lundi 5 décembre 2016

Sur mes pas en danse; À la rencontre de Dorrance Dance

Semaine de deux sorties danse en harmonie que celle que je viens de vivre. Il y avait eu une belle et surprenante soirée de danses urbaines grâce à Tangente, mais juste avant, Danse Danse m'avait convié à découvrir l'univers du tap dance (ou danse à claquette) avec des guides venant de New York, soit les interprètes de la Dorrance Dance, sous la direction artistique de Michele Dorrance et Nicholas van Young. Je dois avouer qu'il y a une semaine à peine, le breakdance me semblait débridé et sans contenu et le tap dance me semblait un style de danse "coincé", sinon figé. Et pourtant !!!!

                               Photo tirée du site de Danse Danse

Les portes de la salle, à peine fermées, que de là-haut derrière, une partie de la foule enthousiaste et sûrement jeune, plus turbulente que d'habitude, faisait des siennes. Rien pour gâcher le moment, mais juste assez pour augurer les moments surprenants à venir avec "ETM: Double Down". Et les moments à venir le furent, surprenants, mais surtout captivants. De tap-dance, il sera question, et aussi de breakdance, mais surtout de ces pas qui résonnent, mais qui se font créateurs de sonorité, comme des doigts sur un clavier. Des pas qui s'expriment aussi vite que les battements des ailes d'un papillon. Durant les différents tableaux de la première partie, nous avons pu y découvrir des interprètes qui s'exprimaient, tel un ensemble musical avec des solos. La deuxième partie, après une introduction toute vocale, nous entraînait dans un monde plus urbain, dans lequel l'esprit de groupe rejaillissait nettement et le plaisir de danser ensemble dans la rue se transmettait dans la salle avec les regards et les sourires des différents interprètes. S'il était évident que chacun des interprètes maitrîsait son art, il en reste qu'il était difficile de ne pas être captivé par ce grand danseur (Warren Craft à l'extrême droite de la photo), à l'allure diglinguée, qui dansait loin des standards du tap dance.

Il serait impossible de ne pas mentionner l'utilisation des accessoires, dont ces "boîtes de bois" amenés sur scène et qui produisent tout autant des effets sonores que visuels et cela dès les premiers pas de la soirée. De ces pas qui se posent sur là, duquel remonte des sensations sonores et du plaisir pour le spectateur. Il y aura aussi l'utilisation des instruments musicaux qui parfois se jouent de nous avec un échantillonneur. Une soirée réussie qui montre que les territoires en danse sont faits de frontières franchissables, mais surtout redéfinissables.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire