lundi 17 juillet 2017

Sur mes pas en danse "dehors" avec le "Dôme".

Bon, je l'avoue, j'ai rechigné avec tout cet argent mis dans un anniversaire, "créé de toute pièce" , selon moi. Fêter un 375e anniversaire, n'était-il pas une façon astucieuse de détourner l'attention du "bon peuple" et lui remonter artificiellement et à gros frais le moral ?

À défaut de refaire le passé et de détricoter les décisions, aussi bien en profiter, me suis-je dit. D'autant que mes pas peuvent m'amener voir de la danse et des artistes peuvent profiter de cette manne de beaux dollars. Bon OK, manne est un mot un peu fort, mais chaque dollar a sa valeur. Ainsi donc, j'arrive un peu à l'avance au coin des rues St-Denis et Ontario pour assister à la présentation de "Dome", déambulatoire dansé, proposé par le Ballet de ruelles (constitué pour cette représentation en danse par Corinne Crane-Desmarais, Sarah-Ève Grant, Lola O'Breham-Rondeau et Gabrielle Surprenant-Lacasse et Gabriel Ledoux à l'accompagnement (dans tous les sens du terme) musical. 

Étant arrivé un peu à l'avance, j'ai pu aussi faire la rencontre de ces êtres colorés que j'avais pas mal vu sur les réseaux sociaux. Ces êtres haut en couleur de toute sorte qui sont là et qui se promènent dans la rue, s'installent sur les galeries, à la rencontre des passants. Une quinzaine de minutes de pur plaisir à observer les interactions très variables, mais toujours positives entre ces êtres muets et un public surpris ou curieux ou tout à fait participatif. 

      
                                        Photo tirée du site du Ballet de ruelles

Mais 20h15 "sonne" et mon attention se déplace vers des femmes et un homme habillés tout de blanc d'un costume élimé qui a tout de l'explorateur en fin de parcours. Il est possible de lire dans le descriptif de cette oeuvre l'extrait suivant, "Dans ce microcosme déambulatoire intrigant et enlevant, ces êtres dansants semblent provenir d’un autre monde. Ils survivent dans ce périple hostile peuplé d’obstacles, oscillant entre le déchaînement des éléments extérieurs, mais aussi de leur état d’esprit." Et je suis tout à fait d'accord. Leur progression gestuelle et les efforts qu'ils déploient pour y arriver sont perceptibles, d'autant qu'en cette belle soirée, le public était fort nombreux tout autour d'eux et très intéressé. Par conséquent, le spectateur de danse que je suis a, lui aussi, dû faire de gros efforts pour les suivre dans cette "jungle" urbaine (à l'image des protagonistes qui se déplaçait dans la forêt Amazonienne du roman "Le vieux qui lisait des romans d'amour" de Luis Sepulveda, que je relisais récemment. Les obstacles pour avoir une bonne perspective sur les différents tableaux étaient nombreux. Mais de voir autant de public s'intéresser, m'a réjoui et j'ai quand même réussi à avoir une belle perspective. L'utilisation d'une toile "parachute" rehaussait l'effet symbolique de leurs mouvements et de leur marche durant laquelle elle servait de refuge, de frein, de marque de possession de l'espace ou de lien entre eux. Tout cela, sur une trame de musique futuriste fort réussie qui m'amenait dans l'esprit du roman "The road" de Cormac McCarthy. 

Une proposition danse, dans laquelle le public fait parti du décor, qui mérite d'être vue et revue, ce que je me promets de faire, grâce à ses 3 représentations par jour (18h15, 20h15 et 21h45) jusqu'au 25 juillet. Et il sera possible aussi de voir ce collectif au Parc Lafontaine, le 17 août prochain (17h30 et 19h00) pour découvrir "Procession".

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