dimanche 12 janvier 2020

Retour sur mes pas au Gym littéraire: le plaisir d'écrire en bonne compagnie

Moi qui préfère aller courir dans les rues de Montréal, glacées ou pas, plutôt que de me rendre dans un gym pour garder la forme physique, il en est tout autrement pour ce qui concerne "ma plume". Celle que je tiens au bout de mes doigts quand le délaisse le clavier ! Les exercices que Patricia Rivas nous propose mensuellement, en petit groupe, avec son Gym littéraire me procure, à chaque fois, un certain plaisir, sinon un plaisir certain satisfaisant ! Et encore une fois en ce dimanche matin de janvier, blanchi par mère nature, ça été le cas !

Donc dans une salle du sous-sol du Resto Vego de la rue St-Denis, autour d'une table avec cinq autres participants, nous avons plongé dans les exercices de notre maître de jeu, Patricia.

Une fois les présentations faites, nous entamons l'activité avec un réchauffement intitulé, "Inventez de nouveaux titres!"

Le principe est simple, avec une feuille à deux colonnes "de mots", nous devrons faire des associations en ajoutant ou en enlevant des mots pour créer des titres d'oeuvres littéraires. Dans la colonne de gauche des mots tirés du recueil de poésie de Virginie Beauregard D. , "Les derniers coureurs" titre fort évocateur pour moi ! La colonne de gauche, composés des mots tirés du "chef d'oeuvre que j'ai tellement apprécié, de Gabriel Garcia Marquez, "L'amour au temps du choléra".

Je ne vous présenterai pas les deux colonne intégrales, vous m'excuserez sûrement, mais plutôt ce que moi, j'en a tiré. Mais juste avant, je dois vous dire que j'ai procédé en deux temps. J'ai d'abord utilisé sans trop réfléchir des éléments des deux colonnes pour ensuite, utiliser mon scalpel intellectuel pour créer mes titres. Voici donc mes titres d’œuvres dont il ne reste qu'à écrire le corps de l'oeuvre !!!

"Doré à point par le vice"
"Le feu est pris, y'a de quoi faire un plat"
"Comme une comète, après l'amour"
"Nos doigts face au vide"
"Comme un poumon, plutôt mourir"
"Main mémoire de coeur"
"L'enfant tombé de son âme"
"Perdre l'étoile à l'aube"
"Un géant jamais vieux"

Une dizaine de minutes qui m'ont permises de laisser cours à mon imagination stimulée grâce à des mots, présents là, juste devant moi.

Mais ce ne fût que les hors d'oeuvre fort bons avant la suite.

La suite proposée, le plan A de cette rencontre, consistait à écrire sur des bouts de papier, sept informations. Ma chanson préférée, mon livre préféré, mon film préféré, ce qu'est la poésie pour moi, un ou des mots que je laisserais à un être humain qui sera sur terre dans cent ans, ensuite une citation que je répète aux autres et enfin, une autre tirée d'un roman que j'ai lu ou d'un livre parmi ceux fourni sur place. Pour ceux et celles qui me liront jusqu'à la fin, vous pourrez connaître mes propositions, mais avant je vous présente le résultat des deux exercices grâce aux propositions des autres avec mon crayon sur ces pages blanches. J'aurais bien voulu vous présenter les textes fort beaux des autres, mais ma mémoire très limité ne me le permet pas !

Donc le premier exercice consiste à piger dans le "chapeau" qui est en fait un sac, le premier élément de l'histoire à créer. Les autres suivront à intervalle de trois minutes.

Pour moi en entrée de jeu, "Une sorcière comme les autres", top 3 minutes !

Prenez le temps de me suivre. Je vous amènerai à travers un dédale de bâtiments d'où sortent, par des cheminées résistant au temps, des volutes de différentes natures. Derrière une de ces portes, vit une sorcière comme les autres.

Autre pige, "La nage"

Rien ne la distinguait des autres femmes du quartier. Depuis que je suis tout petit, cette voisine lointaine, tient en ses mains, ma curiosité. Allez savoir pourquoi, mais il m'arrive de faire l'école buissonnière pour me cacher derrières des cageots près de chez elle. De ces journée, bien caché, j'en ai appris sur elle ! Je l'ai même suivi pour découvrir ce qui est assez troublant pour une sorcière, qu'elle aime la nage ! Cela m'a plongé dans un trouble plein d'incertitudes.

Autre pige, "Tu quoque mi fili" ou "Toi aussi mon fils " OK je dois prendre ce "tournant", mais comment !

Malgré tout, mes missions d'espionnage m'avaient ragaillardi. Je me suis de plus en plus rapproché . Et ce qui devait arrivé, arriva ! Elle m 'a surpris et elle m'a dit "Tu quoque mi fili"

(Le lecteur avisé trouvera que le dernier extrait est court, mais soit informé cher lecteur que le décalage et le manque d'inspiration peut exister dans l'écriture et pas seulement dans le temps !)

Autre pige, "Mars trilogy"

Honteux de m'être fait surprendre, j'ai rougi jusqu'au bout de mes oreilles, pourtant fort longues. Rouges autant que ma planète préférée, plus lointaine que la lune et dont j'avais lu tous les romans dont la "Mars Trilogy". Et le pire, est ce que je ne comprenais pas ce qu'elle me disait !

Autre pige, "gros calin"

Plutôt que de me faire fuir, elle s'est approchée de moi et elle m'a fait un gros calin ! Moi, devant elle, j'étais tétanisé, tout le sang de mon corps avait figé. Je peinais à respirer, mais malgré tout, je sentais son parfum fort envoûtant. Une mouche dans une toile d'araignée, voilà ce que j'étais.

Autre pige, "Aimer, c'est savoir dire je t'aime sans parler"

Peu à peu, j'ai repris mes esprits et elle plutôt que de me faire déguerpir avec ses paroles de sorcière qu'elle criait aux autres enfants du quartier, elle m'a fait un regard qui je l'ai ressenti encore longtemps après, semblait me dire "Aimer, c'est savoir dire je t'aime sans parler".

Autre et dernière pige, "Sunset boulevard"

Et je me suis mis à courir, en me promettant de ne jamais le refaire (l'espionner). Depuis ce jour, j'ai tenu promesse, mais ses paroles, son sourire, son calin ont gravé au fond de moi des souvenirs indélébiles.

Encore aujourd'hui, marchant sur Sunset Boulevard, le souvenir de son parfum me trouble!

Fin de l'exercice et fier du résultat. Parce que tenir la barre d'un récit avec des thèmes imprévus aux trois minutes demande, comme au pilote sur un bateau des manœuvres imprévues pour ne pas s'échouer ! Ce que je pense avoir avoir accompli !

Arrive le temps de partager et de découvrir le résultat des autres fort beaux et très différents qui incluaient mes contributions.

Le temps passe et pour ce qui en reste, nous décidons de poursuivre dans la même veine. Nous pigerons trois bouts de papier et en quelques minutes, nous produirons une courte oeuvre.

Je pige donc, j'apprécie le résultat et je cogite avant de me mettre à l'oeuvre. En voici le résultat avec entre guillemets, les mots que j'ai pigé, qui je vous le rappelle, n'a pas de lien avec le texte précédent, sauf l'auteur évidemment !

Elle m'a regardé droit dans les yeux, plongeant tout au fond de moi, me faisant ressentir que " l'intime est encore et toujours du social". De sa plongée et des éclaboussures fort révélatrices, j'en ressent que "ensemble c'est mieux". Tout trempé de ces révélations fulgurantes, je me suis dis "chanceux", je suis !

Fin du Gym littéraire, après les moments de partage.

Vous, qui m'avez lu jusqu'à maintenant, je vous présente mes contributions:

Ma chanson, "Qu'est ce qu'on leur laisse" (de Richard Séguin)
Mon livre, "Le vieux qui lisait des romans d'amour" (de Luis Sepulveda)
Mon film "L'Opus de M. Holland"
La poésie pour moi, "La main libérée"
Ce que je dirais à un être humain dans cent ans:"Chanceux !"
Ma citation: Le plus important dans la vie: survivre !"
Une citation (du roman que je lis actuellement, "Le Plongeur") "C'est pas grave, c'est juste un restaurant"

Fort heureux de ces moments d'écriture, je reviens à la maison en me promettant de revenir faire d'autres exercices littéraires !






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