mercredi 15 janvier 2020

Sur mes pas au Festival Bouge d'Ici: Surpris par "So You Think That Was Dance ?"

En ce samedi soir de début de saison culturelle assez tranquille, lorsque j'ai vu la proposition "So You Think That Was Dance ?" dans le cadre du Festival Bouge d'Ici au théâtre Mainline, je n'ai pas hésité. Malgré les caprices de mère Nature, je m'y suis rendu. Je pouvais aller voir de la danse et cela faisait un "bon bout de temps" que j'en avais pas vu "live" ! De plus, il y avait au programme de la soirée, des noms que je reconnaissais !



Me voilà donc en début de file d'attente pour prendre place dans la salle. Les portes s'ouvrent et la place se remplit et enfin (!), le tout commence. Karen Fennell, telle un papillon en mouvement prend possession de la scène, d'abord, de la place ensuite et du micro enfin pour endosser son rôle de maîtresse de cérémonie. Sur la formule "micro ouvert", des artistes sont choisis par elle, sur des bases assez informelles pour nous "partager leur idées les plus fraîches et enivrantes en œuvres de 10 minutes ou moins". Et je le découvrirai par la suite, ça ne sera pas nécessairement que de la danse et nous aurons droit à huit propositions qui, au final, dépasseront nettement les frontières de la danse. 

(Note à moi-même: Porter une plus grande attention au titre lorsqu'il est écrit en anglais !)

Viendront devant nous, à tour de rôle, Mona El Husseini, Josée Gagnon, Anouk Theriault, Chris Godziuk, Lesley Charters Cotton, Alexis Trépanier, Marc Boucher et le duo de Emmalie Ruest et Stephanie Fromentin.

Les premiers moments avec Mona El Hussein ont été fort intéressants. Arrivant sur scène, elle met un lecteur audio dans un coin, un appareil photo dans un autre et enfin un texte à lire dans un troisième. Elle nous indique avant de débuter, qu'elle demande notre collaboration, soit de choisir une des trois extraits musicaux et de la faire écouter par tous, soit de prendre des photos, soit de lire tout haut des extraits de texte et même de participer à la chorégraphie avec elle. Elle nos dit aussi qu'elle dansera les "dix" prochaines minutes, les yeux fermés. Et c'est parti ! Tout au long, de ces mouvements, plusieurs personnes du public ont "embarqué" et au final, le tout fût très réussi ! Voilà une proposition fraîche comme je les aime !

Il s'en suit un cent quatre-vingt degrés artistique, puisque Josée Gagnon nous propose, d'abord deux chansons dont une, durant laquelle, elle nous demande de participer, ce que nous avons fait avec coeur. Quand il est question de se défouler à propos de la météo, il semble que cela a touché dans le mille chez les spectateurs. La troisième partie, relève plus du rituel, mais, il a été fort agréable à voir.

En fin de première partie, Anouk Theriault, une fois la rose en pot laissé derrière elle, nous propose une oeuvre hybride qui a tout de l'éclosion d'un papillon. 

Entracte

On repart la soirée avec Chris Godziuk qui démarre le tout avec un fil rouge qui tient un sac. De ce sac nous apparaîtra une masse de tissus blancs informes qui, je dois l'avouer, m'a laissé quelque peu dubitatif. 

Suit Lesley Charters Cotton, qui a 71 ans, insiste Karen Fennell, avec son maillot multicolore fort coloré nous présente pendant une dizaine de minutes une danse toute décomplexée et un superbe sourire.

Alexis Trépanier suit avec une rencontre touchante, qui consiste à une proposition, orale et dansée qui intègre des échanges avec sa grand-mère et sa mère sur fond de figures géométriques jusqu'à revenir à lui-même.

Nous irons complètement ailleurs avec Marc Boucher. Dans un maillot gris moulant, avec un sac à dos contenant un arsenal d'accessoires dépareillés, avec aux pieds des sabots de bois (d'où son jeu de mots qu'il nous dit un peu plus tard, "J'aime marcher dans le bois !"), il déroule le fil et joue de la raquette en utilisant tout l'espace et la collaboration d'un des spectateurs. Empêtré, la conclusion a tout du pétard mouillé, mais ce qui n'empêche pas les gens tout autour de bien rire. Je ne suis pas certain d'être le public pour ce type d'oeuvres !

Et pour compléter le tout, que diriez-vous de tenter de résoudre le cube Rubik pendant que deux interprètes vous proposent des tableaux chorégraphiques fort éclatés. Voilà ce qu'une spectatrice a accepté de faire à la demande d'Emmalie Ruest et Stephanie Fromentin. Elle a manoeuvré à la lumière des projecteurs, sinon dans le noir, excepté parfois à la lumière d'un portable d'un bon samaritain. Oeuvre difficile à suivre pour moi, qui suivait "la spectatrice au cube", d'un œil et les mouvements des deux autres. De la danse instinctive qui a su me toucher, comme le pompon d'une des interprètes lors de la représentation.

C'est avec un cube Rubik résolu, il me semble, que la soirée s'est terminée et que nous avons repris notre chemin vers la maison pour découvrir la pluie à notre départ de la salle et le verglas à notre arrivée à la maison.

Au final, une soirée surprenante, "décoiffante" aussi pour le spectateur que je suis. Spectateur qui se fait poser la question par sa blonde, "So you think that was dance ?"

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