mercredi 30 août 2017

Sur mes pas en danse et en chansons d'un week-end sous la loi de la jungle.

En ce week-end fin août, deux sorties différentes avec un point commun, celui de la loi de la jungle. Deux perspectives du même point de vue, soit celui des artistes Emmalie Ruest, Karenne Gravel, Chloé Ouellet-Payeur et Marie-Philippe Santerre des collectifs Dans son Salon/Les Débrouill-Art(des), pour le premier au Festival de théâtre de rue de Lachine et celui du spectateur pour la prestation de Louis-Jean Cormier au Jardin Botanique, "sous les arbres". La loi de la jungle, dans le sens qu'il faille "jouer des coudes" pour prendre sa place. Mais soyez rassurés, les deux sorties ont été avérées satisfaisantes et voilà pourquoi.

Première partie de ce week-end, excursion dans une partie lointaine de la ville de Montréal, pour moi, soit l'arrondissement Lachine pour assister à "Vuela Vuela, la danse" lors d'une soirée du Festival de théâtre de rue de Lachine. Une fois la première étape cruciale de cette sortie effectuée, soit de trouver un endroit pour laisser notre véhicule, nous nous mettons à la recherche du site du festival. Une fois arrivés, avec le soleil qui présente ses derniers rayons, nous prenons la mesure des lieux et des sites de présentation, tous sur les berges ou tout près du fleuve St-Laurent. De ce festival que je découvrais, il m'a semblé que les prestations compétitionnaient (2 à 3 propositions débutant à la même heure) pour avoir mon attention et ma présence. Je persiste et je signe, la loi du plus fort, celle de la jungle.



Mais le spectateur que je suis est déterminé, faisant fi des "distractions" tout autour et je me rends sur le lieu de départ de la prestation de "Vuela Vuela, la danse". À l'heure prévue, juste à côté du caroussel fort animé par son animateur, les interprètes prennent place immobiles et après l'appel, "demande et tu recevras", soit "musique", elle débute et compétitionne les chevaux de bois tout à côté et les autres propositions artistiques tonitruantes, un peu plus loin. Dans une chorégraphie colorée des plages du sud et des vêtements rouge, orange, vert et bleu des interprètes, nous sommes entraînés dans un déambulatoire tout en gestes saccadés qui ont des allures de vagues, dont le but de ces mouvements est la recherche du soleil et du sable qui le met en valeur. Cette quête nous amène, au son de la chanson "Voyage, Voyage" (de Desireless) et de sa version espagnole"Vuela, Vuela",  et ces mots, "plus loin que la nuit et le jour" jusqu'à ce terrain de sable, "terre promise", tel que le montre la réactions des interprètes. Tout à coup, cette pièce devient irradiante de soleil dans cette noirceur qui rode autour avec les nombreux spectateurs attentifs. Comme, si cela ne suffisait pas, elles ont du composer avec un des haut-parleurs qui devenu muet et qui l'est resté, malgré les nombreuses interventions du personnel technique. Il en reste que nous avons pu assister à une belle prestation qui a eu droit à de bons applaudissements bien mérités en retour.

Juste avant de quitter le site, nous avons tenté d'apprécier la prestation de l'oeuvre phare de ce festival, "Péplum" de la compagnie La Salamandre. La foule, une dizaine de minutes avant le début était nombreuse dans les estrades à l'arrière, très nombreuse aussi sur le sol juste devant le lieu de prestation, avec des gens par terre, d'autres sur des chaises. La "loi du plus fort" ou du moins gêné semblait régner pour pouvoir réussir à bien voir le ballet pyrotechnique à venir. Moi, à ce jeu, n'étant pas le meilleur, ma perspective de la représentation s'est avérée très partielle et je suis parti assez vite. Ainsi donc va, la vie d'un spectateur, parfois !

Le lendemain après-midi, dernière prestation "intime !!!" de la saison estival sous et entre les arbres dans le Jardin Botanique de Montréal. Au programme, Louis-Jean Cormier en prestation solo avec sa guitare et un accessoire de percussion. Nous arrivons plus d'une heure avant le début de la prestation et déjà la place est "pleine" et les gens ne cessent d'arriver, rendant le qualificatif "intime" quelque peu caduc. S'il semble avoir un peu d'ordre dans la position des spectateurs près du lieu de prestation, c'est loin d'être le cas plus vers l'arrière. Une fois l'endroit choisi s'avère intéressant, question visibilité et écoute, au devant les chaises se densifient et perturbe le fragile équilibre derrière, entraînant récriminations et grognements, sans oublier l'effet domino du déplacement des chaises pour arriver à voir. Pour tenter de trouver sa place, il faut éviter se retrouver derrière un des arbres, pas trop proche des poubelles, voilà donc pourquoi, tout nouvel arrivant, surtout quelques minutes avant le début, se fait regarder avec suspicion. Tout près de nous, public de tout âge dont plusieurs jeunes familles avec leur marmaille. S'il est possible de comprendre qu'il est difficile de garder "sage" un enfant, pas mal moins facile de le faire lorsque deux jeunes mères échangent longuement et en détails sur leurs accouchements récents, pendant que le chanteur est en pleine prestation. La loi de la jungle !!!!

Malgré tout, le son est bon et les chansons "dépouillées" du chanteur font bon effet. IL se connecte avec nous, "Jardin Botanique". Il réussit à transmettre dans ce coin du Jardin le son lourd et mélodieux de ses compositions et aussi celles de son groupe d'avant, Karkwa qui me ramènent à une autre époque. Une belle sortie en chansons malgré les écueils à surmonter pour apprécier ces moments.

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