vendredi 9 octobre 2020

Sur mes pas au théâtre au Festival tout' tout court: Des pas virtuels pour m'y rendre, mais des oeuvres fort vraies qui m'ont rejoint

En cette période durant laquelle les portes des lieux de diffusion sont fermées à double tour pour les spectateurs. les diffuseurs et les créateurs doivent se "réinventer" pour nous rejoindre comme nous le présente fort bien en introduction Véronick Raymond lors de la première "Courtes en scène #1" en ce mercredi soir. Si effectivement, les créateurs et les diffuseurs doivent se réinventer, il en est de même pour les spectateurs qui doivent se mettre devant leur écran et se sentir de le "bain" ! Après le premier confinement et le trop court déconfinement des salles, la deuxième vague "frappe fort" entraînant au loin la perspective de voir juste devant nous des propositions culturelles. Mais les efforts de certains portent fruits comme j'ai pu le constater pour cette première soirée du Festival tout' tout court.  

Au programme, cinq courtes pièces sur le thème de "Découvrir" dont une d'entre elles est reprise en langue anglaise pour finir l'heure et demie. Donc après l'introduction fort bien sentie de Véronick Raymond, nous découvrons l'histoire de "Christine" (d'André Lemelin par Stéphane Franche). Christine est une fille qui veut tomber en amour à tout prix. Je voudrais bien parler de ses rencontres, mais Stéphane Franche le fait tellement bien qu'il serait présomptueux de tenter de la faire ici. Et beauté de cette courte pièce, elle se termine de façon surprenante et percutante ! Un de mes coups de coeur de la soirée !

Ensuite nous découvrons "Annie et Jean-François" (de Sébastien Rajotte et Vincent Rouleau, par Sabrina Auclair, Albert Kwan et Olivier Ross-Parent) sur la route en direction de Montréal. Elle et lui, parfaits inconnus jusqu'à peu, nous découvrons aussi pourquoi. Elle bouillonne intérieurement et lui n'est là que pour l'aider à évacuer. Pourquoi et surtout comment cette randonnée à deux se termine ? Une autre finale fort surprenante comme je les aime, mais je ne vous la dévoilerai pas.

Il s'en suit "Au quai" (de Francis Sasseville avec Marc-André Brunet et Isabelle Duchesneau). C'est sur le bord de l'eau que nous découvrons le drame passé qui revient en mémoire tels les vagues que l'on entend. Un drame qui a laissé une plaie grande ouverte et un vide encore plus grand. On ressent fort bien leur douleur fort intense d'autant plus que leurs larmes bien visibles et bien captées, pourraient nous laisser croire qu'ils l'ont réellement vécu ! Mon autre coup de coeur de la soirée.

Avec "Marc" (de Sara Karel Chiasson avec elle, Sarah Déziel, Rosie-Anne Bérubé-Bernier et Félix Chabot-Fontaine). Marc c'est le gars qui se retrouve d'abord inanimé dans la cuisine de trois femmes qui ne savent pas trop quoi faire. Une suite en montagnes russes assez déjantée qui nous rappelle de faire attention à qui on invite !

Enfin, "Libérés" (d'Eve Ringuette par Charles Buckell-Robertson). Portés par les paroles de Charles Buckell-Robertson, nous suivons un jeune autochtone qui fuit à travers la forêt son pensionnat pour revenir dans sa famille. Il sera accompagné dans sa fuite et il doit affronter une nature et des conditions météo adverses sans y être préparé. Une oeuvre en résonance avec l'actualité qui touche.

Le tout se termine avec "Annie et Jean-François" qui devient "Annie and Jake" en langue de Shakespeare (suite à une collaboration avec un festival américain) tout aussi percutant. 

Une première soirée avec des propositions qui traversent très bien l'écran et qui comblent mon manque d'oeuvres culturelles, Une première soirée qui est possible de voir ou revoir en différé et qui en annonce d'autres que je ne manquerai pas ! Et juste pour vous, voici le lien pour découvrir ce festival: http://touttoutcourt.com/edition-2020-decouvrir/

Aucun commentaire:

Publier un commentaire