mercredi 23 août 2017

Sur mes pas en danse: À la répétition de "Struggle II"

Il y a quelques jours, je découvrais avec plaisir la programmation extérieure et gratuite du Festival Quartier Danse. Pour l'occasion, trois extraits nous amenant dans des univers chorégraphiques tous aussi différents qu'intéressants. Un de ceux là, "Struggle II" de Catherine Lafleur qui s'annonce comme une pièce "forte" et physique.

Retour en arrière, janvier 2016, dans mes souvenirs d'une autre création de la chorégraphe, "Fuck it", interprétée par Émilie Morin et Mathieu Campeau pour laquelle, j'avais écrit, Catherine Lafleur nous entraîne dans un univers riche en mouvements physiques, sinon violents, le plus souvent en duo, mais aussi en solo. Une trentaine de minutes intense, captivante, rehaussée par une trame musicale riche durant laquelle j'y ai vu une histoire de couple dans les tourbillons de leur relation jusqu'à la finale particulièrement bien réussie."

 
                                          Photo de Jackie Hopfinger tirée du site de Festival Quartier Danse

Il me semble donc que la chorégraphe arpente des territoires de création semblables à ceux de Virginie Brunelle et de Daniel Léveillé et cela rend le spectateur que je suis encore "un peu plus curieux" et plutôt intéressé. Par conséquent, c'est dans une salle de répétition que je me suis retrouvé bien accueilli et "tout discret" pour assister à la première répétition de la reprise de "Struggle". En plus de la chorégraphe, deux interprètes de la première mouture, Émilie Morin et Mathieu Campeau et deux nouveaux arrivés, Mélina Stinson et Simon Fournier sont présents. Et c'est parti pour 3 heures de travail. Après avoir visionné les extraits à travailler sur un écran d'ordino, les interprètes se mettent en action en duo, un interprète ayant déjà dansé l'oeuvre avec un autre nouveau venu. Les gestes s'esquissent, se font, se refont, s'expliquent, s'ajustent à l'autre et aussi satisfont.

Au final, je retiens principalement deux éléments. D'abord, les extraits ne sont pas travaillés en séquence chronologique et parfois il sont faits et refaits sans que je puisse y voir une logique. Parfois ensemble, parfois chacun de son côté, les duos sous l’œil attentif de la chorégraphe travaillent les différents mouvements, qui sont très physiques et de mon point de vue, fort exigeants. Ils exigent une grande complicité des interprètes, parce que si je me lance là, il faut que tu y sois pour me recevoir et correctement ! Tout cela se fait sérieusement dans une belle atmosphère de camaraderie. Aussi très impressionné ais-je été par la rapidité avec laquelle les mouvements individuels et leur séquence sont acquis et fort bien maîtrisés.

En fin, de répétition, j'ai droit à un extrait dans lesquels les mouvements trouvent "leur place". La prochaine fois, je serai donc aux Jardins Gamelin (lundi 11 septembre à 17h00) ou à la Place des festivals (vendredi 15 septembre à 12h30) pour apprécier le produit final. Et aussi, pour découvrir une deuxième oeuvre de la chorégraphe, "Dirt" aux Jardins Gamelin (vendredi 8 septembre 17h00).

Aussi, autre élément qui m'inspire une analogie, celle du capitaine de navire. Dans ce court laps de temps, j'ai pu constater que pour amener l'oeuvre à bon port, il faut trouver une équipage prêt à travailler après une journée "dans le corps" ( la répétition, comme pour les suivantes se passent de 18h00 à 21h00). Il faut avancer malgré les vents contraires, ceux des agendas de tous qui semblent fort bien garnis. Il faut faire travailler son monde tout en évitant d'amplifier ces maux qui comme des pointes d'iceberg peuvent annoncer des blessures plus importantes. Ce qui n'est pas "négligeable" lorsque l'oeuvre est très physique et athlétique comme celle-ci. Il en reste que le port semble en vue et que la capitaine assez sereine de s'y rendre sans encombre.

Il en reste que malgré toutes ces embûches réelles ou potentielles, le groupe que j'ai pu observer a travaillé de façon presque continuelle avec sérieux et dans une atmosphère "bon enfant". C'était la première de quelques autres répétitions avant que la capitaine puisse dire "mission accomplie".

Pour le spectateur toujours un peu plus curieux que je suis devenu, voilà des moments fort intéressants. 

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