vendredi 7 février 2020

Sur mes pas en danse: De ma rencontre avec l'univers de Louise Bédard, "Promesses", tenues !

Je me souviens encore de ma rencontre avec "La Démarquise" de Louise Bédard, c'était, il y a un peu moins de quatre ans. Un univers chorégraphique riche, impressionniste, peuplé de personnages féminins et d'accessoires. J'avais écrit à l'époque, que "la réception des différents tableaux, souvent surprenants, toujours métaphoriques, produit un ensemble cohérent de la personnalité féminine, pour peu que le spectateur joue son rôle."

                               Photo de Claudia Chan Tak tirée du site de l'Agora de la Danse

Depuis, mes plus récentes rencontres avec les créations de cette chorégraphe, soient "VU-Vibrations urbaines" et "Tout près du souffle", ont eu lieu en des lieux publics. Encore pour ces œuvres, les accessoires étaient "au cœur du propos" ou plutôt les "cristallites" sur lesquels notre imagination construisait notre réception. Avec "Promesses", les accessoires sont encore bien présents, et ce, dès notre entrée en salle. Nous pouvons, entre autres, découvrir sur la scène blanche, un micro sur pied, une cymbale, une table basse, et des poches en tissus. Nous pourrons aussi découvrir sur cette scène ou tout autour les différents interprètes déjà présents, Marie-Claire Forté, Marilyn Daoust, Nicolas Patry, Sébastien Provencher, Alejandro De Leon et Louis-Elyan Martin. 

Et c'est devant des sièges disposés sur deux des côtés de la scène que tout à coup, au son d'une batterie fort énergique que le tout se met en marche. Tous les interprètes tournent et nous, nous prenons la mesure de ce qui suivra. Le tout, à mes yeux, donne une touche toute impressionniste, parfois aussi avec des allures surannés de bon ton, me laissant une bonne place pour donner les sens aux gestes. 

Et pendant près de deux heures, en groupe, en duos seuls ou avec les autres autour, je découvre un univers, par petites touches, avec dans les premiers moments, des "habitants" qui surtout se déplacent ou qui restent immobile. Et puis, c'est avec l'inscription inscrite en bas d'un panneau blanc, "Nous ne sommes pas seuls", que les personnages vont et viennent, nous permettant d'imaginer les histoires que l'ont veut bien y voir. Dans cet espace, les personnages semblent évoluer à des tâches, sous leur fardeau quotidien, nous montrant des illustrations de pulsions, de vibrations et de tensions ! Des personnages lors d'un duo qui, chacun,  avec leur chandail blanc et leur drap noir polymorphique, en différentes déclinaisons, se transforment et captivent particulièrement mon attention. Il y aura aussi ce moment durant lequel, lui (Nicolas Patry) vient juste devant moi avec sur ses doigts des maisons du jeu de Monopoly, pour m'en offrir. 

Au final, j'ai eu la sensation d'avoir été un observateur des mouvements de différents personnages "hors du temps" évoluant et interagissant dans un paysage toujours en évolution. Et durant mon observation, j'ai été intrigué, surpris aussi, amusé parfois, tout en laissant mon imagination me proposer des histoires. 




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