lundi 9 octobre 2017

Sur mes pas au cinéma: Un retour réussi dans notre passé avec "Les rois mongols"

Il arrive dans la vie que l'occasion se présente pour faire devoir de mémoire. Et un peu moins de cinquante ans plus tard, Luc Picard, appuyé par Nicole Bélanger au scénario, nous ramène à l'époque de la Crise d'Octobre que les plus vieux comme moi, avons vécu comme adolescent. L'approche est astucieuse et la façon quelque peu surprenante. C'est en braquant la caméra sur quatre enfants que nous découvrirons le Québec de l'époque des ruelles grenouillantes de vie et de la cigarette omniprésente. Celle aussi de la "Route 11" de Jean-Pierre Ferland, cette époque, donc, pour laquelle les paroles de cette chanson nous proposaient la fuite vers l'avant, "à cent mille à l'heure" vers la liberté face à des contraintes asservissantes du passé. Et cette époque du Québec en ébullition des messes à gogo, des premières télévisions couleur, des prises de risque et de révolution, nous le ressentons bien.


Dans le décor bien campé de cette époque, il y aura une jeune fille (Milya Corbeil-Gauvreau, tellement bonne !) qui pour sauver son petit-frère Mimi (Anthony Bouchard, croquant de vérité) de l'éclatement de leur famille, se lance dans une opération désespérée avec ses deux cousins (Henri Picard et Alexis Guay, à la hauteur !). Le scénario a beau avoir des raccourcis et des invraisamblances, cette histoire nous la suivons avec plaisir et intérêt. Comment résister aux performances tellement crédibles de ces jeunes ? Ce qui est la principale qualité de ce film et pour cela merci, Félixe Ross ?

Au final, un retour dans notre passé avec des jeunes qui méritent que nous les suivions.


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