par l'ouverture de l'éventail. Dans ce qui suivra, je découvre ce qui était annoncé, soit des moments  "Entre danse contemporaine, whacking et wushu, les interprètes tissent un univers théâtral singulier, traversé d’humour, de tension et de poésie corporelle." Et cela a capté mon attention et cette vingtaine de minutes est passée trop vite ! Avec leurs habillements colorés et leurs gestes en phase avec la trame musicale, impossible de ne pas apprécier cette incursion dans leur univers qui me semble fort personnel!

                                    Crédit: Phil Nguyen tirée du site FB de Léa Tremblay Fong

Le tout terminé, mes pas se remettent en marche pour franchir les trois kilomètres jusqu'à chez Circuit-Est, sur Sherbrooke pour assister à la sortie de résidence d'un duo italien Mariagiulia Serantoni et Andrea Paroline dans le cadre d'un échange "POSTDAM | MONTRÉAL. Arrivé à la porte de Circuit-Est, c'est assez tranquille, mais le début de la présentation arrivant, le hall d'entrée de la salle se remplit de plein de monde. Et puis la porte s'ouvre et c'est sur une des chaises qui entoure l'espace de présentation que je prend place. Et c'est devant des chaises toutes occupées que Francine Gagné (directrice artistique et co-directrice générale) nous accueille et nous présente les artistes qui terminent leur séjour ici. 

Et puis Andrea prend place derrière sa console et Mariagiulia se présente au milieu en se déplaçant avec un corps sous tension (électrique), le tout appuyé par la trame sonore qui rehausse la sensation. Le contact s'établit entre elle et nous et lorsque ses pas l'amènent juste là à côté de moi, le courant passe sans "résistance" ! Tout au long, j'apprécie particulièrement les moments lorsque les gestes sont en phase parfaite avec les ondes de la trame sonore. 

Difficile pour moi de ne pas faire le lien entre le destin d'un être humain dans un monde fort menaçant. Mais peu à peu, la gravité se fait plus calme, douce, presque réconfortante avec des mouvements tremblotants, tout doux ! Le tout terminé après les applaudissements fort bien mérités, nous en apprenons plus sur ce qui a inspiré cette première partie d'une trilogie à venir. Basée sur les sentiments de leurs mères, l'oeuvre prend racine sur la colère, la peur et l'angoisse pour les transformer en espoir et en "care" !

C'est donc sur la conclusion de cette troisième rencontre de la journée que mes pas, énergisés par cette rencontre "électrique", reprennent la direction de la maison et en espérant que ces deux artistes reviendront au pays pour nous présenter leur création finale dont la première partie présentée en cette journée m'a amené dans un univers chorégraphique tout nouveau !

lundi 15 septembre 2025

Sur mes pas à la première proposition de l'année de Tangente et toute une !

 Après ma soirée au LaChapelle, mes pas m'amenaient le lendemain jusqu'au Wilder pour l'ouverture de la saison de Tangente. Pour souligner le début de la programmation, nous aurons droit aux discours d'accueil des commissaires, mais aussi la prise de paroles d'artistes. Celles fort riches et toutes aussi interpellantes dont je retiens les paroles, "Le beau autrement" et Qu'est ce qui est beau ?" du duo Ariane Levasseur et Rozenn Lecomte ainsi que celles de Mithra Myth Rabel.

Et le moment venu, nous pouvons entrer dans l'Espace Orange qui me demande de choisir mon côté avec l'espace scénique au milieu pour découvrir "11 3 8 7 [Rebody]" du Collectif Trovega (la chorégaphe Yooha Cheon) . Mon choix se fait et tout autour les sièges se remplissent, mais pas seulement. C'est donc une salle bien pleine qui peut découvrir deux "êtres" immobiles, l'un debout et l'autre, étalé sur de gros coussins. Dans cet espace, aussi, deux petits écrans qui en début ne nous montre rien ! Et puis à ces deux êtres, arrivera une troisième qui dans ce qui suivra nous présenteront des mouvements et des déplacements qui me captivent autant que leurs sens m'échappent ! Relisant après le descriptif de la proposition, "Une émission de télévision créée par une intelligence artificielle, un rêve inquiétant après une nuit passée sur son téléphone ou peut-être quelque chose d’encore plus étrange", je comprends le désarroi que j'ai ressenti tout au long ! Il en reste que de cette excursion qui définitivement m'amène ailleurs avec des êtres d'ailleurs, j'en reviens satisfait !

Crédit Pierre Tran fournie par Tangente

Après notre sortie de salle et noius sommes invité.es à aller à la rencontre de "ALTERMUNDI" de et avec Claire Pearl et Léonie Bélanger qui sont déjà en place. Cette oeuvre, j'en avais vu un extrait, en extérieur ( de soixante minutes) lors de l'édition 2024 du OFFTA. J'avais conclue mon retour par les mots suivants, "j'ai effectivement découvert des parcours qui captent tout autant mon attention qu'ils ouvrent mon imagination !". Qu'en sera-t-il cette fois ? La réponse me sera donnée bientôt avec les deux interprètes avec leur "uniforme" d'où émerge le gris ! Au devant  de l'espace scénique, une console de musique à son opposé, deux tables bien remplies d'accessoires et deux acolytes juste à côté ! 

                                            Crédit: Sandra Lynn Bélanger fournie par Tangente

Le moment venu, le tout débute et pendant toute la durée de leur présence dans cet "ALTERMUNDI", je découvrirai différentes altérations (tout comme leurs costumes et leurs environnements) d'un univers en évolution et en perte de repères. Face à ce futur, le leur et le nôtre, qui se présente avec les excès de notre société de consommation, la question qui émerge en moi en les voyant évoluer est, quelles sont les alternatives ? Et, iels, de ma perspective nous proposent un retour à la conscience en différentes allitérations gestuels. 

Je reviens de cette soirée surprenante avec la tête en pleine ébullition, revoyant toujours dans ma tête les deux propositions, tout en les interprétant et les réinterprétant! 

vendredi 12 septembre 2025

Sur mes premiers pas de la nouvelle saison pour aller à la Chapelle pour découvrir "Making Time" de Sasha Kleinplatz !

 Ainsi donc pour ma première proposition de la saison régulière, mes pas, en ce jeudi soir, m'amènent sur la rue St-Dominique jusqu'au La Chapelle qui coprésente avec la gang de Danse-Cité, "Making Time" de Sasha Kleinplatz. À mon arrivée, le hall est déjà assez achalandé et le moment venu, c'est bien plein qu'il sera, comme la salle, au moment des présentations et de la reconnaissance territoriale par Michael Martini et Sophie Corriveau de Danse-Cité !

                                        Crédit: Francesca Chudnoff : Affiche de la proposition

Dans cet espace scénique, impossible de ne pas remarquer les deux batteries de part et d'autre ! Au moment de débuter, en arrive une qui s'installe sur une des batteries pour y apporter sa touche de rythme ! Graduellement les autres arriveront et sur scène, c'est à cinq (ky Brooks, Winnie Ho, Laura Jeffery, Nien Tzu Weng et Angelique Wilkie) que le rythme s'installe ! 

Pause

La présence de Angelique Wilkie et de cet instrument de musique me rappelle une rencontre précédente avec elle, assise à la batterie ( en décembre 2021) pour nous présenter "Confession publique" de Mélanie Demers.

Fin de la pause

Je dois l'avouer, au début, je me sens un peu désorienté, par leurs déplacements et leurs passes de batterie. Comme dans un monde nouveau, je dois trouver mes repères et un sens à ce que je découvre. Pour y arriver, je les suis attentivement et je dis "ouf" à certains moments percussifs fort "spectaculaires". Il en reste que peu à peu, j'y découvre des rythmes et des déplacements  comme deviennent pour moi une illustration qui amènent la "décomposition" de ce monde avec les institutions, avec les batteries qui sont mises en morceaux. Il y aura bien un moment d'humour, mais comme un oasis, pas question de se bercer d'illusions sur le portrait global!

Mais au moment où on y croit plus, une lueur d'espoir se présente à nous avec le rythme qui revient à l'unisson !

Voilà une proposition riche et complexe que j'ai dû apprivoiser et au final bien apprécier. Voilà pourquoi, mes applaudissements étaient enthousiastes, comme ceux de toute la salle. Ainsi donc, lorsque mes pas me ramènent à la maison, je ne peux qu'être satisfait de cette première fois en saison régulière et anticipant avec grand plaisir les prochaines à venir !

jeudi 11 septembre 2025

Sur mes pas à un programme double du Festival Quartiers Danses !

 Juste avant le début de la saison régulière qui débute là, là, mes pas se dirigent pour une dernière fois au Festival Quartiers Danses d'abord, jusqu'à un loft "Chez Personne", très proche du Boulevard St-Laurent pour assister à la première de "Ouvre mes yeux" de Charles-Alexis Desgagnés. En fait, ce loft est son loft, donc c'est chez lui que les premiers pas de cette création sont présentés ! Nous serons donc une vingtaine de personnes pour assister à la première. Une fois la porte du loft ouverte, nous sommes accueilli.es par le sourire de Charles-Alexis,  invité.es à laisser nos chaussures à l'entrée et à prendre place dans le lieu. Nous sommes averti.es que la performance sera faite dans tout le lieu, par conséquent, il est fort possible que nous devions nous déplacer. Et ça sera le cas, sans néanmoins altérer notre expérience, soyé.es rassuré.es !

Le moment venu, le tout débute au fond du loft, tout en lenteur avec lui en maillot et avec ses lunettes fumées. Pour ce qui suivra, alternant les pièces musicales fort bien choisies pour ce que je découvre et les habillements, il fait au propre comme au figuré, le tour de son loft me délogeant (fort gentiment) au passage de ma place sur son sofa. Il y aura le moment où il regarde dehors et aussi celui, où il dispose ses plantes vertes un peu partout dans l'espace dont une juste à côté de moi, me rappelant tout sourire qu'il veut la garder. 

                                                             Affiche du festival

Ainsi donc de ce début jusqu'à la fin, son parcours tout personnel qui se termine dans le silence, me captive et me plait fort bien. Fort heureux de cette rencontre, une fois remis mes chaussures, je quitte en direction de ma prochaine destination, extérieure celle là, sur l'Esplanade Tranquille pour un programme double.

Arrivé assez tôt sur la Catherine, je trouve le lieu de présentation fort tranquille, mais la rue achalandé. Pour bien comprendre, les performances seront présentées sur la rue, lieu de passage, mais le moment venu, les gens entoureront l'espace scénique comme un cocon ! Au programme, "COWORKER" de et avec Nicholas Bellefleur et "Empty Phantoms" de Linus Jansner (de Suède).

Le moment venu, arrive cet homme vêtu de noir avec un veston qui avec une démarche déséquilibrée et interpellante. Dans ce qui suivra, je découvrirai un personnage qui se "décompose" et se recompose avec des épisodes de courses effrénées, jusqu'à ne plus pouvoir. Ce "COWORKER" qui évolue devant moi représente bien, selon moi, la réalité moderne de beaucoup de travailleurs et travailleuses. Il y aura même vers la fin, un moment cocasse durant lequel, deux jeunes enfants, imiteront ce qu'ils voient avec  l'interprète qui "embarque" dans leur jeu. Un des plaisirs surprises de performer dans un espace public ! Pour moi qui avait déjà vu une première mouture de cette proposition, je peux affirmer qu'elle a de l'avenir et encore des éléments de surprise. 

Après les applaudissements, il s'en suit la deuxième proposition, soit "Empty Phantoms" de Linus Jansner. Poursuivant dans l'esprit de la première proposition, il nous propose une oeuvre physique avec une touche percussive et acrobatique. Si on prend connaissance du propos de sa proposition, soit "Cela reflète la turbulence émotionnelle qui accompagne la libération des contraintes imposées tout en découvrant les différents aspects de son identité.", cela ajoute une couche de plaisir à ce que l'on découvre. Une oeuvre cérébrale avec une bonne couche de spectaculaire et d'intrigue qui capte l'attention.

Et c'est sur la conclusion de cette proposition que mes pas me ramènent de cette expédition en ville jusqu'à la maison, fort heureux de ces trois rencontres singulières !

mardi 9 septembre 2025

Sur mes pas au Festival Quartiers Danses pour découvrir de la danse, mais pas seulement sur grand écran, celui de l'ONF !

 L'été poursuit son petit bout de chemin et le Festival Quartiers Danses aussi ! En ce lundi soir, je me rend à leur soirée "Cinéma international: regards chorégraphiques de la Pologne, Brighton et Montréal. Soirée qui est présentée dans les locaux de l'ONF sur Balmoral dans le quartier des spectacles. J'arrive tôt et je pourrai donc choisir ma place dans cette salle fort belle et confortable ! Peu à peu, elle se remplit de monde dont des artisans qui présenteront leurs oeuvres. 

                                                                Affiche du Festival

Au programme, dix courts métrages de quatre à vingt-six minutes ! Une fois les paroles d'accueil énoncées, débute la projection de "Lost Action : Trace" de Marlene Millar et Philip Szporer, nous présentant "Une capsule chorégraphique signée Crystal Pite, saisissant instant de mouvement, de tension et de mémoire."

Il s'en suivra de deux oeuvres de Brighton (Royaume-Uni). D'abord, "ONUS" de Jo Cork qui nous présente fort bien son propos, soit "l’expérience vécue de la chorégraphe, la pièce utilise des interprétations non traditionnelles de formes classiques de danse et de musique.". S'en suit "Peak hour in the house" de Blue Ka Wing qui nous présente que la congestion n'est pas que sur les routes ou les rues !

Pour les deux prochaines oeuvres, cap sur la Pologne avec d'abord "Beastia" de Iwona Pasińska (Polish Dance Theatre).  "Dans quelle interdépendance peut-on voir innocence, insouciance et curiosité, et dans laquelle bestialité, destruction et fardeau de domination ? — telle est la question posée par les créateurs du sixième film chorégraphique du Polish Dance Theatre." Question qui pourra susciter une réponse toute personnelle de notre part ! 

Ensuite, "100M" de Monica Szpunar qui réussit en cinq minutes à nous faire ressentir "Une course intérieure entre tension, contrôle et abandon du corps."

La suite nous propose des oeuvres d'ici avec d'abord "Shared Breath" de Damian Siqueiros présentant la chorégraphie de Roger Sinha avec Amélia Lamanque, Olivia Jaen Flores, Emmanuelle Martin & Citlali Germé-Trevino. Proposition conçue pendant la période pandémique, elle illustre fort bellement la notion distance interpersonnelle. Un de mes coups de coeur de la soirée !

Il s'en suit "A dying tree" de Vincent-René Lortie avec Charles-Alexis Desgagnés qui nous amène sous le sol dans une station de métro. Le descriptif est fort juste, "Alors que sa journée de travail s’achève, un employé de bureau de 45 ans croise le regard énigmatique d’un chimpanzé, initiant un échange silencieux qui le pousse à prendre une décision irréversible.". Difficile, sinon impossible de rester à la métamorphose de cet homme !

Il s'en suit, "Mercy"de Philip Szporer, interprétée par Amara Barner et Angelique Wilkie. S'appuyant sur les poèmes de Cornélius Eady, nous découvrons la relation entre une mère et sa fille qui illustre fort bien illustrer "une méditation complexe sur la condition féminine noire." Intense et touchant ce que je découvre tout au long !

Il s'en suit "Muses" de et avec Simon Vermeulen accompagné par Robert meilleur et François Richard. Et ce que découvre est ce qui est annoncé, soit, "Un danseur peine à se libérer de l’emprise de son chorégraphe désormais attiré par un autre. Ce film muet explore les relations complexes d’inspiration, de pouvoir et de remplacement dans le milieu de la danse LGBTQ+ à travers le langage corporel et la musique."

Les projections se terminent par "Revealing the Invisible" de Tony Chong et Marlene Millar. Pour la vingtaine de minutes, nous sommes plongés dans les souvenirs familiaux de Tony Chong. Amalgamant ses mouvements et ses souvenirs, Tony Chong se révèle et nous ne pouvons qu'être touché.es. Mon deuxième coup de coeur de la soirée. 

Il s'en suit une période de questions-réponses fort intéressante qui nous permet de savoir, entre autre, qu'il existe une station de métro réelle et "fantôme" qui peut-être utilisée pour effectuer des tournages. Et aussi que la pandémie a été fertile pour créer des oeuvres. Le tout terminé, mes pas me ramènent fort heureux de cette soirée fort riche et peu fréquente à Montréal. Ainsi donc, merci Festival Quartiers Danses !

samedi 6 septembre 2025

Sur mes pas à deux belles soirées au Festival Quartiers Danses pour découvrir des propositions fort différentes !

 Le mois de septembre est bien en place et comme à chaque année, le Festival Quartiers Danses nous présente une programmation diversifiée. Ce qui veut dire des spectacles en salle et d'autres en extérieur, certains payants et d'autres gratuits. Il y a aussi des projections en salle ! Pour les découvrir, juste à se rendre sur le site du festival. 

                                            Affiche de l'édition 2025 du festival

Pour ma part avec mon agenda quelque peu rempli, je réussi à y faire de la place pour quelques visites. D'abord, pour la soirée d'ouverture et la soirée suivante, les deux présentées à la Cinquième salle de la PdA. Ainsi donc en ce jeudi soir, mes pas m'amènent un peu trop hâtivement jusqu'à la porte de la Cinquième salle. En attente de son ouverture, difficile de ne pas remarquer l'immense foule en attente pour entrer à la Salle Wilfrid-Pelletier pour aller assister à la comédie musicale "Hamilton" ! Le moment venu, je peux entrer et éventuellement prendre place à mon siège pour assister à ce programme triple. Le moment venu, vient devant nous Barbara Kaneratonni Diabo, pour présenter un acceuil fort beau et "autochtone" ! Ce n'est pas une première pour moi et toujours je trouve ses mots beaux et justes !

S'en suit la première oeuvre au programme, soit "Vif" de et avec Étienne Gagnon-Delorme, accompagné sur scène par quatre autres interprètes pour nous présenter une proposition courte, de ma perspective, soit moins de dix minutes, mais fort réussie et captivante, bien décrite par le programme de la soirée, soit "un court morceau de ballet-contemporain dynamique qui explore les thèmes de la sécurité opposée à la vulnérabilité. Un univers de contrastes et d’intense physicalité."

Il s'en suit "Il pleut, il plaint, il rage" de et avec Charles Brecard qui du début au son de la grosse cloche qui résonne, passe de la position accroupi à celle de debout. Dans la vingtaine de minutes qui suivent, c'est son parcours que l'on découvre et qui est bien décrit dans le programme de la soirée, soit  "l’interprète bascule du recueillement à la fureur, dans une traversée viscérale du chaos moderne. Un cri du corps qui devient catharsis.". De cet artiste que je suis depuis sa graduation de l'EDCM, chaque rencontre me laisse des marques !

La soirée se termine sur une note différente avec " The Landback Waackers" de Barbara Kaneratonni Diabo et du  A’nó:wara Dance Theatre. C'était annoncé,  "Quand l’identité autochtone rencontre le disco. The Landback Waackers du A’nó:wara Dance Theatre fusionne la complexité des pas powwow avec la gestuelle expressive du waacking, mêlant traditions autochtones et esprit contemporain. Une chorégraphie vibrante qui célèbre la force collective et la liberté individuelle, au rythme de la culture autochtone et de la piste de danse." Et cette quinzaine de minutes les attributs vestimentaires lumineux et la belle voix passent trop vite ! 

Au final, cette très belle soirée fort diversifiée ouvre bien l'édition 2025 de ce festival. Et pendant que mes pas me ramènent à la maison, je suis heureux d'avoir mon billet pour la soirée suivante.

Avant de me rendre en ce vendredi soir à la Cinquième Salle pour découvrir les trois oeuvres au programme, mes pas font un détour au 5 à 7 du La Chapelle pour souligner le départ de son directeur Olivier Bertrand qui nous quitte pour retourner dans ses terres! Celui qui a su conserver l'unicité et l'audace de ce lieu en y mettant sa touche personnelle, je veux dire mission accomplie, merci et bonne chance pour la suite.

De retour à la Cinquième salle de la Place des Arts pour découvrir les trois propositions de la deuxième soirée du Festival Quartiers Danses. En ouverture de soirée, "Wahsipekuk: Au-delà des montagnes" de Ivanie Aubin-Malo accompagnée sur scène par le violoniste Julian Rice, capte mon attention et m'entraîne à sa suite dans sa convocation des "Géants des traditions wabanakiak dans une célébration vibrante du vivant, portée par une volonté de transmission et de rassemblement." Moi qui avait vu une première fois cette oeuvre plus longue (soixante minutes plutôt qu'une vingtaine en cette soirée), je peux dire que j'y ai pris encore un grand plaisir ! De celle qui m'a fait vivre des moments uniques lors d'une prestation de "Osez en solo" dans un parc de Montréal, je n'ai qu'un souhait, jamais deux sans trois !

Il s'en suit "Honey Never Spoils" de Zachary Bastille dont je découvrais en cette soirée une première oeuvre. Ainsi donc en entrée de jeu les trois interprètes Adèle Ross, Jake Poloz & Lou Amsellem avec leurs habits pour aller récupérer le miel des ruches mettent la table à ce qui était annoncé, soit "Inspirée par le rôle des apiculteurs et les dynamiques de la ruche, la pièce interroge notre rapport à la nature, à la perte, et à l’individualisme, appelant à une profonde transformation de notre manière de coexister." Et cette transformation ou métamorphose, je serais tenté de dire, nous la découvrons peu à peu avec leur dépouillement des accessoires de défense. 

Et la soirée se conclue avec "Auf Wiedersehen" de et avec Pauline Gervais. Ce solo je l'avais déjà vu lors de la dernière édition du Fringe et j'avais conclue mon retour avec la phrase suivante, Une proposition d'une vingtaine de minutes qui, définitivement, mériterait à être allongée sans en enlever la consistance, dans une proposition plus longue que je voudrais revoir ! Donc bien heureux de revoir cette oeuvre tout intime et intense d'encore une vingtaine de minutes. Elle porte magnifiquement bien cette oeuvre "qui trace un chemin poétique entre corps et souvenir" !

La soirée terminée, mes pas me ramènent à la maison tout en me promettant de trouver de la place dans mon agenda pour d'autres propositions de ce festival !

jeudi 4 septembre 2025

Sur mes pas à la Grande rentrée culturelle 2025 de l'UQAM pour découvrir deux propositions chorégraphiques !

Parce que le beau temps s'est associé avec la rentrée universitaire, pas question de résister à l'appel ! Celui de revoir deux propositions chorégraphiques découvertes lors d'une Passerelle 840, dans le cadre de la Grande rentrée culturelle de l'UQAM. Bien curieux de les revoir dans un contexte extérieur, sur la Place Pasteur, rue St-Denis. Si vous connaissez déjà ce coin de la ville, je n'ai rien à vous apprendre, mais sinon, sachez que si la circulation automobile est interdite sur ce bout de rue, tout autre moyen l'est et c'est achalandé ! Comment investir le lieu avec plein d'activités autour ? Voilà une de mes questions qui m'intriguait lorsque mes pas me portaient à ma destination du jour. Une autre aussi, comment faire passer avec succès une proposition de dedans à dehors ?


Donc arrivé à l'avance, je peux trouver facilement ma place devant l'église avec plein de monde autour, heure du midi aidant, pendant que certains préparatifs se complètent et rencontres se font. 

Le moment venu arrive et débute "¿Nos Casamos?" de et avec Mafer Bazo, accompagnée par Sabrina Colasante, Daeva Miles, Hannah Surette et Emma Wallace. Le tout débute sur les marches de l'église avec résonant sur la place les paroles d'Édith Piaf portées par les interprètes dont " je me fous du monde entier" ! La suite sera des montagnes russes de tableaux, allant de l'immobilité totale à d'autres d'exaltation, incluant un "cheese" à l'unisson ! Deux moments forts, celui de la réaction d'un passant qui sans le savoir approche d'une des interprètes qui interagit avec lui. Celui aussi, et tellement fort, durant lequel, elles sont toutes immobiles et que les cloches de l'église se mettent à sonner (sans que cela soit planifié !) pour ensuite se remettre en mouvements avec des paroles dont "Jésus" !!!

Le tout se termine et les applaudissements fort bien mérités se font entendre. Après une pause, débute "Chienne dans le salon bleu" de Julie Fafard interprétée par Leila Hébert. Toute seule du haut des marches de cette église, elle se met en mouvement et en toute discrétion. Elle descend et vient vers nous presque anonymement, pendant que les passants "passent" ! Virevoltant dans l'espace, elle évolue et le son prend place et débute les extraits de propos politiques, dont le célèbre "drill baby drill" et aussi "they eat dogs ..." de notre "célèbre" voisin du sud ! Le tout se terminera tout simplement dans des mouvements qui gardent leur place dans notre tête.

Après une autre pause, est représentée "¿Nos Casamos?" durant laquelle je porte plus attention autour, découvrant la stupéfaction de certain.es passsant.es surpris.es, les oiseaux qui qui arrivent et qui déguerpissent, le moment "planifié" où l'une tombe "inerte" par terre avec juste après une sirène d'ambulance résonnant pas loin et aussi le face à face imprévu de l'une avec un passant fort surpris. Je suis impressionné par les cinq interprètes qui ont su garder leur concentration tout au long, malgré les sources nombreuses de distraction.

Le tout terminé, les applaudissements envolés, mes pas me ramènent à la maison fort heureux de ces moments avec ses différentes déclinaisons, avec aussi les réponses à mes deux questions du début. Pour répondre à la première, les chorégraphes et les interprètes sont réussies à apprivoiser et bien investir le lieu. Et aussi pour la deuxième, ces propositions crées et présentées à l'intérieur ont sues bien intégrer la "rue" ! Et en me disant aussi que j'ai bien hâte à mes prochaines rencontres avec les personnes étudiantes du Département de danse de l'UQAM !